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Mostafa BENGHAZALA 2015

1. Introduction à la Fiscalité : Principes et notions de base

2. Impôt sur les sociétés

3. Impôt sur les revenus

4. Taxe sur la valeur ajoutée

Mostafa BENGHAZALA
Introduction

Mostafa BENGHAZALA
 La construction d’un état démocratique moderne est un
processus dans lequel le Maroc est engagé depuis de nombreuses
années, et qui connaît une accélération forte avec l’adoption du
nouveau texte constitutionnel de 2011.

 Dans ce cadre, l’instauration d’une politique fiscale juste et


équitable constitue une condition majeure. Cette question est de
fait abordée dans la nouvelle constitution, marquant de façon
claire le principe de l’égalité devant l’impôt.

 La fiscalité revêt une importance particulière dans un pays tel


que le Maroc qui ne dispose pas de ressources naturelles et où les
charges de l'Etat sont financées quasi exclusivement par l'Impôt.

Mostafa BENGHAZALA
 La dernière réforme du système fiscal marocain visent la réalisation
des objectifs suivants :

la neutralité fiscale, la plus complète possible, par rapport aux


différentes formes de sociétés et aux multiples secteurs d’activité ;

la généralisation de l’impôt à l’ensemble des activités économiques ;

la simplification de la législation et l’harmonisation du système fiscal


marocain avec celui des pays de l’union européenne ;

et la consolidation des recettes de l’Etat.

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 Basés sur le principe de déclaration, la plupart des impôts
supposent une initiative de déclaration de la part des assujettis
(IS, TVA, Droits d’enregistrements, etc.). D’autres impôts, plus
simples à cerner à la base, sont plutôt prélevés à la source (IR sur
les salaires, prélèvements sur les placements financiers), sur une
base également déclarative par les organismes responsables des
prélèvements (employeurs, banques, etc.).

 Le fait que le système soit déclaratif met l’administration en


situation de suspicion permanente vis-à-vis du contribuable.

Mostafa BENGHAZALA
Introduction à la fiscalité :
Principes et notions de base

Mostafa BENGHAZALA
 L'histoire de l'imposition au Maroc est dans une large mesure
celle du développement de l'administration avant le
protectorat, pendant la période coloniale et puis après
l’indépendance.

 Ces transitions ont donné naissance, au final, à une fiscalité


moderne qui est l’émanation de la volonté d’intégrer
l’économie marocaine dans l’échiquier international.

Mostafa BENGHAZALA
 Le système fiscal marocain a connu une profonde réforme
depuis le milieu de la décennie 80. L’objectif essentiel attendu
de cette réforme était l’élaboration d’un système fiscal
moderne, cohérent, efficient et plus universaliste. La fiscalité
marocaine s’est donc rapprochée dans son architecture globale
des grands systèmes d’imposition connus dans le monde
occidental.

 C’est dans un contexte de crise des finances publiques que le


Maroc a connu sa principale réforme fiscale. C’est une loi
cadre, promulguée en 1984, qui a fixé le cadre général de cette
réforme. Celle-ci s’est déployée progressivement sur plusieurs
années et s’est traduite par l’introduction des principaux
impôts actuels.

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 Une analyse du système fiscal passe par une meilleure
compréhension de ses structures et par l’identification des
différents impôts qui représentent en termes de recettes les
piliers du système. Selon le rapport économique et financier
2011, la TVA à elle seule, représente 39% des recettes fiscales
suivie de l’IS avec 22% des recettes et l’IR avec 15%. Ces trois
impôts cumulés représentent 76% des recettes fiscales totales.

 Vu l’importance de ce triptyque, nous allons les traiter en


détail.

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La fiscalité a double rôle :

 Permettre à l'Etat de se procurer des ressources financières.

 Elle constitue un instrument privilégié de politique économique qui permet


d'orienter l'activité économique selon les objectifs du pouvoir public.

L'impôt est défini comme un prélèvement pécuniaire obligatoire effectué par


voie d'autorité à titre définitif sans contrepartie déterminée en vue de financer
les charges de l'Etat, des établissements publics et des collectivités locales.

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 Les impôts ont été classés suivant plusieurs critères. Les fiscalistes se sont
intéressés tantôt à la personne qui supporte l’impôt, tantôt à la technique de
liquidation de l’impôt. Des différentes classifications, on retient en général:
l’impôt direct et l’impôt indirect.

