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Alors que l’auteur est l’être vivant qui écrit l’histoire, le narrateur est celui qui raconte l’histoire. La
narrateur n’a pas d’existence réelle, il n’existe que dans le texte.
En utilisant la première personne, le narrateur est un des personnages de l’histoire. Ainsi, il fait
partager au lecteur ses émotions et ses sentiments; ce qui entraîne souvent une identification du
lecteur au narrateur. On parle de narrateur-personnage.
Lorsque l’histoire est racontée à la troisième personne, le narrateur ne participe pas à l’histoire. Il est
caché. Il peut décider soit de connaître un ou tous les personnages et donc rapporter dans son récit
leurs pensées soit de ne raconter que les actes et les paroles de ces personnages. On parle de
narrateur-témoin.
Le point de vue du narrateur concerne la manière dont sont perçus les évènements. La question du
point de vue n’a vraiment de sens que si l’on envisage un récit à la troisième personne. Le narrateur
peut adopter trois points de vue différents.
Le récit n’est focalisé sur aucun personnage. Le narrateur apparaît comme tout puissant : il sait tout,
non seulement ce qui se passe mais ce qui s’est passé avant que ne s’ouvre le roman. Il est au
courant des antécédents des personnages, de leur présent voire de leur avenir, il peut expliquer leur
conduite, donner des précisions sur leurs caractères, leurs sentiments: il est omniscient (« sait
tout »).
Le savoir du narrateur est donc supérieur à celui du personnage.
Les évènements sont relatés à travers un champ de vision réduit. Le récit s’adapte au point de vue
particulier d’un personnage : le narrateur ne raconte au lecteur que ce qu’un personnage voit. La
scène rapportée est en quelque sorte « filtrée » par le regard et par la sensibilité de ce personnage.
Le savoir du narrateur est équivalent à celui du personnage : il y a coïncidence exacte entre ce que
voit le personnage et ce que dit le narrateur.
L’histoire paraît être racontée de manière neutre par un narrateur qui peut n’être qu’un témoin
extérieur de la scène rapportée: il n’en saisit que ce qui est perceptible de façon auditive et visuelle,
tel l’objectif d’une caméra. Le narrateur n’a pas d’informations sur ce qui s’est passé avant, il semble
découvrir les évènements au moment même où ils se déroulent. Il ne peut donc raconter que ce qu'il
voit sans être capable de formuler autre chose que des suppositions sur le caractère des
personnages, leur histoire passée... Cette semi ignorance transparaît dans les descriptions qui sont
sommaires et superficielles
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