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PLAN DU COURS
Le droit du commerce international a pour objet de fournir les règles qui doivent s’appliquer
aux activités économiques internationales. C’est une matière composite et complexe, en
pleine expansion. Elle détermine les règles juridiques applicables aux relations entre
opérateurs économiques lorsque sont impliqués des mouvements de personnes, de biens, de
services ou de valeurs intéressant l'économie de plusieurs Etats. Il lui est donc indispensable
de déterminer ses méthodes et ses sources.
C’est une matière complexe, notamment parce qu’elle fait intervenir plusieurs branches du
droit, fait appel à des sources formelles multiples (étatiques - ou nationales -, internationales,
et, à certains égards, d’origine privée - la lex mercatoria),entremêle ainsi le droit public et le
droit privé, interne et international.
C’est une matière composite, pas vraiment autonome qui combine une multitude de
disciplines juridiques s’inscrivant habituellement dans un cadre national, mais dont la
présence d’éléments d’extranéité confère une autre dimension.
La part d’autonomie réside dans les règles propres au droit du commerce international. Il en
est ainsi :
- des règles matérielles de source internationale relatives aux règles de conflit,
- del’apport de la lex mercatoria ( source formelle d’origine en partie privée et
- du recours quasi systématique à l’arbitrage comme mode de règlement des différends.
Concrètement, le droit du commerce international concerne les règles de conflit de lois, le
droit des sociétés, contrats, investissements, commerce électronique, ainsi que risques et
garanties. Le règlement des litiges s’effectue par recours aux juridictions étatiques ou à
l'arbitrage international.
I - LE DROIT ETATIQUE
II – LE DROIT INTERETATIQUE
Au droit étatique, il faut lier le droit interétatique adopté par la communauté des Etats.
Les Conventions internationales se distinguent selon l’objet des règles qu’elles formulent.
1. Convention de droit uniforme
Elles formulent des règles matérielles uniformes dans tous les Etats parties. Elle
deviennent alors le droit national applicable et se substituent aux règles internes, à moins
qu’elles ne soient supplétives.(Ex : La Convention de Vienne sur la vente internationale
de marchandises du 21 avril 1980, élaborée notamment sous les auspices de la
Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI) est le
prototype de la Convention internationale de droit uniforme).
2. Conventions formulant des règles de conflit de lois ou des règles de conflit de
juridiction.
(ex : La Convention de Rome sur la loi applicable aux obligations contractuelles).
B - LOIS TYPES OU MODELES DE LA CNUDCI
Relèvent enfin du droit construit certains instruments dépourvus de force obligatoire propre,
adoptés dans le cadre d’organisations internationales. Les lois types ou modèles de la
CNUDCI constituent des modèles à la disposition des législateurs nationaux qui peuvent s’en
inspirer pour concourir à une harmonisation mondiale du droit, tout en bénéficiant des travaux
et des échanges produits entre les délégations nationales.
Exemples :
1. la Loi type sur le commerce électronique (1996) ou
2. la Loi type sur les signatures électroniques.
La Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI) a été
créée par l'Assemblée générale en 1966 ( résolution 2205 (XXI) du 17 décembre 1966). Pour
supprimer les disparités entre les diverses lois nationales régissant le commerce international
Ces dernières constituant un obstacle au déroulement des échanges
La Commission est l'organe juridique principal du système des Nations Unies dans le
domaine du droit commercial international. L'Assemblée générale a donné pour mandat
général à la Commission d'encourager l'harmonisation et l'unification progressives du droit
commercial international. La Commission est, depuis, devenue l'organe juridique principal
du système des Nations Unies dans le domaine du droit commercial international.
La Commission comprend 60 États membres élus par l'Assemblée générale. Les membres
sont choisis de manière que les diverses régions géographiques et les principaux systèmes
économiques et juridiques du monde soient représentés. Ils sont élus pour un mandat de six
ans, la Commission étant renouvelée par moitié tous les trois ans.
