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COMPRENDRE LA
MONDIALISATION
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Mondialisation, stratégies des entreprises, évolutions
sociales et culturelles et régulation
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Analyses, débats et applications
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La mondialisation est un processus d’intégration des nations
dans un espace géographique mondial qui tend à échapper aux
régulations étatiques nationales.
*********************
******************
Dans un premier temps sont organisés trois débats sur ces questions. Les
termes des débats constitueront les éléments du cours dont la structure
épouse celle d’un schéma de réflexion. Il sera important de se familiariser
avec ce schéma en amont du cours et des travaux.
******************
************
Une annexe complètera l’ensemble car l’étudiant devra se familiariser avec
les techniques de construction d’une dissertation et/ou d’une question de
synthèse afin de réussir ce type de travail. Sil le souhaite, il pourra
procéder à une évaluation.
2
Le cours et la plupart des travaux à réaliser s’appuient sur un schéma de réflexion ; il est nécessaire
d’en prendre connaissance au préalable.
************
LE SCHEMA DE REFLEXION (SR)
Trop d’étudiants fournissent des réponses désordonnées aux questions qu’ils ont à traiter ou à répondre
que ce soit sous forme écrite ou orale. Souvent même est privilégié de façon démesurée un exemple
isolé dont on veut faire une généralité ou une réponse complète. A l’évidence, il convient de monter en
puissance d’analyse tout en répondant de façon structurée et globale.
1_ Rôle du SR.
Structurer des réponses orales ou écrites basées sur l’étude de documents assortis ou non de
questions.
2_ Etapes
( E ) : J’Explique le(s) constat(s) effectué(s) en procédant pour chacun des constats dans l’ordre ci
après : Je définis rigoureusement les termes utilisés, j’explique dans un langage adéquat, je critique ou
nuance mes propos, j’apporte des éléments théoriques. L’explication prend généralement ancrage dans
les champs : économique, social, politique, historique, juridique, etc.
( I ) : J’ Illustre les explications en apportant des éléments pertinents personnels ou issus des
documents. Si besoin est, je présente des données chiffrées pertinentes et des calculs adéquats
(Pourcentages de variation, coefficients multiplicateurs, calculs de TCAM, indices élémentaires ou
globaux).
*) Lorsque les documents sont accompagnés de questions, le SR doit y répondre impérativement. Une
question trouvera sa place dans l’explication ou une illustration ; Si elle est suffisamment globale, elle
peut utilement servir pour faire un constat.
*) Dans un SR, l’explication doit rester centrale alors que l’illustration n’est là que pour la renforcer.
Une réponse idéale comportera environ dix à quinze lignes dont les ¾ seront réservés à l’explication.
3
COURS
Nota : l’objectif N° 1 du cours précise les principales définitions qui seront employées. Tout étudiant
devra savoir parfaitement les maîtriser afin de pouvoir converser dans un langage adéquat à l’occasion
d’un contrôle en classe ou de la réalisation d’une dissertation ou d’une question de synthèse.
Dans l’objectif N° 2 il sera appliqué rigoureusement le schéma de réflexion décrit plus haut.
1_ Définir :
Acculturation : Ensemble des changements culturels résultant du contact prolongé entre cultures
différentes.
Différenciation culturelle : Maintien et/ou renouvellement des spécificités culturelles correspondant à
des réactions de rejet d’une culture dominante.
Uniformisation culturelle : tendance à la convergence des goûts et des valeurs, sous l’influence du
modèle culturel occidental.
(C1) Les effets de la mondialisation sont contrastés dans le domaine socio économique.
(C2) Les effets de la mondialisation sont contrastés dans le domaine culturel.
(C3) Les effets de la mondialisation sont contrastés dans les modes de régulation.
DEBAT
Mondialisation : processus d’intégration des nations dans un espace géographique mondial qui tend
à échapper aux régulations étatiques nationales.
Effet positif : Délocalisations -> baisse des coûts st augmentation de la demande de produits -> hausse de
la production -> augmentation des emplois.
Effet positif : Délocalisations -> hausse de la productivité -> augmentation des emplois.
Effet négatif : Délocalisations -> hausse des importations de biens et de services -> substitution des
services et biens importés à la production nationale -> baisse de l’emploi.
