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YVES PERSON
(A GAUCHE) ET
RICHARD MARIENSTRAS
FALLAIT-IL DETRUIRE
• Le 14 février, une charge de plastic détruisait
le pylône de l'O.R.T.F. de Roc-Trédudon, près de
Morlaix, privant de télévision pour plusieurs • Y ves Person, vous &es bre-
semaines toute la Bretagne occidentale. L' « opé- ton...
ration était signée F.L.B.-A.R.B. Deux semaines YVES PERSON. - Oui, bien entendu !
plus tôt, Raymond Marcellin avait fait approuver
par le conseil des ministres un décret ordonnant • D'où ?
la dissolution de ce mouvement, ainsi que de Y. P. — Ma famille provient d'un vil-
trois autres organisations autonomistes : une lage nommé Ploumilliatz, mais mon grand-
bretonne (F.L.B.-L.N.S.), une basque (Enbata) père s'était installé un peu plus loin, à
et une corse (F.P.L.C.). Conséquence de l'esca-
- - Plounérin, près de Lannion, dans le Tré-
lade violence-répression : le public a découvert gor.
l'existence du mouvement nationalitaire et de
ses revendications politiques et culturelles. • Vous êtes bretons depuis
La contestation du centralisme — que l'on combien de générations?
associe à tort au seul jacobinisme — par des Y. P. — N'étant pas d'une famille no-
minorités qui revendiquent leur passé culturel ble, je ne saurais le dire exactement. Il
et leur identité spécifique est bien l'un des faits
. est vraisemblable que nous le sommes de-
nouveaux des sociétés contemporaines. Le phé- , puis les débuts de l'âge du bronze, depuis
nomène est d'autant plus important qu'il déborde que les Bretons existent en tant qu'ethnie.
les groupes qui s'en font les porte-parole. L'Etat- Ce qui ne veut pas dire que nous n'avons
nation a-t-il écrasé en France les cultures mino- pas pu absorber, au cours de l'histoire,
quelques éléments allogènes. Mes ancêtres
,
LA
RÉPARTITION
l'histoire. Et, bien sûr, les Bretons ne l'ont lait la langue et qui s'intégrait de plain- cédé à la liquidation, mais je crois que
pas subie. Mais, pour ce qui est des au- pied dans la bourgeoisie française. c'est dû avant tout à la logique même
tres types d'oppression, ils en ont subi et de la civilisation technique...
ils en subissent encore. Je veux parler d'une • Vous considérez donc vos an- RICHARD MARIENSTRAS. - Le processus
oppression d'ordre ethnique, qui consiste cêtres comme le premier sous- général, qui s'est développé à la fin du
à persécuter les individus en tant que prolétariat de la société indus- siècle dernier avec l'apparition du chemin
membres d'un groupe que je qualifierai trielle? de fer et qui avait commencé vers 1840,
de nationalitaire, c'est-à-dire fondé sur des était le suivant : d'une part, un mouve-
différences essentiellement culturelles. Y . P. — Je n'ai pas dit que le phéno- ment de la périphérie vers le centre —
mène était spécifique aux Bretons. D'au- pour pouvoir obtenir l'égalité de condi-
• Sous quelle forme se mani- tres groupes allogènes avaient commencé tion, les membres des ethnies minoritaires
à venir avant eux, notamment les Limou- vont devoir s'assimiler, c'est-à-dire aban-
feste cette oppression ? sins et les Auvergnats, et subissaient des donner leurs us et coutumes, leur langue
Y. P. — Principalement par la persé- traitements semblables. Peut-être, pour les et adopter les comportements de l'ethnie
cution de la culture : depuis très long- Limousins, le français était-il plus facile majoritaire, la française.
