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Iulia Rozalia Gheorghe

Entre exode et intégration: les immigrés non communautaires dans l’Union

Européenne

Argument
Pendant mon semestre Erasmus en France, j’ai rencontré beaucoup d’immigrés
dans la ville où j’ai habité, des gens qui avaient quitté leur continent pour l’Europe avec
l’espoir de mener une vie meilleure et d’offrir à leurs enfants la possibilité de vivre
autrement que dans leurs pays d’origine. Même si au début j’avais beaucoup des
préjuges, j’ai appris finalement à les écouter et à comprendre leurs soucis et leurs
problèmes. J’ai vécu dans un quartier maghrébin et j’ai compris dans quelques mois les
motifs de l’insatisfaction des français, d’un côté, et des immigrés, d’un autre côté. Depuis
ce moment je sais que la frontière est difficile à franchir et j’ai commencé à faire de la
recherche dans ce domaine pour analyser les solutions possibles. La question principale
autour de laquelle gravite mon étude est : Où se situe l’intégration des immigrés par
rapport à la construction de la communauté européenne ?

Première partie – L’exode


Quels sont les causes et les mécanismes de l’immigration ?
Chapitre I - L’immigration : causes
L’immigration et ses effets sur les États développés sont des phénomènes qui
caractérisent le processus de globalisation. Les changements structurels de type
économique, social, politique et démographique sont les principaux facteurs qui
influencent les flux migratoires internationaux. La migration est déterminée soit par les
nécessités de la survie dans la plupart des cas, soit par le goût et le désir de construire un
projet de vie dehors le pays d’origine.
Les causes des migrations sont économiques, sociales, politiques et gravitent
autour de la pauvreté, la multiplication des conflits dans le pays d’origine, le sous-
développement et la décolonisation. Elles sont influencées par les échanges
internationaux (transports, communication, échanges économiques et culturels).
Chapitre II : Immigrés et sociétés d’accueil
Le contrôle de ces flux migratoires est devenu une priorité en matière de justice et
affaires intérieures, surtout en ce qui concerne les étrangers non communautaires sur le
fond de la lutte contre l’immigration illégale et celle contre le terrorisme. Les relations
entre les immigrés et la société d’accueil se construisent sur plusieurs plans : économique
(marché du travail, logement), éducatif (système d’enseignement), culturel (identité,
mentalités, religion, coutumes), politique (mobilisation politique), juridique (droits,
citoyenneté). Il s’impose de mentionner que les populations qui sont le résultat des
vagues migratoires plus anciennes, malgré leur enracinement dans des différents pays
européens, ne bénéficient pas toujours d’une citoyenneté ou des chances égales dans tous
les domaines de la société. Un facteur important qui détermine les nouvelles migrations
est représenté par les communautés d’immigrés déjà établies dans les pays d’accueil qui
fournissent d’information et des ressources qui encouragent les potentiels nouveaux
immigrés. En plus, l’immigration est un aspect qui pose des questions sur l’identité des
nations européennes.

