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École Marocaine

Des Sciences de l’Ingénieur

Projet de Fin d’Études


*****
Soutenu Publiquement en Septembre 2015
en Vue de l’Obtention du

Diplôme d’Ingénieur
Filière : Génie Civil

Étude Comparative Technico-Financière du


Grand-Stade de Tennis à Tanger :
Superstructure & Système de Fondation

Réalisé par : Mohamed Amine JAMAL/ Souad HILMANI

Sous la direction de : Dr. Tarik EL BAHLOULI (EMSI)


M. Mohammed CHARKAOUI (NOVEC)

Année Académique : 2014-2015


École Marocaine
Des Sciences de l’Ingénieur

Projet de Fin d’Études


*****
Soutenu Publiquement en Septembre 2015
en Vue de l’Obtention du

Diplôme d’Ingénieur
Filière : Génie Civil

Étude Comparative Technico-Financière du


Grand-Stade de Tennis à Tanger :
Superstructure & Système de Fondation

Réalisé par : Mohamed Amine JAMAL/ Souad HILMANI

Sous la direction de : Dr. Tarik EL BAHLOULI (EMSI)


M. Mohammed CHARKAOUI (NOVEC)

Année Académique : 2014-2015


-2-
DÉDICACES

A nos très chers parents,


Nul mot ne pourra exprimer notre gratitude envers vous, notre
raison d’être. Nous ne savons pas comment vous remercier pour tout
ce que vous avez fait pour nous.

A nos frères et sœurs,


Pour tous les moments inoubliables que nous avons passés avec vous,
pour tout l’amour et le soutien que vous nous avez offert, nous vous
disons MERCI.

A nos familles,

A nos chers amis,

A tous ceux qui nous aiment,

A tous ceux que nous aimons, nous dédions ce travail.

SOUAD & MOHAMED AMINE


-3-
REMERCIEMENT
Aucune œuvre humaine ne peut se réaliser sans la contribution d’autrui .Ce
rapport est le fruit d’un effort conjugué de plusieurs personnes dont le conseil et
l’encadrement nous ont été profitables, ainsi se présente l’occasion de les remercier.
Au terme de ce travail, nous tenons à témoigner notre profonde reconnaissance et
nos sincères remerciements à notre cher encadrant interne M. Tarik ELBAHLOULI,
Docteur ingénieur, pour sa disponibilité, sa compréhension et surtout sa générosité
durant toute la période de ce travail de fin d’études, ses conseils et ses remarques nous
ont été d’une aide précieuse. Nous le remercions intensément pour l’énorme temps qu’il
nous a consacré.
Nous remercions aussi M. CHARKAOUI notre encadrant au sein de l’entreprise qui
malgré toutes les responsabilités qu’il assume, a fait preuve d’une grande disponibilité à
notre égard et nous a fait part de son expérience, de ses conseils pertinents et de l’extrême
richesse de ses explications.
Nous formulons nos sincères remerciements à l’égard des membres du jury,
d’avoir accepté de juger notre travail.
Enfin, nous remercions toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à
la réalisation de ce projet.

-4-
Résumé
Notre projet de fin d’étude s’est déroulé d’Avril à Septembre 2015 au sein de la
société NOVEC à Rabat, et a porté sur une étude comparative Technico-Financière de la
superstructure et le système de fondation du grand-stade de Tennis à Tanger.
L’ouvrage à réaliser se caractérise principalement par sa grande superficie, ses
grandes portées et son architecture contraignante. Ce dernier aura des tribunes avec une
capacité d’accueil de 3212 places assises.
On a entamé, tout d’abord, notre projet par la définition d’une part, des blocs à
étudier afin de simplifier le travail et d’autre part, la disposition des joints de dilatation.
Ensuite, grâce à une réflexion globale sur la conception de la structure s’appuyant
sur les justifications nécessaires pour garantir à la structure la stabilité globale et la
résistance, on a pu assigner à cette dernière un système porteur constitué de portiques
en béton armé.
Quant au système de fondation, et vu que le site de construction se caractérise par
un sol gonflant (argile de Gzenaya), le choix s’est porté sur un radier général en vue de
limiter au maximum les tassements différentielles qui peuvent mettre en péril notre
ouvrage.
Au final, on a comparé les ratios de coût et d’encombrement déduits d’une étude
comparative quantitative et financière entre notre variante et celle de NOVEC et qui nous
a permis de trancher sur le choix de la variante optimal.
Les calculs ont été réalisés manuellement pour certains, pour d'autres à l’aide des
logiciels.

Les mots clés: Stade, Tribune, Couverture, Argile gonflant, Ratio

-5-
Abstract
Our master’s work took place from April till September 2015 within the NOVEC
Company of Rabat, and concerned a comparative technical and financial study of the
super-structure and the foundation system of the tennis big stadium of Tanger.
The building that we were supposed to make is characterized by its large area, its
wide dimensions and its binding architecture. It is supposed to hold 3212 seating places.
Firstly, we started our project by defining each block of the building so that we
make it easier for us to know where to put the expansion joints.
Then, after a global analysis and thought about the structure conception based on
all the necessary characteristics of stability and strength of the building, we finally
assigned a portico system to it.
Concerning our foundation system, knowing that the construction site is
characterized by a swelling ground (clay of Gzenaya), we chose to set up a general floor
in order to minimize all the differential settlements that could destroy our structure.
Finally, we compared costs and congestion ratios based on a comparative
quantitative and financial study between our alternative and the NOVEC ones, and that
made us settle the final and most optimal one.
The calculations were done manually for some, for other ones using soft-wares.

Keywords: stadium, tribune, blanket, swelling clay, ratio

-6-
‫ملخص‬
‫وقد أجريت دراستنا النهائية من أبريل الى سبتمبر ‪ 2015‬في‬
‫الشركة ‪ NOVEC‬بالرباط‪ ،‬ويركز مشروعنا على مقارنة تقنية ومالية للبنية‬
‫الفوقية‪ ،‬ونظام األساس للملعب الكبير لتنس بطنجة‪.‬‬
‫يتميز هذا المشروع بمساحته الواسعة وأبعاده الكبيرة وهندسته‬
‫المعمارية المعقدة‪ ،‬هذا االخير سيحمل مدرجات قدرتها ‪ 3212‬مقعد‪.‬‬
‫بدئنا اوال من جهة بتقديم مشروعنا ودراسة اجزاء لتبسيط‬
‫العمل وثانيا بتوفير فواصل التمدد‪.‬‬
‫ثم وبفضل تفكير شامل على تصميم الهيكل استندنا إلى مبررات‬
‫الالزمة لضمان االستقرار الشامل للبنية‪ ،‬أمكننا منح لهذا االخير نظام‬
‫الناقل يتكون من الشرفات الخرسانة المسلحة‪.‬‬
‫أما بالنسبة لنظام األساس‪ ،‬وبما انه لدينا موقع البناء يتميز‬
‫بتربة تتعرض لالنتفاخ (الطين جزناية)‪ ،‬لذا وقع االختيار على أرضية‬
‫عامة للحد من المستوطنات التفاضلية التي قد تعرض ا لمشروع للخطر‪.‬‬
‫وأخيرا‪ ،‬قارنا نسب التكلفة واحتقان المستمدة من دراسة‬
‫مقارنة الكمية والمالية بين نسختنا ونسخة‪ NOVEC‬سمح لنا التخاذ‬
‫قرار بشأن اختيار البديل األمثل‪.‬‬

‫وقد أجريت الحسابات يدويا للبعض‪ ،‬والبعض اآلخر باستخدام‬


‫برنامج ‪.‬‬

‫الكلمات الرئيسية‪ :‬ملعب; مدرجات ;وقاء; طين منتفخ; نسب‬

‫‪-7-‬‬
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Caractéristiques géométrique de l’ouvrage (1) .................................................................... 26
Tableau 2: Caractéristiques géométrique de l’ouvrage (2) .................................................................... 26
Tableau 3: Règlements de calcul ........................................................................................................... 26
Tableau 4: Caractéristiques des matériaux utilisés ................................................................................ 27
Tableau 5: Relations de pré dimensionnement des poutres ................................................................... 49
Tableau 6: Relations de pré dimensionnement des dalles ..................................................................... 51
Tableau 7: Vérifications de la stabilité au feu ....................................................................................... 51
Tableau 8: Coefficient du site en fonction des zones (NV65, art.1.24.22)............................................ 56
Tableau 9: Valeur de coefficient de pression ........................................................................................ 57
Tableau 10: Récapitulatif des paramètres sismiques du site de construction ........................................ 59
Tableau 11: Résultats de l'analyse modale du 1er bloc .......................................................................... 65
Tableau 12: Résultats de l'analyse modale du 2ème bloc ........................................................................ 65
Tableau 13: Résultats de l'analyse modale du 3ème bloc ........................................................................ 65
Tableau 14: Déplacements maximaux du bloc I ................................................................................... 67
Tableau 15: Déplacements maximaux du bloc II .................................................................................. 67
Tableau 16: Déplacements maximaux du bloc III ................................................................................. 67
Tableau 17: Déplacements maximaux des blocs suivants Z ................................................................. 67
Tableau 18: Ratio Acier/Béton des poutres de la structure ................................................................... 83
Tableau 19: Descente de charge des poteaux de la crémaillère ........................................................... 84
Tableau 20: Ratio Acier/Béton des poteaux de la structure .................................................................. 89
Tableau 21: Ferraillage des escaliers du vomitoire................................................................................ 91
Tableau 22: Résumé des caractéristiques géotechniques pour l'argile verte de Tanger. ....................... 94
Tableau 23: Hauteurs admissibles du radier ........................................................................................ 104
Tableau 24: Ratios d’encombrement des deux variantes .................................................................... 107
Tableau 25 : Coût du béton par élément ............................................................................................. 108
Tableau 26: Coût des armatures .......................................................................................................... 108
Tableau 27: Coût par matériau utilisé de la variante J&H .................................................................. 108
Tableau 28: Coût par matériau utilisé de la variante NOVEC ............................................................ 108
Tableau 29: Ratio de coûts des deux variantes .................................................................................... 109
Tableau 30: Niveau de ductilité de la structure (RPS 2000) ............................................................... 112
Tableau 31: Facteur de comportement K de la structure (RPS 2000) ................................................. 113
Tableau 32: Coefficient du site S (RPS 2000)..................................................................................... 113
Tableau 33: Facteur d’amplification dynamique D (RPS 2000) ......................................................... 114
Tableau 34: Valeurs du coefficient ψ en fonction de l’usage de la structure ...................................... 114
Tableau 35: Hauteurs admissibles du radier ........................................................................................ 135
Tableau 36: Hauteurs admissibles détaillées ....................................................................................... 136

-8-
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Localisation de la cité des sports à Tanger (vue en plan) ...................................................... 17
Figure 2: Délimitation de la zone de la cité des sports (vue satellite) ................................................... 18
Figure 3: Plan de situation du projet...................................................................................................... 18
Figure 4: Court central du stade Roland-Garros.................................................................................... 19
Figure 5: Plan du court central du stade Roland-Garros ....................................................................... 19
Figure 6: Court central de Wimbledon .................................................................................................. 20
Figure 7: Plan du court central de Wimbledon ...................................................................................... 20
Figure 8: Vue en perspective du stade ................................................................................................... 21
Figure 9: Plan de situation du stade....................................................................................................... 22
Figure 10: Vue en perspective de l'intérieure du stade .......................................................................... 22
Figure 11: Coupe latérale des gradins ................................................................................................... 24
Figure 12: Vue de la façade principale du stade.................................................................................... 24
Figure 13: Vue de la façade latérale du stade ....................................................................................... 25
Figure 14: Coupe de la façade principale du stade ................................................................................ 25
Figure 15: Coupe de la façade latérale du stade .................................................................................... 26
Figure 16: Plan archi du 1er niveau ........................................................................................................ 29
Figure 17: Plan archi du 2ème niveau ..................................................................................................... 30
Figure 18: Plan archi du 3ème niveau ..................................................................................................... 31
Figure 19: Conception réalisée par NOVEC ......................................................................................... 34
Figure 20: Position du centre de masse et de torsion pour la variante de NOVEC ............................... 35
Figure 21: Axe de symétrie de la structure ............................................................................................ 36
Figure 22: Blocs à étudier ..................................................................................................................... 36
Figure 23: Disposition des joints de dilatation ...................................................................................... 37
Figure 24: Différents systèmes de contreventement.............................................................................. 38
Figure 25: Position du centre de masse et de torsion dans un système de refends du bloc 1 ................ 38
Figure 26: Position du centre de masse et de torsion dans un système de portiques du bloc 1 ............. 39
Figure 27: Système de contreventement choisi ..................................................................................... 40
Figure 28: Conditions de bonne visibilité ............................................................................................. 41
Figure 29: Variantes des gradins ........................................................................................................... 41
Figure 30: Variante de gradins choisie .................................................................................................. 43
Figure 31: Les objectifs visés dans la conception du stade ................................................................... 45
Figure 32: Conception final des trois blocs de la structure ................................................................... 46
Figure 33: Valeurs minimal des dimensions des éléments structuraux ................................................. 48
Figure 34: Position poteau-poutre ......................................................................................................... 49
Figure 35: Excentricité des axes poteau-poutre..................................................................................... 50
Figure 36: Portées d’une dalle pleine .................................................................................................... 50
Figure 37: Pré-dimensionnement finale du projet ................................................................................. 52
Figure 38: Norme Française NF P 06-001 de la charge d'exploitation ................................................. 54
Figure 39: Coefficient de réduction dynamique (NV65, art.1.244) ...................................................... 56
Figure 40: Coefficient de pression C en fonction de l’inclinaison de la toiture (NV65, art.4.223) ...... 57
Figure 41: Versant face au vent ............................................................................................................. 58
Figure 42: Versant sous le vent ............................................................................................................. 58
Figure 43: Dimensions des parties saillantes d’une structure (RPS 2000) ............................................ 60
Figure 44: Modélisation du bloc 1 de la structure ................................................................................. 63
Figure 45: Modélisation du bloc II de la structure ................................................................................ 63
Figure 46: Modélisation du bloc III de la structure ............................................................................... 63
Figure 47: Paramètres de l'analyse modale ........................................................................................... 64
Figure 48: Section des gradins .............................................................................................................. 68
-9-
Figure 49: Emplacement des armatures longitudinales ......................................................................... 68
Figure 50: Organigramme de dimensionnement à l'ELU d'une poutre à section rectangulaire en flexion
simple .................................................................................................................................................... 69
Figure 51: Organigramme de vérification à l'ELS d'une poutre à section rectangulaire en flexion simple
............................................................................................................................................................... 70
Figure 52: Inventaire des charges sur le gradin ..................................................................................... 71
Figure 53: Inventaire des charges sur la contremarche ......................................................................... 71
Figure 54: Charges sur la marche .......................................................................................................... 76
Figure 55: Surface d'action d’une poutre crémaillère............................................................................ 77
Figure 56: Diagramme de moment de la crémaillère supérieure (KN.m) ............................................. 78
Figure 57: Zone critique d'une poutre ................................................................................................... 81
Figure 58: Dispositions constructives pour une poutre ......................................................................... 81
Figure 59: Schéma d'un portique avec la poutre crémaillère en haut .................................................... 82
Figure 60: Ferraillage de la poutre crémaillère ..................................................................................... 83
Figure 61: Longueur de flambement ..................................................................................................... 84
Figure 62: Plan d’exécution du 1er poteau ............................................................................................. 87
Figure 63: Plan d’exécution du 2ème poteau.......................................................................................... 88
Figure 64: Plan d’exécution du 3ème poteau........................................................................................... 88
Figure 65: Plan d’exécution du poteau incliné ...................................................................................... 89
Figure 66: Modélisation du chargement des escaliers ........................................................................... 91
Figure 67: Lithologie ............................................................................................................................. 93
Figure 68: Retrait et gonflement du sol ................................................................................................ 95
Figure 69: Types de fondation............................................................................................................... 96
Figure 70: Type de fondation choisi...................................................................................................... 96
Figure 71: Types de fondations superficielles ....................................................................................... 97
Figure 72: Type de fondation superficielle choisi ................................................................................ 97
Figure 73: Caractéristique Type Pression – Gonflement [El Bahlouli et al. (2014) développée à partir
de Mitchell (1980)]................................................................................................................................ 99
Figure 74: Elasticité forte et faible selon une caractéristique type pression – gonflement [El Bahlouli et
al. (2014) développée à partir de Mitchell (1980)] ................................................................................ 99
Figure 75: Familles des poteaux selon les charges transmises au radier ............................................. 103
Figure 76: Coupe transversale du radier du bloc 1 .............................................................................. 105
Figure 77: Coupe transversale du radier du bloc 2 .............................................................................. 105
Figure 78: Coupe transversale du radier du bloc ................................................................................. 105
Figure 79: Pourcentage de gain en termes d’encombrement ............................................................... 107
Figure 80: Pourcentage de gain en termes de coût .............................................................................. 109
Figure 81: Zonage sismique au Maroc ................................................................................................ 111
Figure 82: Numérotation des blocs...................................................................................................... 115
Figure 83: Plan de coffrage de la superstructure du 1er bloc ............................................................... 116
Figure 84: Plan de coffrage de la superstructure du 2ème bloc ............................................................ 117
Figure 85: Plan de de coffrage de la superstructure du 3ème bloc ....................................................... 118
Figure 86: Plan de coffrage de la superstructure des trois blocs ......................................................... 119
Figure 87: Numérotation des blocs...................................................................................................... 120
Figure 88: Plan de coffrage de la fondation du 1er bloc....................................................................... 121
Figure 89: Plan de coffrage de la fondation du 2ème bloc ................................................................... 122
Figure 90: Plan de coffrage de la fondation du 3ème bloc ................................................................... 123
Figure 91: Plan de coffrage de la fondation des trois blocs................................................................. 124
Figure 92: Coupe A-A du 1er bloc ....................................................................................................... 125
Figure 93: Coupe b-b du 2ème bloc...................................................................................................... 125
Figure 94: Coupe c-c du 3ème bloc ....................................................................................................... 125
Figure 95: Familles des poteaux selon les charges transmises au radier ............................................. 137

