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Droit de la mer: statut

des espaces maritimes

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• Le droit de la mer est essentiellement un droit international public, en ce
sens qu’il expose ce droit des espaces maritimes et de leur exploitation en
tant que champ de relations internationales.

• Ces relations internationales maritimes ont vocation à être régies par deux
sortes de normes juridiques:
• d’une part, par les normes juridiques propres aux états sur le territoire
desquels ils exercent leur activité.
• d’autre part, par les normes juridiques internationales produites par
l’action collective des états au sein de la communauté internationale.

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• L’origine du droit de la mer est à rechercher dans la nécessité pour les états de
protéger leurs côtes des attaques venues du large, tout en laissant une voie de
passage aux navires de commerce neutres dans un conflit maritime. Le droit de la
mer était donc essentiellement un droit régissant les liaisons maritimes.

• Mais récemment, avec l’exploitation des nouvelles ressources marines (pétrole


off shore...) et l’intensification de l’exploitation des ressources traditionnelles
(pêche), les nations ont pris conscience du caractère épuisable de ces ressources,
de la finitude des océans et de la fragilité du milieu marin.

• Le droit de la mer qui régissait essentiellement les liaisons maritimes va ainsi


progressivement s’étendre aux ressources. La mer, moyen de communication, est
devenue, dans le monde moderne, source de richesse et objet de conquête.

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• Cette évolution va s'accompagner d'une extension progressive de l'emprise des états
riverains sur les espaces maritimes situés au large de leurs côtes.

• La 1ère manifestation de cette tendance est apparue avec la proclamation par le Président
américain Truman le 28 septembre 1945 du droit des USA sur les ressources du sol et du
sous-sol du plateau continental constituant le prolongement sous la mer du territoire de
cet état. Ce principe juridique plaçait ainsi l'exploitation des nappes pétrolifères incluses
dans le sous-sol marin des côtes américaines sous la juridiction des USA.

• Les pays dépourvus de plateau continental estimèrent à leur tour que ce désavantage
naturel devait être compensé et en 1952 le Chili, l'Equateur et le Pérou dans la
"Déclaration de Santiago" revendiquèrent non seulement une juridiction mais aussi une
souveraineté exclusive sur une zone s'étendant à 200 milles au large de leurs côtes.

• Cette démarche illustre le fait que le milieu physique détermine le droit de la mer.

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• En effet, c'est à cause du courant de Humboldt qui baigne les côtes d'Amérique
du Sud sur le Pacifique que cette zone des 200 milles a été choisie. Cette
revendication fut reprise par des états ayant récemment accédé à l'indépendance
et malgré l'opposition des pays développés, elle se généralisa.

• Ces derniers entreprirent alors de pousser l’ONU à codifier les règles du droit de
la mer pour limiter les risques que cette appropriation de la haute mer, générant
ainsi:
 La Première Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer réunit à Genève
en 1958
 les délégués de 86 états qui adoptèrent 4 grandes conventions :
 La Convention sur la mer territoriale et la zone contiguë
 La Convention sur la haute mer
 La Convention sur la pêche
 La Convention sur le plateau continental.
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Dans cette perspective, L’ONU créa un "Comité des Fonds Marins" qui fut chargé de
préparer la réunion de la 3ème Conférence des Nations Unies sur le Droit de la Mer. Cette
conférence débuta le 3 décembre 1973 à New-York.

Prise dans le feu croisé des revendications, la conférence devait :

 imaginer de nouvelles notions juridiques pour satisfaire des états aux caractéristiques
géographiques originales (états archipels), et prendre en compte;
 le désir d'appropriation des états côtiers sur les espaces maritimes (zones économiques) ;
 réviser les notions déjà existantes du droit de la mer (haute mer, mer territoriale, détroits,
plateau continental) ;
 établir les règles nécessaires à la protection de l'environnement marin et à l'exercice de la
recherche scientifique en mer ;
 imaginer l'organisation internationale rendue nécessaire par l'exploitation des fonds
marins internationaux ;
 prévoir des solutions nouvelles pour régler les multiples différends susceptibles de surgir
dans l'application de la convention.

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• Les clivages traditionnels de la communauté internationale (oppositions
Est-Ouest et Nord-Sud) ont contribué à rendre le dialogue difficile. Mais
les états se sont surtout déterminés vis-à-vis des questions traitées, en
fonction de leurs caractéristiques géographiques.

• A l'issue de neuf années de négociation, la Convention a été conclue le 10


décembre 1982 à Montego Bay (Jamaïque). Cent dix-sept états l’ont
signée le jour même.

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Chapitre 1 – Espaces maritimes relevant de la souveraineté ou du
contrôle des Etats

Chapitre 2 - Espaces maritimes ne relevant pas de la souveraineté ou du


contrôle des Etats : la haute mer

Chapitre 3 – Les communications interocéaniques

Chapitre 4 – Espaces maritimes dont les richesses sont contrôlées par


l’Etat côtier

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Chapitre 1 – Espaces maritimes relevant de la souveraineté
ou du contrôle des Etats

• Il est depuis longtemps apparu nécessaire de laisser aux états côtiers la possibilité
d'exercer leur souveraineté, en vue de préserver leur sécurité sur la zone maritime située à
proximité de leur littoral.
• En partant de la terre vers le large, le droit de la mer distingue trois zones dont nous
préciserons au fur et à mesure le statut juridique :

 les eaux intérieures


 la mer territoriale
 la zone contiguë

• Il conviendra en outre d'examiner le cas particulier des états archipels.


