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Chapitre 1 : Rappels de réglementation thermique

1 RAPPELS DE RÉGLEMENTATION THERMIQUE

1.1 Fonction du bâtiment


La grande majorité de l'humanité passe une partie importante de son temps à
l'intérieur d'un bâtiment. Dans les pays industrialisés, cette proportion dépasse 90%,
répartis entre l'habitation, le lieu de travail ou l'école. La qualité de l'environnement à
l'intérieur du bâtiment prend donc une importance primordiale et doit viser à la plus
grande satisfaction des occupants. En fait, le bâtiment doit être conçu, construit et
exploité pour protéger ses occupants des rigueurs du climat, et assurer un
environnement intérieur sain et confortable, que ce soit pour le logement, le travail ou
les loisirs.
D’autre part, dans une optique de développement durable, il est indispensable
d'utiliser les ressources aussi parcimonieusement que possible et d'en permettre le
recyclage. C’est au stade de l’avant-projet que les décisions de l’architecte ont le plus
d’impact et sont les plus faciles à prendre.

1.2 Le développement durable


Nous habitons la planète "Terre", qui est quasi sphérique avec seulement 12'000 km de
diamètre et dont les ressources sont nécessairement limitées. La politique de
développement durable doit permettre à nos descendants de profiter des ressources
aussi bien que nous. Comme l'a dit St Exupéry (écrivain, poète, aviateur et reporter
français) : "La planète ne nous appartient pas, nous l'empruntons à nos enfants". Cette
politique cherche un équilibre entre trois enjeux: l'économie, l'environnement et la
société (Figure 1.1), qui ne doivent pas s'opposer mais se concilier [ROULET, 2013].

Société

Durable

Figure 1.1: Les enjeux du développement durable

1
Chapitre 1 : Rappels de réglementation thermique

1.3 Problématique de la consommation d’énergie

La consommation mondiale d’énergie en 2014 est d’environ 12.274 milliards de


tonnes équivalent pétrole1 avec une croissance annuelle de la consommation de l’ordre
de 2,5%, selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE). Avec cette croissance, le
monde aura certainement atteint la limite des réserves prouvées (800 Gtep) à l’horizon
2050 (AIE, 2014).
En terme de part de marché, le pétrole est la source d’énergie la plus courante avec
près de 37%. Il est suivi par le charbon avec 27% et le gaz naturel avec 23%. Le
nucléaire représente un peu moins de 6% du marché mondial, l’hydroélectricité et
autres énergies renouvelables environ 8% (Djemaa A, 2009).
Concernant la consommation de l’énergie en Algérie, le secteur résidentiel et tertiaire
a atteint un taux de 40 %, suivi du secteur des transports de 35% et enfin le secteur
industriel et BTP avec 25% en 2010. La consommation d’énergie finale par habitant est
de 0.48 TEP en 1990 et passera à 1.35 TEP en 2010(Saifi, 2015).
L’Algérie a ratifié la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques en 1993, et le protocole de Kyoto en 2004. D'après le texte de la Communication
Nationale initiale, concernant le projet national intitulé "élaboration de la stratégie et du plan
d'action national des changements climatiques", l'Algérie souscrit pleinement aux
engagements que la Convention -cadre stipule pour les pays en développement, notamment en
ce qui concerne la stabilisation des émissions de GES.
L’Algérie, pays producteur et exportateur de pétrole et de gaz a adopté une nouvelle
politique nationale des hydrocarbures. L’état a permis le financement d’un vaste programme
industriel, social et économique (APRUE2) (de 8.3 MTEP3 en 1976, soit 50.49 TEP par
habitant, à 25.3 MTEP en 1995, soit 0.89 TEP par habitant).
La forte demande actuelle de consommation énergétique en Algérie est due principalement
à l'augmentation du niveau de vie de la population et du confort qui en découle, ainsi qu'à la
croissance des activités industrielles. Elle nous interpelle sur la nécessité d'une nouvelle
politique énergétique ainsi que de nouveaux comportements des usagers.
Longtemps considéré comme marginale, la consommation nationale d’énergie a
pratiquement quintuplé entre 1970 et 1999 passant de 5 millions de tep (tonne équivalent
pétrole) à 30 millions de tep. Les prévisions énergétiques établies à l’horizon 2020 montrent
que la production d’énergie primaire suffirait à peine à couvrir la demande nationale et les
engagements en matière d’exportation. En effet et durant la saison estivale 2003, l’économie
nationale et la collectivité ont subi de sérieuses perturbations en alimentation en énergie. Ces
perturbations ont amené le gouvernement à prendre des mesures pour réduire la demande en
énergie (APRUE).