- 10 -
TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS ................................................................................................................................ 14
INTRODUCTION ................................................................................................................................ 15
CHAPITRE I : PRESENTATION GLOBALE DU PROJET ........................................................ 16
1.1. PRESENTATION DU PROJET CITE DES SPORTS A TANGER : ............................................................. 17
1.2. PRESENTATION DE QUELQUES STADES DE TENNIS DANS LE MONDE : ............................................ 19
1.2.1. Stade de Roland-Garros :..................................................................................................... 19
1.2.2. Stade de Wimbledon : ........................................................................................................... 20
1.3. PRESENTATION DU PROJET DU STADE DE TENNIS A TANGER : ....................................................... 21
1.3.1. Présentation général de l’ouvrage : ..................................................................................... 21
1.3.2. Description de l’ouvrage : ................................................................................................... 22
1.3.3. Différentes vues de l’ouvrage :............................................................................................. 24
1.3.4. Caractéristiques géométrique de l’ouvrage : ....................................................................... 26
1.3.5. Règlements de calcul :.......................................................................................................... 26
1.3.6. Caractéristiques des matériaux utilisés : ............................................................................. 27
1.4. FINALITES DU PROJET : ................................................................................................................. 27
1.5. PLANS D’ARCHITECTURE DU STADE DE TENNIS :........................................................................... 29
CHAPITRE II : ÉTUDE COMPARATIVE TECHNIQUE DE CONCEPTION .......................... 32
2.1. INTRODUCTION : ........................................................................................................................... 33
2.2. TRAVAIL REALISE PAR NOVEC : ................................................................................................. 34
2.3. BLOCS A ETUDIER : ....................................................................................................................... 36
2.4. DISPOSITION DES JOINTS DE DILATATION : .................................................................................... 37
2.5. CHOIX DU TYPE DE CONTREVENTEMENT : ..................................................................................... 37
2.5.1. Système de refends : ............................................................................................................. 38
2.5.2. Système de portiques : .......................................................................................................... 39
2.5.3. Système mixte : ..................................................................................................................... 39
2.5.4. Conclusion partielle I :......................................................................................................... 39
2.6. EMPLACEMENT DES POTEAUX ET DES POUTRES : .......................................................................... 40
2.6.1. Principe de l’emplacement des poteaux : ............................................................................. 40
2.6.2. Conclusion partielle II : ....................................................................................................... 40
2.6.3. Principe de l’emplacement des poutres : ............................................................................. 40
2.6.4. Conclusion partielle III : ...................................................................................................... 41
2.7. CONCEPTION DES GRADINS : ......................................................................................................... 41
2.7.1. Variantes possibles pour les gradins : ................................................................................. 41
2.7.2. Gradins coulés sur place :.................................................................................................... 42
2.7.3. Gradins préfabriqués sur chantier : ..................................................................................... 42
2.7.4. Conclusion partielle IV : ...................................................................................................... 42
2.8. DESCRIPTION DE LA STRUCTURE PORTEUSE : ................................................................................ 43
2.8.1. Fondations, dallage : ........................................................................................................... 43
a) Lithologie : ........................................................................................................................................ 43
b) Relevé des niveaux d’eau : ................................................................................................................ 43
c) Mode et niveau d’assise des fondations : ........................................................................................... 43
d) Contrainte admissible du sol et tassement : ....................................................................................... 44
e) Recommandations : ........................................................................................................................... 44
2.8.2. Structure verticale : .............................................................................................................. 44
2.8.3. Structure horizontale :.......................................................................................................... 44
2.9. CONCEPTION FINAL DU PROJET : ................................................................................................... 44
CHAPITRE III : PRE-DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS ............................................... 47
3.1. PRE-DIMENSIONNEMENT DES POTEAUX : ...................................................................................... 48
3.2. CONCLUSION PARTIELLE I: ........................................................................................................... 48

- 11 -
3.3. PRE-DIMENSIONNEMENT DES POUTRES : ....................................................................................... 49
3.4. CONCLUSION PARTIELLE II: .......................................................................................................... 50
3.5. PRE-DIMENSIONNEMENT DES DALLES PLEINES : ........................................................................... 50
3.6. CONCLUSION PARTIELLE III: ........................................................................................................ 51
3.7. CLASSEMENT ERP ET VERIFICATION SELON LA STABILITE AU FEU : ............................................. 51
3.8. PRE-DIMENSIONNEMENT FINALE DU PROJET : ............................................................................... 52
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS ........................................................ 53
4.1. INVENTAIRE DES CHARGES ET SURCHARGES : ............................................................................... 54
4.1.1. Charges permanentes :......................................................................................................... 54
4.1.2. Charges d’exploitation : ....................................................................................................... 54
4.1.3. Charges d’exploitation (autres) : ......................................................................................... 55
4.1.4. Effets de la neige et du vent :................................................................................................ 55
a) Effet de la neige : ............................................................................................................................... 55
b) Effet du vent : .................................................................................................................................... 55
4.1.5. Effet du séisme : ................................................................................................................... 59
4.2. REGULARITE DE LA STRUCTURE :.................................................................................................. 60
4.2.1. Régularité en plan : .............................................................................................................. 60
4.2.2. Conclusion partielle I :......................................................................................................... 61
4.2.3. Régularité en élévation : ...................................................................................................... 61
4.2.4. Conclusion partielle II : ....................................................................................................... 61
4.2.5. Conclusion : ......................................................................................................................... 61
4.3. METHODE D’ANALYSE SISMIQUE : ................................................................................................ 61
4.4. ANALYSE SISMIQUE : .................................................................................................................... 62
4.4.1. Modélisation de la structure : .............................................................................................. 62
4.4.2. Analyse modale : .................................................................................................................. 64
a) Principe de l’analyse modale : ........................................................................................................... 64
b) Paramètres de l’analyse modale : ....................................................................................................... 64
c) Résultats de l’analyse modale des différents blocs : .......................................................................... 65
4.4.3. Calcul sismique : .................................................................................................................. 66
a) Combinaisons des composantes du mouvement sismique : ............................................................... 66
b) Vérification des déplacements : ......................................................................................................... 66
c) Structure sans couverture (déplacements latéraux maximaux) : ........................................................ 66
d) Conclusion partielle I :....................................................................................................................... 67
e) Structure avec couverture (déplacements horizontaux) : ................................................................... 67
f) Conclusion partielle II : ..................................................................................................................... 67
4.5. DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS : ........................................................................................... 68
4.5.1. Dimensionnement des gradins : ........................................................................................... 68
a) Principe de calcul............................................................................................................................... 68
b) Calcul des charges sur les gradins : ................................................................................................... 71
c) Dimensionnement de la contre marche : ............................................................................................ 71
d) Dimensionnement du talon : .............................................................................................................. 74
e) Dimensionnement de la marche : ....................................................................................................... 76
4.5.2. Dimensionnement des poutres crémaillères : ....................................................................... 77
a) Descente de charge : .......................................................................................................................... 77
b) Sollicitations de calcul : ..................................................................................................................... 78
c) Calcul de ferraillage :......................................................................................................................... 78
d) Dispositions constructives : ............................................................................................................... 81
e) Exemple de calcul : ............................................................................................................................ 82
f) Ratio acier/béton des poutres : ........................................................................................................... 83
4.5.3. Dimensionnement des poteaux : ........................................................................................... 83
a) Descente de charge : .......................................................................................................................... 83
b) Sollicitations de calcul : ..................................................................................................................... 83
c) Calcul de ferraillage :......................................................................................................................... 84
d) Dispositions constructives : ............................................................................................................... 86
e) Exemple de calcul : ............................................................................................................................ 87
f) Ratio acier/béton des poteaux : .......................................................................................................... 89
4.5.4. Dimensionnement des escaliers du vomitoire : .................................................................... 89
a) Descente de charge: ........................................................................................................................... 90
b) Sollicitations : .................................................................................................................................... 91

- 12 -
CHAPITRE V : ÉTUDE DU SYSTEME DE FONDATION .......................................................... 92
5.1. GENERALITES : ............................................................................................................................. 93
5.1.1. Définitions : .......................................................................................................................... 93
5.1.2. Stabilité des fondations : ...................................................................................................... 93
5.2. CONCLUSION PARTIELLE I : .......................................................................................................... 93
5.3. IMPACT DU GONFLEMENT DES ARGILES : ...................................................................................... 95
5.4. TYPES DE FONDATION : ................................................................................................................. 96
5.5. CONCLUSION PARTIELLE II : ......................................................................................................... 96
5.6. FONDATIONS SUPERFICIELLES : .................................................................................................... 97
5.7. CONCLUSION PARTIELLE III: ........................................................................................................ 97
5.8. DISPOSITIONS GENERALES : .......................................................................................................... 98
5.8.1. Charge admissible au sol : ................................................................................................... 98
5.8.2. Sollicitations et états-limites : .............................................................................................. 98
5.9. DIMENSIONNEMENT DU RADIER GENERAL : .................................................................................. 98
5.9.1. Note sur le calcul des fondations sur sols gonflants : Cas de l’argile de Gzenaya à Tanger
(Extrait de la thèse de doctorat du Dr. El Bahlouli Tarik) : ........................................................................ 98
Elasticité de Gonflement en fonction des Conditions de Chargement : ...................................................... 98
5.9.2. Définition des principaux paramètres de calcul : .............................................................. 101
5.9.3. Dimensionnement par Robot Expert: ................................................................................. 101
a) Hypothèses: ..................................................................................................................................... 101
b) Section: ............................................................................................................................................ 101
c) Efforts appliqués: ............................................................................................................................. 101
d) Résultats: ......................................................................................................................................... 101
5.9.4. Vérification du radier contre le poinçonnement : .............................................................. 102
5.9.5. Conclusion : ....................................................................................................................... 104
a) Hypothèses: ..................................................................................................................................... 104
b) Section: ............................................................................................................................................ 104
c) Efforts appliqués: ............................................................................................................................. 104
d) Résultats: ......................................................................................................................................... 104
5.9.6. Ferraillage : ....................................................................................................................... 105
CHAPITRE VI : ÉTUDE COMPARATIVE QUANTITATIVE ET FINANCIERE .................. 106
6.1. CRITERE D’ENCOMBREMENT : .................................................................................................... 107
6.2. CONCLUSION PARTIELLE I : ........................................................................................................ 107
6.3. CRITERE DE COUT : ..................................................................................................................... 108
6.3.1. Eléments de calcul du coût :............................................................................................... 108
6.3.2. Comparaison des coûts : .................................................................................................... 108
6.4. CONCLUSION PARTIELLE II : ....................................................................................................... 109
6.5. CONCLUSION : ............................................................................................................................ 109
CONCLUSION .................................................................................................................................. 110
ANNEXES ........................................................................................................................................ 111
BIBLIOGRAPHIES ............................................................................................................................. 138

- 13 -
Avant-Propos

Au terme de cette étude, diverses remarques et conclusions sont à formuler


concernant l’ensemble des aspects abordés et la façon avec laquelle ils étaient traités et
mis en lumière au cours des différentes phases de ce travail. Ainsi on peut citer les
formulations techniques ci-dessous :
La conception représente un élément clé dans toute étude, et doit être entreprise
et élaborée à la base d’une grande part d’expérience et d’une appréhension et maitrise
considérables des facteurs et choix cruciaux et inhérents à l’atteinte d’une conception
économique, esthétique et techniquement fiable.
Il est difficile et parfois frustrant, pour un élève ingénieur, de s’apercevoir que dans
un projet réel, il n’est pas simple de mettre en adéquation les aspects techniques,
esthétiques et financiers, car le dernier, dans notre société actuelle, représente bien
souvent l’enjeu majeur d’une opération de construction.
Le travail entre l’ingénieur structure et l’architecte permet bien souvent de
transformer des difficultés d’ordre structurel en atout architectural. Il apparaît donc
indispensable que la bonne réalisation d’un ouvrage soit le fruit d’échanges permanents
et d’un travail en collaboration étroite entre ceux-ci.
Comme impression personnelle, on ne peut que souligner l’importance d’un tel
projet académique dans le développement de nos connaissances théoriques et pratiques
dans le domaine du béton armé. Ce travail nous a constitués également une véritable
aubaine nous permettant à la fois de découvrir plus en détails les règlements en vigueur.
Le recours au logiciel ROBOT Millénium nous était également une bonne opportunité nous
favorisant une assimilation directe des différentes options et étapes de saisie, de
dimensionnement et de vérification des structures en béton armé.
En somme, ce travail de fin d’études nous a permis de mettre à profit les
connaissances apportées dans le cadre de la formation d’ingénieur en Génie Civil à l’École
Marocaine Des Sciences de l’Ingénieur. Nous espérons qu’il aura participé à
l’enrichissement de notre bibliothèque par un autre cas pratique bien détaillé qui pourrait
servir de ressource pour les promotions à venir.

- 14 -
INTRODUCTION

La construction d’un stade de tennis présente un grand défi pour l’ingénieur génie
civil. L’aspect esthétique imposé par l’architecte ainsi que les difficultés de conception, de
calcul et de réalisation liées à l’envergure de la structure constituent les deux piliers de la
problématique posée pour ce type d’édifice.
Ce projet de fin d’études a pour objectif d’établir une étude comparative Technico-
Financière du Grand-Stade de Tennis à Tanger : Superstructure & Système de Fondation,
elle va nous permettre de choisir des solutions optimales répondant au mieux aux critères
du maître d’ouvrage.
Pour atteindre cet objectif, l’étude devra être menée selon une démarche claire et
méthodique dont les principaux axes s’énoncent comme suit.
Le premier chapitre consistera en une présentation sommaire du projet « Cité des
sports à Tanger », aussi bien que du stade de tennis et ses finalités.
Les trois chapitres suivants seront consacrés respectivement à la conception, le
pré-dimensionnement et le dimensionnement des différents éléments de la structure avec
justifications détaillées des choix. Il comportera également la variante adopté par NOVEC.
Dans le quatrième chapitre, l’étude sera dédiée au système de fondation.
Enfin, Les résultats de dimensionnement seront accompagnés d’un métré détaillé
et des différents ratios qui permettront de choisir la variante optimale.

Donc comment peut-on concevoir la structure porteuse de ce stade?


Comment peut-on aussi converger vers une solution optimale pour son
dimensionnement et son coût? Et enfin quel est l'impact du comportement du sol
gonflant sur notre système de fondation surtout que le site est caractérisé par la
présence de sols expansifs à des horizons superficiels à moyens profondeurs?

- 15 -
CHAPITRE I :
Présentation globale du
projet

- 16 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

1.1. Présentation du projet cité des sports à Tanger :


Tanger la ville du détroit, un milieu de diversité et d’échange qui est devenu grâce
à son statut international l’un des centres attrayants, le caractère d’ouverture a marqué
la ville, son histoire (ville international avant l’indépendance), son économie et sa culture.
Cette réalité, fruit d’une ambition Royale ; fait qu’aujourd‘hui, la ville de Tanger, et
sa région se positionne comme un nouveau pôle de croissance qui offre une connectivité
idéale pour renforcer la compétitivité de l’économie nationale à l’échelle internationale.
Dans le cadre du programme Tanger-Métropole pour le développement intégré,
équilibré et inclusif de la ville du détroit, lancé par sa majesté le Roi, Mohammed VI, en
septembre 2013, le projet cité des sports à Tanger a été lancé il y a deux ans au quartier
Ziaten au sud-ouest de Tanger, près du grand stade IBN BATOUTA (Fig.1). Une Cité des
sports aux standards internationaux dont la superficie s’élève à 74 hectares (Fig.2) pour
un coût global de 600 millions de dirhams (MDH).

Cité des
sports à
Tanger

Figure 1: Localisation de la cité des sports à Tanger (vue en plan)

- 17 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

Limite de la zone de
la cité

Figure 2: Délimitation de la zone de la cité des sports (vue satellite)

La cité des sports comprendra un Complexe de tennis, piscine olympique, terrain


de football et des équipements de haut de gamme (Fig.3).

Figure 3: Plan de situation du projet

- 18 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

1.2. Présentation de quelques stades de tennis dans le monde :


1.2.1. Stade de Roland-Garros :
Le stade de Roland-Garros s’est construit autour de ce court, sur lequel on joue au
tennis depuis 1928. Simplement appelé court central auparavant, il fut rebaptisé en 2001
en l’honneur de Philippe Chatrier, ancien joueur, capitaine de l’équipe de France de Coupe
Davis, président de la Fédération Française de Tennis et de la Fédération Internationale.
(Fig.4)

Figure 4: Court central du stade Roland-Garros

Fort de 14 911 places assises, Roland-Garros fait partie du club très fermé des
tournois de tennis du Grand Chelem. Il s’agit des quatre compétitions les plus
prestigieuses du circuit international parce qu’elles ont une histoire riche et parce qu’elles
sont les plus difficiles à gagner.

Figure 5: Plan du court central du stade Roland-Garros

- 19 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

1.2.2. Stade de Wimbledon :


Le Court Central est construit en 1922 après le déménagement du tournoi de
Wimbledon à son adresse actuelle. Le nom Centre Court (ou Court Central) vient de la
situation du terrain au sein du site original du All England Lawn Tennis and Croquet Club
à Worple Road. Le stade était situé au centre de tous les autres terrains de tennis du club.
Cette dénomination est conservée après le déménagement du club en 1922. (Fig.5)

Figure 6: Court central de Wimbledon

Après plusieurs années de débats entre les joueurs, les spectateurs, les médias et
les organisateurs à l'occasion des différentes interruptions générées par la pluie, le All-
England Club décide de construire un toit rétractable.40 % de la surface du toit est
transparente pour permettre à la lumière d'éclairer le terrain.
Dans le même temps, la capacité d'accueil du court a été augmentée pour atteindre
15 000 places avec l'ajout de six rangées de sièges sur les tribunes est, nord et ouest. Des
sièges plus larges sont aussi installés ainsi que des escaliers et des ascenseurs
supplémentaires.

Figure 7: Plan du court central de Wimbledon

- 20 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

1.3. Présentation du projet du stade de tennis à Tanger :


1.3.1. Présentation général de l’ouvrage :
Notre projet de fin d’étude consiste à faire une étude complète d’un stade de tennis
à Tanger (Fig.8) qui se compose d’un rez-de-chaussée et 3 niveaux de gradins dont on va
dimensionner la structure et les fondations, de plus, on va faire une étude parasismique
selon le règlement parasismique marocain RPS 2000.
Doté d’une enveloppe budgétaire de l’ordre de 25 MDH, ce nouveau stade aura une
capacité d’accueil de 3212 places assises et non couvertes et occupera une superficie de
4108 m² ; il comportera tous les locaux et équipements nécessaires au fonctionnement
d’un tel genre d’établissement recevant du public

Figure 8: Vue en perspective du stade

- 21 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

Figure 9: Plan de situation du stade

1.3.2. Description de l’ouvrage :


Ce stade comporte trois niveaux de gradins (Fig.10) :
- le plateau inférieur totalisant 450 places ;
- le plateau intermédiaire totalisant 1174 places dont 32 places VIP ;
- le plateau supérieur totalisant 1588 places.

Figure 10: Vue en perspective de l'intérieure du stade

- 22 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

Le rez-de-chaussée du bâtiment situé sous le premier niveau de gradin regroupe


l’ensemble des locaux nécessaires à l’activité sportive (plateau sportif).
- Le plateau sportif est organisé suivant un schéma de quatre zones distinctes:
 La zone étanche : elle accueille l’ensemble des joueurs et acteurs
sportifs. Les flux de circulation sont totalement indépendants du
fonctionnement du reste de l’équipement. La zone étanche est
organisée autour d’un hall central largement dimensionné,
traversant jusqu’à l’accès des terrains, desservant de manière
fluide l’ensemble de cette zone ;
 Les espaces organisation et techniques : dédiés aux intervenants
annexes, elle contient les espaces techniques et de rangement, ainsi
que les locaux dédiés aux stadiers. Le local sûreté du RDC dispose
d’un accès direct sur l’extérieur ;
 Le hall VIP et l’espace presse : le hall VIP donne accès au salon VIP
par un escalier. La zone de presse est directement accessible depuis
le hall. Elle regroupe la salle d’interview et la salle de presse. Elle
dispose d’un accès sur la zone étanche, permettant soit d’appeler
les sportifs, soit de réaliser des interviews dans le hall sportif ;
 Le parvis intérieur et la buvette : Le parvis intérieur permet de
gérer les accès à la tribune. Il accueille la buvette et les espaces
boutiques, l’infirmerie et un bloc sanitaire PMR. C’est un vaste
espace largement dimensionné, permettant de gérer l’ensemble
des flux, en particulier avant et après les matchs. La buvette a été
configurée pour offrir un maximum de linéaire.