D’où : effet incertain sur l’emploi.
Chine : ruraux, urbains, les inégalités se creusent.
*) En Chine se produit un exode rural des paysans chinois s’expliquant par la perte de revenus, la
difficulté à scolariser leurs enfants et celle d’accéder aux soins.
*) Dans ce pays pleinement tourné vers un capitalisme d’État, la libéralisation de l’agriculture risque de
générer une augmentation de la concurrence entre les paysans et une concentration accrue assortie d’une
mécanisation des exploitations et très probablement réduction des emplois dans ce secteur.
*) L’État chinois peut entrer en action en accordant des aides, des subventions et des accompagnements
financiers pour les modernisations.
*) Pour l’instant, la population rurale chinoise se trouve dans une situation plus précaire que les citadins.
DEBAT
La culture désigne l’ensemble des manières d’agir, de penser, de sentir propre à une société donnée ou
à un groupe social
Uniformisation culturelle Différenciation culturelle
*) Les produits alimentaires de cette firme peuvent être considérés comme des biens culturels en ce sens
qu’ils sont liés à des pratiques culinaires, des goûts, des aspects vestimentaires et des façons de manger.
*) La stratégie de Mc Do combine à la fois standardisation et différenciation car elle fait une large diffusion
du concept au plan mondial par la standardisation de la façon de manger mais Mc do sait aussi s’adapter aux
spécificités culinaires régionales par l’introduction à la marge de plats culinaires locaux : les salades en
France.
(E3) Les effets de la mondialisation sont contrastés dans les modes de régulation.
DEBAT
Mondialisation : processus d’intégration des nations dans un espace géographique mondial qui tend
à échapper aux régulations étatiques nationales.
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L’absence de régulation mondiale : Un nécessaire renouveau de la régulation :
*) Les différentes organisations mondiales sont : l’OMC *) Le FMI doit se voir attribuer un nouveau rôle et doit
qui se penche sur la régulation des flux commerciaux, la disposer d’un véritable pouvoir de contrôle et de sanction.
Banque Mondiale qui apporte ses aides financières, le
FMI qui assure la stabilité du système et l’OIT qui
promeut la justice sociale.
*) Il faudra édicter des normes contraignantes assorties de
*) Seule l’OMC de part son organisme interne de sanctions. Le problème urgent sera de décider : Qui ?,
règlement des différends, l’ORD, dispose d’un vrai Comment ? Avec quelles règles ? Quelles sanctions
pouvoir de régulation et de sanction alors que le pouvoir appliquer ? De nombreux sommets entre États seront
du FMI se réduit à la contrainte. Il y a donc là un vide au probablement nécessaires pour régler ces questions
plan international quant à l’édiction de règles et aux
sanctions éventuelles. *) Il y aurait lieu de transformer les règles internes des
instances internationales en tenant compte de la nouvelle
*) La plupart de ces instances internationales datent du donne mondiale, en octroyant un droit de vote plus
système de Breton Wood et nécessitent une profonde équilibré aux pays et en développant un mode de
réforme en vue de leur adaptation au nouveau contexte représentation plus démocratique ; un meilleur équilibre des
mondialisé. rapports de force Pays développés/PMA devra voir le jour.
*) Une nouvelle gouvernance mondiale doit se mettre en
*) Les règles de jeu de la mondialisation sont très place d’autant plus que les événements de la profonde crise
largement critiquables en ce sens qu’elles représentent les financière de 2008 ont montré les limites de la
rapports de force internationaux et sont donc favorables mondialisation telle qu’elle est structurée aujourd’hui. La
aux pays développés et aux grands groupes de pression place du FMI doit se réaffirmer.
privés (agriculture…)
*) La nouvelle gouvernance devra en outre inclure les
dimensions environnementale et sociale. La surexploitation
*) L’absence de normes sociales mondiales fait que le de la main d’œuvre vulnérable devra être strictement
Nord et le Sud s’accusent mutuellement de dumping contrôlée.