La CNUDCI élabore des règles modernes, équitables et harmonisées sur les opérations
commerciales. Ses travaux prennent la forme:
La lex mercatoria était à l'origine un corps de règles et principes posé par les marchands eux-
mêmes pour régir leurs transactions. Elle consistait d'usages et de coutumes communs aux
marchands en Europe, avec quelques différences locales.
Contrairement au droit positif pur, c'est-à-dire un droit imposé par l'État ou par les
conventions internationales, elle constitue un corpus de règles s'imposant aux parties d'un
contrat.
La lex mercatoria peut soit être un mode d'interprétation du droit soit un instrument de droit
à proprement parler.
- La Lex mercatoria en tant que source d'interprétation, elle peut être constatée par
les principes généraux, les usages ainsi que les sentences arbitrales.
- La lex mercatoria en tant qu’instrument de droit : les principes unidroit, les
instruments institutionnels (loi modèle, règlements institutionnels, etc.), ainsi que les
contrats types constituent les instruments les plus reconnus encadrant les relations
contractuelles internationales en absence de règles positives applicables au contrat.
La chambre de commerce internationale a été créée en 1919. Sa cour d'arbitrage a été créée
en 1923.La chambre de commerce internationale rédige depuis plusieurs années des "rules",
règles ou contrats types dans tous les domaines de la vie des affaires. Ces règles sont souvent
reprises dans tous les domaines de la vie des affaires.
a – LES INCOTERMS (CCI)
Les Incoterms résultent d'une codification des modalités d'une transaction commerciale mise
en place par la Chambre de Commerce Internationale. Chaque modalité est codifiée par trois
lettres et est indissociable du lieu de livraison auquel elle s'applique.
Le but des Incoterms est de fournir une série de règles internationales pour l’interprétation
des termes commerciaux les plus couramment utilisés en commerce extérieur. Ces termes
définissent les obligations du vendeur et de l'acheteur lors d'une transaction commerciale, le
plus souvent internationale, mais qui peut également s'établir entre des opérateurs nationaux
ou communautaires. Ils concernent essentiellement les obligations des parties à un contrat de
vente, en ce qui concerne la livraison de la marchandise vendue, la répartition des frais et des
risques liés à cette marchandise, ainsi que la charge des formalités d'export et d'import.
En se référant dans leurs contrats à l'un des Incoterms de la CCI, l'acheteur et le vendeur
réduisent l’incertitude inhérente à toute transaction internationale : pratiques commerciales et
interprétations différentes d’un pays à l’autre. Ils précisent leurs responsabilités et
obligations respectives pour la livraison de marchandises et les obligations documentaires du
vendeur. Ainsi les INCOTERMS, bien que facultatifs, sont des clauses standardisées et
reconnues, qui permettent d’éviter les litiges en répartissant clairement entre l’acheteur et le
vendeur : les frais et les risques. De plus, ils dissocient la question du transfert des risques
de celle du transfert de propriété, ce dernier restant régi par la loi régissant le contrat.
Concrètement, dans un contrat de vente international, les Incoterms vont clarifier les points
suivants :
Le Crédit Documentaire est l'opération par laquelle une Banque (la « Banque Emettrice »)
s'engage d'ordre et pour compte de son Client Importateur (le « Donneur d'Ordre ») à régler
à un Tiers Exportateur (le « Bénéficiaire ») dans un Délai déterminé, via une Banque
intermédiaire (la Banque Notificatrice) un Montant déterminé contre la remise de
Documents strictement conformes justifiant la valeur et l'expédition des Marchandises.
La situation des Principes Unidroit sur les contrats commerciaux internationaux est assez
ambiguë. Ils sont d’initiative doctrinale et se réclament aussi de la Lex mercatoria .
