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Un tableau de bord de gestion peut se définir comme un outil de pilotage et de suivi de la performance,
au service du chef d’entreprise et des cadres dirigeants. Il présente sous un format synthétique,
graphique et facilement lisible – deux pages maximum – une série d’indicateurs stratégiques et
essentiels pour la bonne santé économique de l’entreprise. La nature de ces indicateurs (volumes des
ventes, trésorerie, état des stocks, masse salariale, carnet de commandes…) est bien sûr susceptible de
varier en fonction du secteur d’activité de l’entreprise et des priorités qu’elle se fixe pour son
développement.
Pour être efficace, un tableau de bord de gestion suppose une véritable implication du chef d’entreprise
dans la phase initiale de conception. L’outil devra être ensuite régulièrement alimenté et mis à jour
selon une périodicité pertinente et convenue à l’avance, par exemple tous les mois, toutes les semaines
voire tous les jours selon la volatilité des indicateurs retenus.
Bien loin d’un outil abstrait et technocratique, le tableau de bord de gestion peut avoir au contraire une
importance vitale pour détecter très vite les dangers ou – au contraire – les opportunités qui guettent
l’entreprise. Il permet entre autres d’anticiper une baisse du chiffre d’affaires, d’optimiser le fonds de
roulement ou les stocks, d’augmenter les chances de décrocher un contrat en or, etc…
Tout tableau de bord de gestion d’une entreprise se doit d’avoir une finalité clairement définie. Il peut
s’agir bien sûr d’assurer un suivi de long terme sur les performances générales et la situation budgétaire
de la société, mais aussi par exemple de faire croître le chiffre d’affaires, de piloter le lancement d’un
nouveau produit, d’améliorer l’efficience d’une chaîne de production, de redresser le taux de
satisfaction de la clientèle, de raccourcir les délais de livraison…
On distingue généralement les tableaux de bord selon leur horizon temporel. Les tableaux de bord
immédiatement mobilisables pour le suivi de l’activité au jour le jour font partie de la famille des
tableaux dits « opérationnels ». Les tableaux « prospectifs », à l’inverse, sont quant à eux plus adaptés à
une stratégie de long terme. Par souci de clarté, évitez de mélanger les genres dans un seul et même
outil, et privilégiez au besoin la rédaction de deux tableaux différents !
Vous ne pourrez inclure que certains des nombreux indicateurs ou éléments statistiques dont vous êtes
abreuvé en permanence. Un choix est donc nécessaire ! Sachez qu’il existe plusieurs types d’indicateurs
: quels que soient les objectifs retenus avec votre équipe, il est recommandé d’inclure au moins
quelques indicateurs de chacune de ces catégories pour réaliser un bon tableau de bord :
Les « indicateurs de performance » ou KPI (key performance indicators) sont les plus utilisés et
servent simplement à mesurer le niveau d’atteinte des différents objectifs que vous avez définis.
Il peut s’agir du chiffre d’affaires, du parc clientèle total, du délai moyen de réponse du service
après-vente, etc…
Les « indicateurs de pilotage » se concentrent davantage sur le processus que sur l’objectif : ils
peuvent vous indiquer le niveau d’avancement d’un plan stratégique ou de la conception d’un
nouveau produit, par exemple.
Il vous est enfin possible de rajouter des « indicateurs de qualité », qui sont souvent les plus
difficiles à chiffrer. Des enquêtes de satisfaction ou une étude des réclamations adressées au
SAV peuvent vous aider à élaborer des indicateurs pertinents en la matière.
Le tableau de bord met en relief les écarts entre les prévisions et le niveau d'activité réel de l'entreprise.
Dans un premier temps, le chef d'entreprise doit procéder à un diagnostic de ces écarts :
quelles en sont les raisons ? Les objectifs sont-ils trop élevés par rapport à l'environnement dans
lequel l'entreprise évolue ? Des problèmes internes sont-ils apparus ? La conjoncture est-elle
mauvaise ?...
