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Thèmes n° 1 : la règle de droit.

Ce n’est pas une tâche aisée de définir le droit, en dépit de son utilisation courante. En effet, il existe
plusieurs acceptations de la notion de droit selon l’approche considérée. L’objectif principal recherché à
travers cette discipline est de rendre possible le fonctionnement d’une société par le biais des règles
juridiques répartissant les droits et les obligations des personnes.

Le droit à un double but :

Améliorer constamment la société, étant donné que tous progrès, suppose nécessairement par l’intervention
du droit.

Défendre les citoyens contre l’injustice et l’arbitraire c-à-d que le droit ne s’intéresse pas uniquement à
l’intérêt général de la société, mais il se préoccupe également à la protection des droits et des intérêts de
l’individu (privé).

Le mot droit à donc deux sens classiques :

Le droit objectif : désigne l’ensemble des règles de conduite qui dans une société organisée, gouvenent les
rapports des hommes entre eux et s’imposent à eux au besoin, par le moyen de contrainte (sanction).

Les droits subjectifs : ce sont les prérogatives (avantage) que le droit objectif reconnait à un individu, ou à
un groupe d’individu et dont ceux-ci peuvent se prévaloir dans leurs rapports avec les autres hommes (Ex :
le droit de la propriété, le droit de vote…).

Les règles juridiques constituent des règles de conduite sociale en ce sens qu’elles énoncent ce qui est
permis de faire et ce qui interdit. L’observation de ces règles est indispensable à l’existence de la société.

La loi pénale par exemple prescrit toute une série de règles de conduite à respecter . (EX, on ne doit pas tuer,
on ne doit pas voler… si non l’auteur de ce genre d’acte contraire à la loi, risque de subir des peines prévues
par la loi).

La loi civile trace également des règles de conduite.Le débiteur par exemple doit payer ses dettes au
créancier, s’il refuse, ses biens peuvent faire l’objet d’une saisie à fin de protéger les droits du créancier.

La règle de droit peut apparaitre comme un commandement (un ordre) (Ex, l’automobiliste avant d’utiliser
son véhicule est dnas l’obligation de contracter une assurance)

Elle peut prendre la forme d’une interdiction, (Ex, La loi nous invite à ne pas commettre certains faits, ne
pas porter atteinte à la vie ou à l’intégrité physique d’autrui .

La règle de droit, n’est pas la seule à régir la sobriété, à coté d’elle, il y a d’autres types de règles qui
peuvent y contribuer, à savoir :

Les règles de la religion : Qui sont l’ensemble des règles qui concernent essentiellement les rapports de
l’individu avec dieu et tendre au perfectionnement d'être (Ex, les règles relatives à la prière, la zakat, le
jeune).Il est à noter que la sanction en cas du non respect de ce type de règle est l'œuvre de Dieu, tandis que
la sanction des règles juridiques est appliquée par les institutions de l’Etat(les tribunaux, le prison).

Les règles de morales : Ce sont des règles de conduite qui s’intéressent aux devoirs de l’homme à l’égard
des autres hommes et à l’égard de lui-même. La morale vise à distinguer le bien et le mal, le juste et
l’injuste ( Ex, les règles relatives aux bonnes mœurs, par exemple le fait de ne pas mentir , de venir en aide
à quelqu’un dans le besoin).
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La violation des règles de morales sont sanctionnées qu’au niveau de la conscience, seulement au niveau
interne (Ex, avoir des remords, des regrets...) tandis que le non-respect des règles de droit est sanctionné au
niveau externe.

Les règles de bienséance ou de convenance social:Ces règles telles que l'échange de visites, présentation des
vœux, condoléances… jouent un rôle important dans la consolidation des rapports sociaux.Seulement elles
ne constituent pas des règles de droit en l'absence d'une véritable sanction.

Plusieurs particularités caractérisent la règle de droit ( Chap I ) qui peut être classée également en plusieurs
catégories ( Chap II ).Le respect de la règle de droit est assurée, le cas échéant ( en cas de besoin ) par le
biais de sanctions.

Chapitre I : les caractéristiques de la règle de droit :


La règle de droit à des caractères fondamentaux, elle est générale, abstraite et obligatoire.

Section I: La règle juridique est générale :


La règle juridique s'adresse à la société toute entière, à tous les membres de cette société qui doivent se
comporter conformément à ses dispositions. Toutefois, il y a lieu de distinguer d'une part entre:
 Les règles juridiques qui concernent l'ensemble des citoyens (Ex, les règles du droit civil, les règles
du droit pénal)
 Les règles juridiques qui s'intéressent à une catégorie sociale ou professionnelle distincte telles que
les règles du droit de la fonction publique qui ne concernent que les fonctionnaires.
D'autre part, il convient de distinguer entre:
 Les règles juridiques qui s'appliquent d'une manière uniforme sur tout le territoire de l'Etat, c'est le
cas de la plupart des règles juridiques (droit civil , droit pénal ).
 Les règles juridiques qui sont propres à des espaces territoriaux déterminés (Ex, la législation relative
au développement des provinces du Nord ).

Section II :La règle juridique est abstraite:


La règle juridique est abstraite en ce sens qu'elle est impersonnelle et est susceptible de s'appliquer à toute
personne ou à toute institution qui réunit des conditions déterminées. La règle de droit doit régir ainsi des
situations et non pas cas particulier.
À titre d'exemple les règles de droit pénal sont des règles abstraites qui s'appliquent à toute personne sans
distinction, et sans prendre en considération la qualité de cette personne, sa fonction ou son statut social.

Section III : La règle juridique est une règle obligatoire:


La règle juridique n'est ni un conseil ni explication, ni une recommandation… c'est une règle contraignante
qui s'impose à tous les membres de la société impliquées par ses dispositions, qui doivent la respecter sous
peine de sanction.

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Chapitre II : classification des règles juridiques :
Si toutes Les règles juridiques sont généralement abstraites et obligatoires, elles peuvent toutefois être
classées en plusieurs catégories .

Section I : les règles juridiques écrites et les règles juridiques non écrites :
 règles juridiques écrites: il s'agit des règles qui apparaissent sous forme écrite, c'est-à-dire qu'elles
prennent la forme d'un texte écrit (ex; les lois votées par le parlement)
 règles juridiques non écrites : sont des règles qui n'apparaissent pas sous formes écrites (ex; les
règles de coutumes la Conclusion du marige par exemple se faisait au Maroc dans la période
précoloniale, selon les règles de coutume et les principes de religion.