social : le Nord reproche au Sud l’utilisation d’une main
d’œuvre corvéable tandis que le Nord est accusé de *) On parle davantage de développement soutenable :
dumping monétaire et de protectionnisme déguisé. réduire la capacité de charge de la planète par les pays du
*) L’absence de normes environnementales est tout autant Nord tout en assurant aux résidents des pays du Sud un
criante alors que l’arsenal d’instruments est réellement rattrapage des niveaux de bien-être du Nord.
existant : droits à polluer ainsi que le propose le protocole
de Kyoto, réglementation, taxation, internalisation des
effets environnementaux par les États, principe du
pollueur payeur ou du pollué payeur sont autant de
solutions envisageables
(CC) Les effets de la mondialisation sont contrastés dans le domaine socio économique car les flux
d’échange sont déséquilibrés. Au plan culturel, tandis que s’affirme une occidentalisation de la culture
assortie d’une américanisation, des résistances se manifestent ci et là : exception culturelle, réaction
identitaire…. Au plan de la gouvernance mondiale devant le vide des institutions internationales, l’absence
de régulation mondiale sur fond de dégradation environnementale et de dumping social, l’urgence d’une
« autre » gouvernance est partout ressentie.
7
APPLICATIONS
8
ECHANGE INTERNATIONAL ET CROISSANCE
DAVID RICARDO
Nota : Avant de traiter ce TD, l’étudiant prendra connaissance de la théorie de Ricardo
1-Présenter l’auteur.
D. Ricardo (1772-1823), auteur de l’Ecole Classique, financier et économiste anglais, continuateur d’A. Smith.
Inspirateur des néoclassiques et des marxistes. Il développe et précise la théorie de la valeur travail ; fervent
partisan de l’abolition des lois sur le blé (Corn Law) en raison du poids que fait peser la rente foncière sur
l’industrie associée à la loi des rendements décroissants de la terre et de l’indexation des salaires sur le prix des
subsistances. Auteur de la loi des avantages comparatifs qui s’oppose à la loi des avantages absolus d’A. Smith.
Bibliographie : « Des principes de l’économie moderne et de l’impôt (1817) ». Expression clé : avantages
comparatifs.
(e) e1- Q1 A. Smith en son temps avait mis à jour la théorie des avantages absolus : chaque pays a intérêt à se
spécialiser dans les produits pour lesquels il dispose d’un avantage absolu en termes de coûts de
production et à importer les autres produits car cela lui revenait moins cher que de les produire lui-même.
Inutile donc pour un pays qui n’a aucun avantage absolu de vouloir exporter.
D. Ricardo montre avec la théorie des avantages comparatifs que tout pays a intérêt à commercer en se
spécialisant dans les produits pour lesquels son désavantage est le plus faible : chaque pays a intérêt à se
spécialiser dans les productions pour lesquelles il dispose du plus petit désavantage relatif ou du plus
grand avantage comparatif. Ainsi tout les pays gagnent à l’échange international.
D. Ricardo élabore sa théorie des avantages comparatifs à partir d’une série d’hypothèses :
* mobilité parfaite nationale et immobilité internationale des facteurs de production, ** rapport
d’échange international favorable à tous les pays se situant entre les rapports des coûts de production, ***
rendements constants et commerce interbranche, **** facteurs de production complémentaires, *****
concurrence pure et parfaite.
e2- Q2 Chaque pays gagne à l’échange international ; pour justifier l’ouverture internationale, Ricardo part de la
théorie de la répartition et met à jour trois sortes de revenus : les salaires, le profit, la rente touchés
respectivement par les salariés, les capitalistes et les propriétaires. Sur la base de la loi des rendements
décroissants de la terre, il montre que l’économie tend vers un état stationnaire, les terres cultivées devenant de
moins en moins rentables générant de la sorte une augmentation du prix du blé et donc des salaires, mais en
revanche une diminution des profits. Pour éviter l’état stationnaire ou de reculer son échéance, il faut donc
accepter le libre échange pour pouvoir importer le blé. Le libre échange permet de bénéficier de plus de
produits et la spécialisation. Il est en outre facteur de croissance et de développement, stimule la
production, les revenus et le niveau de vie.