Impôt direct:
Ce sont des impôts frappant le revenu (IR) ou le capital (IS) et sont
définitivement supportés par le contribuable. Ils constituent donc un
prélèvement ressenti par celui qui le supporte. Exemples: IS, taxe sur les
produits des actions, IR, taxe professionnelle, etc…

Impôt indirect:
Ce sont des impôts frappant l’emploi des revenus ou du capital, généralement
assis sur des dépenses. Ils sont donc dissimulés (TVA en est le prélèvement le
plus représentatif des impôts indirects…). En effet, les impôts et les taxes
indirects sont payés par un redevable qui les récupère en aval sur ses clients.
Exemples: TVA, Taxe sur les débits de boissons, etc…

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Impôt / Taxe / Redevance

L’impôt
Cinq caractéristiques permettant de définir un impôt :

 Caractère pécuniaire de l’impôt (évalué en Dhs). L’impôt est prélevé sur une valeur
convertible en terme monétaire.

 Il est effectué par voie d’autorité.

 Il est opéré à titre définitif.

 L’impôt sert à financer les personnes publiques.

 Enfin l’impôt s’effectue sans lien avec le fonctionnement du service. L’impôt ne


constitue pas le coût d’un service rendu et n’implique pas de contrepartie.

On trouve parmi les impôts, l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation ou bien l’impôt sur
les sociétés. Vous pouvez remarquer que la TVA, bien que portant le nom de taxe, est un
impôt et non une taxe.

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Impôt / Taxe / Redevance

La taxe:
Les taxes sont intimement liées à une prestation de service (public). Elles
sont perçues lors du fonctionnement d’un service public. Le montant de la
taxe n’est pas proportionnel au service rendu. Même si un contribuable ne
bénéficie pas du service, il doit s’acquitter de cette taxe fiscale.

La taxe audiovisuelle comprises dans les factures d’eau et d’électricité est


une taxe, par conséquent tout le monde doit la payer, même si ils ne
bénéficient pas du service. De plus, le montant de cette taxe sera toujours le
même, peu importe le niveau d’utilisation.

Au contraire, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ne constitue pas une taxe,
c’est un impôt puisque non perçu en raison d’un fonctionnement d’un
service public.

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Impôt / Taxe / Redevance

La redevance:
La redevance est la somme versée par un usager d’un service ou d’un
ouvrage public. Cette somme trouve sa contre partie directe dans les
prestations fournies par ce service public ou dans l’utilisation de
l’ouvrage public.

Seuls les usagers paient la redevance. Le montant est proportionnel


au service rendu. Le montant correspond au coût du service. Le
produit récolté sert uniquement au service.

Une commune peut par exemple instaurer une redevance sur


enlèvement des ordures ménagères (REOM), dans ce cas là seuls les
usagers vont payer la taxe.

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L’établissement de l’impôt implique trois opérations:
 La détermination de l’assiette
 Le choix du tarif fiscal adéquat
 La paiement de l’impôt

L’assiette
Asseoir un impôt consiste à rechercher la base d’imposition. C’est-à-dire le montant
auquel s’appliquera le tarif de cet impôt

Le tarif fiscal
Il peut être représenté par un taux, un barème ou une quotité
Déterminer la base d’imposition et lui appliquer le tarif convenable s’appelle la liquidation
de l’impôt. Cette opération s’effectue par le contribuable ou le redevable en matière
d’impôt déclaratif et par l’administration fiscale en matière d’impôt par voie de rôle.

Le recouvrement de l’impôt:

Cette opération consiste à payer l’impôt dû au trésor public. On distingue:


 Le paiement spontané sans émission de rôle (IS, TVA)
 Le paiement ordonné par voie de rôle (Taxe professionnelle)
 Le paiement par voie de retenue à la source (IR)

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Impôt sur les sociétés

« IS »

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Personnes imposables:
Personnes soumises de plein droit (par obligation)

*/ Certains formes juridiques des sociétés:


SA, SCA, SARL,
SNC et SCS lorsque les associés ne sont pas tous des personnes
physiques

*/ Les établissements publics qui se livrent à une activité à but lucratif


sont soumis pleinement à l’IS.

*/ Autres personnes morales (collectivités, privées ou publiques)


lorsqu’elles se livrent à l’exploitation ou à des opérations de ventes à
but lucratif.

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Personnes assujetties sur option

Les SNC et SCS lorsque les associés sont tous des personnes physiques.