- La tribune est organisée aussi suivant un schéma de quatre tribunes


distinctes (Fig.11):
 Le profil de la tribune basse a été optimisé suivant une épure de
visibilité. Elle est composée de 4 rangées de gradins de dimension
20 x 80cm, entre les altitudes +1.95m et +4.2m. L’accès est assuré
par trois escaliers latéraux. Sa contenance est de 450 places ;
 La tribune intermédiaire est composée de 6 rangées de gradins de
dimension 20 x 80cm aussi, entre les altitudes +4.2m et +7.35m.
Son accès s’effectue en partie basse. Sa contenance est de 1174
places ;
 La tribune haute est composée de 5 rangées de gradins de
dimension 20 x 80cm aussi, entre les altitudes +7.35m et +9.6m.
Son accès s’effectue en partie basse. Sa contenance est de 1588
places ;
 La tribune VIP et protocolaire est plus largement dimensionnée.
Elle dispose d’une profondeur et d’un écartement des sièges
supérieurs. Elle est composée de 3 rangées de gradins de
dimension 20 x 80cm. Son accès s’effectue directement par le salon
VIP.

- 23 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

Figure 11: Coupe latérale des gradins

1.3.3. Différentes vues de l’ouvrage :

Figure 12: Vue de la façade principale du stade

- 24 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

Figure 13: Vue de la façade latérale du stade

Figure 14: Coupe de la façade principale du stade

- 25 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

Figure 15: Coupe de la façade latérale du stade

1.3.4. Caractéristiques géométrique de l’ouvrage :


Les dimensions du stade en plan et en élévation sont :
- En plan :
Longueur totale 71,53 m
Largeur totale 57,42 m
Superficie 4107.25 m²
Tableau 1: Caractéristiques géométrique de l’ouvrage (1)

- En élévation :
Hauteur 1er niveau 4.2 m
Hauteur 2ème niveau 7.35 m
Hauteur 3ème niveau 9.6 m
Hauteur totale de bâtiment 14 m
Tableau 2: Caractéristiques géométrique de l’ouvrage (2)

1.3.5. Règlements de calcul :


Béton armé BAEL 91
Règlement de construction parasismique RPS 2000
Règles de construction parasismique PS 92
Charge d’exploitation NF P 06-001
Charge du vent NV 65
Tableau 3: Règlements de calcul

- 26 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

1.3.6. Caractéristiques des matériaux utilisés :


Résistance caractéristique du béton fc28=25 MPa
Limite élastique des aciers fe=500 MPa
Contrainte de calcul du béton à l’ELU σbu=14.17 MPa
Contrainte de calcul de l’acier à l’ELU σsu= 434.8 MPa
Longueur de recouvrement des aciers Ld=45*diamètres
Fissuration Peu préjudiciable
Tableau 4: Caractéristiques des matériaux utilisés

1.4. Finalités du projet :


Les exigences qu’il faut prendre en compte dans l’étude de la structure sont comme
suit:
- Spectateur :
Il faut assurer une bonne visibilité de la pelouse à tous les spectateurs, donc aucun
obstacle ne doit gêner la vue de n’importe quelle position des tribunes. Les conditions
imposées par l’architecte doivent alors être respectées dans le calcul de la structure.
- Stabilité :
La toiture doit être stable face aux effets du vent. Les gradins doivent également
être stables face aux vibrations dus aux mouvements des spectateurs ainsi qu’aux efforts
sismiques.
- Résistance :
La structure doit résister aux différentes sollicitations dues aux charges
permanentes, charges climatiques et charges d’entretien, on doit éviter également les
instabilités de forme.
- Economie:
Le facteur économique est très important dans n’importe quel projet de génie civil,
ainsi les solutions doivent être optimales. Le critère économique dépendra:
 Des exigences du maître d’ouvrage en compatibilité avec le budget
alloué au projet ;
 Du matériau de construction choisi ;
 Du transport et approvisionnement en matériaux ;
 Du délai d’exécution et techniques de mise en œuvre.

- Etanchéité :
Pour éviter l’infiltration des eaux pluviales et protéger les spectateurs qui se
présentent en jour d’intempérie, l’étanchéité de la toiture doit être particulièrement
soignée.

- 27 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

- Facilité d’exécution:
La structure doit être conçue de manière à ce que la mise en œuvre soit facile ne
demandant pas une main d’œuvre hautement qualifiée ou des moyens d’exécutions
couteux.
- Entretien et durée de vie :
Il s’agit de la durabilité et le rendement mécanique de la structure ainsi que le coût
d’entretien pendant toute sa durée de vie. Exposés aux agents agressifs, les matériaux de
construction finissent par s’user avec le temps. La durée de vie dépend alors de plusieurs
facteurs tels que :
 Les matériaux utilisés ;
 Les conditions climatiques et environnementales ;
 Le budget alloué à l’entretien.

- Esthétique et non encombrement :


Il faut que les éléments de la structure ne soient pas encombrants à la surface pour
ne pas gêner la vue des spectateurs. Le respect de l’aspect esthétique de la structure est
également indispensable dans notre projet.

- 28 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

1.5. Plans d’architecture du stade de tennis :

Figure 16: Plan archi du 1er niveau

- 29 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

Figure 17: Plan archi du 2ème niveau

- 30 -
CHAPITRE I : Présentation globale du projet

Figure 18: Plan archi du 3ème niveau

- 31 -
CHAPITRE II :
Étude comparative
technique de conception

- 32 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

2.1. Introduction :
Les plans architectes sont considérés comme les documents d’entrées d’un bureau
d’étude de structure, cependant ils ne contiennent pas, généralement, assez
d’informations sur la conception de l’ossature. Donc et avant que le bureau d’étude se
lance dans les calculs des éléments portants ; il doit prendre son temps pour élaborer son
propre plan de coffrage qui épouse au maximum la structure souhaitée par l’architecte.
Ce plan de coffrage sera le document de base du maitre d’ouvrage des gros œuvres
(plan d’exécution), donc on doit y prêter une concentration considérable pour qu’il soit
complet, clair et raisonnable. En effet, la conception est une démarche qui consiste à
implanter des voiles, des poteaux et des poutres de telle façon à avoir un plan aéré
assurant la stabilité et la performance de la structure ainsi que des quantités quasi
optimales de matériaux.

Procédure d’élaboration d’un plan de coffrage :


Il n’y a pas de procédure normalisée à suivre, mais il y a un but à atteindre. Donc
chaque individu et selon ses capacités d’optimisation peut se faire une conception, et une
bonne conception facilite tout le travail qui suit.

Une conception est dite bonne si elle répond aux exigences suivantes :

 Cohérence avec le plan d’architecte ;


 Pas de poutre traversant les pièces ;
 Pas de poteaux gênant l’esthétique du lieu ;
 Structure respectant le code parasismique (RPS 2000).

Cette dernière exigence est d’autant plus prépondérante. Ainsi, notre conception
seras fondé, en premier, sur la vérification des articles du règlement parasismique.

- 33 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

2.2. Travail réalisé par NOVEC :


Pour apporter une solution structurale qui puisse répondre à ces contraintes, une
variante en béton armé a été étudiée par NOVEC dont les principales caractéristiques des
blocs principaux s’énoncent comme suite.
Le système est constitué de plusieurs murs isolés ou couplés, destinés à résister
aux forces verticales et horizontales. Les murs couplés sont reliés entre eux par des
linteaux régulièrement espacés et adéquatement renforcé. (Fig.19)

Figure 19: Conception réalisée par NOVEC

- 34 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

Ce système de contreventement n’est pas compatible avec la structure car


l’emplacement des voiles transversalement entre les portiques va créer une excentricité
considérable entre le centre de masse et le centre de torsion et on risquera la rotation de
la structure par l’effet de torsion du au séisme, puisque la rigidité ne sera pas la même
dans les deux directions(Fig.20). De plus la hauteur de la structure est faible donc on n’a
pas intérêt à la rigidifier.

Centre de masse

Centre de torsion

Figure 20: Position du centre de masse et de torsion pour la variante de NOVEC

Afin de pallier aux limites de cette variante, notamment en matière de résistance,


de coût et d’encombrement, nous allons mener notre propre étude qui s’énonce comme
suit.

- 35 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

2.3. Blocs à étudier :


Vu que la structure possède un axe de symétrie (Δ) (Fig.21), l’étude sera dédiée
seulement à trois blocs (Fig.22).

Figure 21: Axe de symétrie de la structure

Figure 22: Blocs à étudier


- 36 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

2.4. Disposition des joints de dilatation :


Le joint de dilatation entre deux blocs adjacents doit assurer le libre déplacement
des blocs sans contact préjudiciable. Son matériau de remplissage ne doit pas pouvoir
transmettre l’effort d’un bloc à l’autre.
La largeur du joint entre deux structures ne doit pas être inférieure à la somme de
leurs déformations latérales respectives incluant les déformations de torsion. Leur
espacement peut varier de 25 à 40 mètres.
Etant donné la longueur du bâtiment (71,53m) la configuration adoptée pour
l’emplacement des joints de dilatation pour notre structure est la suivante (Fig.23) :

Figure 23: Disposition des joints de dilatation

2.5. Choix du type de contreventement :


Il s’agit dans un premier temps de choisir le système de contreventement
convenable, tout en respectant les variantes permises par le plan d’architecture (Figs.16,
17,18).
Le contreventement d’une structure peut être assuré par l’un des trois systèmes
structuraux suivants (Fig.24) :

- 37 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

Systèmes de
contreventement

Système de Système de
Système mixte
refends portiques

I II III

Figure 24: Différents systèmes de contreventement

2.5.1. Système de refends :


Le système est constitué de plusieurs murs isolés ou couplés, destinés à résister
aux forces verticales et horizontales. Les murs couplés sont reliés entre eux par des
linteaux régulièrement espacés et adéquatement renforcés (Fig.25).
Les voiles sont caractérisés par leur très grande rigidité qui permet de limiter les
déformations imposées aux éléments non structuraux.
Cependant, ce système de contreventement n’est pas compatible avec notre
structure car l’emplacement des voiles transversalement entre les portiques va créer une
excentricité considérable entre le centre de masse et le centre de torsion et on risquera la
rotation de la structure par l’effet de torsion du au séisme, puisque la rigidité ne sera pas
la même dans les deux directions. De plus la hauteur de la structure est faible donc on n’a
pas intérêt à la rigidifier.

Centre de masse

Centre de torsion

Figure 25: Position du centre de masse et de torsion dans un système de refends du bloc 1
- 38 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

2.5.2. Système de portiques :


Il s’agit d’une ossature composée de poteaux et poutres à nœuds rigides ou d’une
charpente contreventée, capable de résister aussi bien aux charges verticales qu’aux
charges horizontales (Fig.26).
Le système de contreventement par portique est souple par rapport aux voiles, ce
qui engendre des déformations importantes aux éléments non structuraux, par contre ce
système est caractérisé par sa grande ductilité comparé aux autres systèmes de
contreventement, ce qui conduit à des efforts horizontaux plus faibles.

Centres de masse et de torsion confondus

Figure 26: Position du centre de masse et de torsion dans un système de portiques du bloc 1

2.5.3. Système mixte :


C’est le système structural composé de portiques et de voiles où les charges
verticales sont, à 80% et plus, prises par les portiques. La résistance aux efforts latéraux
est assurée par les refends et les portiques proportionnellement à leurs rigidités
respectives.
2.5.4. Conclusion partielle I :
Pour notre projet, on a favorisé le système de contreventement par portique vue
la forme architecturale qui s’adapte parfaitement avec les portiques. Ainsi Les portiques
constitués des poteaux et des poutres crémaillères qui reprennent les gradins assurent la
stabilité transversale grâce à la résistance en flexion des poteaux et la résistance à la
compression des poutres crémaillères.
Le contreventement longitudinal est assuré aussi par des portiques composés des
poteaux normaux et liés entre eux longitudinalement par des poutres.

- 39 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

Systèmes de
contreventement

Système de Système de
Système mixte
refends portiques

I II III

Figure 27: Système de contreventement choisi

Il s’agit donc d’un contreventement interne par portiques


La configuration adoptée est la suivante : (Fig.32)

2.6. Emplacement des poteaux et des poutres :


Après avoir choisi le système de contreventement convenable, la tâche qui suit
consiste à déterminer l’emplacement des poteaux et des poutres afin d’aboutir au plan de
coffrage de la structure.
2.6.1. Principe de l’emplacement des poteaux :
Dans l’emplacement des poteaux l’un des soucis majeurs est d’éviter que ceci soit
encombrant et occupe de l’espace qui est destiné à une autre utilisation. Le mauvais
emplacement des poteaux peut également nuire à l’esthétique de la construction.
De ce fait dans l’établissement de notre plan de coffrage nous avons veillé à ce que
ces cas ne se produisent pas.
Les poteaux n’apparaîtront pas en plein centre ce qui aurait pu poser une gêne à
leur utilisation. Un autre souci dans l’emplacement des poteaux est de faire en sorte que
les charges et surcharges puissent être acheminées dans de bonnes conditions jusqu’aux
blocs de fondations. Nous avons aussi veillé à ce que les charges soient reparties de façon
qu’on ne puisse se retrouver avec des poteaux relativement très chargés ce qui peut
entraîner des tassements différentiels très préjudiciables à la structure.
2.6.2. Conclusion partielle II :
La configuration adoptée pour l’emplacement des poteaux est la suivantes : (Fig.32)
2.6.3. Principe de l’emplacement des poutres :
L’un des problèmes de dimensionnement des poutres est la flèche. Les poutres
ayant des travées de grandes portées auront au cours de leur exploitation des flèches qui
seront nuisibles et gêneront l’exploitation de l’ouvrage ou bien elles auront des hauteurs
qui seront très encombrants.

- 40 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

Nous nous sommes attelés au cours de notre dimensionnement à ce que les poutres
vérifient la condition de flèche et leur travée comme usuellement recommandé.
Comme pour les poteaux, nous avons placé également les poutres en sorte que les
efforts soient transmis dans de bonnes conditions. Les règles de bonne pratique nous ont
permis de fixer les hauteurs des poutres.
2.6.4. Conclusion partielle III :
La configuration adoptée pour l’emplacement des poutres est la suivantes : (Fig.32)

2.7. Conception des gradins :


Les gradins sont une succession des plateaux de hauteur croissante dépendante
des conditions de bonne visibilité (Fig.28). Les gradins sont les éléments qui supportent
directement la charge des spectateurs et la charges des équipements comme les chaises
et les garde-corps. Sollicités en flexion simple, les gradins reposent sur les poutres
crémaillères avec un système d’appuis isostatique.

Figure 28: Conditions de bonne visibilité

2.7.1. Variantes possibles pour les gradins :


Les gradins peuvent être obtenus par l’une des deux variantes suivantes

VARIANTES

GRADINS
GRADINS COULES SUR
PREFABRIQUES SUR
PLACE
CHANTIER

Figure 29: Variantes des gradins

- 41 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

2.7.2. Gradins coulés sur place :


Les gradins coulés sur place seront constitués de dalles pleines et de poutres en
béton armé. Cette variante est éliminée car elle présente d’énormes inconvénients :
- L’exécution sur chantier de ces gradins est une tâche laborieuse qui va
nécessiter beaucoup de coffrage ;
- Les éléments coulés doivent être supportés par un nombre important d’étais
de hauteurs allant jusqu’à 8.5 m, ce qui n’est pas économique. En plus, on aura
besoin de libérer l’espace en dessous des gradins afin d’effectuer les travaux
secondaires (canalisations, électricité…) ;
- La surface des gradins obtenue n’est pas lisse. Il faut prévoir par la suite un
traitement spécial de cette surface ce qui va gonfler les charges de
l’entreprise.
2.7.3. Gradins préfabriqués sur chantier :
La préfabrication est une solution envisageable pour des considérations de :
l’économie du temps, rapidité d’exécution, économie d’échafaudage et bonne gestion de
main d’œuvre.
Les gradins sont fabriqués dans des moules métalliques. Ils sont coulés à l’envers,
face exploitée en fond de moule, afin d’obtenir une surface lisse des gradins.
Les gradins préfabriqués en béton armé sont constitués de :
- Une marche avec une pente de 1% pour assurer l’écoulement de l’eau .Elle va
servir pour supporter le poids des spectateurs ;
- Une contre marche sur laquelle seront fixés les sièges ;
- Un talon facilitant la pose.
Les gradins seront posés sur les poutres crémaillères en commençant par l’élément
le plus haut, la marche de chaque élément reposant sur le talon de l’élément précédent.
Les marches et contre marches seront clavetées au droit des crémaillères avec continuité
des armatures. Les clavetages seront réalisés au moyen d’un béton à retrait compensé.
2.7.4. Conclusion partielle IV :
Les résultats de l’étude comparative des deux variantes permettent de conclure
que la préfabrication sur chantier est la solution la plus économique pour les gradins.
En effet, la 2ème variante permet de réaliser un gain en termes de délai par
rapport à la 1ère variante.
On opte donc pour la préfabrication des gradins sur chantier car elle respecte le
délai et répond aux exigences économiques du maître d’ouvrage.
Dans notre cas, le choix de la première variante s’avère très intéressent. (Fig.30)

- 42 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

VARIANTES

GRADINS
GRADINS COULES SUR
PREFABRIQUES SUR
PLACE
CHANTIER

Figure 30: Variante de gradins choisie

2.8. Description de la structure porteuse :


Le but était de trouver une structure porteuse la plus simple et la plus épurée
possible. Ceci dans le but de réaliser un maximum d’économie et également de permettre
une mise en œuvre la plus simple et la plus répétitive possible, dans un souci de réduction
des délais.
2.8.1. Fondations, dallage :
Le site a fait l’objet d’une étude géotechnique réalisée par le bureau d’étude de
Géologie LPEE.
L’étude géotechnique du site réservé à la construction du futur complexe de tennis
situé au niveau du quartier Ziaten à côté du grand stade de Tanger a abouti aux
conclusions et recommandations suivantes :
a) Lithologie :
La corrélation entre les coupes lithologiques dressées au droit des sondages de
reconnaissance montre que le terrain du projet est constitué par la succession des
formations suivantes :
- Couverture de terre végétale, d’une épaisseur allant de 0,20 à 0,50 m ;
- Argile brunâtre à grisâtre, d’une épaisseur allant de 0,40 à 1,50 ;
- Argile schisteuse brunâtre à grisâtre, d’une épaisseur allant de 1,50 à 3,50 ;
- En dessous et jusqu’au fond des sondages réalisés, on rencontre des argilo-
schistes brunâtres à grisâtres.
b) Relevé des niveaux d’eau :
Aucun niveau d’eau n’a été décelé dans les sondages à la pelle mécanique
descendus à 4,50 m de profondeur sous le niveau du TN actuel.
c) Mode et niveau d’assise des fondations :
Compte tenu de la nature des formations rencontrées au niveau des sondages de
reconnaissance, nous proposons d’envisager pour le projet des fondations superficielles.
Ces fondations seront ancrées dans les argilo-schistes. La fiche d’ancrage des fondations
sera fixée après la détermination des niveaux des différentes plates-formes du projet.