Section II: Les règles juridiques de fond et les règles juridique de forme:
 les règles juridiques de fond:
Sont des règles qui régissent une matière donnée d'une manière fondamentale en précisant notamment les
droit et les obligations de différentes parties (ex; les règles du droit pénal, les règles du droit civil)

 les règles juridiques de forme:


Sont des règles qui se limitent à prévoir les procédures en vue d appliquer les règles de fond . (Ex Règles de
la procédure pénal , qui fixent les procédures de l'enquête, de la poursuite, du jugement d'une personne
soupçonnées de commettre une infraction....).

Section III: les règles juridiques impératives et les règles juridiques supplétives :
 les règles juridiques impératives:
Sont des règles dont l'application s'implique à tous les membres de la société sans aucune dérogation (ex;
les règles du droit pénal sont des règles impératives, étant donné que les infractions pénales sont considérées
comme des atteintes à l'ordre public.

 les règles juridiques supplétives:


Sont des règles obligatoires en principe mais leurs application peut être écartée par les parties dans le cadre
contractuel à condition d'exprimer leur volonté.
Les parties peuvent choisir des solutions autres que celles prévues d'habitude (Ex, la livraison d'un meuble
doit s'effectuer en principe à l'endroit où se trouvait ce meuble .Seulement les parties peuvent désigner un
autre lieu , par exemple le domicile de l'acheteur.

Chapitre III : les sanctions du non-respect des règles de droit:


Le respect de la règle de droit doit être assuré, le cas échéant, par le recours à des sanctions. Une règle de
droit sans sanction est une règle imparfaite. On distingue trois types : les sanctions pénales, les sanctions
civiles et les sanctions administratives.

Section I : Les sanctions pénales:


Il s'agit des peines qui peuvent atteindre le coupable dans " sa personne" (ex; la réclusion qui est une peine
criminelle dont l'objet est la privation de liberté de condamné).
Ces sanctions peuvent atteindre le coupable dans "ses biens" (ex; amende qui est une peine pécuniaire qui
oblige le condamné à verser une certaine somme d'argent).

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Ces sanctions peuvent atteindre le coupable dans son "honneur" (ex; la dégradation civique: qui est une
peine au titre de laquelle un condamné peut être privé de ses droits civique et politique " le droit de vote,
droit de la fonction publique")
Les sanctions pénales nous amène à mettre la lumière sur deux principes fondamentaux, il s’agit du
principe de légalité et le principe de la personnalité des peines.

 Les principes de légalité des peines:


C'est le principe selon lequel tous les actes contraires à la loi doivent être légalement définis avec
clarté et précision ainsi que les peines qui leurs sont applicable.
Le juge ne peut ainsi, prononcer des peines autres que celles dont la forme et le fond (la durée)
sont prévus par la loi.

 Le principe de la personnalité des peines:


C'est le principe selon lequel une peine ne peut frapper que l'auteur même de fait incriminé.

L'infraction pénale peut être définie comme un acte contraire à la loi pénale et réprimé par elle. Cet acte
peut être positif (ex; le vol, le meurtre, le viol…) ou négatif sous forme d'abstention (ex; la non-assistance
aux personnes en danger ou en péril: une personne qui ne met pas en œuvre tous ses moyens pour venir
au secours d'une autre en danger" commet une infraction pénale par omission.
Les infractions peuvent être classées en trois catégories selon le degré de leur danger. Il s'agit des crimes,
délits et contraventions.

A. Les crimes:

Ce sont des infractions punies des peines les plus graves, il s'agit de :

 La condamnation à mort, ou peine dite capitale.


 La réclusion perpétuelle ou à vie.
 La réclusion temporaire de 5 à 30 ans.
 La résidence forcée qui consiste dans l'assignation au condamné d'un lieu de résidence ou d'un
périmètre déterminé, dont il ne pourra s'éloigner sans autorisation pendant la durée fixée par la
décision.
 La dégradation civique (vote, fonction publique…).
B. Les délits:

Ce sont des infractions que la loi punit de l'une des peines suivantes:

 L'emprisonnement d'une durée d'un mois au moins et de cinq ans au plus, sauf en cas de récidive.
La récidive : Signifie l'état dans lequel se trouve une personne qui après avoir été condamné pour
une 1ère infraction en commet une nouvelle, ce qui conduit la juridiction à prononcer une peine
plus élevée que celle normalement prévue.
 L'amende de plus de 1200dh.
C. Les contraventions:

Ce sont les infractions que la loi punit de l'une des peines suivantes:

 La détention de moins d'un mois.


 L'amende de 30 à 1200dh.

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Section II : Les sanctions civiles:
Les sanctions civiles sont des sanctions prévues par le droit civil contre tout fait de l'homme qui cause un
dommage (un préjudice ; une perte) à autrui, il s'agit de:

A. La nullité :

• C'est la sanction qu'encourant les actes entachés d'illégalité ou des vices de forme, elle vise à
priver, pour l'avenir, un acte de tous ses effets, mais aussi effacer tous les effets produits par cet
acte dans le passé.

• Ainsi l'acte nul est considéré comme s'il n'a jamais eu d'existence juridique (ex; un contrat est nul si
le consentement donné par l'une des parties à l'acte a été vicié par la violence)

B. La réparation des dommages :

Le fait de causer des dommages à autrui, oblige le coupable à verser à la victime de préjudice une somme
d'argent en guise de dédommagement.

C. La contrainte civile:

Elle peut être exercée d'une manière directe sur la personne elle-même (ex; expulsion d'un locataire) soit
d'une manière indirecte sur ses biens (ex; dans le cas où un débiteur refuse de payer ses dettes, il sera
possible à la suite d'un jugement de condamnation de procéder à la saisie de ses biens)

 La saisie: C’est une vente forcée aux enchères publique, en vue de garantir les droits du
créancier.

Section III : Les sanctions administratives:


Ce sont des sanctions prononcées par les autorités administratives et qui sont prévues par le droit
administratif, notamment dans le cadre de la police administrative : qui peut être définis comme l'activité
de l'administration ayant pour but d'assurer le maintien de la tranquillité, de la sécurité et de la salubrité
publique.

Parmi ces sanctions on peut citer la fermeture temporaire ou définitive d'établissement qui représente un
danger pour l'ordre public, le retrait d'agrément …, les avertissements

Des sanctions à caractère disciplinaire peuvent être prononcées également dans le cadre de fonction
publique, telles que les avertissements, la révocation qui est une mesure prise contre un fonctionnaire qui
vise son expulsion de l'administration publique.

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Thèmes n° 2 : les divisions de droit
Les règles juridiques, considérées comme les cellules de base du système juridique sont en réalité
rattachées à des branches du droit, on distingue traditionnellement entre deux grandes divisions du droit :
le droit public et le droit privé

Il existe plusieurs critères de distinction entre le droit public et le droit privé, parmi eux :

• le critère de la finalité des règles d'intérêt général et celles de droit, selon lequel les règles de droit public
seraient des règles d'intérêt général et celles du droit privé seraient d'intérêt particulier ou privé.
• Deuxième critère et celui du caractère des règles de droit, selon ce critère les règles de droit public seraient
des règles impératifs et celles du droit prive seraient libérales.

