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ARTICLE

TECHNIQUES DE L’INGÉNIEUR
Techniques L’expertise technique et scientifique de référence
de l'Ingénieur

p2645
c4200
Spectrométriedes
Assainissement de agglomérations
masse - Principe
et appareillage

Date de publication : 12/09/2014


10/02/2014
Par :
Jean-Marc BERLAND
Guy BOUCHOUX
Docteur en sciences et techniques de l'Environnement de l'École Nationale des Ponts et
Professeur
Chaussées,àChef
l’université Paris
de Projet XI (Orsay),
à l'Office École Polytechnique,
International DCMR,
de l'Eau - CNIDE Palaiseau
- Limoges (France)
Michel SABLIER
Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau

Guy BOUCHOUX
Professeur à l’université Paris XI (Orsay), École Polytechnique, DCMR, Palaiseau

Michel SABLIER
Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau

Cet article fait partie de la base documentaire :


Mesures
Génie civil- Analyses
- Gestion de l'eau
Dans le pack : GénieMesures civil- Analyses
et dans l’univers : Technolgies de l’information
Construction

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Assainissement des agglomérations


par Jean-Marc BERLAND
Docteur en sciences et techniques de l’Environnement de l’École Nationale des Ponts et
Chaussées
Chef de Projet à l’Office International de l’Eau – CNIDE – Limoges (France)

1. Principes de l’assainissement ...................................................... C 4 200v3 – 2


1.1 Atteindre une qualité des rejets ........................................................ — 2
1.2 Enjeux épidémiologiques et sanitaires ............................................. — 2
1.3 Différents systèmes d’évacuation des eaux usées et pluviales ........ — 2
2. Nature des eaux à évacuer ............................................................ — 3
2.1 Eaux pluviales et de ruissellement .................................................... — 3
2.2 Eaux usées.......................................................................................... — 3
3. Caractéristiques des effluents ..................................................... — 3
3.1 Caractères qualitatifs ......................................................................... — 3
3.2 Aspects quantitatifs ............................................................................ — 5
4. Construction des ouvrages d’écoulement ................................. — 15
4.1 Forme des ouvrages d’écoulement ................................................... — 15
4.2 Calcul des ouvrages ........................................................................... — 15
4.3 Construction des ouvrages ................................................................ — 18
5. Ouvrages annexes ........................................................................... — 20
5.1 Branchements particuliers ................................................................. — 20
5.2 Protection particulières en amont des branchements ...................... — 21
5.3 Gargouilles ......................................................................................... — 22
5.4 Caniveaux ........................................................................................... — 22
5.5 Bouches d’égout ................................................................................. — 23
5.6 Ouvrages d’accès aux canalisations .................................................. — 24
5.7 Dispositifs de ventilation ................................................................... — 25
5.8 Réservoirs de chasse .......................................................................... — 26
5.9 Déversoirs d’orage ............................................................................. — 26
5.10 Bassins de dessablement ................................................................... — 28
5.11 Dégrilleurs .......................................................................................... — 28
5.12 Siphons ............................................................................................... — 28
5.13 Postes de relèvement et de refoulement........................................... — 28
5.14 Postes de crues .................................................................................. — 32
5.15 Dispositifs de mesure de débits ........................................................ — 33
6. Bassins de retenue d’eaux pluviales ........................................... — 33
6.1 Indications générales ......................................................................... — 33
6.2 Calcul hydraulique des bassins de retenue....................................... — 34
6.3 Dispositions constructives pour digues ............................................ — 36
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6.4 Pollution et entretien.......................................................................... — 37


7. Bassin d’orage sur réseau unitaire .............................................. — 37
7.1 Principe général ................................................................................. — 37
7.2 Fonctionnement ................................................................................. — 38
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc. C 4 200v3

L ’assainissement des agglomérations a pour objet d’assurer l’évacuation de


l’ensemble des eaux pluviales et usées, ainsi que leur rejet dans les exutoi-
res naturels sous des modes compatibles avec les exigences de la santé
publique et de l’environnement.
Il faut distinguer fortement les eaux pluviales et les eaux usées. Les équipe-
ments et infrastructures sépareront au maximum les deux origines.
Tout projet d’assainissement doit impérativement être mené sur une appro-
che système de collecte et de traitement des eaux usées.

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ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Le but de cet article est de donner des éléments précis concernant les diffé-
rents constituants des systèmes d’assainissement et de leurs ouvrages anne-
xes. Par ailleurs, un paragraphe à part est consacré aux bassins de retenues
des eaux pluviales, et un autre est consacré aux bassins d’orages sur réseau
unitaire. Les règles de l’art en matière de dimensionnement sont détaillées.

– le traitement dans des installations d’épuration, (nous ne trai-


1. Principes terons dans cet article que des aspects relatifs aux relations réseau-
station d’épuration).
de l’assainissement Le réseau public de transport constitue un milieu contaminé. Les
interventions des personnels sur les réseaux, dans le cadre de
& Eaux pluviales l’exploitation, sont soumises aux mêmes risques de contamination,
Elles doivent être évacuées pour limiter la submersion des zones mais également des risques d’intoxication par des gaz dangereux
urbanisées. Elles peuvent aussi être infiltrées à la source dans les comme le H2S notamment.
zones moins imperméabilisées et moins denses. Les modalités d’interventions des personnels sur les infrastructu-
& Eaux usées res d’assainissement doivent obligatoirement inclure les équipe-
ments de lutte contre la contamination biologique, et mettre en
Elles doivent être évacuées sans stagnation loin des habitations, œuvre des procédures de sauvegarde face aux risques de contami-
car les déchets qu’elles contiennent sont susceptibles de nuisances nation chimique par inhalation.
ou de risques sanitaire et épidémique.
Les eaux usées ne doivent pas rejoindre directement le milieu
naturel (ruisseau, cours d’eau, littoral ; sous-sol via l’infiltration…)
1.3 Différents systèmes d’évacuation
sans traitement préalable, et ne doivent pas être infiltrées dans des des eaux usées et pluviales
zones de ressources ou de captage d’eau (nappes) utilisables pour
la production d’eau à destination de la consommation. 1.3.1 Systèmes fondamentaux
& Eaux rejetées Les réseaux sont à écoulement libre (écoulement naturel sur une
section partielle de la canalisation), mais peuvent comporter certai-
Elles doivent satisfaire aux objectifs fixés pour le maintien et nes portions de réseaux « en charge » : c’est-à-dire intégralement
l’amélioration de la qualité des milieux naturels récepteurs. Les remplis et potentiellement sous pression.
eaux pluviales sont également susceptibles d’acheminer une quan-
On distingue principalement trois systèmes :
tité importante de pollution par lessivage des surfaces.
– le système séparatif : il consiste à réserver un réseau à l’éva-
& Autres distinctions cuation des eaux usées domestiques et, sous certaines réserves,
On distinguera également les eaux usées en deux types (source : de certains effluents industriels, alors que l’évacuation de toutes
interministérielle n 77-284/INT du 22 juin 1977) [1] : les eaux pluviales est assurée par un autre réseau ;
– les « eaux vannes » ou « eaux noires » qui contiennent diverses – le système unitaire : l’évacuation de l’ensemble des eaux usées
substances plus polluantes ou difficiles à éliminer telles que des et pluviales est assurée par un seul réseau, généralement pourvu
matières fécales, des produits chimiques, ou tout type de sous-pro- de déversoirs, permettant en cas d’orage le rejet direct, par sur-
duit industriel ou agroalimentaire mélangé à l’eau ; verse, d’une partie des eaux dans le milieu naturel ;
– les eaux grises, moins chargées en matières polluantes. Il – le système mixte : on appelle communément « système mixte »
s’agit, par exemple, des eaux d’origine domestique résultant du un réseau constitué suivant les zones en partie en système unitaire,
lavage de la vaisselle, des mains, des bains ou des douches. et en partie en système séparatif.
Dans le cas de l’assainissement collectif, la plupart des systèmes 1.3.2 Système pseudo-séparatif
collectent les eaux noires et eaux grises simultanément.
Il s’agit d’un réseau séparatif où le réseau d’eaux usées peut rece-
voir certaines eaux pluviales provenant des propriétés riveraines.
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Tout projet d’assainissement des eaux usées (noires, grises,


unitaires) doit impérativement être mené sur une approche sys- 1.3.3 Système composite
tème de collecte + traitement. Un projet de création de réseaux C’est une variante du système séparatif qui prévoit, grâce à
d’eaux usées ou unitaires doit comporter l’étude ou la présenta- divers aménagements, une dérivation partielle des eaux les plus
tion des traitements effectués et des impacts des rejets. Le polluées du réseau pluvial vers le réseau d’eaux usées, en vue de
déversement direct, ou l’infiltration des eaux usées sans traite- leur traitement.
ment, sont à proscrire absolument.
1.3.4 Systèmes spéciaux
1.1 Atteindre une qualité des rejets L’usage de ces systèmes n’est à envisager que dans les cas
exceptionnels, on distingue :
Les effluents rejetés dans les cours d’eau au titre de l’assainissement
des agglomérations doivent avoir des caractéristiques adaptées à – le système sous pression sur la totalité du parcours : le réseau
l’usage qui est envisagé à l’aval pour le milieu récepteur (cf. [C 5 220]). fonctionne en charge de façon permanente sur la totalité du parcours ;
– le système sous dépression : le transport de l’effluent s’effectue
par mise des canalisations en dépression.
1.2 Enjeux épidémiologiques et sanitaires
Ce type de réseau reste très rare, et est utilisé au niveau de peti-
Trois stades sont à considérer [1] : tes collectivités où le relief est particulièrement plat. Il nécessite des
– l’évacuation rapide hors de l’habitat des eaux usées ; sources d’énergie constantes pour créer la pression ou la dépres-
– leur transport dans des conditions d’hygiène suffisantes à tra- sion, et leur exploitation peut se révéler délicate et demandeuse
vers le réseau de collecte ; d’une main d’œuvre spécialisée.

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS

2. Nature des eaux à évacuer d’engrais surdosés (nitrates, phosphates), de pesticides, etc. C’est
parfois une part importante de la pollution qui engendre l’eutrophi-
sation des lacs.
2.1 Eaux pluviales et de ruissellement Remarques
Les eaux pluviales susceptibles d’être reçues dans un réseau  Le rejet direct, dans les caniveaux, d’eaux autres que plu-
d’égouts comprennent, outre les eaux météoriques recueillies viales, est formellement proscrit.
directement sur la surface concernée, les eaux qui, du fait de la  En système unitaire ou pseudo-séparatif, les petites pluies
topographie ou des activités anthropologiques, transitent par cette et le débit des fortes averses remettent en suspension les
surface, soit qu’elles ruissellent sur le terrain, soit qu’elles y soient matières organiques déposées dans les égouts. De ce fait, ces
amenées par d’autres canalisations souterraines (eaux de pluie, de eaux déjà chargées en surface sont particulièrement polluées,
drainage ou de source). souvent plus que celles des réseaux séparatifs.

2.2 Eaux usées 3.1.2 Eaux usées urbaines


Les eaux usées comprennent : Les eaux usées urbaines comprennent :
– les effluents urbains ; – les eaux de service public ;
– les effluents industriels. – les eaux usées domestiques.
& Effluents urbains & Eaux de service public
Ils désignent les eaux usées domestiques, à savoir : Utilisées pour le lavage des rues et des caniveaux ont générale-
– les eaux d’entraı̂nement des déchets domestiques, éviers, sal- ment leur origine dans le réseau d’eau sous pression de l’agglomé-
les d’eau, WC ; ration, et elles présentent les mêmes caractéristiques chimiques.
– les eaux des services publics, lavage des rues et des caniveaux ; Leur pollution est proche de celle des petites pluies ; en système
– les eaux de ruissellement. séparatif, elles suivent le circuit des eaux pluviales.
& Effluents industriels & Eaux usées domestiques
Ils comprennent toutes les eaux susceptibles d’être rejetées par Elles sont constituées des eaux grises et des eaux vannes (ou
les industries, c’est-à-dire, outre les eaux à caractère domestique eaux noires). Les eaux grises sont les eaux des baignoires, dou-
(personnel) : ches, lavabos, éviers, machines à laver. Les eaux-vannes, encore
– les eaux de fabrication ; appelées « eaux noires » ou eaux ménagères, font référence aux
– les eaux de refroidissement ; sous-produits de la digestion tels que les matières fécales et
– les eaux ruisselant sur le site industriel. l’urine. Elles présentent un risque sanitaire, car elles véhiculent
des maladies d’origine virale et bactérienne. C’est pour cette raison
qu’elles doivent être évacuées et traitées en station d’épuration.
3. Caractéristiques Ces eaux domestiques proviennent des usages suivants :
– bains et douches ;
des effluents – chasses d’eau ;
– linge ;
– vaisselle ;
3.1 Caractères qualitatifs – lavage voiture ;
– cuisine.
3.1.1 Eaux pluviales
 Les pollutions observées dans les eaux domestiques sont les
L’eau présente au niveau des nuages se charge, dans l’atmosphère :
suivantes :
– de gaz dissous ;
– huiles, graisses ;
– de matières en suspension et en solution ;
– de produits nocifs au-dessus des grandes cités industrielles ; – lessives, détergents ;
– de bactéries. – matières organiques et matières en suspension.
La pollution se mesure à la quantité de matières en suspension
De plus, lors du ruissellement au niveau des chaussées ou des cani- et de matières dissoutes (minérales ou organiques). Les unités de
veaux, ces eaux se chargent de produits non fermentescibles (sables, mesure pour la pollution organique, biodégradable ou non, sont
abrasion des chaussées, huiles, graisses), ainsi que de produits orga- la DBO et la DCO5 [C 5 220].
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niques dus aux animaux vivant avec l’homme (oiseaux, animaux


Alors que le débit rejeté par habitant desservi est très variable, la
domestiques) et aux résidus d’ordures ménagères, malgré le dévelop-
pollution, bien que dépendant du mode de vie et des raccorde-
pement de la collecte des déchets hermétique ou en sacs plastiques.
ments domestiques, est beaucoup plus constante.
Les eaux des petites pluies, ou les premières eaux des fortes Les concentrations moyennes, les gammes de variations et les
averses, sont souvent beaucoup plus polluées que des eaux pluvia- ratios caractéristiques pour les principaux paramètres caractérisant
les courantes. Cela n’est pas systématique. Dans certaines confor- les eaux usées brutes, sont présentés dans les tableaux 1 et 2, [2]
mations de bassins versants urbains étendus et plats, le flux le pour les collectivités de moins de 2 000 eq-habitants.
plus pollué peut arriver dans un second temps. L’arrivé du flux le
plus pollué est une considération à ne pas oublier dans le choix 3.1.3 Eaux résiduaires industrielles
d’un système d’évacuation.
Le terme d’« eaux résiduaires industrielles » désigne l’eau qui
La qualité de ces eaux dépend essentiellement du caractère de provient des activités industrielles. Ces eaux sont différentes des
l’agglomération. Dans l’ensemble, elles seront : eaux usées domestiques et leurs caractéristiques varient (parfois
– plus chargées en produits minéraux (sables) et en huiles dans très fortement) d’une industrie à l’autre. En plus de matières orga-
les zones fortement urbanisées ; niques, azotées ou phosphorées, elles peuvent également contenir
– plus chargées en matières organiques dans les agglomérations des :
rurales où l’on pratique l’élevage (excréments du bétail, purin, etc.). – des produits toxiques ;
En ce qui concerne la quantité de produits minéraux en site – solvants, métaux lourds ;
urbain, on se reportera à l’article [C 5 220]. En surfaces agricoles, – micropolluants organiques ;
les eaux de ruissellement peuvent être polluées par l’entraı̂nement – hydrocarbures.

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ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Tableau 1 – Valeurs moyennes et gammes de variation pour les paramètres DBO5, DCO, MES, NK, N-
NH4, NGL et Pt

DBO5 DCO MES NK N-NH4 NGL Pt

Unités mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l

Moyenne 265,0 645,7 288,1 67,3 54,9 72,6 9,4

Borne supérieure 570 1 341,3 696,0 123,1 98,3 122,6 18,4


Gamme de variation
Borne inférieure 39 122 53 14,1 12 20,2 2

Nombre de valeurs 10 275 10 275 10 256 9 416 1 861 1 861 9 185

Tableau 2 – Eaux usées domestiques – Autres valeurs de concentrations relevées dans la littérature
Domaines d’application et
Sources Description DBO5 DCO MES NK NGL NO3 NH4 Pt Unités
remarques

Valeur moyenne Valeurs moyennes obtenues 268 634 302 52 9,3 mg/L
sur plus de 130 stations fran-
Médiane çaises (130 à 149 stations 245 592 267 51 9 mg/L
étudiées selon les paramè-
Pons et al. [3] tres) à partir de moyennes
annuelles de 1998 et 1999.
Écart-type La capacité de ces stations 137 315 170 23 3,8 mg/L
était comprise entre 1 200 et
650 0000 EH

Bassin LB 292 286 mg/L

Concentrations Bassin SN 264 639 285 60 mg/L


moyennes par
Reseme, JL., Iwema, bassin Bassin RM 150 146 34 mg/L
A. [4]
Bassin RMC 213 506 233 49 mg/L

Concentration Moyenne sur les 4 bassins


230 573 238 48 mg/L
moyenne étudiés

Certaines d’entre elles doivent faire l’objet d’un prétraitement de – eaux claires parasites météoriques ou ECPM : il s’agit d’intru-
la part des industriels avant d’être rejetées dans les réseaux de col- sions d’eaux pluviales dans un réseau d’assainissement « eaux
lecte. Elles ne peuvent être mêlées aux eaux domestiques que lors- usées » qui peuvent avoir plusieurs origines : des branchements
qu’elles ne présentent plus de danger pour les réseaux de collecte incorrects de gouttières ou autres ouvrages (descentes de garage,
et ne perturbent pas le fonctionnement des stations de traitement. grilles de cour privée…), des raccordements incorrects d’avaloirs
et de grilles du réseau des eaux pluviales sous domaine public ;
3.1.4 Eaux parasites – eaux claires parasites de captages (« volontaires ») : liées à la
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collecte de ruisseaux historiquement canalisés, puis transformés


Une eau parasite est une eau transitant dans un réseau d’assai- en partie avale en collecteurs unitaires. Leur débit est rarement
nissement qui n’est pas conçu pour la recevoir. Ce terme est utilisé mesuré, et reste difficilement estimable.
pour désigner une eau claire (généralement très peu polluée), intro-
duite dans un système d’assainissement unitaire ou séparatif (eaux & Problèmes récurrents et variés
claires parasites ou ECP). On parle alors d’intrusion d’eaux claires Les eaux claires parasites constituent un problème important du
parasites. fonctionnement des systèmes d’assainissement.
& Origines  Les impacts des eaux parasites sur le réseau d’assainissement
L’origine des eaux parasites est multiple et on peut les classer sont multiples :
selon leur source (voir « Les eaux claires parasites – Le point au – diminution de la capacité de transit entraı̂nant des surcharges
26 octobre 2010 » sur le site donné dans le Pour en savoir plus) : hydrauliques dans les collecteurs et les postes de relèvement.
– eaux claires parasites permanentes ou ECPP : il s’agit d’eaux Cette saturation peut entraı̂ner des surverses dans les caves, sur la
parasites d’infiltration diffuse de la nappe, qui peuvent s’introduire chaussée ou dans le milieu naturel. De plus, la présence d’eaux
au niveau des anomalies structurelles du réseau (cassures, fissures, claires limite les futurs raccordements au réseau et réduit l’effica-
effondrement…), des anomalies d’assemblage (décalage, déboı̂te- cité des investissements réalisés ;
ment…) et des anomalies fonctionnelles associées (branchement – surcharge des postes de relèvement avec augmentation des
pénétrant, dépôt solide…), ou encore relatives à l’étanchéité (infil- durées de pompage et donc, des consommations d’énergie, usure
trations, racines…) ; mécanique des équipements… ;

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS

– usure accélérée des collecteurs provoquée, soit par l’agressivité 3.2.1 Eaux pluviales
des effluents, soit par l’érosion progressive des matériaux de rem-
blais de la tranchée d’assainissement sous l’action des eaux d’infiltra- 3.2.1.1 Principes de calcul
tion qui peuvent provoquer des fissures, tassements différentiels…
Une précipitation pluviale est caractérisée par sa durée et par son
 Pour les stations d’épuration, les conséquences techniques de intensité qui est variable pendant la durée de chute.
la présence des eaux parasites sont doubles : L’étude statistique des relevés pluviométriques permet de repré-
– surcharge hydraulique pouvant provoquer le dépassement de senter les intensités moyennes i de durée t pour une fréquence F
la capacité de la station d’épuration et des rejets non traités au par la formule :
milieu naturel ;
– dilution des effluents avec baisse du rendement épuratoire et i = a (F )t b(F) (1)
des temps de séjour. De plus, les pointes de débit importantes nui-
sent à la qualité du process d’épuration (décantation notamment). avec a (F) et b (F) coefficients fonction de la fréquence F.

L’équation (1) donne pour chaque valeur de F une droite en coor-


3.2 Aspects quantitatifs données logarithmiques.
Par ailleurs, le débit maximal Q, recueilli pour une pluie de fré-
La détermination des dimensions à donner aux ouvrages d’écou- quence F sur une surface S, correspond à l’orage dont la durée est
lement passe par le calcul du débit à évacuer. égale au temps de concentration tc, c’est-à-dire au temps maximal
d’écoulement jusqu’à l’exutoire pour l’eau tombée sur la surface S
& Distinction par système (celle qui parcourt le plus long trajet hydraulique).

 En système unitaire, lorsque les eaux pluviales et les eaux On peut de la sorte, après avoir choisi une fréquence F et
usées sont recueillies dans la même canalisation, le débit d’eaux connaissant t (égal à tc), déterminer i et calculer le débit maximal
Q à évacuer :
usées est souvent pratiquement négligé devant le débit pluvial,
sauf dans certains cas, comme le calcul des émissaires.
Q = ρiSC 6 (2)
 En système séparatif, les eaux de lavage de chaussées n’aug-
mentent pas les débits recueillis dans les canalisations d’eaux plu- avec i (en mm/min),
viales. En système pseudo-séparatif, en revanche, il y est néces-
saire de cumuler les débits d’eaux usées et le petit débit pluvial Q (en m3/s),
recueilli dans le réseau d’eaux usées.
S (en ha),
& Débits d’eaux usées à prendre en compte C et r coefficients définis au § 3.2.1.2.
Les débits d’eaux usées à considérer dans l’étude des réseaux
C’est la base de la méthode rationnelle, qui donne cependant des
d’assainissement correspondent essentiellement :
débits trop élevés, car elle ne tient pas compte de l’effet de capacité
– aux pointes d’avenir qui conditionnent la détermination des du réseau.
sections des canalisations en système séparatif et, dans certains
Une formulation plus précise a fait l’objet de la circulaire intermi-
cas, celles des émissaires en système unitaire ;
nistérielle n 77-284/INT (voir le Pour en savoir plus) qui tient
– aux flots minimaux actuels qui permettent d’apprécier les capa- compte implicitement de cet effet de capacité et du temps de
cités d’autocurage des canalisations, restant entendu que les concentration, moyennant un coefficient correcteur m suivant la
minima absolus de débit correspondent généralement à des eaux forme du bassin.
moins chargées et n’entraı̂nant, par conséquent, guère de risques
de dépôts.
3.2.1.2 Définition des coefficients
L’estimation des débits n’est pratiquement nécessaire que dans
le corps des réseaux. Les canalisations disposées en tête des 3.2.1.2.1 Coefficient de ruissellement
réseaux doivent présenter des diamètres ayant une limite inférieure Le coefficient de ruissellement C exprime la fraction d’eau
de 0,20 m en système séparatif et de 0,30 m en système unitaire météorique qui, par rapport à la totalité de la précipitation pluviale,
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pour éviter les risques d’obstruction. Elles sont surabondantes parvient à l’égout (ou à l’exutoire pour une zone non urbanisée).
pour l’écoulement des débits liquides. Leur curage ne peut être réa-
lisé que par des interventions de matériels hydropneumatiques Ce coefficient, qui traduit l’imperméabilisation naturelle ou artifi-
adéquats, ou exceptionnellement, par des chasses. cielle (revêtement des chaussées et des trottoirs), peut toutefois
varier dans une certaine mesure et, toutes choses égales par ail-
D’une manière systématique, il conviendra d’apprécier, à partir leurs, en fonction de la pente du sol et de la durée de la précipita-
des données relatives à l’alimentation en eau de l’agglomération tion (saturation des terres).
ou du secteur industriel, le débit qui parviendra au réseau étudié,
Ce coefficient est pratiquement égal, pour un bassin homogène
au jour de la plus forte consommation de l’année, en distinguant
urbanisé, au rapport de la surface imperméabilisée Simp à la surface
les eaux usées domestiques des eaux usées industrielles, dont les
totale S
caractéristiques peuvent être très différentes.
C = Simp / S (3)
Remarque
Par ailleurs, il est souhaitable de concevoir largement le Génie & Pour des surfaces partielles Sj, on peut prendre les valeurs C
Civil des postes de relèvement et de refoulement afin de pou- suivantes :
voir adapter plus facilement les équipements électromécani- – parties imperméabilisées = 0,90 ;
ques à la demande réelle future, ou même à la conséquence
– voies non goudronnées = 0,35 ;
des apports parasites (Circulaire interministérielle n 77-284/ –
– allées piétonnières (gravier) = 0,25 ;
voir le Pour en savoir plus).
– parcs boisés = 0,10.