1
La tonne d’équivalent pétrole (symbole tep) est une unité de mesure de l’énergie. Elle est notamment utilisée
dans l'industrie et l'économie. Elle vaut, selon les conventions, 41,868 GJ parfois arrondi à 42 GJ, ce qui
correspond au pouvoir calorifique d’une tonne de pétrole "moyenne"1. Cette unité a remplacé, de fait, la
tonne équivalent charbon. Elle ne fait pas partie du système international d'unités où l'énergie s'exprime en
joule. 1 tep équivaut à : 41,868 GJ, soit environ 10 Gcal ; 39,68 MBtu ; 11 630 kWh ; 1,43 tonne équivalent
charbon.)
2
APRUE : Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'énergie (Algérie)
3
MTEP : Méga tonne d'équivalent pétrole
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Chapitre 1 : Rappels de réglementation thermique

Durant ces dernières années, la consommation d’électricité en Algérie a été en forte


progression, notamment dans le secteur résidentiel, à cause de la croissance démographique
élevée, l’amélioration du niveau de vie (climatisation), et le phénomène de l’urbanisation qui
est de plus en plus important. Cette tendance est appelée à se poursuivre pour les années à
venir, ce qui conduira à des contraintes technicoéconomiques fortes, en terme
d’infrastructures de production et de développement de réseaux de distribution électrique
(Ministère d’énergie, Algérie).
Les relations entre la construction et son environnement climatique, en ce qui concerne
l’impact des échanges thermiques, ont été particulièrement négligées en Algérie. Mais, en
raison de la crise de l’énergie, elles sont devenues un des principaux sujets de préoccupation
des chercheurs dans le domaine de la construction.
Aujourd’hui, le comportement des bâtiments du point de vue thermique, en corrélation avec
les conditions climatiques et économiques, fait l’objet de nombreuses études et recherches
dans tous les pays. Mais, en Algérie, de pareilles études axées sur le climat algérien sont rares.
Il faudra aussi inciter la population, dans son ensemble, à utiliser des équipements
énergétiquement performants (éclairage, appareils de chauffage et de climatisation) et,
surtout, veiller à la bonne étude et réalisation des bâtiments selon les normes APRUE. Cette
agence qui a pour but de redéfinir le modèle national de consommation d’énergie, a pour
missions :
 Le recensement de la consommation d’énergie et son analyse, secteur par secteur tant à
l’heure actuelle que dans leurs prospectives d’évolution.
 L’identification des foyers de gaspillages d’énergie.
 L’évaluation des gains possibles à réaliser dans chaque secteur et les financements
nécessaires.
 La définition des moyennes pratiques pour la rationalisation de l’utilisation de l’énergie.
 L'élaboration d’un plan de communication et mise en œuvre d’actions de sensibilisation.
Le secteur d'énergie fonctionne dans son ensemble avec un ratio d'utilisation des capacités
qui fluctuent entre 90% et 99% dans les dernières années. Le niveau maximal est enregistré
surtout dans le système de raffinerie, c’est-à-dire les produits du pétrole ou les combustibles
qui occupent la grande partie dans la consommation nationale.
Les relations de la construction avec l’environnement, en ce qui concerne l’impact des
échanges thermiques entre le climat et les ambiances intérieures aux constructions ont été
particulièrement négligées en Algérie, mais il est devenu en raison de la crise de l’énergie un
des principaux thèmes dans le domaine de la construction.
En Algérie, le secteur du bâtiment est le secteur le plus énergivore. Sa consommation
représente plus de 42% de la consommation finale. Les raisons qui ont conduit à
l'augmentation de la consommation d’énergie dans le secteur résidentiel sont
l’augmentation substantielle de la population, du nombre de logements, des prix bas de
l’énergie conventionnelle, de l’augmentation du nombre d'équipements électriques dans
chaque foyer, de l'utilisation des équipements électriques non -économiques telles que
les lampes à incandescence et de l'absence de la sensibilisation sur la maîtrise et
l’efficacité énergétique (Saifi, 2015).

