Sie sind auf Seite 1von 12

Le Maghreb est une région située en Afrique du Nord, partie occidentale du monde

arabe correspondant à l'espace culturel arabo-berbère, comprise entre la mer Méditerranée, la bande
sahélienne et l'Égypte.
Les premiers conquérants musulmans ont appelé Jazirat al-Maghrib (la forme
fautive Djazirat el-Maghreb est parfois utilisée), c'est-à-dire « Île du Couchant », les pays isolés du
reste du monde arabe à l'ouest du golfe de Syrte. Pendant la colonisation française, le terme Maghreb
au sens strict désignait l'Afrique française du Nord (AFN) qui englobait le Maroc, l'Algérie et
la Tunisie. Apparue dans les années 1950, la notion de « Grand Maghreb » se réfère à un espace qui
inclut également la Mauritanieet la Libye, ainsi que le territoire contesté du Sahara occidental. Elle
fait référence à un espace géographique, mais ce concept reste peu utilisé. La région de
Kidal au Mali et la région d'Agadez au Niger, peuplées principalement de Touaregs et de Maures,
sont culturellement proches du reste du Maghreb. La limite orientale, elle, est plus floue :
la Cyrénaïque, en Libye, reste fortement influencée par le Machrek3, tandis que Siwa est une
oasis berbérophone en territoire égyptien. Le Maghreb occupe une superficie d'environ cinq millions
de km2 partagés entre le bassin méditerranéen et le désert du Sahara, qui recouvre la majeure partie
de son territoire: la population, d'environ 90 millions d’habitants, est de ce fait très inégalement
répartie, et concentrée principalement sur les plaines littorales.
Le Maghreb, situé à la croisée du monde arabe et des civilisations méditerranéenne et
africaine, forme depuis plus d’un millénaire une unité géographique caractérisée culturellement par
la fusion d'éléments arabo-berbères4. Ses habitants, appelés Maghrébins, descendent principalement
des Berbères qui ont pour la plupart été arabisés entre le VIIIe siècle et nos jours. Bien qu'éloignés l'un
de l'autre par divers aspects, le Maghreb et le Machrek sont néanmoins liés par la langue arabe et
la culture islamique. L'histoire contemporaine du Maghreb est marquée par
les colonisations française, espagnole et italienne, mais aussi par sa proximité avec l'Europe de
l'Ouest. Depuis 1989, une tentative de rapprochement politique et économique a été initiée avec la
création de l'Union du Maghreb arabe.

