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ETUDE GENERALE DE LA FLUIDISATION

I- Description de l'expérience

On considère une couche de particules solides sphériques identiques reposant sur une grille poreuse
horizontale à l'intérieur d'une colonne assimilable à un cylindre vertical. On suppose qu'on fait circuler un
fluide à travers la couche dans le sens ascendant.
On démarre l'expérience avec une vitesse de fluide nulle puis on augmente progressivement cette valeur
(on fait varier en fait le débit de fluide). On réalise alors successivement les observations suivantes:
• pour les plus faibles vitesses, la couche de solides reste sur la grille sans mouvements visibles. Si on
augmente encore la vitesse, on observe des vibrations de particules.
• pour une vitesse Umin (vitesse minimale de fluidisation), on note une expansion de la couche: on atteint
ainsi la transition entre l'état fixe et l'état fluidisé du lit de particules.
• en augmentant encore la vitesse, le lit poursuit son expansion: on peut alors décrire l'état fluidisé. Les
particules sont indépendantes les unes des autres. Elles sont soumises à des mouvements désordonnés de
faible amplitude. On note aucun mouvement de translation de l'ensemble par rapport au fluide. La surface
supérieure du lit est pratiquement nette et horizontale. Le lit est assimilable à un liquide.
• à partir d'une certaine vitesse fluide, des hétérogénéités apparaissent dans le lit avec des phénomènes de
bullage (création dans le lit de cavités de fluide qui grossissent et s'élèvent à la surface). L'aspect de la
surface du fluide est alors celui d'un liquide à l'ébullition.
• quand la vitesse du fluide est approximativement égale à la vitesse limite de chute des particules dans le
fluide au repos, l'ensemble des particules est alors expulsé hors de la colonne: c'est le phénomène
d'entraînement.

Tant que la couche reste fixe, la perte de charge augmente avec le débit. Puis elle se stabilise à une valeur
constante lorsque la couche est fluidisée. Cette valeur de perte de charge est égale au poids apparent du
solide par unité d'aire de section droite de la colonne. Courbe I

Si on fait diminuer le débit on décrit à partir du point B une nouvelle courbe II (différence liée au
tassement initial). Si on augmente on a à nouveau la courbe II :

1
P

V
Figure 1

Poids apparent
 le palier est toujours pour la valeur P 
A

II- Condition fondamentale de mise en fluidisation

En première approximation on peut considérer que pour la couche fluidisée du point de vue
des forces intervenant il y a :
- la force de pesanteur : (poids du solide + poids du fluide)
- la force de pression (avec les pression statiques amont et aval)

En fait on néglige :
- La réaction de la grille
- Les forces de frottement sur la paroi.
Force de pesanteur  (1 -  )  s g.L.A   g  f L.A .
Différence de pression statique
P1  P2  (1   ) L S g  L f g

Lorsqu’il y a fluidisation : La perte de charge est :


P
 (1 -  ) (  s -  f ) g
L
Poids apparent du solide
P 
A
Cette équation exprime que la perte de charge subie par le fluide à la traversée de la couche est égale au
poids apparent des particules solides par unité de section droite de la colonne. Cette perte de charge est
évidemment constante pour un système donnée;

2-1. Vitesse minimale

On écrira qu’au minimum de fluidisation la couche est encore fixe ou déjà fluidisée (point de
transition), donc on va utiliser la relation précédente et une des relations donnant la perte de charge à
travers une couche fixe. Le plus classique est la relation d’Ergun.
150 µ g (1 -  mf ) 2 1.75  g U mf (1 -  mf )
(1 -  mf ) (  S -  f ) g  U mf ( ( )
d 2 p  3 mf d p  3 mf
ou :

2
1.75 d p U mf  g 2 150 µ g (1 -  mf ) d p U mf  g d 3p  g ( s -  g )g
( 3 ( )  ( )
 mf µg  3 mf µg µ2 g
C1 (R emf ) 2  C2 (R emf )  Ga
1/ 2
 C 1  C
R emf  ( 2 ) 2  Ga   2
 2 C1 C1  2C1
En fait on trouve dans la littérature divers valeurs pour C1 et C2 mais les différences ne sont pas trop
importantes, parmi les connues citons :
Wen et Yu (1966) R emf  (33,7 2  0,0408 Ga)1/2  33,7
Thong lim p (1982) R emf  (31,6 2
 0,0425 Ga) 1/2  31,6

Remarques :

1) Rappelons que dans la relation d’Ergun le premier terme est représentatif des pertes d’énergie
par viscosité. Le deuxième terme est représentatif des pertes par turbulence.