- 43 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

d) Contrainte admissible du sol et tassement :


A la lumière des résultats des essais pressiomètriques et des essais de laboratoire,
nous limitons la contrainte admissible pour le dimensionnement des fondations du projet
à 2,2 bars, soit 22 t/m². Dans ces conditions, les tassements calculés à partir des essais
pressiomètriques resteront dans les limites admissibles.
e) Recommandations :
Pour une bonne exécution des fondations des bâtiments du projet, nous
conseillons de prendre en considération les recommandations suivantes :
- Procéder à une réception des fonds de fouilles par le LPEE, après l’ouverture
des fouilles de fondation, ceci afin de vérifier la conformité du sol d’assise mis
à jour avec les conclusions de la présente étude ;
- Contrôler la qualité des matériaux et de leur mise en œuvre pour s’assurer
de leur conformité vis-à-vis des exigences du CPS–projet ;
- Evaluer par le BET les actions sismiques à prendre en compte dans le calcul
des structures afin de permettre aux bâtiments de résister aux effets de
séisme. D’après le règlement de construction parasismique marocain RPS
2000, nous préconisons de prendre les caractéristiques suivantes :
 Zone sismique : 3 ;
 Type du site : S2 ;
 Accélération maximale : 0,16g ;
 Coefficient de site : 1,2.
2.8.2. Structure verticale :
La structure verticale porteuse est constituée de portiques en béton armé disposés
suivant les axes transversaux, numérotés de 1 à 15, selon une trame de plus ou moins 5m.
(Fig.32)
2.8.3. Structure horizontale :
Les planchers seront réalisés en dalles pleines coulées en place, éventuellement à
partir de prédalles. Elles s’appuieront sur des poutres longitudinales, éventuellement
préfabriquées, portant d’un portique à l’autre. (Fig.32)

2.9. Conception final du projet :


La conception inclut aussi le choix du type de plancher dalle, la conception final du
projet s’est soldé par les choix suivant :
- Panneau dalle pleine ;
- Des poteaux rectangulaires ou carrés ;
- Des poutres rectangulaires dont les hauteurs seraient faibles dans les
mesures du possible afin de garantir une retombée maximale acceptable.
Donc et après avoir choisi les emplacements des poteaux et des poutres, on
détermine le sens de portée de chaque dalle (suivant la petit dimension).
Dans la conception du stade (Fig.32), nous avons visé comme objectifs (Fig.31) :
(Par ordre de priorité)

- 44 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

Assurer la stabilité
et la résistance de la
structure

Respecter au
maximum les plans
architecturaux
fournis

Choisir une
conception durable
(économique) sans
nuire à l’esthétique
du projet

Figure 31: Les objectifs visés dans la conception du stade

- 45 -
CHAPITRE II : Étude comparative technique de conception

Figure 32: Conception final des trois blocs de la structure

- 46 -
CHAPITRE III :
Pré-dimensionnement des
éléments

- 47 -
CHAPITRE III : Pré-dimensionnement des éléments

Le règlement parasismique PS-92 fixe la valeur minimale des dimensions à donner


aux éléments structuraux dans le paragraphe 11.331, le résultat est illustré par la figure
ci-dessous (Fig.33):

Figure 33: Valeurs minimal des dimensions des éléments structuraux

3.1. Pré-dimensionnement des poteaux :


Cette phase consiste à calculer les caractéristiques géométriques des poteaux dont
on a supposé la forme est carré et dont les côtés sont fixés à une valeur de 40 cm pour
respecter au maximum le plan d’architecture et le règlement parasismique RPS 2000.
On a cherché à avoir un élancement limite égale à 35, pour que toutes les armatures
participent à la résistance :
𝑙𝑓𝑥√12 𝑙𝑓𝑥√12 𝑙𝑓
𝜆 = 35 = 𝐷𝑜𝑛𝑐: 𝑏 = =
𝑏 35 1.10

D’autres règles de bonne pratique peuvent être utilisées notamment cette


condition :
𝑁𝑢
𝑠≥
𝑓𝑏𝑢

Dans cette dernière condition on peut faire participer les armatures à la


résistance :
𝑁𝑢
Sbéton+Saciersx15≥ 𝑓𝑏𝑢

3.2. Conclusion partielle I:


Dans notre cas, on prend comme valeur initiale des dimensions des poteaux
40*40 (cm²). (Fig.37)
- 48 -
CHAPITRE III : Pré-dimensionnement des éléments

3.3. Pré-dimensionnement des poutres :


Comme on avait signalé dans la phase de conception, les poutres de notre projet
ont une section rectangulaire. Ces éléments de la structure sont des éléments horizontaux
qui supportent en plus de leur poids propre les charges des dalles.
Soient b la petite dimension et h la grande dimension.
D’après la documentation en vigueur, les relations de pré dimensionnement des
poutres les plus utilisé sont :

Dimensionnement des Poutres sur Poutres continues Poutres continues


poutres travées intérieures travées de rives
appuis simple
Faibles Fortes Faibles Fortes Faibles Fortes
charges charges charges charges charges charges
et petites et et petites et et petites et
portées grandes portées grandes portées grandes
portées portées portées
Hauteur total h L/16 L/10 L/18 L/15 L/16 L/12
Largeur b d’une 0.3h à 0.6h
section rectangulaire
Largeur be D’une 0.2h à 0.4h
section Té
Tableau 5: Relations de pré dimensionnement des poutres

Le règlement RPS2000 (Article 7 .3.1.2.1) exige:


- b/h ≥ 0. 25 ;
- b ≥ 200 mm ;
- b ≤bc+ hc / 2.
bc: la dimension de la section du poteau perpendiculaire à l’axe de la poutre.
hc : la dimension de la section du poteau parallèle à l’axe de la poutre (Fig.34).

Figure 34: Position poteau-poutre

- 49 -
CHAPITRE III : Pré-dimensionnement des éléments

La distance entre les axes de la poutre et du poteau support ne doit pas dépasser
0.25 fois la largeur du poteau (Fig.35) :

Figure 35: Excentricité des axes poteau-poutre

3.4. Conclusion partielle II:


La raideur des poutres doit être inférieure ou égale à celle des poteaux donc on a fixé la
valeur de b à 40cm et on a fixé les hauteurs h des poutres à L/12. (Fig.37)

3.5. Pré-dimensionnement des dalles pleines :


Une dalle pleine est un élément à contour généralement rectangulaire dont les
appuis peuvent être continus (poutres, voiles ou murs maçonnés) ou ponctuels (poteaux).
Les dalles pleines sur appuis continus peuvent porter dans deux directions ou bien dans
une seule (Fig.36).

Figure 36: Portées d’une dalle pleine

Les portées lx et ly d’un panneau de dalle sont mesurées entre les nus des appuis :
𝑙𝑥
- Si 0.4≤𝑙𝑦=α≤1, la dalle est considérée comme portant dans deux directions ;
- Si α≤0.4 ; la dalle est considérée comme portant uniquement dans le sens de
sa petite portée.
- 50 -
CHAPITRE III : Pré-dimensionnement des éléments

D’après la documentation en vigueur, les relations de pré dimensionnement des


dalles les plus utilisé sont

Epaisseur h Dalle d’une Dalle d’une Travée de rive Travée de rive


d’une dalle en travée portant travée portant d’une dalle d’une dalle
fonction de la dans une dans deux continue dans continue dans
portée L direction directions une direction deux directions

Faible charge et
h=L/25 h=L/35 h=L/33 h=L/45
petite portée

Faible charge et
h=L/20 h=L/30 h=L/25 h=L/40
grande portée
Tableau 6: Relations de pré dimensionnement des dalles

3.6. Conclusion partielle III:


Dans notre cas, les dalles sont isostatiques portant dans une seule direction (sens de la
plus petite dimension des dalles). L’épaisseur h est donnée par L/25 (Fig.37).

3.7. Classement ERP et vérification selon la stabilité au feu :


Selon les arrêtés français du 22 juin 1990 et 12 juin 1995, la structure est classée
en tant qu’établissement recevant du public de 1ère catégorie puisque l’effectif dépasse
1500 personnes, dont le plancher bas du niveau le plus haut est situé à moins de 8 m du
sol, la résistance au feu exigée est alors d’une heure pour la stabilité au feu et une heure
coupe-feu pour les planchers. On procédera seulement aux vérifications des règles
simples précisées par le DTU P92-701, règles FB (Règles de calcul FB - Méthode de
prévision par le calcul du comportement au feu des structures en béton):

Éléments Dimensions minimales en cm Dimensions utilisées en cm Vérifications

Poteaux 20 40 OK
épaisseur=11 épaisseur=---
Voiles ---
enrobage=2 enrobage=---
Poutres largeur=11 largeur=40 OK
épaisseur=7 épaisseur>=18
Dalles OK
enrobage=2 enrobage=5
Tableau 7: Vérifications de la stabilité au feu

- 51 -
CHAPITRE III : Pré-dimensionnement des éléments

3.8. Pré-dimensionnement finale du projet :

Figure 37: Pré-dimensionnement finale du projet

- 52 -
CHAPITRE IV :
Dimensionnement des
éléments

- 53 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

4.1. Inventaire des charges et surcharges :


4.1.1. Charges permanentes :
Les charges permanentes résultent du poids propre de la structure en béton et des
divers matériaux mis en œuvre.
On cite parmi les charges permanentes autres que le poids propre des éléments :
- Gradins :
 Poids propre des gradins :
25*((0,45*0,2)/2 + (0,6*0,2)/2)/5 = 0,525 KN/m² ;
 Chaises : 0,050KN/m² ;
 Poids de l’enduit et du revêtement de la dalle : On prend en général
une épaisseur de 1.5 cm d’enduit et 7 cm de revêtement ce qui
donne une charge de : 0,17 KN/m².
Ainsi, la charge permanente totale est : G=0,745 KN/m²
4.1.2. Charges d’exploitation :
Les charges d’exploitation sont généralement définies dans les pièces du marché en
fonction de l’utilisation future des locaux. Il faut faire attention aux chargements de
destination des locaux durant la phase de l’exploitation de l’ouvrage.
Selon la NORME FRANÇAISE NF P 06-001(Fig.38) :
- Gradins : Charge statique + actions dynamiques dues aux trépignements
collectifs des spectateurs : 6 KN/m².

Figure 38: Norme Française NF P 06-001 de la charge d'exploitation


- 54 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

- Toiture : Il n’existe pas de surcharge d’exploitation puisqu’il s’agit d’une


toiture non accessible. Cependant il faut tenir compte des surcharges de
montage qui est de 20kg/m².
4.1.3. Charges d’exploitation (autres) :
- Salle vidéo, PC sécurité, office (salon VIP), boutique, local sûreté, local
animateur, salle de conférence (<50m²) : 3,5kN/m ;
- Vestiaires, douche, sanitaires (autres que public), infirmerie, salles de
massage, salles de soins, salle d’échauffement, contrôle antidopage, bureaux,
local stadiers, local gardien : 2,5kN/m ;
- Stockage central buvette: 10kN/m;
- Escalier : 3 KN/m².
4.1.4. Effets de la neige et du vent :
a) Effet de la neige :
L’effet de la neige n’est pas pris en compte car la ville de Tanger n’est pas concernée
par ce phénomène.
b) Effet du vent :
Ce sera l’effet le plus prépondérant vu la légèreté de la construction. Les
paramètres déterminant l'effet du vent sont:
 La vitesse du vent ;
 La forme de la construction ;
 La forme et la dimension des parois ;
 L’orientation de la construction par rapport à la direction du vent.
La pression dynamique égale à :
q= c*qH*γ *Ks*Km*δ*β
Avec :
 c : Coefficient de pression ;
 qH : Pression dynamique normale ;
 γ, Ks, Km, δ et β sont des coefficients de réduction.
- Pression dynamique normale qH:
Selon NV65, art.1.21, la pression dynamique est donnée en fonction de la vitesse
du vent par :
q=v²/16.3
D’après la carte du vent, Tanger se situe dans la région III, donc la vitesse extrême
du vent est égale à : Vext= 62 m / s et la pression dynamique extrême est donc :
qext= 235.828daN/m²
D’après le même article du NV65, art1.22 p.45, le rapport entre les pressions
dynamiques normale et extrême est égal à 1.75, soit :
q10= q normale= qext /1.75 =134.759 daN/m2
Soit la pression dynamique agissant à la hauteur h au-dessus du sol exprimée en
mètres, q10 la pression dynamique de base à 10 m de hauteur.
- 55 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Pour h compris entre 0 et 500 m, le rapport entre qh et q10 est défini par la formule
de l’art1.24 :
H+18
𝑞ℎ𝐴 = 2,5 ∗ H+60 ∗ 𝑞10= 133.6 daN/m² avec hA= 9.6m
H+18
𝑞ℎ𝐵 = 2,5 ∗ H+60 ∗ 𝑞10=145.68 daN/m² avec hB= 14m
- Détermination des coefficients :
 Effet de site Ks: (art 1.24.2)
On est dans le cas d’un site exposé dans la région III donc selon NV65, Ks= 1.25.

Région I Région II Région III

Site protégé 0,8 0.8 0.8

Site normal 1.00 1.00 1.00

Site exposé 1.35 1.30 1.25

Tableau 8: Coefficient du site en fonction des zones (NV65, art.1.24.22)

 Effet de masque Km: (art 1.24.3)


La construction n’est pas masquée, donc selon NV65, art.1.243, p.59, Km = 1.
 Effet de dimensions δ : (art 1.24.4)
Selon NV65, art.1.24.4, le coefficient de réduction δ est fonction de la plus grande
dimension de la surface offerte au vent intéressant l’élément considéré et de la cote H du
point le plus haut de cette surface.
On a H < 30 m et la portée de 2 m donc on a: δ= 0.92. (Fig.39)

Figure 39: Coefficient de réduction dynamique (NV65, art.1.244)

- 56 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

 Coefficient dynamique β:
La longueur de la construction est prépondérante devant sa hauteur (L>>H)
donc on prend : β=1
 Le coefficient de pression c :
On est en présence d’une toiture à un seul versant.
- Rapport de dimension :
Selon NV65, art.4.232, le rapport de dimensions λ est égal pour α< 45° :
ha
𝜆=
l
 ha: dimension d’un versant = 15m
 l : dimension horizontale, l = 72m
 α = 5°
On obtient : λ= 0.218 ; λ> 0.2 donc γ= 1
- Coefficient de pression : (Fig.40)

Figure 40: Coefficient de pression C en fonction de l’inclinaison de la toiture (NV65, art.4.223)

A 0.75
Versant au vent (pression)
B 0
Coefficient de pression
A -0.75
Versant sous le vent (dépression)
B 0
Tableau 9: Valeur de coefficient de pression

- 57 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

- Répartition du vent normal : (Fig.41, 42)


On a: q= c*qH*γ *Ks*Km*δ*β
Donc : q (A)= 105,75 daN/m2
q (B)= 0 daN/m²

Figure 41: Versant face au vent

Figure 42: Versant sous le vent

- 58 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

4.1.5. Effet du séisme :


Les effets sismiques sont des effets de grande importance et peuvent entrainer des
dégâts humains et matériels catastrophiques si la structure n’est pas dimensionnée à ces
effets. Il s’avère donc fondamental de prendre en compte les effets sismiques dans nos
calculs sur la base des recommandations du RPS 2000.
Récapitulatif des paramètres :

Classe de bâtiment 1
Coefficient de priorité I 1.3
Coefficient d’accélération A 0.16
Niveau de ductilité ND2
Coefficient de comportement 3.5
Amortissement 5%
Zonage 3
Coefficient du site 1.2
Période de transition Ts 0.6
Période T 0,225
Facteur d’amplification dynamique 2.5
Coefficient de masse partiale 0.3
Tableau 10: Récapitulatif des paramètres sismiques du site de construction

(Pour plus de détaille voir l’annexe I : Détermination des paramètres sismiques)

- 59 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

4.2. Régularité de la structure :


Selon RPS 2000 (art.4.3.1.1) Une structure est considérée régulière si les
conditions suivantes, relatives à sa configuration en plan et en élévation sont satisfaites.
4.2.1. Régularité en plan :
Une structure est régulière en plan si elle répond à toutes les conditions suivantes :
- 1ère condition :
La structure doit présenter une forme en plan simple et une distribution de masse
et de rigidité sensiblement symétrique vis à vis de deux directions orthogonales au moins,
le long desquelles sont orientés les éléments structuraux.
En phase de conception, on a prévu que le contreventement par portique soit
disposé de manière régulière de telle sorte que la rigidité apportée ainsi que la
distribution de masse soit pratiquement la même dans les deux directions. Ceci afin que
le centre de torsion soit le plus proche du centre de gravité de la structure.
Ainsi, La 1ère condition est vérifiée.
- 2ème condition :
En présence de parties saillantes ou rentrantes leurs dimensions ne doivent pas
dépasser 0.25 fois la dimension du côté correspondant (a + b ≤ 0,25 B) (Fig.43).

Figure 43: Dimensions des parties saillantes d’une structure (RPS 2000)

La structure ne présente pas de parties saillantes ou rentrantes, donc on n’a pas à


vérifier cette condition.
- 3ème condition :
L’élancement (grand coté L/petit côté B) ne doit pas dépasser la valeur 3,5 :
L/B ≤3,5
𝐿 72
Dans notre cas,𝐵 = 19 = 3,8 La condition n’est pas vérifiée.

- 60 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

4.2.2. Conclusion partielle I :


Les conditions ne sont pas toutes vérifiées, ainsi la structure n’est pas régulière en plan.
4.2.3. Régularité en élévation :
Une structure est régulière en élévation si :
- La distribution de la rigidité et de la masse doit être sensiblement régulière
le long de la hauteur. Les variations de la rigidité et de la masse entre deux
étages successifs ne doivent pas dépasser respectivement 30 % et 15 % ;
- La traduction mathématiquement de cette règle, est donnée par les formules
suivantes pour deux étages successifs :
 (ΣIx(i)- ΣIx (i+1))/ ΣIx(i) < 30% dans la direction x.
 (ΣIy(i)- ΣIy (i+1))/ ΣIy(i) <30% dans la direction y.
 (Mi-Mi+1)/Mi <15%.
Avec Ii = l’inertie du poteau i et Mi = la masse de l’étage i.
4.2.4. Conclusion partielle II :
Dans notre cas, la structure est composé d’un seul étage ainsi on n’a pas à vérifier les
conditions qui font intervenir les rigidités et les masses des différentes étages.
L’irrégularité en élévation est due seulement à la forme en élévation de la structure
(inclinaison des poutres crémaillères supportant les gradins) qui ne respecte pas les
critères des bâtiments réguliers.
4.2.5. Conclusion :
La structure n’est pas régulière

4.3. Méthode d’analyse sismique :


Afin de pouvoir analyser une structure vis-à-vis des efforts sismiques, il est
nécessaire d’effectuer un ensemble de vérification dans le but de choisir la méthode
d’analyse adéquate selon la structure étudiée.
Le RPS 2000 présente deux méthodes d’analyse : l’approche statique et l’approche
modale.
Notre structure n’étant pas régulière, nous devons donc appliquer l’approche
modale pour l’analyse de la structure.
L'analyse modale comporte les étapes suivantes :
- Recherche des modes propres (modes de vibration de la structure) ;
- Sélection des modes utiles et prise en compte éventuellement du pseudo-
mode ;
- Combinaisons des réponses modales.
La sélection des modes propres s'effectue avec le critère des masses modales
effectives c'est à-dire la masse qui est excitée pour le mode i.
La réponse maximale de la structure (déplacements et efforts max) est alors
donnée comme une combinaison des réponses des modes propres dominants.
- 61 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

4.4. Analyse sismique :


4.4.1. Modélisation de la structure :
Pour l’étude sismique de l’ouvrage, la structure a été modélisée à l’aide du logiciel
de calcul en éléments finis Robot en s’appuyant sur les plans établis par l’architecte.
Cependant, la structure étant divisée par des joints de dilatation, les blocs ne peuvent pas
être modélisées en un seul bloc parce qu’elles réagissent de manière indépendante.
L’étude est donc portée sur chaque bloc de tribunes appart. (Figs.44 ; 45 ; 46)
Le but était de :
- Modéliser et effectuer une analyse modale des blocs à l’aide du logiciel ;
- Analyser les résultats et effectuer les vérifications réglementaires au RPS
2000;
- Calculer les sollicitations auxquelles sont soumis les différents éléments de
la structure.
La modélisation de la structure béton s’est appuyée sur les hypothèses suivantes :
- Le contreventement est assuré par un système de portiques. Les dispositions
sismiques seront prises en compte aussi bien pour les poteaux que pour les
poutres ainsi que leurs liaisons. Les nœuds doivent être rigides transmettant
en plus de l’effort normal, le moment et l’effort tranchant. Ainsi, les liaisons
entre poteaux et poutres ont été modélisées par des encastrements ;
- Les dalles sont modélisées en diaphragme rigide (l’épaisseur minimale
exigée pour avoir un diaphragme rigide est de 12 cm pour la dalle pleine,
[recommandations AFPS 2004]). En effet, en tant que poutre infiniment
rigide et indéformable dans son plan, il assure la transmission et la
distribution des forces horizontales entre les éléments participant au
contreventement et par-delà aux fondations ;
- Les gradins seront préfabriqués pour les avantages qu’il présente à savoir :
l’économie du temps et rapidité d’exécution, économie d’échafaudage et
bonne gestion de main d’œuvre. Ainsi, on a modélisé les gradins en tant que
bardages portant dans le sens de transmission de la charge vers les portiques
transversaux et chargés en plus du poids propre des gradins , des autres
charges permanentes et d’exploitation.