L’option de se soumettre à l’IS peut être exprimée dès la constitution ou en


cours de l’existence de la société. L’option est cependant irrévocable.

Sociétés exclues du champ d’application de l’IS

Les sociétés de personnes ne comprenant que des associés personnes


physiques sauf si elles optent volontairement

Les sociétés de fait constituées par deux ou plusieurs personnes sans pour
autant établir un contrat écrit. Sur le plan fiscal, les sociétés de fait ne sont
pas considérées comme des sociétés ayant une existence propre.

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Territorialité

Sous réserve de l’application des conventions fiscales internationales, tous les


bénéfices et revenus des sociétés réalisés au Maroc quel que soit leur siège sont
imposables à l’IS.

Sociétés résidentes au Maroc


Les sociétés ayant leur siège au Maroc sont placées sous le droit marocain et de
ce fait sont passibles de l’IS pour la totalité de leurs bénéfices ou revenus réalisés
au Maroc.

Sociétés non résidentes au Maroc


Ces sociétés sont imposables sur les bénéfices ou revenus qu’elles réalisent au
Maroc.
L’impôt est dû en raison des revenus tirés de la gestion ou la cession des biens
mobiliers ou immobiliers possédés par les dites sociétés au Maroc.

Les règles de territorialité peuvent être non respectées en vertu des conventions
bilatérales signées entre le Maroc et les autres pays pour éviter la double
imposition.

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Les principales exonérations

Exonération permanente:
 les associations et les organismes légalement assimilés à but non
lucratif, pour les seules opérations conformes à l’objet défini dans
leurs statuts.
 La Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires
 La Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer
 la Fondation Cheikh Zaïd Ibn Soltan
 la Fondation Mohammed V pour la solidarité pour l’ensemble de ses
activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents
 la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de
l’éducation

Exonération suivie de l’imposition permanent au taux réduit


Les entreprises exportatrices de produits ou de services:
Exonération totale de l’IS pendant une période de 5 ans consécutifs qui
court à compter de l’exercice au cours duquel la première opération
d’exportation a été réalisée
Imposition au taux réduit de 17,5% au-delà de cette période

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La base imposable

Le résultat fiscal est établi à partir de règles fiscales qui sont


théoriquement indépendantes des règles comptables (c’est le
principe de l’autonomie du droit fiscal).

Il en résulte donc que le résultat comptable et le résultat fiscal soient


différents dans la plupart des cas.

Toutefois, plutôt que d’établir un calcul du résultat fiscal


complètement séparé du résultat comptable, la loi exige en général la
tenue d’une comptabilité pour dégager un résultat auquel seront
apportées les corrections fiscales nécessaires pour aboutir en fin de
compte au résultat imposable par l’IS.

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La base imposable
1ère étape: détermination du résultat comptable
Résultat comptable : produits comptabilisés – charges comptabilisées

2ème étape: Corrections fiscales


L’appréciation fiscale des produits et des charges de l’entreprise fait apparaître la liste des
rectifications fiscales à apporter au résultat comptable. Il s’agit principalement:

*/ Certains produits comptabilisés mais qui ne sont pas imposables, soit totalement soit
partiellement
Exemple: dividendes reçus d’autres sociétés. Ces produits doivent être déduits du résultat
comptable. On les appelle des déductions.

*/ certaines charges même supportées par l’entreprise ne sont pas acceptées en totalité
ou en partie par le fisc en déduction fiscale.
Exemple: amendes et pénalités de tout genre. il convient de les réintégrer au résultat
comptable. On les appelle des réintégrations.

*/ Imputation des déficits fiscaux: faire attention à la prescription

3ème étape: Etablissement du tableau extra comptable du passage du résultat comptable


au résultat fiscal
Résultat fiscal = résultat comptable + réintégrations – déductions – déficits fiscaux

Mostafa BENGHAZALA
Appréciation fiscale des produits

Produits d’exploitation

Il s’agit essentiellement des ventes des marchandises, des biens ou


services produits. Ils comprennent également les produits accessoires
non liés à l’activité principale.

Fiscalement, la distinction entre le chiffre d’affaires ou produits


accessoires ne revêt pas une grande importance sur le plan fiscal, car
tous les deux font partie de la base de la cotisation minimale.