Toutefois, il faut admettre que la distinction entre ces deux grandes divisions de droit n'est pas toujours
évidente, la frontière entre le public et le privé ne cesse de connaitre des bouleversements et des
déplacements.

Chapitre I : Le droit public:


Le droit public peut être défini comme l'ensemble des disciplines juridiques qui concernent l'organisation
de l'état et qui régissent les rapports qui existent entre ses institutions et particuliers et les rapports qui
existent entre les institutions publics elles même.

Le droit public est soumis à la logique de l'intérêt public, alors que le droit privé est au contraire, dominé
par l'intérêt privé.

Le droit public peut être divisé en droit public interne et droit public international ou externe.

Section I : Le droit public interne :


Le droit public interne est composé de plusieurs branches, nous contentons d'en évoquer les principales
qui sont: le droit constitutionnel, le droit administratif et le droit de finances publiques.

A- Le droit constitutionnel:

Est définis comme étant le droit qui régit les institutions politiques de l‘Etat et le fonctionnement de
pouvoirs publics.
Le droit constitutionnel évoque nécessairement la notion de constitution: qui est un acte juridique
suprême de l'état élaboré et révisé selon des formes spécifique, il est considéré comme le sommet de la
hiérarchie juridique.
Il existe plusieurs types de constitutions parmi eux:
• La constitution écrite: les dispositions de cette constitution sont rassemblées dans un document écrit,
cela n'empêchent pas qu'il peut y avoir coutumes.
• La constitution coutumière: la plus grande partie des dispositions de cette constitution ne sont pas
écrites. Elles résultent des coutumes et pratiques constitutionnelles.
• La constitution souple: elle se caractérise par le fait qu'elle peut être modifiée ou revisée selon la
procédure ordinaire suivie dans la modification des lois ordinaires.
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• La constitution rigide: c'est elle qui ne peut pas être modifiée ou révisée que selon une procédure
propre ou spécifique (ex; par Referendum).
D'un point de vue contenu, la constitution organise les matières principales suivantes:

 La forme de l'état :
• état unitaires: un état est dit unitaire lorsque tous les citoyens sont soumis au même et unique
pouvoir, c'est la forme la plus répondue d'état dans le monde (ex; le Maroc, la France).
• Etat composés sont ceux qui se forment par l'union de plusieurs entités (Pouvoir) disposent d'une
certitude autonomie. C'est l'exemple de l'état fédéral formé de plusieurs états ou provinces,
disposant d'une relative souveraineté, (ex; les états unis d'Amérique).

 La forme de régime politique :


• Les régimes parlementaires : ce sont des régimes basés sur une collaboration équilibrée des
pouvoirs notamment exécutifs et législatif à travers laquelle le parlement peut mettre en jeu la
responsabilité politique du gouvernement et ce dernier peut dissoudre le parlement.
• Le régime présidentiel : qui sont basés sur la séparation des pouvoirs, c’est à dire qu’au sein de ce
régime le pouvoir exécutif est irresponsable devant le parlement qui ne peut pas être renverse par le
chef de l’Etat.
• Les régimes mixtes : qui sont des régimes intermédiaires entre les systèmes parlementaires et
présidentiels.

 Les pouvoirs publics et leur organisation ces pouvoirs sont :


• Le pouvoir législatif : représenté par le parlement qui a une fonction législative, c’est-à-dire l’édiction
ou l’élaboration des lois.
• Le pouvoir exécutif : représente par le gouvernement charge de l’exécution ou l’application des lois
.l’exécutif est en principe compose de deux organes distincts : Le chef de l’Etat qui dispose de
pouvoirs importants et le chef du Gouvernement charger de le diriger et exécuter en général la
politique de l’Etat.
• Le pouvoir juridictionnel : c’est l’ensemble des tribunaux chargés de veiller au respect de la justice à
l’occasion de l’application du droit.
• Les libertés publiques de citoyens : ce sont les droits reconnus, définis et protèges juridiquement. La
plupart des constitutions contiennent une sorte de charte des libertés publique (ex, le droit à
l’éducation, à la santé, la liberté d’expression et d’opinion, le droit de grevé …..)

B – Le droit Administratif :
C’est l’ensemble des règles juridiques applicables à l’administration publique et qui régissent ses rapports
avec les particuliers. L’objet de l’administration publique est rattache à l’intérêt général.
Le droit administratif comprend :

 L’organisation administrative :
C’est l'ensemble des structures administratives mises en œuvre pour le fonctionnement des différents
services publiques.
A cet égard en distingue entre :
• l’administration centrale : c’est l’ensemble des institutions et services chargées de la direction de
l’action administrative sur tout le territoire du pays

• l’administration locale : il est impossible pour administration centrale, de gérer toutes les affaires de
l’Etat et de la société en général à partir du centre, d’où l’importance et la nécessité d’assurer une
présence de l’administration au niveau locale et régional

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• La fonction publique : c’est l’ensemble des ressources humaines mis à la disposition de
l’administration dans un but d’assurer le bon fonctionnement des différents services publiques. Ces
ressources humaines qui exercent leurs fonctions dans le cadre de l’administration publique sont
régies par un texte de base qui est le statut général de fonction publique

• Le domaine publique : Signifie l’ensemble des biens possédés par les collectivités publiques (Etat) et
affectés à l’usage publique (les routes ; les chemins de fer ; hôpitaux publique ; écoles publiques ….)
L’usage destines à ces biens justifie leur régime de protection, étant donné que ces biens publics
sont :

o Inaliénables : c.-à-d. qu’ils ne peuvent pas être transmis ou cédés à autrui.


o insaisissables : c.-à-d. qu’ils ne peuvent pas faire l’objet de saisie
o imprescriptible : même dans le cas où un particulier à bénéficier d’un droit de jouissance
d’un bien appartenant au domaine publique, cela ne peut jamais lui conférer le transfert de
propriété par voie de prescription.

Ces règles générales qui viennent à renforcer la protection de ces biens n’excluent pas les
possibilités suivantes :
• Déclassement de ces biens du domaine public qui peut entrainer leur sortie de ce domaine.
• l’utilisation privative : c’est le fait d’accorder un droit d’usage exclusif sur un bien
appartenant au domaine publique en contrepartie des redevances (ex : le fait d’accorder un
permis de stationnement qui permet une occupation privative du domaine, moyennant une
contrepartie financière …..)
• La privatisation d’entreprise public : qui signifie leur transfert du secteur publique au
secteur privé, en respectant un certain nombre de procédure fixées par la loi.