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Et calculer C par la formule suivante : avec I (= tan a) pente,


L plus long trajet hydraulique (en hm),
C=
∑C jSj (4) Q débit (en m3/s),
∑ Sj
S surface (en ha),
& Pour les surfaces plus importantes, et suivant le degré d’urbani- t2 (en min).
sation, les valeurs suivantes peuvent convenir en première
approximation : L’application directe de cette formule pour rechercher tc nécessite
– zones d’habitation très dense = 0,90 ; donc une connaissance approximative de Q.
– zones d’habitation dense ou zone industrielle = 0,60 à 0,70 ;  Pour les surfaces non canalisées (débits de bassins d’apport
– zones d’habitation moins dense = 0,40 à 0,60 ; extérieurs à recueillir dans un réseau pluvial), on peut prendre la
– quartiers résidentiels = 0,20 à 0,30. formule de Kirpich :
& Pour les surfaces non urbanisées, ou pour les parties non imper- 0,77
méabilisées dans une zone urbanisée, on peut admettre les valeurs ⎛ 100L ⎞ (8)
t c = 0,019 5 ⎜
suivantes : ⎝ I ⎠⎟
– fortes pentes (de l’ordre de 0,10) en terrain rocheux et imper-
méable = 0,80 à 1 ; avec I pente de L (en mm),
– plaines nues légèrement perméables ou relief mixte = 0,60 à L plus long trajet hydraulique (en hm),
0,80 ; tc exprimé (en min).
– plaines partiellement cultivées = 0,40 à 0,60 ;
– plaines cultivées perméables = 0,30 à 0,40 ; Si L présente plusieurs pentes successives Ii, on adopte pour la
– forêts = 0,10 à 0,20. pente moyenne
Nota : ces dernières valeurs tiennent compte d’une saturation initiale du sol.
⎡ ⎤
⎢ Li ⎥
3.2.1.2.2 Temps de concentration I= ⎢ ∑ ⎥ (9)
⎢ ⎛ Li ⎞ ⎥
Le temps de concentration tc des eaux sur un bassin versant se ⎢ ∑ ⎝⎜ Ii ⎠⎟ ⎥
définit comme le maximum de durée nécessaire à une goutte ⎣ ⎦
d’eau pour parcourir le chemin hydrologique entre un point du bas-
sin et l’exutoire de ce dernier. La formule (8) est acceptable pour 2 000 < S < 10 000 ha et
L < 30 000 m. Pour des surfaces plus faibles, elle donne des valeurs
Il est composé de trois termes différents : insuffisantes. Or, les bassins d’apport extérieurs aux aggloméra-
– th : temps d’humectation. Temps nécessaire à l’imbibition du tions présentent généralement une surface inférieure à 2 000 ha.
sol par l’eau qui tombe avant qu’elle ne ruisselle ;
– tr : temps de ruissellement ou d’écoulement. Temps qui corres-  Pour les bassins non canalisés de surface comprise entre 200
pond à la durée d’écoulement de l’eau à la surface ou dans les pre- et 2 000 ha, le temps de concentration tc (= L/U) est le temps mini-
miers horizons de sol jusqu’à un système de collecte (cours d’eau mal d’écoulement jusqu’à l’exutoire, en admettant les vitesses
naturel, collecteur) ; d’écoulement U suivantes sur le long chemin hydraulique :
– ta : temps d’acheminement. Temps mis par l’eau pour se dépla-
I = 0,002 : U = 0,05 m/s
cer dans le système de collecte jusqu’à l’exutoire.
I = 0,005 : U = 0,10 m/s
Le temps de concentration tc est donc égal au maximum de la
somme de ces trois termes, soit : I = 0,01 : U = 0,50 m/s
I = 0,04 : U = 1,00 m/s
t c = max (∑ (th + tr + ta )) (5)
I = 0,10 : U = 150
, m/s
Théoriquement, on estime que tc est la durée comprise entre la On peut recouper le résultat obtenu avec celui de la formule (8).
fin de la pluie nette et la fin du ruissellement. Pour les bassins inférieurs à 200 ha, lorsque le coefficient
Pratiquement, le temps de concentration peut être déduit de d’imperméabilisation est au moins égal à 0,2, le débit peut être cal-
mesures sur le terrain, ou s’estimer à l’aide de formules le culé par la formule générale (12) sans passer explicitement par le
plus souvent empiriques.
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temps de concentration.
& Formules empiriques 3.2.1.2.3 Coefficient de retard
 En zone urbanisée, le temps de concentration tc est la somme Le coefficient de retard est un coefficient empirique nécessaire à
du temps t1, délai d’écoulement superficiel sur les voies, cours, la formule (2) pour exprimer le fait expérimental que, entre autres
toits ou branchements, et du temps t2, délai d’écoulement souter- facteurs, et notamment par suite de l’effet de capacité du réseau
rain en canalisations. collecteur, la durée d’écoulement est supérieure à la durée de la
Le temps t1 varie de 2 min pour une forte pente du terrain (0,10 précipitation pluviale, ce qui diminue le débit maximal correspon-
par exemple), à 15 min pour une faible pente (0,001 à 0,002). Le dant à tc.
temps t2 dépend du débit à évacuer. La formule empirique suivante Ce coefficient s’exprime souvent sous la forme :
peut être utilisée [5] suivant le cas rencontré :
−1 (10)
– pour un allongement du bassin M = L =2: ρ =S n
S
avec S superficie du bassin (en ha),
t 2 = 0,687 I −0,41 S 0,529 Q −0,354 (6)
n=8 pour les bassins < 1 000 ha et pour les bas-
– pour un allongement du bassin M π 2 : sins > 1 000 ha à très faible pentes ((l ≤ 0,001) ),
(7) n = 6 à 5 pour les bassins > 1 000 ha, sauf pour les très
t 2 = 0,423 M 0,69 S 0,529 Q −0,359 I −0,41 faibles pentes.

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3.2.1.3 Calcul des débits & Après un ajustement de Gumbel pour avoir des valeurs décen-
nales, on choisit des plages de durée déterminée, par exemple :
3.2.1.3.1 Petites surfaces. Calcul simplifié 5 min, 15 min, 30 min, 1 h, 2 h. On attribue dans chaque plage la
Pour les petites surfaces (< 1 ha), on peut calculer le débit pour fréquence n/T à l’intensité qui s’est produite n fois pendant les T
un orage décennal par la formule : années (1/T à l’intensité la plus élevée, 2/T pour la suivante, etc.).
Les points obtenus en coordonnées logarithmiques peuvent être
Q = qSC (11) ajustés par un procédé graphique sur la droite :

avec Q (en m3/s), Lg i = lg a + b lg t


S (en ha),
qui permet d’obtenir a et b.
q valeur de 0,3 à 0,5 m3/s ha (correspondant à
une pluie de 30 à 15 min.) La circulaire interministérielle donne une série de douze abaques
pour les périodicités T de 1, 2, 5 et 10 ans et, pour la France, divisée
en trois régions de pluviométries différentes (figure 1) : région I
3.2.1.3.2 Cas général (Nord, Centre), région II (Est, Sud-Ouest) et région III (Sud-Est).
La formule générale a été proposée par Caquot (compte rendu de & Pour les périodicités de 1, 2, 5 et 10 ans, on prend les valeurs de
l’Académie des Sciences du 20 octobre 1941).
a et b dans le tableau 3.
La méthode de Caquot, ou « méthode superficielle », est une
On pourra alors calculer les coefficients de la formule (12) par les
forme globaliste de la méthode rationnelle. Elle permet de détermi-
ner les débits de pointe en divers points caractéristiques des tron- équations (13).
çons d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales. Le domaine de validité de la formule (12) est limité à C ≥ 0,2 et
1ha < S ≤ 200 ha.
& Elle ne s’applique qu’aux surfaces :
Pour la correction des débits en fonction de l’allongement du
– urbaines drainées par des réseaux d’évacuation ; bassin, M. Desbordes [5] propose un coefficient correcteur m :
– drainées par des réseaux qui ne sont pas en charge.
 Pour les bassins à coefficient de ruissellement C homogène :
& Son expression est la suivante :
0,69b
Q = K Iu C v Sw (12) ⎛ M ⎞ 1+ 0,354b (14)
m=⎜ ⎟
⎝ 2⎠
Cette formule a été adaptée en modifiant les coefficients comme
suit : Formule que M. Desbordes estime trop correctrice ; il suggère
l’expression suivante plus conforme à la réalité des processus
1 ⎫ hydrologiques :
⎡ 0,5b a ⎤ (1+ 0,287b ) ⎪
K =⎢ ⎥
⎣ 6,6 ⎦ ⎪ 0,7b
⎪ ⎛M⎞ (15)
m=⎜ ⎟
0,41b ⎪ ⎝ 2⎠
u=− ⎪
1 + 0,287b ⎬ (13)
1 ⎪
v= ⎪
1 + 0,287b ⎪
0,95 + 0,507 ⎪
w = ⎪
1 + 0,287b ⎭
avec Q (en m3/s),
S (en ha),
a et b étant des fonctions de la fréquence F (for-
mule (1)).
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La formule (12) tient compte :

– d’un allongement de bassin M = L égal à 2 ;


S
– de l’effet de stockage du réseau ;
– de l’effet de distribution spatiale de la pluie ;
– du temps de concentration.
Si l’on possède des statistiques pluviométriques suffisantes pour Région I
tracer la courbe (formule (1)) Région II
Région III
i = at b

Pour la fréquence F choisie, on pourra calculer les coefficients et


exposants de la formule (11), puis Q, voire tracer l’abaque représen-
tant Q, d’après cette formule qui devient linéaire en coordonnées
logarithmiques.
On pourra également obtenir a et b pour la fréquence F = 1/T (T
périodicité en années) ; il faut disposer des relevés sur, au moins, T Figure 1 – Délimitation des régions de pluviométrie homogène (Crédit
années à partir d’un pluviomètre enregistreur. circulaire interministérielle n 77-284 du 27 juin 1977)

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3.2.1.3.4 Pratique du calcul


Tableau 3 – Valeur des coefficients a et b pour le calcul
de l’intensité (d’après la formule (1)) & Étape 1
On choisit d’abord une ou plusieurs périodicités T, par exemple
Valeurs de a dans la Valeurs de b dans la 5 ans, 10 ans ou 20 ans, en fonction du coût des dégâts qui risquent
Périodicités T d’être occasionnés par les débordements éventuels, ou des désa-
région région
gréments qu’ils causent. On prend souvent 10 ans. On peut prendre
(en années) I II III I II III moins (1 an) pour les émissaires en système unitaire en dehors
d’une zone urbaine, ou plus (50 ans ou 100 ans) pour des ouvrages
10 5,9 6,7 6,1 - 0,59 - 0,55 - 0,44 courts, comme les déversoirs d’orage en système unitaire, ou dans
des zones critiques de débordement. Par rapport au débit corres-
5 5,0 5,5 5,9 - 0,61 - 0,57 - 0,51 pondant à la pluie décennale (de périodicité 10 ans), on peut pren-
dre alors le coefficient multiplicateur f.
2 3,7 4,6 5,0 - 0,62 - 0,62 - 0,54 La périodicité décennale généralement admise n’est pas obliga-
toire, et elle doit être adaptée à chaque cas particulier ainsi qu’il
1 3,1 3,5 3,8 - 0,64 - 0,62 - 0,53 est exposé ci-dessus.

& Étape 2
 Pour les bassins hétérogènes, on effectue la recherche préa-
lable de l’allongement M des bassins en parallèle : On décompose ensuite la surface totale intéressée A en un cer-
tain nombre de surfaces partielles sensiblement homogènes Aj,
L de pente Ij et de coefficient de ruissellement Cj, chaque surface
M=
∑ Sj étant desservie par un collecteur dont on veut déterminer les
caractéristiques.
Puis, on calcule m comme ci-avant. On mesure le plus long chemin hydraulique canalisé Lj. Puis, on
cherche les bassins d’apport extérieurs non urbanisés, et on déter-
 Dans le cas de bassin en parallèle, L est le plus long chemin mine également leurs caractéristiques (Cj, Ij, Lj, Sj).
hydraulique, du (ou des) bassin(s) en série, dont le temps de
concentration est le plus élevé. & Étape 3
T = 10 ans f =1 On calcule le débit de pointe Qp des bassins en commençant par
l’amont.
T = 20 ans f = 1,25
T = 50 ans f = 1,6  Cas général
T = 100 ans f =2 Ce calcul se fait à l’aide de la formule (12), dans son domaine de
validité :
3.2.1.3.3 Méthode rationnelle
C ≥ 0,2 1ha < S ≤ 200 ha
& Cas 1 Lorsqu’on se situe hors du champ d’application de la for-
mule (12), et en l’absence d’autres modèles mathématiques, on Sans omettre, le cas échéant, le coefficient correcteur mj
pourra opérer en appliquant directement la formule (2) qui donnera (§ 3.2.1.3.2).
des débits, en principe, surabondants.
 Cas d’un bassin extérieur non canalisé n’entrant pas dans le
On appréciera le temps de concentration, comme indiqué au domaine de validité précédent
§ 3.2.1.2.2, et l’on en déduira l’intensité i, compte tenu de la pério- On calcule le temps de concentration (§ 3.2.1.3.3), et l’on en
dicité admise, par la formule (1), en prenant les coefficients a et b déduit i par la formule (1) :
dans le tableau 3.
Rappel de la formule (1) : i = at b

i = a (F )t b(F) avec, pour valeurs de a et b, celles données par le tableau 3. Ou


bien, si l’on possède des statistiques pluviométriques suffisantes,
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avec t (en min), celles calculées comme exposé en § 3.2.1.3.2. Connaissant i, on


peut calculer Qj par la formule (2).
i (en mm/min).
Dans ce cas, une très bonne pratique est de recouper la valeur du
débit Qj avec des mesures directes sur le thalweg du bassin, ou
avec des constatations faites sur place par les riverains en un ou
& Cas 2 Lorsque la jonction de plusieurs bassins urbains de sur-
plusieurs points critiques. Une appréciation directe du débit peut
face Aj < 200 ha donne une surface totale A > 200 ha, on peut opé- également être faite par l’ingénieur.
rer comme suit :
Quoi qu’il en soit, ces mesures directes constituent une excel-
– pour le premier bassin amont de plus de 200 ha, on prendra lente méthode de contrôle dans tous les cas.
pour temps de concentration tc le plus élevé des temps de concen-
tration tcj, calculés éventuellement par l’une des formules (5) ;  Cas d’un bassin urbanisé de surface supérieure à 200 ha
– pour le bassin aval, on ajoutera le temps d’écoulement de l’eau On calcule le temps de concentration comme indiqué (§ 3.2.1.3.3
dans le collecteur à une vitesse moyenne, facile à évaluer puis- Cas 2), les temps de concentration partiels, dont on connaı̂t les
qu’on a une idée du débit et que l’on connaı̂t la pente moyenne débits par la formule (12), pouvant être calculés par l’une des for-
de l’égout, sensiblement égale à la pente du terrain. mules empiriques (6).
On opère ensuite de la même façon en descendant vers l’aval et
On opère ensuite comme dans le Cas 1.
en prenant pour les différents paramètres les valeurs du tableau 4
Le débit maximal obtenu pour la surface S doit toujours être infé- (extrait de la circulaire interministérielle de 1977 – Voir le Pour en
rieur ou égal à la somme des débits des bassins élémentaires Sj. savoir plus).

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Tableau 4 – Caractéristiques des bassins d’après la circulaire interministérielle de 1977


Paramètres équivalents Aeq Ceq Ieq Meq
2
⎡ ⎤
⎢ ⎥
⎢ ∑ Lj ⎥ ∑ Lj
Bassin en série ∑ Aj ∑C jAj ⎢ ⎥
∑ Aj ⎢ ⎛ Lj ⎞⎥
∑ Aj
⎢∑⎜ ⎟
Ij ⎠ ⎥
⎣ ⎝ ⎦

Bassin en parallèle ∑ Aj ∑C jAj ∑ Ij Qpj Leq


(1)
∑ Aj ∑Qpj ∑ Aj
(1) Leq longueur totale Lj du bassin ayant le plus fort débit de pointe

Intensité Intensité des précipitations (en l/s/ha)

600
Fréquence T = 10 ans
500
Temps de retour V
400 G
W
300 N
C
L
200 S
T= 50 ans M
100
T= 10 ans
T= 5 ans 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Durée
Durée des précipitations (en min)

Figure 2 – Représentation schématique des courbes IDF


Figure 3 – Exemple de courbes IDF (Crédit EAWAG – Suisse)

 Cas où le bassin amont n’est pas urbanisé (bassin d’apport)


Cette modélisation hydrologique permettant de dimensionner
Le débit de pointe Qp à admettre est le plus élevé des deux débits plus finement un réseau d’assainissement que la méthode présen-
de pointe, celui du bassin d’apport, d’une part, et celui de l’aire Sj tée auparavant.
urbanisée, d’autre part.
& Construction de courbes IDF
3.2.1.3.5 Courbes IDF (Intensité – durée – fréquence) Les courbes IDF sont établies sur la base de l’analyse d’averses
enregistrées à une station au cours d’une longue période. Les cour-
& Lois de pluviosité bes obtenues peuvent donc être construites de manière analytique
ou statistique (voir la figure 3).
L’analyse des pluies a permis de définir deux lois générales de
pluviosité qui peuvent s’exprimer de la manière suivante : & Représentation analytique
– pour une même fréquence d’apparition – autrement dit, pour Différentes formules permettent de représenter l’intensité cri-
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un même temps de retour – l’intensité d’une pluie est d’autant tique d’une pluie en fonction de sa durée.
plus forte que sa durée est courte ; La forme la plus générale est la suivante :
– à durée de pluie égale, une précipitation sera d’autant plus
intense que sa fréquence d’apparition sera petite (donc, que son kT a
temps de retour sera grand). i= (16)
(t + c )b
Ces lois permettent d’établir les relations entre les intensités, la
durée et la fréquence d’apparition des pluies. Elles peuvent être avec i intensité totale (en mm/h), (en mm/min) ou
représentées selon des courbes caractéristiques dites « courbes intensité spécifique (en l/s.ha),
Intensité – durée – fréquence » (IDF) (figure 2). La notion de fré- T période de retour (en années),
quence est exprimée par la notion de temps de retour.
t durée de référence (en h) ou (en min),
& Utilisation des courbes IDF k, a, b, c paramètres d’ajustement.
Les courbes IDF sont construites dans un but bien précis. Elles La formule de Montana est plus simple :
permettent d’une part, de synthétiser l’information pluviométrique
au droit d’une station donnée. D’autre part, de calculer succincte- a
ment des débits de projet et d’estimer des débits de crue, ainsi i= (17)
tb
que de déterminer des pluies de projet utilisées en modélisation
hydrologique. avec i intensité maximale de la pluie (en mm/h),

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t durée de la pluie (en minutes ou heures), 3.2.1.3.8 Pluies ponctuelles à pluies moyennes sur une surface
T intervalle de récurrence (ou temps de retour) Parmis les méthodes proposées pour calculer la moyenne des
(en années), pluies à partir de l’ensemble des mesures ponctuelles obtenues à
plusieurs stations pluviométriques sur le bassin, ou à proximité,
a, b constantes locales, dépendant généralement
on distingue :
du lieu (0,3 < 0,8).
– la méthode de la moyenne arithmétique ;
 Représentation statistique – la méthode des polygones de Thiessen ;
– l’utilisation d’isohyètes (figure 4).
Les courbes IDF sont établies sur la base de l’analyse d’averses
enregistrées à une station au cours d’une longue période. Le choix de la méthode dépendra de :
L’analyse fréquentielle peut s’appliquer si on s’intéresse aux évé- – la longueur de la série de données dont on dispose ;
nements rares, donc extrêmes. Les données recueillies sont ajus- – la densité du réseau de mesure ;
tées, à un pas de temps choisi, à une loi statistique qui doit décrire – la variation du champ pluviométrique.
relativement bien la répartition des extrêmes. La loi de Gumbel est
la plus utilisée. & Calcul de la moyenne arithmétique
L’opération est répétée sur plusieurs pas de temps. On obtient La méthode la plus simple, qui consiste à calculer la moyenne
alors la variation de l’intensité avec la durée de la pluie pour diffé- arithmétique des valeurs obtenues aux stations étudiées, ne peut
rents temps de retour. Autrement dit : des courbes IDF de la station être appliquée uniquement que si les stations sont bien réparties
considérée sur la période analysée. et si le relief du bassin est homogène.
Cette méthode est peu recommandée. Elle est, en effet, peu
3.2.1.3.6 Structure des pluies
représentative. Il est préférable d’utiliser des méthodes graphiques
La structure d’une averse est la distribution de la hauteur de (tracé d’isohyètes), ou statistiques, qui permettent de donner un
pluie dans le temps. Cette distribution influence fortement le com- poids différent à chacun des points de mesures (moyennes
portement hydrologique d’un bassin versant. pondérées).

3.2.1.3.7 Évaluation régionale des précipitations & Calcul de la moyenne pondérée – méthode des polygones de
Thiessen
Le passage des mesures ponctuelles des précipitations à une
estimation spatiale de celles-ci est délicat. Les méthodes les plus La méthode du polygone de Thiessen est la plus couramment
simples et les plus couramment utilisées sont les méthodes de cal- utilisée. Son application est aisée, et elle donne en général de
cul de moyennes, ou les méthodes d’interpolation des données bons résultats. Elle convient, notamment, quand le réseau pluvio-
pluviométriques collectées localement. métrique n’est pas homogène spatialement (pluviomètres distri-
bués irrégulièrement).
Ces méthodes permettent, notamment :
Cette méthode permet d’estimer des valeurs pondérées en pre-
– le calcul des lames d’eau moyennes à l’échelle du bassin ; nant en considération chaque station pluviométrique. Elle affecte à
– la cartographie des précipitations ; chaque pluviomètre une zone d’influence dont l’aire, exprimée en
– le calcul de hyétogrammes moyens. %, représente le facteur de pondération de la valeur locale. Les dif-
férentes zones d’influence sont déterminées par découpage géo-
Des méthodes faisant appel à la notion d’abattement des pluies
métrique du bassin sur une carte topographique (voir Nota). La
existent également.
précipitation moyenne pondérée Pmoy pour le bassin, se calcule
Avant de procéder au calcul de la précipitation moyenne du bas- alors en effectuant la somme des précipitations Pi de chaque sta-
sin versant, il importe de contrôler la qualité des données pluvio- tion, multipliées par leur facteur de pondération (aire Ai), le tout
métriques, leur homogénéité et leur représentativité. divisé par la surface totale A du bassin.

Fraction cumulée des précipitations (en %)


Intensité (en mm/h)
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12 100
90
10 80
70
8
60
50
6
40

4 30
20
2 10
0
0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
12 : 00 18 : 00 0 : 00 6 : 00 12 : 00 Fraction cumulée du temps (en %)

Figure 4 – Exemple de hyétogramme (Crédit EAWAG)

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS

La précipitation moyenne sur le bassin s’écrit : Un des moyens permettant l’estimation d’une lame d’eau à

Pmoy =
∑ A i Pi (18)
partir d’une hauteur de pluie ponctuelle, tout en tenant compte
de l’hétérogénéité des précipitations, est l’utilisation d’un coef-
A ficient d’abattement ou de réduction.
avec Pmoy précipitation moyenne sur le bassin, De nombreuses définitions différentes de coefficients d’abatte-
A aire totale du bassin, ment existent.
Pi précipitation enregistrée à la station i,  Pour certains évènements pluvieux particuliers
Ai superficie du polygone associée à la station i. La hauteur des précipitations tombant sur une surface diminue
lorsqu’on s’éloigne de l’épicentre de l’averse. Il est alors possible
Nota Les stations disponibles étant reportées sur une carte géographique, on trace de tracer les courbes donnant la hauteur de précipitation en fonc-
une série de segments de droites reliant les stations adjacentes. On élève des perpendi- tion de la surface considérée dans l’emprise d’une averse. Ou plus
culaires au centre de chacune des droites (médiatrices) ; les intersections de ces perpen- généralement, d’établir la relation « hauteur de précipitation – sur-
diculaires déterminent des polygones. Dans chaque polygone, la hauteur de précipitation
choisie est celle relevée à la station située à l’intérieur de celui-ci. Les côtés des polygo- face – durée » (figure 6) et ainsi de préciser le taux de décroissance.
nes et/ou la ligne de partage des eaux représentent les limites de l’aire (et du poids) Autrement dit : le rapport de la hauteur de la lame d’eau moyenne
accordée à chaque station. L’aire de chaque polygone Ai est déterminée par planimétrie, (sur l’ensemble de la surface) à la hauteur de lame d’eau maximale
ou numériquement.
D’autres critères pour la détermination des valeurs de pondération peuvent être adop-
(à la verticale du centre de l’averse). Ce rapport est appelé « coeffi-
tés. Ceux-ci peuvent être fonction de l’averse, du relief, de la position géographique, etc. cient d’abattement ou de réduction ».

