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Cours de criminologie

Professeur: Benslimane Abdeslam

Introduction
I_ Définition :
la criminologie est la science qui étudie les caractéristiques, le
processus et les causes du phénomène criminel, elle fait appel
à de nombreuses disciplines pour découvrir la meilleure
méthode de lutte contre le crime, ses origines remontent au
passé1, en effet la criminologie comme discipline et non
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Il est difficile de saisir les origines de la criminologie, et l’interrogation sur sa date de
naissance n’a pas cessé de faire couler de l ancre. Alvers Pires indique que l histoire de la
criminologie fait partie des centres de recherches d’intérêts des chercheurs (Alvers Pires : la
criminologie d’hier et d’aujourd’hui 1995p10)

Mais il faut noter que dès l’antiquité. On a tenté d’expliquer l’action criminelle, mais les
explications étaient d ‘ordre philosophiques et non scientifiques.

L’acte criminel était la conséquence d’un sort de Dieu, il a été considéré comme la violation
d’une règle religieuse ou d’un précepte moral ou la transgression d’un interdit du groupe
social. On ne parle pas d’un crime mais plutôt d’un châtiment et l’homme criminel est un
pécheur.

PLATON : s’est appuyé sur un dogme socratique suivant lequel nul n’est méchant
volontairement, il considérait le crime comme un symptôme d’une maladie de l’âme qui
découlerait de passions violentes qui sont l’envie, l’ambition, la colère, la peur et puisque le
crime est une maladie le criminel doit être traité comme un malade, la peine est une
médecine morale est un bonheur pour les coupables.

Pour ARISTOTE La conduite d’un délinquant est la conséquence de son ignorance « il ignore
qu’il ignore, car s’il s’avait il s’efforcerait d’acquérir la connaissance » la peine pour Aristote
avait une conception éducative. Car il voit dans le criminel un homme malfaisant, il n’est pas
malade, mais il agirait en fonction de ses désirs et de ses ambitions

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comme science se fondait en 18ème siècle et au milieu du
19ème siècle ,l’expression criminologie été utilisée par
Garofalo en 1885, son œuvre est précédé par les œuvres de
Csar Lombroso auteur de l’homme criminel paru en 1871, la
femme criminelle et la prostituée 1876 et l’anthropologie
criminelle 1876, Enrico Ferri est lui un professeur de droit et
de sociologie qui a publié un ouvrage intitulé sociologie
criminelle en 1881.C’est le trio célèbre connu sous le non de
l’école positiviste Italienne, et qui marque le point de départ
de la criminologie scientifique.
Le développement de la criminologie provoquait des
contradictions entre les différentes écoles voire entre les
différents criminologues qui ne pouvaient se mettre d’accord
AU MOYEN AGE : On trouve ST Tomas d’ Aquin, qui voit dans les passions humaines l’origine
du crime, ce savant réserve une place au rôle criminogène de la misère, pour lui il faut
sauvegarder la partie saine du corps en supprimant la partie malade du corps, d’ou son
adhésion à la peine capitale.

Mais a partir du 18ème siècle, et avec le mouvement de relecture anthropologique entamée


par CEZAR BECCARIA (1738_ 1794) professeur de droit et magistrat, qui était contre les
horreurs de la torture, et l’injustice de la justice, et qui préconise l’examen des criminels
avant de déclarer ceux ci coupables ; et c’est l’un des partisans de la peine proportionnée au
délit et fixé par la loi. Avec son livre « Délit et des peines » paru en 1764 et avec L’idée du
contrat social de Jean jacques Rousseau il développe une théorie original de peine qui a
changé les données des sciences autour du problème de l’infraction et de son auteur, il
impose que le crime est essentiellement un fait humain. Beccaria insiste- et c’est important-
sur le rôle de l’instruction, il répète la phrase de Victor Hugo « ouvrir une école c’est fermer
une prison »

En somme on peut dire historiquement que l’école classique - présenté par Beccaria
inventeur aussi de la notion « de responsabilité individuelle de libre arbitre et de
prophylaxie sociale » et Jeremy Bentham (1748_1832)-qui voit que le criminel est un
calculateur, il est guidé par ses intérêts égoïstes – est considéré comme la première école de
criminologie, tandis que avec le trio célèbre de l’école positiviste serait le début officiel de la
criminologie scientifiques basée sur une analyse empirique.