 La police administrative :

C’est l’action de l’administration qui tend à préserver ou à rétablir l’ordre public (la tranquillité, la sécurité
et la salubrité). La police administrative a essentiellement un rôle préventive, elle a pour objet de prévenir
les troubles à l’ordre public (ex, la police administrative chargée de veiller au bon déroulement de la
circulation routière ….)

 La police judiciaire :

Est au contraire de nature répressive car elle cherche les informations, rassemble les preuves et présente
les accusées aux tribunaux (un rôle répressif)

C – le droit des finances publiques:

Le droit des finances publiques : est l'ensemble des règles juridiques qui organisent les ressources
financières de l'état et des collectivités publiques.

Il s'intéresse essentiellement au budget de l‘Etat, recettes et dépense publique. Il fait annuellement l'objet
d'une loi de finances votée par le parlement. Nous distinguerons dans le cadre du droit des finances
publiques entre:

• Le droit fiscal: c'est la branche qui détermine le champ d'application, le tarif et les modalités de
recouvrement des impositions ainsi que la relation entre l'administration fiscale et les contribuables (les
citoyens qui payent les impôts).
• Le droit douanier: c'est l'ensemble de règles qui fixent les droits (tarifs) d'importation ou d'exportation
appliqués aux marchandises

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Section II: Le droit international public:
Le droit international public est l'ensemble des règles juridiques qui régissent les rapports qui existent
entre différents pays, aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre, il régit également, leurs alliances
et coalitions.

Le droit international public s'intéresse également aux organisations internationales, qui jouent un rôle
important dans la coopération internationale et le développement des relations entre les pays.

Nous pouvons distinguer en général entre l'organisation des nations unies (ONU) et les autres
organisations régionales

A : L'organisation des nations unies (ONU):

C'est une organisation à vocation internationale constituée par les Etats qui ont accepté de remplir les
obligations prévues par la charte des Nations unies en vue de sauvegarder la paix et la sécurité mondiales
et d'instituer entre les nations une coopération générale.

 Les objectifs et principes de l'ONU sont les suivants:

 maintenir la paix et la sécurité internationale.


 développer entres les nations des relations d‘amitié et de solidarité et de coopération.
 réaliser la collaboration internationale en essayant de trouver des solutions aux problèmes
internationaux: d'ordre économique, social, culturel et humanitaire (ex; les famines, les guerres, le
terrorisme, l'éducation et la santé international).
 jouer un rôle de coordinateur entre les pays du monde pour harmoniser les efforts.

 Les principales instances de l'ONU sont:

 L'assemblée générale : c'est le principal organe de délibération et de direction, elle est composée
des représentants de tous les états membres, chacun d’entre eux dispose d'une voix.
 Le conseil de sécurité: c'est l'organe qui assume la responsabilité principale du maintien de la paix et
la sécurité dans le monde , il est composé de quinze membres dont cinq permanent: il s'agit de la
chine, USA, de la fédération de la Russie, la France, et du Royaume Uni, ces membres permanents
disposent d'un droit de véto: c'est le droit de s'opposer à un projet de résolution en vue de le
rejeter, même s'il est approuvé par tous les membres du conseil.
 Le conseil économique et social : c'est l'instance où sont examinées les questions économiques et
sociales internationale, et où sont réalisés les études et les rapports sur ces questions.
 La cour internationale de justice: c'est l'organe judiciaire principal des nations unies tous les Etats
membres de l'organisation peuvent se présenter devant cette cour.
 La cour pénale internationale: c'est une juridiction permanente chargée de juger les personnes
accusées de génocides, de crime contre l'humanité, de crime d'agression et de crime de guerre.
 Le secrétariat: à la tête du secrétariat se trouve le secrétaire générale qui est nommé par l’assemble
générale sur recommandation du conseil de sécurité, c'est l'organe exécutif du conseil de sécurité et
le plus haut fonctionnaire de l'organisation.

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B. Les organisations régionales:
Ce sont des organisations à caractère continental dont les missions et objectifs sont en parfaite harmonie
avec ceux de l'ONU. On peut citer plusieurs exemples de ces organisations régionales parmi eux:

 L'union africaine: qui est une organisation d'états africains crées en 2002, ces buts sont d'œuvrer à la
promotion de la démocratie et de la paix des droits de l'homme et du développement social et
économique des pays africains.
 L'union européenne: c'est l'union volontaire de plusieurs pays européens pour promouvoir un partenariat
dans les domaines économiques et politiques. L'union Européenne a pour objectifs de favoriser le progrès
économiques et social et d'assurer le maintien de la paix en Europe. L'union européenne est entrée en
vigueur le 1er novembre 1993 (traité par Maastricht). Elle a le pouvoir de conclure des traités ou
d'adhérer à des conventions.
 La ligue d'états arabes: c’est une organisation régionales qui fut fondée plusieurs états arabes en 1945,
elle a notamment pour objet le resserrement des rapports entre ses membres et le développement de la
coopération dans différents domaines, et la défense des intérêts des pays arabes. Le siège permanent de
cette organisation se trouve au Caire, elle comprend un conseil, composé des représentants des membres,
chaque membre disposant d'une voix, des commissions, un secrétariat général permanent.

Chapitre II : Le droit privé:


Le droit privé est l'ensemble des règles qui régissent les rapports des particuliers entre eux ou avec les
collectivités privés, ou encore avec les collectivités publiques (l‘Etat et ses institutions publiques)
lorsque celles-ci agissent en tant que parties ordinaires.

Le droit privé à l'instar du droit public, est devisé en droit privé interne et en droit privé externe ou
international.

Section I : Le droit privé interne:


Le droit privé interne comprend plusieurs branches, les principales sont : le droit civil, le droit
commercial, le droit social et le droit pénal.

A. Droit civil:

C’est l'ensemble des règles juridiques qui organisent les rapports privés des particuliers et leurs
obligations réciproques, c'est la branche la plus importante du droit privé et du droit en général.

Il est considérée comme le droit commun étant donné qu'il est toujours applicable en cas d'absence
des règles spécifiques il comprend traditionnellement : le statut personnel, les obligations et contrats.

 Le statut personnel:

C'est l'ensemble des règles juridiques qui régissent la situation personnelle des individus, il comprend de
nombreuses matières telles que:

• L'état civil : c'est une expression souvent employé pour désigner l'ensemble des éléments relatifs à la
personne qui identifient un individu (nom, naissance, situation familiale…)
• Le mariage: qui est un pacte fondé sur le consentement mutuel en vue d'établir une union légal et
durable, entre un homme et une femme.