& Méthode des isohyètes (isovaleurs)  Le terme de coefficient d’abattement, ou de coefficient de


réduction, recouvre aussi une autre définition
La méthode la plus rigoureuse, mais qui reste lourde malgré les
moyens actuels, est fondée sur l’utilisation des isohyètes. Celle-ci semble mieux convenir au problème de calcul des pluies
moyennes, à partir d’observations de longue durée à un poste plu-
Les isohyètes sont des lignes de même pluviosité (isovaleurs de viométrique. Si la répartition statistique des averses ponctuelles en
pluies annuelles, mensuelles, journalières, etc.). Grâce aux valeurs un lieu donné est connue, le problème de recherche de la pluie
pluviométriques acquises aux stations du bassin et aux autres sta- moyenne sur une surface peut alors se poser de la façon suivante.
tions avoisinantes, on peut tracer le réseau d’isohyètes. Le tracé Étant donnée une pluie ponctuelle en un point arbitraire de la sur-
des isohyètes n’est pas unique comme celui des courbes de face et sa probabilité de non-dépassement, quelle est la pluie
niveau. Il doit être dessiné avec le maximum de vraisemblance moyenne de même probabilité sur cette surface ?
compte tenu de la région, du réseau, de la qualité de la mesure,
etc. Il existe aujourd’hui des méthodes automatiques qui effectuent
le tracé d’isovaleurs par des moyens statistiques élaborés (tech- On peut donc définir le coefficient d’abattement « probabi-
nique de krigeage) (cf. figure 4). liste » comme le rapport de la pluie moyenne de fréquence don-
Lorsque les courbes isohyètes sont tracées, la pluie moyenne née à la pluie ponctuelle de même fréquence :
peut être calculée de la manière suivante :
Pm
K k= (20)
P
∑ A i Pi h i+ h i +1 (19)
i=1
Pmoy = avec Pi = avec K coefficient d’abattement,
A 2
Pm pluie moyenne sur la surface, de fréquence
avec Pmoy précipitation moyenne sur le bassin, donnée,
A surface totale du bassin, P pluie ponctuelle de même probabilité.
Ai surface entre deux isohyètes i et i + 1,
K nombre total d’isohyètes, Cette définition implique qu’en chaque point, la pluie suit une
même loi de probabilité. Cette condition d’isotropisme de la pluie
Pi moyenne des hauteurs h de précipitations
sur la surface est assez bien respectée pour une région homogène,
entre deux isohyètes i et i + 1.
et peut s’appliquer dans le cas de petits bassins versants.
& Hyétogramme moyen
3.2.1.4 Recours à la simulation numérique
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Le calcul du hyétogramme moyen permet de connaı̂tre la quan-


tité, mais aussi et surtout, la distribution temporelle de la précipita- L’utilisation de la méthode de Caquot est limitée à des bassins
tion pour un événement pluvieux sur un bassin versant donné, versants homogènes et à des unités hydrologiques de petite taille.
même si celui-ci est dépourvu d’enregistrements pluviographiques Le calcul de réseaux de plus en plus complexes, ou de bassins
(figure 5). urbains de grande taille, a rendu nécessaire d’utiliser des modèles
Le calcul se fait selon les étapes suivantes : décrivant l’aspect dynamique de la transformation « pluie-débit »,
et de la propagation des débits ruisselés dans les différentes bran-
– recueil des données des pluviomètres situés sur et autour du
ches de réseaux.
bassin ;
– établissement des hyétogrammes ponctuels à un pas de temps De tels modèles permettent, en réalité, de prendre en compte les
donné (régulier et identique pour tous) ; variations dans le temps des événements pluviométriques et des
– pour chaque pas de temps, calcul de la moyenne arithmétique débits résultants. Ils ont pu voir le jour grâce au développement
ou pondérée (méthode des polygones de Thiessen, etc), puis recons- des moyens et techniques informatiques.
titution du hyétogramme moyen pour le bassin versant considéré.
À partir de ces modèles, des logiciels de simulation ont été
& Notion d’abattement des pluies conçus pour dimensionner et vérifier les réseaux d’eaux pluviales.
Dans l’étude hydrologique, avant dimensionnement d’un Tous ces logiciels se caractérisent, quel que soit leur degré de
ouvrage (bassin de rétention d’eau pluviale…) ou d’un réseau complexité ou de précision, par l’enchaı̂nement de modèles corres-
d’assainissement, il peut être nécessaire de connaı̂tre la lame pondant à chaque étape du cycle de l’eau ou du calcul d’un réseau
d’eau précipitée sur le bassin versant. d’assainissement.

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ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Volume précipité [%]


35

30
25
20

15
10
5

0
30

50

70

90
10

Durée de la pluie [%]


Volume précipité [%]
35

30
25
20

15
10
5
Volume précipité [%]
0 20
10

30

50

70

90

Durée de la pluie [%]


Volume précipité [%] 15
35

30 10

25
5
20

15
0
10

30

50

70

90
10
5 Durée de la pluie [%]

0
10

30

50

70

90

Durée de la pluie [%]


Volume précipité [%]
35

30
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25

20

15

10
5

0
10

30

50

70

90

Durée de la pluie [%]

Figure 5 – Exemple d’un hyétogramme moyen

Ces modèles sont les suivants : – les modèles hydrologiques, ou modèles de ruissellement,
– les modèles pluviométriques, ou modèles de pluie, permettant transformant la pluie déterminée sous forme d’un hyétogramme
la définition d’événements pluviométriques représentatifs, la simu- en un hydrogramme de ruissellement, courbe représentant la varia-
lation de leur déplacement et de leur abattement spatial ; tion du débit avec le temps, entrant dans le réseau des collecteurs ;

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS

Coefficient d’abattement

3 heures

0,8 6 heures

12 heures
0,6
24 heures

36 heures
0,4
48 heures

60 heures
0,2
72 heures

0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000


Surface (en km2)

Figure 6 – Exemple de coefficient de réduction des hauteurs de précipitations régionales en fonction de la durée des précipitations
et de la surface considérée

– les modèles hydrauliques ou modèles de propagation, réalisant & Notions de pertes


le transfert des hydrogrammes précédents dans le réseau des col-
Attention ! L’eau consommée ne correspond pas en totalité à
lecteurs existants ou projetés. Ces modèles peuvent prendre en
l’eau produite, à cause des pertes sous diverses formes (lavage
compte des transformations spéciales correspondant à des ouvra-
des installations filtrantes, fuites des réservoirs et de canalisations)
ges singuliers du réseau : déversoirs d’orage, bassins de retenue,
siphons ou chutes dont les fonctionnements hydrauliques sont qui peuvent atteindre couramment 20 à 30 % de la production,
connus. quand le réseau de distribution est en bon état. Les pertes peuvent
atteindre 50 % et plus, dans le cas de réseaux dégradés et ne fonc-
Ces logiciels fournissent une meilleure approche des débits de tionnant pas 24 heures sur 24, dans les pays en voie de développe-
pointe aux différents points du réseau. Mais aussi et surtout, ils per- ment, notamment.
mettent d’apprécier les volumes ruisselés et, ainsi, de dimension-
En France, ces pertes se situent le plus souvent entre 20 et 30 %.
ner les volumes de retenue dans toute la complexité de leur fonc-
Par ailleurs, l’eau consommée, tant par les usagers que par les ser-
tionnement (voir les informations complémentaires données dans
vices publics, ne parvient pas en totalité au réseau d’assainisse-
le Pour en savoir plus).
ment. L’eau d’arrosage des jardins et plantations est vouée à l’infil-
Par ailleurs, le développement de ces modèles a permis les pro- tration dans le sol, ou à l’évaporation dans l’atmosphère. L’eau de
grès les plus notables de ces dernières décennies en matière lavage des espaces publics est recueillie dans les ouvrages plu-
d’assainissement, à savoir : viaux, ou dans les ouvrages unitaires grossissant le débit de
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– le calage d’ouvrages de régulation dynamique sur les réseaux, temps sec


afin d’optimiser l’évacuation des eaux pluviales et le transfert de la
pollution ; En règle générale, il faut tenir compte :
– la mise en place de systèmes experts offrant, en temps réel,
– de l’accroissement prévisible de la population ;
une aide à la décision.
– du développement probable de la communication
Une liste non exhaustive des principaux logiciels d’hydraulique humaine en fonction de l’évolution de l’habitat.
urbaine et de calcul des réseaux d’assainissement est présente Les secteurs d’habitat ancien étant susceptibles d’engendrer
dans la partie « Pour en savoir plus ». des débits plus importants à mesure de leur rénovation opéra-
tionnelle, ou de leur modernisation, quand elle est possible.
3.2.2 Débits des eaux usées domestiques
3.2.2.1 Débits maximaux d’avenir Dans certaines zones, coexistent des zones d’habitat ancien et
d’habitat nouveau (ou ancien rénové). Il faut alors faire plusieurs
Pour estimer des débits maximaux, on part de la consommation hypothèses sur la cadence de rénovation, ou de modernisation, de
d’eau par habitant et par vingt-quatre heures, correspondant aux
l’habitat ancien.
plus fortes consommations journalières de l’année. Ces dernières
sont estimées ou calculées à partir des volumes d’eau produits, Il est nécessaire de procéder à des études locales qui tiendront
déduction faite des pertes el des volumes d’eau destinés, les cas compte de tous les critères et des contraintes caractérisant l’agglo-
échéant, aux industries et artisans. mération traitée.

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ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

& Coefficient de pointe Une zone industrielle est un ensemble ordonné comportant une
Après avoir estimé le débit moyen journalier « qm » à considérer infrastructure de desserte et un lotissement des terrains destinés à
en un point du réseau, on déterminera le coefficient du point « p » accueillir des établissements industriels.
qui est le rapport entre le débit maximal et le débit moyen au cours Si, pour une zone d’habitat donné, les débits d’effluents peuvent
de cette même journée. être assez aisément évalués, il n’en est pas de même pour les
zones industrielles, où les débits peuvent varier considérablement
Ce coefficient de pointe est largement influencé par :
suivant les types d’industries qui s’y implantent et leurs schémas
– la consommation ; d’utilisation de l’eau.
– le nombre de raccordement ; Cependant :
– le temps d’écoulement dans le réseau qui dépend en particulier
– certaines industries traitent directement leurs effluents, permet-
de sa longueur.
tant ainsi le rejet dans le milieu naturel ou dans le réseau pluvial,
Il décroı̂t avec la consommation totale, et avec le nombre des mais elles représentent l’exception ;
raccordements dont la répartition sur le parcours du réseau contri- – les industries lourdes s’implantent de préférence dans des sites
bue à l’étalement de la pointe par la dispersion dans le temps où elles peuvent traiter globalement tous leurs problèmes de refroi-
qu’elle suppose. dissement et de rejets sans être tributaires du réseau public ;
– l’influence des rejets industriels est à étudier de très près lors-
Remarque qu’il s’agit de les faire transiter par le réseau général de desserte,
Le coefficient de pointe ne devrait pas dépasser la valeur 4 les pointes de rejets industriels ne coı̈ncidant pas nécessairement
dans les têtes de réseaux pour les débits résultant d’une popu- avec celles des rejets domestiques ;
lation groupée limitée à 400 habitants, ni descendre au-des- – les rejets doivent être systématiquement envisagés en fonction
sous de la valeur limite de 1,5 dans les parties d’aval. des disponibilités en eau du réseau de distribution d’eau et du
milieu naturel, ainsi que des possibilités des réseaux d’assainisse-
ment aval et des stations d’épuration.
Au sein de cette fourchette, et compte tenu des considérations
qui précèdent, le coefficient « p » varie sur le réseau considéré 3.2.3.2 Probabilités de satisfaction
selon la formule suivante : Les concepteurs doivent envisager plusieurs hypothèses afin de
pouvoir bien cerner les problèmes, s’ils ne peuvent trouver au
b
p =a+ (21) cours de l’étude une estimation des besoins en eau de chacune
qm des industries qui vont s’implanter leur permettant à la fois de :
– satisfaire avec certitude à l’ensemble de la demande ;
dans laquelle, « qm » étant exprimé en litres par seconde, on – limiter les investissements afin d’obtenir cette satisfaction au
adoptera les valeurs « a = 1,5 » et « b = 2,5 ». niveau du prix le plus faible.
Ils doivent rechercher, en faisant appel si besoin aux probabilités
3.2.2.2 Débits moyens actuels d’avoir à faire face à telle ou telle demande, les solutions qui
En supposant que l’on effectue le raccordement de tous les s’adapteront le mieux à leur situation. Il leur faudra donc estimer
immeubles actuels, les débits moyens minimaux se situent les chances de satisfaire aux prélèvements de la zone considérée.
approximativement en France, et dans des pays européens compa- & Nombreux paramètres
rables, dans la fourchette de 80 à 150 litres/habitant/jour suivant les
types d’habitat et leur importance. L’utilisation de l’eau dans le cadre des industries dépend de nom-
breux facteurs :
– nature de l’industrie ;
Dans la mesure du possible, des mesures devront être faites – processus utilisés ;
pour déterminer les ordres de grandeur. – taux de recyclage possible ;
– taux de recyclage effectivement réalisé.
Le débit moyen s’obtient en supposant répartie sur vingt-quatre Il est donc difficile de dégager une fourchette de rejet pour un
heures la valeur du rejet journalier ainsi évalué. La capacité d’auto- type de fabrication ou pour un type d’établissement.
curage des canalisations est vérifiée sur la base de ce débit moyen Dans les zones industrielles où, dans l’essentiel, les surfaces offer-
et de l’évolution des circonstances de l’urbanisation. tes seront occupées par des industries transférées, le concepteur
peut s’appuyer sur des données existantes (à défaut sur des mesures
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Dans les agglomérations à population variable suivant les sai-


réalisées « in situ > avant transfert ») et aboutir à de bons résultats.
sons (stations de tourisme, etc…), le débit minimal à prendre en
compte pour apprécier les capacités d’autocurage résultera d’une Au contraire, lorsque le lotissement industriel ne peut être affecté
étude particulière. Le débit, relatif à la population recensée, ne cor- a priori, on aura recours à un certain empirisme, s’appuyant sur
respondant pas, dans la plupart des cas, à ce débit minimal. des valeurs moyennes spécifiques de consommation d’eau en
fonction de la nature de l’activité.
3.2.3 Débits des eaux usées industrielles & Conseils
Étant donné la multiplicité des hypothèses à formuler, les
3.2.3.1 Rappels concepteurs doivent, en règle générale, s’efforcer de rassembler le
maximum de renseignements s’ils veulent :
Lors de l’évaluation des débits d’eaux usées industrielles à pren-
dre en compte pour la détermination du réseau, il conviendra de – poser correctement les problèmes ;
distinguer : – augmenter les probabilités de satisfaction sur les réseaux
d’assainissement.
– d’une part, les industries existantes dont l’évaluation des débits
doit résulter de mesures « in situ » ; Quoi qu’il en soit, les concepteurs sont amenés :
– d’autre part, les industries qui s’installeront dans des zones – à étudier les coûts des réseaux pour plusieurs probabilités de
organisées à cet effet, dont l’évaluation des débits suppose de satisfaction ;
recourir à des moyennes spécifiques associées à des probabilités – à définir ensuite, avec les maı̂tres d’ouvrage, la meilleure solu-
de satisfaction (cf. § 3.2.3.2). tion compatible avec les moyens financiers disponibles.

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3.2.4 Eaux parasites


La terminologie « eaux parasites » s’applique, nous l’avons vu, à
des effluents qui ont été introduits, volontairement ou non, dans un 1,0
réseau, et qui gênent l’écoulement ou le traitement. Généralement,
il s’agit d’eaux qui nuisent au fonctionnement de la station 0,8
d’épuration.

de remplissage
Q
Toutes ces eaux sont, dans la mesure du possible, à exclure de la

Hauteur
0,6
collecte, sauf par réseau séparé (réseau pluvial en séparatif). Une
enquête précise sur ces débits est à faire avant toute conception
d’une station d’épuration. 0,4
U

0,2

4. Construction des ouvrages 0


0 0,2 0,6 0,8 1,0 1,2
d’écoulement Vitesse à pleine section 1 m/s

4.1 Forme des ouvrages d’écoulement a section circulaire

Les canalisations d’écoulement de petit diamètre sont générale-


ment circulaires. La forme ovoı̈de qui permet, à pente et débit 1,0
égaux, une vitesse plus grande, n’est utilisée que pour les ouvrages
plus importants. 0,8
Q

de remplissage
& Au niveau des têtes de réseau

Hauteur
0,6
Le diamètre ne peut être adapté au débit (la pente étant à peu
près fixée par la topographie). Les diamètres minimaux sont déter-
minés afin de prévenir les risques d’obstruction : 0,4

– 0,30 m pour les écoulements pluviaux ; U


– 0,20 m pour les eaux usées. 0,2

Le diamètre de 0,15 m qui a été utilisé par le passé est aujourd’- 0


hui abandonné, sauf pour les branchements particuliers.
0 0,2 0,6 0,8 1,0 1,2
La limite supérieure du diamètre est élevée (théoriquement
Vitesse à pleine section 0,9 m/s
0,60 m), la forme circulaire convenant bien à la préfabrication en
usine, garantie d’une bonne qualité du tuyau. Cette forme peut
être conservée même pour des ouvrages importants, en réseaux b section ovoïde
d’eaux usées où les dépôts sont remis en suspension chaque jour
par les pointes de débit, lorsqu’un flot permanent permet l’autocu- Figure 7 – Égouts et collecteurs à banquette
rage (émissaires), ou bien, lorsque l’on ne peut pas assurer l’auto-
curage pour les petits écoulements (égouts pluviaux).
& En système unitaire
Au contraire : la grande variation de débit entre le temps sec et le 1,75 1,50 1,40
temps de pluie, ainsi que la possibilité de dépôts de sables, malgré
2,05
2,15

2,10

des bouches sélectives, justifie l’adoption, préconisée par les ins-


tructions françaises, au-delà de 0,60 m de diamètre, de sections
ovoı̈des où le flot de temps sec est mieux concentré (figure 7). 0,40 0,40 0,40
0,25

0,25

0,25
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La figure 8 donne les courbes de vitesse et de débit en fonction


du remplissage pour les formes circulaires ou ovoı̈des normalisées
(NF P 16-401 – Voir le Pour en savoir plus).
Pour l’évacuation des eaux de trop-pleins d’orage en système
unitaire, on peut adopter la forme des émissaires, fréquemment cir-
culaires. On trouve aussi des ouvrages à embase élargie, qui per-
mettent l’évacuation des flots importants sous une faible hauteur
3,00

2,84

(figure 9). Signalons enfin la solution, adoptée par mesure d’éco- 2,40
6,00 4,00
2,78

nomie, de déversoirs d’orage à ciel ouvert, acceptable seulement


2,20
si l’ouvrage se développe loin de toute zone urbanisée. 4,00
2,00

1,50 1,30
4.2 Calcul des ouvrages C

4.2.1 Rappels B Banquette C Cunette

Connaissant en chaque point, les débits à évacuer et la pente des


ouvrages, le choix des sections se déduira de la formule d’écoule- Les cotes sont en mètres
ment adoptée. Il convient toutefois de remarquer que, sauf pour les
très grands ouvrages, les dimensions des canalisations varient Figure 8 – Courbes de remplissage

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ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

S section d’écoulement (en m2),

0,25
C Q débit volumique de l’effluent (m3/s).

4.2.2 Réseaux « eaux usées » en système

,40
séparatif

R=0
Le diamètre minimum admissible des canalisations est de
R = 0,30 R = 0,30 0,20 m.
Il se forme une pellicule grasse dans les ouvrages, qui améliore
1,80

A
les conditions d’écoulement. De sorte que le coefficient d’écoule-
ment de Bazin peut être pris à 0,25, compte tenu des inégalités
dans le réseau, et d’éventuelles intrusions de sable ou de terre. Sui-
B vant ces bases, « c » peut être représenté approximativement par
10 % 10 % l’expression « 70 R1/6 », ce qui conduit à la formule :

V = 70 R 2 / 3 I 1/ 2 (25)

On adopte alors la plus petite section dont la capacité d’écoule-


0,25

0,25 1,50 1,50 0,25


ment est suffisante.
Si le réseau de canalisations est construit avec soin et avec des
3,50 matériaux judicieusement choisis, et très bien entretenu, les débits
donnés par la formule peuvent être majorés de 20 %. Ce qui corres-
A Béton armé C Chape étanche pond sensiblement à prendre g = 0,16 pour le coefficient de Bazin.
B Béton de propreté R Rayon de courbure Corrélativement les pentes correspondant à un même débit peu-
vent être réduites d’un tiers.
Les cotes sont en mètres
Par rapport aux réseaux pluviaux, les conditions de vitesse peu-
vent être améliorées. En effet, du fait de la nature différente du
Figure 9 – Galerie déversoir d’orage
débit solide de l’effluent (matières organiques légères et absence
de sables), on a constaté que les conditions d’autocurage sont réa-
d’une manière discontinue compte tenu des diamètres courants de lisées pour une vitesse de l’ordre de 0,30 m/s, qui doit être atteinte
fabrication. Il en résultera le plus souvent, de ce fait, une capacité pour le débit moyen actuel d’eaux usées.
supplémentaire d’écoulement.
D’une manière générale, les ouvrages sont calculés suivant une & Il est nécessaire, en principe, de rechercher un diamètre et une
formule d’écoulement résultant de celle de Chézy : pente qui remplissent les deux conditions suivantes :
– permettre l’évacuation du débit de pointe d’avenir ;
V = C RI (22)
– donner une vitesse de 0,30 m/s pour le débit moyen actuel, cal-
culée en fonction des courbes de vitesse et de débit (figure 8).
avec V vitesse d’écoulement (en m/s),
R rayon hydraulique moyen (rapport entre la sec- Remarque
tion d’écoulement (en m2) et le périmètre Il convient de noter que les canalisations pour eaux usées de
mouillé (en m), 0,20 m de diamètre représentent un pourcentage très impor-
I pente de l’ouvrage (en m/m), tant de l’ensemble des réseaux d’eaux usées, et que celles-ci
sont surabondantes dans de nombreux cas. La hauteur mouil-
C coefficient pour lequel on peut adopter celui lée peut, dans ces conditions, être extrêmement faible. Par
donné par la formule de Bazin : conséquent, une vitesse d’écoulement satisfaisante est difficile
à obtenir.
87
C= & Ainsi, en pratique, les deux conditions énoncées précédemment
γ (23)
1+
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peuvent ne pas être remplies dans les régions plates, domaine par
R
excellence du système séparatif, où elles nécessitent des postes de
g étant un coefficient d’écoulement qui varie suivant les matériaux relèvement fréquents. Elles ne peuvent jamais être satisfaites dans
employés et la nature des eaux transportées. Ce coefficient d’écou- les têtes amont du réseau. Dans le premier cas, on n’hésitera pas,
lement des eaux d’égout diffère évidemment de celui utilisé pour pour limiter ou supprimer les postes de relèvement, à descendre la
les eaux potables. Le charriage de matières solides au sein de l’ef- pente du fil d’eau de la canalisation à 0,003 ou 0,002. Les canalisa-
fluent et au contact des parois augmente les pertes de charge. tions devraient alors être posées avec un soin particulier.
Pour le dimensionnement des conduites, on peut utiliser la for- & Dans le deuxième cas, les chasses automatiques placées en tête
mule de Manning Strickler : restent un palliatif dont il ne faut pas attendre une efficacité totale.
Elles paraissent néanmoins très utiles, bien qu’elles soient actuelle-
V = K R 2 / 3 I 1/ 2 et Q = S V (24)
ment peu utilisées dans les projets.
avec V vitesse de l’effluent (en m/s), & Dans les deux cas, les moyens de curage modernes permettent
K coefficient global d’écoulement, de minimiser les inconvénients d’exploitation.
R rayon hydraulique défini comme le rapport de
la section d’écoulement au périmètre mouillé 4.2.3 Réseaux « pluviaux » en système séparatif
(en m), Le diamètre minimum admissible des canalisations est de
I pente de la canalisation (en m/m), 0,30 m.