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Appréciation fiscale des produits

Produits d’exploitation
Ventes:
C’est le montant des recettes et créances acquises liées aux produits livrés,
services rendus et aux travaux immobiliers ayant fait l’objet d’une réception
partielle ou totale, qu’elle soit provisoire ou définitive.
Le rattachement d’une vente à un exercice pour son imposition suit les
mêmes règles que les obligations comptables.

Les ventes de produits fabriqués ou des marchandises est réputée réalisée


dès la livraison. Le fait générateur d’imposition à observer est donc le
transfert des biens aux clients.

Pour les prestations de services, l’exercice de rattachement est celui au cours


duquel est intervenu l’exécution des prestations concernées. Le fait
générateur d’imposition à observer est donc l’exécution du service.

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Appréciation fiscale des produits

Produits d’exploitation
Immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même:
Il s’agit de l’accroissement des éléments de l’actif via les travaux effectués
par l’entreprise, et représente des produits imposables inscrits à leur coût
réel en comptabilité.

Transferts de charges:
Ils ne constituent pas des recettes accessoires pour la société mais
simplement un jeu d’écriture comptable en vue de réduire le montant des
charges comptabilisées.

Subventions d’exploitations
Les subventions d’exploitations sont celles acquises par la société de l’Etat
ou des collectivités locales, pour lui permettre de compenser l’insuffisance
du prix de vente qui lui est imposé très souvent. Elles sont donc imposées et
rattachées à l’exercice où elles sont acquises.

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Appréciation fiscale des produits

Produits financiers
Il s’agit principalement des revenus des titres, des produits des valeurs mobilières, des
intérêts créditeurs rattachés aux créances et prêts accordés par l’entreprise et d’autres
produits assimilés.

Les dividendes
Ils proviennent d’un résultat déjà imposé chez la société distributrice. Ils bénéficient d’un
abattement de 100%. Ils sont donc à déduire pour éviter leur double imposition.

Les produits d’obligations et autres revenus assimilés sous forme de coupons reçus
Ces revenues diffèrent des dividendes car ils ne proviennent pas d’une distribution de
bénéfices mais ils représentent en général des intérêts.

S’ils sont soumis à un prélèvement retenu à la source, ce dernier représente en fait une
avance sur l’impôt à soustraire du montant définitif de l’exercice pour déterminer l’IS
exigible par l’entreprise

Ces produits sont imposables pour leur montant brut y compris la retenue à la source.
La retenue à la source (TPPRF) peut être imputée sur les acomptes provisionnels payés en
cours d’exercice par la société.

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Appréciation fiscale des produits

Produits financiers

Les intérêts créditeurs


Il s’agit de produits imposables pour leur montant brut y compris le
prélèvement à la source opéré par la banque, considéré comme une avance
sur l’IS de l’exercice.

Les escomptes obtenues


Obtenus des fournisseurs sur factures ou hors factures (factures d’avoir), ils
représentent toujours des produits financiers imposables pour l’entreprise
qui en bénéficie.

Ecarts de conversion Passif


Ces écarts de conversion représentent des gains de change latents qui ne
sont pas comptabilisés par respect du principe de prudence, mais le fisc les
impose. Ils doivent être réintégrés en extra-comptable au résultat
comptable.

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Appréciation fiscale des produits

Les produits non courants

Prix de cession des immobilisations


C’est une opération non courante qui procure à l’entreprise une recette à
caractère exceptionnel qui rentre dans la base imposable.

Les subventions
Les subventions d’investissement sont inscrites en tant que ressources parmi
les capitaux propres assimilés au passif du bilan.

Les indemnités
Les indemnités sont très souvent perçues des assurances.
Si l’indemnité est allouée à la suite d’un vol ou de charges d’exploitation, elle
constitue une recette imposable.

Le capital versé par une compagnie d’assurance-vie à une entreprise


constitue un produit imposable après déduction des cotisations versées qui
étaient non déductibles les exercices précédents.

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Appréciation fiscale des produits
Les produits non courants

Les dégrèvements
Ils représentent une restitution d’impôt payé à tort par l’entreprise
les dégrèvements sur impôts déductibles sont imposables
Les dégrèvements sur impôts non déductibles sont non imposables,
et donc à déduire.

Les autres produits non courants


Remises sur dettes par abandon du créancier : profit imposable
Les entrées sur créances soldées permettent la constatation d’un
produit imposable si la perte constatée auparavant a été déductible.