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Section 1. Les eaux intérieures
•§1. Délimitation
•§2. Le régime juridique

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• Au sens juridique ce sont les eaux maritimes qui se trouvent en-deçà de la ligne
de départ des eaux dites territoriales.
• Parmi les eaux intérieures on range :

a) les eaux comprises entre la laisse de haute et de basse mer :


• Lorsque la côte est échancrée ou bordée d'îlots, la convention de Genève autorise
l'Etat a suivre la méthode des lignes de base droites. Ces lignes relient entre eux
les points remarquables situés sur la côte, sur les îles ou sur les hauts fonds
découvrant à condition que des phares ou des installations similaires se trouvant
en permanence au dessus du niveau de la mer y aient été construits.
• b) les eaux comprises dans les échancrures de la côte lorsque ces eaux
n'appartiennent pas à la mer territoriale.

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• c) les ports et rades : il est normal d'englober dans les eaux intérieures les
constructions réalisées par l'état. La convention sur ce droit de la mer ne
traite pas de leur statut juridique déjà réglé par des conventions
antérieures.

• d) les baies dont l’ouverture de cap à cap n’excède pas 24 milles :


L'article 10 de la Convention précise ce qu'il faut entendre par baie. Une
échancrure ne peut être considérée comme une baie que si sa superficie est
au moins égale à celle d'un demi-cercle ayant pour diamètre la droite
tracée en travers de son entrée. Cette droite ne peut excéder de toute façon
24 milles.

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• e) les baies historiques : les baies "historiques" sont des échancrures du
littoral d'une trop vaste étendue pour constituer une partie des eaux
intérieures ou de la mer territoriale de l'état riverain, mais qui par suite
d'un usage établi, est reconnu comme faisant partie de ses eaux nationales.
La coutume internationale considère que trois facteurs sont nécessaires
pour qu'une baie soit considérée comme historique :

• 1° Un exercice effectif de la souveraineté de l'état riverain sur la zone


maritime en cause,
• 2° Un usage établi, sinon immémorial, du moins continu et séculaire,
• 3° L'acquiescement des états tiers.

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•§2. Régime juridique :

•A. conditions générales

• Ces eaux sont soumises à la souveraineté de l'état, qui y exerce l'ensemble


des compétences. Cependant ces espaces ne sont pas confondus avec le
territoire terrestre, car l'état riverain n'a pas affaire à des individus mais à
des navires, communautés organisées répondant à des règles particulières.
• Toutefois l'état riverain n'est pas tenu par la règle du libre passage
innofensif des navires. Quelles vont être les conditions d'accès et de séjour
des navires étrangers dans les eaux intérieures d'un état riverain ? Le
régime sera différent selon que ce navire est privé ou public.
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•B. Régime applicable aux navires privés

•1°). L’accès :

• La convention de Genève du 9 décembre 1923 sur le régime international des ports


maritimes, énonce le principe du libre accès des navires dans les ports maritimes comme
un droit minimum (sauf en cas d'épidémie ou de troubles au maintien de l'ordre).

• Le statut de Genève de 1923 précise que si l'état riverain ferme de façon exceptionnelle
ou permanente certains ports, cette fermeture ne doit pas être discriminatoire. En outre, le
refus d'accès n'est pas possible en cas de relâche forcée : on ne peut repousser un navire
en danger qui vient chercher refuge dans un port, sous réserve du respect des règles de
sécurité du port ou de la rade.

• Il est admis que les états sont en droit de fermer leurs ports militaires à tous les navires.

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•2°). Le séjour :

• Dans les eaux intérieures, le navire de commerce, de pêche, ou de plaisance est


soumis plus étroitement que le navire de guerre aux autorités de l’état d’accueil.

• En matière pénale, le navire de commerce est soumis, en tant qu’entité, aux


règles de police de l’état de séjour, mais ce dernier est relativement indifférent à
la vie du bord.
• La compétence des autorités marocaines vis-à-vis des actes survenus à bord des
navires privés est limitée à trois cas distingués :
 lorsque l'infraction commise trouble la tranquillité du port
 lorsqu'elle implique des personnes étrangères à l'équipage;
 lorsque le capitaine sollicite l'intervention des autorités marocaines.
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• En matière civile, la loi du pavillon est applicable, s’agissant des faits qui
intéressent le seul équipage.

• Pour le reste, la règle demeure incertaine et les conflits entre loi du pavillon et loi
de l'Etat côtier ne sont pas rares.
• Les tribunaux de l'Etat d'accueil peuvent connaître, par exemple, d'actions en
paiement pour fournitures faites à un navire étranger, ou d'actions en
responsabilité pour dommages causés dans les eaux intérieures.

• L'Etat peut prendre des mesures de contrainte à l'égard des navires privés
étrangers se trouvant dans ses eaux intérieures pour l'application forcée de
jugements civils rendus par ses juridictions.

• Il n'existe pas de droit d'asile à bord des navires privés, même pour les réfugiés
politiques.

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• Fuyant la misère ou la persécution, il arrive assez souvent que des
passagers clandestins se cachent à bord d'un navire en opérations
commerciales dans les ports des états les plus pauvres, croyant pouvoir
être transportés gratuitement et sans papiers.

• Ceci pose un important problème aux bords, car ces clandestins sont
interdits de débarquement par tous les États des ports d'escales.

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•C. Régime applicable aux navires publics :

• Il s’agit des navires des services publics d'un état, et le plus souvent des
navires de guerre. Ces navires représentent l'état du pavillon et exercent
des missions de souveraineté. Du fait de la portée politique de ces escales,
la coutume va revêtir une importance certaine.

• Dès lors, ces navires se voient reconnaître de larges immunités.

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