temps, les Bretons sont dans l'impossibilité à apprendre, ce qui rendait leur adapta- Inversement, on assiste à un mouve-
de vivre normalement, décemment, de tion plus facile... Toujours est-il qu'ils vi- ment du centre vers la périphérie. Mais
progresser dans la société sans abandon- vaient en marginaux dans la société fran- l'effet est semblable : le système scolaire
ner leur culture pour passer à une autre, çaise. Ils ont d'ailleurs joué un rôle très unifié et le gouvernement centraliste, qui
qui est la française. C'est l'oppression fon- important dans les journées de juin 1848. prend, à Paris, les décisions concernant
damentale, l'oppression de base. C'est un aspect négligé de cette période les provinces, aboutissent à déraciner les
Je pense que, sous cette forme, il y a ce fut une révolte de marginaux arrivés popu>tions sur place. Alors qu'il aurait
eu incontestablement un racisme. Il y a depuis quatre à cinq ans à Paris — on été parfaitement concevable, je crois, de
cent ans, nos ancêtres arrivaient dans cette a pu l'établir statistiquement -- et qui leur conserver leur langue, leurs cou-
ville, parlant une langue barbare, et se commençaient à peine à s'acculturer, et tumes, leur culture, même dans le ca-
faisaient exploiter à mort par le capitalisme non de Parisiens. Les Parisiens étaient sou- dre d'une évolution capitaliste. Cela, on
industriel naissant, exactement comme au- vent dans la Garde nationale, du côté ne l'a pas voulu. Pour des raisons idéolo-
jourd'hui les Arabes ou les Portugais... de ceux qui réprimaient... giques d'abord, et aussi pour des raisons
qui tiennent à la structure même des
• La situation de ceux qui res- • gouvernements centralisés : il est infini-
• N'est-ce pas un peu exagéré ? taient dans leur région d'ori- ment plus facile de manipuler un ensemble
Y. P. — Non. Encore que, dans les gine était-elle aussi mauvaise ? de populations lorsque le code linguistique
années 1880-1890, la condition ouvrière Y. P. — Les gens qui venaient se faire est unifié
moyenne n'était guère plus brillante que exploiter à Paris, ce n'est en effet qu'un Y. P. — Prenez l'exemple de la Suisse.
celle des travailleurs immigrés actuelle- aspect de la question. Obligés d'abandon- La proportion des Suisses romands par
ment. Les groupes ouvriers d'origine fran- ner leur langue, leur maison, leur famille, rapport aux Suisses germaniques est infé-
çaise qui arrivaient à Paris étaient eux tout ce qui fait leur être culturel, ils sont rieure à celle des Occitans par rapport
aussi durement exploités. Seulement, ils manifestement en position d'infériorité aux Français, eh bien, le génocide culturel
faisaient partie de la culture majoritaire à l'égard des autres — les Français —, qui, n'a pas eu lieu. Ce n'est donc pas seule-
et cela était un élément d'aliénation et eux, sont de plain-pied dans la société. ment le capitalisme qui est responsable de
d'exploitation de moins. Cela faisait une Pour ceux qui restent chez eux, la cou- ce processus de destruction culturelle. Il
différence ! Et je n'exagère pas en disant pure est moins radicale mais ils n'en sont y a, parallèlement, un système de code
que nos ancêtres ont fourni la première pas moins totalement déphasés par l'éta- de la société française orienté vers le
main-d'oeuvre immigrée ! blissement du système centraliste : ils sont génocide culturel. La mise en place de
Ensuite, bien entendu, le fait qu'ils à la périphérie et c'est, évidemment, le ce code est très ancienne, antérieure à la
étaient citoyens français a joué : ils ont centre qui gagne à chaque coup. Ils n'ont Révolution. La Révolution s'est contentée
été relayés par d'autres masses misérables, plus aucune possibilité non seulement de de prendre en charge ce code qui existait
parlant d'autres langues barbares, venant résoudre leurs problèmes mais même de déjà et de le rationaliser. L'avènement
d'autres horizons... Je parle évidemment de les poser. de la bourgeoisie, c'est l'avènement de
l'homme de base, de celui qui venait se Alors commence la destruction massive la philosophie rationaliste du progrès. Elle
faire embaucher comme ouvrier d'usine. des cultures et des sociétés. Naturellement, n'a cessé de se développer jusqu'à nos
Ce racisme n'a pas joué pour la bour- comme cela se produisait dans un système jours mais les vrais problèmes commen-
geoisie, qui était déjà francisée, qui par- capitaliste, c'est le capitalisme qui a pro-
Le Nouvel Observateur 63
JUS ET MUSICA On accuse à tort le « jacobinisme centralisateur ».