L'Institut international pour l'unification du droit privé (ou UNIDROIT) est une organisation
intergouvernementale indépendante. L’UNIDROIT s’occupe du droit matériel international
privé, civil ou commercial. L’UNIDROIT, a été créé lorsque qu'existait encore la Société des
Nations, en 1928. Son statut actuel, élaboré en 1940 a été amendé en 1993. Mais il s’agit
d’une organisation de comparatistes privatistes réfléchissant prospectivement sur des travaux
qui n’auront pas nécessairement des retombées législatives ou conventionnelles.
L'UNIDROIT compte 60 États membres.
Le droit du commerce s'internationalise fortement, or, il n'est pas perçu de manière identique
d'un État à l'autre, les droits nationaux, en matière, plus précisément de droit du commerce
international, sont souvent régis par des conventions portant règles de conflits de lois ou de
droit matériel - . Mais ces Conventions multilatérales ne satisfont pas tous les États
souverains. D'où des tentatives de codifications transnationales pour trouver un terrain
d'entente, notamment par le biais de l'Institut international pour l'unification du droit privé
(UNIDROIT). Les Principes relatifs aux contrats du commerce international, en font partie
(dernière version : 2004; première version: 1994).
Dès 1971, l'Institut international pour l'unification du droit privé (UNIDROIT), situé à
Rome, a décidé d'introduire le projet des Principes dans son programme de travail. En 1994
paraissaient les Principes d'UNIDROIT relatifs aux contrats du commerce international dans
un ouvrage qui a suscité de nombreuses réactions doctrinales et arbitrales.
Puis en dernier lieu ont été publiés les Principes dans leur version consolidée courant 2004.
Sous l'impulsion et les encouragements de la Commission des Nations Unies pour le droit
commercial international (C.N.U.D.C.I.), une troisième version est en cours d'élaboration en
2006.
Dans leur Préambule (version 1994), les Principes disposent que « [ceux-ci] énoncent des
règles générales propres à régir les contrats du commerce international. Ils s'appliquent
lorsque les parties acceptent d'y soumettre leur contrat. Ils peuvent s'appliquer lorsque les
parties acceptent que leur contrat soit régi par les "Principes généraux du droit", la "lex
mercatoria" ou autre formule similaire . Ils peuvent être utilisés afin d'interpréter ou de
compléter d'autres instruments du droit uniforme. Ils peuvent servir de modèle aux
législateurs nationaux ».
Dès l'entrée en vigueur des Principes, des sentences arbitrales internationales ont fait usage
desdits Principes, afin de suppléer les lacunes des règles de droit désignées par la règle de
conflit de lois conventionnelle ou non.
Chapitre 3 - Validité.
Chapitre 4 - Interprétation.
Chapitre 6 - Exécution.
Section 2: Hardship.
Chapitre 7: Inexécution.
Section 3: Résolution.
Section 4: Dommages-intérêts.
Chapitre 8 - Compensation.
Chapitre 9 - Cession des créances, cession des dettes, cession des contrats.
Hormis la contractualisation des Principes, ou ceux-ci doivent être appliqués, l'article 1er,
énonce qu'ils peuvent s'appliquer selon les désirs des parties ( "ils peuvent s'appliquer d'un
commun accord ou faute de loi pertinent étatique, ils peuvent apporter une solution lorsqu'il
est n'est pas possible de déterminer la loi applicable, ils peuvent être utilisés afin
d'interpréter ou de compléter des instruments internationaux de droit uniforme"). La version
2004 des Principes permet la soustraction, par les cocontractants, de certaines dispositions
desdits Principes
Contrairement à la plupart des autres organisations d'arbitrage, qui ont un champ d'action
national ou régional, la Cour a une vocation réellement internationale. Ainsi, les différents
mécanismes proposés par la CCI ont été spécialement conçus pour résoudre les différends
commerciaux internationaux. Cela a permis à sa Cour d’administrer plus de 12 000
arbitrages internationaux impliquant des parties et des arbitres de plus de 170 pays et
territoires.