• La dissolution de mariage: c'est la rupture de lien matrimonial c.-à-d. la fin du mariage

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• La filiation : c'est le lien qui unit l'enfant à ses parents et à sa famille. On parle du droit de paternité et le
droit à la maternité cette relation est commune sous l'appellation de la filiation.
• Les successions: ce terme désigne l'ensemble des biens appartenaient au défunt et qui reviennent après,
aux personnes appelées les héritiers. Le mot désigne aussi le mécanisme juridique par lequel s'opère le
transfert de ce droit, du patrimoine du défunt à ceux qui héritent
Il est à préciser que toutes ces matières sont contenues au Maroc dans le cadre du "code de la famille"

 Les obligations et contrats:


L'obligation : c'est un rapport juridique en vertu duquel une personne le débiteur est tenue d'exécuter une
prestation au profit d'une autre personne, le créancier.

On distingue entre trois catégories d’obligation. Il s’agit :

• L'obligation de faire par laquelle le débiteur s'engage à accomplir un fait (ex; l'obligation pour un
salarié d'accomplir le travail pour qu'il soit payé)
• L'obligation de ne pas faire: qui oblige le débiteur à ne pas accomplir un fait " de s'abstenir" ex;
l'obligation de non concurrence.
• L'obligation de donner : c'est l'obligation de transférer la propriété d'une chose, ex; l'obligation
du vendeur de transférer la propriété de la chose vendue à l'acheteur

Le droit des obligations distingue 2 types de responsabilités:

• La responsabilité contractuelle : découle de l'inexécution d'une obligation conventionnelle, c.-à-


d. du non-respect d'une obligation qui découle d’un contrat
• La responsabilité délictuelle : découle d'une violation d'une obligation légale ou d'un fait
volontaire ou involontaire dommageable.

B. Droit commercial:
Le droit commercial est l'ensemble des règles juridiques qui régissent l'activité commerciale ou la
profession commerciale, il précise les droits et obligations des commerçants dans le cadre de l'exercice de
leurs activités

Le droit commercial régit tous les aspects du commerce notamment :

• Les actes de commerce: c'est tout acte soumis aux règles du droit commercial en raison de sa nature (ex;
l'achat pour revendre, constitue un acte de commerce) ou en raison de la qualité du commerçant de son
auteur (ex; acte accomplie par un commerçant dans le cadre de sa profession commerciale)
• Les contrats commerciaux et bancaires: des contrats conclus dans le cadre des activités commerciales ou
bancaires.
• Les fonds de commerce: le fonds de commerce est composé d'un ensemble d’élément concourant à
constituer une unité économique une société, une entreprise.
Ces éléments peuvent être corporels, tels que le matériel les marchandises et les équipements, comme ils
peuvent être incorporel; tels que la clientèle, le droit au bail et le nom commercial.
• Les effets de commerce: c'est une expression par laquelle on désigne les titres de commerce permettant à
son bénéfice de percevoir une somme d'argent à la date fixé sur le titre, ces titres sont la lettre de change, le
billet à ordre et le chèque.
• La cessation de paiement : Etat d’un commerçant en cessation de paiement, c’est-à-dire ne peut pas
rembourser ces dettes qu’il doit à des créanciers
• Les difficultés de l'entreprise: les entreprise, durant leur cycle d'exploitation, sont confrontées à des
difficultés de toute nature, celles-ci peuvent prendre des propositions importantes les conduisent vers une
cessation d'activité.

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Le droit commercial règlemente également tous les aspects liés aux sociétés commerciales.

• La société de personne : ce sont des sociétés dans lesquelles l'élément humain ou personne joue un rôle
fondamental
• Les sociétés de capitaux: qui sont des sociétés ou l'élément humain ou personne ne joue pas un rôle
déterminant par rapport à l'élément capital
• La fusion de société: il s'agit de l'union ou l'association de deux ou plusieurs sociétés en une seule.
• La transformation des sociétés : c'est changement d'une société d’une forme donnée à une autre forme.
• Les filiales des sociétés : ce mot désigne plus fréquemment une société liée par une relation financière à une
autre société dont elle dépend.
• Les groupements d'intérêt économique GIE: C’est une forme juridique intermédiaire entre la société et
l’association, qui repose sur la mise en commun de certains moyens pour faciliter l’exercice de l’activité
économique de ses membres

C .Le droit social :


C’est une expression qui englobe à la foi le droit de travail et le droit de la sécurité sociale.

 Le droit de travail :
C’est l’ensemble des règles juridique qui régissent les relations professionnelles de travail entre 2 parties :

• Les employeurs : Ce sont des personnes physiques ou morales partie à un contrat de travail conclu avec un
salarié. L’employeur exerce des pouvoirs de direction, de contrôle et de sanction.
• Le salarié : Le salarié se définit comme une personne physique lié à un employeur par la conclusion d’un
contrat de travail et par une relation de subordination permanente. Le salarie dispose d’un certain nombre
de droits, ces relations du travail sont soit :
o Des relations individuelles : c'est-à-dire, des relations sur la base de contrat de travail individuel.
Le contrat de travail : Peut être définie comme une convention par laquelle le salarié met son
activité professionnelle à la disposition de l’employeur, qui lui verse en contrepartie un salaire.
o Des relations collectives c’est-à-dire sur la base des conventions collectives de travail.
Les conventions collectives de travail : Sont des accords conclus entre, d’une part un employeur et
d’autre part, une organisation syndicale de salariés possédant un caractère représentatif en vue de
déterminer l’ensemble des conditions de travail des salariés.
Ainsi tous les aspects liés à ces relations de travail individuelle ou collectives depuis l’embauche des salariés
jusqu'à leur licenciement : c'est-à-dire, la résiliation du contrat de travail par l’employeur sont régis par le
droit de travail.

 Le droit de la sécurité sociale :


La sécurité sociale dans un sens restreint veut dire l’ensemble des prestations sociales versées par les
organismes de sécurité sociale aux bénéficiaires en contrepartie de cotisations.
Le Régime de la sécurité social est gère au Maroc par la Caisse National de Sécurité Social (CNSS) qui est un
établissement public qui relève du Ministère de l’emploi.
La sécurité sociale au Maroc n’est pas encore généralisée et elle se limite aux risques de maladie, de maternité,
d’invalidité et de vieillesse ou de retraite.

D. Le droit pénal

Le droit pénal est l’ensemble des règles juridiques qui déterminent les diverses infractions pénales (Ex, le
vol, l’homicide, le viol…) et les sanctions prévues pour leurs auteurs. C a d, les différentes peines
applicables à ces infractions

On distingue traditionnellement entre le droit pénal général et le droit pénal spécial.