Le diagnostic permettra de mettre en oeuvre des actions correctrices afin d'améliorer les performances
de l'entreprise.
L'observation des écarts poste par poste permet de savoir si les objectifs fixés préalablement ont été
tenus
ou non.
Dans le cas où les objectifs ne sont pas atteints, il faut :
en comprendre les raisons : un manque d'effort commercial, un nouveau concurrent, une perte
de marge...
mettre en place une ou des actions correctrices afin d'y remédier : accroissement de l’action
commerciale, lancement d'une action de communication, diminution des stocks....
II. Qu’est-ce qu’un tableau de bord prospectif (balanced scorecard) ?
1. Définition du tableau de bord prospectif
Le balanced scorecard est un tableau conçu par R.S. Kaplan et D. Norton qui traduit la mission et la
stratégie de l’entreprise en un ensemble d’indicateurs de performance constituant la base d’un
système de pilotage de la stratégie. Il mesure la performance de l’entreprise selon 4 axes équilibrés :
Processus internes (processus dans lesquels l’entreprise doit exceller pour réussir),
A la différence du tableau de bord opérationnel, le tableau de bord prospectif part du postulat qu’il
existe un modèle de performance standard. De plus, sa démarche se veut plus top-down que bottom-
up et top down : les indicateurs et leur valeur cible sont choisis directement par la direction qui les
impose par la suite au reste de l’entreprise.
Enfin, il se distingue du tableau de bord de gestion dans la mesure où ce dernier a objectif de mettre en
évidence des écarts entre les prévisions et la réalité (on parle également de tableau de bord
budgétaire).
Pour plus d’informations quant aux différentes natures de tableaux de bord : les différents tableaux de
bord.
Le tableau de bord prospectif permet tout d’abord de clarifier la vision stratégique d’une entreprise, de
la faire vivre et d’identifier les leviers d’action de la performance.
Cette planification permet de décliner des objectifs à long terme (objectifs stratégiques) en objectifs à
court terme (objectifs opérationnels). Il représente, à ce titre, un véritable outil de management de la
stratégie.
4. Comment construire un tableau de bord prospectif ?
La construction d’un tableau de bord prospectif – balanced scorecard – est relativement simple en
pratique.
Tout d’abord, les dirigeants de l’entreprise doivent identifier la vision de l’entreprise (son avenir dans
10, 15 ou 20 ans), sa mission (sa raison d’être), ainsi que ses valeurs (sa culture).
Ensuite, ils doivent mener une analyse SWOT (strength, weaknesses, opportunities and threats) afin
d’analyser les forces et les faiblesses de l’entreprise et d’identifier les menaces et les opportunités de
son environnement concurrentiel.
Les facteurs clés de succès (paramètres à maîtriser pour survivre dans un environnement concurrentiel)
sont, par la suite, isolés. Ces FCS vont être déclinés en plan d’actions qu’il convient de déployer pour
atteindre les niveaux de performance attendus. S’en suit enfin une phase de feedback, d’apprentissage
et d’ajustement de la stratégie.
Chaque plan d’actions doit être basé sur les axes présentés ci-dessous. Et, pour chacun des 4 axes,
quatre séries de données doivent être identifiées :
Le succès d’un tableau de bord prospectif est conditionné à une bonne communication avec le
personnel opérationnel . Il est indispensable de s’octroyer son adhésion mais aussi d’impliquer tous les
niveaux hiérarchiques de l’entreprise.
5. Exemple de Balanced Scorecard
Financier Améliorer la marge Taux de marge 30% sur Néant (dépend des objectifs
des produits l'exercice reliés)
Client Construire une image Tax de clients nous 80% en fin Communiquer sur notre
d'expert reconnaissant comme des d'année expertise
experts
Processus internes Développer le nb de Taux de nouveaux 30% sous 1 Orienter les équipes
produits nouveaux produits dans l'offre an marketing sur la création de
nouveautés
Permettre la remontée
d'idées du terrain