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bataille de Pteria - bataille de

Thymbrée
Présentation

La bataille de Thymbrée (ou Thymbra, aujourd'hui Hanai Tepeh), plaine


au Nord de Sardes, qui se situe en Troade, se déroula en Décembre 547
av.J.C. Cette bataille décisive allait mettre fin au conflit entre le Roi de
Lydie, Crésus (561-547/6), et le Roi des Perses, Cyrus II le Grand (559-
529). Elle se déroula juste après la bataille de Pteria alors que Crésus
regagnait son royaume il fut poursuivi et attaqué par Cyrus II qui écrasa les
restes de son armée qui avait pourtant été renforcée par de nouvelles
recrues. S'en suivit un siège de Sardes pendant 14 jours où le Roi Lydien
capitula et son royaume fut conquis par les Perses.

Le contexte

Le contexte est pratiquement le même que celui de la bataille de Pteria


ci-dessus. Cette dernière sans vainqueur voyait Crésus (561-547/6)
retourner dans son royaume, il retraversa le Halys pensant être en sécurité.
Le Roi des Perses, Cyrus II le Grand (559-529) apprit que le Lydien avait
rompu le traité de paix passé avec les Mèdes, et le "match nul" entre les
deux armées à Pteria. Il décida de profiter de la situation et contre-attaqua.
Il remonta le cours de l'Euphrate et il proposa à Crésus de devenir Satrape
de Lydie, autrement dit d’accepter la domination Perse, mais il se heurta
au refus de se soumettre du Roi. Après plusieurs échecs militaires, Cyrus II
s'empara d'Harran et décida d'affronter la cavalerie Lydienne. Son plan
était de capturer le Roi Lydien à Thymbrée, même si ce dernier était bien
préparé pour la bataille et avait plus de deux fois plus d'hommes que lui.

Les Lydiens marchèrent à la rencontre de Cyrus II avec toutes les


réserves de leur armée, ce qu'ils ne faisaient jamais. Selon Xénophon
(Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355), Crésus avait
une armée de 420.000 hommes, qui était composée de 60.000 Chaldéens
(ou Néo-Babyloniens), Lydiens, Phrygiens, et aussi des Cappadociens, plus
des petites nations de l'Hellespont. Cela équivalait à 300.000 hommes qui
comprenaient 60.000 cavaliers. Il y avait aussi 120.000 Égyptiens, plus de
300 chars. L'auteur nous dit que de son côté Cyrus II avait une armée au
total 196.000 hommes. Elle était composée de 31.000 à 70.000 Perses. Il y
avait 20.000 fantassins (Sûrement avec les archers et les frondeurs),
10.000 cavaliers d'infanterie d'élite, que l'on nommait les Immortels, plus
20.000 peltastes et 20.000 piquiers. Les autres étaient des Arméniens et
des Mèdes, soit environ à 126.000 fantassins. Il y avait aussi 300 chameau
de cavalerie, 300 chars, et 5-6 tours de siège, qui pouvaient contenir 20
hommes chacune. Les chiffres de la bataille donnés par Xénophon, sont
considérés aujourd'hui par les spécialistes comme faux, bien que dans le
domaine du possible, mais moins de la moitié fut engagé dans la bataille
proprement dite. Ils retiennent donc 100.000 hommes pour Crésus et
49/50.000 pour Cyrus II.

Le déroulement

Cyrus II déploya ses troupes avec ses flancs en retrait dans une formation
en carré. Les flancs étaient couverts par des chars, la cavalerie, l'infanterie
et un corps de chameau nouvellement organisé. Ce corps de chameau
improvisé fut formé avec les bêtes prises à partir du train de bagages, son
seul but étant de perturber la cavalerie Lydienne. Un Général Perse avait
remarqué qu'à la bataille de Pteria les chevaux Lydiens étaient effrayés par
les chameaux utilisés pour le transport des bagages. Comme Cyrus II
l'avait prévu, les ailes de l'armée Lydienne manœuvrèrent pour tenter
d'envelopper sa formation.