Deuxième partie : L’impact


Quel effet a le multiculturalisme par rapport a l’identité européenne ?
Chapitre I : Un autre type d’immigration
Tandis que les Etats-Unis, l’Australie, le Canada, la Nouvelle Zélande sont des
pays ou l’immigration fait partie de leur existence nationale, dans les pays européens
l’immigration s’est manifestée surtout à l’époque post-coloniale, conséquence d’une plus
forte demande de main-d’œuvre, de la formation de nouveaux États indépendants et du
développement des instruments promouvant les droits de l’homme. Ces vagues
migratoires massives vers l’Europe ont déstabilisé son équilibre ethnique.
Il faut évoquer les possibles distances culturelles et sociales entre les immigrés et
la population de souche. Le sentiment d’appartenance à l’identité culturelle et ethnique
d’origine peut devenir plus fort à l’étranger puisque la confrontation avec une nouvelle
culture pousse les immigrés à préférer le familier et le connu qui se trouve dans le bagage
identitaire initial. Parfois ce sentiment est renforcé dans le cas où les autochtones
considèrent la nouvelle culture comme inférieure ou pas adéquate. Il y a des valeurs de la
culture d’origine qui ne peuvent pas être appliquées dans le nouvel environnement. Nous
parlons dans ce cas des chocs culturels, même si, selon les principes du relativisme
culturel, toutes les cultures sont dignes de la même reconnaissance, parce qu’on ne peut
pas établir un étalon sur la base duquel serait possible une comparaison. La situation
idéale serait le biculturalisme cas dans lequel l’immigré réussirait à intégrer sa propre
identité à une nouvelle identité créée dans la nouvelle société. Cela suppose un
comportement et une mentalité flexibles.
Chapitre II : L’immigration – une menace ?
L’image des immigrés est assez menaçante, et crée des diverses peurs : peur du
chômage, du multiculturalisme, de la délinquance, du terrorisme, surtout quand il s’agit
de l’immigration illégale. Il y a de nombreux cas de migrants irréguliers ou clandestins,
ressortissants de pays tiers. Les autorités centrent leurs démarches surtout sur la lutte
contre l’immigration clandestine et non sur l’intégration des immigrés dans la société. La
figure stéréotype de « l’étranger menaçant » détermine l’identification de plusieurs types
de menaces : la menace économique (le développement d’une économie souterraine, la
dérégulation du marché du travail), la menace identitaire (l’invasion des autres cultures
qui mettent en péril la culture autochtone), la menace criminelle et de la sécurité
nationale (malfaiteurs, émeutes, terrorisme). La peur de la menace criminelle est
renforcée aussi par les conflits armés des pays en voie de développement dont des
habitants (tant qu’immigrées) pourraient faciliter la création des conditions d’expression
de la violence dans les pays européens aussi. Ces stéréotypies causent souvent la
discrimination des immigrés et l’ethnicité devient une motivation importante pour
l’exclusion sociale. En somme, il y a une antithèse entre nous et eux, entre « les
civilisés » et « les barbares », qui se crée.
La politique de la peur est pratiquée aussi par les médias qui sont souvent loin de
refléter la réalité. Souvent, sont mentionnés avec obstination des actes délictueux, même
insignifiants, commis par immigrés. Les étrangers sont considérés une menace pour la
sécurité nationale et la santé publique et une cause de l’aliénation démographique et la
perte d’identité nationale. En exploitant cette insécurité, certains politiciens choisissent de
soutenir un discours xénophobe, pour gagner la confiance de l’électorat confus qui a
perdu des certitudes et qui est bombardé de partout avec des nouvelles qui font peur.
Nous avons besoin d’un équilibre entre, d’un côté, la lutte contre l’immigration illégale et
le terrorisme et, d’autre côté, le respect des droits de l’homme.

Troisième partie – L’intégration


La vraie intégration signifie-t-elle l’application des valeurs et intérêts communs
des immigrés et des populations européennes ?
Chapitre I : Les mécanismes de l’intégration
Il y a trois étapes importantes pour les immigrés : la séparation de leur lieu
d’origine, la transition vers une nouvelle société et l’incorporation dans cette société.
Des solutions pour améliorer les effets négatifs de l’immigration : l’expulsion ou la
régularisation les sans papiers, la focalisation sur l’intégration des générations issues
d’immigrants et l’adaptation des immigrés à une nouvelle réalité sociale, culturelle et
politique. Pour cela il faut mener des campagnes antiracistes efficaces et avoir une
législation claire contre la discrimination. Les immigrés ont besoin d’être impliqués dans
la prise de décision dans les domaines qui les concernent. Les politiques d’intégration se
réfèrent à l’installation et aux conditions de séjour des immigrés. Les résultats de
l’intégration sont pires que dans le passé à cause du chômage, de l’exclusion sociale et
des conditions de vie précaires.
L’histoire a appris aux européens que la xénophobie et la persécution ethnique
n’apportent rien de bon dans une démocratie et que la tolérance est une valeur essentielle
qui doit être accompagnée par une politique de soutien envers les immigrés. L’intégration
culturelle devient un processus mutuel : pendant que les migrants et leur familles
essaient de comprendre et rajouter à leurs propres valeurs celles de la nouvelle culture, la
société d’accueil doit aussi apprendre des nouveaux méthodes pour s’adapter aux besoins
de nouveaux habitants.
Chapitre II : Étude de cas
Pour les immigrés l’intégration suppose: apprendre et comprendre une nouvelle
langue et culture, gagner une position dans la société, bâtir des relations personnelles
avec des membres de la société d’accueil. Un pas important dans l’intégration c’est la
formation du sentiment d’appartenance à la société adoptive. Pour la société d’accueil,
l’intégration englobe l’ouverture des institutions et garantie de l’égalité des chances et
l’équité sociale envers les immigrés. Il y a le danger du refus volontaire d’intégration dû à
un communautarisme exagérée et à une résistance culturelle exacerbée. L’apprentissage
des valeurs démocratiques et un projet fiable professionnel sont essentiels dans le
processus d’intégration. Toutefois, ce processus n’est pas possible sans l’offre des
opportunités sociales et d’émancipation. Le degré d’intégration peut se mesurer en tenant
compte du revenu, de l’emploi, du logement, de la mixité des relations, les pratiques
religieuses, les loisirs et le sentiment d’appartenance nationale. Les habitudes culinaires,
vestimentaires, festifs et les attitudes sociales peuvent marquer soit une résistance
culturelle, soit une intégration plus ou moins forte.
Pour cela, je voudrais focaliser mon étude de cas sur les loisirs et les habitudes
religieuses soit de la population d’un quartier magrébin (en France) soit de plusieurs
familles mixtes de Cluj-Napoca (couples roumaines - maghrébins) parce que l’intégration
a une forte dimension locale.