Enfin, le rééquilibrage automatique des comptes extérieurs est assuré grâce au mécanisme de l’étalon or :
tout excédent commercial fait croître la quantité d’or, ce qui accroît le stock de monnaie et donc des prix selon la
théorie quantitative de la monnaie (MV=TP avec M= masse monétaire ; V= vitesse de circulation de la monnaie
considérée comme constante, T= niveau général de production constant aussi à court terme et P= Niveau général
des prix qui varie de ce fait avec M). Il en résulte une perte de compétitivité qui réduit l’excédent. L’effet sera
inverse en cas de déficit.
9
3- Actualiser la pensée de l’auteur.
(o) Théorie ricardienne : actualisation.
(c) c1- Plan théorique : la théorie ricardienne est prolongée par les apports de HOS et de Krugman ; elle est
contestée par List et Marx.
c2- Plan factuel : les hypothèses ricardiennes sont aujourd’hui peu réalistes ; le cadre du commerce mondial
diverge de la vision ricardienne.
(e)e1- Sur le plan théorique, le théorème d’H.O.S. approfondit la théorie de Ricardo en stipulant que les pays
doivent exporter des produits incorporant une forte quantité du facteur de production qu’ils détiennent
en abondance et à importer ceux incorporant une forte quantité de facteurs de production dont ils sont
peu dotés.
P. Krugman considère que les avantages comparatifs doivent être construits ; de surcroît, les avantages
comparatifs sont cumulatifs : l’ouverture internationale permet de plus grands avantages comparatifs qui
permettent à leur tour une plus grande ouverture etc.
Cet auteur prolonge la théorie ricardienne en reprenant l’idée des avantages comparatifs mais en modifiant
l’hypothèse des rendements constants par la prise en compte des rendements croissants. Dans ce cas, l’avantage
comparatif est d’autant plus grand que le niveau de compétition est lui-même élevé. L’avantage comparatif peut
alors résulter du choix de la spécialisation.
e2- Sur le plan factuel, les hypothèses de Ricardo sont invalidées par les faits : *) les facteurs de production
sont mobiles entre pays, **) les rendements sont croissants ou décroissants, ***) le commerce est largement
intra- branche (structure des exportations identiques à celle des importations), ****) les facteurs de production
sont substituables, *****) le modèle de CPP reste normatif et la réalité s’en éloigne.
A invalider aussi : le commerce mondial ricardien est caractérisé à l’origine par une D.I.T. traditionnelle,
essentiellement interbranche qui s’effectue entre différents pays s’échangeant des produits manufacturés
(PDEM) contre des produits primaires (PED) dans un contexte de compétitivité prix.
Le contexte est aujourd’hui transformé et devient celui de la nouvelle D.I.T. qui se fait d’abord entre
semblables
(PDEM) ; le commerce est en grande partie intra branche, comporte des pratiques protectionnistes et une
compétitivité hors prix liée à l’innovation dans laquelle les FMN, désormais acteurs majeurs du commerce
mondial, jouent un rôle important dans une structure oligopolistique tout en façonnant la D.I.P.P..
Toutefois, la théorie de Ricardo est aussi confirmée : croissance de la plupart des pays qui ont profité des
avantages comparatifs.
(cc) En conclusion de ce schéma de réflexion, sur le plan théorique, le théorème d’HOS constitue un
approfondissement de la théorie des avantages comparatifs de Ricardo tandis que P. Krugman parle d’avantages
comparatifs construits et cumulatifs.
10
TD
ECHANGE INTERNATIONAL ET CROISSANCE
DAVID RICARDO
L'Angleterre peut se trouver dans des circonstances telles qu'il lui faille, pour fabriquer le drap, le travail de cent hommes par
an, tandis que, si elle voulait faire du vin, il lui faudrait peut-être le travail de cent vingt hommes par an : il serait donc de
l'intérêt de l'Angleterre d'importer du vin, et d'exporter en échange du drap
Au Portugal, la fabrication du vin pourrait ne demander que le travail de quatre-vingts hommes pendant une année, tandis que
la fabrication du drap exigerait le travail de quatre-vingt-dix hommes. Le Portugal gagnerait donc à exporter du vin en
échange du drap. Cet échange pourrait même avoir lieu dans le cas où on fabriquerait au Portugal l'article importé à moins de
frais qu'en Angleterre. Quoique le Portugal pût faire son drap en n'employant que quatre-vingt-dix hommes, il préférerait le
tirer d'un autre pays où il faudrait cent ouvriers pour le fabriquer, parce qu'il trouverait plus de profit à employer son capital à
la production du vin, en échange duquel il obtiendrait de l'Angleterre une quantité de drap plus forte que celle qu'il pourrait
produire en détournant une portion de son capital employé à la culture des vignes, et en l'employant à la fabrication des draps.