Cette liberté contractuelle prime, en ce sens qu’il faudra considérer les dispositions du
contrat comme la loi des parties.
II – LIMITES : LES LOIS DE POLICE
Mais la liberté contractuelle connaît des limites : les lois de police. Ce sont des
règles législatives internes impératives, tellement impératives qu’elles le
deviennent au niveau international aussi. Si les parties contreviennent à une loi de
police, la loi de police primera sur la loi choisie et s’appliquera au contrat.
I - OBJET /
La Convention adoptée le 5 juin 1955 par la conférence de La Haye de droit international
privé (CODIP) a pour objet de déterminer la loi nationale applicable aux contrats
internationaux portant vente d'objets mobiliers corporels. Les Etats contractants s'engagent à
introduire ses dispositions dans leur droit interne.
Exclusions : Sont exclus du champ d'application de la Convention les contrats portant sur des
ventes de titres, de bateaux et aéronefs enregistrés, ainsi que les ventes par autorité de justice
ou sur saisie. En outre, les règles de la Convention ne s'appliquent pas aux questions
concernant la capacité des parties, la forme du contrat, ses effets à l'égard des tiers et le
transfert de la propriété sauf, dans ce dernier cas, si le problème concerne le transfert des
risques.
II - PRINCIPE
La Convention pose pour principe que les parties au contrat choisissent elles-mêmes
librement la loi nationale qui régit la situation contractuelle dès lors que cette dernière
comporte un élément d'extranéité. La loi choisie peut être celle d'un Etat non contractant.
LOIS DE POLICE :La loi du contrat déterminée selon les dispositions de la Convention peut
toutefois être mise en échec pour des motifs d'ordre public international ou par le jeu des lois
de police.
Convention sur la loi applicable aux obligations contractuelles : La Convention est en vigueur
dans le cadre de l’Union Européenne. Elle unifie les règles de conflit de lois. Art. 1 :Elle
s’applique uniquement aux situations de conflit de lois.
La Convention pose pour principe que les parties au contrat choisissent elles-mêmes
librement la loi nationale qui régit la situation contractuelle dès lors que cette dernière
comporte un élément d'extranéité. La loi choisie peut être celle d'un Etat non contractant.
A défaut de choix des parties, la loi applicable est celle du pays avec lequel le contrat
présente les liens les plus étroits. Pour la détermination du pays de rattachement, la
convention établit différentes présomptions réfragables.
La loi du contrat déterminée selon les dispositions de la Convention peut toutefois être mise
en échec pour des motifs d'ordre public international ou par le jeu des lois de police.
III- Exclusion :
La Convention ne s'applique pas aux ventes sur saisie ou par autorité de justice, aux ventes de
valeurs mobilières, d'effets de commerce, ou de monnaies, ou aux ventes des marchandises
achetées pour un usage personnel, familial ou domestique.
IV - Principe général :
La Convention établit le principe général selon lequel la loi désignée par la Convention
s'applique même s'il s'agit de la loi d'un Etat non contractant.
VI – Cas particuliers
Toutefois la vente sera régie par la loi de l'Etat dans lequel l'acheteur a son établissement au
moment de la conclusion du contrat :
- si des négociations ont été menées et le contrat a été conclu par les parties présentes
dans cet Etat,
- ou si le contrat prévoit expressément que le vendeur doit exécuter son obligation de
livraison des marchandises dans cet Etat,
- ou si la vente a été conclue aux conditions fixées principalement par l'acheteur et en
réponse à une invitation qu'il a adressée à plusieurs personnes mises en concurrence
(appel d'offres).
La vente aux enchères ou la vente réalisée dans un marché de bourse sera régie par la loi
choisie par les parties, dans la mesure où la loi de l'Etat où sont effectuées les enchères ou
celle de l'Etat où se trouve la bourse n'interdit pas ce choix.