Conclusions
Nous, tant qu’européens, nous ne devons pas considérer l’immigration comme un
phénomène qui met en doute nos identités ou nous cultures. Par contre, nous devons
mettre en pratique les principes qui nous définissent (le respect pour les droits de
l’homme, par exemple) pour adapter notre société aux changements qui se sont imposés.
Il ne s’agit pas d’une reconstruction, ou de renoncer à notre manière de vivre, de prier, de
gouverner, mais il s’agit de mettre l’accent sur l’intégration réelle des immigrants et non
sur la politique de la peur. Cette intégration signifie inoculer les principes de la
démocratie, parce que leurs revendications peuvent être écoutées seulement si elles sont
faites dans une manière démocratique. Mais si l’on se concentre seulement sur rattraper
les clandestins et sur la menace terroriste, on oublie l’importance de l’éducation et d’un
vrai dialogue qui auraient des effets beaucoup plus positifs que les émeutes ou les
attentats. En résumé, pour ouvrir les portes, l’instruction et l’abolition des préjuges sont
essentielles. Nous ne devons pas chercher seulement une égalité des chances, mais aussi
une égalité des résultats.
Bibliographie sélective :

Arnaud, Lionel (coordinateur), Les minorités ethniques dans l’Union Européenne, Paris,
Éditions La Découverte, 2005.
Bichara, Khader, Martinello, Marco, Rea, Andrea, Timmerman Christiane (éds), Penser
l’immigration et l’intégration autrement, Bruxelles, Brulyant, 2006.
Cesarini ; David, Fulbrook Mary, Citinzenship, Nationality and Migration in Europe,
New York, Routledge, 2001.
Chemillier-Gendreau, Monique, « Immigration, droit international, droit européen et
démocratie », dans Cahiers de l’Urmis, no. 5, 1999, pp. 95-103.
Coleman, David, « Migration and its consequences in 21st century Europe », dans Vienna
Yearbook of Population Research, 2009, pp. 1-18.
Den Boer, Monica, « Crime et immigration dans l'Union européenne », dans Cultures &
Conflits, 31-32, printemps-été 1998, pp. 101-123.
Duez, Denis, L’Union Européenne et l’immigration clandestine, Bruxelles, Éditions de
l’Univ. De Bruxelles, 2008.
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Pittsburgh, University of Pittsburgh Press, 2004.
Martinello, Marco, Hily, Marie Antoinette, « Les immigrés et les minorités ethniques
dans les institutions politiques : ethnicisation des systèmes politiques ou renforcement de
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1998, pp. 9-17.
Melossi, Dario, « L’immigration et la construction d’une démocratie européenne », dans
Actes et recherches en sciences sociales, vol. 124, 1998, pp. 75-79.
Rea, Andrea, Sociologie de l’immigration, Paris, Éditions La Découverte, 2008.
Tsoukala, A., « Le traitement médiatique de la criminalité étrangère en Europe », dans
Déviance et Société, vol. 26, 2002, pp. 61-82.

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