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Appréciation fiscale des charges

Les règles fiscales définissent avec précision les conditions de déductibilité qui doivent remplir
les frais généraux d’une entreprise.
Pour être admises en déduction fiscale, les charges d’une société doivent remplir quatre
conditions:

1) Se rattacher à la gestion de l’entreprise et être engagées dans l’intérêt de l’exploitation.


Cette condition exclut du droit à déduction toutes les charges supportées par l’entreprise
mais pour un intérêt personnel de certains associés

2) Correspondre à une dépense effective et être appuyées de pièces justificatives: L’IS repose
sur le régime réel d’imposition, par conséquent tous les éléments déterminant les bases
d’imposition doivent être vérifiés par des pièces probantes.

3) Etre constatées en comptabilité et rattachées à leur exercice d’engagement: les charges ne


peuvent être déduites en extra-comptable. Toute charge non comptabilisée même si elle
se rapporte à l’exploitation ne peut être déduite fiscalement

4) Se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise. Par conséquent, les dépenses
qui se traduisent par une acquisition d’immobilisation ou une revalorisation d’un élément
d’actif ne sont pas acceptées en tant que charges déductibles.

Mostafa BENGHAZALA
Appréciation fiscale des charges

Les charges d’exploitation


Les achats
Les achats peuvent porter sur des marchandises, des matières premières et fournitures ou
sur des services nécessaires à l’exercice normal de l’activité
Les achats portant sur des biens corporels sont rattachés à l’exercice où elles sont reçues
indépendamment de la date de facturation ou de paiement
Les achats portant sur des services sont imposables au titre de l’exercice où le service est
rendu ou par respect du principe du prorata temporis lorsqu’il s’agit d’un service à
exécution continue.

Les autres charges externes


Les redevances leasing des voitures de tourisme ne sont acceptées en déduction fiscale
qu’à la limite du plafond fixé pour leur amortissement, soit 300,000 dhs TTC au taux
linéaire de 20%. Toute fraction dépassant ce seuil doit être réintégrée.
Le leasing est une forme de location qui s’achève couramment par un transfert de
propriété du bien loué moyennant un prix résiduel. Ce dernier constitue dès lors un prix
d’acquisition du bien concerné qui doit être amorti par la suite.

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Appréciation fiscale des charges

Les charges d’exploitation

Les charges d’entretien et de réparation

Les charges d’entretien et réparation sont normalement déductibles si elles ont pour seul
objet de maintenir les éléments de l’actif en bon état.

Les dépenses engagées pour la rénovation d’un matériel d’occasion ou l’aménagement


d’un immeuble ayant pour objet d’augmenter la valeur de l’élément réparé ou de
prolonger sa durée de vie ne peuvent être acceptées en tant que charges déductibles,
mais elles représentent des bases d’amortissement à répartir sur plusieurs exercices.

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Appréciation fiscale des charges

Les charges d’exploitation

Les primes d’assurances


Elles sont représentées par:
Les assurances contractées au profit de la société qui sont déductibles fiscalement
lorsqu’elles sont destinées à couvrir un risque dont la réalisation entraînerait la perte d’un
élément d’actif.

En ce qui concerne les assurances contractées au profit du personnel, elles ne sont


déductibles que lorsqu’elles sont intégrées aux salaires et soumises à l’IR. La part
patronale des assurances groupe au profit du personnel fait donc partie des charges de
personnel.

Par contre ne sont pas déductibles les primes d’assurances-vie au profit de la société
contractées au nom des dirigeants. Ces assurances ont pour objet de compenser le
préjudice causé à la société suite au décès de la personne visée au contrat.

Mostafa BENGHAZALA
Appréciation fiscale des charges

Les charges d’exploitation

Les rémunérations d’intermédiaires et honoraires


Les rémunérations allouées aux tiers de la société, autres que le personnel salarié,
constituent des charges déductibles. Elles doivent faire l’objet d’une déclaration spéciale à
déposer en même temps que la déclaration de l’IS.

Les frais d’annonce et de publicité


Ces frais constituent en général des charges déductibles. Cependant les charges relatives
au montage d’un spot publicitaire ou de lancement d’un nouveau produit peuvent être
immobilisées et amorties sur plusieurs exercices.

Les cadeaux publicitaires


Les dépenses en cadeaux publicitaires sont déductibles à condition que leur prix unitaire
ne dépasse pas 100 dhs TTC et qu’ils portent soit le nom, sigle de la société soit la marque
de fabrique des produis commercialisés.