Entrée en vigueur: La Convention est entrée en vigueur le 7 juin 1959 (article XII).
Objectifs
l’arbitrage ad hoc : La clause d’arbitrage ad hoc est rédigée par les parties au contrat.
S’il y a un litige, les parties appliquent elles-mêmes la clause, choisissent l’arbitre et
gèrent le processus d’arbitrage.
l’arbitrage institutionnel : L’arbitrage institutionnel quant à lui, permet aux parties
d’intégrer une clause d’arbitrage chargeant une institution donnée (par exemple la
Cour marocaine d’arbitrage) de choisir l’arbitre et de gérer toute la procédure depuis la
nomination des membres jusqu’à la sentence selon son règlement. Le règlement de
l’institution fait alors partie intégrante du contrat signé par les parties.
l’arbitrage assisté. : L’arbitrage assisté est une sorte de modèle hybride entre les deux
précédents modes. Les parties rédigent elles-mêmes la clause d’arbitrage et nomment un
centre d’arbitrage pour l’appliquer. A préciser que pour les 3 modes choisis, la sentence
rendue demeure obligatoire et exécutoire conformément à la convention des Nations unies
de 1958 (convention pour la reconnaissance de l’exécution des sentences arbitrales) que le
Maroc a été l’un des premiers pays à ratifier dès 1959.
Les différents règlements de procédures de la CPA sont modelés sur le règlement d’arbitrage
de la CNUDCI (Commission des Nations unies pour le Droit Commercial International).
Le recours à la CPA est toujours facultatif, en vertu des principes de souveraineté des États et
de consentement à l'arbitrage. Par contre, l'exécution de la sentence arbitrale rendue par les
arbitres est obligatoire.
Après avoir connu une période d'activité intense dans les années suivant sa création, la CPA
est tombée en sommeil après la seconde guerre mondiale. Elle a connu une renaissance à
partir des années 1990, qui lui permet d'être aujourd'hui une des principales institutions
internationales pour le règlement des différends impliquant des Etats ou des organisations
internationales.
Il y est représenté par le Premier Président de la Cour Suprême, le Procureur Général du Roi
près celle-ci ainsi que deux professeurs universitaires.
Les institutions d’arbitrage et autres organismes intéressés, tels que les chambres de
commerce et les associations professionnelles, utilisent le Règlement d’arbitrage de la
CNUDCI de diverses manières
La Chambre de Commerce Internationale (CCI) a été fondée en 1919 avec un objectif premier
qui est toujours resté le même : servir le monde des affaires en favorisant les échanges et
l'investissement, l'ouverture des marchés aux biens et aux services, et la libre circulation des
capitaux. Un des services qu’elle offre pour atteindre cet objectif est sa Cour internationale
d’arbitrage, fondée en 1923. Contrairement à la plupart des autres organisations d'arbitrage,
qui ont un champ d'action national ou régional, la Cour a une vocation réellement
internationale. Ainsi, les différents mécanismes proposés par la CCI ont été spécialement
conçus pour résoudre les différends commerciaux internationaux. Cela a permis à sa Cour
d’administrer plus de 12 000 arbitrages internationaux impliquant des parties et des arbitres de
plus de 170 pays et territoires.
Le Maroc fut parmi les premiers pays arabes à connaître l’arbitrage commercial international
en signant la Convention de New York de 1958 sur la reconnaissance et l’exécution des
sentences arbitrales étrangères.
A noter que les juges nationaux peuvent être appelés à siéger au sein de juridictions
transnationales comme arbitres, c’est le cas notamment de la Cour Permanente d’Arbitrage et
de la Cour Internationale de Justice.
L’arbitrage
La loi distingue à présent l’arbitrage interne et l’arbitrage international. Elle prévoit pour
chacune de ces modalités des règles de procédure, de forme de la sentence et de détermination
du droit applicable.