- 62 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Figure 44: Modélisation du bloc 1 de la structure

Figure 45: Modélisation du bloc II de la structure

Figure 46: Modélisation du bloc III de la structure

- 63 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

4.4.2. Analyse modale :


a) Principe de l’analyse modale :
La structure est considérée comme irrégulière. Aucune méthode simplifiée ne peut
donc être employée pour déterminer forfaitairement le mode fondamental. Pour l’étude
sismique du bâtiment, une analyse modale sur modèle tridimensionnel est donc
nécessaire. Elle permet le calcul des effets maximaux d’un séisme sur la structure.
Pour cela, nous commençons par rechercher les modes propres de la structure. En
théorie, l’analyse sismique nécessite la détermination d’autant de modes propres que la
structure comprend de degrés de liberté. Ce nombre étant trop important, il faut
sélectionner le nombre de modes à extraire.
Le calcul des modes de vibration doit être poursuivi jusqu’à ce que l’une au moins
des deux conditions suivantes soit respectée (P.S.92 art. 6.6.2.2) :
- la fréquence de 33Hz dite de coupure doit être atteinte ;
- le cumul des masses modales dans la direction de l’excitation considérée doit
être supérieur à 90% de la masse vibrante totale.
b) Paramètres de l’analyse modale :
Pour effectuer l’analyse modale, les paramètres suivants ont été sélectionnés dans
le logiciel Robot (Fig.47) :

Figure 47: Paramètres de l'analyse modale

- 64 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

c) Résultats de l’analyse modale des différents blocs :

Tableau 11: Résultats de l'analyse modale du 1er bloc

Tableau 12: Résultats de l'analyse modale du 2ème bloc

Tableau 13: Résultats de l'analyse modale du 3ème bloc

- 65 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Les calculs ont été poussés respectivement jusqu’au 24ème, 27ème et 30ème mode
afin de respecter les conditions prescrite (P.S.92 art. 6.6.2.2).
4.4.3. Calcul sismique :
a) Combinaisons des composantes du mouvement sismique :
Le mouvement sismique ne comporte pas une direction privilégiée mais se
caractérise par le cumul de deux composantes horizontales et d’une composante verticale.
Les maxima des effets des trois composantes du mouvement sismique sont alors
combinés linéairement suivant les formules de Newmark :
S = ± Sx ± λSy ± µSz
S = ± λSx ± Sy ± µSz
S = ± λSx ± µSy ± Sz
Avec : Sx, Sy, Sz : Les déformations ou sollicitations dues à chacune des
composantes horizontales et verticales respectivement et S l'action résultante. λ=µ=0,3
dans le cas général.
Dans notre cas, le logiciel Robot effectue des combinaisons CQC (combinaisons
quadratiques complètes) des effets des trois directions sismiques.
Détail de la liste des cas de charges :
- Cas 1,2 et 3 : Poids propre, charges permanentes et charges d’exploitation ;
- Cas 4 et 5 : Pondérations aux ELU, ELS ;
- Cas 6 : Analyse modale ;
- Cas 7 à 9 : Combinaisons des réponses modales à une direction sismique ;
- Cas 10 à 18 : Combinaisons quadratiques des composantes du mouvement
sismique ;
- Cas 19 à 27 : Pondérations accidentelles G1+G2+0,3*Q+E ;
- Avec ψ=0,3 puisqu’il s’agit d’un bâtiment à utilisation périodique par le
public.
b) Vérification des déplacements :
Pour répondre aux exigences de fonctionnalité et de sécurité, les déformations
dues aux actions d’ensemble du séisme doivent être limitées à des valeurs réglementaires
prescrites par les normes appliquées.
Si les déplacements obtenus pour la structure sont trop excessifs, il faut les limiter
en augmentant la section des poteaux jusqu’à l’obtention des déplacements admissibles.
c) Structure sans couverture (déplacements latéraux maximaux) :
Selon le RPS 2000, le déplacement latéral total du bâtiment Δ doit être limité à :
Δ ≤ Δmax= 0,004*H=5,6 cm, H étant la hauteur totale de la structure (H= 14 m)
Les déplacements maximaux obtenus pour les combinaisons accidentelles pour les
directions x et y pour les différents blocs sont : (Tab.14, 15,16)

- 66 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Déplacement ΔX (cm) Déplacement ΔY (cm)


MAX 2,9 5,3
MIN -4,1 -5,1
Tableau 14: Déplacements maximaux du bloc I

Déplacement ΔX (cm) Déplacement ΔY (cm)


MAX 1,1 4,5
MIN -2,6 -1,7
Tableau 15: Déplacements maximaux du bloc II

Déplacement ΔX (cm) Déplacement ΔY (cm)


MAX 3,1 5,2
MIN -2,7 -3,8
Tableau 16: Déplacements maximaux du bloc III

d) Conclusion partielle I :
Ces valeurs maximales restent inferieur à la limite réglementaire imposée pour le
déplacement de la structure.
e) Structure avec couverture (déplacements horizontaux) :
« L’aspect et les conditions d’utilisation de la structure peuvent être modifiés
lorsque la flèche calculée d’une poutre, d’une dalle ou d’un porte-à-faux soumis à des
charges quasi-permanentes est supérieure à portée/250.La flèche est évaluée par
rapport aux appuis. Une contre-flèche peut être prévue pour compenser en partie ou en
totalité la déformation, mais il ne convient de ne pas donner aux contre-flèches, dans les
coffrages, de valeur supérieure à portée/200 » (Euro-code 2 art.4.4.3.1)
Ainsi la flèche admissible de la couverture est : 6,3cm
Les déplacements maximaux obtenus pour les combinaisons accidentelles pour la
direction z pour les différents blocs sont : (Tab.17)

Déplacement ΔZ (cm)
BLOC I 5,8
BLOC II 4,9
BLOC III 5,7
Tableau 17: Déplacements maximaux des blocs suivants Z

f) Conclusion partielle II :
Ces valeurs maximales restent inferieur à la limite réglementaire imposée pour la flèche
admissible.
- 67 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

4.5. Dimensionnement des éléments :


4.5.1. Dimensionnement des gradins :
Notre but étant de choisir une forme optimisée qui est à la fois résistante (en
statique et en dynamique), économique et facile à mettre en œuvre (afin de réduire les
délais de la construction). (Fig.48)

Figure 48: Section des gradins

Les gradins seront réalisés en éléments préfabriqués en béton armé, face vue
coulée en fond de moule.
Chaque élément comportera une marche avec une pente de 1% pour l’écoulement
de l’eau, et une contre marche avec un talon de 10cm. L’épaisseur du béton sera de 15cm.
Les gradins seront posés sur les poutres crémaillères en commençant par l’élément
le plus haut, la marche de chaque élément reposant sur le talon de l’élément précédant.
La fissuration est supposée préjudiciable. Les gradins sont sollicités en flexion.
a) Principe de calcul
 Calcul d’armatures longitudinales :
 Etat limite ultime (ELU)

Figure 49: Emplacement des armatures longitudinales

 d = distance de l’armature tendue à la fibre la plus comprimée ;


 d’= distance de l’armature la plus comprimée à la fibre la plus
comprimée ;
- 68 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

 Au=section de l’armature tendue ;


 A’u=section de l’armature comprimée ;
 εes : Raccourcissement relatif de l’armature tendue ;
 σbc : contrainte maximale de compression du béton.

Pour une section rectangulaire, Le calcul de ferraillage longitudinal se fait à l’ELU


en suivant l’organigramme suivant :

Figure 50: Organigramme de dimensionnement à l'ELU d'une poutre à section rectangulaire en flexion simple

- 69 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

 Vérification à l’état limite de service (ELS) :


Les vérifications à l’ELS se font selon l’organigramme suivant :

Figure 51: Organigramme de vérification à l'ELS d'une poutre à section rectangulaire en flexion simple

 Calcul des armatures transversales :


Les armatures transversales sont utilisées pour résister aux efforts tranchants. Les
poutres soumises à des efforts tranchants sont justifiés vis-à-vis de l’ELU.
Pour calculer le 1er espacement de la suite de Caquot : On calcule la contrainte de
cisaillement d’après la relation :
Vu
u  , Avec : Vu (h/2)
b0  d

L’espacement St est donnée par :


𝐴𝑡 𝛾𝑠(𝜏𝑢 − 0,5 𝐾 )

𝑏 × 𝑆𝑡 0,8 𝑓𝑒 (cos 𝛼 + sin 𝛼)

On place dans le cas de K=1 (Pas de reprise de bétonnage) avec des armatures
droites donc : 𝛼 =90°.
L’espacement maximal est définit comme suit :
𝑆𝑡 ≤ min(0,9 × 𝑑; 40 𝑐𝑚; 15φ′𝑙𝑚𝑖𝑛 )
- 70 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Pour déterminer le ferraillage transversal de la poutre, on procède comme suit :


- On calcule le premier espacement à partir de l’appui par les formules ci-
dessus ;
- On débute l’emplacement des armatures grâce à la suite de Caquot avec
l’espacement le plus proche de : 6-7-8-10-11-13-16-20-25-30-35-40 ;
- On répète cet espacement autant qu’il y a de mètre que dans la moitié de la
portée ;
- On passe à l’espacement suivant de la suite des espacements et on le répète
de la même manière jusqu'à la moitié de la portée.
Remarque : le premier cadre est placé à St/2.
b) Calcul des charges sur les gradins :

Figure 52: Inventaire des charges sur le gradin

On a :
- P1= 0.75*0.15*25= 2.812 KN/m ;
- P2=0.55*0.15*25= 2.063 KN/m ;
- P3= 0.25*0.15*25=0.937 KN/m ;
- P4= 0.9*0.15*25=3.375 KN/m.
c) Dimensionnement de la contre marche :
La contremarche est une poutre rectangulaire de portée 6m sollicitée comme
indiqué sur la figure 53 :

Figure 53: Inventaire des charges sur la contremarche

- 71 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Les charges permanentes sur la contremarche du gradin i :


G = P2 + P1/2
Ainsi : G =3.47 KN/m
Les charges d’exploitation sur la contremarche du gradin i :
q = 0.9*6=5.4 KN/m
 Armatures longitudinales :
 Etat limite ultime (ELU) :
G∗l² q∗l²
Mg= = 15.61 KN.m ; Mq= = 24.3 KN.m
8 8

Mu= 1.35Mg+1.5Mq= 57.53 KN.m


Avec :
σbc = 14.17 Mpa d= 0.9*h= 0.495 m b= 0.15 m
𝐌𝐮
µ = 𝐛∗𝐝𝟐 ∗𝛔 = 0,110 ≤ 0,186 ≤ µ𝐥
𝐛𝐜

Donc :
On a le pivot A (On n’a pas besoin d’armatures comprimées).
Soit :
𝛼𝑢 = 1.25 ∗ (1 − √1 − 2µ)) = 0,146
Donc :
𝑧 = 𝑑 ∗ (1 − 0.4 ∗ 𝛼𝑢) = 0,466
Ainsi : la section d’armatures est de :
𝑢 𝑀
𝐴𝑢 = 𝑍∗𝜎𝑠𝑡 = 2.84 cm2
 Vérification à l’état limite de service (ELS) :
On a:
Mser= 39.91 KN.m;
2
̅̅̅̅=
σs min ( 3 ∗ 500 ; 110√1.6 ∗ 𝑓𝑡28 ) = 201.64 MPa
Calcul de ys et I :
ys=14.1 cm I=66272.87 cm4

Vérification des contraintes :


𝑴𝒔𝒆𝒓∗𝒚𝒔
σbc = = 8.49 MPa < ̅̅̅̅
σb = 15 MPa
𝐈
𝑴𝒔𝒆𝒓∗(𝒅−𝒚𝒔)
σs = 𝐧 ∗ = 319.77 Mpa >̅̅̅̅
σs (Non vérifiée)
𝐈

Il faut redimensionner à l’ELS.

- 72 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

 Redimensionnement à l’ELS :
On a:
𝑛∗̅̅̅̅̅
σ b
̅̅̅̅ = 𝑛∗̅̅̅̅̅+
𝛼𝑠 = 0.527
σ ̅̅̅̅
b σ s

Le moment résistant du béton :


Mrb=119.75 KN.m
On a:
Mser < Mrb
Donc : on n’a pas besoin d’armatures comprimées.
𝑀𝑠𝑒𝑟
As= ̅̅̅̅̅
𝑍𝑏 ∗̅̅̅̅
σs

Avec :
̅̅̅̅
𝛼𝑠
̅̅̅
Zb = 𝑑 ∗ (1 − 3 )=0.408
As= 4.85 cm²
 Choix d’armatures longitudinales :
Soit 4HA14 disposés sur deux lits.
 Armatures de peau :
La fissuration étant préjudiciable, on prendra 3 cm²/mètre de parement.
Soit : A=3*1.4= 4.2 cm² 6HA10 disposés sur trois lits.
 Armatures transversales :
On a :
l−h l−h
Vu (h/2)=1.35*g* + 1.5 *q * = 34.83 KN
2 2

Donc :
𝑉𝑢 0.0348
𝜏𝑢 = 𝑏∗𝑑 = 0,15∗0,495 = 0,468 𝑀𝑝𝑎 ≤ 𝜏𝑢
̅̅̅̅ = 2.5Mpa

L’espacement maximal :
St ≤ 40 cm
Diamètre des aciers transversaux :
550
φt < min (14 ; 35 ; 15) = 14mm
𝐀𝐭
≥ −6.52 ∗ 10−5 𝑚2/𝑚
𝐒𝐭
On prend St= 40 cm, ainsi la section minimale d’armatures transversales :
𝐀𝐭
≥ 1.2 ∗ 10−4 𝑚2/𝑚 At ≥ 0.48 𝑐𝑚² Soit At= 2HA6
𝐒𝐭

- 73 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

d) Dimensionnement du talon :
Les charges permanentes sur le talon:
G = P3 + P4 /2
Ainsi : G =2.624 KN/m
Les charges d’exploitation :
q = 0.9*6*0.5=2.7 KN/m
 Armatures longitudinales :
 Etat limite ultime (ELU) :
G∗l² q∗l²
Mg= = 11.8 KN.m ; Mq= = 12.15 KN.m
8 8

Mu= 1.35Mg+1.5Mq= 34. 15 KN.m


Avec :
σbc = 14.17 Mpa d= 0.9*h= 0.225 m b= 0.15 m
𝐌𝐮
µ = 𝐛∗𝐝𝟐 ∗𝛔 = 0.317;𝛼𝑙 = 0.616 ; µl= 0.371
𝐛𝐜

Ainsi :
µ < µl (On n’a pas besoin d’armatures comprimées A’u)
Soit :
𝛼𝑢 = 1.25 ∗ (1 − √1 − 2µ)) = 0,493
Donc :
𝑧 = 𝑑 ∗ (1 − 0.4 ∗ 𝛼𝑢) = 0,18
Ainsi : la section d’armatures est de :
𝑢 𝑀
𝐴𝑢 = 𝑍∗𝜎𝑠𝑡 = 4.36 cm2
 Vérification à l’état limite de service (ELS) :
On a:
2
Mser = 23.95 KN.m;̅̅̅̅
σs = min ( 3 ∗ 500 ; 110√1.6 ∗ 𝑓𝑡28 ) = 201.64 MPa
Calcul de ys et I :
ys=10.31 cm I=15197.75 cm4
Vérification des contraintes :
𝑴𝒔𝒆𝒓∗𝒚𝒔
σbc = = 16.24 MPa > ̅̅̅̅
σb = 15 MPa
𝐈
𝑴𝒔𝒆𝒓∗(𝒅−𝒚𝒔)
σs = n ∗ = 288.15 MPa >̅̅̅̅
σs (Non vérifiée).
𝐈

La section du talon (0.15*0.25) n’est pas suffisante. On doit augmenter la section


pour vérifier la condition de résistance du béton.
On choisit :
b= 15 cm et h= 30 cm
- 74 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Mg= 12.65 et Mq= 12.15


Mu= 35.3 KN.m
𝑧 = 𝑑 ∗ (1 − 0.4 ∗ 𝛼𝑢) = 0,234
Ainsi : la section d’armatures est de :
𝑢 𝑀
𝐴𝑢 = 𝑍∗𝜎𝑠𝑡 = 3.5 cm2

 Vérification à l’état limite de service (ELS) :


Mser = 24.8 KN.m
ys= 10.7 I= 20073.94
𝑴𝒔𝒆𝒓∗𝒚𝒔
σbc = = 13.21 MPa < ̅̅̅̅
σb = 15 MPa
𝐈
𝑴𝒔𝒆𝒓∗(𝒅−𝒚𝒔)
σs = n ∗ = 302.1 MPa >̅̅̅̅
σs (Non vérifiée)
𝐈

Il faut redimensionner à l’ELS.