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Appréciation fiscale des charges

Les charges d’exploitation

Les dons et subventions


Ne sont admis en déduction fiscale que les dons alloués à des associations ou organismes
énumérés par la loi et reconnues d’utilité publique:
 Habous publics

 Entraide nationale

 Fondation Mohamed V

 Fondation Hassan II

 Etc…

Les dons alloués à ces organismes sont intégralement déductibles.

Cependant ne sont acceptés qu’à la limite de 2 pour mille du CA HT, les dons octroyés aux:
 Œuvres sociales des entreprises publiques ou privées

 Œuvres sociales des institutions qui sont autorisées par la loi à percevoir des dons.

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Appréciation fiscale des charges

Les charges d’exploitation

Les impôts et taxes


Tous les impôts et taxes se rapportant à l’exploitation sont déductibles.

Seuls les impôts frappant le résultat sont refusés en déduction fiscale (IS, IR
professionnel).

La TVA est une taxe récupérable en règle générale et elle ne constitue pas une charge pour
l’entreprise. Lorsqu’elle est refusée en déduction, elle s’intègre au coût de l’immobilisation
ou de la charge concernée.

Les pénalités et majorations se rapportant à tous les impôts sont expressément refusées
en déduction fiscale.

Mostafa BENGHAZALA
Appréciation fiscale des charges

Les charges d’exploitation

Les charges de personnel


Les salaires par toutes les composantes sont déductibles à condition qu’ils soient versés en
contrepartie d’un travail effectif et qu’ils ne soient pas excessifs eu égard au service rendu.

L’indemnité de licenciement est déductible dans la limite du plafond calculé d’après la législation
en vigueur. Le montant de l’indemnité est également accepté en déduction lorsqu’il est fixé par
une juridiction.

Les congés payés non encore pris mais acquis par les salariés à la fin de l’exercice constituent
des charges salariales certaines déductibles du résultat fiscal de cet exercice, à condition que
leur montant soit calculé de manière détaillé et individualisé par salarié.

Les autres charges d’exploitations


Les jetons de présence constituent une rémunération allouée aux membres du conseil
d’administration d’une société, ils sont normalement déductibles.

Les pertes sur créances irrécouvrables sont admises en déduction fiscale lorsque l’entreprise
tente une action judiciaire contre son client ou lorsque les dites pertes résultent d’une
liquidation judiciaire du client.
Toute abandon de créance entraînant une perte pour l’entreprise, sera refusée en déduction
fiscale.

Mostafa BENGHAZALA
Appréciation fiscale des charges

Les charges d’exploitation

Les dotations aux amortissements


Les dotations aux amortissements ne sont déductibles que sous quatre conditions:

 Les amortissements ne peuvent être pratiquées que sur des éléments inscrits en actif
immobilisé: les biens en leasing sont exclus de la pratique d’amortissement chez la
société qui les loue

 Les amortissements doivent correspondre à des immobilisations dépréciables


régulièrement et effectués en respectant des normes fiscales: les amortissements des
terrains ne sont pas admis

 Les amortissements doivent être effectivement comptabilisés: une société qui


n’inscrit pas au titre d’un exercice une dotation aux amortissements perd le droit de la
déduire sur les exercices suivants

 Les amortissements ne doivent pas être exclus expressément du droit à déduction:


amortissements relatifs à l’excédent de la valeur d’acquisition des voitures de tourisme
au-delà de 300,000 dhs TTC et au taux maximum de 20%

Mostafa BENGHAZALA
Appréciation fiscale des charges

Les charges d’exploitation

Les provisions
Les provisions ne sont déductibles pour la détermination du résultat fiscal que lorsqu’elles
répondent aux 5 conditions suivantes:

 La perte ou la charge provisionnée doit être elle-même déductible: ceci exclut par exemple
les provisions pour IS ou pour pénalités

 La perte ou la charge doit être nettement précisée: la pratique d’un pourcentage forfaitaire
ou d’une estimation globale est refusée

 La perte ou la charge doit être probable et non pas seulement éventuelle: les provisions
constatées pour des risques simplement éventuels et sans engagement précis avant la
clôture de l’exercice ne sont pas déductibles (provision pour propre assureur)

 La perte ou la charge doit avoir son origine dans l’exercice: l’évènement qui motive la
provision doit avoir lieu avant la clôture de l’exercice (principe de séparation des exercices)

 Les provisions doivent être comptabilisées et reportées sur le tableau des provisions à
joindre à la déclaration de l’IS