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS

Il convient de tenir compte que des dépôts sont susceptibles de utilisée. Les caractéristiques de l’effluent, ainsi que le régime
se former, ce qui conduit à admettre un écoulement sur des parois d’écoulement, seront donc implicitement pris en compte dans le
semi-rugueuses. paramètre K. Dans cette formule simplifiée, le coefficient global
Le coefficient de Bazin est pris alors à 0,46, de telle sorte que d’écoulement K intègre un grand nombre de paramètres, et
« e » peut être représenté approximativement par l’expression notamment :
« 60 R1/4 », ce qui conduit à la formule – les caractéristiques des tuyaux et donc, la rugosité absolue des
tuyaux en service, le nombre de joints et la façon dont ils assurent
V = 60 R 3 / 4 I 1/ 2 (26) la continuité géométrique de la canalisation, les diamètres inté-
rieurs et leurs éventuelles déformations (ex. : ovalisation) ;
Avec un réseau bien entretenu, pourvu de bouches à décanta- – la nature de l’effluent (ex. : eaux usées ou eaux pluviales), sa
tion, construit avec des matériaux judicieusement choisis, les température, la quantité de matières solides véhiculées et les éven-
débits ainsi calculés pourront être majorés de 20 %, ce qui corres- tuels dépôts, l’air contenu ;
pond sensiblement à la valeur g = 0,30 du coefficient de Bazin. Cor- – la qualité de la pose et notamment, les changements de pente,
rélativement les pentes correspondant à un même débit pourront voire les contre-pentes ou les désalignements, qui peuvent apparaı̂-
être réduites d’un tiers. tre pendant la durée de vie de l’ouvrage ;
– les points singuliers du réseau, tels que changements de direc-
4.2.4 Réseaux « unitaires » tion éventuels (ex. : coudes) et la qualité des raccordements au
niveau des regards et des branchements ;
Le calcul sera conduit comme pour le réseau pluvial en système – les taux de remplissage ;
séparatif, étant donné la faible importance relative du débit des – la qualité et la périodicité de l’entretien.
eaux usées par rapport à celui des eaux pluviales.
Le choix du concepteur réside donc principalement dans les coef-
Toutefois, après décharge des flots d’orage, et sous réserve d’un
ficients K ou k.
dessablement très soigné, la capacité d’évacuation des émissaires
acheminant les débits de temps sec et de petite pluie, jusqu’à la
station d’épuration, pourra être évaluée au moyen des formules 4.2.6 Vitesse minimale d’écoulement –
afférentes aux réseaux d’eaux usées. Autocurage
Lorsque la valeur du débit calculé implique un diamètre supé- Les retours d’expérience montrent que les conditions d’autocu-
rieur à 0,60 m il est préférable, surtout en système unitaire, d’adop- rage sont satisfaites, si l’on réalise des vitesses d’écoulement :
ter les types d’ovoı̈des. Les ovoı̈des permettent en effet un écoule- – de l’ordre de 0,60 à 0,70 m/s pour le débit de petite pluie
ment meilleur pour une concentration du flot de temps sec. (effluent transportant des sables) ;
– de l’ordre de 0,30 m/s pour le débit moyen d’eaux usées
4.2.5 Autre formule utilisable (effluent transportant des matières organiques).
La formule décrite ci-dessus n’est pas la seule utilisable. On peut Si l’on admet que, en moyenne, ces débits correspondent respec-
aussi avoir recours à la formule de Colebrook : tivement au 1/10 et au 1/100 du débit à pleine section, les courbes
de vitesse et de débit en fonction de la hauteur mouillée, dans des
⎡ k 2,5 lv ⎤ ouvrages de section circulaire ou ovoı̈de (figure 8), montrent que
V = − 4 2gR I i log10 ⎢ + ⎥ (27)
⎢⎣14,84R 8R 2gR I ⎥⎦ ces conditions d’autocurage sont réalisées pour des vitesses à
pleine section de 1 m/s et 0,90 m/s, respectivement, d’où les limita-
et tions pratiques d’utilisation des ouvrages.

Q = SV (28) 4.2.7 Vitesse maximale d’écoulement


avec V vitesse de l’effluent (en m/s), On fixe la vitesse maximale d’écoulement, en principe, à 4 m/s à
2
pleine section. Exceptionnellement, des vitesses de l’ordre de 5 m/s
g accélération terrestre = 9,81 (en m/s ), peuvent être admises. Si la pente du terrain est trop forte, des chu-
R rayon hydraulique défini comme le rapport de tes aux regards de visite peuvent permettre de diminuer la pente
la section d’écoulement au périmètre mouillé des canalisations.
(en m),
I pente de la canalisation (en m/m), 4.2.8 Collecteurs avec déversoirs
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k rugosité équivalente de la canalisation (para- Les collecteurs pluviaux avec déversoirs se calculent comme les
mètre non mesurable) (en m), ouvrages élémentaires de desserte. On doit toutefois noter que, si
le collecteur se trouve situé en aval de plusieurs déversoirs d’orage
v viscosité cinématique de l’effluent (on admet successifs, on doit considérer en aval de chaque déversoir la frac-
en général 1,30.10-6 m2/s pour l’eau à 10  C) tion du flot pluvial total, sans tenir compte des dérivations sur ces
(en m2/s), déversoirs, majorée du débit de l’orage de fréquence type adoptée
S section d’écoulement (en m2) sur le bassin qui se raccorde en aval du dernier déversoir d’orage.
Q débit de l’effluent (en m3/s). La fraction du flot pluvial retenue peut être modulée, comme
indiqué au paragraphe suivant (§ 4.2.9).
Les conditions d’établissement des réseaux d’assainissement Par ailleurs, dans le cas de déversoirs d’orage successifs sur le
conduisent, généralement, à étudier un écoulement qui se situe même collecteur, la fréquence de débordement doit être la même
dans la zone de transition entre un écoulement turbulent lisse et s’ils sont placés dans les mêmes conditions de rejet dans le
un écoulement turbulent rugueux. Pour ce type d’écoulement, il même milieu naturel. Ils doivent donc être calculés avec la même
faudrait tenir compte de la viscosité de l’effluent et de la rugosité fréquence de fonctionnement : c’est-à-dire avec le même coefficient
des parois (par l’intermédiaire de K ou k et v). (§ 4.2.9) par rapport à l’orage considéré.
La formule de Colebrook, d’un emploi plus délicat, est la seule à Un collecteur visitable à cunette (figure 7), dont les dimensions
introduire directement les caractéristiques de l’effluent grâce à la sont fixées par des considérations relatives à la facilité de circula-
viscosité v. Cependant, compte tenu de sa simplicité d’application, tion du personnel (et parfois, au logement de certaines conduites),
c’est la formule de Manning Strickler qui est le plus souvent est généralement surabondant en ce qui concerne l’évacuation des

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ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

flots d’orage. Il est cependant nécessaire de le vérifier. La cunette Mais il ne faut pas se dissimuler que, sauf dispositif spécial
doit être calculée pour l’évacuation du débit futur de pointe d’eaux (vanne à niveau constant, siphon autostabilisé), le plan d’eau au
usées, augmenté de celui correspondant à une petite pluie continue droit du déversoir montera, lorsque le déversoir fonctionnera, de
sur l’ensemble des bassins tributaires (par exemple, l’orage men- la hauteur d’eau au-dessus de la murette. Il faut vérifier que le
suel, § 4.2.9), de manière à éviter des submersions trop fréquentes niveau de l’eau ainsi atteint, pour l’orage de périodicité maximale
de la banquette de circulation. Naturellement, le débit de la cunette à évacuer, ne dépassera pas le niveau piézométrique déterminé
sera calculé en tenant compte de ce qu’elle fonctionne à écoule- par le calcul du collecteur. Sinon, on devra :
ment libre. – soit reprendre le calcul de ce collecteur depuis ce déversoir
vers l’amont ;
4.2.9 Déversoirs d’orage – soit prendre des mesures pour abaisser la hauteur d’eau au-
dessus de la murette par allongement, par exemple, de cette
On distinguera pour les calculs, d’une part, la galerie déversoir
murette déversoir.
proprement dite. D’autre part, le seuil de déversement dont la cote
d’arasement conditionne la fréquence de fonctionnement. Les gale-
ries de déversement doivent être calculées pour permettre l’éva- 4.2.10 Bassins de retenue d’eaux pluviales
cuation, le cas échéant, de la totalité des débits d’amont. Mais, Les bassins de retenue des eaux pluviales et leur calcul font
étant donné que, souvent, le déversoir d’orage sera constitué par l’objet d’un paragraphe à part (cf. 6).
une galerie de longueur limitée (figure 9), joignant suivant la ligne
de plus grande pente, et par voies les plus courtes, certains points 4.2.11 Émissaires d’évacuation
du réseau de la rivière, les frais de premier établissement ne seront
pas sensiblement augmentés. La sécurité sera, par contre, considé- On réserve le terme d’émissaires aux ouvrages qui conduisent
rablement améliorée si l’on détermine la capacité de débit de l’effluent urbain aux installations de traitement, ouvrages générale-
l’ouvrage, non pas pour l’orage de fréquence décennale, habituelle- ment situés en dehors de l’agglomération elle-même et ne faisant
ment adoptée, mais pour celui de fréquence cinquantenale et pas, en principe, de service en route.
même, parfois, centenale (ce qui conduit à multiplier les débits L’émissaire n’étant habituellement pas en zone urbanisée, on
par les coefficients l = 1,6 ou l = 2). peut souvent le calculer pour transporter un débit inférieur à celui
Les formules de débit seront celles applicables aux ouvrages uni- déterminé pour le collecteur en aval des déversoirs. Le déversoir
taires. Pour la détermination de la pente piézométrique, il y aura situé en amont de l’émissaire aura ainsi une fréquence de fonction-
lieu de se placer dans la situation la plus défavorable et de tenir nement supérieure, du moins lorsque cette fréquence n’est pas
compte, à l’aval, de la cote des plus hautes eaux atteintes par la limitée par le pouvoir auto-épurateur du cours d’eau récepteur (arti-
rivière pendant la période de l’année où les grandes précipitations cle Traitement des eaux usées urbaines [C 5 220]).
orageuses se produisent normalement. La consultation des statisti- L’émissaire devra véhiculer le débit maximum susceptible d’être
ques pluviométriques et des relevés éventuels faits sur le cours reçu à la station d’épuration, qui comprend le débit de pointe futur
d’eau récepteur, si possible par un limnigraphe, peut, de ce point d’eaux usées et un certain débit pluvial.
de vue, être utile.
Les stations d’épuration ne peuvent guère absorber économique-
Il est fréquent, dans le midi de la France, par exemple, que les ment, en système unitaire, qu’un débit égal à 1,5 fois le débit de
pluies de la fréquence choisie ne coı̈ncident jamais, sur les lieux de pointe, c’est-à-dire de 3 à 5 fois le débit moyen. Lorsque le pouvoir
l’étude, avec les fortes crues du cours d’eau récepteur, occasionnées épurateur du milieu récepteur est insuffisant pour la pollution reje-
par des phénomènes météorologiques amont (pluie et fonte des nei- tée par les eaux de trop-pleins, on peut construire un bassin
ges, notamment). d’orage (cf. § 7) où sont accumulées les eaux de pluie jusqu’à une
certaine dilution.
Quant à la fréquence de fonctionnement des déversoirs et donc La détermination de la section se fera à partir des formules
des déversements à la rivière, aucune règle générale ne peut être d’écoulement déjà étudiées. En système unitaire, lorsqu’est effec-
donnée. Elle sera essentiellement fonction : tué un dessablement préalable des eaux en tête de l’émissaire, les
– de constatations expérimentales ; formules applicables aux ouvrages d’eaux usées en système sépa-
– de données relatives au milieu récepteur (débit et vitesse du ratif peuvent être utilisées.
cours d’eau) ; Les conditions particulières de fonctionnement des émissaires et
– de la position des points de déversement par rapport à l’agglo- les caractéristiques de l’effluent traité permettent l’obtention de fai-
mération, etc. bles pentes. Néanmoins, sauf pour de très gros émissaires, à débit
sensiblement constant, où l’autocurage serait constamment assuré,
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Certaines marges de sécurité doivent donc être réservées, et les il est préférable de ne pas descendre au-dessous d’une pente de
cotes d’arasement des seuils de déversement, facilement modifiables. 0,001.
Nous avons signalé (§ 4.2.8) que les déversoirs situés dans les
mêmes conditions locales doivent être calculés avec la même
périodicité T, suivant la fréquence de déversement choisie ; on 4.3 Construction des ouvrages
obtient le débit à conserver en multipliant celui de l’orage décennal
(T = 10 ans) par le coefficient l suivant : 4.3.1 Implantation
T = 1mois λ = 0,12 Le radier des ouvrages d’évacuation doit être situé à une cote
telle que le raccordement des immeubles voisins soit possible
T = 3 mois λ = 0,25
sans débordement chez les particuliers.
T = 6 mois λ = 0,35
On tiendra compte à cet effet :
La cote d’arasement sera, théoriquement, le niveau de l’eau – de la pente des branchements particuliers ;
atteint pour le débit correspondant à cette périodicité. Souvent, le – de la cote du débouché du branchement particulier dans
collecteur aval sera, après décharge, à écoulement libre. Lorsqu’il l’ouvrage public, qui doit se trouver au-dessus du niveau moyen
est en charge pour ce débit, on devra, pour déterminer cette cote des eaux usées dans les ouvrages unitaires ;
d’arasement, reprendre le calcul pour l’orage de périodicité, consi- – de la distance des maisons à l’alignement de la voie ;
dérée à partir d’un point aval où il n’est plus en charge pour ce – de la cote piézométrique calculée au point de raccordement
débit, afin de déterminer cette cote. pour les égouts unitaires.

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Une profondeur de 1,50 m à 2 m pour les ouvrages unitaires et Les canalisations non visitables doivent présenter un alignement
les canalisations d’eaux usées permet, en général, d’assurer une droit entre deux regards de visite, pour mieux assurer l’étanchéité
desserte satisfaisante des immeubles riverains, ainsi que le croise- des joints et le curage.
ment des autres conduites publiques souterraines [eau potable,
gaz, électricité, télécommunications, câble, chauffage urbain (eau
chaude)…].
4.3.2 Canalisations circulaires
Les ouvrages pluviaux peuvent être situés à une profondeur Les canalisations circulaires sont généralement construites en
moindre, sous réserve du croisement des autres réseaux. Le tracé tuyaux préfabriqués en usine. Elles peuvent aussi être coulées sur
en plan des canalisations qui assurent la desserte des immeubles place avec des coffrages gonflables, ce qui assure une continuité
dépend de la largeur de la voie, de son importance routière et de de la conduite sur une plus grande longueur.
l’espacement des constructions à desservir. On aura généralement La qualité des tuyaux à employer est fixée en France par les nor-
un seul ouvrage, axial. Cependant, en dehors de toute autre consi- mes rappelées dans la rubrique « pour en savoir plus », dans la
dération (pente du branchement, coût des réfections de chaussées rubrique Normes.
ou de trottoirs), il devient théoriquement intéressant de poser une
canalisation de chaque côté dès que : L’annexe IV aux commentaires du Cahier des Clauses Techniques
Générales (Fascicule 70) indique une méthode de calcul générale
e <  2 /2 (29) permettant le choix de la série applicable à tous les types de
tuyaux.
avec e espacement moyen des branchements, (bran- La série est à choisir suivant la hauteur de remblai, la largeur de
chements à 45 sur l’axe de la chaussée) fouille et la charge roulante. La figure 10 a été établie à partir de la
 largeur de la voie. théorie de Marston sur le calcul des canalisations souterraines
(documentation Bonna).
Les raccordements d’égouts doivent se faire de manière à pertur- Les tuyaux en grès ont une excellente résistance à la corrosion,
ber le moins possible l’écoulement des flots. Un raccordement particulièrement à la corrosion chimique. Mais leur usage ne se jus-
défectueux diminue la capacité du débit en temps d’orage, et pro- tifie comme tel que si le joint présente la même résistance à la
voque la formation de dépôts en période sèche. même corrosion.

Diamètre
nominal = 0,30 m 0,40 m 0,50 m 0,60 m 0,70 m 0,80 m 0,90 m
6
Hauteur de remblai H (en m)

0
0,5 1 2 3 0,5 1 2 3 0,5 1 2 3 0,5 1 2 3 0,5 1 2 3 0,5 1 2 3 0,5 1 2 3
Largeur de tranchée B (en m)
Sans surcharge roulante
Diamètre
nominal = 0,30 m 0,40 m 0,50 m 0,60 m 0,70 m 0,80 m 0,90 m
6
Hauteur de remblai H (en m)
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0
0,5 1 2 3 0,5 1 2 3 0,5 1 2 3 0,5 1 2 3 0,5 1 2 3 0,5 1 2 3 0,5 1 2 3
Largeur de tranchée B (en m)
Avec surcharge roulante

série 60 A série 90 A série 135 A

Figure 10 – Séries de tuyaux en béton en fonction des hauteurs de remblai (Crédit Bonna)

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Remarque 4.3.6 Conduite et sécurité des chantiers


Mentionnons également la possibilité de construire certains La plus grande attention est à apporter à la conduite des chan-
tronçons en fonte, type pression, dans des parties particulière- tiers afin d’éviter au maximum les ennuis ultérieurs d’exploitation :
ment sensibles, traversées de zones de protection de puits
pour eau potable, par exemple. – les canalisations non visitables doivent présenter des aligne-
ments droits entre regards de visite ;
– la pente doit être rigoureusement respectée. À cet effet, la pose
Néanmoins, la plus grande attention doit être apportée : des tuyaux au laser, actuellement courante, est une bonne
méthode ;
– à la fouille, car le tuyau doit reposer sur toute sa longueur sur – il ne doit pas rester dans l’égout, à la fin du chantier, de la lai-
le terrain naturel ou sur une assise en gravillons ; tance de ciment ;
– à la pose, pour assurer aux réseaux d’évacuation une étan- – les joints doivent être parfaitement lisses et les tuyaux de bran-
chéité parfaite, afin d’éviter la pollution des nappes alluviales et chement doivent affleurer la paroi intérieure sans pénétrer dans
l’introduction d’eaux parasites lorsque le réseau est posé dans l’égout.
une nappe. Aussi, pour ne pas avoir d’infiltration d’eaux usées
dans les caves après la construction. Les points faibles sont les La multiplicité des accidents souvent mortels, dus aux éboule-
joints, soit entre tuyaux, soit au raccordement avec les regards de ments sur les chantiers de pose de canalisations enterrées, même
visite ; à faible profondeur, amène à apporter une attention particulière à la
– au remblai, qui doit être soigneusement compacté, au moins sécurité. En particulier, des systèmes de blindage doivent être utili-
jusqu’à la génératrice moyenne. Par ailleurs, pour éviter que la sés pour tout chantier avec tranchées ouvertes. Chaque agent inter-
tranchée après remblaiement ne draine les eaux souterraines, il venant sur les chantiers doit être équipé d’équipements individuels
peut être utile de créer localement un véritable barrage souterrain, de protection (casque, gants, chaussures de sécurité, casques de
par exemple, au droit d’un regard de visite ; protection contre le bruit…).
– aux joints entre tuyaux ; l’étanchéité des joints, particulière-
ment importante pour éviter les eaux parasites ou les fuites, est
bien assurée avec les joints élastomères souples actuels s’ils sont
mis en œuvre avec précaution par une entreprise compétente. Ils 5. Ouvrages annexes
permettent, en outre, une certaine flexibilité de la conduite. Les
joints bourrés et rigides (corde + mortier) sont pratiquement
abandonnés ;
– aux raccordements avec le regard de visite. Il existe, dans le 5.1 Branchements particuliers
commerce, des regards préfabriqués avec la possibilité d’assurer
cette étanchéité par un joint plastique. Dans le cas d’un regard Un branchement particulier (figure 11) comporte :
coulé sur place, une bonne solution consiste à mettre en place le – le raccordement à l’immeuble avec éventuellement, si la lon-
béton après construction continue de la canalisation, et à casser gueur et la pente du branchement le justifient, un ouvrage dit
ensuite la partie supérieure apparente du tuyau dans le regard. Le « regard de façade » situé sous le domaine public ;
béton doit pouvoir résister le mieux possible à l’abrasion et à la cor- – une canalisation ;
rosion. Son coefficient de dilatation a moins d’importance que pour – le raccordement à l’égout public.
des ouvrages aériens.
& Recommandations techniques
4.3.3 Galeries ovoı̈des Le diamètre des branchements, suffisant pour le passage des
débits et matières à évacuer, doit rester inférieur à celui de la cana-
Les galeries ovoı̈des sont souvent coulées in situ, mais elles peu- lisation publique afin d’en limiter les risques d’obstruction.
vent également être construites en éléments préfabriqués.
Sauf cas particuliers, le diamètre des branchements ne doit pas
En grande profondeur, ou en milieu urbain afin d’éviter les sujé- être inférieur à 150 millimètres.
tions de construction, les galeries sont parfois construites en sou- Pour faciliter les dégorgements éventuels, le tracé doit être recti-
terrain. Dans ce cas, elles peuvent être remplacées par des canali- ligne en plan et en profil en long, sauf dans le cas où l’encombre-
sations circulaires de grand diamètre, qui se prêtent bien à des ment du sous-sol imposerait un tracé suivant un profil brisé.
modes de construction particuliers, forages horizontaux ou galeries
(type mini-tunnel). La pente souhaitable est au minimum de 3 %. Une valeur infé-
rieure ne peut être retenue qu’après une étude très sérieuse tenant
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compte, en particulier, du relief et de la nature du sous-sol.


4.3.4 Bassins de retenue
En effet, les pentes inférieures à 3 % favorisent la formation de
On se reportera au § 6 dédié au bassin de retenue. dépôts. Il serait alors difficile d’éviter les contre-pentes qui sont,
elles, à proscrire formellement.
4.3.5 Bassins d’orage & À propos du raccordement
Les bassins d’orage sont étanches, leurs parois sont bétonnées. Le raccordement du branchement à l’égout public se fait soit :
Ils peuvent être alimentés, comme les bassins de retenue, en trop-
plein, ou être traversés par le flot du collecteur. Dans les deux cas, – directement (sur un égout visitable ou sur un regard) ;
le fond doit présenter une pente notable (0,05) vers une cunette de – par l’intermédiaire d’une « culotte de raccordement » (dite
vidange pour faciliter l’exploitation. aussi « tulipe ») adaptée à la nature de la canalisation lorsque les
diamètres respectifs de la canalisation et du branchement le
Si le bassin d’orage est alimenté en trop-plein, la vidange peut se permettent ;
faire, soit par un orifice calibré, soit, de préférence, par pompage, – par l’intermédiaire d’une boı̂te de branchement.
ce qui assure la régularité dans l’alimentation de la station
d’épuration.  Dans les égouts visitables, le raccordement qui doit être, en
principe, perpendiculaire à l’axe de l’égout, se fait si possible à la
Des bouches d’arrosage sont à prévoir pour l’évacuation à partie basse de celui-ci, au maximum, à 0,30 m au-dessus du radier,
grande eau des dépôts fermentescibles inévitables. pour éviter les projections d’eaux usées au-dessus des bottes des
Les bassins d’orage sont détaillés au § 7. personnels d’entretien.

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1 Dispositif permettant le raccordement au collecteur public.


2 Conduite de branchement (domaine public).
3 Boîte de branchement (ou regard de façade) posée sauf
exception par la collectivité en limite de domaine privé.