- Si Rep < 10 le 1er terme est prépondérant


- Si Rep > 200 le 2ème terme est prépondérant.
Dans ces conditions on a les relation simplifiées :
dp 2 s - g  3 mf
Rep < 10 U mf  ( ) g
150 µg (1 -  mf )
dp s - g
Rep > 200 U mf  ( g 3 mf )1/2
1,75  g

2) Thonglimp

Rem  30 ou G a  50 000 R em  7,54 10 -4 G a 0,98

30  Rem  180 ou G a  70 000 R em  1,95 x 10 -2 G a

3) Influence de la température et la pression

* pour les poudres fines (< 50 µm)


 Umf  si la température 
 Pas d’influence de la pression
* pour les grosses poudres
 Umf  si la température 
 Umf  si la pression 

4) Pour des liquides on a la relation de RIBA
10 < Remf < 1000
0.66 0.70
Remf  1.54 10 -2 G a Mv
avec
3
dp  2f g
Ga * 
µ2f
et

3
s - f
Mv 
f
c’est-à-dire :
Ga = Ga * Mv

D'après Yen and Yu


 ²   g 0.021
 mf  0.586 .0.7  ( )
  (    ) gd   s
3
 g s g p 
1
0.071
D'après Yen and Yu :  mf  ( )3

Dans la plus part du temps la porosité minimale de fluidisation est mesurée
3- VITESSE MINIMALE DE BULLAGE

Pour les poudres fines, on peut obtenir une fluidisation sans bulles au delà de Umf.

On peut augmenter encore jusqu’à ce que de petites bulles éclatent en surface (volcans). Quand on
tape doucement sur la colonne cela disparaît ; si on augmente le débit il y a une légère expansion et cela
recommence. De grosses bulles vont ensuite apparaître. Si on réduit le débit les bulles vont disparaître et
on obtiendra une fluidisation homogène. On appelle Umb la valeur moyenne de la vitesse à laquelle les
bulles apparaissent et/ ou disparaissent. D’après ABRAHAMSEM et GELDARI (1980)
d p g
0.66

U mb  2.07  exp. (0.716 F)  0.347


en S . I .
µf
F est fraction massique de poudre de diamètre inférieure à 45 µm
D'après les expériences de Davidson la montée d'une bulle est de la forme : :
1

U br  0.71( gd b ) 2

d bM  db h
db est le diamètre de la bulle qu'on peut déterminer par :  exp(0.3 )
d bM  db 0 D
dbM est le diametre maximale que peut atteindre une bulle, son expression est de la forme :
d bM  0.652 A0 (u0  umf ) 
0.4

db0 est le diametre initiale au niveau du distributeur sa forme esr :


d b 0  0.00376(u0  umf )²
h est la hauteur du lit entrainé et D son diamètre
Le cas d'un assemblage de bulles on admet généralement : ub  ubr  (u0  umf )

4- EXPANSION DES COUCHES

La détermination expérimentale de l’évolution de  en fonction du débit de gaz paraît simple : il


suffit de repérer la hauteur de la couche.
M
 1-
s A H
Il y a des travaux pour relier la vitesse du fluide dans la colonne U, la vitesse terminale de chute
d’une particule dans le fluide Ut et le degré de vide. Les relations les plus classique sont celles de
RICHARDSON et ZARI (1954)
U
 n

Ut
avec
dp
log U i  log U t -
D
4
D diamètre de la colonne, Ut vitesse terminale de chute avec pour la vitesse terminale
1/2
 4 g d p ( s - g )
Ut   
 3 g Cd 
Cd étant le coefficient de traînée (cf force de traînée F = 1/2 Cd pf Ap U2)

U t g d p dp
Si R et   0.2 n  4.65  20
µg D
dp  0.03
0.2  R et  1 n  (4.4  18 ) Ret
D
dp  0 .1
1  R et  200 n  (4.4  18 ) Ret
D
0.1
200  R et  500 n  4.4 Ret
R et  500 n  2.4
Quand à Cd on peut le calculer facilement (cf cours de M de F) pour une sphère
24
R ep  0.4 Cd 
R ep
10
0.4  R ep  500 Cd  1/ 2
R ep
500  R ep  150 000 C d  0.43

En fait dans la plupart des travaux ont essayé de relier la force de traînée sur une particule dans le
lit, la force de traînée sur une particule isolée et on dit que le rapport entre ces deux forces est fonction du
degré de vide de la couche et du facteur de sphéricité dans le cas de particules non sphériques.