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Les provisions: Exemples

Le sort des provisions constituées

Provisions régulièrement constituées


A leur constatation, elles sont déductibles
A leur annulation, elles donnent lieu à des reprises imposables

Provisions non déductibles à leur constatation


Elles sont réintégrées au résultat fiscal au moment où elles sont comptabilisées
A leur annulation, les reprises qui en découlent ne sont pas imposables pour éviter leur
double taxation

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Appréciation des charges

Les charges financières

Intérêts sur emprunt


Les intérêts sont déductibles si l’emprunt:
figure au bilan de l’entreprise
et a été souscrit pour les besoins de l’entreprise

Intérêts sur avances en CC d’associés


Ces intérêts sont déductibles sous une condition et une double limite fiscale:
 Libération intégrale du capital social, faute de quoi tout l’intérêt est réintégrable

 Le taux d’intérêt ne doit pas dépasser le taux réglementaire décrété pour l’année en
cours
 Le montant des avances ne doit pas dépasser le montant du capital social

Mostafa BENGHAZALA
Appréciation des charges

Les charges non courantes

Charges non courantes non déductibles


Il s’agit des majorations, des amendes et pénalités de toute nature appliquées pour infraction à
des dispositions légales ou réglementaires.

Règle générale (décaissements en espèce)

Ne sont déductibles du résultat fiscal qu’à concurrence de 50% de leur montant, les
dépenses afférentes:

 aux charges: achat de M/ses, autres charges externes, autres charges d’exploitation
 Aux dotations aux amortissements relatives aux acquisitions d’immobilisations

Et dont le montant facturé est égal ou supérieur à dix mille (10.000) dirhams et dont le
règlement n’est pas justifié par chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen
magnétique de paiement, virement bancaire, procédé électronique ou par compensation
avec une créance à l’égard d’une même personne.

Mostafa BENGHAZALA
Le déficit fiscal reportable

Le déficit d’un exercice peut être déduit du bénéfice de l’exercice suivant, à défaut de
bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée
en totalité ou en partie, le déficit peut être déduit du bénéfice des exercices
comptables suivants jusqu’au 4ème exercice qui suit l’exercice déficitaire.

Toutefois, cette limitation de délai ne s’applique pas à la fraction du déficit


correspondant à des amortissements régulièrement constatés et compris dans les
charges déductibles.

Mostafa BENGHAZALA
Liquidation et paiement de l’IS

La déclaration des résultats est établie sur des liasses fiscales qui doivent être
déposées dans les trois mois qui suivent la date fixée pour la clôture de l’exercice.

La période d’imposition peut être inférieure à 12 mois pour les cas suivants:
 1er exercice d’activité

 Cession d’entreprise ou option pour un changement de la date de clôture de


l’exercice.

Mostafa BENGHAZALA
Liquidation et paiement de l’IS

Les taux d’imposition


L’IS est calculé en appliquant à l’assiette imposable un taux d’imposition tel que prévu par
les textes en vigueur. Le taux de l’impôt sur les sociétés est fixé à :

30 % le taux normal d’impôt

37 %
en ce qui concerne les établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al
Maghrib, la Caisse de dépôt et de gestion, les sociétés d’assurances et de
réassurances.

8,75 % pour :
- pour les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches
d’exportation, durant les vingt (20) exercices consécutifs suivant le cinquième
exercice d’exonération totale ;
- pour les sociétés de service ayant le statut «Casablanca Finance City»,
conformément à la législation et la réglementation en vigueur, au-delà de la
période de cinq (5) exercices d’exonération prévue.

Mostafa BENGHAZALA
Liquidation et paiement de l’IS

Les taux d’imposition


10% pour :
- sur option, pour les banques offshore durant les quinze(15) premières
années consécutives suivant la date de l’obtention de l’agrément ;
- pour les sociétés réalisant un bénéfice fiscal inférieur ou égal à trois cent
mille (300.000) dirhams

17,50% pour :
1°- Les entreprises exportatrices de produits ou de services après les
5 premières années d’exonération
2°- les entreprises hôtelières après les 5 premières années d’exonération
3°- Les entreprises minières exportatrices à compter de l’exercice au cours
duquel la première opération d’exportation a été réalisée

Mostafa BENGHAZALA
Calcul de l’IS exigible

L’impôt exigible par les sociétés ne peut être inférieur à une cotisation minimum annuelle.