4 Conduite de raccordement de l’assainissement


(f 100 mm en général) à la boîte de branchement
(domaine privé).
5 Siphon disconnecteur f 100 mm recommandé.
(évite les remontées d’odeur).
6 Ventilation de colonne de chute

Figure 11 – Branchements particuliers

 Dans les collecteurs à « banquette », les branchements doivent par le personnel de contrôle qui devra pouvoir à tout moment,
aboutir, de préférence, dans la cunette afin que la continuité de la même de nuit, effectuer les prélèvements nécessaires pour vérifier
banquette soit assurée. que les effluents rejetés sont en conformité avec la réglementation
en vigueur. Son curage devra être exécuté régulièrement à la dili-
 Sur les canalisations non visitables, le raccordement est nor- gence et sous la responsabilité de l’établissement industriel (cf. Cir-
malement oblique dans le sens du courant pour ne pas perturber culaire interministérielle n 77-284/INT à consulter dans le Pour en
le régime d’écoulement dans la canalisation. Si le raccordement savoir plus).
est orthogonal, une chute minimale de 0,30 m au-dessus du radier
sera si possible ménagée. À la sortie de ce regard, l’effluent industriel peut rejoindre le
réseau public dans les conditions de la réglementation locale en
 Lorsqu’on procède à la construction d’un égout, il est forte- vigueur.
ment recommandé de réaliser au cours de la même entreprise les
branchements, y compris la botte de raccordement en façade. Tou- L’autorisation de raccordement peut imposer tout dispositif de
tefois, il ne faut pas sous-estimer la difficulté de fixer l’emplace- prétraitement nécessaire (dégrillage, neutralisation, déshui-
ment et le niveau du futur branchement pour un terrain où il lage, désinfection, etc.).
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n’existe pas encore de projet d’immeuble au moment de la cons-


truction de l’égout.
Tous les branchements doivent être rigoureusement étanches de 5.2 Protections particulières en amont
façon à éviter toute intrusion d’eau de nappe dans l’égout, et inver- des branchements
sement, toute infiltration d’eaux usées dans le terrain.
 Dans le cas d’un réseau séparatif, l’évacuation des eaux pluvia- L’admission aux égouts de matières corrosives est susceptible
les des immeubles peut s’effectuer au moyen de gargouilles encas- d’entraı̂ner leur ruine rapide. Certains effluents, sont susceptibles
trées dans le trottoir et débouchant dans le caniveau. de faire courir des risques au personnel chargé de l’entretien des
ouvrages. Ces diverses catégories d’eaux résiduaires ne seront
 Les branchements destinés à l’évacuation des eaux industriel- pas admises au réseau, à moins, si cela est possible, d’un traite-
les doivent être indépendants de ceux qui évacuent les eaux pluvia- ment en assurant la neutralisation et la désinfection en amont du
les ou les eaux usées domestiques (eaux de vestiaires, lavabos, déversement dans le réseau collectif.
éviers, eaux – vannes), jusqu’à la sortie de l’établissement indus-
triel où un regard de contrôle sera aménagé sous trottoir. 5.2.1 À proscrire : les broyeurs d’éviers
& Concernant le regard de contrôle Sauf exception pour des raisons précises, la mise en service de
Le regard de contrôle doit être à double décantation, de façon à broyeurs d’éviers doit être interdite. Outre la surcharge qu’ils
retenir les matières les plus lourdes ou plus légères que l’eau. Il apportent aux stations d’épuration, ils aggravent les risques de
doit être recouvert d’un tampon amovible facilement manœuvrable dépôts dans les égouts.

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5.2.2 Siphons disconnecteurs d’occasionner des accidents mortels au personnel appelé à tra-
vailler dans les égouts (explosions, asphyxie, etc.).
Il est fortement recommandé d’installer au pied des descentes
d’eaux usées, avant le branchement à l’égout public, un siphon dis-
connecteur (figure 12). Celui-ci doit être facile à curer afin d’éviter 5.3 Gargouilles
les obstructions du branchement par les matières qui, malgré les
précautions prises, viendraient à pénétrer dans le circuit d’évacua- Les gargouilles sont des conduits ou petit canaux, à ciel ouvert, à
tion des eaux usées de l’immeuble d’habitation ou industriel (se section carrée ou rectangulaire, encastrés dans le sol, destinés à
reporter à la Circulaire interministérielle n 77-284/INT dans le conduire les eaux pluviales au caniveau lorsqu’il n’existe pas
Pour en Savoir plus). d’égout à proximité immédiate (figure 14).
Ces dispositifs doivent être conçus de manière à ne pas gêner la Lorsqu’un branchement sera construit, on aura intérêt à suppri-
ventilation des égouts et à faciliter les opérations d’un entretien mer ces gargouilles et à raccorder les eaux pluviales qu’elles
régulier. recueillaient à l’ouvrage public.
En aucun cas les eaux ménagères et les eaux usées ne doivent
5.2.3 Boı̂tes à graisse, déshuileurs transiter par les gargouilles.

La mise en service de boı̂tes à graisses (figure 13) et de bacs dés-


huileurs s’impose pour les branchements d’immeubles où sont 5.4 Caniveaux
exercées certaines activités :
– restaurants ; 5.4.1 Principe
– industries alimentaires ;
Ce sont des ouvrages annexes de voirie destinés à la collecte des
– garages ;
eaux pluviales provenant de la chaussée et éventuellement, du trot-
– ateliers de mécanique, etc…
toir, s’il y en a un.
Ces appareils n’assurent toutefois un service satisfaisant que Dans le cas de trottoir, ils sont constitués par une surface pavée
dans la mesure où ils sont bien conçus et correctement exploités. ou une dalle préfabriquée et une bordure (figure 15).
Les bacs déshuileurs ne peuvent pas assurer une sécurité
totale en ce qui concerne les risques de pénétration des hydrocar-
bures et autres matières inflammables dans les égouts. Une sen-
sibilisation permanente est donc absolument nécessaire afin de 16
mettre en garde les populations des dommages très graves qui 0m
peuvent résulter de l’envoi au réseau de telles substances qui, m
mis à part les troubles apportés à l’exploitation, sont susceptibles
60 mm

mm
250
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Figure 12 – Siphon disconnecteur (Crédit Batiproduits) Figure 14 – Gargouille d’évacuation plate (Crédit Techni-contact)

Figure 13 – Boı̂te à graisse Figure 15 – Grille de caniveau concave (Crédit Techni-contact)

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Dans les petites agglomérations à caractère rural, ou sur les & Le calcul du débit d’un caniveau, ce fait à l’aide de la formule de
voies de desserte secondaires, on pourra se contenter d’accote- Manning-Strickler :
ments dérasés et de fossés latéraux pour la collecte des eaux
pluviales. Q = S ∗Rh2 / 3∗C ∗I 0,5 (30)

Les risques de débordement sur le trottoir ou l’accotement ne avec Q débit (en m3/s),
doivent pas être négligés.
S surface (en m),

5.4.2 Vitesses d’écoulement acceptables Rh rayon hydraulique = surface mouillée/périmè-


tre mouillé,
Durant un événement mineur, les profondeurs d’eau et les filets C coefficient de rugosité (pour un caniveau béton
d’eau sont habituellement faibles et sans conséquence pour les on retiendra 70),
usagers. Lors d’un événement plus rare, on peut toutefois recueillir
des débits beaucoup plus importants dans les caniveaux et les fos- I pente du caniveau (en m/m).
sés latéraux. On doit, dans ces cas, porter une attention particulière
aux accumulations potentielles d’eau aux points bas, ainsi qu’aux En tête de bassin, il n’est pas toujours nécessaire de mettre des
vitesses et profondeurs d’eau. caniveaux, une forme en V peut se révéler suffisante.
La force de l’eau en mouvement varie en fonction du carré de la Pour le dimensionnement des caniveaux, les fabricants ont des
vitesse d’écoulement. abaques qui donnent les sections de leur produit à mettre en
place en fonction du débit et de la pente du caniveau.
Un des critères qui peut être retenu est de considérer les condi-
tions de profondeur et de vitesse d’eau qu’un enfant (pesant envi-
Remarque
ron 20 kg) pourrait soutenir en se tenant sur le pavage, ou dans un
Les modèles mécanistes, établis à partir d’équations générales de
canal en béton, ou un fossé. La figure 16 fournit des valeurs l’hydrodynamique, fournissent des résultats corrects. Cependant, ils
recommandées pour ces paramètres. présentent deux points faibles importants :
– leurs temps de calculs sont relativement longs (équations lour-
5.4.3 Principes pour le dimensionnement d’un des à résoudre) ;
caniveau – ils nécessitent des quantités très importantes de données de
base telles que pentes, géométrie, rugosités,… pour toutes les sur-
& Les étapes du dimensionnement d’un caniveau sont les faces élémentaires et tous les caniveaux. À l’échelle d’une ville, la
masse d’information requise est gigantesque et quasiment impos-
suivantes :
sible à acquérir.
– savoir dans quelle zone de pluie se situe le projet ou la zone Par ailleurs, il y a le plus souvent un fort décalage entre la « préci-
urbaine dont on souhaite drainer les eaux de ruissellement ; sion » des calculs par ces modèles, et les approximations parfois for-
– définir la fréquence des pluies contre lesquelles on veut se pré- tes auxquelles on procède en ce qui concerne des données de base.
munir afin qu’il n’y ait pas de dégâts ;
– définir le plus long cheminement hydraulique des eaux entre le
point le plus éloigné de la plate forme et l’extrémité aval du réseau, 5.5 Bouches d’égout
ainsi que la pente moyenne de ce cheminement et la surface totale
de la plate forme ; Ce sont des ouvrages destinés à collecter en surface les eaux de
– calcul du temps de concentration, temps que met l’eau pour ruissellement. Ils permettent, par l’intermédiaire d’une canalisation,
aller du point le plus éloigné à l’exutoire ; d’acheminer ces eaux jusqu’à l’égout.
– calcul du débit à l’exutoire, mais aussi calcul en de nom- Elles peuvent être classées d’après deux critères principaux :
breux points du réseau afin de limiter le dimensionnement des
caniveaux ; – la façon dont on recueille les eaux :
– détermination de la section des caniveaux.  bouches à accès latéral aménagées au bord des trottoirs,
 bouches à accès par le dessus situées sous les promenades,
parcs de stationnement, ou sous caniveaux dans le cas de
Hauteur d’eau (en m)
trottoirs étroits ou particulièrement encombrés de câbles et
de canalisations diverses, ou en bordure des voies à forte
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1,00 pente ;
0,90
0,80 – la façon dont les déchets sont retenus :
0,70  avec décantation,
0,60  sans décantation (dans ce cas, les bouches doivent être sélec-
0,50 tives, c’est-à-dire comporter un panier amovible permettant
Acceptable Non acceptable d’arrêter les déchets).
0,40
0,30
5.5.1 Bouches d’égout à accès latéral (ou avaloirs)
0,20
0,10 Ce sont des ouvrages à ouverture latérale largement dimension-
0,00 née. Ils sont préférables aux grilles de caniveaux assez fragiles,
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 souvent glissantes, que l’apport de feuilles et déchets divers risque
Vitesses d’écoulement (en m/s) d’obstruer au début du ruissellement et de rendre inefficaces
Basé sur un enfant de 20 kg - un adulte pourra (figure 17).
soutenir des valeurs plus élevées Sauf cas particuliers, et surtout si le réseau risque de ne pas faire
l’objet d’un entretien permanent, les bouches doivent toujours être
Figure 16 – Limites recommandées pour des profondeurs et vitesses du type à décantation, afin d’éviter l’intrusion des sables dans le
d’écoulement dans un caniveau ou un fossé latéral réseau (figure 18).

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Figure 17 – Bouches d’égout à accès latéral

CHAUSSÉE GRILLE TROTTOIR

Dalle de répartition
TUBE
PVC

TUBE
PVC

RÉSEAU

Lit de sable

Figure 19 – Bouches à grilles


Figure 18 – Bouches à décantation
Le curage par aspiration des bouches d’égout doit avoir un carac- 5.6 Ouvrages d’accès aux canalisations
tère systématique et préventif.
Les périodicités d’intervention sont fonction des conditions loca- Les ouvrages sont destinés à permettre l’accès aux égouts afin
les dont les facteurs principaux sont : d’assurer leur surveillance et leur entretien.
– les revêtements de chaussées et de trottoirs ; Leurs formes et leurs équipements (échelles, échelons, etc…)
– les plantations ; seront adaptés aux engins de curage utilisés.
– l’environnement économique et social ; Dans la mesure du possible, la forme des ouvrages correspon-
– les rejets indirects à l’égout d’une partie des effluents dant à une même fonction sera identique dans une même
domestiques ;
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agglomération.
– le climat.
L’emplacement normal des bouches d’égout se situe aux points 5.6.1 Canalisations visitables
bas des zones collectées (voir la Circulaire interministérielle n 77-
Ce qui suppose une hauteur intérieure supérieure ou égale à
284/INT – Pour en Savoir plus).
1,60 m.
5.5.2 Bouches d’égout à accès 5.6.1.1 Ouvrages d’accès aux ouvrages visitables
sur le dessus (bouches à grilles)
Ces ouvrages servent normalement au personnel chargé du
Ces ouvrages collectent les eaux de ruissellement au niveau du curage et de l’entretien. Ils peuvent également servir au personnel
sol, en général, en dehors de celles rassemblées dans les cani- des entreprises devant travailler en égout, soit pour l’exécution des
veaux de trottoirs (figure 19). branchements particuliers, soit pour des travaux sur les conduits
Elles pourront, dans les mêmes conditions que les bouches à ou canalisations posés en égout (il est possible de faire passer les
avaloir, être munies de puisards de décantation. Ceux-ci sont d’au- réseaux télécom, câble, service des eaux, par exemple).
tant plus indispensables que le sol environnant est recouvert de Ils sont constitués par une cheminée de descente (figure 20) et
sable ou de gravillons (cas des promenades). une galerie d’accès sensiblement horizontale, de dimensions suffi-
Il faut placer ces bouches à grilles en des points accessibles aux santes pour permettre, outre l’accès du personnel, l’intrusion des
engins de curage, et orienter les barreaux de grilles perpendiculai- engins de curage. La cheminée de descente sera, en principe,
rement au sens de circulation. située sous trottoir ou allée piétonnière accessible aux véhicules

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Figure 20 – Cheminée de descente

d’entretien. Son diamètre utile ou équivalent (cas des sections car- Dans tous les cas, un regard de visite doit être mis en place à
rées) sera au minimum de 800 mm. La règle générale favorisera chaque jonction de canalisation et à chaque changement de direc-
des regards circulaires de diamètre nominal 1 000 mm équipés de tion de canalisation (sauf si l’angle formé par les deux tronçons
tampon de fermeture de 800 mm de diamètre. consécutifs permet l’utilisation des engins de curage hydraulique,
Le radier de la galerie doit être surélevé par rapport au radier de cette restriction ne s’appliquant pas au cas des ouvrages nécessi-
l’égout de façon que, par temps sec, ou au moins aux faibles débits tant l’utilisation des engins de curage mécanique).
de temps de pluie, le radier ne soit pas recouvert par les eaux Les radiers des regards doivent comporter une cunette destinée à
usées. Il doit être légèrement incliné (environ 1 %) en direction de assurer la continuité de l’écoulement. La hauteur de cette cunette
l’égout afin que les eaux, qui occasionnellement le submergeraient, sera au moins égale au rayon de la canalisation. Pour les canalisa-
puissent s’écouler lorsque le niveau aura baissé. tions d’eaux usées de diamètre égal ou inférieur à 0,30 m, il est
La cheminée doit être équipée, soit d’échelons en matériau inal- recommandé de porter la hauteur au diamètre de la canalisation.
térable, soit d’une échelle amovible fixée sur quatre crochets scel- De chaque côté de la cunette, une plage permettant de disposer
lés. Cette dernière disposition permet aisément le remplacement facilement les pieds doit être aménagée avec une inclinaison maxi-
d’une échelle, ou encore son enlèvement temporaire, pour faciliter male de 10 % pour éviter les dépôts de boues.
le passage du matériel du curage ou d’entretien. Le raccordement des branchements particuliers ou des branche-
L’échelle peut être équipée d’une crosse mobile facilitant la des- ments de bouches d’égout, peut être autorisé dans les regards,
cente ou la sortie du personnel. mais les eaux doivent être amenées dans la cunette elle-même ;
Pour des raisons de sécurité, l’espacement entre deux ouvrages leur passage sous les plages servant de repose-pieds étant couvert.
d’accès ne dépassera pas 100 mètres. Si nécessaire, les ouvrages Les regards peuvent ne pas être systématiquement pourvus
intermédiaires (cheminées de visite, par exemple) peuvent assurer d’échelles ou d’échelons lorsque leur profondeur est inférieure à
la ventilation de l’égout. cinq mètres. Il est cependant recommandé d’en équiper au moins
Un espacement supérieur sera admis dans le cas où l’égout un sur deux ; ces échelles ou échelons doivent avoir les mêmes
serait construit en souterrain ou par tubes poussés. Dans ce cas, caractéristiques que celles indiquées pour les cheminées de des-
une étude spéciale est nécessaire pour assurer la sécurité de l’ex- cente. Au-dessous de cinq mètres de profondeur, tous les regards
ploitation (ventilation forcée, refuge à la partie supérieure des doivent être équipés d’échelles ou d’échelons (voir la Circulaire inter-
ministérielle n 77-284/INT à consulter dans le Pour en savoir plus).
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ouvrages, etc…).

5.6.1.2 Cheminées de visite 5.7 Dispositifs de ventilation


Elles sont destinées à assurer la ventilation de l’ouvrage et facili-
ter les opérations d’entretien. Elles peuvent être aussi utilisées pour Ces dispositifs sont destinés à assurer en toute circonstance une
le raccordement d’une canalisation latérale et pour le branchement aération suffisante de l’égout, afin d’éviter le développement des
d’un immeuble. fermentations anaérobies nauséabondes pouvant conduire à des
dégagements de méthane dans les ouvrages, et à assurer la sécu-
Elles peuvent être implantées directement sur l’égout, même si rité du personnel. À cet égard, ils doivent donc être généralisés sur
elles sont sous chaussée, car elles ne sont pas normalement desti- les réseaux.
nées à assurer l’accès aux égouts.
En particulier, une ventilation efficace est nécessaire au voisinage
des installations électriques (stations de relèvement, de refoule-
5.6.2 Canalisations non visitables
ment, bassins de décantation, etc…) et toutes les fois que le risque
Ce qui suppose une hauteur intérieure inférieure à 1,60 m. de stagnation des eaux peut favoriser la formation de méthane et
Sur les canalisations non visitables, du fait des moyens moder- autres gaz.
nes de curage et de désobstruction, il est possible de porter à
80 mètres, en alignement droit, la distance entre deux regards de Attention ! Le seuil d’explosion du méthane est de six pour
visite. À chaque changement de direction des réseaux, un regard cent en volume.
doit être implanté.

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Ces ouvrages permettront de ménager, le cas échéant, des inter-


communications supplémentaires avec l’atmosphère (tuyaux Déversoir d’orage
d’évent, cheminées d’aération, etc…). STEP

Dans tous les cas, les concepteurs doivent tenir compte du


temps de parcours des eaux usées, qui peut atteindre plusieurs
heures dans les réseaux de grand développement.
Rivière
Dans les ouvrages exceptionnels (à grande profondeur ou de
longueur importante) sans communications suffisantes avec l’exté-
rieur (telles des réalisations en tubes poussés) une ventilation for- Figure 21 – Principe d’un déversoir d’orage
cée peut se révéler souhaitable pour assurer rapidement le renou-
vellement en air frais (voir la Circulaire interministérielle n 77-284/
INT dans le Pour en savoir plus). Qprim
Qe
H, Vs
5.8 Réservoirs de chasse Qder

Lorsqu’il n’est pas possible de procéder régulièrement au curage


des canalisations par des matériels hydrauliques, il convient de dis-
poser en tête du réseau des dispositifs de chasse susceptibles de
pallier la déficience d’autocurage dudit réseau. À cet égard, il y a Figure 22 – Représentation systémique d’un déversoir d’orage
lieu de noter que l’action dynamique de ces systèmes ne s’exerce
que sur de faibles distances. 5.9.2 Concept de base et classification
Lorsqu’on pourra prévoir que l’importance des réseaux ne justi- Plusieurs classifications sont possibles selon que l’on s’intéresse
fiera pas d’emploi de moyens modernes de curage, des réservoirs aux principes constructifs utilisés, ou au mode de fonctionnement
de chasse pourront être admis dans les cas suivants : des ouvrages. Les deux principales typologies sont présentées ici.
– réseaux séparatifs ou pseudo-séparatifs ;
– en tête des antennes lorsque la pente est inférieure à 2 % ; 5.9.2.1 Classification en fonction du système de régulation
– réseaux unitaires ; La première des classifications s’intéresse à la façon dont le sys-
– en tête des antennes lorsque la pente est inférieure à 1 % ; tème est régulé.
– lorsqu’il n’y a pas de bouche d’égout avant le premier déverse-
ment d’eaux usées ;
– dans les régions où l’absence de pluie est constante pendant  Le système est caractérisé par trois variables de flux
plusieurs mois. (figure 22 [6]) :
– Qe : débit entrant ;
Leur fonctionnement doit être de préférence automatique. Toute- – Qprin : débit sortant dirigé vers la branche principale ;
fois, en cas d’insuffisance de l’alimentation en eau, il faut prévoir la – Qder : débit sortant dérivé.
possibilité d’une manœuvre manuelle, notamment à l’occasion des
opérations de curage.  Et par deux variables d’état :
Leur capacité est au minimum de 500 litres et le fonctionnement – H : hauteur d’eau (ou charge hydraulique) dans l’ouvrage ;
assuré deux fois par jour. On peut adopter un volume de réservoir – Vs : volume stocké dans l’ouvrage (et à l’amont de
égal au dixième du volume de la canalisation à curer, la longueur l’ouvrage).
prise en compte ne devant pas dépasser 100 mètres (voir la Circu-
laire interministérielle n 77-284/INT du 22 juin 1977). Cette classification permet de distinguer trois familles
d’ouvrages :
– les ouvrages dont le fonctionnement est régulé par le débit
Attention ! L’eau des chasses constitue une lourde charge
dérivé :
pour les collectivités et elle peut être une contrainte supplémen-
Qder = f (H ) et Qprin = Qe − Qder
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taire pour le fonctionnement des petites stations d’épuration.