L'arbitrage international
La loi définit l’arbitrage international comme l'arbitrage mettant en cause des intérêts du
commerce international et dont l'une des parties au moins à son domicile ou son siège à
l'étranger.
- les parties peuvent déterminer la loi nationale qui régira la procédure et en application de
laquelle le litige sera tranché.
Pour cela, elles doivent être revêtues de l’exequatur délivrée par le président de la juridiction
commerciale dans le ressort de laquelle elles ont été rendues, ou par le président de la
juridiction commerciale du lieu d'exécution si le siège de l'arbitrage est situé à l'étranger.
L'ordonnance qui refuse la reconnaissance ou l'exécution est susceptible d'appel. Pour celle
qui accorde la reconnaissance ou l'exécution, l’appel n'est ouvert que dans certains cas
délimités par la loi (violation de l’ordre public, vices de formes, etc.). Le cas échéant, l'appel
est formé dans le délai de quinze jours à compter de la notification de l'ordonnance.
Le contrat se forme par un accord des parties. La conclusion du contrat se fait à travers
l’acceptation d’une offre soit en forme déclaratoire ou par comportement de l’autre partie.
L’acceptation est un acte unilatéral.
L’offre soit suffisamment précise et indiquer la volonté de son auteur d’être lié en cas
d’acceptation par son destinataire. Une offre prend effet dès qu’elle est parvenue à son
destinataire . L’offre est rétractable si elle n’est pas encore parvenue au
destinataire ; l’offre est révocable si la révocation est faite avant que le
destinataire a émis son acceptation.
La négociation peut être orale ou basée sur plusieurs écrits. En pratique, il existe plusieurs
phases dans la négociation et une grande diversité de documents contractuels.
I – LA NEGOCIATION
Durant les négociations, il peut y avoir échange de documents.Les documents encadrant les
négociations peuvent être relatifs :
à la durée des négociations (par exemple fixation d’un terme)
à la charge de la réalisation et du coût à des études préalables
à un engagement d’exclusivité pendant des négociations
à une obligation de confidentialité durant la phase des négociations
On peut citer :
Les conditions générales sont des conditions préformulées par une entreprise
relevant d’un même secteur d’activité. C’est l’entreprise qui est son auteur. Les
conditions générales sont jointes à des contrats.
Les contrats-types constituent un modèle de contrat, destiné à être adopté pour certains
types de contrat. Ils sont souvent faits par des associations ou organisations
professionnelles. Ils prennent leur valeur contractuel par incorporation dans le contrat.
Les Clauses-type sont des dispositions établies à l’avance pour un usage général et
répété et effectivement utilisé sans négociations avec l’autre partie.
SECTION 4 – LES CLAUSES DE READAPTATION
L’article 6.1 des Principes UNIDROIT: « Les parties sont tenues de remplir leurs
obligations, quand bien même l’exécution en serait devenue plus onéreuse, sous réserve des
dispositions suivantes relatives au hardship ».
La clause de hardship permet d'encadrer avec précision les conditions dans lesquelles les
parties s'obligent mutuellement à discuter l'économie du contrat.
Il va sans dire que cette clause est indispensable dans le cadre d’un contrat international, à
condition qu’elle soit bien libellée.
Les effets de la situation de hardship sont définis dans article 6 .2.3 Principes UNIDROIT :
« 1) En cas de hardship, la partie lésée peut demander l’ouverture de renégociations. La
demande doit être faite sans retard indu et être motivée.
2) La demande ne donne pas par elle-même à la partie lésée le droit de suspendre l’exécution
de ses obligations.
3) Faute d’accord entre les parties dans un délai raisonnable, l’une ou l’autre peut saisir le
tribunal.
4) Le tribunal qui conclut à l’existence d’un cas de hardship peut, s’il l’estime raisonnable :
La clause de « hardship » complète donc les clauses de force majeure, puisqu'à côté des
cataclysmes naturels, elle intègre les imprévus économiques.