1.4 Réglementation thermique


Le rapport de WSCSD préconise l’adoption de codes de constructions strictes et la
mise en place de labels de qualité énergétique.
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Chapitre 1 : Rappels de réglementation thermique

Intérêt de la règlementation :
- Limiter la consommation globale d’énergie des bâtiments
- Exiger des résultats plutôt que d’imposer des solutions
Les concepteurs doivent jouer sur trois leviers principaux afin de réduire la
consommation d’énergie :
o Le traitement thermique de l’enveloppe du bâtiment (choix des matériaux
et procédés constructif, isolation, traitement des ponts thermiques, facteurs
solaire et protection des baies vitrées.)
o Le système de ventilation
o Les équipements de chauffage et de production d’eaux chaudes sanitaires.
- Une progression continue des performances :
Les textes prévoient d’élargir et de renforcer la réglementation thermique tous les 5 ans,
pour atteindre les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Tableau 1.1: Divers types de règlementation énergétique selon (Taskgroup 2015)

Approche Description
Prescriptive Des prescriptions prévoient des règles spécifiques sur les éléments de
construction individuels, par exemple sur les déperditions thermiques des
fenêtres et des parois, généralement exprimée en tableaux. Ils sont simples à
comprendre et à utiliser, mais ne permettent aucune flexibilité.
Compensation Cette approche donne en plus des règles de compensation entre entre les
simple composants de l’enveloppe (p. ex., mur moins isolants de x mais fenêtres
plus efficaces de y). C’est aussi une approche assez simple, et généralement
des logiciels agréés contribuent à faciliter les calculs. Elle offre une certaine
souplesse. Des simulations peuvent conduire à une conception optimale, bien
que généralement dans un contexte réglementaire, les concepteurs cherchent
plus à respecter les règles qu'à optimiser la consommation d’énergie. La
flexibilité offerte par la simulation peut conduire à baisser le coût de la
construction.
Performance Dans cette approche, une conception proposée est simulée en utilisant un
simulée logiciel de simulation énergétique agréé, pour prédire la consommation
d'énergie, qui est comparée à un bâtiment de référence ou à une cible
spécifiée (ce dernier généralement en termes d'énergie ou de gaz à effet de
serre). Il faut habituellement des connaissances spécialisées et des règles bien
définies pour faire la simulation correctement.
Système de Un certain nombre de points est attribué aux composants utilisés. Une fenêtre
points efficace ou un éclairage performant aurait un nombre de points plus élevé et,
pour être conforme, un bâtiment aurait besoin d’un nombre minimum de
points au total. Ceci est similaire à beaucoup de systèmes de notation, pour
les bâtiments "verts" et souvent les pays utilisant ces systèmes de point ont
des incitations à dépasser la limite de conformité.

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Chapitre 1 : Rappels de réglementation thermique