La Révolution n'a fait que
poursuivre la politique de la monarchie qui était
Faculté de Droit une politique de génocide culturel
Le Nouvel Observateur 71
Le danger : créer Communiqué
des Etats bourgeois
dans le cadre
de chaque nationalité
Suite de la page 71.
Il n'y a
tous les possesseurs
du Robert en 7volumes.
construite à coups d'épée. »
•eu une entité qui s'unifiait. Il y a
groupe qui en a mangé d'autres. Et
groupe était un groupe impérialiste.
• V ous voudriez que chacun de
ces groupes absorbés reprenne
son autonomie ?
Y . P. — Cela, c'est la vision tradition-
nelle du mouvement national en Europe
au xixe siècle. A cette époque, je pense
qu'un mouvement de ce genre aurait été LaS.N.L. Dictionnaire "le Robernientàvous informer per-
légitime mais je ne pense pas que cela
soit encore souhaitable au stade actuel de sonnellement de là parution très prochaine d'un ouvrage illustré en cou-
l'humanité. leurs complémentaire au dictionnaire le Robert en 7 volumes, pour lequel vous
Nous en sommes, c'est vrai, à la prolifé- seront proposées des conditions exceptionnelles de souscription.
ration de l'Etat bourgeois, un Etat ultra-
centraliste et qui se centralise chaque jour
davantage. Cependant, le danger consiste- 1.Vous êtes possesseur des 6 ou 7 volumes du diction-
rait à créer des Etats bourgeois dans le
cadre de chaque nationalité. Chacun d'eux naire alphabétique et analogique de la langue française souscrits auprès de
ne serait qu'un simple calque de l'Etat la S.N.L. "le Robert" et vous n'avez pas changé d'adresse depuis votre sous-
bourgeois actuel. C'est une perspective qui cription :vous allez recevoir incessamment des informations sur ces conditions
a sa logique et que préconisent certains
mouvements de type nationalitaire. Disons exceptionnelles de lancement.
que je ne partage pas leur point de vue. 2. Vous êtes possesseur des 6 ou 7 volumes souscrits
directement auprès de la S.N.L. "le Robert", mais vous avez changé d'adresse
• Quel est le vôtre ? depuis le 1er février 1970 : afin d'être informé des conditions exceptionnelles
Y. P. — Il y a d'abord des traits gé- de lancement, faites-nous connaître, avant le 1" mars 1974, votre nouvelle
néraux : la construction d'un socialisme adresse en nous retournant le bon ci-dessous.
autogestionnaire est une entreprise mon-
diale. Ensuite, il y a le fait que je suis 3. Vous avez acquis le Robert en 7 volumes en librairie
de nationalité bretonne. D'autre part, existe ou par l'intermédiaire d'une société de courtage : vous pouvez avoir connais-
l'Etat français, dans lequel se trouve la
Bretagne. Je suis cent pour cent fran- sance des conditions de lancement auprès de votre libraire ou de votre courtier.
çais comme citoyen et cent pour cent bre-
ton du point de vue nationalitaire. Cent
pour cent breton comme être humain,
comme être culturellement défini.
En tant que citoyen français, je vote,
je participe à l'élaboration du pouvoir.
Mais je suis obligé de constater qu'il y
a des spécificités propres au système cultu-
rel français et que, parmi elles, il y a la
volonté de négation, de destruction de l'au-
tre, que l'on peut qualifier de génocide
culturel. J'ai passé une sorte d'accord avec
l'ethnologue Robert Jaulin pour définir le
génocide culturel comme étant la destruc-
tion pure et simple de la culture d'un notification de changement d'adresse:
peuple, l'ethnocide étant la destruction, non
seulement de la culture, mais de la so- A la demande de la S.N.L. "le Robert" et sans
ciété. Quant au génocide, c'est la destruc- engagement d'aucune sorte:
tion biologique des êtres.