– les ouvrages dont le fonctionnement est régulé par le débit


5.9 Déversoirs d’orage dirigé vers la branche principale :

Qprin = f (H ) et Qder = Qe − Qprin


5.9.1 Principe
Un déversoir d’orage a pour but de permettre le rejet direct d’une – les ouvrages dont le fonctionnement est régulé à la fois par le
partie des effluents au milieu naturel lorsque le débit à l’amont débit dérivé et par le débit dirigé vers la branche principale. Dans
dépasse une certaine valeur. Les déversoirs d’orage sont générale- ce cas, il est nécessaire de tenir compte de l’évolution du volume
ment installés sur les réseaux unitaires dans le but de limiter les stocké dans l’ouvrage et à l’amont de l’ouvrage :
apports au réseau aval, et en particulier, dans la station d’épuration Qprin = f1 (H ) et Qder = f2 (H )
en cas de pluie [6].
Vs = g (H )
Le concept de déversoir d’orage regroupe, en fait, une grande
diversité d’ouvrages et de fonctions (figure 21). Il est, par consé- Finalement :
quent, nécessaire :
– de bien définir son concept de base ; dVs (31)
= Qe − Qprin − Qder
– d’en établir une typologie. dt

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5.9.2.2 Typologie basée sur le type d’ouvrage de dérivation Le collecteur de départ peut partir latéralement ou se situer dans
l’axe du collecteur d’arrivée, c’est-à-dire sous le seuil. Ces déversoirs
La seconde typologie que nous proposons ici est fondée sur une
peuvent être précédés d’une chambre tranquillisante. Les ouvrages
étude de la Sogreah dont le nom est devenu Artelia depuis datant
de ce type présentent des avantages d’un point de vue hydraulique
de 1986. Cette classification considère que l’élément caractéristique
(régularisation des écoulements), et d’un point de vue dépollution
principal d’un déversoir d’orage est l’ouvrage de dérivation.
(piégeage des flottants et des matériaux transportés par charriage).
En reprenant cette étude, on peut distinguer [6] trois types de Ils posent par contre des problèmes d’entretien et de curage.
déversoirs : Les déversoirs à seuil haut présentent un fonctionnement simple,
– les déversoirs à seuil haut ; même si la composante de la vitesse parallèle au seuil (dans le cas
– les déversoirs à seuil bas ; d’un déversoir latéral) peut parfois provoquer des perturbations.
– les ouvrages dont le fonctionnement est lié à autre chose
qu’un seuil déversant. 5.9.2.2.2 Déversoirs à seuil bas
Les déversoirs à seuil bas les plus simples sont constitués d’une
5.9.2.2.1 Déversoirs à seuil haut ouverture faite latéralement dans le collecteur. Mais en pratique,
Dans les ouvrages à seuil déversant, on installe un seuil sur l’une une multitude de formes d’ouvrages peuvent exister. On distingue
généralement les déversoirs frontaux, et les déversoirs latéraux.
des branches de l’ouvrage. Une partie des effluents est dérivée
lorsque le niveau de l’eau dépasse le niveau du seuil. Pour mieux
contrôler le débit à partir duquel le déversoir doit fonctionner, et 5.9.2.2.3 Déversoirs à seuil déversant frontal
mieux limiter le débit acheminé vers l’aval, il est parfois prévu un Dans le cas de tels déversoirs, le collecteur principal part tou-
étranglement sur le collecteur de départ (masque ou tronçon de jours latéralement à la conduite amont (figure 24 et [6]).
diamètre plus réduit appelé « tronçon d’étranglement »). Ce qui
permet de caler plus haut la cote du seuil déversant. C’est dans ce 5.9.2.2.4 Déversoirs à seuil déversant latéral
cas que l’on parle de déversoirs à seuil haut (figure 23 [6]).
Le seuil peut être placé sur un seul côté de l’ouvrage (déversoir
latéral simple) ou de chaque côté (déversoir latéral double)
(figure 25 [6]). Le seuil de déversement peut être rectiligne ou

Vers station d’épuration

Fonctionnement en temps sec


Vers milieu Fonctionnement en temps sec
naturel
Vers milieu naturel

Vers station d’épuration Vers station


Fonctionnement en temps de pluie
d’épuration
Fonctionnement en temps de pluie a vue en plan b profil en long

Figure 23 – Principe du déversoir à seuil haut Figure 24 – Principe des déversoirs à seuil frontal

A
Temps sec Temps de pluie
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Déversoir à seuil latéral unique COUPE AA

A A

Temps sec Temps de pluie

COUPE AA
Déversoir à seuil double

Figure 25 – Principe des déversoirs à seuil latéral simple ou double

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ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

courbe, de hauteur constante ou variable. Dans la section corres- L’appareillage comprend trois parties :
pondant au seuil de déversement, la cunette d’arrivée d’eau peut – une pré-grille fixe s’arrêtant à mi-hauteur au maximum, du plus
avoir une section constante ou se rétrécir. Il peut ou non exister haut niveau des eaux, et destinée à retenir les déchets lourds ou
une chambre. volumineux ;
Le fonctionnement hydraulique des déversoirs latéraux est extrê- – une grille mécanique à commande automatique destinée à
mement difficile à analyser. retenir et à extraire les déchets peu volumineux et les corps flot-
tants qui seront stockés dans des conteneurs pour évacuation à la
5.9.2.2.5 Autres ouvrages non régulés par un seuil décharge. La section de passage doit être au moins égale à celle du
collecteur ;
Depuis l’origine des déversoirs, un très grand nombre de formes – une grille statique peut éventuellement être construite à côté et
différentes a été essayé, chacune adaptée aux conditions locales et dans le même plan que la grille mécanique à laquelle elle se sub-
à l’imagination des concepteurs. Il existe, par exemple : stituera partiellement, dans le cas, accidentel, d’une panne, en per-
– les ouvertures dans les radiers ; mettant ainsi le dégrillage manuel.
– les ouvrages régulés par des pompes ou par des vannes
réglables ; Pour éviter un colmatage total susceptible de survenir à l’occa-
– les systèmes à siphons, etc. (figure 26 [6]). sion d’un violent orage et rendant impossible le dégrillage manuel,
il peut être avantageux de prévoir un système de relevage de cette
grille (source : Circulaire interministérielle n 77-284/INT du 22 juin
5.10 Bassins de dessablement 1977).

En règle générale, l’ensemble des sables est retenu par les bou-
ches de décantation dont l’exploitation doit être assurée régulière- 5.12 Siphons
ment (curage des puisards et vidage des paniers).
La traversée en siphon d’obstacles (cours d’eau, voies ferrées,
Il peut néanmoins être nécessaire de disposer de bassins de dessa- routes à grand trafic, autoroutes, etc…) constitue un point particu-
blement sur le réseau. Principalement, sur les collecteurs secondaires lier et délicat de l’établissement et de l’exploitation des réseaux.
avant leur débouché dans le collecteur principal qui, surtout si la
pente est très faible, doit être protégé le plus efficacement possible Un siphon doit toujours être précédé d’un dégrilleur et d’un bas-
contre la formation des dépôts minéraux. Dans certains cas, il est sin de dessablement afin d’éviter toute obstruction.
également nécessaire d’en prévoir à l’entrée des parties canalisées La conception et l’implantation d’un siphon doivent permettre
de ruisseaux à ciel ouvert en les complétant obligatoirement par un son curage :
dégrilleur mécanique, de préférence. Pour les ouvrages importants, – soit par le procédé de la boule, la branche ascendante ayant
on peut prévoir des équipements fixes d’extraction des sables. une pente favorisant l’entraı̂nement des dépôts au passage de
Dans tous les cas, les bassins de dessablement doivent être ladite boule ;
conçus de manière à éviter la décantation, par suite d’une vitesse – soit par tout autre procédé mécanique ou hydraulique adapté
trop basse, des particules organiques vouées au processus de la au diamètre de la canalisation (voir la Circulaire interministérielle

fermentation anaérobie. Leur emplacement sera toujours choisi de n 77-284/INT du 22 juin 1977).
façon à permettre un curage et un entretien faciles, mais en tenant
compte de la gêne qu’ils sont susceptibles d’occasionner pour le
voisinage. 5.13 Postes de relèvement
Pour permettre une alternance d’exploitation, ils doivent être de et de refoulement
préférence à double bassin ; en cas d’impossibilité, ils doivent com-
porter un by-pass pour l’évacuation des eaux pendant le curage. 5.13.1 Postes de relèvement
Toutefois, une chambre simple peut être adoptée pour les égouts Un poste de relèvement est destiné à élever les eaux, générale-
pluviaux où les bassins de dessablement seront à sec en dehors ment sur place et sur une faible hauteur, pour permettre à un col-
des périodes pluvieuses. Ces bassins doivent être facilement acces- lecteur devenu trop profond de retrouver un niveau économique-
sibles aux équipes d’entretien et permettre l’utilisation du matériel ment acceptable.
d’extraction approprié (Circulaire interministérielle n 77-284/INT –
Un poste de relèvement peut être équipé de pompes centrifuges
voir le Pour en savoir plus).
ou à canaux, de vis de relevage, d’éjecteurs ou d’émulseurs.

5.11 Dégrilleurs 5.13.2 Postes de refoulement


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Les dégrilleurs sont des appareillages destinés à retenir, à l’ori- Un poste de refoulement a pour objet de faire transiter les
fice des parties canalisées d’un ruisseau, d’un siphon, etc., les effluents sous pression, souvent sur une assez grande longueur
corps plus ou moins volumineux entraı̂nés par les eaux pluviales ou sur une assez grande hauteur de refoulement, pour franchir un
ou les eaux usées au cours de leur écoulement dans les canalisa- obstacle particulier (rivière, relief, etc…), ou pour atteindre une sta-
tions d’assainissement. tion d’épuration éloignée.
Lorsqu’il s’agit du franchissement d’un point haut dans un sec-
teur urbanisé, la conduite de refoulement sera généralement dou-
Vue de dessus blée d’une canalisation à écoulement gravitaire pour la recette des
eaux usées des propriétés riveraines. Ce collecteur doit nécessaire-
ment déboucher en amont du poste de refoulement.
Vers milieu naturel Le choix des équipements hydrauliques se limite aux pompes
centrifuges. Par contre, les questions de rendement ne doivent
pas être négligées. Pas plus d’ailleurs, que celles concernant la
sûreté du fonctionnement et la fermentation des eaux refoulées.
Vers station
Les concepteurs doivent, en particulier, chiffrer les conséquences
d’épuration
d’une obstruction de conduite, toujours difficile à localiser et à sup-
primer, et tenir compte du temps de séjour des eaux dans la
Figure 26 – Principe du déversoir à ouverture dans le fond conduite de refoulement. En cas de variation saisonnière

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS

importante du débit, ils pourront, le cas échéant, être conduits à – une ou plusieurs pompes de refoulement immergées ou en
envisager le doublement de la conduite pour tenir compte, notam- fosse sèche. Une ou plusieurs pompes de secours peuvent être ins-
ment, des temps de séjour suivant les hypothèses de fonctionne- tallées. Pour les installations importantes, on peut avoir recours à
ment envisagées. une batterie de pompes pour le débit de temps sec, et à une autre
batterie de pompes pour le débit de temps de pluie. Dans le cas des
5.13.3 Dispositions communes réseaux unitaires, le poste a les caractéristiques d’une station sélec-
tive permettant d’envoyer le débit de pointe de temps sec vers la
La conception de la bâche de reprise doit permettre d’éviter au station de traitement des effluents, et le débit de temps de pluie
maximum la décantation des effluents. Nécessairement, il faut met- vers le milieu naturel (voir Nota). La sélection est obtenue par
tre en place un dégrillage en amont d’un poste. Dans le cas d’un détection de niveaux prédéterminés par la bâche ;
refoulement, il faut interposer un bassin de dessablement entre le – de contacteurs de niveaux (poires, sondes ultrasoniques, son-
dégrilleur et les équipements hydrauliques. des piézométriques) qui permettent un fonctionnement automa-
Sauf dans le cas de relevage des eaux usées, dont la bâche d’ac- tique, y compris des groupes de secours ;
cumulation peut se déverser par trop-plein sans inconvénient – d’une armoire électrique pour piloter les pompes et assurer la
majeur dans le milieu récepteur voisin, il convient de prévoir des télésurveillance ;
équipements hydrauliques de secours (un, voire plusieurs groupes – d’un dispositif de levage fixe ou mobile (tripode, potence, por-
motopompes suivant les cas). Dans l’hypothèse d’une impossibilité tique, embase…) ;
majeure de rejet dans le milieu naturel – et notamment si celui-ci NB : ces dispositifs de levage doivent impérativement être résis-
est soumis à l’influence des marées – il est indispensable de pré- tants aux conditions de l’effluent : matériaux fortement protégés
voir, en plus des pompes de secours, un groupe électrogène à contre la corrosion, l’acidité, les gaz produits par la fermentation,
enclenchement automatique, pour pallier le défaut d’énergie élec- les chocs dus aux manipulations hasardeuses, etc.
trique en provenance du secteur (Circulaire interministérielle – des moyens d’accès fixes ou non (palier, échelles…) ;
n 77-284/INT du 22 juin 1977). – d’une arrivée d’eau potable pour le lavage des outils, du poste,
Pour les installations importantes en réseau unitaire, il y a intérêt des camions…
à prévoir une batterie de pompes pour le débit de temps sec, et une Nota À condition que le degré de dilution escompté soit compatible avec les possibili-
autre batterie de pompes pour le débit de temps de pluie. Dans ce tés du milieu naturel.
cas, le poste a les caractéristiques d’une station sélective permet-
tant d’envoyer le débit de pointe de temps sec vers une station D’autres équipements peuvent être positionnés, soit à l’intérieur
d’épuration, et le débit de temps de pluie vers le milieu naturel (à du poste de relevage, soit dans une chambre de vannes à l’exté-
condition, bien évidemment, que le degré de dilution escompté soit rieur, par exemple :
compatible avec les possibilités de ce milieu récepteur). La sélec- – des vannes d’isolement (rares) ;
tion sera obtenue par la détection de niveaux prédéterminés dans – des clapets antiretour (systématiques) ;
la bâche. – une station de traitement de l’H2S.
D’une manière générale, les postes doivent fonctionner automa-
tiquement, y compris la mise en marche des groupes de secours 5.13.5 Typologie des postes de relèvement
(groupes électropompes et groupes électrogènes).
On peut classer les différents modèles de postes de relevage en
trois grandes catégories :
5.13.4 Principaux équipements du poste
de relèvement – postes de relevage avec un groupe submersible dans la fosse
(pour la majorité) ;
Au niveau des réseaux d’assainissement, les postes de relève- – postes de relevage avec groupe de pompage dans une fosse
ment doivent être composés, dans la plupart des cas, des éléments sèche ;
suivants (figure 27) : – postes de relevage avec pompe ou aéro-éjecteur.
– une bâche de reprise dans laquelle les équipements de refoule-
ment et de dégrillage sont installés ; Il existe, par ailleurs, d’autres techniques très marginales que
– un panier dégrilleur ou un grille pour retenir les déchets sus- nous ne détaillerons pas au niveau de cette fiche.
ceptibles de perturber le pompage et le traitement, ou encore d’un
dispositif de broyage ; 5.13.5.1 Avec groupe de pompage submersible
dans la fosse
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Ce type de poste de relèvement est constitué (figure 28) :


Échelle mobile
– d’une fosse circulaire ;
– de deux pompes submersibles sur pied d’assise avec barre de
Arrivée des effluents guidage, avec ou sans échelle fixe et pallier à l’intérieur ;
– d’un tableau électrique positionné à l’extérieur ;
Sondes de niveau – éventuellement, d’une chambre de vannes séparée.

Panier dégrilleur
5.13.5.2 Avec groupe de pompage dans une fosse sèche
Les postes de relèvement avec groupe de pompage dans une
fosse sèche, plutôt recommandés pour les ouvrages ou machines
importantes, sont équipés de pompes de surface ou de pompes
Barres de guidage submersibles. L’avantage de la solution tient à ce que la pompe
est accessible en fosse sèche, facilitant les interventions de mainte-
Pompes de relevage Conduite de relèvement nance et de surveillance (figure 29).
Par ailleurs, l’extérieur de la machine n’est pas souillé. Les ris-
ques liés à l’H2S sont moindres. Cependant, il faut bien garder à
Figure 27 – Quelques équipements d’un poste de relèvement (Crédit l’esprit que l’intervention continue de se réaliser dans une enceinte
INRS) confinée, avec tous les risques que cela comporte.

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ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Tampons articulés

Grille antichute

Embase de la potence
Clé de manœuvre

Vanne
Évacuation
Trop-plein
des eaux

Barre de guidage

Vanne Chaine de relevage


d’isolement
sur l’arrivée
des effluents
Clapet à boule
antiretour

Casse-chute
Fil d’eau

Pompe

Puisard
de nettoyage Pied
d’assise

Figure 28 – Poste de relèvement avec groupe de pompage submersible dans la fosse (Crédit INRS)
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Figure 29 – Poste de relèvement avec groupe de pompage


dans une fosse sèche (Crédit INRS)

5.13.5.3 Avec pompe ou aéro-éjecteur en ligne Figure 30 – Schéma de principe d’une disposition en ligne (Crédit
INRS)
Le relevage des effluents se fait directement depuis l’arrivée, à
l’aide de deux pompes ou d’un aéro-éjecteur, sans mise en charge
de la conduite et sans fosse de collecte. L’aéro-éjecteur assure le pompage en ligne permet de s’affranchir des inconvénients liés
refoulement des eaux usées dans un réseau de transport sous aux volumes de rétentions (figure 30) :
pression, en utilisant l’air comprimé comme source d’énergie. Le – odeurs ;

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS

– gaz dangereux (H2S) ; – les réparations sur les parois et le fond de la bâche : c’est sou-
– amas de sables, de graisses ; vent le cas dans les bâches en béton armé, parce que le matériau
– corrosion des équipements ; est attaqué par les effets des gaz dégagés H2S ;
– érosions des ouvrages ; – la réfection des ancrages des barres de guidage ;
– encrassement des flotteurs. – le remplacement de la canalisation de refoulement dans le
poste.
Ainsi, le pompage en ligne facilite et sécurise l’accessibilité
comme pour les stations avec pompes en fosse sèche (figure 29).
5.13.6.3 Opérations non programmables
5.13.6 Entretien Il s’agit d’opérations non prévues, réalisées en urgence. Elles
peuvent être déclenchées dans le cadre d’une astreinte (travail de
nuit, de week-end, travail isolé). Ce type d’opération nécessite une
5.13.6.1 Visite de contrôle pendant une tournée
réaffectation des moyens programmés avec un fort risque de
La visite de contrôle dans le cadre d’une tournée correspond à un dégrader les conditions habituelles de travail.
travail planifié dans une zone géographique généralement familière
Ces opérations non programmables sont, par exemple (site
aux opérateurs quand il y a une affectation par secteur.
INRS) :
Sont réalisées les interventions suivantes : – le réarmement des pompes suite à un dysfonctionnement des
– le nettoyage des contacteurs de niveau (poires, capteurs à contacteurs de niveaux ;
ultrason) ; – le relevage de pompes en curatif pour leur débouchage (par
– le relevé des compteurs de niveau et des compteurs horaires exemple, à la suite d’un orage) ;
des pompes. Il permet, en particulier, de voir si certaines pompes – la remise en place d’une pompe coincée en travers sur sa barre
n’ont pas tourné plus que d’autres, s’il n’y a pas eu d’arrêt de guidage lors d’une opération programmable.
intempestif…
5.13.7 Répartition des tâches d’entretien
5.13.6.2 Opérations d’entretien programmables
Les agents chargés de l’entretien des postes de relèvement sont
5.13.6.2.1 Entretien périodique et préventif essentiellement (site de l’INRS) :
L’entretien périodique correspond à des interventions program- – des agents d’exploitation ;
mées. Il requiert des moyens matériels et humains plus importants – des électromécaniciens ;
que la visite dans le cadre d’une tournée. Il peut recouvrir les inter- – des opérateurs de vidange mécanique.
ventions suivantes (site de l’INRS à consulter dans le Pour en Le contenu de leur travail est détaillé ci-après.
savoir plus) :
– entretien des abords du poste ; 5.13.7.1 Agent d’exploitation
– vérification périodique des installations électriques par un élec-
tromécanicien (du service assainissement ou d’une société de L’agent d’exploitation est amené à intervenir de jour comme de
sous-traitance) ; nuit. Il effectue notamment des interventions mensuelles de base,
– vérification périodique des installations électriques par un élec- telles que (site INRS) :
tromécanicien ou par un organisme de contrôle ; – contrôle du bon fonctionnement des pompes (intensité, mise
– vidage du panier dégrilleur, ou le nettoyage de la grille sur l’ar- en route…) ;
rivée des effluents ; – nettoyage à la lance (des poires de niveau, par exemple) ;
– nettoyage des contacteurs de niveau (poires, capteurs à ultra- – éventuellement isolement du poste ;
sons, capteur piézométrique) ; – nettoyage du dégrilleur (selon les besoins spécifiques du
– relevage de pompe en préventif pour la vérification de leur poste) ;
fonctionnement et leur usure (joints, roues…) ; – contrôle global de la station ;
– basculement d’une pompe sur l’autre ; – relevé du compteur électrique et du compteur d’horaire des
– contrôle électromécanique des pompes ; pompes ;
– nettoyage de la bâche (enlèvement des dépôts de sables, de – compte rendu d’intervention ;
graisse et autres déchets déposés sur le fond et sur les parois de – acquittement de l’alarme ayant déclenché (de nuit).
la bâche) ;
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– manipulation de produits chimiques de traitement du H2S (rem- 5.13.7.2 Électromécanicien


plissage des cuves…) ;
– contrôle des antibéliers (s’ils existent), etc. Une mission type de l’électromécanicien concerne :
– la localisation de dysfonctionnement et des moyens de
L’entretien préventif se fera aussi conformément aux instructions surveillance ;
des constructeurs et aux règles de l’art (selon les fiches d’entretien). – le diagnostic de panne ;
– la proposition de solutions adaptées ;
5.13.6.2.2 Opérations lourdes – la résolution du problème par une intervention sur le terrain.
On entend par opérations lourdes les modifications importantes
Il est amené à intervenir de jour comme de nuit.
du poste. Elles sont souvent longues et supposent l’intervention de
plusieurs corps de métier. Elles nécessitent une disponibilité de L’électromécanicien assure ainsi la maintenance préventive et
l’ouvrage importante et doivent être programmées très en amont. corrective des installations électromécaniques des postes de relè-
Par conséquent, il faut, par exemple, mettre en place une dérivation prolongée pour vement et effectue d’éventuelles réparations (voir le site INRS) :
assurer la continuité du service.
– consignation(s) électrique(s) ;
Ces opérations concernent, par exemple (d’après INRS – voir site – contrôle de l’état de l’huile dans la chambre intermédiaire
dans le Pour en savoir plus) : (avec, éventuellement, vidange et remplacement) ;
– le changement d’un pied d’assise ; – contrôle de l’état de la roue de la bague d’usure, mesures d’iso-
– le changement de canalisation, de robinetterie, la réhabilitation lement moteur ;
(réfection des étanchéités) ; – en fosse sèche, contrôle de la température et des vibrations.

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5.13.8 Organisation et conception des accès En zone urbaine dense, quand il n’y a pas de possibilité de cons-
truire une enceinte (poste sur voiries ou sur trottoir), il est indispen-
La desserte et l’emprise doivent permettre l’accès et le station- sable de respecter la réglementation relative au balisage des chan-
nement en simultané de plusieurs véhicules (dont le camion tiers (voir site INRS et figure 31).
hydrocureur).
L’entrée et la sortie en marche avant doivent être privilégiées. La 5.13.9 Aménagement de desserte et plateforme
construction d’un ouvrage affleurant, et équipé de trappes adap-
tées aux charges lourdes autorisant le roulage, permet l’utilisation Toutes les zones où les véhicules sont amenés à circuler / station-
optimale du foncier disponible (intéressant en zone urbaine dense ner (desserte et plate forme) doivent être adaptées aux contraintes
et en zone industrielle). Quoi qu’il en soit, il est nécessaire de pré- spécifiques de roulage et de charge à l’essieu.
voir une zone de stationnement en retrait de la circulation routière Leur conception doit répondre aux exigences des voiries lourdes :
(site de l’INRS dans le Pour en savoir plus). – fondation en grave naturelle ;
L’accès de nuit requiert l’installation d’un point lumineux permet- – couche de base en grave concassée ou grave bitume ;
tant un niveau d’éclairement à maintenir de 75 Lux. Ce dispositif – couche de surface en matériaux enrobés ou béton.
facilite la circulation des piétons sur l’emprise de la zone d’opéra-
Un espace libre de 1 m minimum autour des véhicules est à
tion. Il n’est pas suffisant pour la réalisation des différentes inter-
aménager en tenant compte des tampons d’ouverture de la bâche
ventions. Des moyens complémentaires d’éclairage sont à prévoir
et de la chambre à vannes. Il facilite les déplacements – donc le tra-
pour les interventions sur le poste.
vail des ouvriers et techniciens – et la mise en place d’équipements
Certains postes de relèvement sont équipés de stations de traite- et de matériels (ventilateur, tripode…).
ment de H2S. Dans ce cas, sont utilisés des produits chimiques
Un point d’eau doit être aménagé en dehors de la zone d’évolu-
stockés à proximité du poste.
tion des véhicules. Il a pour usage le nettoyage de la zone de travail
Un chemin de roulement en matériau stable (béton ou enrobé) et des équipements. Il faut prévoir un écoulement pour récupérer
doit être mis en place entre la dalle béton située autour du poste, les eaux de nettoyage qui doivent aboutir dans le réseau d’assainis-
et la voie de circulation attenante, pour faciliter le déplacement des sement (site INRS dans le Pour en savoir plus).
containers des refus de dégrillage, voire le transport avec un cha-
riot d’un équipement lourd.
Le site doit être conçu de manière à dissuader l’accès non auto-
5.14 Postes de crues
risé. Si une enceinte clôturée (d’une hauteur de 2 m, par exemple) Le fonctionnement gravitaire des réseaux sera souvent contrarié
est mise en place, son périmètre et ses ouvertures doivent être partiellement ou totalement, lors des crues des cours d’eau servant
adaptés au passage aisé des matériels d’entretien. L’enceinte clôtu- d’exutoire. Pendant ces périodes, les évacuateurs d’orage, formant
rée est un moyen : communication entre le réseau et le milieu récepteur, doivent être
– de limiter l’accès des personnes étrangères aux installations ; obturés. L’obturation pouvant être obtenue, soit par des clapets à
– d’éviter l’accident d’un tiers ; fermeture hydrostatique, soit par des vannes mécanisées, souvent
– d’empêcher le dépôt d’ordures et les dégradations. télécommandées d’un poste central. Il sera donc nécessaire, en cas

Armoire ≥ 1 m Armoire électrique


de rangement Point d’eau

Chemin de liaison >1m


entre dalle de béton
et voie de circulation
≥1m
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Desserte Desserte
aménagée Camion hydrocureur aménagée
(SORTIE) (ENTRÉE)
Voirie lourde