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sur l’étendue de cette nouvelle branche scientifique, on
répètent toujours qu’il y a tant de définition qu’il y a tant de
criminologues, c’est pourquoi il est difficile de trouver une
définition unique voire une définition qui pourrait satisfaire
tout ceux qui s’intéresse à la criminologie, parmi la multitude
des définitions on pourrait choisir les 3 suivantes :
1- 1er définition avancée par Stéphanie, Levasseur et
Jambu Merlin : pour ces auteurs la criminologie est celle qui
étudie la délinquance pour en rechercher les causes, la genèse
(l’histoire), le processus et les conséquences c’est l’école
Italienne.
2-Une 2ème définition : d’après les auteurs autrichiens
notamment Sellig, la criminologie comme son nom l’indique
est la science des crimes (cette définition reste incomplète
dans la mesure où elle ne se préoccupe pas de l’auteur du
crime, c’est l’école psychologique autrichienne).
3- 3ème définition: c’est une définition plus détaillée
présentée dans l’ouvrage d’un criminologue américain
Sutherland, il définit la criminologie comme la science qui
étudie l’infraction en tant qu’un phénomène social et qui se
compose de 3 branches :
a-la sociologie du droit qui s’efforce de faire une analyse
scientifique des conditions du développement des lois
pénales ;

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b-l’étiologie criminelle qui se propose d’analyser
scientifiquement les causes de la criminalité en faisant appel à
la médecine ou la sociologie;
c-la pénologie (NB : les sciences pénitentiaires englobent
la pénologie avec les études sur les prisons) la pénologie traite
de la lutte contre le crime.
Il semble que cette définition présentée par l’école
américaine est large parce qu’elle fait de la criminologie une
matière qui englobe dans son domaine beaucoup de secteurs
(matières), et des disciplines qui sont normalement autonomes
comme le droit pénal et la pénologie.
Cela nous conduit à proposer la définition suivante : « La
criminologie est l’étude scientifique du phénomène criminel,
pour en chercher les causes de la délinquance, a fin de
découvrir la meilleure méthode et stratégie préventive et
thérapeutique de lutte contre le crime ».
Le choix de cette définition est fondé sur les raisons
suivantes :
1_ Cette définition montre que la criminologie est à la fois
l’étude de l’infraction en tant que phénomène criminel et de
l’homme en tant qu’auteur de cette même infraction.
2_ La criminologie est la science du phénomène criminel
dans son ensemble, elle s’intéresse –outre le crime et le
criminel- à la criminalité, aux conditions sociales, au passage à
l’acte à la réaction sociale, aussi à la victime…

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3_ C’est une étude scientifique2 basé sur une analyse
empirique et fondée sur l’observation de la réalité criminelle,

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Malgré que la criminologie a plus de 160ans d’existence, une question se pose toujours
chez certains Auteurs qui se demandent est ce que la criminologie est une science véritable
ou bien un ensemble de propositions qui n ‘a pas de statut scientifique ? Est- elle une
science autonome ou une branche de science ? Est -elle une science fondamentale ou une
science appliquée. ?

On constate que cette discussion et ces différents ainsi que le désaccord entre les auteurs
est du à la complexité de la criminologie dont le champ d’étude ou le consensus ne règne
pas (c’est le même désaccord pour la définition). Mais cela n’empêche de savoir que les
auteurs ont véhiculés trois catégories de représentations et de réflexions : La première est
celle qui voit la criminologie comme une branche d’une autre science (c’est le cas de
Lombroso et de Ferri avec la biologie et la sociologie), la deuxième représentation est celle
d’une science autonome au même titre que les autres sciences humains, elle a des théories
des concepts, des méthodes et un domaine propre, mais elle garde toujours des liens avec
d’autres disciplines , la troisième réflexion voit la criminologie comme une sorte de champs
d’étude ou de corpus de connaissance composé de savoirs dans un domaine connu qui est le
phénomène criminel dans son ensemble.