Approche Description
Performance L’idée est de réglementer l’utilisation de l’énergie réelle plutôt que la
effective conception, avec des sanctions en cas de consommation d’énergie excessive
durant la première année (ou sur une base continue). La mise en œuvre d’un
tel code est tout à fait différente de la mise en œuvre des autres systèmes
décrits ci-dessus (Evans, Halverson et al. 2014). La manière de présenter la
consommation d’énergie réelle, par exemple la pondération de chaque agente
énergétique, est à définir.
En fait, les exigences d’isolation thermique de l'enveloppe des habitations n'ont été
introduites qu'après les années 1970 comme une réponse à la crise du pétrole (Visscher,
Laubscher et al. 2016). Ces règlements sont soit prescriptifs, en traitant les composants (par
exemple fixer une valeur U maximale pour chaque composant de l’enveloppe ou une valeur U
maximale moyenne de l'enveloppe) ou basés sur la performance, limitant la consommation
annuelle d’énergie pour un usage (chauffage, refroidissement) ou plus, y compris l’éclairage,
l’eau chaude, le ventilation et d’autres usages. La plupart des règlements basés sur lla
performance exigent une preuve fondée sur un calcul ou une simulation de la consommation
d’énergie du bâtiment. Aux Etats-Unis, certaines juridictions évoluent vers un troisième type
de code, une approche centrées sur les résultats qui exige un niveau de performance
énergétique mesuré après occupation. Le Tableau 1.1 résume les différents types de
règlements sur l'énergie (Taskgroup 2015).

1.5 Réglementation thermique dans le monde


1.5.1 Réglementation française et son évolution (RT)

Les normes françaises pour ce qui est de l’isolation thermique et le chauffage des
logements se trouvent rassemblées dans les « réglementations thermiques 1988 des logements
neufs » RT 1989 qui comprends entre autre l’arrêté du 5 avril 1988. Cet arrêté est complété
par un certain nombre de règles de calcul décrivant en détail la manière de calculer les
différents paramètres.
La RT 2005 se fixe comme principaux objectifs une amélioration des performances
énergétique des bâtiments neufs d’au moins de 15% et la limitation du recours à la
climatisation.
La RT 2012vise à diviser la consommation énergétique des bâtiments neufs.
1.5.2 Réglementation Américaine et son évolution (ASHRAE)

L’objectif de la réglementation thermique américaine est de réglementer la


conception de l’enveloppe des bâtiments afin que ceux-ci disposent d’une résistance
thermique suffisant et d’une faible perméabilité de l’air.
La norme prend en compte les climats d’hivers et d’été et en région chaudes, les
normes d’isolation thermique ne sont pas aussi exigeantes mais spécifient l’utilisation de
protection solaire des baies.
Indépendamment des méthodes spécifiées, les calculs autorisés prennent en compte
l’inertie thermique des murs extérieurs. Les calculs informatisés autorisent l’utilisation
du chauffage passif provenant de l’énergie solaire ainsi que du refroidissement réalisé
par une ventilation nocturne.

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Chapitre 1 : Rappels de réglementation thermique

1.5.3 Réglementation anglaise

L’ensemble des regèles contrôlant la construction en Grande-Bretagne se trouve


rassemblé dans « le building régulation ». Cette réglementation nationale remplace les
arrêtés municipaux en vigueur jusqu’en 1984.
La réglementation ne considère que la période d’hiver. De la même manière que les
normes françaises et américaine, elle permet de choisir différents niveaux de calcul
allant de la performance thermique de l’ensemble du bâtiment à des solutions standard.
Les calculs ne prennent pas en compte de l’inertie thermique.
De même qu’en France, le Grande-Bretagne autorise une moins bonne performance
thermique dans le cas où les habitations utilisent une source d’énergie autre que celle
provenant de l’électricité.
1.5.4 Règlementation Suisse et son évolution

L'indice de dépense d'énergie de chauffage, à savoir la consommation spécifique (par unité


de surface brute de plancher chauffé) d'énergie de chauffage et d'eu chaude est limité depuis
l'an 2000 à une valeur dépendant de la forme du bâtiment, du climat et du type d'utilisation du
bâtiment, en se référant à une norme de calcul (SIA 2014). Auparavant, une norme fixait une
limite aux déperditions thermiques moyennes de l'enveloppe du bâtiment, sans tenir compte ni
des gains solaires passifs, ni de l'inertie thermique.
Comme le climat permet de se passer du refroidissement artificiel si le bâtiment est bien
conçu et si les charges thermiques internes ne sont pas trop élevées, le refroidissement
artificiel est soumis à autorisation, et il faut faire la preuve du besoin en montrant notamment
que les charges thermiques internes sont trop élevées.
240
220
Heating energy index [kWh/m²]