1. Clauses générales
Type de contrat Le type de contrat figure souvent en haut Ex. « Contrat de distribution
du contrat et permet de manière expresse exclusive ».
de désigner le type de contrat en cause.
Désignation des Clause située en préambule du contrat Ex. « Entre les soussignés :
parties permettant de désigner de manière claire
les parties (raison sociale, forme juridique, La société [dénomination
siège social, nature de leur activité) ainsi sociale, forme juridique,
que leurs représentants. nationalité, adresse, etc.]
Ci-après dénommée le
fournisseur,
D’une part,
Et la société [idem]
Ci-dénommée le distributeur
D’autre part ; »
Date d’entrée Clause fixant le point de départ du contrat. Ex. « Fait le…..à……. »
en vigueur
2. Clauses commerciales
2.1.Clauses obligatoires
Conditions de Disposition comportant les moyens Ex. « Tous les paiements pour les
paiement de paiement ainsi que les produits seront dûs et effectués dans les
échéances. Pour les contrats de tente (30) jours suivant la date de la
distribution (ventes successives), facture du Fournisseur. Le cas échéant,
elle peut également prévoir les le Fournisseur pourra exiger du
sanctions éventuelles en cas de non Distributeur, aux frais de ce dernier,
respect de ces conditions par le que celui-ci lui remette une lettre
distributeur. irrévocable de crédit en faveur du
Fournisseur, tirée sur une banque
désignée par celui-ci.
2.2.Clauses illicites
2.3.Clauses financières
Clause d’indexation Elle présente un cours minimum et un cours maximum à l’intérieur
« tunnel » desquels le cours de la devise peut fluctuer sans incidence sur le
contrat.
Clause d’indexation Les parties au contrat de vente internationale choisissent une tierce
sur une devise devise comme point de référence pour leurs propres devises. Cette
clause permet le partage du risque de change.
Clause d’option de Elle permet à une des parties au contrat de vente internationale
devise d’utiliser une autre devise (déterminée dans la clause) dans
l’hypothèse où la devise choisie pour le paiement dépasserait un
certain cours.
3. Clauses juridiques
Type de clause Contenu Exemples de clauses
Clause Clause selon laquelle en cas de Ex. « En cas de litige entre les parties,
compromissoire litige entre les parties au contrat, celles-ci auront recours à la Chambre
celles-ci auront recours à de Commerce International pour
l’arbitrage. Elle peut désigner résoudre leur différend ».
également le type d’arbitrage
(institutionnel ou ad hoc).
Clause de Clause par laquelle les parties Ex. « En cas de problème ou de conflit
coopération s’engagent à dialoguer chaque fois entre les parties, celles-ci s’engagent à
mutuelle que l’une d’elles rencontre une coopérer en vue de trouver une solution
difficulté dans l’objectif de trouver à l’amiable ».
une solution à l’amiable.
Date d'adoption: 12 juin 1996 (le nouvel article 5 bis a été adopté en 1998)
Objet
La Loi type de la CNUDCI sur le commerce électronique (LTCE) a pour objet de permettre
et de faciliter le commerce électronique en proposant aux législateurs nationaux un
ensemble de règles internationalement acceptables dont le but est de lever les obstacles
juridiques et d'augmenter la sécurité juridique dans ce type de commerce. En particulier, elle
vise à surmonter les obstacles résultant des dispositions légales auxquelles les parties ne
peuvent déroger conventionnellement en offrant une égalité de traitement à l'information sur
support papier et support électronique. Une telle égalité de traitement est indispensable pour
faciliter l'utilisation de communications sans support papier et, partant, promouvoir l'efficacité
du commerce international.