Étimologie
Le Maghreb arabe en Styles calligraphiques arabes ‫المغرب العربي‬
Son nom provient de l'arabe al-Maġrib (‫ )المغرب‬qui signifie « le Couchant » ou « l'Occident »,
en raison de la position occidentale de cette région par rapport au centre du califatislamique. Il
s'oppose au Machrek (« Le Levant »), qui désigne l'Orient arabe s'étendant de l'Égypte à l'Irak et à
la péninsule Arabique. Les Arabes utilisèrent d'abord le nom de Jezirat Al-Maghrib, qui signifie « Île
de l'Occident », mettant alors en avant la situation de la région apparemment isolée entre une mer et
un désert. Al-Maghrib en arabe désigne aussi le Maroc ; toutefois, la langue distingue le terme Al-
Maghrib Al-Araby (littéralement « Le Couchant arabe » mais souvent traduit par « Maghreb arabe »)
de Al-Maghrib Al-Aqsa, qui signifie, pour désigner le Maroc « l'Occident lointain ».
Certains Berbères, autochtones de la région, qui s'appellent eux-mêmes Imazighen (pluriel
de Amazigh, signifiant « homme libre »), la désignent par le nom de Tamazgha (qui signifie « Terre
des Hommes libres »). Ils contestent cette dernière appellation, au motif qu'elle n'est pas le nom
originel de la région, mais une désignation par les Proche-Orientaux au moment de la conquête
musulmane du Maghreb; ils ne l'appellent pas non plus Barbarie, terme qui vient de sa désignation,
à l'époque de la Renaissance, par les Italiens, les Français et les Espagnols.
Par le passé, cette région était connue sous le nom de « Libye », que l'on appelle aujourd'hui
la Libye antique, ou encore Ifriqiya, qui a donné son nom à l'Afrique.
Au Moyen-Âge, le terme Maghreb désigne une partie de l'actuel Maghreb et comprend aussi
le Maghreb al-Aqsa. Le traducteur d'Ibn Khaldoun dit que le Maghreb al-Aqsa est l'actuel Maroc.
Le Maghreb central serait l'actuelle Algérie (provinces d'Alger et d'Oran) et
l'Ifriqiya (Tunisie actuelle, ainsi qu'une partie de la Libye qui comprend Tripoli ; sous les Hafsides,
s'ajoutaient également les provinces des Zibans, de Constantine, de Béjaïa). Ibn Khaldoun remplace
parfois Maghreb Aksa par Maghreb. Il donne ainsi Asfi (Safi) comme limite occidentale, et borne ce
territoire par la chaîne de l'Atlas jusqu'à Agadir, situé entre la Moulouya, la mer, l'Atlas et la province
de Souss.
Bien que la plupart des chroniqueurs et géographes de cette période fassent correspondre
l'ensemble maghrébin à l'Afrique septentrionale, comprenant parfois l'Égypte et la Cyrénaïque, le
géographe arabe Al-Maqdisicomprend par Maghreb, l'Afrique du Nord, l'Espagne et la Sicile.
La dimension géopolitique du terme et ses représentations amènent, elles, une approche
différente du terme. Ainsi, le terme « Maghreb », en désignant le territoire composé de l'Algérie, le
Maroc et la Tunisie, est entendu dans une « acception restreinte », voire une « acception française »,
selon la géographe Karine Bennafla. Celle-ci relève par ailleurs, comme d'autres auteurs, que son
usage est le fait des nationalistes arabes dans le but de promouvoir cet ensemble géographique, alors
que les « autorités coloniales parlaient [elles] d'Afrique du Nord » pour le désigner6,8. On trouve aussi
d'autres usages au cours de la période coloniale, avec « Afrique septentrionale, Berbérie », ce qui
permettait de distinguer cet ensemble du monde arabo-musulman, pour mieux l'assimiler8. Cet usage
se fait à partir de 1956, dans le contexte de la crise de Suez.
L'usage de l'épithète « arabe » dans le syntagme « Maghreb arabe » n'est attesté, selon Rabah
Kahlouche de l'université de Tizi-Ouzou, qu'à partir de la fin des années 1940, et dans quelques rares
écrits8 : ainsi en 1947, au Caire, est fondé notamment le « Comité de Libération du Maghreb Arabe »,
à partir de sept partis nationalistes originaires des trois pays d'Afrique du Nord. Il réapparait de
manière plus affirmée en 1989, avec la création de l'organisation régionale Union du Maghreb
arabe (UMA), qui réunit les trois pays de l'Afrique du Nord — Maroc, Tunisie, Algérie — ainsi que
la Libye et la Mauritanie. Rabah Kahlouche parle ainsi de redondance dans l'emploi de ce terme, et
l'analyse comme un « besoin de réaffirmer et d'insister sur l'identité arabe du nord de l'Afrique [...]
chez les dirigeants maghrébins ». Cette insistance pourrait ainsi être ainsi comme une réponse à
l'ancienne qualification coloniale, mais aussi au régionalisme berbère.
Antiquité
Cette région qu'est l'Afrique du Nord est peuplée dès la Préhistoire par les Berbères qui
développent une culture originale. Ils sont les premiers habitants de la région et sont considérés
comme étant les ancêtres des nord-africains modernes, arabophones comme berbérophones.
À partir du VIIIe siècle av. J.-C., les Phéniciens installent des comptoirs dont le plus prospère
est Carthage. Au IIe siècle av. J.-C., les guerres puniques opposent les Carthaginois aux Romains qui
prennent possession du territoire. À son apogée, l'Afrique romaine s'urbanise et se christianise. Cette
Église d'Afrique, composée de Berbères en majorité chrétiens, a été au fondement du christianisme
européen12.
Au Ve siècle, un peuple germanique de religion chrétienne et originaire de l'actuelle Allemagne,
les Vandales, traversent le détroit de Gibraltar et envahissent le Maghreb ; ils représentent
environ 80 000 personnes13. Ils y fondent un royaume éphémère qui sera détruit au VIe siècle à la suite
de la défaite vandale face aux armées du général Bélisaire14, qui réintègre ainsi l'Afrique du Nord
dans l'Empire romain, alors représenté par la civilisation byzantine.

