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Dans la plupart des cas la conversion c’est le passage de l’unité lexicale d’une partie du
discours à l’autre, mais parfois c’est simplement le changement de l’une des valeurs
grammaticales du mot : une aide – un aide, la critique – le critique, la garde – le garde, la
mémoire – le mémoire, la mode – le mode ; le ciseau – les ciseaux, la lunette – les lunettes, la
menotte – les menottes, la vacance – les vacances.
La substantivation est le type le plus fréquent. C’est grâce à l’article que n’importe quel
mot appartenant à n’importe quelle partie du discours, et même des groupements de mots et des
propositions entières, peuvent se substantiver :
adverbes : le bien, le mal, le mieux, le moins, un non, un oui, le peu, le plus, le trop ;
L’adjectivation consiste à faire passer des substantifs et des participes dans la catégorie
des adjectifs :
substantifs adjectivés : cerise, citron, lilas, marron, orange, paille, rose, etc. qui
désignent la couleur ; nœud papillon, talons aiguilles, temps record ;
participes passés adjectivés : blessé, enchanté, dissipé, gâté, perdu, précipité, résolu,
salé, etc.
L’adverbialisation c’est le passage des adjectifs dans la catégorie des adverbes. C’est un
procédé qui gagne du terrain dans la langue française d’aujourd’hui. Ce sont essentiellement les
adjectifs monosyllabes ou à deux syllabes qui remplissent la fonction des adverbes : s’arrêter
net, boire frais, chanter fort, couper court, coûter cher, habiller jeune, jardiner moderne,
manger gras, peser lourd, refuser net, sonner faux, tenir bon, tomber raide, travailler ferme,
vendre cher, voir clair, voir trouble, voter utile, etc.