Je me sens donc responsable de ce sys-
tème français et c'est en tant que citoyen Nom
français que je lutte contre ce système Prénom
de destruction de l'autre, qui est un crime,
parce qu'il va dans le sens de la massi- Adresse actuelle
fication de l'homme. Ce n'est donc pas
comme breton mais comme français que A retourner avant lei' mars 1974, à S.N.L. Dictionnaire
je suis scandalisé de ce qu'on essaie de "le Robert", 107, avenue Parmentier -75011 Paris.
détruire la langue allemande en Alsace
et encore plus scandalisé du mensonge qui
Suite page 75. -->
Le Nouvel Observateur 73
Le système colonial
français a détruit
radicalement toutes les
cultures qu'il rencontrait
S uite de la page 73.
règne autour de tout cela, puisque, au mi- André Castelot raconte:.
nistère, on vous soutient que le dialecte
alsacien n'est pas allemand mais germa-
nique! •
Nous reposons donc sur le mensonge,
leVOLUTIONS ET EMPIXES (1770-1870)
et cette destruction n'est pas propre à Les dossiers intimes et inédits
l'Hexagone. Il se trouve que j'ai passé vingt d'un siècle de passions, de fureur et de splendeur.
ans de ma vie en Afrique et qu'au cours
de toutes ces années j'ai constaté que le
système colonial français détruisait d'une
façon radicale toutes les cultures qu'il ren-
A la collection «REVOLUTIONS ET EMPI-
VEC
d'André Castelot, vous allez péné-
RES»
trer dans un monde passionnant d'amour,
le peuple, vota la mort du roi, son cousin,
alors qu'une seule voix aurait suffi pour
sauver Louis XVI.
contrait. La conception française de l'Etat- de guerre, d'espoir et de révolte. Quelques mois plus tard, vous verrez ce
nation est en train d'achever de mettre Pour vous faire revivre ces heures boule- prince régicide mourir à son tour sur la
les pays — notamment en Afrique — dans versantes de l'histoire des Français, André guillotine.
des contradictions impossibles et des lin- Castelot s'est appuyé sur des textes inédits,
passes. des lettres, des carnets intimes de témoins
de l'époque.
• V ous dites : « Il faut lutter. » De volume en volume, vous connaîtrez
Mais quelles formes de lutte pré- les derniers mots de Marie-Antoinette à son
conisez-vous? fils, la trahison de Murat, l'énigme de la
naissance de Louis-Philippe et l'irrésistible
Y. P. — Personnellement, sans être ascension de Louis Napoléon Bonaparte.
un non-violent absolu — je ne le suis pas Avec André Castelot, vivez cette exaltante
en théorie, comme l'est, par exemple, le période de notre histoire, le siècle des
général de Bollardière —, je ne suis pour la «REVOLUTIONS ET EMPIRES sa.
violence que comme dernier recours. Ques-
tion de circonstances. C'est pourquoi au- Pour juger par vous-même de la valeur
jourd'hui, sur le plan des méthodes, je suis
André Castelot historique de cette• collection, et de la ri-
"Je me suis particulièrement attaché à retrou- chesse de ses illustrations, vous pouvez
en désaccord avec ceux qui pratiquent la ver dans les textes inédits ou oubliés des dé-
violence, tout en estimant cependant que tails encore ignorés sur les figures illustres de recevoir gratuitement <LE PRINCE ROUGE »
ce n'est pas au nom de la France et de ce siècle : Louis X V II, Madame Royale, en même temps que «MARIE-ANTOINETTE ».
la nation française que j'ai le droit de Napoléon Bonaparte, Joséphine, L'A iglon, La Vous gardez bien sûr la liberté de nous
Duchesse de Berry, Napoléon III." retourner notre envoi. Mais, si ces deux
m'y opposer. Je ne peux pas dire que je
sois radicalement hostile à ces mouvements; ouvrages vous passionnent, vous conserve-
je ne suis simplement pas d'accord, tac- Le premier volume rez gratuitement «LE PRINCE ROUGE» en ca-
tiquement, sur les moyens employés. Etant «Marie-Antoinette » deau et vous réglerez seulement «MARIE-
ANTOINETTE u au prix direct d'éditeur de
pour la création d'une société socialiste en libre examen pendant 10 jours
autogestionnaire, libre et solidaire — c'est 29,40 F.