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 Le droit pénal général :

Le droit pénal général précise les conditions générales d’incrimination et de fixation des peines applicable.

Il prévoit les 3 éléments constitutifs de l’infraction c.à.d.

• L’élément légale : c’est le base juridique qui régit l’infraction ; il n’y a pas d’infraction et il n’y pas de
sanction, sans un texte de loi
• L’élément matériel : Pour exister l’infraction doit être matérialisée par un acte, cet acte peut être soit positif
(infraction par commission) Ex : le fait de donner des coups à la victime ….. ou négatif (infraction par
omission) Ex : la non-assistance à une personne en danger.
• L’élément Moral : Pour qu’une infraction soit constituée ; il faut que l’acte provienne de la volonté de
l’auteure de droit pénal Général détermine également :

o les circonstances atténuantes : c'est -à-dire l’ensemble des événements qui entourent la
commission d’une infraction de la peine
o les circonstances aggravantes : c’est l’ensemble des événements énumérés par la loi pénal et dont
la constatation entraine l’application d’une peine plus lourde que celle normalement prévue.

 Le droit pénal spécial :


Le droit pénal spécial précise les conditions propres à chacune des infractions pénales (Ex, le vol, homicide,
viol.)

Par ailleurs, il est à noter que la mise en œuvre pratique du droit pénal est l’objet de la procédure pénale :
qui peut être définie comme l’ensemble des règles relatives à la recherche des délinquants et leur
jugement.

Section II : le droit international privé :


Le droit international privé est une discipline spéciale applicable aux personnes privées impliquées dans les
relations juridiques internationales c à d des relations qui comportent un élément d’extranéité mettant
cause un ou plusieurs rapports juridique étrangers.

C’est l’exemple du mariage d’un marocain avec une algérienne en France. Cette relation comporte trois
ordres juridiques : Algérien, marocain et François

Le droit international privé comprend plusieurs matières, à savoir :

• Les conflits de lois : c’est une notion qui soulève le problème de détermination de la loi applicable à un
rapport juridique international, et ce en raison de rattachement de ce rapport à deux ou plusieurs ordres
juridiques étatiques différents.
• Les conflits de juridique : c’est une notion qui désigne le problème de la détermination de tribunal
compétant pour juger un litige à caractère international ainsi que le problème des effets internationaux des
jugements.
• La nationalité : c’est le lien juridique et politique qui unit une personne à un Etat et qui produit des effets
juridiques ; c à d des droits et des obligations de part et d’autre.
On distingue à cet égard entre la nationalité d’origine et la nationalité d’acquisition.
o La nationalité d’origine : est la nationalité reconnue à une personne au moment de sa naissance sur
le territoire de l’Etat
o La nationalité d’acquisition : c’est la nationalité qu’obtient une personne après sa naissance et
généralement âpres sa majorité
o Les conditions des étrangers : c’est le statut juridique des étranges au Maroc, c à d toute les règles
qui fixent leurs droits et obligation, leurs activités professionnelle leur sortie du territoire marocaine
etc.
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Thème 3 : Les sources du droit :
Les sources du droit expriment les modes de formation ou de création des normes juridiques.
Les sources du droit peuvent être divisées en deux catégories : sources principales et sources
d’interprétation.

Section I. Les sources principales :


Nous distinguons dans cette catégorie entre les sources principales internes et les sources principales
internationales.

A. Les sources principales internes :

Il s’agit de la constitution, les lois, les décrets lois, les règlements, la coutume et les règles du droit
musulman.

a) La constitution :

Apparait comme un ensemble de règles juridiques organisant la vie politique et sociale ainsi que les
différents pouvoirs dans l’Etat. Ces règles juridiques ont une valeur supérieure, elles constituent le
fondement pour les autres normes

Il s’agit du texte qui occupe le sommet de la hiérarchie du système juridique, c’est le texte le plus
important dans ce système, il peut comprendre plusieurs sujets tels que :
 La détermination de la forme de l’Etat.
 la détermination de la forme du régime constitutionnel.
 Les organes qui exprimant la volonté de l’Etat, les compétences qui leurs sont attribuées,
et leur relation mutuelles.
 Les droits et les libertés publiques.

La hiérarchie des normes : l’ordre juridique n’est pas un système de normes juridiques placées au même
rang, mais un édifice à plusieurs couches des normes successives au sommet se trouve la norme mère,
c.à.d. la constitution, celle qui commande tout le système juridique.

La constitution est soumise en général à des modalités et procédures complexes suivies dans élaboration
et sa révision. L’élaboration de la constitution au Maroc fait toujours appel à un referendum : qui est un
procédé à travers lequel le peuple collabore à l’élaboration de la paix, qui ne devient définitive qu’avec son
consentement.

La supériorité de la loi constitutionnelle soulève une autre question celle du contrôle de constitutionalité ;
autrement dit, toutes les autres règles sont tenues d’être conformes à la constitution sous peine d’être
déclarés invalides.

Le contrôle de constitutionalité des lois a pour objet de faire respecter la hiérarchie des normes. Ainsi, la
loi n’est pleinement légitime que si elle respecte les principes supérieurs posent par la constitution
Au Maroc, ce contrôle de constitutionalité des lois est attribué depuis la constitution de 2011 à la cour
constitutionnelle en cas d’incompatibilité constitutionnelle, l’organe déclare la non-conformité à la
constitution.
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b) Les lois :

Sont des normes juridiques qui relèvent du pouvoir législatif, elles sont donc élaborées et votées par le
parlement.
On distingue au Maroc : les lois organiques et les lois ordinaires.

 les lois ordinaires :


Ce sont des lois comme les autres comportant des règles générales, abstraites et qui s’imposent en
cas de besoin par la force, ces lois sont votées par le parlement dans les matières énumérées par la
constitution «domaine de loi ordinaire ».

Par domaine de la loi ordinaire il faut entendre les matières dans lesquelles le parlement peut
légiférer, c’est-à-dire le champ d’intervention du parlement en matière législative, qui est d’ailleurs limité
par la constitution.