Par ce mouvement, des brèches apparurent au niveau des charnières


dans les flancs Lydiens. Le désordre fut accentué par les tirs des archers
Perses et de ceux de leurs tours mobiles stationnées dans le carré. Cyrus II
profita du désordre et donna alors l'ordre de l'attaque. Ses unités brisèrent
les ailes désorganisées de l'armée de Crésus et dans le même temps il
envoya le corps de chameaux. Les chevaux Lydiens comme prévu
paniquèrent. Les forces Perses mirent de suite à profit cet avantage en
concentrant le tir de leurs archers et des tours mobiles sur la cavalerie
désormais désorganisée des Lydiens.

Les cavaliers Lydiens tentèrent de se battre à pied, mais leurs lances


étaient trop peu maniables pour être efficaces. Ils perdirent beaucoup de
soldats et furent obligés de battre en retraite. Avec la plupart de son armée
intacte et la cavalerie Lydienne maintenant paralysée, Cyrus II déborda les
forces de Crésus, qui fut contraint de battre en retraite avec de lourdes
pertes. Cette retraite se transforma en déroute. Le Roi, avec le peu de
cavalerie qui lui restait et quelques hommes, rejoignit sa capitale, Sardes
pour se mettre à l'abri derrière ses fortifications. Les seuls qui résistèrent
au Roi Perse furent les mercenaires Égyptiens, mais largement débordés,
ils durent se rendre à Cyrus II qui leur offrit des conditions de reddition
généreuses, leur permettant de rester en Anatolie. Hérodote (Historien
Grec, 484-425), donna un compte rendu du déroulement de la bataille,
mais ne donna pas de chiffres.

Malgré cette défaite, Crésus, ne s’avouait pas vaincu. L’hiver étant venu,
il démobilisa son armée et espérait pouvoir profiter de la mauvaise saison
pour mettre sur pied une armée encore plus puissante. Malheureusement
pour lui, Cyrus II lança son offensive en plein hiver. Après de nombreuses
batailles, il finit par forcer le Lydien à se réfugier une nouvelle fois dans sa
capitale, qui tomba après quatorze jours de siège, le Roi fut fait prisonnier
et envoyé à Ecbatane. Cyrus II lui laissa la vie sauve, lui attribuant les
revenus d’une ville de la côte pour maintenir son train de vie.

Une légende entoure la capture de Crésus. Selon Hérodote, le Roi


prisonnier fut placé sur un grand bûcher sur ordre de Cyrus II, qui voulait
voir si ce souverain, comme il était prétendu, avait des forces surnaturelles
qui le sauveraient du bûcher. Cyrus II mit le feu et Crésus invoqua Apollon.
Le ciel qui jusque-là était paisible, s'assombrit soudain et la pluie et le vent
vinrent éteindre les flammes. Cyrus II fut convaincu de la bonté de Crésus
et le nomma comme son conseiller. La bataille perdue de Thymbrée
entraîna la chute du royaume de Lydie qui devint une province Perse
rattachée à la IIIe satrapie de l'Empire Achéménides.

Bibliographie

Pour d'autres détails sur la bataille voir les ouvrages de :

Paul K.Davis :
- 100 decisive battles : From ancient times to the present, ABC-CLIO,
Santa Barbara, 1999.
Richard Ernest Dupuy et Trevor N.Dupuy :
- The encyclopedia of military history : from 3500 B.C. to the present,
Harper & Row, New York, 1970.
René Dussaud :
- La Lydie et ses voisins aux hautes époques, Paul Geuthner, Paris, 1930.
Liliane Dutrait :
- Crésus, Roi de Lydie, Préhistoire et archéologie 41, Paris, 1981.
John Frederick Charles Fuller :
- A military history of the western world, Funk & Wagnalls, New York,
1954-56.
Spencer C.Tucker :
- Battles that changed history : An encyclopedia of world conflict, ABC-
Clio Inc, 2010.

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