Ruines romaines de Timgad(Algérie)

Bassin à mosaïques de l'ancienne cité romaine de Volubilis(Maroc)

Ruines de Thuburbo Majus (Tunisie)


Empires Musulmans

Vue de la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie. Première mosquée du Maghreb, fondée en 670,
par le général arabe Oqba Ibn Nafi, elle est reconstruite, dans sa forme actuelle, au IXe siècle sous le
règne de la dynastie aghlabide.
À partir du VIIe siècle, conquête musulmane du Maghreb, les Arabes musulmans envahissent
les régions méditerranéennes du Maghreb, alors partagées entre la [Exarchat de Carthage|province
byzantine d'Afrique]] et les royaumes berbères. En 711, Tariq ibn Ziyad, Berbère converti à l'islam,
commande les forces arabo-berbères qui traversent le détroit de Gibraltar et attaquent la péninsule
ibérique, alors dominée par les Wisigoths, un peuple d'origine germanique. Pendant plusieurs siècles,
le Maghreb constitue un arrière-pays et un réservoir de soldats pour l'Espagne musulmane (Al-
Andalus), une des régions les plus riches et les plus développées d'Europe dans tous les domaines,
économique, scientifique, artistique, et technologique.
Après une période d'unité politique sous les Aghlabides (IXe siècle) autour de la ville
de Kairouan, plusieurs dynasties se succèdent au Maghreb : les Fatimides, les Zirides, les Ifrenides,
les Maghraouides, les Idrissides, les Rostémides, les Hammadides (XIe siècle). Après avoir détrôné
les Almoravides au XIIe siècle, la dynastie des Almohades va réaliser l'unité politique de tout le
Maghreb, leur État s'étendant de l'Ouest de la Libye au Maroc, et comprenant une grande partie de la
péninsule Ibérique.
En 1236, les Hafsides, vassaux des Almohades, se déclarent indépendants et fondent une
nouvelle dynastie à Tunis qui règne jusqu'en 1574. Le royaume de Tlemcen, fondé en 1282 est dirigé
par la dynastie des Abdalwadides. À son apogée, cet État contrôle un territoire allant de l'Atlas à
l'actuelle Tunisie au XVe siècle.
En 1553, Alger, puis Tunis passent sous la protection ottomane. Du XVIe au XIXe siècle, à
l'exception du Maroc qui constitue l'Empire chérifien avec les Saadiens puis les Alaouites, toute la
partie nord du Maghreb fait théoriquement partie de l'Empire ottoman mais la régence d'Alger et celle
de Tunis, vassales de la Sublime Porte, sont en fait des États quasi-indépendants. C'est à cette époque
que se fixent les limites des trois entités politiques actuelles et que les capitales s'installent sur le
littoral.