4/1ARIE-ANTOINETTE» est le premier volume
cela, le socialisme —, je suis également de cette prestigieuse collection. C'est aussi
en désaccord avec les fins qu'ils poursui- le portrait le plus vrai de la dernière reine
-143 tte 11 41. 11 e .t «:„ Fte -HE
vent. Cela n'empêche que les militants de de France, réalisé d'après des documents
Cru C.Ite n=1
• Mais, encore une fois, «Le Prince Rouge » Tous ces ouvrages
sont munis d'une
Le Nouvel Observateur 75
DIFFUSION
Malgré mes prises de EDITIONS TOURET
position nationalitaires,
80- CONTY
je me définis
comme internationaliste
...et
S uite de la page 75.
moyens, comme on le croit généralement,
mais déjà de l'ordre des fins. Ce que je
devant
préconise, c'est d'habituer les gens à la
base, à tous les nivéaux, à gérer au maxi-
mum les affaires qu'ils sont capables de
les Hommes
gérer.
Quitte à me faire injurier, à me faire
traiter de réformiste, je crois qu'on peut
transformer profondément la société par
de nombreuses réformes répétées, fréquen-
tes, allant toutes dans le même sens. C'est
du Hegel repris par Marx : la quantitatif se
transforme en qualitatif. Je crois la chose
possible. C'est pour cela que je suis actuel-
lement au Parti socialiste.
Pourtant, quand le « Programme
commun » parle de nationalisation, je ne
suis pas d'accord. J'aimerais mieux que l'on
dise : socialisation. Elle peut se faire au
niveau de la «commune, pour les terres à
bâtir ; au niveau de la région, pour cer-
taines formations industrielles ; au niveau
de rEtat actuel, dont je ne sais s'il est tota-
lement éphémère ou s'il subsistera pour
certaines affaires plus importantes. On peut
même très bien concevoir — si, comme je
le crois, nous poursuivons la construction
de l'Europe et du monde uni — des socia-
lisations à des niveaux supranationaux.
D'ailleurs, cela existe déjà : ce sont des
multinationales. Simplement, elles sont
privées. Là, elles appartiendraient à tous.
Cela vous étonnera peut-être mais, malgré
mes prises de position nationalitaires, je me
définis comme internationaliste. En effet,
dans mon esprit, l'internationalisme n'est
par la grande fusion, avec une culture
unique et uniforme pour le monde entier,
ce qui — comme je l'ai dit tout à l'heure
— ne pourrait mener qu'à des phénomènes
d'entropie et d'affaissement de la culture
humaine ; c'est, au contraire, l'union de
groupes libres et conservant leurs carac-
téristiques ethniques, nationales, cultu-
relles...
VIENT DE PARAITRE
• Cela, c'est l'avenir. Pour l'ins-
tant, vous en &es au premier FRANCE URSS Magazine VACANCES SUR LA RIVIERA
stade et vous dites : « La Bre-
CAUCASIENNE
tagne aux Bretons »; et d'autres
disent : « L'Occitanie au Occi- 2 semaines par avion à partir
tans » ; et d'autres : « La Corse de 1550F 5
aux Corses. » Toutes ces for- • stages de langue russe
mules ne vous rappellent-elles • nombreux circuits
pas le trop fameux « la France écouverte de l'U.R.S.S."
BON
aux Français », qui n'était pas
à proprement parler un slogan pour un numéro
spécial gratuit
de gauche ? à adresser à
l'ASSOCIATION
Y. P. — C'était évidemment un slogan FRANCE - U.R.S.S.
réactionnaire, inventé par ceux pour qui 8, rue de la Vrillière PARIS l er
le nationalisme doit s'incarner dans un Tél. 231.32.20
Etat. Je crois qu'il faut lutter sans re- Nom
lâche, sans pitié, contre les tenants de ce
•
—> Adresse
Le Nouvel Observateur 77
PUBLICITÉ
• Comment la cassure
de Mai 68
a provoqué le renouveau
nationalitaire