 Redimensionnement à l’ELS :
On a:
𝑛∗̅̅̅̅̅
σ b
̅̅̅̅ = 𝑛∗̅̅̅̅̅+
𝛼𝑠 = 0.527
σ ̅̅̅̅
b σ s

Le moment résistant du béton :


Mrb=35.62 KN.m
On a:
Mser < Mrb
Donc: on n’a pas besoin d’armatures comprimées.
𝑀𝑠𝑒𝑟 ̅̅̅̅
𝛼𝑠
As= ̅̅̅̅̅ avec : ̅̅̅
Zb = 𝑑 ∗ (1 − 3 )=0.222
𝑍𝑏 ∗̅̅̅̅
σ s

As= 5.54 cm²


Choix d’armatures longitudinales : Soit 4HA14 disposés sur deux lits.
 Armatures transversales :
On a:
g= 2.812 KN ET q= 2.7 KN
l−h l−h
Vu (h/2)=1.35*g* + 1.5 *q * = 22.36 KN
2 2

Donc:
𝑉𝑢 0.0224
𝜏𝑢 = 𝑏∗𝑑 = 0,15∗0,27 = 0,553 𝑀𝑝𝑎 ≤ 𝜏𝑢
̅̅̅̅ = 2.5Mpa

L’espacement maximal:
St ≤ 40 cm

- 75 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Diamètre des aciers transversaux:


300
φt < min (14; 35 ; 15) = 8.57 mm
𝐀𝐭
≥ −2.95 ∗ 10−5 𝑚2/𝑚
𝐒𝐭
On prend st= 40 cm, ainsi la section minimale d’armatures transversales :
𝐀𝐭
≥ 1.2 ∗ 10−4 𝑚2/𝑚 At ≥ 0.48 𝑐𝑚² Soit At= 2HA6.
𝐒𝐭
e) Dimensionnement de la marche :
L’étude de la marche est ramenée à l'étude d'une poutre rectangulaire bi-appuyée
de hauteur h, de largeur 1 mètre et de portée (lx= 0.75m). Cette poutre est sollicitée
comme le montre la figure suivante :

Figure 54: Charges sur la marche

La fissuration est préjudiciable, la section des treillis soudés est déterminée par la
sollicitation d'état limite de service.
o Sens lx :
lx²(g+q)
Mser = = 0.685 KN.m/ml; dx=0.12 m
8

On a:
𝑛∗̅̅̅̅̅
b σ
̅̅̅̅ = 𝑛∗̅̅̅̅̅+
𝛼𝑠 = 0.527
σ ̅̅̅̅σb s

Le moment résistant du béton:


Mrb = 44.32 KN.m
On a : Mser < Mrb Donc : on n’a pas besoin d’armatures comprimées.
𝑀𝑠𝑒𝑟 ̅̅̅̅
𝛼𝑠
As= 𝑍𝑏 ̅̅̅ = 𝑑 ∗ (1 −
avec : Zb )=0.099
̅̅̅̅̅∗̅̅̅̅
σs 3

Asx= 0.34 cm²/ml


Or la section minimale des armatures:
(3−𝛼)
Asxmin = ∗Aymin
2
𝑙𝑥
Avec : 𝛼 = 𝑙𝑦= 0.125 Aymin= 6*h= 0.9 cm²/m

Asxmin= 1.294 cm²/m

- 76 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

o Sens ly :

Pour les armatures disposés selon la direction y :


𝐴𝑥
Ay= = 0.034 cm2 /ml
4

Or la section minimale d’armatures :


Aymin= 6*h= 0.9 cm²/m
On utilisera des treillis soudés ST20 dont les sections sont :
Asx= 1.88 cm²/ m > Asxmin= 1.294 cm²/m
Asy= 1.28 cm²/m > Asymin= 0.9 cm²/m

4.5.2. Dimensionnement des poutres crémaillères :


Les poutres crémaillères sont des éléments inclinés en béton armé sollicitées par
des moments de flexion et des efforts tranchants, le calcul se fera en flexion composée
avec les sollicitations les plus défavorables. Leur rôle est la transmission des charges des
gradins aux poteaux.
a) Descente de charge :
La descente de charge est l’opération qui consiste à calculer, pour tous éléments
porteurs de la construction, les actions qu’ils supportent.
On commence tout d’abord par la détermination des surfaces d’action des poutres.
Le calcul de ces surfaces, pour les dalles pleines, suppose que chaque poutre supporte la
moitié de la dalle posée sur elle.

Poutre concernée

Surface d’action

Figure 55: Surface d'action d’une poutre crémaillère

- 77 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

b) Sollicitations de calcul :
Les poutres crémaillères sont sollicitées en flexion composée vu qu’elles sont
inclinées et qu’elles supportent les gradins, ainsi les sollicitations qu’on doit évaluer sont
les moments de flexion en travées ainsi que ceux des appuis et les efforts tranchants.
Les sollicitations sont calculées à l’ELU vue que la fissuration est considérée peu
préjudiciable.

Figure 56: Diagramme de moment de la crémaillère supérieure (KN.m)

c) Calcul de ferraillage :
Le béton est un matériau qui résiste mal à la traction. Pour remédier à ce problème,
les ingénieurs ont recouru à l’introduction des armatures d’acier, qui est un matériau qui
résiste bien à la traction, dans la pâte du béton. D’où la nécessité de faire un bon calcul de
la quantité de ferraillage à introduire afin d’assurer une meilleure résistance de nos
éléments structuraux à savoir les poutres.
La section d’acier à calculer dépend essentiellement des sollicitations de calcul, des
dimensions géométriques et de la nature des fissurations (peu préjudiciable).
 Ferraillage longitudinal :
Dans notre étude, on avait supposé que les fissurations sont peu préjudiciables et
qu’on évitera d’avoir des armatures d’acier comprimées. Pratiquement dans ce cas de
figure la section calculée en ELU vérifiera les conditions de l’ELS.
Toutefois, on calculera la section en ELU en suivant l’itinéraire décrit par le
règlement BAEL. Ensuite, nous procéderons à la vérification des contraintes en service en
calculant les paramètres suivants :
 Y est solution de l’équation suivante :
𝑏. 𝑦 2 + 30(𝐴𝑠 + 𝐴′ 𝑠). 𝑦 − 30(𝑑. 𝐴𝑠 + 𝑑 ′ . 𝐴′ 𝑠) = 0
 Dont la solution est :

15(𝐴𝑠 + 𝐴′ 𝑠) 𝑏(𝑑. 𝐴𝑠 + 𝑑 ′ . 𝐴′ 𝑠)
𝑦= [√1 + − 1]
𝑏 7.5(𝐴𝑠 + 𝐴′ 𝑠)2

 Puis, on calcule le moment d’inertie par la relation suivante :


𝑏. 𝑦 3
𝐼= + 15[𝐴𝑠(𝑑 − 𝑦)2 + 𝐴′ 𝑠(𝑦 − 𝑑 ′ )2 ]
3
- 78 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

 Contrainte maximale dans le béton comprimé :


Mser
σbc = Ky avec K =
I
Cette contrainte devrait être inférieure à la contrainte limite en ELS du béton 𝜎𝑏𝑐 :
Avec : 𝜎𝑏𝑐 ≤ 𝜎𝑏𝑐 admissible

𝜎𝑏𝑐 admissible = 0.6𝑓𝑐28


- Condition de non-fragilité :
Par définition est considérée comme non fragile, une section tendue ou fléchie telle
que la sollicitation provoquant la fissuration du béton dans le plan de la section
considérée entraîne dans les aciers une contrainte au plus égale à leur limite d'élasticité
garantie.
Dans le cas des poutres soumises à la flexion composée, la condition de non
fragilité est traduite comme suit :
𝑓𝑡𝑗 𝐴𝑠
𝜌 ≥ 0.23 avec 𝜌 =
𝑓𝑒 0.9𝑏ℎ
Donc :
𝑓𝑡28 × 𝑏ℎ
𝐴𝑚𝑖𝑛 ≥ 0.207 (pour d = 0.9h)
𝑓𝑒
- Pourcentage minimale d’armature selon le RPS 2000 :
L’article 7.3.1.2.2 exige un pourcentage géométriques minimale et maximale
d’armatures longitudinale de l’ordre de :
𝜌𝑚𝑖𝑛 = 1.4⁄𝑓𝑒 𝜌𝑚𝑎𝑥 = 0.025
- Les armatures de montage :
L’article 7.3.1.2.2 stipule que les armatures longitudinales doivent avoir un
diamètre minimal de 10 mm, ainsi les armatures de montage dont le rôle est d’assurer le
bon attachement des armatures longitudinales, seront disposées en 3 barres HA 10.
 Calcul du chapeau :
Au niveau des appuis les moments sont négatifs. Afin de résister à ces moments
négatifs, des armatures sont calculées. Ces armatures calculées seront disposées dans la
partie supérieure de l’appui et sont étalées uniquement sur une longueur précise dite
«longueur de chapeau ».
La longueur des chapeaux à partir des nus des appuis est au moins égalent à :
- 1/5 de la plus grande portée des 2 travées encadrant l’appui considéré s’il
s’agit d’un appui n’appartenant pas à une travée de rive
- 1/4 de la plus grande portée des 2 travées encadrant l’appui considéré s’il
s’agit d’un appui appartenant à une travée de rive
 Ferraillage transversal :
Afin de reprendre l’effort tranchant et limiter les fissures, des armatures
transversales sont disposées en cours successifs, plans et normaux à l’axe longitudinal de
- 79 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

la poutre. Dans chaque cours elles forment une ceinture continue sur le contour de la
poutre et embrassent toutes les armatures longitudinales. Les armatures transversales
doivent être bien attachées.
Selon le B.A.E.L, la méthode de calcul de ces armatures est la suivante :
- Évaluation de l’effort tranchant maximal Tu à l’état limite ultime ;
- Détermination de la section d’acier transversal At et cela en fonction du
nombre de lit d’armatures longitudinale (généralement 3 lits) et le diamètre
des aciers transversaux qui doit vérifier :
ℎ 𝑏0
∅𝑡 ≤ min(∅𝑙 ; ; )
35 10

Tandis que la section At doit vérifier la relation :


𝐴𝑡 𝑓𝑒𝑡
≥ 0.4𝑀𝑃𝑎
𝑏0 𝑆𝑡

- Calcul de la contrainte tangentielle ultime :


𝜏 = Tu/(b0 ∗ d)

- Vérifier que :
0.2𝑓𝑐28
𝜏 ≤ ̅̅̅
𝜏𝑢 = min ( ; 5𝑀𝑃𝑎)
𝛾𝑏

- Calcul de l’espacement initial (en zone courante) par la formule :

0.9𝑓𝑒 𝐴𝑡(𝑐𝑜𝑠𝛼 + 𝑠𝑖𝑛𝛼)


𝑆𝑡 ≤
𝑏0 (𝜏𝑢 − 0.3𝑘𝑓 ∗ 𝑡𝑗 )

Avec ftj*= min (ftj ; 3.33 MPa)


k = 1 puisqu’il s’agit de la flexion simple dans reprise de bétonnage.
α est l’angle d’inclinaison des armatures transversales prise égale à 0
- Vérifier que :
𝑆𝑡 ≤ min(15∅′ 𝑙𝑚𝑖𝑛 ; 0,9𝑑 ; 40 𝑐𝑚)

- On continue les espacements jusqu’à la mi portée de la poutre en adoptant la


suite des nombres suivante: 7-8-9-10-11-13-16-20-25-35-60, chaque
espacement est répété autant de fois qu’il y a de mètres dans la demi-portée
de la poutre.
Le RPS2000 définie une zone critique pour les poutres dans laquelle l’espacement
est différent de celui de la zone courante.
La zone critique est définie comme étant les extrémités non libres de la poutre sur
une longueur lc égale à deux fois la hauteur h de la poutre.
Les premières armatures doivent être placées à 5 cm au plus de la face du poteau.
- 80 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Dans cette zone l’espacement critique Sc est donné par :


𝑆𝑐 = 𝑀𝑖𝑛(8∅𝑙 ; 24∅𝑡 ; 0.25𝑏; 20𝑐𝑚)
C’est généralement la condition Sc = 8Øl qui l’emporte.

Figure 57: Zone critique d'une poutre

La section d’armatures transversale choisit est de 6 mm donc la section total des


armatures transversales situé dans un cours est :
At=3 S (Ø6) = 3 * 0.28 = 0,85 cm² (1 cadre et un épingle)
d) Dispositions constructives :
Le respect des dispositions constructives définies au BAEL permet :
- une correcte mise en œuvre du béton dans le coffrage (entrave des armatures
au passage du béton frais, du vibrage) ;
- un parfait fonctionnement mécanique des armatures de la poutre.
Les sections d’armatures longitudinales peuvent être importantes, la mise en
œuvre de plusieurs lits superposés est alors nécessaire.

Figure 58: Dispositions constructives pour une poutre

- 81 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

 Espacements des armatures :


a a
ev≥ sup eh≥sup
Cg 1.5Cg
Avec :
- a: largeur d’un paquet de barres (limité à deux barres)
- Cg : diamètre du plus gros granulat
 Armatures de peau :
Afin de limiter la fissuration de retrait des retombées de poutre, des armatures de
peau sont à mettre en œuvre :
Section des armatures de peau ≥3 cm²/m de parement (2 x retombées + largeur)
 Condition de non fragilité :
Certaines poutres de faible portée, faiblement sollicités et de section (bxh)
importante ne nécessite que peu d’armatures principales longitudinales. Cette section AL
en [m²] doit être néanmoins suffisante afin de permettre un fonctionnement mécanique
correct :
𝐴𝑡 0.23 𝑥 𝑓𝑡𝑗

𝑏. 𝑑 𝑓𝑒
Avec :
- d=0.9h (h hauteur de la poutre en (m))
- b= largeur de la poutre en (m)
- fe : la résistance à la traction des armatures [MPa]
- ftj : la résistance du béton à la traction en [MPa]. En général on retient ft28
e) Exemple de calcul :
La figure suivante présente un schéma d’une poutre crémaillère composée de trois
tronçons : (Fig.59)

Figure 59: Schéma d'un portique avec la poutre crémaillère en haut

- 82 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

La figure suivante (Fig.60) détaille la disposition du ferraillage dans la poutre


crémaillère. Dans le tronçon supérieur, le ferraillage inférieur doit être distinct de part et
d’autre du coude de la poutre : car continus ils introduiraient une poussée au vide due à
leur traction qui risque d’éclater le béton. (Détaille du calcul manuel en annexe)

Figure 60: Ferraillage de la poutre crémaillère

L’annexe contient la note de calcul détaillée de la poutre crémaillère et le


ferraillage des autres poutres.
f) Ratio acier/béton des poutres :

Qté Béton en m3 Qté Acier en Kg Ratio Acier/Béton

133,18 23412,83 175,80


Tableau 18: Ratio Acier/Béton des poutres de la structure

4.5.3. Dimensionnement des poteaux :


On donne l’exemple de dimensionnement des poteaux supportant la poutre
crémaillère dimensionné précédemment : trois poteaux verticaux et un poteau incliné.
a) Descente de charge :
Le calcul de la charge appliqué sur les poteaux se ramène au calcul des réactions
d’appuis des poutres reposant sur le poteau considéré.
b) Sollicitations de calcul :
On commencera tout d’abord par le calcul de l’effort normal ultime et de service.
Les résultats trouvés sont présentés dans le tableau suivant : (Exemple de calcul
des charges sur les poteaux de notre poutre crémaillère type choisie précédemment)

- 83 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

POTEAUX G (KN) Q (KN) PP poteau (KN) Ns (MN) Nu (MN)

1 101,61 22,84 4,22 0,13 0,18


2 781,05 86,40 5,91 0,87 1,19
3 1105,12 162,00 8,44 1,28 1,75
Tableau 19: Descente de charge des poteaux de la crémaillère

c) Calcul de ferraillage :
Cette étape consiste à calculer le ferraillage longitudinal et transversal de chaque
poteau. Pour mener les calculs, on suppose que les poteaux sont sollicités uniquement en
compression concentrée.
D’un point de vue réglementaire, le poteau est soumis à une compression centrée
si :
- l’excentricité de l’effort normal est petite ;
- l’imperfection de rectitude est inférieure à max (1cm ; l0/500) ;
- l’´élancement λ est inférieur à 70.
Nous exposerons ci-dessus les notions liées au phénomène de flambement.
 Vérification du flambent :
Le flambement est un phénomène d’instabilité de forme qui peut survenir dans les
éléments comprimés (de façon excentré ou non) des structures, lorsque ces éléments sont
élancés.
 Longueur de flambement :
La longueur de flambement lf dépend à la fois de la longueur du poteau et aussi de
la nature de ses liaisons à chaque extrémité.
La figure suivante donne la longueur de flambement pour chaque type de liaison
en fonction de l0 la longueur du poteau :

Figure 61: Longueur de flambement

Avec l0 : longueur libre du poteau comptée du nu supérieur du plancher inférieur


au du nu supérieur du plancher supérieur.

- 84 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Pour le cas de bâtiment, on considérera que les poteaux de rive sont bi-articulés
soit lf=l0 et les poteaux centraux articulés dans une extrémité et encastrés dans l’autre soit
lf=0.7l0.
 Élancement mécanique :
L’élancement d’un poteau λ est déterminé par la formule suivante :

𝜆 = 𝑙𝑓/𝑖
Où : lf : la longueur de flambement du poteau
i est le rayon de giration calculé par :
𝑖 = √(𝐼𝑚𝑖𝑛/𝐵)
Avec I : l’inertie du poteau et B la section du béton
Pour une section carrée de côté a :
𝑖 = 𝑎/√12
Pour éviter d’avoir le flambement de la section on doit assurer :
- λ<70
- λ < 50
 Armatures longitudinales :
- Calcul de la section d’acier minimale :
𝐴𝑚𝑖𝑛 ≥ 𝑚𝑎𝑥(4𝑢 ; 0.2 𝐵⁄100)
Avec u : périmètre du poteau en m
B : section du poteau en cm²
- Calcul de la section d’acier maximale :
𝐴𝑚𝑎𝑥 ≤ 5. 𝐵⁄100
Avec B : section de béton en cm²
A : section d’acier en cm²

- Calcul de la section d’acier en fonction de l’effort normal Nu :


La section du béton et la section d’acier doivent pouvoir équilibrer l’effort Normal
ultime Nu. La section d’acier est donnée par :
𝑁𝑢 𝐵𝑟 𝑓𝑐28 𝛾𝑠
𝐴𝑡ℎ ≥ [ − ]
𝛼 0.9𝛾𝑏 𝑓𝑒
Avec :
Nu : Effort normal ultime en N
Br : section réduite de béton en cm²
α: Coefficient de flambage
Ath : section d’acier en cm²
fc28 et fe : en N/cm²

- 85 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

La section d’acier finale est :


𝐴𝑠 = 𝑚𝑎𝑥(𝐴𝑡ℎ ; 𝐴𝑚𝑖𝑛)
 Armatures transversales :
Le but d’armatures transversales est d’empêcher le flambage des aciers
longitudinaux.
Afin de lier les barres longitudinales et d’assurer une résistance au cisaillement, un
ferraillage transversal est prévu.
La section des armatures transversales est déterminée forfaitairement selon le
nombre des armatures longitudinales.
Leur diamètre est tel que :
∅𝑡 ≥ ∅𝑙 𝑚𝑎𝑥/3
La valeur de leur espacement est :
𝑆𝑡 ≤ min(40 𝑐𝑚 ; 𝑎 + 10 𝑐𝑚 ; 15 ∅𝐼min)
NB : Nombre de cadre à disposer sur la longueur de recouvrement doit être au
minimum 3
d) Dispositions constructives :
Un bon calcul des sections d’acier accompagné d’une mauvaise implantation des
armatures mènent à des résultats désastreux. Afin d’éviter tous problèmes de réalisation
la réglementation a légiféré des prescriptions à suivre :
 Enrobage :
C doit être supérieur à 1cm, au diamètre des aciers
longitudinaux et au diamètre des granulats.
 Disposition des aciers longitudinaux :
La distance maximale entre deux armatures voisines
d’une même face est au plus égale à :
𝑒 = max(40 𝑐𝑚 ; 𝑎 + 10)
Où a est le plus petit côté du poteau
Les armatures sont disposées de telle façon à assurer au mieux la résistance à la
flexion dans les directions les plus défavorables.
Si λ> 35 : As est à placer aux angles, sinon on la place le long de grand coté du
poteau.
 Disposition des armatures transversales :
Au niveau des armatures transversales, on doit spécifier l’espacement à respecter
entre les cadres.

- 86 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Le RPS 2000 prévoit deux sortes d’espacements :


 Espacement en zone courante : il
est donné par la formule suivante :

S=Min (12Øl ; 0,5a ; 30cm)


 Espacement en zone critique :
Il est considéré comme zone critique les extrémités
de poteau sur une longueur lc égale à :
lc =Max (l0/6 ; b ; 45cm)
L’espacement critique est donné par :
S= Min (8Øl ; 0,25a ; 15cm)

e) Exemple de calcul :
Nous appliquerons ce que nous venons de voir aux poteaux de notre crémaillère.