Colonisation européenne
En 1830, débute la colonisation française au Maghreb. Viennent l'invasion de l'Algérie, de
la Tunisie, tous deux États vassaux de l'Empire ottoman, et enfin la conquête du Maroc à partir de
1912.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Afrique du Nord voit s'affronter les Alliés et les
puissances de l'Axe. Le Maghreb est le théâtre de nombreuses interventions militaires, comme
l'opération Torch. L'armée française sera alors reconstituée et les contingents alliés débarqueront en
Italie en 1943. La ville d'Alger sera capitale provisoire proclamée de la France libre. Débutera en août
1944 le débarquement de Provence. Des centaines de milliers de Maghrébins prendront part à ces
opérations.
Après 1945, les revendications indépendantistes se font donc jour et aboutissent à
l'indépendance des trois pays, de façon presque simultanée, mais selon des modalités différentes. Dès
1956, la France négocie l'indépendance du Maroc et de la Tunisie. Mais c'est par la guerre, qui débute
le 1er novembre 1954, que l'Algérie devient indépendante le 5 juillet 1962. Aujourd'hui, les
gouvernements nord-africains sont très différents et doivent faire face aux oppositions démocratiques
mais aussi arabo-islamistes.

Algérie

Mosquée Ketchaouareconstruite en 1794 sous le gouvernement de Sidi Hassanet transformée en


cathédrale Saint-Philippe d'Alger de 1832 à 1962, date à laquelle elle est redevenue une mosquée.
L’invasion française de l’Algérie en 1830 marqua le début de la période coloniale. Pendant
plus de cent ans, l’Algérie est intégrée à la France. Dans les trois départements français d'Algérie, les
populations « indigènes » restent astreintes à un statut inférieur. Se forment ainsi au sein de la société
algérienne deux communautés : d'un côté les musulmans « indigènes », juridiquement inférieurs, et
les colons, citoyens français (Pieds-noirs). Ce qui exacerbait les tensions, et les revendications
nationalistes algériennes, dont le point de paroxysme est atteint avec les manifestations
d’Algériens de mai 1945, durement réprimées, dont l'estimation du nombre de victimes varie
fortement selon les sources, et marquent le début de la guerre d'indépendance.

Maroc
Maroc restera indépendant jusqu'en 1912, date à laquelle la France et l'Espagne, alors alliés,
contraignent le sultan Abdelhafid ben Hassan d'accepter lui aussi un protectorat. Le pays allait donc
être occupé par la France, tandis que l'Espagne, déjà présente dans le Sahara occidental, occuperait la
partie de l'extrême nord du Maroc. En 1921 éclate la Guerre du Rif, menée par les résistants marocains
qui sont dirigés par Abdelkrim al-Khattabi, alors en lutte contre l'occupation franco-espagnole de son
pays. À la bataille d'Anoual, 16 000 soldatsespagnols sont tués par les guérillas rifaines qui
s'emparent de leur matériel militaire. L'Espagne, alors en pleine crise, demande l'aide de la France.
Craignant pour la stabilité de ses colonies au Maghreb, celle-ci envoie plusieurs dizaines de milliers
d'hommes pour soutenir les troupes espagnoles. Après la défaite des Marocains, un grand nombre de
civils seront massacrés en guise de représailles, et ce malgré les promesses de l'administration
coloniale de ne pas s'en prendre aux populations civiles si le chef de la rébellion, Abdelkrim al-
Khattabi, acceptait de se rendre aux autorités. Ce dernier sera ensuite exilé à La Réunion.

Mauritanie
La colonie de la Mauritanie était une [[Liste des colonies françaises[|colonie française]]
intégrée à l’Afrique-Occidentale française (AOF), couvrant une grande partie du territoire de l'actuel
État de Mauritanie. En 1903, elle avait le statut de Protectorat, avant de devenir un territoire civil de
1904 à 1920, puis une colonie. Après la Seconde guerre mondiale, elle devient un DOM-TOM,
jusqu'à son autonomie et son indépendance en 1960.

Tunisie
Au XIXe siècle, les puissances européennes entrent en conflit pour le contrôle des territoires
du Maghreb et du Moyen-Orient. La Tunisie est l'enjeu des rivalités entre la France et l'Italie. En
1881, l'armée française pénètre en Tunisie, alors en état d'extrême faiblesse, qui décide de ne pas
opposer de résistance. Par le traité du Bardo, un protectorat est imposé à la Tunisie, qui sera le second
pays du Maghreb à être colonisé par la France. L'Italie acceptera finalement la mainmise française
sur la Tunisie à la condition d'avoir le champ libre en Libye, un pays qu'elle convoite et dont elle
s'emparera en 1911.