1- Comment sont mesurés les coûts de production ? Compléter le tableau des coûts suivants :
Drap
Drap/Vin
Vin/Drap
2- Vision d’Adam Smith : une lecture en ligne permet de comparer les coûts absolus de chaque pays.
*) Lequel des pays a le coût le plus faible pour le vin ? Pour le drap ?
*) Le Portugal doit-il commercer avec l’Angleterre ou produire en autarcie ?
3- Vision de Ricardo : une lecture en colonne permet pour chaque pays de calculer les coûts comparatifs, c'est-à-dire le coût
relatif d’une production par rapport à l’autre.
*) Quel est pour l’Angleterre le coût relatif du drap par rapport au vin ? C’est-à-dire le nombre d’Hommes/Année nécessaire
pour fabriquer le drap par rapport au nombre d’Hommes/Année qu’implique la production de vin ?
*) Même question pour le Portugal.
4- Quel est le pays qui a l’avantage comparatif le plus élevé en matière de drap, c'est-à-dire le coût comparatif du drap par
rapport au vin le plus faible ?
*) En déduire dans quelle activité l’Angleterre est relativement la moins efficace.
*) Vérifier que même si l’Angleterre est moins efficace que le Portugal dans la production de drap, le drap est quand même
relativement au vin, moins cher en Angleterre.
7- En autarcie, combien faut-il à chaque pays pour produire chacun : 1 tonneau de vin ? 1 mesure de drap ?
*) Après ouverture et spécialisation de chacun, combien faut-il d’heures de travail au Portugal pour produire deux tonneaux
de vin ? A l’Angleterre pour produire deux mesures de drap ?
*) En la comparant avec l’autarcie, combien économise-t- on de travail à production totale inchangée s’il y a spécialisation
après ouverture commerciale ?
*) Expliquer cette efficacité
8) Les données sont inchangées pour le Portugal, mais la production pour l’Angleterre requiert maintenant le travail pendant
1 an de 160 heures pour le vin et 180 heures pour le drap. Calculer les coûts comparatifs puis conclure.
Notation : Q1 traitée en classe ; Q 2(3 pts) ; Q 3(2 pts) ;Q 4(3 pts) ; Q 5(3 pts) ; Q 6(2 pts) ; ; Q 7(4 pts) ; ; Q 8(3 pts).
11
Dissertation appuyée sur un dossier documentaire
SUJET
Document 3
Au total, il y a dans le monde 694 millions d'internautes de cette tranche d'âge, selon une étude
publiée par Comscore Networks. Cette population de surfeurs ne prend pas en compte les connexions
en cybercafés ou via téléphones mobiles (dans ce cas on atteint le milliard d'individus !)
Les États-Unis sont toujours le pays où l'on utilise le plus Internet (152 millions d'internautes) suivis
par la Chine (72 millions) et le Japon (52 millions). A noter toutefois que "le nombre d'américains en
ligne ne représente plus qu'un peu moins d'un quart du total des utilisateurs d'Internet dans le monde,
contre deux tiers il ya dix ans", d'après l'étude Comscore.
La population d'Internautes se répartirait donc plus équitablement dans le monde ? Pas vraiment.
L'hémisphère Nord reste en tête, les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie se partageant la part la plus
importante du nombre d'internautes dans le monde. Le premier pays de l'Hémisphère Sud à apparaître
au classement est le Brésil, en dixième position avec 13,1 millions d'internautes, alors que l'Australie
occupe la quinzième place avec 9,7 millions de surfeurs.