La Loi type de la CNUDCI sur le commerce électronique a été le premier texte législatif à
adopter les principes fondamentaux de non-discrimination, de neutralité technologique et
d'équivalence fonctionnelle, qui sont largement considérés comme les éléments fondateurs du
droit du commerce électronique moderne. Le principe de non-discrimination garantit qu'un
document ne se verra pas privé d'effet juridique, de validité ou de force obligatoire au seul
motif qu'il est sous forme électronique. Le principe de neutralité technologique oblige à
adopter des dispositions neutres s'agissant de la technologie utilisée. Eu égard à la rapidité des
progrès technologiques, des règles neutres ont pour but de tenir compte des évolutions futures
sans nécessiter de travail législatif supplémentaire. Le principe d'équivalence fonctionnelle
énonce les critères selon lesquels les communications électroniques peuvent être considérées
comme équivalentes aux communications sur support papier. Il définit notamment les
exigences particulières auxquelles doivent satisfaire les communications électroniques afin de
remplir les mêmes objectifs et fonctions que certaines notions du système traditionnel papier,
par exemple "écrit", "original", "signature" et "enregistrement".
Principales dispositions
Objet
La Loi type de la CNUDCI sur les signatures électroniques vise à permettre et faciliter
l'utilisation des signatures électroniques en établissant des critères de fiabilité technique pour
l'équivalence entre ces signatures et les signatures manuscrites. En conséquence, elle peut
aider les États à mettre en place un cadre législatif juridique moderne, harmonisé et juste pour
régler efficacement la question du traitement juridique des signatures électroniques et
sécuriser leur statut.
Principales dispositions
La Loi type sur les signatures électroniques est basée sur les principes fondamentaux
communs à tous les textes de la CNUDCI relatifs au commerce électronique, à savoir la non-
discrimination, la neutralité technologique et l'équivalence fonctionnelle. Elle établit des
critères de fiabilité technique pour l'équivalence entre signatures électroniques et signatures
manuscrites ainsi que des règles fondamentales de conduite pouvant servir de référence pour
évaluer les obligations et responsabilités du signataire, de la partie se fiant à la signature et des
tiers de confiance intervenant dans le processus de signature. Enfin, la Loi type énonce des
dispositions favorisant la reconnaissance des certificats et des signatures électroniques
étrangers en se fondant sur le principe de l'équivalence substantielle, pour lequel le lieu
d'origine de la signature n'est pas pris en considération.
SECTION 3 –L’ECHANGE ELECTRONIQUE DES DONNEES JURIDIQUES AU
MAROC
I – Les actes établis sous forme électronique ou transmis par voie électronique
- La voie électronique peut être utilisée Pour mettre à disposition du public des offres
contractuelles ou des informations sur des biens ou services en vue de la conclusion d’un
contrat.
– La fiabilité d’un procédé de signature électronique est présumée, jusqu’à preuve contraire,
lorsque ce procédé met en oeuvre une signature électronique sécurisée.
- La signature électronique sécurisée : Elle doit être produite par un dispositif de création
de signature électronique, attesté par un certificat de conformité délivré par l’Autorité
nationale d’agrément et de surveillance de la certification électronique . Le certificat
électronique, est sécurisé, lorsqu’il est délivré par un prestataire de services de certification
électronique agréé par l’Autorité et qu’il comporte certaines données obligatoires.
Seuls les prestataires de service de certification électronique agréés par l’Autorité peuvent
émettre et délivrer les certificats électroniques sécurisés et gérer les services qui y sont
afférents.(sous forme de société dont siège est au Maroc)
E- De la cryptographie
-Les moyens de cryptographie ont notamment pour objet de garantir la sécurité de l’échange
et/ou du stockage de données juridiques par voie électronique, de manière qui permet
d’assurer leur confidentialité, leur authentification et le contrôle de leur intégrité.
Afin de prévenir l’usage à des fins illégales et pour préserver la sécurité intérieure de I’Etat,
l’importation, l’exportation, la fourniture, l’exploitation ou l’utilisation de moyens ou de
prestations de cryptographie sont soumises à déclaration ou autorisation préalable.