Cotisation minimale:
La cotisation minimale est un minimum d’imposition que les contribuables sont
tenus de verser, même en l’absence de bénéfice.

La base de la cotisation minimale est constituée de :


 Le chiffre d’affaires comprenant les recettes et les créances acquises se rapportant
aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux immobiliers réalisés ;
 Les autres produits d’exploitation (Produits accessoires)

 Produits financiers sauf TCE et reprises financières

 Subventions, primes et dons reçus

 les autres produits non courants y compris les dégrèvements obtenus de


l’administration au titre des impôts déductibles.

La cotisation minimale ne peut être inférieur à 3,000 dhs.

Mostafa BENGHAZALA
Calcul de l’IS exigible

Taux de la Cotisation minimale:


Il est prévu deux taux pour le calcul de la CM:

*/ 0,5%: taux normal appliqué à la majorité des sociétés

*/ 0,25% pour les opérations effectuées par les entreprises commerciales au titre des
ventes portant sur :
 les produits pétroliers ;
 le gaz ;
 le beurre ;
 l’huile ;
 le sucre ;
 la farine ;
 l’eau ;
 l’électricité .

Il existe même un taux de 6% pour certaines professions exercées par les personnes
soumises à l’IR (avocat, architecte, médecins).

Mostafa BENGHAZALA
Calcul de l’IS exigible

Calcul de la CM en cas d’exonération

Lorsqu’une société exercice une activité totalement exonérée, la cotisation minimale


n’est pas exigible, sauf si la société dispose de produits accessoires, de produits
financiers et de subventions d’investissements.

Lorsqu’une société exerce une activité partiellement exonérée ou plusieurs activités


dont certaines sont exonérées et d’autres non, elle doit dégager un pourcentage
appelé prorata pour le calcul de sa CM.

Mostafa BENGHAZALA
Calcul de l’IS exigible

Exonération de la CM

Les sociétés sont exonérées de la cotisation minimale pendant les trente -six (36)
premiers mois suivant la date du début de leur exploitation.

Toutefois, cette exonération cesse d’être appliquée à l’expiration des soixante (60)
premiers mois qui suivent la date de constitution des sociétés concernées.

Calcul de l’IS et détermination de l’impôt exigible

IS = résultat fiscal * taux d’IS

CM = base de la CM * taux de CM

Au cas où la société ne dispose d’aucun excédent de CM par rapport à l’IS des exercices
précédents, l’impôt exigible sera déterminé par une comparaison de l’IS et de la CM. Le
montant le plus élevé sera l’impôt définitif de l’exercice.

Mostafa BENGHAZALA
Calcul de l’IS exigible

Imputation de l’excédent de CM par rapport à l’IS sur l’excédent de l’IS par rapport à
la CM

La cotisation minimale acquittée au titre d’un exercice déficitaire ainsi que la partie
de la cotisation minimale excédant le montant de l’IS au titre d’un exercice donné,
sont imputées sur le montant de l’IS qui excède celui de la CM de l’exercice suivant;

A défaut de cet excédent ou en cas d’excédent insuffisant pour que l’imputation


puisse être opérée, le reliquat de la CM peut être déduit de l’excédent IS/CM des
exercices suivants jusqu’au troisième exercice qui suit l’exercice déficitaire ou celui au
titre duquel le montant de ladite cotisation excède celui de l’IS.

Mostafa BENGHAZALA
Paiement de l’IS

L’IS est payé spontanément par les contribuables dans des délais précis et selon des
modalités prévues par la loi.

Les acomptes provisionnels


La société doit verser 4 acomptes dont chacun est égal à 25% du montant de l’Is définitif
de l’exercice précédent.
Les acomptes doivent être effectués respectivement avant l’expiration du 3ème, 6ème, 9ème
et 12ème mois suivant la date d’ouverture de l’exercice comptable en cours.

Les régularisations
Lorsque l’impôt dû au titre d’un exercice est supérieur aux acomptes versés, le reliquat
doit être payé spontanément avant l’expiration du 3ème mois suivant la date de clôture de
l’exercice.

Lorsque l’impôt est inférieur au montant des acomptes versés, l’excédent payé est imputé
d’office sur le 1er acompte de l’exercice suivant ou le cas échéant sur les autres acomptes
de l’exercice. Le reliquat éventuel est restitué à la société suite à une demande de
remboursement.

Mostafa BENGHAZALA

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