En Europe c'est en Allemagne et en Grande Bretagne que la Toile séduit le plus avec respectivement
la quatrième position mondiale pour 32 millions d'internautes et la cinquième place pour 30 millions
d'internautes. La France, quant à elle, est la septième nation de l'Internet dans le Monde avec 23,9
millions d'utilisateurs.
Source : Atelier Groupe BNP Paribas - 09/05/2006) ;
http://www.atelier.fr/statistiques/10/09052006/694-millions-internautes-monde-32186-.html
12
Document 4
Répartition des entrées dans les salles de cinéma dans l’Union Européenne
Origine Entrées en %
Films américains 89,2
Films des autres pays européens 5,5
Films italiens 3,4
Films britanniques 9,2
Films français 8,7
Films allemands 2,2
Fils du reste du mondes 1,5
Document 5
Document 6
13
Question de synthèse
1. Comment les IDE peuvent-ils stimuler la croissance des pays d'accueil selon l'auteur du document 1 ? [1point]
2. Expliquer le passage souligné dans le document 1. [2 points]
3. Expliquer le passage souligné dans le d ocument 2. [2 points]
4. Faire une phrase et une seule avec les deux données soulignées dans le doc ument 3[1 point]
5. Comment a évolué la répartition des IDE par secteurs depuis la fin des années 1990 ? (document 3)
[1 point]
6. Qu'est-ce qu'une délocalisation? (document 4) [1 point]
7. Les IDE des firmes transnationales sont-ils uniquement déterminés par des facteurs économiques ? (document 4) [2 points]
Après avoir présenté les principales raisons des investissements directs à l'étranger, vous analyserez leurs effets.
Document 1
Deux écoles s'opposent quant à la nature des liens entre croissance économique et IDE. Pour la première, le transfert de techniques et de
connaissances associées aux IDE nourrit la croissance économique. En effet, l'importation de biens techniques élaborés, l'adoption de
techniques étrangères plus avancées, l'amélioration de la qualité de la formation de la main - d'œuvre permettent un comblement de l'écart
« technologique entre pays développés et pays en développement, ce qui constitue un facteur puissant de rattrapage économique.
Pour la seconde, la volatilité des IDE n'est pas moindre que celle des placements financiers, et le retrait des investisseurs à l'occasion d'une
crise ne fait qu'exacerber celle-ci. Par ailleurs, selon les critiques des IDE, ceux-ci exerceraient un effet d'éviction sur les investissements
nationaux des pays en développement, qui ne se sentiraient pas de taille à affronter la concurrence de pays développés.
Les avantages des IDE sont désormais largement reconnus: transfert des techniques, développement de h concurrence, diffusion des
meilleures pratiques de production et de gestion, élévation du niveau d'éducation et de compétences professionnelles dans les pays hôtes En
outre, ces derniers se voient offrir un accès aux marchés internationaux. Tous ces facteurs devraient soutenir la croissance.
Source : É. Vergnaud, « Investissements directs à l'étranger : analyse des tendances récentes », dans Conjoncture, revue de BNP-
PARIBAS, décembre 2005.
Document 2
Les NPI et le lapon utilisent largement la Chine comme plate-forme d'assemblage pour leurs productions (vêtement, cuir, jouets,
produits chimiques, et, avec de plus en plus d'importance, matériels électroniques). Les délocalisations et la sous-traitance gonflent les
importations, une grande part des composants qui alimentent les usines d'assemblage provenant des maisons mères. Selon Lemoine
(2003), la part des importations pour assemblage dans les importations chinoises s'élevait, en2002, à 41 % (59 % pour les filiales étrangères) ;
la par des produits exportés après assemblage représentai 55 % du total (80 % pour les seules entreprises étrangères).
D'autre part, les délocalisations alimentent les exportations chinoises via les réimportations dans 1e pays d'origine, ou, surtout, comme une
plate-forme d'expédition vers l'Amérique du Nord ou l'Europe.