D’après la nouvelle constitution, font partie par exemple du domaine du droit :


o les libertés publiques et droit fondamentales,
o le statut de la famille et l’Etat civil,
o les principes et règles du système de santé,
o le statut de la fonction publique.
o La nationalité et la condition des étrangers
o La détermination des infractions et des peines qui leur sont applicables

 Les lois organiques :


Ce sont des règles prévus par la constitution et ont pour objet de fixer les modalités d’application de
certaines dispositions constitutionnelles qui concernent essentiellement le fonctionnement de quelques
institutions conditionnelles.
C’est la constitution qui énumère limitativement les domaines qui doivent être régis par les lois
organique par eux on peut citer :

o la loi organique relative aux partis politique


o la loi organique relative aux droits de grève
o la loi organique relative à la loi finance,
o la loi organique relative au statut des magistrats

L’élaboration des lois ordinaires soulève la question de la procédure législative ordinaire qui désigne
les différentes étapes par lesquelles passent l’élaboration et la mise en œuvre des lois on distingue entre
les trois étapes suivantes :

1. Première étape : la proposition : au cours de cette étape on assiste à la conception et la


préparation d’un projet de texte, on distingue à cet égard entre les projets de lois et les
propositions de lois :

o Les projets de lois : sont les textes présentés par le gouvernement.


o Les propositions de lois : ce sont les textes proposés par les membres des
parlements soit à titre individuel, soit à titre collectif dans le cadre des groupes
parlementaires.

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2. deuxième étapes : L'examen de vote de la loi par le parlement: Les projets et propositions de
lois sont soumis à l'examen et vote du parlement.
Il est à noter que les projets ou les propositions de lois ne deviennent lois que s'ils sont adaptés
par les deux chambres du parlement, enfin de parvenir à l'adoption d'un texte identique.

3. troisième étapes: la promulgation de la loi: la promulgation signifie l'acte par lequel le roi
atteste l'existence et la régularité de la loi votée par le parlement et on ordonne l'exécution.
La promulgation se fait par un DAHIR de promulgation: qui est un décret royal qui désigne le
sceau du roi opposé sur les textes de lois votée par le parlement.

c) Le décret-loi :

Ce sont des règles de droit précis par le gouvernement à la place du parlement, dans des matières qui
relèvent de la compétence du parlement. Donc il s'agit d'une dérogation au principe de la compétence du
parlement dans l'élaboration des lois.
Au Maroc, on distingue deux sortes de décret-loi:

1. Décret-loi sur habilitation:


Le parlement peut autoriser le gouvernement pendant un délai limité à prendre par décrets des
mesures qui sont normalement du domaine de la loi.
Ces décrets-lois sur habilitation doivent néanmoins être soumis à la ratification du parlement, qui
confère force de la loi des mesures législatives prise par le gouvernement.
Il s'agit d'une sorte de délégation de pouvoirs législatifs donnée par le parlement au gouvernement
pour légiférer

2. Décret-loi pris pendant les vacances parlementaires:


Dans l'intervalle des sessions parlementaires ordinaires, et si la nécessitée se fait sentir de prendre
d'urgence des mesures législatives, le gouvernement peut prendre des Décret-loi.

d) les règlements:

Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi appartiennent au domaine réglementaire. Il
s'agit donc de tout ce qui ne relève pas de la compétence du parlement.

Le chef du gouvernement exerce le pouvoir réglementaire et peut déléguer certains de ses pouvoirs aux
ministres.

Les actes réglementaires du chef du gouvernement sont contresignés par les ministres chargés de leurs
exécutions. Ces actes doivent être probablement approuvés en conseil du gouvernement.

e) la coutume:

C'est la source la plus ancienne de droit, elle est défini comme étant un usage immémorial devenu
suffisamment constant et régulier, à tel point que les hommes en viennent à considérer qu'il doit être suivi.
La règle coutumière se caractérise par plusieurs trais distinctifs:
 la règle coutumière se transmet généralement d'une façon orale.
 la règle coutumière est une règle qui émane directement de la réalité socio-économique du peuple.
 la règle coutumière implique l'existence des comportements suffisamment répondus.

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La coutume comprend deux éléments constitutifs:
 l'élément matériel : il s'agit de l'usage ou le comportement social qui constitue le cadre
d'organisation des rapports sociaux.
 L'élément psychologique: c'est la croyance générale dans le caractère indispensable et
obligatoire à l'usage.

L'usage doit réunir un certain nombre de conditions:


 L'usage doit être ancien : l'usage nécessite de longues années pour sa formation.
 L'usage doit être général : c.-à-d. suffisamment répondu dans la société.
 L'usage doit être constant : c.-à-d. régulièrement suivi dans le temps.
 L'usage doit être conforme à l'ordre public et aux bonnes mœurs: c.-à-d. qu'il ne doit pas être en
contradiction avec les valeurs fondamentales de la société.

On distingue généralement trois sortes de coutumes:


 La coutume par délégation de la loi: le législateur renvoie dans certains cas à la coutume et lui
confère ainsi une conformité. Ex; les cas liés aux frais de la délivrance et du courtage.
 La coutume source autonome: lorsque la coutume s'impose sans renvoi de la loi, elle consiste alors
une source autonome.
 La coutume contraire à la loi: la coutume ne saurait contredire la loi, elle peut seulement la
compléter.

f) les règles des droits musulmans (religion) :

La religion occupe dans la plupart des pays musulmans une place importante, contrairement aux pays qui
ont adopté la laïcité: qui signifie la séparation totale entre l'état et les religions.
La religion islamique ne régisse que des domaines limités, notamment le domaine lie au statut personnel
et successoral et le domaine de la famille en générale.

Les sources du droit musulman:

 Le coran: c'est le texte sacré révélé par dieu à son prophète Mohammed et qui contient
même de nombreux principes à caractère juridique.
 La Sunna: est l'ensemble des Hadiths ou paroles du prophète qui complète le coran.
 Le quiass: est la méthode déductive par laquelle on dégage une règle religieuse ou
juridique non prévue par le coran ou la sunna à partir d'une autre règle posée par ces
deux premières sources.
 L'ijmaa: est l'accord de tous les oulémas sur une solution déterminé.

B. les sources principales internationales de droit:

Les sources principales internationales : sont les traites et accord internationaux, la coutume internationale
et les principes généraux de droit.

1. Les traités et accords internationaux:

Les traités: sont des accords ou des conventions solennelles conclus entre état en vue de produire des
effets de droit dans leurs relations mutuelles et dans les domaines déterminés (ex; traité de paix, traité de
commerce, traité de sécurité…)

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On distingue plusieurs types de traités:

 Traité bilatéral: c'est le traité qui résulte de l'accord de plus de deux contractants (seulement deux
parties)
 Traité multilatéral: c’est le traité qui résulte de l’accord de plus de deux contractants
 Traités contrats: c'est un accord qui génère pour les contractant des prestations réciproques,
comme un contrat privé (ex; traité de commerce)
 Traité-loi: c'est un accord dont l'objet est de poser une règle de droit, c.-à-d. d'établir une situation
juridique, (ex; un mode d'organisation de la société internationale, un statut territorial…)

Au Maroc c'est le Roi qui signe et ratifie les traités, et lorsque les traités engagent les finances de l’Etat,
leur ratification ne peut intervenir sans l'approbation préalable de parlement.
 L'approbation: c'est une procédure qui implique une formalité postérieure à la signature qui vise à
obtenir une autorisation parlementaire.