Figure 62: Plan d’exécution du 1er poteau

- 87 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Figure 63: Plan d’exécution du 2ème poteau

Figure 64: Plan d’exécution du 3ème poteau

- 88 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Figure 65: Plan d’exécution du poteau incliné

f) Ratio acier/béton des poteaux :

Qté Béton en m3 Qté Acier en Kg Ratio Acier/Béton

126,77 18876,65 148,9


Tableau 20: Ratio Acier/Béton des poteaux de la structure

4.5.4. Dimensionnement des escaliers du vomitoire :


Il s’agit des escaliers permettant l’accès aux tribunes.
Le dimensionnement des escaliers est similaire au dimensionnement d’une dalle
pleine s’appuyant sur deux coté.
L’épaisseur d’une dalle pleine peut être déduite de la relation :
1⁄2
𝑒 = (𝑀𝑚𝑎𝑥⁄10)

- 89 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

Où : M max : est le moment maximal sollicitant la dalle


La relation la plus utilisé pour le calcul de
l’épaisseur de la paillasse est :
Méthode approchée : e = L /30
Avec: L = portée du plancher
e = épaisseur de la dalle en béton.
Dans notre cas :
L=6 m donc e = 6 / 30 = 0.2 m.
La règle de bonne pratique exige une épaisseur de la paillasse entre 14 à 20 cm.
Donc on prend : e = 20 cm
On calcul ensuite le rapport : r= lx/ly = 1,8/6 = 0.3 < 0.4
Donc la dalle est calculée comme une poutre-dalle, isostatique, de largeur unitaire.
Les marches sont considérées comme des poids mort sur la dalle.
a) Descente de charge:
- Poids propre de la paillasse
- Poids propre des marches
- Poids propre du revêtement
- Surcharge
q = poids Propre de la paillasse + poids propre des marches + surcharges
 Pp: Paillasse = 25*Z=25 * (e *cos α) :
α : l’inclinaison de la paillasse
α = arctg (1, 21/1, 81) = 33, 76°
Pp paillasse = 25*(0.15 *cos (33.76)) =3.12 KN/m

 Pp. des marches = 25 * 2 h :


On considère le poids des marches équivalentes au poids d’une dalle d’épaisseur
h/2.
Pp. des marches = 25 * 2 * 0.178 = 8.9 KN/m
 Poids propre du revêtement :
Le revêtement des escaliers peut être en marbre, ce qui correspond au cas le plus
défavorable :
o Enduit en mortier de ciment : 0.3 KN/m
o Revêtement en marbre : 1.375 KN/m
(Poids volumique du marbre = 2750 kg/m3)
Poids propre du revêtement = 1.375 + 0.3 = 1.675 KN/m

- 90 -
CHAPITRE IV : Dimensionnement des éléments

 Surcharge :
La surcharge d’exploitation est prise égale à 3 KN/m² donc pour une largeur
unitaire soit 3 KN/m.
Ainsi on trouve
G = 3.12 + 8.9 + 1.675 = 13.7 KN/m et Q = 3 KN/m
Donc :
1.35 G + 1.5 Q = 22.99 KN/m
b) Sollicitations :

Figure 66: Modélisation du chargement des escaliers

Remarque :
L’effort normal engendré dans la section est très faible, on ne considère que la
flexion simple (pas de flexion composée)
La composante horizontale est considérée comme un effort normal qui a tendance
à faire tendre la partie supérieure et comprimer la partie inférieure.

Géométrie Sollicitations Ferraillage


Armatures/
L (m) B (m) h (m) fub (MPa) M max G Q Ast (cm²)/m
m
5,51 1 0,15 14,72 38,3 13.7 3 7,79 8 T 12
Tableau 21: Ferraillage des escaliers du vomitoire

Comme nos escaliers font 1,8 m de largeur donc la section d’acier nécessaire est :
As = 7 .79 * 1.3 = 14,02 cm²
Soit : 13T12 .On prévoit aussi des armatures de répartition HA 8 avec un
espacement de 20 cm.

- 91 -
CHAPITRE V :
Étude du Système de
Fondation

- 92 -
CHAPITRE V : Étude du Système de Fondation

5.1. Généralités :
5.1.1. Définitions :
Les fondations d’une construction sont constituées par les parties de l’ouvrage qui
sont en contact avec le sol auquel elles transmettent les charges de la superstructure ;
elles constituent donc la partie essentielle de l’ouvrage puisque de leurs bonnes
conception et réalisation découle la bonne tenue de l’ensemble.
Les éléments de fondation transmettent les charges au sol, soit directement (cas
des semelles reposant sur le sol ou cas des radiers) ; par l’intermédiaire d’autres organes
(cas des semelles sur pieux par exemple).
5.1.2. Stabilité des fondations :
Les massifs de fondation doivent être en équilibre sous l’action :
- Des sollicitations dues à la superstructure qui sont : des forces verticales
ascendantes ou descendantes, des forces obliques, des forces horizontales et
des moments de flexion ou de torsion ;
- Des sollicitations dues au sol qui sont : des forces verticales ascendantes ou
descendantes et des forces obliques (adhérence, remblais…)
Les massifs de fondations doivent être stables ; c’est-à-dire qu’ils ne doivent
donner lieu à des tassements que si ceux-ci permettent la tenue de l’ouvrage ; des
tassements uniformes sont admissibles dans certaines limites ; mais des tassements
différentiels sont rarement compatibles avec la tenue de l’ouvrage. Il est donc nécessaire
d’adapter le type et la structure des fondations à la nature du sol qui va supporter
l’ouvrage : étude géologique et géotechnique a pour but de préciser le type, le nombre et
la dimension des fondations nécessaires pour fonder un ouvrage donné sur un sol donné.

5.2. Conclusion partielle I :


(Voir (2.7. Description de la structure porteuse) et Fig.67)

Figure 67: Lithologie

- 93 -
CHAPITRE V : Étude du Système de Fondation

Le terme d’argiles désigne non seulement une formation rocheuse et la matière


première qui en résulte et dont les caractéristiques sont présentées ci-après, mais il
définit aussi un domaine granulométrique comprenant des particules minérales, dont le
diamètre des grains est inférieur à deux micromètres (< 2 μm). En tant que matière
première brute, l’argile est donc un mélange de minéraux argileux et d’impuretés
cristallines sous forme de débris rocheux de composition infiniment diverse. L’intérêt
accordé ces dernières années à l’étude des argiles par de nombreux laboratoires dans le
monde se justifie par leur abondance dans la nature, l’importance des surfaces spécifiques
qu’elles développent.
Certains sols argileux changent de volume en fonction de leur teneur en eau et
peuvent, de ce fait, créer des désordres dans les ouvrages géotechniques. Le phénomène
de gonflement dépend des caractéristiques minéralogiques du matériau argileux et de la
nature de la solution d’hydratation. C’est pourquoi une description microscopique du
phénomène est cruciale afin de bien comprendre le développement du gonflement

Tableau 22: Résumé des caractéristiques géotechniques pour l'argile verte de Tanger.

Le résumé de l'identification et des caractéristiques géotechnique du sol étudiées


sont présentées dans le Tableau 22.
L'argile verte de Tanger est une argile très plastique classée selon le Système de
Classification unifiée des sols (USCS). Selon le test d’adsorption de méthylène, la valeur de
bleu de méthylène du sol confirme cette déclaration.
L'activité du sol est égale à 0,97, donc il est potentiellement gonflant à très gonflant.

- 94 -
CHAPITRE V : Étude du Système de Fondation

5.3. Impact du gonflement des argiles :


Ces gonflements peuvent causer des désordres importants (tassements ou
soulèvements) entre divers points de la structure. Leur importance dépend bien
évidemment de la conception des fondations et des structures des bâtiments concernés.
Pendant la sécheresse la diminution de la teneur en eau du sol peut générer des
tassements différentiels susceptibles de provoquer des désordres sur structures. Au
retour des précipitations, la ré-humidification ne permet pas toujours au sol de retrouver
son volume initial et les fissures ne se referment pas totalement. Il arrive même
fréquemment que l’amplitude des désordres observés soit aggravée après chaque
nouveau cycle de sécheresse-humidification.
Dans la majorité des cas les bâtiments ne peuvent accepter sans dégât de tels
mouvements et l’on constate l’apparition de fissures qui peu peuvent atteindre plusieurs
centimètres d’ouverture des distorsions des portes et des fenêtres des décollements entre
bâtiment accolés ; voire des ruptures de canalisations enterrées. Ces désordres peuvent
également affecter les aménagements extérieurs.

Figure 68: Retrait et gonflement du sol

C’est l’un des risques naturels les plus couteux pour la collectivité avec les
inondations. Cependant, il est possible de le prévenir sans pour autant interdire la
construction dans les secteurs concernés.

- 95 -
CHAPITRE V : Étude du Système de Fondation

5.4. Types de fondation :


Lorsque les couches de terrain susceptibles de supporter l’ouvrage sont à une
faible profondeur, on réalise des fondations superficielles ; lorsque ces couches sont à une
grande profondeur, on réalise des fondations profondes qui peuvent prendre appui sur
une couche résistante ou flotter dans un terrain peu résistant (on mobilise alors les forces
de frottement du sol sur la fondation pour soutenir l’ouvrage) ; dans les situations
intermédiaires, lorsque la couche d’appui est à une distance moyenne de la base de
l’ouvrage. On réalise un massif de béton grossier reposant sur cette couche et supportant
la fondation proprement dite.

Types de
fondation

fondations fondations semi- fondations


superficielles profondes profondes

Figure 69: Types de fondation

5.5. Conclusion partielle II :


Dans notre cas, nous considérons ici la semelle; élément placé immédiatement à la base
de l’ouvrage et qui transmet les charges de cet ouvrage à son appui qui pourra ainsi être
le sol, un massif de gros béton ou des pieux.
Une fondation superficielle forme un type d'assise pouvant être mise en place
directement sur le sol. La simplicité de réalisation et le faible coût font de ce type de
fondation la structure la plus adéquate à notre projet vu que le sol est gonflant et cela à
plusieurs mètres au fond.

Types de
fondation

fondations fondations semi- fondations


superficielles profondes profondes

Figure 70: Type de fondation choisi

- 96 -
CHAPITRE V : Étude du Système de Fondation

5.6. Fondations superficielles :


Les fondations superficielles sont des fondations situées immédiatement sous la
base de l’ouvrage ; on distingue :
- Les fondations fonctionnelles, constituées par des semelles isolées sous
poteaux ;
- Les fondations linéaires constituées par des semelles continues sous poteaux
ou murs ;
- Les fondations surfaciques, constituées par les radiers et cuvelages sous
poteaux ou murs.

Fondations
superficielles

fondations fondations fondations


fonctionnelles linéaires surfaciques

Figure 71: Types de fondations superficielles

5.7. Conclusion partielle III:


La solution de radier général est en principe adoptée quand la construction peut être
fondée à une profondeur généralement faible et lorsque le sol de fondation ne peut
supporter les contraintes élevées résultant de fondations sur semelles isolées et qu’il
n’est pas envisagé de se fonder sur une couche profonde plus résistante. Il est possible
de réaliser une fondation par radier ajouté ou plein. La construction ne doit pas être
soumise à des surcharges présentant d’importantes dissymétries pouvant provoquer
des tassements différentiels trop élevés entre mes différentes zones du radier. La
contrainte du sol sollicité doit être quasi uniforme.
Sol mauvais implique A et B grand donc chevauchement des fondations d’où la solution
de radier devient la solution la plus adéquates.

Fondations
superficielles

fondations fondations fondations


fonctionnelles linéaires surfaciques

Figure 72: Type de fondation superficielle choisi

- 97 -
CHAPITRE V : Étude du Système de Fondation

5.8. Dispositions générales :


5.8.1. Charge admissible au sol :
La charge admissible au sol doit être la plus faible de celles qui résultent :
 De la considération des tassements maximaux ou des tassements
différentiels compatibles avec le bon comportement de l’ouvrage ;
 De la résistance du sol au poinçonnement.
Si les phénomènes de tassement ne sont pas prépondérants, la charge admissible
sert donc la résistance du sol au poinçonnement (ou portance ou taux de travail),
pondérée par des coefficients de sécurité.
En ce qui concerne les tassements, ils doivent satisfaire aux conditions suivantes :
 Ils ne doivent pas imposer à l’ouvrage des désordres de structure
nuisibles ;
 Ils ne doivent provoquer aucun désordre aux ouvrages voisins ;
 Ils ne doivent pas perturber le fonctionnement des services
utilisateurs.
5.8.2. Sollicitations et états-limites :
Les calculs de fondations sont effectués aux états-limites ultime et de service pour
le dimensionnement de la surface au sol ; le dimensionnement vis-à-vis de leur
comportement mécanique s’effectue à l’état-limite ultime.

5.9. Dimensionnement du radier général :


5.9.1. Note sur le calcul des fondations sur sols gonflants : Cas de l’argile de
Gzenaya à Tanger (Extrait de la thèse de doctorat du Dr. El Bahlouli Tarik) :
Elasticité de Gonflement en fonction des Conditions de Chargement :
(Mitchell, 1980) a confirmé que le taux de gonflement du sol diminue en
augmentant la pression axiale imposée qui lui est appliqué. La relation entre la pression
imposée et le taux de gonflement se fait à travers la caractéristique pression – gonflement
(Figure 68). Cette dernière est définie par la relation suivante :
σv = K. (εgmax – εg)

Avec:
σv : Pression axiale imposée
K : Elasticité de gonflement
εg : Taux de gonflement.
εgmax : Potentiel de gonflement (sous une pression imposée 7kPa)

- 98 -
CHAPITRE V : Étude du Système de Fondation

Komornik & Zeitlen (1965) ont défini une seule élasticité de gonflement pour
chaque sol. Ce paramètre est déduit de la courbe caractéristique pression-gonflement en
établissant une régression linéaire du nuage de points.

Figure 73: Caractéristique Type Pression – Gonflement [El Bahlouli et al. (2014) développée à partir de Mitchell (1980)]

Figure 74: Elasticité forte et faible selon une caractéristique type pression – gonflement [El Bahlouli et al. (2014)
développée à partir de Mitchell (1980)]

En vérité, cette caractéristique est non-linéaire (Figure 73). Walsh (1978) définit
deux valeurs de l’élasticité de gonflement, une première appelée l’élasticité forte (Hard
Stiffness) qui est déduite à partir de la linéarisation de la caractéristique pression –
gonflement pour des valeurs modérées à élevées des pressions imposées ; une deuxième
appelée l’élasticité faible (Soft Stiffness) qui est déduite à partir de la linéarisation de la
- 99 -
CHAPITRE V : Étude du Système de Fondation

caractéristique pression – gonflement pour des valeurs faibles des pressions imposées
(Figure 74).

Pour l’Argile Verte de Gzenaya à Tanger :


Plusieurs travaux expérimentaux et analytiques ont eu lieu par El Bahlouli et al.
(2012, 2014, 2014²) et ont abouti à ce qui suit :
 Le potentiel de gonflement de l’argile verte maximal est de 7.4%. La relation
donne :
σv = K (0.074 – εg)
D’où, la relation qui permet l’estimation du taux de gonflement en fonction de l’état
de chargement :
εg = 0.074 - σv/K (x100 %)
σv : Pression axiale imposée (KPa)
K(A) : Elasticité de gonflement de l’argile verte de Gzenaya (KPa/m)
εg : Taux de gonflement
εgmax : Potentiel de gonflement (sous une pression imposée 7KPa)
 L’élasticité de gonflement (définit selon (Komornik & Zeitlen, 1965)) dans
le sens de chargement selon une régression linéaire de la courbe
caractéristique pression-gonflement est d’après El Bahlouli et al. (2012,
2014, 2014²) :
K = 541 KPa/m
 L’élasticité de gonflement (définit selon (Walsh, 1978)) dans le sens de
chargement selon deux régressions linéaires de la courbe caractéristique
pression-gonflement est d’après El Bahlouli et al. (2012, 2014, 2014²) :
KSoft = 405 KPa/m; KHard = 677 KPa/m
 L’élasticité de gonflement (définit selon (Komornik & Zeitlen, 1965)) dans
le sens de chargement selon une régression linéaire de la courbe
caractéristique pression-gonflement pour des charges élevées est d’après
El Bahlouli et al. (2012, 2014, 2014²):
K’Hard = 1183 KPa/m

NOTA 2
Dans le cas de K’Hard, El Bahlouli et al. (2012, 2014, 2014²) ont ajouté une troisième
branche à la figure 2 illustrant des charges élevées (dépassant la pression de gonflement
libre) et toujours dans un chemin de chargement.
 L’élasticité de gonflement (définit selon (Komornik & Zeitlen, 1965)) dans
le sens de déchargement selon une régression linéaire de la courbe
caractéristique pression-gonflement pour des charges élevées est d’après
El Bahlouli et al. (2012, 2014, 2014²):
- 100 -
CHAPITRE V : Étude du Système de Fondation

K’’Hard = 932 KPa/m

NOTA 3
Dans le cas de K’’Hard, El Bahlouli et al. (2012, 2014, 2014²) ont ajouté une quatrième
branche à la figure 2 illustrant des charges élevées (dépassant la pression de gonflement
libre) et cette fois-ci dans un chemin de déchargement.
5.9.2. Définition des principaux paramètres de calcul :
On a pour la structure :
σv=20,4 KPa
(Valeur obtenue à partir de robot bat)
Et on a pour le sol :
σg= 15 KPa
(Valeur obtenue à partir de la thèse de doctorat du Dr. El Bahlouli Tarik)
Ainsi puisque : σv> σg
La valeur à prendre en compte pour l’élasticité de gonflement K est :
K= KHard = 677 KPa/m
5.9.3. Dimensionnement par Robot Expert:
a) Hypothèses:
Béton: fc28 = 25,0 (MPa) Acier: fe = 500,0 (MPa)
 Fissuration préjudiciable
 Prise en compte des dispositions sismiques
 Calcul suivant BAEL 91 mod. 99
b) Section:
b = 100,0 (cm)
h = 30,0 (cm)
d = 5,0 (cm)
c) Efforts appliqués:
O
Cas N Type N (MN) My (KN*m) Mz (KN*m)
1. ELU 5,55 82,95 45,20
2. ELS 4,59 59,22 38,33
3. ELA 1,11 4,32 3,07
d) Résultats:
Sections d'Acier:
Section théorique : As1 = 23,6 (cm2) Section théorique As2 = 3,4 (cm2)
Section minimum : As min = 30,0 (cm2) Section maximum As max = 150,0 (cm2)
Théorique  = 1,81 (%)

- 101 -
CHAPITRE V : Étude du Système de Fondation

Minimum min = 0,50 (%) maximum max = 5,00 (%)


Analyse par Cas:

O
Cas N 1: Type ELU N = 5, 55 (MN) My = 82, 95 (KN*m) Mz = 45,20 (KN*m)
Coefficient de sécurité: 1,00 Pivot: C
Position de l'axe neutre: y = 37,6 (cm)
Bras de levier: Z = 11,8 (cm)
Déformation du béton: b = 3,19 (‰)
Déformation de l'acier: s = 0,00 (‰)
Contrainte de l'acier comprimée: s' = 434,8 (MPa)

O
Cas N 2: Type ELS N = 4, 59 (MN) My = 59, 22 (KN*m) Mz = 38, 33 (KN*m)
Coefficient de sécurité: 3402823466385288600000000000,00 Cas non significatif

O
Cas N 3: Type ELA N = 1, 11 (MN) My = 4, 32 (KN*m) Mz = 3, 07 (KN*m)
Coefficient de sécurité: 6,58 Pivot: C
Position de l'axe neutre: y = 82,1 (cm)
Bras de levier: Z = 12,5 (cm)
Déformation du béton: b = 2,46 (‰)
Déformation de l'acier: s = 0,00 (‰)
Contrainte de l'acier comprimée: s' = 459,6 (MPa)