Signalons deux relation simplifiées de RIBA pour le cas de liquide

Si
  0.85
* - 0.21
  1.58 R ep G a
1/3 -0.22
Mv
Si
  0.85
- 0.11
  1.20 R ep 0.17 G a * Mv
-0.22

on a
2
* d 3 f g s - f
Ga  et M v 
µ2 f
Signalons également une relation simplifiée dans le cas de gaz proposée par THONGLIMP :
  1.57 R ep G a -0.19
0.29

Remarque :

Il est intéressant d’avoir une idée du rapport Ut / Umf. La valeur de ce rapport va bien sûr dépendre
de la taille des particules et des valeurs d’autres propriétés (cf les divers relations donnant Ut et Umf).

Si Rep < 0.4 (en principe petites particules). On aurait :


d p (  s -  g )g
2

U mf  valeur jusqu’à Rep < 10


1650 µ
g (  s -  g )d p ²
Ut  Rep<0.4
18 µ

5
1
  1.78g² (  s -  g )²   3
Ut    dp 0.4<Rep>500
 g  
 
donc :
Ut
 91.6
U mf
Si Rep > 1000 grosses particules
 d p (  s -  g ) g  1/2
U mf   
 24.5  g 
 3.1 (  s -  g ) g d p 
Ut   
1/2

 g 
Ut
 8.72
U mf

En fait une étude intéressante a été faite Ut / Umf est compris entre 10 et 90.

6
CLASSIFICATION DE GELDART

Cette classification est essentiellement empirique. Elle repose sur l’aptitude qu’à chaque poudre à
se fluidiser et sur le comportement de la couche fluidisée. Geldart (Université Bradford) et son équipe ont
fait de très nombreuses expériences qui leur ont permis de présenter un diagramme dans lequel Geldart
distingue quatre groupes (fig. 6 – tableau 2)

Groupe ‘’C’’

Il s’agit de poudre très fine (dp < 20 µm) et très cohésives. La fluidisation normale ne se fait pas
facilement (pistonnage, renardage). Les forces de cohésions interparticulaires sont supérieures à celles
que le fluide peut exercer : charges électrostatiques importantes, humidité, solide ‘’mou’’, particules qui
‘’collent’’, de forme très irrégulière. La perte de charge à travers la couche est très petite, inférieure à M app
/ A, parfois même égale à la moitié de cette valeur.

On peut les rendre fluidisable par des artefacts : agitation mécanique, vibration ou dans le cas de
‘’plastique’’ addition de silice de très petite dimension. Dans le cas de particules électrostatiques on a
intérêt à humidifier le gaz entrant. Toutefois dans le cas de particules non poreuses il ne faut pas aller au
delà de 65% d’humidité (exemple type = farine, talc, ciment).

Groupe ‘’A’’

Il s’agit de particules relativement fines (20 à 150 µm) et relativement légères p s < 1400 kg )
L’exemple type est représenté par les catalyseurs de craquage d’hydrocarbure. Les poudres de cette
catégorie présentent toujours une fluidisation particulaire(homogène) avant l’apparition du collage c’est-
à-dire que Umb / Umf > 1. Il existe un diamètre maximum de bulle qui résulte des et coalescences. Le
diamètre des bulles est affecté par dp, la masse de particules ayant un diamètre inférieur à 45 µm, la
température et la pression. Toutes les bulles montent plus vite que la vitesse interstitielle du gaz.
Lorsqu’on arrête brusquement l’alimentation en gaz, la couche retourne lentement. C’est le phénomène de
désaération. La limite entre A et C est très mal définie.

Groupe ‘’B’’

Le sable est l’exemple type. Les caractéristiques typiques sont les suivantes :
60 µm  d p  500 µm quand ps  4 g / cm3
250 µm  d p  1000 µm quand ps  1 g / cm3
Les forces irreparticulaires sont négligeables. Le bullage commence dès la mise en fluidisation
U mb
1
U mf
La plupart des bulles montent plus vite que la gaz interstitiel et le diamètre des bulles augmente
avec la hauteur du lit et l’excès de gaz (U – U mf). A mêmes valeurs de U – Umf et de hauteur de la taille
des bulles semble indépendante du diamètre moyen des particules et de la distribution en taille des
particules. On peut trouver la limite entre les groupes A et le groupe B. Il suffit d’utiliser par exemple la
relation (2 b) qui donne Umf et la relation Umb on obtient ainsi Umf / Umb et nous avons vu que pour
appartenir au groupe A il faut que Umf / Umb  1.