200
180
Déperdition
thermique moyenne
160
140 Indice recommandé
120 ≈130 kWh/m²
100 Limite légale
80 ≈100 kWh/m²
60
Limite légale
40 ≈50 kWh/m²
20
0
1900

1910

1920

1930

1940

1950

1960

1970

1980

1990

2000

2010

Figure 1.2: Indice de la consommation réelle d’énergie pour le chauffage et l’eau chaude
dans les logements neufs suisses en fonction de l’année de construction et règlementations
successives.
Comme le montre la Figure 1.2, l'implémentation de règlementation thermique a permis de
réduire les besoins de chaleur des logements (et aussi d'autres types de bâtiments) neufs ou
rénovés d'un facteur 5.

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Chapitre 1 : Rappels de réglementation thermique

1.6 Réglementation thermique algérienne


L’Algérie, qui jouit d’une position relativement enviable en matière énergétique, a pris
conscience du problème énergétique qui se pose en termes de stratégie de valorisation
de ces ressources pour les besoins du développement du pays.
L’état est arrivé en 1999 à promulguer la loi de la maitrise de l’énergie. Cette loi, avec
des surcouts raisonnables devrait aboutir aux objectifs suivants :
- La promotion des constructions économes en énergie, pour les bâtiments équipés
d’installations de chauffage et de climatisation ;
- L’amélioration de la qualité thermique des bâtiments non équipés, assurant ainsi
un confort naturel minimal et optimisant les consommations énergétiques
possibles dans le futur.
Ce projet règlementation technique en Algérie, consiste en :
- La préservation des ressources énergétiques conventionnelles ;
- La réduction des couts d’investissement énergétiques, notamment de chauffage et
de climatisation ;
- La réduction de l’impact des énergies fossiles sur l’environnement ;
- Promotion des énergies nouvelles et renouvelables.
La mise en application de la loi 99.09 relative à la maîtrise de l’énergie dans le secteur
du bâtiment s’est concrétisée par la promulgation, le 24 avril 2000, d’un décret exécutif
n°2000-90 qui a pour objectif l’introduction de l’efficacité énergétique dans les
bâtiments neufs à usage d’habitation et autres et dans les parties de constructions
réalisées comme extension des bâtiments existants. Dans le cadre de cette
réglementation, le Centre National d'Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment
(CNERIB), a mené des travaux de recherche dès 1997 sur la consommation active et
passive des bâtiments, et a préparé trois documents techniques réglementaires à l’usage
des professionnels du bâtiment à savoir: DTR C 3-2 et DTR C 3-4 qui visent la limitation
de la consommation énergétique relative au chauffage et la climatisation des locaux
(DTR C 3-2 intitulé « Règles de calcul des déperditions calorifiques » pour le problème
d’hiver et DTR C 3-4 intitulé « Règles de calcul des apports calorifiques » pour le
problème d’été.) et DTR C-3.31 qui fournit les principes généraux qu’il y a lieu d’adopter
lors de la conception des installations de ventilation naturelle.
En Algérie, la réglementation thermique de 1997 des bâtiments à usage d’habitation a
été conçue pour réduire la consommation de chauffage de l’ordre de 25%.
Une réflexion est engagée actuellement pour porter ce niveau d’économie à plus de
40%.
Pour ce faire, des simulations numériques ont été menées sur des logements types. Il
ressort de l’étude qu’en agissant sur la seule limitation des déperditions thermiques par
transmission, il est possible d’atteindre ce nouvel objectif tout en réduisant
substantiellement la charge de climatisation d’été.
Une nouvelle réglementation thermique pourrait s’articuler autour des deux principes
suivants : réserver la règlementation de 1997 à l’habitat individuel, définir de nouveaux
coefficients réglementaires plus contraignants pour l’habitat en immeuble collectif.
Les règles de calculs des déperditions calorifiques, DTR C 3-2 et DTR C 3-4définissent
les performances thermiques minima mais comprennent aussi que des conventions de