5.9.4. Vérification du radier contre le poinçonnement :


Le poinçonnement du radier est vérifié à partir de la formule :
𝑄𝑢
𝐻𝑎𝑑 ≥
𝐶𝑥𝑃
Avec :
Qu : charge du poteau
Had : épaisseur admissible du radier
P : périmètre d’impact de la charge
C : contrainte admissible de poinçonnement
C=0,045x (fcj/1,5)=7,5daN/cm² avec fcj=250daN/cm²
On commence tout d’abord par trier les poteaux selon les charges qu’ils
transmettent au radier. (Fig.69)

- 102 -
CHAPITRE V : Étude de fondation

Figure 75: Familles des poteaux selon les charges transmises au radier

- 103 -
CHAPITRE V : Étude de fondation

On trouve alors :

Efforts à ELU (KN) Poteaux Epaisseur admissible du radier (cm)


0<Nu<200 20
200<Nu<400 35
400<Nu<600 50
600<Nu<800 70
Tableau 23: Hauteurs admissibles du radier

5.9.5. Conclusion :
Compte tenu des deux méthodes de dimensionnement précédentes, il s’avère
nécessaire de combiner les deux résultats obtenus.
On obtient :
a) Hypothèses:
Béton: fc28 = 25,0 (MPa) Acier: fe = 500,0 (MPa)
 Fissuration préjudiciable
 Prise en compte des dispositions sismiques
 Calcul suivant BAEL 91 mod. 99
b) Section:
b = 100,0 (cm)
h = 70,0 (cm)
d = 5,0 (cm)
c) Efforts appliqués:
O
Cas N Type N (MN) My (kN*m) Mz (kN*m)
1. ELU 5,55 82,95 45,20
2. ELS 4,59 59,22 38,33
3. ELA 1,11 4,32 3,07
d) Résultats:
Sections d'Acier:
Section théorique As1 = 21,9 (cm2) Section théorique As2 = 13,1 (cm2)
Section minimum As min = 70,0 (cm2) Section maximum As max = 350,0 (cm2)
Théorique  = 1,00 (%)
Minimum min = 0,50 (%) maximum max = 5,00 (%)

Analyse par Cas:

O
Cas N 1: Type ELU N = 5, 55 (MN) My = 82, 95 (kN*m) Mz = 45, 20 (kN*m)
Coefficient de sécurité: 2,10 Pivot: C
Position de l'axe neutre: y = 112,2 (cm)
- 104 -
CHAPITRE V : Étude de fondation

Bras de levier: Z = 40,1 (cm)


Déformation du béton: b = 3,09 (‰)
Déformation de l'acier: s = 0,00 (‰)
Contrainte de l'acier comprimée: s' = 434,8 (MPa)

O
Cas N 2: Type ELS N = 4, 59 (MN) My = 59, 22 (KN*m) Mz = 38, 33 (KN*m)
Coefficient de sécurité: 340282346638528860000000000000,00 Cas non significatif

O
Cas N 3: Type ELA N = 1, 11 (MN) My = 4, 32 (KN*m) Mz = 3, 07 (KN*m)
Coefficient de sécurité: 13,43 Pivot: C
Position de l'axe neutre: y = 326,0 (cm)
Bras de levier: Z = 42,2 (cm)
Déformation du béton: b = 2,29 (‰)
Déformation de l'acier: s = 0,00 (‰)
Contrainte de l'acier comprimée: s' = 449,6 (MPa)

5.9.6. Ferraillage :

Figure 76: Coupe transversale du radier du bloc 1

Figure 77: Coupe transversale du radier du bloc 2

Figure 78: Coupe transversale du radier du bloc

- 105 -
CHAPITRE VI :
Étude Comparative
Quantitative et Financière

- 106 -
CHAPITRE VI : Étude Comparative Quantitative et Financière

La comparaison entre la variante qui sera intitulée tout au long de ce chapitre


(J&H) en référence des réalisateurs (Jamal & Hilmani) et leur encadrant (Dr Tarik EL
T

BAHLOULI) et celle de NOVEC sera menée, en plus du critère de résistance cité


précédemment, sur la base des deux critères suivants:
- Encombrement ;
- Coût.

6.1. Critère d’encombrement :


L’encombrement de la structure apporté par les éléments porteurs sera jugé en
fonction des surfaces libres dégagées.

Surface total de la Ratio d'encombrement


Variantes Volume de béton (m3)
structure (m²) (m3/m²)

NOVEC 3954,60 4108 0,96

(J&H) T 2621,03 4108 0,64


Tableau 24: Ratios d’encombrement des deux variantes

6.2. Conclusion partielle I :

1,00
0,96
0,90
-33%
0,80
Ratio d'encombrement (m3/m²)

0,70
0,64
0,60

0,50

0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
NOVEC J&H

Figure 79: Pourcentage de gain en termes d’encombrement

- 107 -
CHAPITRE VI : Étude Comparative Quantitative et Financière

On conclut que la variante (J&H) T permet de gagner 33% de surface libre par rapport à
la variante NOVEC ce qui rend ainsi la contrainte d’intégration des locaux et des
équipements techniques moins contraignante.

6.3. Critère de coût :


6.3.1. Eléments de calcul du coût :
Les prix unitaires considérés pour l’établissement du coût des deux variantes sont
basés sur ceux présents sur les deux tableaux suivants :

Éléments Prix unitaires Béton 25 Unités Prix unitaires Béton 30 Unités

Dalle 1300 Dh/m3 1400 Dh/m3

Poutre 1380 Dh/m3 1480 Dh/m3

Poteau 1350 Dh/m3 1450 Dh/m3


Tableau 25 : Coût du béton par élément

Élément Prix unitaire Unité

Armatures 13 Dh/Kg
Tableau 26: Coût des armatures

6.3.2. Comparaison des coûts :


Les tableaux suivant présentent les coûts obtenus pour la variante (J&H) T et la
variante NOVEC respectivement :

Unité
Éléments Prix unitaire Unités Quantités Unités coûts
s
Béton 25 1300-1380 Dh/m3 2745,96 m3 3591387 Dh

Béton 30 1400-1480 Dh/m3 220,67 m3 321284 Dh

Armatures 13,00 Dh/Kg 244164,15 Kg 3174134 Dh


Tableau 27: Coût par matériau utilisé de la variante J&H

Éléments Prix unitaire Unités Quantités Unités coûts Unités

Béton 25 1300,00 Dh/m3 3954,60 m3 5140980 Dh

Armatures 13,00 Dh/Kg 474552,00 Kg 6169176 Dh


Tableau 28: Coût par matériau utilisé de la variante NOVEC
- 108 -
CHAPITRE VI : Étude Comparative Quantitative et Financière

Ainsi :

Variantes Coût (Dh) Surface total de la structure (m²) Ratios de coût (Dh/m²)

NOVEC 7086805 4108 2753,21

J&H 11310156 4108 1725,13


Tableau 29: Ratio de coûts des deux variantes

6.4. Conclusion partielle II :

3000,00

2753,20
2500,00 -37,3%
Ratio de coût (Dh/m²)

2000,00
1725,12

1500,00

1000,00

500,00

0,00
NOVEC J&H

Figure 80: Pourcentage de gain en termes de coût

Les ratios de coûts des variantes révèlent que la variante (J&H) T s’avère être
économique avec un pourcentage de gain qui atteint les 37,3%. Aussi des économies
substantielles de coût peuvent être réalisées quant au délai de l’exécution.

6.5. Conclusion :
L’estimation des coûts et d’encombrement de la variante (J&H) T révèle que cette dernière
s’avère être optimal pour le projet.

- 109 -
CONCLUSION
La participation à un projet de construction d’un stade de tennis est pour nous une bonne
opportunité pour s’impliquer dans la carrière d’un ingénieur structure. Les apports de ce projet de fin
d’étude se sont avérés très intéressants.
Ce travail a été particulièrement riche en enseignements vu les particularités et la complexité
d’un tel ouvrage. Grâce à ce projet, nous avons eu l’occasion de se confronter aux difficultés réelles de
la conception, de développer le sens critique de l’ingénieur, de se familiariser avec l’outil informatique
et d’apporter des solutions compétitives en termes d’exécution.
L’importance donnée aux contraintes esthétiques a dicté plusieurs choix. Nous avons pris le
soin d’adopter la conception la plus simple à mettre en œuvre et la plus économique tout en
respectant l’aspect architectural souhaité.
En outre, la variante choisie va permettre de réaliser des réductions importantes au niveau du
coût total du projet et de l’encombrement de ce dernier tout en assurant la stabilité et la résistance.
En guise de recommandations, nous proposons d’explorer les pistes suivantes :
- Effectuer une étude dynamique des gradins prenant en considération les effets des
vibrations dues aux sauts des spectateurs ;
- Réaliser une variante de précontrainte pour les gradins ;
- Réaliser une variante métallique pour la couverture ;
- La situation accidentelle liée à un incendie devrait elle aussi être vérifiée ;

- 110 -
ANNEXES
ANNEXE I : DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES SISMIQUE
SELON RPS 2000
 Zonage sismique :
Le RPS 2000 utilise l’approche des zones. Il s’agit de diviser le pays en plusieurs
zones de sismicité homogène et présentant approximativement le même niveau de risque
sismique pour une probabilité d’apparition donnée.
Dans chaque zone, les paramètres définissant le risque sismique, tels que
l’accélération et la vitesse maximales horizontales du sol, sont considérées constants.
La carte de zones sismiques adoptées par le RPS 2000 comporte actuellement trois
zones reliées à l’accélération horizontale maximale du sol, pour une probabilité
d’apparition de 10% en 50 ans. Cette probabilité est considérée raisonnable, car elle
correspond à des séismes modérés, susceptibles de se produire plusieurs fois dans la vie
d’une structure.
La carte des zones sismiques du Maroc est présentée dans la figure 75 :

Figure 81: Zonage sismique au Maroc

La ville de Tanger est située dans la zone d’accélération Za = 3 (Amax=0.16 g)


Avec : Za= coefficient d’accélération
 Classe du bâtiment :

- 111 -
Le RPS 2000 répartit les bâtiments selon leur usage principal en deux classes de
priorité. A chaque classe de bâtiments correspond un facteur d’importance ou de priorité
I.
- Classe I : bâtiments d’importance vitale ;
- Classe II : Les bâtiments courants à usage d’habitation, de bureaux ou
commercial.
Le stade de tennis est une structure qui va recevoir un grand public alors elle est
classée en classe I. Par la suite, selon l’article 3.2.2 du RPS 2000, le coefficient
d’importance I pour les structures de classe I c’est : I=1,3.
 Classe de ductilité :
La ductilité d’un système c’est la capacité de dissiper l’énergie induite par le séisme
et ce par des déformations inélastiques de la structure sans perde de résistance.
Dans les calculs sismiques, la structure doit avoir un niveau de ductilité selon le
comportement requis. Le règlement prévoit un niveau de ductilité en fonction de la classe
de la structure et selon l’intensité du séisme.
Les trois niveaux de ductilité cités dans le RPS 2000 sont :
- ND1 (Faible ductilité) ;
- ND2 (ductilité moyenne) ;
- ND3 (ductilité élevée).

Tableau 30: Niveau de ductilité de la structure (RPS 2000)

Notre structure est de classe I, placée dans une zone caractérisée par un facteur de
vitesse de valeur : v= 0.16m/s donc le niveau de ductilité est ND2.
 Facteur de comportement :
Le règlement autorise les structures à se déformer dans le domaine plastique sans
pouvoir perdre de résistance. Pour caractériser ces structures dissipatives, les efforts
réels sont obtenus en divisant les efforts fictifs par un coefficient de comportement K qui
ne s’applique qu’aux forces et sollicitations. L’article 3.3.4 définit le facteur K en fonction
du système de contreventement et du niveau de ductilité choisi.
Dans notre cas, la structure est contreventée par des portiques en béton armé et
dispose d’un niveau de ductilité ND2, ainsi : K = 3.5 (voir tableau ci-après).

- 112 -
Tableau 31: Facteur de comportement K de la structure (RPS 2000)

 Effet du site :
L’intensité avec laquelle se produit le séisme en un endroit donné dépend de la
nature des sols traversés et des conditions géologiques et géotechniques locales. D’après
le RPS2000 Les conditions locales du sol sont très importantes en effet si la fréquence du
sol est proche de celle de la structure, on est en présence d’une amplification dynamique
du sol.
Pour tenir compte de ces effets le règlement a classé les sols en trois types en
fonction des caractéristiques mécaniques du sol et de son épaisseur. A chaque Type de sol
correspond un coefficient de site S.

Tableau 32: Coefficient du site S (RPS 2000)

Les résultats du laboratoire nous permettent de classifier notre sol comme étant
un sol S2 .Le coefficient de site correspondant est S = 1.2
 Evaluation de la période fondamentale :
Le règlement permet de déterminer la période fondamentale de vibration T de la
structure par des formules forfaitaires qui dépendent du système de contreventement
choisi.
Notre structure est contreventée par des portiques en béton armé : T= 0.085N
Où N : nombre d’étage
Dans notre cas : T= 0,255
 Facteur d’amplification D :
Afin de prendre en considération l’effet dynamique du séisme, il faut multiplier
l’action statique du séisme par un facteur d’amplification dynamique qui qualifie le
comportement de la structure en fonction de sa période de vibration.

- 113 -
Le règlement marocain définit, pour un coefficient d’amortissement égal à 5 % des
spectres de réponse qui donnent la valeur du facteur d’amplification dynamique en
fonction de la période propre de la structure.

Tableau 33: Facteur d’amplification dynamique D (RPS 2000)

On a donc : D= 2,5
 Charge prise en poids de la structure :
Cette charge W correspond à la totalité des charges permanentes P et à une fraction
des charges d’exploitation Q.
W = G + ψ*Q
Le coefficient ψ est donné par le règlement selon l’usage du bâtiment comme le
montre le tableau suivant :

Tableau 34: Valeurs du coefficient ψ en fonction de l’usage de la structure

Le stade fait partie des structures à utilisation périodique par le public alors :
ψ = 0.3
- 114 -
ANNEXE II : DOSSIER DE COFFRAGE DE LA SUPERSTRUCTURE

Figure 82: Numérotation des blocs

- 115 -
Figure 83: Plan de coffrage de la superstructure du 1er bloc

- 116 -
Figure 84: Plan de coffrage de la superstructure du 2ème bloc

- 117 -
Figure 85: Plan de de coffrage de la superstructure du 3ème bloc

- 118 -
Figure 86: Plan de coffrage de la superstructure des trois blocs

- 119 -
ANNEXE III : DOSSIER DE COFFRAGE DE L’INFRASRTUCTURE

Figure 87: Numérotation des blocs

- 120 -
Figure 88: Plan de coffrage de la fondation du 1er bloc

- 121 -
Figure 89: Plan de coffrage de la fondation du 2ème bloc

- 122 -
Figure 90: Plan de coffrage de la fondation du 3ème bloc

- 123 -
Figure 91: Plan de coffrage de la fondation des trois blocs

- 124 -
Figure 92: Coupe A-A du 1er bloc

Figure 93: Coupe b-b du 2ème bloc

Figure 94: Coupe c-c du 3ème bloc

- 125 -
ANNEXE IV : DOSSIER DE FERRAILLAGE DES ÉLÉMENTS TYPES

- 126 -
- 127 -
- 128 -
- 129 -
- 130 -
- 131 -
- 132 -
- 133 -
- 134 -
ANNEXE V : DÉTAIL DE VÉRIFICATION DU POINÇONNEMENT
DU RADIER

Efforts (KN) ELU Poteaux Epaisseur admissible du radier (cm)


0<x<200 20
200<x<400 35
400<x<600 50
600<x<800 70
Tableau 35: Hauteurs admissibles du radier

Nu (KN) Cad (KN/cm²) P (cm) Had (cm)


135 0,075 160 11,3
223 0,075 160 18,6
270 0,075 160 22,5
263 0,075 160 21,9
256 0,075 160 21,3
275 0,075 160 22,9
257 0,075 160 21,4
212 0,075 160 17,7
128 0,075 160 10,7
242 0,075 160 20,2
398 0,075 160 33,2
663 0,075 160 55,3
668 0,075 160 55,7
434 0,075 160 36,2
442 0,075 160 36,8
673 0,075 160 56,1
657 0,075 160 54,8
237 0,075 160 19,8
231 0,075 160 19,3
377 0,075 160 31,4
642 0,075 160 53,5
652 0,075 160 54,3
655 0,075 160 54,6
732 0,075 160 61,0
747 0,075 160 62,3
676 0,075 160 56,3
633 0,075 160 52,8
610 0,075 160 50,8
362 0,075 160 30,2
143 0,075 160 11,9
221 0,075 160 18,4
200 0,075 160 16,7

- 135 -
186 0,075 160 15,5
185 0,075 160 15,4
208 0,075 160 17,3
232 0,075 160 19,3
257 0,075 160 21,4
185 0,075 160 15,4
205 0,075 160 17,1
140 0,075 160 11,7
46 0,075 160 3,8
21 0,075 160 1,8
88 0,075 160 7,3
120 0,075 160 10,0
160 0,075 160 13,3
114 0,075 160 9,5
130 0,075 160 10,8
386 0,075 160 32,2
421 0,075 160 35,1
220 0,075 160 18,3
180 0,075 160 15,0
226 0,075 160 18,8
186 0,075 160 15,5
188 0,075 160 15,7
301 0,075 160 25,1
138 0,075 160 11,5
600 0,075 160 50,0
638 0,075 160 53,2
305 0,075 160 25,4
138 0,075 160 11,5
223 0,075 160 18,6
240 0,075 160 20,0
200 0,075 160 16,7
400 0,075 160 33,3
600 0,075 160 50,0
800 0,075 160 66,7
Tableau 36: Hauteurs admissibles détaillées

- 136 -
Figure 95: Familles des poteaux selon les charges transmises au radier

- 137 -
BIBLIOGRAPHIES

LIVRES ET REFERENCES :
1. El Bahlouli T. et al. (2014). Study on the Swelling Behavior of Expansive Soils
Compared With Test Conditions and Factors Related to the Change of Soil-Moisture
: Case of Two Moroccan Expansive Soils, Doctoral Thesis, University Mohammed V,
Mohammadia Engineers School, Morocco ;
2. El Bahlouli T. et al. (2014)². Assessment of the Swelling Pressure of the Green Clay
of Tangier (Morocco) Compared with the Soil-Moisture Conditions, MATEC Web of
Conferences, Congrès international sur les matériaux et la stabilité structurelle -
CMSS 2013, vol.11, Geotechnical & Environmental, EDP Sciences ;
3. El Bahlouli T. et al. (2012). Study on the swelling behavior of the green clay of
Gzenaya (Morocco) compared with test conditions, International Journal of
Engineering Research and Applications, vol.2, pp. 1413–1423, India ;
4. Komornik A., Zeitlen J.G. (1965). An apparatus for measuring lateral swelling
pressure in the laboratory, Proc. 6th ICSMFE, Montreal, vol. 1, pp. 278- 281 ;
5. Walsh P.F. (1974). The design of residential slabs-on-ground. Commonwealth
Scientific and Industrial Research Organization (C.S.I.R.O.), Division of Building
Research, Technical Paper (2nd Series) 5, p.25 ;
6. Mitchell P.W. (1980). The structural analysis of footings on expansive soil. Report
n°1, Second ed. Australia, pp. 14-16.
7. Cours de béton armé de Monsieur AZIZI ;
8. RPS2000
9. Projet de fin d’études de GUILLAUME VERY à l’INSA STRASBOURG : Reconstruction
de la tribune d’honneur du Stade Léo Lagrange de Besançon ;
10. Projet de Master de GAVILLET VALENTIN, le futur stade de Lausanne : Conception
et dimensionnement ;
11. HENRY THONIER, (1996), conception et calcul des structures de bâtiment.

- 138 -

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