Dans le cas de l’air, en prenant F = 0.1 et si on néglige pg devant ps on obtient :


 p 0.934 d p 0.8  1 (44)

Cette inégalité correspond à la droite XX de la figure (6). Les poudres situées à gauche de XX
correspondent à des poudres de la catégorie ‘’A’’ et ‘’C’’.
7
Groupe ‘’D’’

Il s’agit de matériaux denses et de diamètre important (dp > 1000 µm). Toutes les bulles sauf les
plus grosses montent moins vite que le fluide interstitiel de telle sorte que le gaz entre par la base de la
bulle et ressort au sommet. En général pour fluidiser ces particules on utilise des techniques spéciales
(spouted bed en particulier). On a des pistons.

Pour trouver la limite entre les groupes B et D le diamètre le plus souvent utilisé est de calculer le rapport
entre la vitesse d’ascension des bulles Ub et la vitesse interstitielle du gaz Umf / mb
Une poudre appartient au groupe D si :
U
U b  mf (45)
 mf
Nous verrons ultérieurement que l’on peut calculer Ub qui dépend beaucoup du diamètre de la bulle.
On a tracé sur la figure 6 la droite YY qui correspond à un diamètre de bulle de 0.1 m et la droite
ZZ qui correspond à 0.25 m. Si l’on augmente la température ou la pression, U mf  et donc le
comportement de la même poudre deviendra davantage du type B.

CONCLUSION

On trouvera dans le tableau 2 les conclusions et résumés concernant la présentation proposée par
Geldart. Il existe une autre sorte de diagramme de phase qui a été proposé récemment par GRACE (1984)
(fig.7) qui a repris des travaux de Reh (1968). Ce diagramme fait intervenir en abscisse le nombre Ga,
appelé aussi nombre d’Archimède, qui caractérise les propriétés élémentaires particule / gaz et en
ordonnées le rapport Re / CD qui caractérise la vitesse du gaz. Aussi à faibles valeurs de Ar (petites
particules) on a successivement fluidisation, lit circulant, transport et phase diluée. Pour des particules
plus grosses on a lit fixe, lit à jets et lits fluidisés. On a également fait figurer la correspondance avec la
classification du Gildart.

2-1. RELATIONS EMPIRIQUES

On peut trouver dans la littérature des relation empiriques qui donnent la vitesse minimale de
fluidisation sous la forme :
U mf  K(d p ) a (  s -  g ) b (  g ) c µ eg g f (1)
Elles n’ont aucun intérêt. Il suffit de retenir qu’elles mettent bien en exergue deux points
U mf  d p   s -  g )  b (2a) avec a  1.8 à 2.0
b 1
En fait la relation la plus connue est celle de Stevens et Geldart (1973) pour des particules inférieures à
100 µm
1.8
(  s -  g ) 0.934 g 0.934
dp
U mf  0.066
(2)
1111 µ 25  g

Si F = 0.1 et on utilise de l’air et à température ambiante, on peut simplifier


U mf  100 d p
Il existe également
µg
U mb  33 d p ( ) -0.1

g

8
INGENIERIE DE QUELQUES APPLICATIONS THERMIQUES

1 TRAITEMENT DU TRANSFERT DE LA COUCHE ET LE MILIEU EXTERIEUR

Le problème est le même qu’il s’agisse du transfert entre la couche et la paroi ou du transfert entre
la couche et un organe d’échange immergé dans la couche.

M
M

G G
En régime permanent, le bilan sur la couche s’écrit :

GCG  E   C   UA   ML

où U est le coefficient global de transfert . A l’aire d’échange.



       
   ML  1 C 2 C  1 2
  
   
ln 1 C ln 1 C
1   C  2 C
(1)
et le bilan sur le fluide extérieur :
FC PF  2  1   UA   ML (2)
A partir de cette dernière équation on peut tirer :

 UA 
 2   C  1   C  exp  (3)
 FCPF 
En substituant la valeur de 2 dans l’équation le bilan thermique sur la couche, il vient :
  UA  
 1  C  1  exp  
 FC
 PF  
GCG  E   C   UA
1   c (4)
ln
 
1   c  exp UA 
 FCPF 

On en tire :
 UA 
GCG E  FC PF1(1  exp 
 FCPF 
C  (5)
  UA  
GCG  FC PF 1  exp  
  FC PF  

9
En régime transitoire, on doit introduire un terme supplémentaire dans l’équation de bilan thermique sur
la couche. En outre, la température C de la couche et la température 2 de sortie du fluide extérieur
varient au cours du temps.