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Chapitre 1 : Rappels de réglementation thermique

calcul pour le dimensionnement des installations de chauffage et de climatisation. La


règlementation algérienne s’inspire en grande partie de la réglementation française, par
contre les méthodes de calcul utilisées sont plus simples, elle autorise, tout du moins
dans certaines limites, le calcul informatisé des besoins de chauffage et de climatisation.
Ceci est un point positif puisque cela permet de profiter de l’inertie thermique d’un
bâtiment ; un facteur très important étant donné le type de climat et de constructions
existantes diffère en Algérie.
Une réglementation prenant en compte le confort thermique est prise en
considération surtout durant les périodes chaudes. Une telle réglementation est d’une
importance capitale étant donné le problème du confort en période d’été et de la
consommation d’énergie due à la climatisation utilisée dans de nombreuses régions
d’Algérie.
L’élaboration du DTR C 3-31 « Ventilation naturelle –Locaux à usage d’habitation »
répond aux soucis de l’efficacité énergétique, objet des préoccupations contenues dans
la loi 99-09 du 28 juillet 1999 relative à la maitrise de l’énergie. Ce DTR permet de
définir les principes généraux qui réglementent la conception des installations de
ventilation naturelle et de fournir les méthodes de calcul nécessaires pour les
dimensionner. Néanmoins, le présent DTR ne traite pas des conduits de fumée
d’évacuation des produits de combustion des appareils à gaz, ni des systèmes de
désenfumage (évacuation des fumées en cas d’incendie)

Tableau 1.2 Comparaison entre les différentes règles de calcul thermique [Foura Smir,
2008]

Note: Il est regrettable que la règlementation algérienne ne prenne pas l'inertie thermique en
compte. Nous verrons en effet que cette propriété du bâtiment permet de stabiliser la

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Chapitre 1 : Rappels de réglementation thermique

température intérieure et de mieux utiliser les gains solaires passifs en saison froide et le
refroidissement passif par ventilation nocturne en saison chaude.

1.7 Références
Evans, M., M. Halverson, A. Delgado and S. Yu (2014). Building Energy Code Compliance in
Developing Countries: The Potential Role of Outcomes-Based Codes in India. ACEEE Summer Study
on Buildings.
SIA (2014). SIA 380/1: L'énergie thermique dans le bâtiment. Zurich, SIA: 55.
Taskgroup, I. B. E. E. (2015). Delivering Energy Savings in Buildings - International Collaboration on
Building Energy Code Implementation. OECD/IPEEC. Paris.
Visscher, H., J. Laubscher and E. Chan (2016). "Building governance and climate change: roles for
regulation and related polices." Building Research & Information 44(5-6): 461-467.
Hachemi Mohmaed Aziz ; Exploitation et programmation informatique des documents techniques
réglementaires relatifs aux déperditions thermiques et ventilation des bâtiments. ; Mémoire de
magister, Université M’Hamed Bougara, Boumerdes, 2011
Roulet Claude-Alain. Santé et qualité de l'environnement intérieur dans les bâtiments. Presses
polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2010
Foura smir ; Simulation des paramètres du confort thermique d'hiver en Algérie ; DOCTORAT EN
SCIENCES ; Université Mentouri , Constantine, 2008
DTR C 3-2 : Rapport Technique, ‘Document Technique Règlementaire, ‘‘Règlement Thermique des Bâtiments d’Habitation
- Règles de Calcul des Apports Calorifiques des Bâtiments’’" Climatisation", DTR C3-4’, Fascicule 2, CNERIB, Alger,
1998.

DTR C 3-4 : Rapport Technique, ‘Document Technique Règlementaire, ‘‘Règlement Thermique des Bâtiments
d’Habitation - Règles de Calcul des Déperditions Calorifiques’’, DTR C3-2’, Fascicule 1, CNERIB, Alger, 1998.

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