≥1m

Figure 31 – Poste de relèvement : principe d’aménagement du site

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS

de pluie, d’évacuer le trop-plein des égouts au moyen de postes de


pompage. Dans certains cas, cette nécessité s’imposera même 6. Bassins de retenue d’eaux
pour l’évacuation des effluents de temps sec dont le régime d’écou-
lement se trouvera perturbé par la situation exceptionnelle qui
pluviales
s’installe en période de crue (d’après la Circulaire interministérielle
n 77-284/INT).
Ces postes de pompage de temps de crues se situent normale-
6.1 Indications générales
ment aux points du réseau les plus proches du milieu récepteur 6.1.1 Principe, intérêt et contraintes
(notamment, en tête des siphons sous-fluviaux et des évacuateurs
d’orage), ou encore à l’aval du réseau. Dans certains cas, il est Le transit des eaux de ruissellement provenant de zones urbani-
avantageux d’envisager un jumelage avec un poste de relèvement sées équipées suivant le mode séparatif (ou pseudo-séparatif) au
général. moyen de collecteurs dimensionnés de façon suffisante pour pou-
voir évacuer les pointes des débits d’orage, parfois sur de longues
Ces postes doivent être équipés de groupes électropompes avec distances jusqu’aux exutoires utilisables, entraı̂ne en général des
possibilité d’un secours en énergie électrique assuré par le groupe dépenses élevées.
électrogène permettant de pallier les interruptions de courant.
Dans bien des cas, il est préférable d’écrêter ces pointes d’orages
Ces installations, qui ne seront pas sollicitées en permanence, et de les stocker. Soit à l’extérieur de la zone d’apport aussi près
doivent faire l’objet de visites périodiques. que possible de celle-ci. Soit à l’intérieur même de cette zone,
dans un ou plusieurs bassins, ou dans des canaux à ciel ouvert.
Cela permet de réduire très notablement les dimensions des collec-
5.15 Dispositifs de mesure de débits teurs d’évacuation, ou encore de réduire les frais d’aménagement
de ruisseaux à faible capacité d’évacuation. Donc, en définitive,
Il faut envisager des mesures régulières de débits permettant d’aboutir à une dépense moindre.
d’estimer : En outre, cette solution permet d’assurer une progressivité inté-
– l’importance des infiltrations ; ressante des investissements, notamment lorsque l’évolution de
l’urbanisation se manifeste de façon irrégulière.
– l’existence et l’importance des branchements parasites ;
– les débits arrivant réellement aux ouvrages importants (postes Indépendamment de ces considérations d’ordre fonctionnel et éco-
de relèvement ou de refoulement, station d’épuration, etc…) ou au nomique, les bassins de retenue peuvent aussi jouer un rôle pratique :
milieu récepteur. réserves d’incendie et d’arrosage. Enfin, les retenues, qu’elles soient
« à sec » ou « en eau », sont susceptibles de réduire notablement la
pollution introduite, donc d’améliorer la qualité des cours d’eau
& Avantages (source : Circulaire interministérielle n 77-284/INT du 22 juin 1977).
La réalisation d’infrastructures de dispositifs de mesure de débits
permet, par une intervention simple, et après mise en place d’ins-
Attention !
tallations complémentaires amovibles (lames déversantes, seuils
ou canaux jaugeurs préfabriqués, limnigraphes, etc.,…), de mesu- Il ne faut pas perdre de vue les contraintes d’entretien, surtout
rer en continu, sur une période appropriée, les débits évacués en ce qui concerne les retenues « en eau », et aussi les sérieux
pour le réseau considéré. inconvénients que peuvent présenter de telles retenues si elles
étaient mal conçues, ou si leur entretien était négligé (on risque
En tout état de cause, la recherche de la capacité réelle d’un ainsi d’aggraver la pollution au lieu de la réduire).
réseau est un passage obligé si l’on veut déterminer les possibilités
de développement urbain.
Le concepteur doit donc analyser avec soin les circonstances
À défaut d’une mise en œuvre systématique de tels dispositifs de locales afin de déterminer, d’abord, si la solution de régularisation
mesure, il y aura toujours intérêt à prévoir au moins les infrastruc- par bassin de retenue est préférable à celle d’un rejet direct, solu-
tures destinées à les recevoir dès la conception des réseaux. Une tion restant parfois valable dans le cas d’un exutoire naturel rap-
réalisation ultérieure s’avérant dans bien des cas difficile, voire proché capable d’un débit suffisant.
impossible, et généralement très onéreuse quand elle est possible. Dans l’affirmative, il faut alors procéder à une étude plus appro-
fondie (choix du type de bassin compte tenu du site, justification de
& Implantations la capacité, dispositions de détail, etc…).
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Ces dispositifs doivent être implantés en des points judicieuse- Le choix des ouvrages doit relever d’une politique cohérente
ment choisis afin d’en limiter le nombre. Il s’agit, par exemple : avec la nature des objectifs visés, plutôt que de critères rigides sus-
ceptibles de conduire aux solutions inadaptées (Circulaire intermi-
– de l’entrée des stations d’épuration ; nistérielle n 77-284/INT du 22 juin 1977).
– des exutoires dans le milieu naturel ;
Parmi les objectifs, figurent principalement :
– des points au droit des postes de relèvement et de refoulement
(pour les petites installations on pourra, à la rigueur, se contenter – l’adaptation au tissu urbain dans lequel se situe le bassin ;
de prévoir la mesure du temps de fonctionnement réel des groupes – l’objectif de qualité pour l’utilisation prévue ;
électropompes) ; – l’objectif de qualité pour le milieu récepteur aval.
– des points à l’aval des zones industrielles.
6.1.2 Choix du type de bassin – Influence du site
& Recommandations Indépendamment de la forme des bassins (ponctuels ou linéai-
res) souvent imposée par le relief, ou parfois, par des considéra-
Par ailleurs, il est recommandé de prévoir un ou plusieurs dispo- tions d’esthétique dans le cas de leur intégration à un site urbain,
sitifs supplémentaires : on distinguera :
– sur les collecteurs secondaires, lorsqu’ils sont implantés dans – les « bassins secs », qui restent vides sauf pendant une durée
la nappe phréatique ; maximale de quelques jours après les pluies d’orage ;
– sur les évacuateurs de débits d’orage, notamment à l’aval des – les « bassins en eau », qui présentent un plan d’eau permanent,
déversoirs. même en période sèche de longue durée.

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ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Remarque 6.1.3 Dispositions techniques d’ensemble


On retiendra que le type « sec » est généralement plus écono- Qu’il s’agisse de retenue « à sec » ou de retenue « en eau », un
mique que le type « en eau » en dépenses de premier établis- bassin est constitué :
sement et d’exploitation.
– par une partie aval constituée en général d’une digue avec
ouvrages de sortie comportant un dispositif d’évacuation des eaux
& L’essentiel à savoir en fonctionnement normal et un déversoir superficiel pour crues
exceptionnelles (il sera question de ces ouvrages au § 6.3) ;
 L’élément déterminant est apporté par l’étude hydrogéolo- – par un corps de bassin (fond et berges).
gique du sous-sol, destinée à renseigner sur la nature des diverses & Cas d’un bassin « sec »
couches de terrain et sur leur perméabilité, mais aussi sur les varia-
tions du niveau de la nappe. Le fond doit être dressé avec des pentes suffisantes pour éviter la
formation de zones marécageuses, alors que, pour les talus des
 La connaissance du niveau minimum de cette nappe en berges, il convient d’adopter des pentes maximales de 1/6 si le bas-
période sèche prolongée est essentielle pour les bassins « en sin est accessible au public et de 1/2 dans le cas contraire (site sans
eau » (sauf cas exceptionnel où le fond et les berges comportent intérêt pour l’animation urbaine).
un écran d’étanchéité). & Cas d’un bassin « en eau »

 Pour les bassins « à sec » par contre, afin de s’assurer que des Il est recommandé de prévoir un tirant d’eau minimum de 1,50 m
zones marécageuses ne risquent pas de se former, il convient de en période sèche, afin d’éviter le développement des plantes aqua-
considérer, indépendamment du niveau maximum de la nappe en tiques et d’assurer la vie des poissons.
périodes pluvieuses, la fréquence probable d’utilisation de la & Si un bassin « en eau » est intégré dans un site urbain
retenue.
Il convient, en outre (voir la Circulaire interministérielle n 77-284/
 Dans le cas d’un bassin « en eau », choisi, par exemple, pour INT du 22 juin 1977) de respecter les points suivantes :
des raisons de constitution de réserves d’eau contre les incendies, – tenir compte d’un marnage (variation maximale du niveau de
une étude du bilan hydrologique devra être faite avec un soin par- plan d’eau) de l’ordre de 0,50 m pour la pluie de fréquence
ticulier, compte tenu des éventuels risques de dégradation : retenue ;
– aménager les berges en prévoyant par exemple :
– abaissement anormal du plan d’eau ;
 un talus gazonné en très faible pente (# 1/6) du parement
– ensablement ; vertical,
– fermentations malodorantes ;
 un parement vertical de 0,75 m (le long duquel s’exercent les
– aspect désagréable par suite de l’irisation de surface provoquée variations de niveau), réalisé avec un souci esthétique, soit en
par des déversements d’hydrocarbures, etc. maçonnerie, soit en planches de bois, soit par lattes tressées.
Ce parement vertical est indispensable pour éviter qu’une
 La consultation d’un géologue « officiel » (agréé) est une
bande de la rive se trouve, tantôt à sec, tantôt sous l’eau, cir-
nécessité. constances favorables à la pullulation des moustiques,
Seront examinées attentivement les conditions d’alimentation  une banquette horizontale immergée de 2 à 4 m de largeur au
par un apport continu et convenable en quantité et en qualité (sour- pied de ce parement vertical (essentiellement pour des rai-
ces, ruisseaux, nappe phréatique) pour que soient assurés un sons de sécurité) ;
niveau de plan d’eau permanent et un état de propreté satisfaisant.
– tenir compte de l’influence des vents dominants qui peuvent
 Le cas exceptionnel de bassins artificiels « en eau », à fonds et éventuellement contribuer à diriger les corps flottants (tels que les
berges étanches, créés hors de la nappe et alimentés exclusive- feuilles d’arbres) vers les zones mortes.
ment par des apports d’eau de ruissellement (inévitablement souil-
lées) suppose que le calcul des pertes par évaporation et infiltration Remarque
soit effectué avec un soin particulier, tout comme le bilan en oxy- On notera que les bassins de forme linéaire sont susceptibles
gène. De tels bassins ne doivent être admis qu’avec certaines pré- de réduire la longueur des collecteurs souterrains. Ce seront, le
cautions, en recourant à des dispositifs particulièrement efficaces plus souvent, des bassins en eau dont les emprises seront
de protection, et éventuellement, des moyens artificiels d’aération, importantes en raison de la réalisation des talus suivant des
pentes très faibles.
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voire même d’alimentation en période sèche.

& En résumé 6.2 Calcul hydraulique des bassins


de retenue
 En se basant sur les seules considérations d’assainissement,
on a intérêt à choisir un bassin « sec » lorsque le fond de la retenue Les bassins de retenue sont des ouvrages destinés à régulariser
est calé à un niveau supérieur à celui susceptible d’être atteint par les débits reçus de l’amont afin de restituer à l’aval un débit com-
la nappe en périodes pluvieuses. Par contre, un bassin « en eau » patible avec la capacité de transport de l’exutoire.
serait à envisager dans le cas contraire, et à la condition supplé- Il est donc essentiel de déterminer en priorité le bilan de ces
mentaire qu’un tel bassin soit alimenté, indépendamment des débits.
apports de ruissellement, par des apports permanents d’eau propre
assurant un renouvellement suffisant (source : Circulaire intermi- 6.2.1 Bilan hydraulique d’une retenue d’étalement
nistérielle n 77-284/INT du 22 juin 1977).
Au cours d’une précipitation, les ouvrages de collecte situés en
 Si ces conditions ne sont pas remplies, il convient alors de amont de la retenue transportent des débits variables dans le
reprendre l’étude en recherchant de nouveaux emplacements temps.
favorables. Ces débits sont déversés dans la retenue et le volume recueilli
Le maı̂tre d’ouvrage doit être informé de ces conclusions, pour résulte de l’intégration des débits élémentaires en fonction du
prendre une décision en toute connaissance de cause. temps.

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS

La surface libre de la retenue reçoit directement les précipita- l’intensité moyenne maximale annuelle im avec des intervalles de
tions. On doit donc la compter comme surface « imperméable » temps différents.
du bassin versant ; en général, sa superficie est faible en regard Ces valeurs de im sont ensuite classées de manière fréquentielle.
de celle du bassin d’apport. On peut alors faire des courbes d’intensités moyennes maximales
De même, il y a lieu éventuellement de tenir compte des apports en fonction d’une fréquence, ou période, de retour différente.
tels que débits de sources ou alimentation par les nappes phréatiques.
 Il faut ensuite transformer les intensités en hauteur pour pou-
Au passif du bilan doit figurer le débit de restitution compatible voir calculer le volume du bassin (h = im*k.Dt), on obtient des cour-
avec les possibilités d’évacuation de l’exutoire. bes « enveloppes » qui permettent de faire le même travail de clas-
Il y a lieu de vérifier également que d’autres éléments, qui sement fréquentiel, mais avec moins d’approximation.
seraient de nature à être pris en considération dans le rôle rempli
 Ensuite, il faut calculer le débit spécifique :
par la retenue, n’interviennent pas. En particulier, on observera
dans quelle mesure l’évaporation entraı̂ne (ou non) une diminution Qs
du volume stocké. qs = 360 (32)
Sa
De même, la perméabilité de la retenue – qui peut se traduire par
une fuite par le fond – doit être envisagée. Il y a lieu cependant avec qs débit spécifique (en mm/h),
d’être prudent en tenant compte d’une certaine possibilité de col-
matage de ce fond. Qs débit de fuite (en m3/s),
En règle générale, on peut négliger l’évaporation compte tenu du Sa surface active (en ha).
fait que la durée d’un cycle de fonctionnement met en jeu de fai-
bles volumes résultant de ce phénomène. « Sa » est la surface active du bassin versant qui alimente le bas-
sin d’orage. Elle est calculée à partir de la surface totale et du coef-
ficient d’apport (Ca).
6.2.2 Calcul du volume utile d’une retenue d’eaux
pluviales On peut donc tracer, la hauteur précipitée pour une période de
retour choisie h (k.Dt ; T) et l’évolution des hauteurs d’eau évacuées
6.2.2.1 Considérations générales (qs.k.Dt), le tout en fonction des durées d’évacuation (k.Dt).

Trois types de méthodes sont possibles pour le calcul d’un bas-  La différente Dh correspond au volume à stocker par rapport à
sin. Elles permettent de déterminer le volume qu’il faut retenir pour une durée. Le Dh maximum équivaut donc au volume total à stoc-
que les ouvrages de sécurité soient sollicités, avec une probabilité ker que l’on peut calculer de la manière suivante :
donnée.
V = 10 . Δh max (qs ; T ) Sa (33)
Les quatre principaux types de méthodes de dimensionnement
utilisés sont : 3
avec V (en m ),
– la méthode des pluies ;
– la méthode des volumes ; Dh (en mm),
– la méthode des débits ; et Sa (en ha).
– l’utilisation de logiciels de simulation des pluies et de dimen-
sionnement des retenues. Cette méthode reste une méthode complexe qui nécessite des
données locales spécifiques.
Ces méthodes ont pour finalité de faciliter le calcul du volume de
rétention nécessaire. Cependant, certains concepteurs (maı̂tres
d’œuvres) préfèrent appliquer une pluie théorique sur la surface 6.2.2.3 Méthode des volumes
active estimée lors des études de diagnostic qui précèdent généra- & Hypothèses
lement les travaux.
Cette méthode de dimensionnement repose sur les hypothèses
Remarque suivantes :
Nous déconseillons, pour les grandes agglomérations, cette – le débit de fuite du bassin d’orage est considéré comme
« méthode » qui, en pratique, relève plutôt du calcul « de coin constant ;
de table » que de la véritable étude d’une pluie de projet, – le transfert est jugé instantané entre la pluie et le bassin
comme nous allons le voir dans cette fiche. d’orage, les phénomènes d’amortissement qui résultent du ruissel-
En revanche, pour les petites villes (moins de 10 000 habitants) lement sur le bassin versant sont ici négligés. Cette approximation
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et pour des réseaux non maillés, cette méthode approximative pose problème pour les bassins versants de grande taille.
rend de bons résultats dans les régions tempérées.
& Principe
6.2.2.2 Méthode des pluies La différence entre cette méthode et celle des pluies réside dans
le fait qu’elle tente de mieux prendre en compte la répartition des
& Hypothèses évènements pluvieux. En ce qui concerne le dépouillement des
Pour pouvoir appliquer cette méthode, il faut définir plusieurs données, la méthode consiste à tracer sur le même graphique la
hypothèses : hauteur d’eau précipitée cumulée et la hauteur d’eau vidangée
– le débit de fuite du bassin est considéré comme constant ; cumulée, le tout en fonction du temps. Cela aboutit à une courbe
– le transfert est jugé instantané entre la pluie et le bassin différente de la méthode des pluies, mais son traitement reste iden-
d’orage ; les phénomènes d’amortissement qui résultent du ruissel- tique : détermination des Dh max, puis établissement des courbes
lement sur le bassin versant doivent être négligés. Cette approxi- permettant d’obtenir la hauteur spécifique et calcul du stock à partir
mation pose problème pour les bassins versants de grande taille ; de la même formule.
– les évènements pluvieux sont indépendants ; on ne prend donc
pas en compte les périodes de temps sec lors du dépouillement. 6.2.2.4 Méthode des débits
& Principe & Hypothèse
Il faut considérer une période de « p » années, ce qui donne un Cette méthode n’impose pas d’hypothèse de base, notamment
ensemble d’évènements pluvieux. On calcule pour ces « p » années sur le mode de régulation des débits sortants.

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& Principe 6.2.2.6 Méthode pratique de calcul


La méthode s’appuie sur trois relations simples. Au début du phénomène, le débit de fuite n’est, en général, pas
constant. Si donc « VO » est la capacité pour laquelle il devient sen-
 Une relation de conservation des volumes : siblement constant, la capacité totale de « VO » devra être augmen-
dVs (t ) tée d’une fraction de « VO » pour tenir compte de la montée du
= Qe (t ) − Qs (t ) (34) débit de fuite « Q » en début de phénomène.
dt
En posant :
dVs (t )
avec terme d’accumulation, – Q débit de fuite (en m3/s) ;
dt
Qe (t) débit entrant dans l’ouvrage de stockage (en – Sa superficie active (Sa = S . Ca) en hectares.
m3/s),
On obtient « V » (capacité totale) en reportant « q », calculé par la
Qs (t) débit sortant en dans l’ouvrage de stockage (en formule suivante :
m3/s).
360
q (mm / h ) = Q (37)
 Une relation reliant le volume stocké à la hauteur d’eau dans le Sa
bassin :
On pourra aussi obtenir cette valeur à partir d’un abaque cons-
V (t ) = f (h (t )) (35) truit préalablement et correspondant à la région, et comprenant dif-
férentes courbes de période de retour. On en déduit en ordonnée la
 Une relation reliant le débit de sortie Qs (t) en fonction de la valeur « ha » (en mm) de la capacité spécifique de stockage, puis la
hauteur d’eau dans le bassin : capacité totale de rétention « V » par la formule :

Qs (t ) = g (h (t )) (36) ( )
V m3 = 10. ha. Sa ( + fraction de « VO » correspondant
au début du phénomène) .
Ces méthodes supposent que le débit de vidange soit considéré
constant au cours des épisodes pluvieux. S’il ne peut en être ainsi, Remarque
notamment au début du phénomène, il convient, soit de majorer la À l’aide de l’abaque, on peut évidemment conduire le calcul à
capacité de retenue pour tenir compte du temps de remplissage de rebours si le volume est limité a priori.
l’ouvrage, soit de demander à un spécialiste de reprendre les cal- Dans cette hypothèse, on calculera d’abord « ha » par la
culs statistiques en fonction du débit aval adopté. formule :
Dans la pratique, si le débit de fuite n’est pas rigoureusement
imposé, il est recommandé de chercher à optimiser le coût global V (− − fraction de VO )
ha = (38)
de la retenue et de l’émissaire. On peut, à cet effet, conduire le cal- 10 Sa
cul à rebours en déterminant les débits de fuite correspondant aux
divers volumes stockés. On lira « q » sur l’abaque en fonction de « ha » et on calculera
Afin de faciliter le travail des concepteurs, il existe des abaques enfin « Q » par cette dernière formule :
basés sur ces méthodes.

6.2.2.5 Coefficient d’apport


(
Q m3 /s = ) Sa q
360
(39)

La totalité de la pluie ne parvient pas jusqu’au bassin de retenue


par suite de divers phénomènes évaporation, infiltration, etc.
Si le débit de fuite ne peut être considéré comme constant, une
& Le coefficient d’apport « Ca » mesure le rendement global de la étude particulière devra être faite. Le débit pourra être considéré
pluie. Il ne doit pas être confondu avec le coefficient de ruissellement. comme constant s’il ne varie pas de plus de 10 %, en fonction de
la hauteur. On prendra alors en compte le débit moyen. Par contre,
Les épisodes pluvieux qui interviennent dans le calcul des bassins
c’est le débit maximal qui devra intervenir pour le calcul des ouvra-
de retenue sont, en effet, de longue durée et l’on doit, dans tous les
ges à l’aval de la retenue.
cas, prendre en compte l’ensemble des surfaces non imperméabili-
sées, ainsi que le phénomène de saturation progressive des sols. Une liste (non exhaustive) de logiciels de simulation et de dimen-
De ce fait, le coefficient d’apport est quelquefois très différent du sionnement des retenues est présente dans la partie « Pour en
savoir plus ».
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coefficient de ruissellement adopté pour le calcul du débit de


pointe, et il ne peut jamais lui être inférieur, sauf dans des cas
exceptionnels. 6.3 Dispositions constructives
& L’évaluation de Ca est très délicate et doit tenir compte des pour digues
conditions hydrogéologiques locales pour lesquelles la consulta-
tion éventuelle d’un expert est, le plus souvent, utile. 6.3.1 Problèmes liés à la construction des digues
La détermination reposera de préférence sur la mesure des volu-
mes écoulés par l’émissaire pour des intervalles de pluie de durée 6.3.1.1 Rappels
« t ». À défaut, on pourra, moyennant un certain nombre de précau- La présence de ces réservoirs d’eau d’un volume souvent impor-
tions, utiliser des mesures similaires effectuées sur un bassin ver- tant, avec des hauteurs de stockage dépassant fréquemment
sant voisin comparable. 10 mètres, et ceci près des sites urbains, est susceptible, dans de
En cas d’impossibilité, une méthode incertaine, et très approxi- nombreux cas, de menacer la sécurité publique.
mative, consiste à diviser le bassin en éléments de surface homo- Une digue de bassin de retenue est un véritable petit barrage, et
gène auxquels on affecte des coefficients d’apport élémentaires. il faut la concevoir comme tel. En particulier, avant de commencer
L’incertitude et l’approximation sont encore plus grandes dans le l’étude, il importe d’avoir à l’esprit les règles de l’art en matière de
cas où l’urbanisation future doit s’accompagner d’une imperméabi- barrages. Les aspects sécurité doivent faire l’objet d’une attention
lisation progressive ou, plus généralement, de changements d’af- particulière (rappel avec la Circulaire interministérielle n 77-284/
fectation des sols. INT du 22 juin 1977).