L’équation du bilan sur la couche devient donc :


dB
GCG  E   C   MC S c  UA   ML (6)
dt

L’équation de bilan thermique sur le fluide extérieur reste inchangé. Par conséquent, on a encore :
 UA 
 2   C  1   C  exp  (7)
FC
 PF 

En substituant la valeur de O2 dans l’équation précédente, il vient

dBc   UA  
GCG  E   C   MC S  FC PF 1   C  1  exp   (8)
dt   FC PF  
Soit encore, en appelant C la température de la couche en régime permanent déterminée
précédemment, et en posant :
  UA  
Q  GCG  FCPF 1  exp   (9)
 FC
 PF  

il vient :
d C Q
    C   C  (10)
dt MC S

qui s’intègre en
 C   C Qt
ln  (11)
 CO   C MCS

où CO est la température initiale de la couche.

Il vient alors pour C


 Qt 
 C   C   CO   C  exp   (12)
 MCS 
2- TRAITEMENT DU TRANSFERT GAZ-SOLIDE

2.1. Systèmes fluidisés sans circulation de solide

Dans la plupart des cas pratiques l’ingénieur peut considérer que l’équilibre thermique est
établi instantanément entre le fluide et le solide, et que la couche est parfaitement isotherme. Aussi
l’ingénieur n’a-t-il généralement pas à traiter de ce problème.

2.2. Systèmes fluidisés avec circulation de solide

Nous limiterons au cas d’un fonctionnement en régime permanent.


Dans le cas d’un seul étage uniforme, et pour lequel le temps de séjour est suffisamment grand pour que
les particules sortent à la même température, on a :
10
 SS   GS   C (13)

Le bilan thermique sur la couche s’écrit :


SCS  C   SE   GCG  GE  C  (14)
S  sg
soit
SCS SE  GCG GE
G C  (15)
 GS SCS  GCG
En posant :
GCG
 (16)
c
SCS
On peut encore écrire :
 SE  GE
S
C  (17)
 ss 1
G
 Gz

Dans le cas d’un appareil multiétagé, on peut écrire :

S  SE Etage 1 :
G SCS 1   2   GCG  GE  1  (18)
 GS
Etage 2 :

n SCS  2   3   GCG 1   2  (19)
Etage n-1 :
SCS  n 1   n   GCG  n  2   n 1  (20)
 Etage n :
SCS  n   SE   GCG  n 1   n 
n-1
(21)
Soit encore :
Etage 1 :
1   2    GE  1  (22)
Etage 2 :
3
 2   3   1   2  (23)
Etage i :
 i   i 1    i 1   i  (24)
2
Etage n :
 n   SE    n 1   n  (25)

1

G
S  sg  GE

En additionnant membre à membre les i premières équations, on obtient :

1   i 1    GE   I  (26)

11
et pour les n équations :
1   SE    GE   n  (27)
qui n’est autre que le bilan thermique global de l’ensemble de l’appareil.

Par ailleurs, en multipliant les i premières équations membre à membre, on obtient l’équation :
1   2  2   3   i 1   i  i   i 1    i  GE  1 1  2   i 2   i 1  i 1   i  (28)
qui après simplification, se réduit à :
 i   i 1    i  GE  1  (29)
et pour les n étages, en tenant compte du fait que 1   SS
 n   SE   n  GE   SS  (30)

Si nous définissons maintenant un rendement côté gaz par

var iation det empératuredugaz   n


G   GE (31)
var iation max imale det empérature  GE   SE
et un rendement côté solide par

var iation de température solide  


G   SE 1 (32)
var iation max imale de température  SE   GE

on peut écrire

 GE  1   1   2      n  2   n 1    n 1   n 
G  (33)
 GE  1   1   2      n  2   n 1    n 1   n    n   SE 
soit encore

1 1
G  
       GE  1    
1  1 2  2 3    n SE  1  2 3    n SE
 GE  1  GE  1  GE  1 1   2 1   2 1   2

1

 GE  1 1   2   (34)
    1  n SE
 n 1   n  n 1   n  n 1   n

Soit en utilisant les relations précédentes :


1 1 1
G   
2
1  n 1 1 1 (35)
1    n   1
  n 1  n  2
1   n 1
G   
n
i
n
i
n (36)
1   1   1   i
i 1 i 1 i 1

n 1
1   i
i 1 1 n
G   (37)
1  
n
i 1   n 1
i 1
12
on montrerait de même que
 S   G (38)

Si l’on se fixe les débits de gaz et de solide ainsi que les températures des courants gazeux et
solides à l’entrée de l’appareil et une des températures de sortie, on peut donc calculer le nombre d’étages
nécessaires pour réaliser l’opération.

Si on fixe les courants gazeux et solides de manière que   1 , on peut écrire que :
n
G   s  (39)
n 1
Cas de l’échange gaz – gaz réalisé par l’intermédiaire d’un solide

 S'E

 S'E

n' étages

L’échange peut se réaliser à l’intérieur d’une même colonne comportant


2 sections : l’une dans laquelle le solide est réchauffé par le gaz chaud,
et l’autre dans laquelle le solide cède sa chaleur au gaz froid.