Les conventions internationales bénéficient de la primauté sur le droit interne du pays.


 Les primautés: est le principe selon lequel s'il y a conflit entre le traité et la loi nationale, c'est le
premier qui l'emporte sur le second.

2. La coutume internationale:

On entend par coutume internationale toute pratique juridique accepté comme étant un droit. Ce qui
implique un élément matériel et un élément psychologique, c.-à-d. la conviction des états qu'en suivant cet
usage ils obéissent à une règle de droit.

3. Les principes généraux de droit:

C'est une source du droit international constituée par des principes juridiques non écrits mais de portés
générale et quasi universelle.

Certains de ces principes peuvent exister déjà dans les systèmes juridiques interne des Etats (ex; respect
des droits acquis, réparation des dommages causés…) certain d'autres peuvent naitre dans l'ordre
international lui-même (ex; respect de l'indépendance et la souveraineté des états…)

Section II. Les sources interprétatives:

Les sources interprétatives ou secondaires du droit sont la jurisprudence, la doctrine et la pratique


administrative.

1. La jurisprudence:

Au sens large, la jurisprudence signifie l'ensemble des décisions de justice rendues pendant une certaine
période dans un domaine du droit.

Au sens strict du terme, la jurisprudence signifie l'ensemble des propositions contenues dans les décisions
rendues par les juridictions de rang supérieur et présentant l'apparence d'une norme.

La jurisprudence a une mission d'interprétation des règles juridiques et parfois comblement des vides
juridiques en cas de l'obscurité des textes, de leur silence ou de leur caractère lacunaire, en créant ainsi
des précédents.
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2. La doctrine juridique:

On entend par doctrine la pensée des acteurs en matière juridique, c.-à-d. les opinions critiques et idées
émises sur les questions du droit par des personne qui ont pour fonction de l'étudier ou de le pratiquer (ex;
professeurs magistrats, avocats…)

La doctrine est devenue comme une autorité, dont la mission contribue indirectement à la création du
droit.

Les jugements de ces auteurs exercent une influence sur le législateur mais aussi sr le juge.

3. La pratique administrative:

L'administration contribue à la construction du droit notamment par voie de circulaire qui peuvent être
définie comme des instructions de services, écrites adressées par une autorité supérieure à des agents
subordonnés en vertu de son pouvoir hiérarchie.

Ces circulaires sont tellement indispensables qu'elles se substituent en pratique aux lois (ex; les circulaires
d'application de la loi de finances).

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Thèmes n°4: L'application de la règle de droit
L'application des règles juridiques soulève la question de l'entrée en vigueur de ces règles qui signifie leur
mise en œuvre pratique en vue de produire les effets et les résultats juridiques attendues.
Nous distinguons à ces propos entre l'application des règles juridiques dans l'espace et l'application de
ces règles dans le temps.

Section I. L'application des règles juridiques dans l'espace:


L'espace: signifie le territoire de l'Etat qui constitue le champ d'exercice de sa souveraineté. À ce propos, le
principe fondamental à respecter est le principe de la territorialité des lois.

Le principe de la territorialité des lois: signifie que la loi marocaine dont s'applique à tout le territoire
national et à toutes les personnes qui s'y trouvent quel que soit leur nationalité.

La souveraineté politique de l'état implique systématiquement sa souveraineté sur le plan juridique.

Cependant, ce principe n’est pas absolu. En effet, dans certains cas, il est difficile d’appliquer ce principe,
d’où la nécessité de retenir dans le cadre d’une dérogation c.-à-d. d’une exception ou le principe de la
personnalité des lois.

Le principe de la personnalité des lois : signifie l’application par l’Etat sur son territoire des lois étrangères,
même si ces lois sont l’expression de la volonté d’autres Etats.

Il est à préciser que l’application de ce principe concerne notamment le domaine du statut personnel
qu’est une matière liée strictement à des considérations religieuses, historique, identitaires.

Section II. L’application des règles juridiques dans le temps

L’application des règles juridiques dans le temps est soumise à un certain nombre de principe. Il s’agit du
principe de la non-rétroactivité de ces règles. Cette application dans le temps soulève également le sujet
de l’abrogation de ces règles.

1. Le principe de l’effet immédiat des règles juridiques nouvelles


Ce principe signifie que les règles juridiques nouvelles doivent s’appliquer immédiatement aux actes et
faits postérieurs à leur entrée en vigueur, ainsi qu’aux effets futurs des situations préexistantes.

2. le principe de la non-rétroactivité des règles juridiques nouvelles


le principe de la non-rétroactivité signifie que la loi nouvelles ne doit pas avoir un effet rétroactif, c.-à-d.
qu’elle ne doit pas s’appliquer à des faits , des actes ou situations juridiques déjà conclus et organisé en
ventre d’une loi ancienne.

Il est à préciser que ce principe est considéré comme un principe fondamental étant donné qu’il garantit la
stabilité des situations juridiques.

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3. L’abrogation des lois
Les règles juridiques étant des règles de conduite sociale sont en principe des dispositions permanentes.
Cela ne signifie pas qu’elles sont éternelles, elles doivent s’adapter en fonction de l’évolution de la société.

A cet effet, les règles juridiques peuvent être abrogées une règles juridiques signifie mettre fin à son
application, lui supprimer sa force obligatoire. Ainsi, une règles abrogée n’est plus opposable aux membres
de la société et ne fait plus partie du système juridique.

On distingue plusieurs formé d’abrogation : l’abrogation expresse et l’abrogation tacite, l’abrogation totale
et l’abrogation partielle, et l’abrogation par désuétude.

a. Abrogation expresse et l’abrogation tacite

o Abrogation expresse : est celle exprimée directement par le législateur en utilisant des
formules indiquant clairement sa volonté de mettre fin à telle ou telle disposition juridique.
o Abrogation tacite : est celle qui est déduite d’une manière indirecte d’une situation
déterminée, c.-à-d. que le législateur n’a pas pris le soin de l’annoncer expressément
(directement). Ainsi, il y a l’abrogation tacite d’une loi ancienne lorsque cette loi est
incompatible avec l’application d’une loi nouvelle, on encore lorsque nouvelle loi spéciale
vient contredire et déranger une loi générale préexistence.

b. Abrogation totale et l’abrogation partielle

L’abrogation totale est celle qui touche une loi dans son intégralité, c.-à-d. l’ensemble de sa disposition.
Tandis que l’abrogation partielle n’entraine pas les disparitions de tout un texte juridique, mais
uniquement les dispositions visées.

c. L'abrogation par désuétude:

L'abrogation par désuétude d'une loi signifie la non application prolongée du ses dispositions.

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