Géographie
Le Maghreb possède une superficie totale de plus de six millions de kilomètres carrés avec de
fortes disparités d’un pays à l’autre15. Cette région est bordée au nord par la mer Méditerranée, à
l'ouest par l'océan Atlantique et au sud par le désert du Sahara. Elle est traversée par la chaîne de
l'Atlas sur plus de 2 000 kilomètres.
Le Maghreb subit un fort déséquilibre démographique et économique entre le littoral et
l'intérieur des terres, particulièrement en Algérie où 90 % de la population se concentre au nord du
pays, dans les montagnes et sur les plaines côtières. Cette région, la partie fertile du pays, représente
près de trois fois la superficie de l'Angleterre. Le Sahara algérien quant à lui s'étend sur deux millions
de kilomètres carrés. Ainsi, si la part du désert dans l'étendue des pays maghrébins est importante
(84 % de la surface de l'Algérie et 40 % de la superficie de la Tunisie), ces pays disposent en revanche
d'importantes terres fertiles et abritent de vastes forêts à l'image du massif de la Kroumirie.

Littoral
De Tobrouk à Agadir, le Maghreb possède une façade maritime qui s’étend sur près de cinq
mille kilomètres en bordure de la mer Méditerranée, jusqu’à Tanger, et sur 700 km le long de l’océan
Atlantique entre Tanger et Agadir. La côte devient ensuite désertique jusqu’à l’embouchure du
fleuve Sénégal, 1,500 km plus au sud16.
Les plaines littorales du Maghreb offrent les plus fortes densités humaines de la région et
abritent les principales villes. C'est également sur les côtes qu'est pratiquée l'agriculture intensive,
que s'est installée l'industrieen relation avec les ports et les infrastructures touristiques comme
au Maroc et en Tunisie. Les côtes constituent une interface active avec l'Europe et reçoivent donc
l'essentiel de ses investissements.
Le climat du littoral maghrébin est de type méditerranéen : il se caractérise par
des hivers relativement doux et des étés secs et chauds. Il s'agit d'un atout pour attirer les touristes
européens et permet aussi de cultiver des primeurs et des agrumes qui sont ensuite exportés vers
l'Europe. Cependant, la sécheresse estivale pose des problèmes de gestion de l'eau et oppose des
activités économiques différentes : l'industrie et l'agriculture, grandes consommatrices d'eau, se
retrouvent alors en concurrence.
La région n'est pas épargnée par les séismes. Le séisme d'Agadir (Maroc) fait plus de 15 000
morts en 196017. Plus récemment, le 21 mai 2003, le séisme de Boumerdès (Algérie) provoqua la
mort de 2 217 personnesalors que le séisme d'Al Hoceïma (nord du Maroc) fit 629 morts18 et une
centaine de blessées.

Vue de la baie d'Alger depuis l'ouest

Vue sur la ville d'Agadir

Vue sur la corniche de Monastir

Réserve de biosphère du parc du Gouraya (Béjaïa).


Relief
La chaîne de l'Atlas traverse le Maghreb d'est en ouest et forme une protection naturelle contre
la progression du désert. Elle s'élève à plus de 4,000 m d'altitude — son point culminant est le djebel
Toubkal au Maroc culminant à 4,167 m19 — et a longtemps servi de refuge aux populations berbères.
Aujourd'hui encore, les éleveurs et agriculteurs berbères vivent dans ces régions
montagneuses en conservant leur identité culturelle. Le climat y est plus froid en altitude et peut
parfois être franchement rigoureux en hiver. Durant cette saison, les sommets de l’Atlas sont
recouverts de neige.
Les principaux massifs montagneux de l'Atlas se structurent du sud-ouest vers le nord-est :