 S'S
 G'E

G  GS
 SE

n étages

S  SS G  GE

Il s’agit par exemple de chauffer un gaz de débit massique G, de chaleur spécifique CG de la


température  GS à partir d’un autre gaz dont le débit massique est G’, la chaleur spécifique CG’E.
Cette opération est effectuée en faisant circuler un débit S de solide de chaleur spécifique CS. Ce
solide entre dans la section supérieure à  S'S ( S'S   S' E ) .
Il entre dans la section inférieure à  SE   S'S et la quitte à  SS   S' E .

Soient  et ’ les rapports de la capacité calorifique du gaz à celle du solide dans chaque section et
n et n’ le nombre d’étages respectifs de chaque section.

Le problème consiste à déterminer le débit S de solide, les températures,  SE et  SS et les nombres


d’étages n et n’. Il admet donc 6 inconnues.

Pour la section inférieure on peut écrire :


 SS -  SE   ( GE -  GS ) (40)
 GE   GS 1n
G   (41)
 GE   SE 1   n 1
Pour la section supérieure, on a de même :
 SE -  SS   ' ( G ' E   G ' S ) (42)

13
 G' E   G'S 1   'n '
G   (43)
 G ' g   SS 1   ' n ' 1

3ème Partie : INGENIERIE DE QUELQUES APPLICATIONS AU TRANSFERT DU MATIERE

1- Traitement des opérations isothermes de transfert de matière

Dans tout ce qui suit, nous supposerons soit que les effets thermiques des opérations que nous traitons
sont négligeables, soit encore que l’on superpose au transfert de matière un transfert de chaleur au
niveau des parois par exemple, afin de maintenir la température constante à l’intérieur de l’appareil.
En outre, nous n’envisagerons que le cas où la vitesse de transfert de matière entre le gaz et les
solides est contrôlée, tout ou partie, par l’étape de diffusion externe, et où la résistance au transfert
bulle – émulsion est relativement faible (cf. chapitre précédent). Dans ces conditions ont peut
considérer l’ensemble de la couche comme un milieu homogène en faisant abstraction des bulles, et
de plus que le gaz quittant la couche se trouve en équilibre de concentration avec les particules
solides.

1.1. Systèmes fluidisés sans circulation de solide

1.1.1 Systèmes monoétagés

Exemple de la sublimation

La concentration à saturation du gaz


en contact avec les particules de la substance qui se sublime ne dépend que de la
température. Elle est donc constante.
Soit C cette concentration. La concentration CS du gaz quittant la
G
couche est donc égale à C.. Le bilan matière effectué sur la couche
Cs = C 
s’écrit :

 
G CE  C  
dM
dt
(1)
Il exprime la variation de la masse totale des particules par unité de
temps. Les concentrations CE et C étant constantes, tout comme le débit
gazeux G, on voit que la vitesse de sublimation est indépendante de la
G
masse initiale des particules solides.
CE

14
Exemple de l’adsorption

G Soient M la masse d’adsorbant frais (parfaitement régénéré),


Cs
m la masse de soluté
adsorbée par unité de masse
d’adsorbant frais,
M m
C C la concentration du gaz en équilibre avec le solide (CS = C)

Le bilan matière s’écrit :


 
G CE  C   M
dm
dt
(2)
G CE

si l’équilibre d’adsorption est du type de LANGMUIR, m est C sont liés par la relation
a C
m (3)
1  bC 
En substituant la valeur de m dans l’équation de bilan, et en intégrant cette équation, on obtient la relation
suivante :
aC S  aC E a C 1  bC E  G 1  bC E (4)
    ln  S  1  t
1  bC s  1  bC E b   C E 1  BC S  W b

qui traduit implicitement les variations de la concentration C S du gaz quittant la couche en fonction du
temps. L’allure de ces variations est la suivante :
CE

Couche fluididisée Couche fixe

t
La comparaison avec la courbe obtenue lorsque l’opération est effectuée en couche
fixe avec la même masse d’adsorbant, pour des conditions identiques montre que le
procédé en couche fluidisée monoétagée est inefficace.

1.1.2. Système multiétagés : exemple de l’adsorption

L’étagement de la couche de solide à l’intérieur même de la colonne permet de réaliser une


cascade de réacteurs élémentaires pour un encombrement limité et d’augmenter très
sensiblement l’efficacité du système.