Source : H. Monet, « États-Unis - Chine : une double dépendance », dans Locus études transversales, service économique de
la Société Générale, avril 2004
Document 3
Flux d'IDE par secteur selon la destination
Source : D'après CNUCED, Rapport mondial sur l'investissement dans le monde 2006 (données arondies)
Document 4
Les facteurs de délocalisation sont complexes : stratégie de suivi de la demande, nécessité de suivre les donneurs d'ordre qui se délocalisent,
adaptation aux politiques protectionnistes des États, délocalisation des activités à faible valeur ajoutée, création de centres de compétences,
accès aux matières premières, présence d'un tissu productif local. Le coût du travail n'est qu'un élément dans les causes de délocalisations, et il
faut ajouter que la fiscalité et les réglementations sociales et administratives ne jouent pas un rôle central.
La stratégie de localisation des firmes est déterminée par la recherche des facteurs qui permettent de renforcer leurs avantages spécifiques. Dans
cette logique, les territoires peuvent offrir de nombreux avantages autres qu'un niveau très bas des salaires : les firmes recherchent de bonnes
infrastructures, un environnement social et politique stable, la présence d'entreprises complémentaires performantes, une main-d’œuvre.
Source : P. Le Merrer, « Mondialisation : un phénomène complexe », dans Idées, n ° 145, septembre 2006.
14
ANNEXE
15
DISSERTATION-QUESTION DE SYNTHESE
METHODOLOGIE
I ) Analyser le sujet (15 minutes) : *) Délimiter le sujet dans le temps et dans l’espace ; **) Repérer les mots clés principaux et les définir puis
les mots clés secondaires et les expliciter ; ***) Repérer la consigne à exécuter à travers le verbe ou la ponctuation ; ****) Repérer le chapitre
auquel se rattache le sujet pour en relever les mots clés à injecter dans le devoir après les avoir définis.
II ) Trouver une problématique et une ébauche de plan (15 minutes) :
III ) Mobiliser des connaissances (15 minutes) Utiliser : Qui ?, quoi ?, quand ?, comment ?, où ?, pourquoi (cause)? pour quoi (effet) ?
IV) Analyser les documents proposés ou récoltés (45 minutes). Dresser un tableau : N° doc, N° question, Schéma de réflexion, Relation
problématique, Apports utiles (calculs, références théoriques), Relation Plan (Préciser I ou II ou III). Appliquer pour chaque document un
schéma de réflexion : Observer un phénomène ; Constater un fait; Expliquer les constats : définir, expliquer, critiquer, nuancer, théoriser ;
Illustrer les explications ; Conclure.
V ) Faire le plan détaillé (45 minutes). Procéder de façon minutieuse et rigoureuse comme suit :
Introduction Faire : Entrée au thème+entrée au sujet+définition rigoureuse des termes+ annonce problématique+annonce plan.
VI ) Composer le devoir (90 minutes) : la structure du plan peut être visible ou non selon les exigences des correcteurs et les matières. En
aucun cas on pourra faire l’économie d’un plan structuré comme sus indiqué au brouillon. Utiliser des phrases simples ; adopter un style
élégant, rédiger sans fautes d’orthographe, de grammaire ou de syntaxe.
VII ) Relire le devoir (15 minutes): les fautes sont généralement pénalisées. Le correcteur a tendance à sous noter des étudiants qui négligent
la relecture de leur devoir. Il est toujours recommandé d’utiliser des dictionnaires lorsque l’occasion se présente (travail à domicile).
16
Grille d’évaluation pour la dissertation
Points
Attendus Barème obtenus Observations du correcteur
0,5
Amorce ou accroche
1,0
Définition des termes
Introduction 3,0
1,0
Présentation problématique (1)
0,5
Annonce du plan
1,0
Conclusion Bilan, réponse à la problématique
1,5
0,5
Ouverture
(1) Travail de “ problématisation ” du sujet : sous la forme d’un questionnement (pertinent par rapport au sujet) ou d’une reformulation du
sujet.
(2) Notions essentielles et complémentaires du programme en liaison avec le sujet.
Points
Attendus Barème obtenus Observations du correcteur
0,25
Amorce ou accroche
0,50
Définition des termes
Introduction 1,5
0,50
Présentation problématique (3)
0,25
Annonce du plan
Total QS:
10
Total TP : 10
(3) Travail de “ problématisation ” du sujet : sous la forme d’un questionnement (pertinent par rapport au sujet) ou d’une reformulation du
sujet.
(4) Notions essentielles et complémentaires du programme en liaison avec le sujet.
17