 Anti-Atlas ( Maroc)
 Haut Atlas ( Maroc)
 Moyen Atlas ( Maroc)
 Rif ( Maroc)
 Atlas saharien ( Maroc) ( Algérie)
 Atlas tellien ( Algérie)
Ils se décomposent ensuite en différents massifs secondaires :

 Dorsale tunisienne ( Tunisie)


 Djurdjura ( Algérie)
 Ouarsenis ( Algérie)
 Aurès ( Algérie)
 Dahra ( Algérie)

Le djebel Toubkal dans le Haut Atlas, plus haut sommet d'Afrique du Nord, culminant à 4,167 m

Vue sur le versant nord-ouest du Djurdjura


Vue sur la montagne de Bou Remli à l'arrière plan près de la ville de Gafsa

Désert
Le sud du Maghreb est occupé par le désert du Sahara dont la majeure partie est constituée
de plaines rocailleuses, l'autre part étant constituée d'immenses dunes.
Les précipitations y sont faibles et la présence humaine inexistante ou discontinue.
Certaines oasis jalonnent les pistes transsahariennes et la présence d'hydrocarbures (notamment
en Algérie) ou de phosphates(notamment au Maroc, en Tunisie et au Sahara occidental) a permis
l'apparition de quelques villes (El Oued, Ghardaïa, Tamanrasset, Laâyoune, etc.).
L'irrigation, nécessaire à l'agriculture, est possible grâce à l'eau puisée dans les nappes
phréatiques fossiles et dans les cours d'eau temporaires (appelés oueds).

Zone déserte près de Ouarzazate, Ouarzazate(sud du Maroc

Maroc, Marrakech la ville rouge

Algérie, Ville de Ghardaïa classée au patrimoine mondiale par l'UNESCO


Population

Les Femmes d'Alger dans leur appartement. Peinture d'Eugène Delacroix, Le Louvre, Paris, France.

Groupe de juifs tunisiens.


Selon Gilbert Meynier, la population Nord Africaine serait principalement berbère bien
qu'officiellement elle est de majorité arabe. En effet, si l'apport des arabes en Afrique du Nord n'est
pas aussi important sur le plan démographique qu'il n'est déterminant sur les plans linguistiques,
culturels et religieux, les Arabes arrivés à partir du VIIe siècle avec les invasions musulmanes, ont
contribué à convertir à l'islam l'Afrique du nord après plusieurs années de guerre, malgré la résistance
et les combats de la Kahena et Koceïla. L'apport démographique arabe est beaucoup plus significatif
à partir du XIe siècle, lorsque le pouvoir des chiites Fatimides envoya, dans le but de réprimer
les Zirides, une dynastie berbère ayant proclamé son indépendance, certaines tribus arabes telles que
les Hilaliens et les Banu Sulaym.
Les estimations en termes de déplacement de population vont de 80 000 à 200 000.
Selon Charles-André Julien, les actuelles populations arabophones, majoritaires au Maghreb, seraient
en grande partie berbères. Selon l'historien Gabriel Camps, les « invasions hilaliennes » ont été « d'un
poids insignifiant sur le plan démographique, mais déterminant sur les plans culturel et socio-
économique ». De nos jours, l'arabe littéral est la langue officielle des pays du Maghreb, c'est-à-dire
la langue des médias et de l'école.
En l'absence de données statistiques réelles et de recensements linguistiques, nous ne pouvons
que supposer à travers des estimations par rapport aux villes ou région connues comme étant
berbèrophones, le nombre de locuteurs.
Dans ce contexte, seule une minorité de la population maghrébine — de l'ordre de 40 %
au Maroc, 27,4 % en Algérie et de 7 à 15 % en Tunisie et en Libye — parle le berbère. Ces groupes
conservent une identité qui leur est propre en particulier dans les montagnes de l'Atlas.
Par ailleurs, de petites communautés juives séfarades résident toujours au Maghreb. Il y
aurait 7 000 juifs au Maroc et 2 000 en Tunisie, et auraient pratiquement disparu en Algérie sauf un
nombre minuscule dans quelques grandes villes. Les Juifs ont une longue histoire en Afrique du
Nord. Depuis les débuts de la diaspora israélite, que l'on peut dater de la destruction du second Temple
par Titus en 70 de notre ère, il y a aurait eu trois grands pôles qui se sont ensuite avancés vers l'ouest :
un en Égypte, un à Carthage et un autre en Cyrénaïque (Libye centrale). D'autres communautés se
formèrent à travers l'Algérie, l'Espagne, le Maroc. Les tablettes en hébreu retrouvées en Libye et
au Marocattestent de la présence de Juifs issus de Judée. Une grande partie non négligeable de juifs
maghrébins arriva lors de l'expulsion des juifs d'Espagne par les souverains catholiques, après la chute
du royaume de Grenade qui marqua la fin de la Reconquista en 1492. Certains juifs européens sont
arrivés à l'époque moderne avec la colonisationfrançaise. Après les indépendances des trois pays, la
plupart des juifs ont quitté le Maghreb pour Israël et l'Europe occidentale.