15
Pour chaque étage, on peut écrire les équations de bilan matière et d’équilibre.
C4
Ainsi pour l’étage i :
dm
M4
G  Ci 1  Ci   M i i (5)
C3 dt
mi  f  Ci  (6)
M3 Le système constitué par l’ensemble des équations relatives au nombre total n
d’étages peut être résolu au moyen d’un ordinateur. Pour une masse totale
C2
d’adsorbant constante, répartie également entre n étages, l’allure des variations de
M2 la concentration CS du gaz quittant la couche en fonction du temps et du nombre
C1
d’étages est la suivante :

M1
G GE

CE

Couche fixe
t
On constate donc que l’augmentation du nombre d’étage permet d’obtenir un résultat proche de
celui obtenu pour l’adsorption en couche fixe effectuée dans les mêmes conditions.
1.2.1. Système flluidisés avec circulation de solide

S ms
Nous n’envisageons que le fonctionnement en régime permanent.
En supposant que les temps de séjours des particules sont assez voisins, on
G CS peut admettre que, comme dans le cas où il n’y a pas circulation de solide,
toutes les particules de la couche présentent la même concentration en
substance adsorbée et se trouvent en équilibre de concentration avec le gaz
c quittant la couche.
Cette dernière hypothèse est vérifiée lorsque le rapport de la hauteur de la
S
couche au diamètre des particules est supérieur à 100. Dans ces conditions le
ms bilan matière sur la couche s’écrit :
G G (C E - CS )  S (m s - m e ) (7)
C
E m s  f (Cs ) (équilibre) (8)
Si l’équilibre d’absorption est du type de LANGMUIR,
a Cs
ms  (9)
1  f Cs

Et en admettant que le solide entrant dans la couche


est parfaitement régénéré ( mE  0) , il vient :
a Cs
G (C E - CS )  S (10)
1  bC s
aS
b Cs2  ( - bC E  1) CS - C E )  0 (11)
G
d’où :

16
aS aS
bC E - 1  (  bC E  1) 2  4 bC E
CS  G G
2b
(12)

17
De nombreuses applications de la fluidisation
par les gaz intéressent des opérations mettant
en jeu un transfert de matière entre le gaz et les
particules de solides (absorption, séchage de
solide, sublimation, réaction chimique etc …).
Toutes ces opérations résultent de plusieurs
étapes dont une étape de diffusion en phase
gazeuse autour des particules. Au cours de cette
étape les molécules sont transférées du sein de
la masse gazeuse jusqu’au voisinage immédiat
de la surface des particules ou inversement.

Il faut bien comprendre dès à présent que l’étude d’un tel phénomène de transfert, déjà complexe
pour une particule isolée ou une couche fixe est encore plus difficile dans le cas d’une couche fluidisée en
raison de la structure hétérogène de ce milieu.

1- TRANSFERT AU SEIN DE L’EMULSION

1.1. Définitions et rappels


On définit le coefficient moyen d’échange k à la surface d’une particule solide à partir de
l’équation :
dm
 k a p c (1)
dt
dm
où est la quantité de matière transférée par unité de temps.
dt
a p l’aire superficielle de la particule
c la différence de potentiel d’échange
c - C - Cs (2)
C étant la concentration moyenne dans la phase gazeuse et Cs la concentration à la surface de la particule.

2.1 Résultats
Comme pour le transfert de matière en couche fixe, il est difficile de mesurer avec précision le
coefficient de transfert entre le gaz et les particules en raison de l’importante surface spécifique des
particules. L’équilibre se trouve alors atteint très rapidement. En outre, la présence des bulles crée des
problèmes de circuit de gaz, de représentativité des échantillons, de définition d’une différence de
potentiel d’échange moyenne pour l’ensemble de la couche etc … Afin d’éliminer ces inconvénients
plusieurs auteurs ont étudié le transfert de matière dans des couches fluidisées très peu profondes, ne
comportants qu’un nombre limité de couches de particules (2 à 5). Mais leurs résultats ne permettent pas
d’éliminer la contribution de la dispersion de gaz et ils ne reflètent pas les conditions normales existant
dans les couches fluidisées gazeuses.