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6.3.1.2 Divers types de retenues – et enfin, le (ou les) ouvrage(s) de fuite et émissaires par l’inter-
médiaire desquels l’eau est évacuée dans un milieu naturel.
& Les retenues peuvent être classées suivant différents critères :
– la taille ; les retenues vont, du petit réservoir de quelques mil-
liers de mètres cubes, aux ouvrages dont le volume se compte en 6.4 Pollution et entretien
centaines de milliers de mètres cubes ;
– l’utilisation hydraulique ; on distingue classiquement les bas- Un bassin de retenue d’eau pluviale constitue un système biolo-
sins « secs » et les bassins « en eau ». gique organisé, ou écosystème, dont les éléments satisfont à des
équilibres complexes :
& Constitution – cycles des éléments chimiques ;
Les bassins comprennent habituellement : – cycle production-consommation-décomposition ;
– chaı̂nes alimentaires, etc.
– un corps de bassin ou cuvette ;
– une digue avec ses ouvrages d’évacuation et de vidange ; Ces équilibres seront d’autant plus stables que l’écosystème sera
– éventuellement, des installations de traitement. plus diversifié et plus anciennement installé. La capacité d’auto-
épuration des bassins en sera plus élevée et ils seront moins per-
Les bassins « secs » et les bassins « en eau », du fait de leurs turbés par des pointes de pollution ou des circonstances météoro-
régimes hydrauliques dissemblables, doivent être traités différem- logiques particulières.
ment quant à leur forme géométrique (en particulier pour la pente
des rives) et leur structure géotechnique (protection du fond de
cuvette pour éviter les fissures de retrait).
6.4.1 Rôle des bassins de retenue en dépollution
Enfin, topographiquement ; on distingue : Pour de multiples raisons, les retenues peuvent exercer une
influence bénéfique sur la qualité des eaux. Les changements qui
– les réservoirs endigués de tous côtés ; interviennent durant la stagnation sont de nature physique, chi-
– les retenues de vallées où la cuvette est simplement formée mique ou microbiologique (cf. Circulaire interministérielle n 77-
d’un thalweg obturé à son extrémité aval par une digue. 284/INT du 22 juin 1977).
Tous les intermédiaires sont possibles entre ces 2 types.
6.4.2 Traitement des eaux pluviales et entretien
& Recommandations liées à l’endiguement des retenues
En édifiant l’endiguement avec des terres excavées de la cuvette De nombreux bassins de retenue d’eau pluviale jouent un grand
de retenue, on augmente d’autant la capacité. rôle dans l’amélioration du cadre de vie urbain, ou suburbain, et
L’endiguement lui-même peut être en terre, en enrochement ou favorisent les activités de loisirs en plein air. Il est donc important
en béton. Le choix du type de bouchure dépend : de les alimenter avec une eau qui soit de qualité suffisante et de
– des conditions de fondation ; leur apporter un entretien convenable.
– des matériaux disponibles localement ; L’importance, et la nature, des traitements et de l’entretien à pré-
– de l’économie du projet finalement. voir, ainsi que la cadence des curages, sont fonction des utilisa-
tions des plans d’eau, des possibilités techniques ou économiques,
 Le plus souvent, la solution digue en terre est la moins coû- et enfin des types de pollutions ou de nuisances qui sont le plus à
teuse. Une digue en terre peut être étanche, soit dans sa masse redouter compte tenu des apports du bassin versant et de la qualité
(dite « homogène »), soit grâce à un écran interne (« digue à des eaux qui alimentent le plan d’eau par ailleurs (eau de nappe,
noyau »), soit grâce à un écran au niveau du parement amont ruisseau).
(béton de ciment, béton bitumineux, chapes-membranes, feuilles
diverses, etc.).
 La digue à enrochement n’est jamais étanche par elle-même et
doit être complétée par un écran interne ou un écran amont. 7. Bassin d’orage sur réseau
 La solution du mur en béton est possible si l’on dispose de unitaire
fondations suffisamment résistantes. L’ouvrage en béton peut
alors être, soit un mur de poids, soit un mur à contreforts (béton
armé).
7.1 Principe général
Cette solution, encore rarement utilisée, peut se révéler intéres-
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sante dans certaines circonstances économiques, ou bien pour Le terme de bassin d’orage ou de « bassin tampon », lorsqu’il est
résoudre des impératifs techniques particuliers (manque de place situé en tête de station et qu’il sert à « lisser » les débits entrants,
par exemple) (rappel de la Circulaire interministérielle n 77-284/ désigne un ouvrage qui stocke les eaux de pluie sur un réseau uni-
INT – voir le Pour en savoir plus). taire dans l’optique d’un traitement biologique futur en station
d’épuration.
6.3.2 Ouvrages de sortie et de sécurité Ces bassins ont, en premier lieu, un rôle hydraulique, dans la
On distingue trois types d’ouvrages d’évacuation : mesure où ils permettent de stocker les effluents supplémentaires
apportés par temps de pluie, et ainsi d’éviter les débordements
– ouvrages de fonctionnement normal ; des réseaux. Ces bassins d’orage ont également un rôle de dépol-
– ouvrages de sécurité ; lution. Au sein de ces bassins, la pollution (essentiellement MES et
– ouvrages de fond. MO) décante et peut être reprise lorsque la capacité d’écoulement
Chaque ouvrage d’évacuation, quel que soit son type, peut être du réseau est rétablie.
considéré comme constitué de trois parties (cf. Circulaire intermi- Ainsi, en Allemagne, il a été mesuré que la mise en place de bas-
nistérielle n 77-284/INT du 22 juin 1977) : sins d’orage en station d’épuration engendrait une augmentation
– le (ou les) ouvrage(s) d’admission, qui règlent le niveau, ou le d’un tiers du poids des boues produites par la station de traitement
moment, à partir duquel les dispositifs sont sollicités ; des eaux usées.
– le (ou les) ouvrage(s) de franchissement de la digue ou de l’en- Il faut cependant limiter les volumes de temps de pluie à traiter
sellement utilisé pour l’évacuation ; en station de traitement des eaux usées à trois fois le débit

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ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

sanitaire de temps sec, de manière à ne pas déséquilibrer l’effluent,


et à maintenir à ainsi un niveau de traitement élevé sur la station 1
de traitement des eaux usées.

Arrivée des
La différence essentielle avec un bassin de retenue d’eaux eaux usées
pluviales réside dans la nature des eaux qui y sont occasionnel-
lement accumulées, éminemment putrescibles bien que diluées.

Le volume d’un bassin d’orage est déterminé par le temps t pen-


dant lequel on veut éviter le débordement au trop-plein. Le volume
sera :

V = 60 Qt (40)
Vers station
d’épuration
avec Q (en m3/s),
t (en min).

Le temps t ne sera pas inférieur à 20 min, afin de recevoir sur le Figure 32 – Bassin d’orage : flux par temps sec
bassin les eaux d’orage les plus polluées. En système unitaire, il
existe généralement, avant la station, des déversoirs d’orage limi-
tant le diamètre de l’émissaire, avec une certaine fréquence de
fonctionnement. Le débit Q peut être alors celui de l’émissaire, 2
moins le débit traité sur la station.
On peut aussi calculer t comme suit, suivant la pollution Pr que Arrivée des
peut absorber le milieu récepteur pendant le temps t : eaux usées

q + Q − q1
Pr = pa 60 t (41)
q

Sat bC λ
Q= (42)
60
avec a et b coefficients de la formule (1) donnés par le Vers station
tableau 3 suivant la région pour l’orage d’épuration
concerné,
C coefficient de ruissellement,
pa pollution arrivée (en kg/s de DBO), Figure 33 – Bassin d’orage : stockage du premier flot
Pr pollution rejetée pendant la durée de fonction-
nement du déversoir, c’est-à-dire pollution
rejetée sans traitement (en kg de DBO), Arrivée des
eaux usées
q débit moyen de temps sec (en m3/s),
q1 débit traité par la station (q1 > q) (en m3/s), 3

S surface de la zone considérée (en ha),


l coefficient multiplicateur du débit décennal
suivant la périodicité choisie pour l’émissaire.
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7.2 Fonctionnement
Vers
Par temps sec, le bassin d’orage reste vide. L’ensemble des eaux ruisseau
usées est acheminé vers la station d’épuration (figure 32).
Lors d’un événement pluvial la station d’épuration biologique
n’est pas en mesure de traiter l’ensemble de l’effluent. C’est pour
cela que le premier flot d’eaux usées, dont la charge polluante est Vers station
très élevée, est entrestocké dans le bassin d’orage (figure 33). d’épuration
Lorsque le bassin d’orage est rempli et a atteint le seuil de déver-
sement, les eaux qui arrivent dans le bassin d’orage sont fortement
diluées et peuvent être déversées vers le ruisseau.
Après l’évènement pluvial, les eaux entrestockées sont évacuées Figure 34 – Bassin d’orage rempli et ayant atteint le seuil
vers la station d’épuration biologique (figure 34). de déversement

C 4 200v3 – 38 Copyright © - Techniques de l’Ingénieur - Tous droits réservés

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P
O
U
Assainissement des agglomérations R
par Jean-Marc BERLAND
Docteur en sciences et techniques de l’Environnement de l’École Nationale des Ponts et
Chaussées
Chef de Projet à l’Office International de l’Eau – CNIDE – Limoges (France)
E
N
Sources bibliographiques
[1] Circulaire interministérielle n 77-284/INT du
22 juin 1977 – voir site http://www.assanisse-
SCHUTTINGA (N.). – Wastewater Characte-
ristics in Europe – A Survey. Official Publica-
fonction de l’allongement des bassins ver-
sants. Techniques Sanitaires Municipales
S
ment-durable.com. tion of the European Water Association. (juil. 1982).

[2] MERCOIRE (L.). – Qualité des eaux usées do-


(EWA) (2004).
[6] BERTRAND-KRAJEWSKI (J.-L.). – Cours
A
mestiques produites par les petites collectivi- [4] RESEME (J.L.) et IWEMA (A.). – Les caracté- d’Hydrologie Urbaine. Partie 6 ; modélisation
tés Application aux agglomérations d’assai-
nissement inférieures à 2 000 EH. Onema,
ristiques des eaux usées françaises. Techni-
ques Sciences et Méthodes – L’eau, 85ème an-
des écoulements dans les ouvrages spéciaux
(confluence, défluence, déversoirs d’orage) ;
V
Irstea (2010). née (7-8), 340-344 (1990). INSA Lyon URGC – Hydrologie Urbaine

[3] PONS (M.N.), SPANJERS (H.), BAETENS (D.),


NOWAK (O.), GILLOT (S.), NOUWEN (J.) et
[5] DESBORDES (M.). – Modèle de Caquot : révi-
sion de la correction des débits de pointe en
(2007).
O
À lire également dans nos bases
I
BERLAND (J.M.). – Traitement des eaux rési- BERLAND (J.M.). – Traitement des eaux rési- VIDONNE (A.). – Traitement des eaux rési-
R
duaires des agglomérations – Filières inten- duaires des agglomérations – Filières exten- duaires dans les ateliers de traitement de
sives. [C 5 222] (2014). sives. [C 5 223] (2014). surface – Réglementation et gestion des rin-
çages. [M 1 800] (2009).
BERLAND (J.M.). – Traitement des eaux rési-
duaires des agglomérations – Conception et
relevage. [C 5 220] (2014).
EL BAHLOUL (I.). – Traitement de surface –
Effluents et réglementation. [M 1 815] (2011). GRASMICK (A.), CABASSUD (C.), SPERAN-
DIO (M.) et WISNIEWSKI (C.). – Bioréacteurs
P
ELSKENS (M.). – Analyse des eaux résiduai-
res. [P 4 200] (2010).
à membranes et traitement des eaux usées.
[W 4 140] (2007). L
U
Outils logiciels
 CANOE est un logiciel d’hydrologie urbaine  MIKE URBAN couvre le cycle urbain de l’eau :
S
http://www.canoe-hydro.com/ – assainissement – systèmes unitaires ou séparatifs, ou toute combinaison
 COVADIS permet de dessiner et de dimensionner les réseaux EU et EP. Il de ces systèmes (modélisation du ruissellement en 2D) ;
propose différentes méthodes de calcul, notamment la méthode superficielle – modélisation des systèmes de distribution d’eau (en anglais)
(Caquot) et la méthode rationnelle (norme européenne EN 752-4) http://mikebydhi.fr
http://www.geo-media.com/covadis.htm
 ODUC Version 6.1 – Logiciel de dimensionnement mécanique et hydrau-
 CivilStorm – Modélisation des eaux pluviales (disponible en français) lique des canalisations d’assainissement (édité par le CERIB)
http://www.bentley.com http://www.cerib.com
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 Hydraflow Storm Sewers est un logiciel pour le dimensionnement des  SewerGEMS est une application multi-plate-forme qui sert à modéliser
égouts pluviaux (en anglais) des réseaux d’eaux usées et d’assainissement. L’application SewerGEMS per-
met de travailler sur une source de données unique, partagée, à partir de
 InfoWorks RS permet la modélisation de canaux ouverts, des plaines ArcGIS, MicroStation, AutoCAD, ou autonome (sa propre interface)
inondables, des digues et des ouvrages hydrauliques. Il présente un outil de http://www.bentley.com
simulation pluie-débit (en anglais)
http://geomod.fr  xpstorm est un logiciel pour la modélisation dynamique des infrastruc-
tures de collecte des eaux pluviales urbaines et des systèmes fluviaux (en
 Logiciel de calcul des réseaux d’assainissement – Dimensionnement anglais)
des canalisations – assainissement 1.2 / STR-PVC : Logiciel de dimensionne- http://www.xpsolutions.com
ment multimatériau des réseaux d’assainissement. Adapté à tous les types
de canalisations en PVC, PRV, matériau de synthèse, béton armé ou fonte.  xpswmm est un logiciel pour la modélisation dynamique des eaux plu-
Calcul d’après une bibliothèque de modèles aux matériaux et paramètres viales, des systèmes séparatifs ou unitaire, et les systèmes fluviaux (en
préenregistrés et personnalisables. Module de dimensionnement mécanique anglais)
à partir des caractéristiques du tuyau, de la tranchée et du sol, de la pose et http://www.xpsolutions.com
des charges d’exploitation. Module de dimensionnement hydraulique per-
mettant de définir le débit, le diamètre et la pente de la canalisation. Enregis-
trement des résultats sous forme de notes de calcul prévisualisables et
imprimables
http://www.str-pvc.org

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P ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

O
U Sites Internet
R  BENTLEY – Éditeur des logiciels CivilStorm et Sewer GEMS
http://www.bentley.com
 Les eaux claires parasites – Le point au 26 octobre 2010 (sur le site
internet)
http://participation.lacub.fr/
 CANOE HYDRO – Éditeur du logiciel de même nom
http://www.canoe-hydro.com  MIKE URBAN – Éditeur du logiciel de même nom permettant de modé-

E  CERIB – Éditeur du logiciel ODUC


http://www.cerib.com
liser l’eau urbaine
http://mikebydhi.fr

N  GEO MOD – Distributeur de la suite logicielle Infoworks de Innovyze


 STR-PVC – Syndicat des tubes et raccords en PVC, éditeur du logiciel de
calcul et de dimensionnement des canalisations
http://www.str-pvc.org
 GEO-MEDIA – Éditeur du logiciel Covadis
http://www.geo-media.com  XP Solutions – Éditeur des logiciels « xpswmm » et « xpstorm »
 INNOVYZE – Développeur de solutions informatiques autour de la ges- http://www.xpsolutions.com

S tion de l’eau
http://www.innovyze.com

A  INRS – Santé et sécurité de l’Homme au travail


http://www.inrs.fr

V
O Normes et standards
NF EN 1610 : Mise en œuvre et essai des branchements et col- NF EN 598 : 1994 Tuyaux, raccords et accessoires en fonte ductile et
I NF EN 752 :
lecteurs d’assainissement. Effet 5/12/1997.
Réseaux d’évacuation et d’assainissement à l’exté-
leurs assemblages pour l’assainissement. Prescrip-
tions et méthode d’essais (remplace la norme
NF A 48-820 d’avril 1990).
R rieur des bâtiments. – partie 1 : Généralités et défi-
nitions. 11/1995 – partie 2 : Prescriptions de perfor-
mances. 07/1996 – partie 3 : Établissement de
& Canalisations en grès
NF EN 295 : Tuyaux et accessoires en grès et assemblage de
l’avant projet. 07/1996 – partie 4 : Conception
tuyaux pour les réseaux de branchement et d’assai-
hydraulique et considérations liées à l’environne-
nissement. – partie 1: Exigences. 1996 – partie 2 :
ment. Effet 20/11/1997 – partie 5 : Réhabilitation.
Contrôle de la qualité et échantillonnage. 1992 – par-
P NF EN 1091 :
Effet 20/11/1997 – partie 6 : Installations de pom-
page – partie 7 : Entretien et exploitation.
Réseaux sous vide à l’extérieur des bâtiments. Effet
tie 3 : Méthodes d’essai. 1992 – partie 4 : Prescrip-
tions pour accessoires spéciaux, pièces d’adaptation
et accessoires compatibles. 1995 – partie 5 : Spécifi-
L NF EN 1671 :
5/6/1997.
Réseaux sous pression à l’extérieur des bâtiments.
cations pour tuyaux perforés et accessoires. 1994
– partie 6 : Prescriptions pour les regards en grès.
1996 – partie 7 : Prescriptions pour les tuyaux en
U EN 1295 :
Effet 5/10/1997.
Calcul de résistance mécanique de canalisations
enterrées sous diverses conditions de charges.
& Canalisations en fibre-ciment
grès et leurs assemblages destinés au fonçage. 1996.

S NF P 16-401 : 1947
– partie 1 : Prescriptions générales. 07/1997.
Canalisations – sections intérieurs des égouts
NF EN 588 : 1997 Tuyaux en fibre-ciment pour réseaux d’assainisse-
ment et branchement – partie 1 : Tuyaux, joints et
accessoires à écoulement libre.
ovoı̈des.
pr EN 209 : Rénovation des réseaux d’assainissement gravitai- & Canalisations en matière plastique
res enterrés par canalisations plastiques. – partie 1 : NF P 16-352 : 1987 Canalisations, assainissement, égouts. Éléments
Généralités. – partie 2 : Tubage par tuyau continu de canalisation en polychlorure de vinyle non plas-
avec espace annulaire. – partie 3 : Tubage par tifié pour l’assainissement.
tuyau continu sans espace annulaire. – partie 4 : XP P 16-362 : 1997 Systèmes de canalisation en plastique pour l’assai-
Chemisage continu polymérisé en place. – partie 5 : nissement sans pression. Tubes en polychlorure de
Tubage par tuyau court avec espace. – partie 6 : vinyle non plastifié (PVC-U) à parois structurées et
Insertion de gaine souple. – partie 7 : Tubage par
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à couches interne et externe compactes à surface


enroulement hélicoı̈dal avec espace annulaire. libre. Spécifications.
NF T 47-305 : 1985 Bagues d’étanchéité en caoutchouc pour joints de NF P 41-212 : 1993 Travaux de bâtiment. Canalisation en polychlorure
canalisations d’eau. Spécifications de matériaux. de vinyle non plastifié. Évacuation des eaux pluvia-
NF X 06-021 : 1991 Application de la statistique, principe du contrôle les. Cahier des charges.
statistique des lots. NF P 41-213 : 1993 Travaux de bâtiment. Travaux de canalisation en
NF EN 476 : Prescriptions générales pour les composants utili- polychlorure de vinyle non plastifié. Évacuation
sés dans les réseaux d’évacuation, de branchement d’eaux usées et d’eaux vannes. Cahier des charges.
et d’assainissement à écoulement libre. Effet 20/11/ NF T 54-002 : 1981 Plastiques. Éléments de canalisations en matière
1997. Remplace NF P 16-100 de décembre 1988. thermoplastiques. Définitions. Dimensions.
& Canalisations en béton & Regards – Tampons – Branchements
NF P 16-341 : 1990 Évacuations, assainissement. Tuyaux circulaires en NF P 16-342 : 1990 Évacuations, assainissement. Éléments fabriqués
béton armé et non armé pour réseaux d’assainisse- en usine pour regards de visite en béton sur cana-
ment sans pression. Définitions, spécifications, lisations d’assainissement. Définitions, spécifica-
méthode d’essai, marquage, conditions de réception. tions, méthodes d’essai, marquages, conditions de
réception.
& Canalisations en fonte
NF P 16-343 : 1990 Évacuations, assainissement. Éléments fabriqués
NF A 48-730 : 1987 Produits de fonderie. Tuyaux et pièces d’accessoires en usine pour boites de branchement en béton sur
en fonte sans pression pour branchement d’assainis- canalisations d’assainissement. Définitions, métho-
sement – série à deux bouts unis, dite série UU. des d’essai, marquages, conditions de réception.

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– ASSAINISSEMENT DES AGGLOMÉRATIONS


P
O
NF EN 124 : 1994 Dispositif de couronnement et de fermeture pour NF P 15-319 : 1995 Liants hydrauliques. Ciments pour travaux en eaux
U
les zones de circulation utilisées par les piétons et à haute teneur en sulfates.
les véhicules. Principes de construction, essais,
types, marquage, contrôle de qualité.
NF P 18-302 : 1991 Laitier concassé. R
NF P 18-303 : 1941 Béton. Mise en œuvre. Eau de gâchage pour béton
& Terrassements – Voirie de construction.
NF P 94-078 : 1997 Sols : reconnaissance et essais. Indice CBR après NF P 18-305 : 1996 Béton. Béton prêt à l’emploi.
immersion. Indice CBR immédiat. Indice Portant
immédiat. Mesure sur échantillon compacté dans
le moule CBR.
NF P 18-331 : 1986 Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis : accélé-
rateur de prise sans chlore.
E
NF P Effet
94-09320/12/1993
: Déterminations des caractéristiques de compac-
tage d’un sol. Essai Proctor normal (600 kN.m/m3).
Essai Proctor modifié (2 700 kN.m/m3).
NF P 18-332 : 1986 Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis : accélé-
rateur de durcissement sans chlore. N
NF P 18-333 : 1986 Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis :
NF P 98-331 : Tranchées : ouverture, remblayage, réfection. fluidifiants.
NF P 98-301 : 1938 Pavés et bordures de trottoirs (qualités). NF P 18-334 : 1986 Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis : hydro-
NF P 98-302 :
NF P 98-304 :
1982
1982
Bordures et caniveaux préfabriqués en béton.
Chaussées – Bordures et caniveaux en granit et en NF P 18-335 : 1986
fuges de masse.
Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis :
plastifiants.
S
XP P 94-063 :
grès.
Contrôle de la qualité du compactage. Méthode au
pénétromètre dynamique à énergie constante – Prin-
NF P 18-336 : 1986 Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis : réduc-
teurs d’eau, plastifiants.
A
cipe et méthode d’étalonnage des pénédensitogra-
phes – Exploitation des résultats – Interprétation.
NF P 18-337 : 1990 Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis : retarda-
teurs de prise. V
XP P 94-105 : Contrôle de la qualité du compactage. Méthode au
pénétromètre dynamique léger à énergie variable.
& Ciments – Granulats – Adjuvants – Armatures – Bétons
NF P 18-338 :

NF P 18-350 :
1986

1986
Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis : entraı̂-
neurs d’air.
Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis : ciments
O
NF P 15-301 : 1994 Liants hydrauliques. Ciments courants. Composi-
tion, spécifications et critères de conformité. NF P 18-352 : 1986
de référence.
Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis : déter-
I
NF P 15-306 :
NF P 15-307 :
1964
1969
Ciments de laitiers à la chaux CLX.
Ciments à maçonner CM.
mination de la qualité de l’eau de gâchage des
bétons et mortiers adjuvants soumis aux essais
d’efficacité à maniabilité constante.
R
NF P 15-308 : 1964 Ciments naturels CM. NF P 18-541 : Granulats. Granulats pour bétons hydrauliques.
NF P 15-311 : 1996 Chaux de construction. Définitions, spécifications Spécifications.
et critères de conformité.
NF P 15-312 : 1969 Chaux hydrauliques artificielles XHA.
NF P 35-015 :
NF P 35-016 :
1984
1986
Armatures pour béton armé. Ronds lisses. Qualité.
Armatures pour béton armé. Barres et fil machine à
haute adhérence.
P
NF P 15-314 : 1993 Liants hydrauliques. Ciments prompts naturels.
NF P 15-315 :
NF P 15-317 :
1991
1995
Liants hydrauliques. Ciments alumineux fondus.
Liants hydrauliques. Ciments pour travaux à la mer.
NF P 35-018 : 1984 Armatures pour béton armé. Aptitude au soudage
de treillis soudés.
L
NF P 15-318 : 1995 Liants hydrauliques. Ciments à faible chaleur d’hy-
dratation initiale et à teneur réduite en sulfures
NF P 35-019 :
NF P 35-022 :
1984
1985
Armatures pour béton armé. Fils à haute adhérence.
Armatures pour béton armé. Treillis soudés et élé-
U
limitée. ments constitutifs.
S
Réglementation
 Directive européenne du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux  Circulaire interministérielle n 77-284/INT du 22 juin 1977.
urbaines résiduaires.  L’article L. 2224-10 du code général des collectivités territoriales prévoit
 Arrêté du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement que les communes et leurs établissements publics de coopération délimitent
des eaux usées des agglomérations d’assainissement ainsi qu’à la surveil- « les zones où des mesures doivent être prises pour limiter l’imperméabilisa-
lance de leur fonctionnement et de leur efficacité, et aux dispositifs d’assai- tion des sols et pour assurer la maı̂trise du débit et de l’écoulement des eaux
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nissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique pluviales et de ruissellement », ainsi que « les zones où il est nécessaire de
supérieure à 1,2 kg/j de DBO5. prévoir des installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel et, en
tant que de besoin, le traitement des eaux pluviales et de ruissellement
 Circulaire du 15 février 2008 relative à l’application de l’arrêté du 22 juin lorsque la pollution qu’elles apportent au milieu aquatique risque de nuire
2007. gravement à l’efficacité des dispositifs d’assainissement. »

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