Culture

Le Medracen, tombeau Numide (300e siècle av. J.-C.), Batna, Algérie.


Le Maghreb appartient au bassin méditerranéen et au monde arabo-musulman. Sa culture est
donc issue d'un mélange d'influences diverses. Englobé dans la République romaine puis l'Empire
romain, du IIe siècle av. J.-C. au Ve siècle, le Maghreb conserve de cette période le même type de
vestiges que dans le reste du bassin méditerranéen : temples romains (Dougga), théâtres
romains (Timgad), amphithéâtres (Thysdrus), arcs de triomphe (Volubilis), thermes (Carthage)
et mosaïques (Musée du Bardo à Tunis).
Au Moyen Âge, les Arabes du Moyen-Orient imposent progressivement leur langue et
leur religion qui imprègnent de nombreux domaines de la vie sociale. La civilisation islamique
contribue au renouveau du paysage urbain (mosquées, souks, hammams, médinas et kasbahs) dans
un contexte de fondation de villes nouvelles (comme Kairouan en 670, Fès en 809
ou Oran au Xe siècle).
Toutefois, l'arabisation du Maghreb se heurte aux résistances des populations berbères qui
tentent de préserver leur identité. Ainsi, le printemps berbère de 1980 permet l'expression de
demandes d'officialisation du berbère en Kabylie puis d'autres régions d'Algérie (Aurès, Mzab, etc.).
Finalement, le gouvernement algérien reconnaîtra le berbère comme une langue nationale mais
refusera son officialisation, ce qui contribue à maintenir la tension sur la question linguistique et
identitaire en Algérie.
Aux XIXe et XXe siècles, la colonisation française réintroduit le christianisme — déjà présent
durant l'Antiquité et dont saint Augustin était une grande figure — construit une cathédrale (d'abord
à Constantine en 1838), des bâtiments officiels, des infrastructures de transport modernes, etc.
Toutefois, la domination européenne a fortement troublé la société maghrébine en apportant la
modernité et les valeurs occidentales et s'est soldée par le rejet de cette influence au travers
du nationalisme puis de l'islamisme.
Aujourd'hui, le français reste utilisé dans les affaires et l'enseignement et une grande partie
des Maghrébins ont accès à la culture occidentale, notamment grâce aux émissions télévisées captées
par les paraboles. Mais les mouvements culturels locaux expérimentent de plus en plus des formes
d'expression jadis réprimées par les régimes nés de l'indépendance, notamment dans les domaines de
la musique, de la danse et des arts visuels. L'anglais et utilisé en Libye dans les affaires et
l'enseignement.

Bab El-Khemis, Meknès, Maroc

Grande Mosquée de Kairouan, la plus ancienne du Maghreb, Kairouan, Tunisie

Das könnte Ihnen auch gefallen