BEEK après une analyse critique d’un grand nombre de résultats bibliographiques, a proposé une
corrélation à partir de ceux lui paraissant les plus crédibles :
 p St Sc 2/3  (0,6  0,1) R ep - 0,43 (3)
Cette relation est valable pour :
50 < Rep < 2000
0,6 < Sc < 2000
0,43 < Ef < 0,75

k
Notons que St est le nombre de Stanton ( St  ).
u
18
2- TRANSFERT DE MATIERE ENTRE LES BULLES ET L’EMULSION

Le cours circuit de gaz créé par les bulles


n’est pas total. Il existe en effet un transfert de
matière entre les bulles et l’émulsion. Ce
transfert résulte de la supervision de
l’écoulement d’ensemble du gaz à l’intérieur et
autour des bulles et d’un processus diffusionnel
au niveau de l’interface bulle – émulsion.
Le débit de gaz circulant entre une bulle et l’émulsion est :
3
Q v mf  d 2b (4)
4
Par ailleurs le processus diffusionnel qui se développe à l’interface bulle- émulsion peut être décrit
par l’intermédiaire d’un coefficient de transfert kg pour lequel BAIRD et DAVIDSON ont proposé
l’expression :
2 g 1/4
k g  0,975 ( ) (5)
db
En général, on définit un coefficient global d’échange kbe entre les bulles et l’émulsion par la
relation suivante :
3
k be  v mf  k g (6)
4
soit encre :
2 g 1/4
k be  0,75 v mf  0,975 ( ) (7)
db

3- TRANSFERT GLOBAL EN COUCHE FLUIDISEE

Plusieurs modèles ont été développés pour


rendre compte du transfert de matière entre
l’ensemble des particules et le gaz constituant
une couche fluidisée. Tous ces modèles sont
basés sur la distinction entre l’émulsion et les
bulles.

On admet que la couche est constituée de deux phases circulant soit à contre courant soit à co-
courant et échangeant entre elles de la matière à tous les niveaux de la couche.

Le plus souvent on assimile les bulles à une phase continue, ce qui conduit par exemple au schéma
suivant :

19
Cs

Ce v mF Ck v - v mF

k be Bulles
émulsion
k

Co Co v - v mF

Co v
La concentration Cs du gaz quittant la couche résulte de la contribution de l’écoulement de gaz
dans l’émulsion (vmf, Ce) et de celle de l’écoulement du gaz sous forme de bulles (v – vmf, Co).

Les concentrations Ce et Co ne sont pas indépendantes puisqu’il existe un échange de matière


entre les deux phases.

Nous ne développerons pas ici de modèle mais nous présenterons les principales conclusions
formulées par BEEK pour le transfert global de matière dans une couche fluidisée.

- Lorsque la résistance au transfert de matière entre les bulles et l’émulsion est très faible par
rapport à la résistance au transfert gaz- particules dans l’émulsion, on peut assimiler la couche
à milieu homogène. Ceci est d’autant plus vrai que le volume occupé par les bulles est plus
faible, donc que la vitesse du gaz est voisine de la vitesse minimale de fluidisation, mais le
résultat reste encore approximativement valable pour v = 10 vmf.

- Lorsque la vitesse du gaz est égale (v > 1,3 Umf) et que les résistances au transfert bulle –
émulsion et au transfert gaz – particules dans l’émulsion sont faibles, on peut considérer que la
couche est bien mélangée et que le gaz et le solide sont en équilibre massique.

- Lorsque la résistance au transfert bulle – émulsion est supérieure à 10 fois la résistance au


transfert gaz – particules dans l’émulsion le court – circuit créé par les bulles doit être pris en
compte dans le transfert global.

1- MISE EN EVIDENCE
2- VITESSE MINIMALE DE FLUIDISATION
20
2-1. RELATIONS EMPIRIQUES
2-2. RELATIONS BASEES SUR L’EQUILIBRE DES FORCES
2-3. ANALYSE DIMENTIONNELLE ET RELATIONS SIMPLIFIEES

3- VITESSE DE BULLAGE

4- EXPANSION DES COUCHES

5- CLASSIFICATION DE GELDART

1- MISE EN EVIDENCE

21
* si on continue à augmenter le débit on a un bullage plus ou moins important puis débute
l’entraînement des particule et P commence à diminuer puis finalement on atteint la vitesse
terminale de chute des particules qui seront toutes transportées hors de la zone de mesure et P
correspond à P dans une conduite (cas réel fig. 2)

Il existe la fluidisation homogène en général pour les liquides et la fluidisation hétérogène


en général pour des gaz. Les figures 3 et 4 correspondent à une ‘’mauvaise’’ fluidisation.
P fluctue beaucoup : - pistonnage
Ceci est lié à la nature des particules du fluide et du
distributeur
P < P / A - renardage
- à jets
- lit à jet

1.1. QUELQUES PROPRIETES CARACTERISTIQUES

- Comportement analogue à un liquide (surface supérieure plane , écoulement par un trou, par trop
plein, un objet léger flotte, etc …)

- le solide se déplace facilement d’un endroit à l’autre de la couche (intérêt pour la thermique,
intérêt pour le mélange, etc …)

- Inconvénients : érosion des particules.

22

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