Pour nous et pour d’autre auteurs la criminologie est une science fondamentale, une science
de synthèse, autonome même pour la pénologie, on peut dire même qu’ elle a double
statut, elle est à la fois un champs d’étude et une activité complexe de connaissance
interdisciplinaire, mais elle reste une science en plein sens du mot, et qui a essentiellement
pour but l’élucidation et la compréhension du phénomène criminel, a fin de découvrir la
meilleur méthode de lutte contre le viol de la loi.(Pour plus d’informations sur ce sujet : voir
Raymond Gassin « Précis criminologie » Dalloz6ème éditions2007 p 31et suiv. Cet auteur
nous montre le désaccord des criminologues comme Etienne de Greff qui estime que la
science de la criminologie n’existe pas en soi, et avec Sellin qui présente le criminologue
comme un roi sans royaume. Par contre Maurice Gusson nous montre que certains auteurs
affirment que la criminologie est une science autonome en la présentant même comme
« une supère science de l’homme ». On pense aujourd’hui que ce différent est déplacé car
elle est ni super science de l’homme ni une branche d’une autre science, c’est une science
du crime tout cours.

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est qui s’efforce d’expliquer, de décrire et de prévoir le
phénomène du comportement délinquant.
4_ La criminologie tente d’appliquer les connaissances et
les recherches scientifiques collectées pour la prévention et le
traitement thérapeutique (clinique) du criminel, ce qui
correspond à l’idée qu’on ce fait actuellement dans les
sciences pénales à savoir dans toute prévention, il faut donner
autant d’importance au dossier de la personnalité qu’au
dossier de l’acte. Toute cette démarche a pour but principal
c’est la lutte contre le crime ou- au moins -le contenir ou le
réduire si c’est possible.
II_ les différentes branches3 de la criminologie:
1-la criminologie biologique: elle correspond à l’étude
des aspects génétiques ou héréditaires de l’auteur de
l’infraction, cette criminologie s’étend aux aspects
physiologiques, pathologiques (maladies) qui se manifestent
par des signes extérieures, biochimiques c’est-à-dire les
3
Il y a d’autres branches de la criminologie, la criminologie théorique et la criminologie
appliquée.

La criminologie théorique qui comprend deux types de criminologies : la criminologie


général, elle étudie le crime (en tant que phénomène de masse) et la criminologie théorique
spécial qui étudie une infraction du droit pénal spécialisé tel que la délinquance des
violeurs… par la même occasion il faut noter que ce qui intéresse le criminologue c’est le
violeur et les motifs qui l’ont poussé au viol, mais parfois il attribue une grande importance
au déviant.

La criminologie appliquée : comme son non l’indique elle applique les données et les
connaissances collectées par la criminologie théorique a fin de lutter contre le crime, elle
comporte 3 branches : la criminologie clinique : qui voit les phénomènes individuelles (le
criminel) comme on va l’expliquer ci après. La criminologie de prévention, la criminologie
critique qui consiste à critiquer les institutions du droit positif

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réactions extérieures en présence de quelque chose. C’est ainsi
qu’on peut dire que les délinquants commettent des actes
criminels en raison de la présence de trais biologiques dans la
structure de leur personnalité.
2-la criminologie psychologique: elle vient de la
psychologie criminelle qui étudie l’intelligence, l’intention
consciente inconsciente subconsciente du criminel, le
processus émotif et le caractère du délinquant. Les moyens
techniques utilisés dans le cadre de cette branche consistent
dans les tests.
3-la criminologie sociologique: elle émane de la
sociologie criminelle elle étudie la délinquance en tant que
phénomène social se basant surtout sur la statistique
criminelle.
La biologie, la psychologie et la sociologie criminelles
sont des criminologies spécialisées, abordant chacune dans
son domaine propre à la fois la description, l’explication et les
conséquences de la réalité criminelle, pour aboutir à un
résultat positif, chacune de ces criminologies spéciales va
utiliser les méthodes pratiquées par la criminologie clinique.
La criminologie clinique utilise les méthodes
d’observation de délinquant afin d’établir.
1-un diagnostic concernant la personnalité du délinquant
2-un pronostic concernant sa vie future (après la sanction)
3- un traitement adapté, une fois ces observations faites,
s’impose le programme de traitement qui n’est que
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l’interprétation des observations déjà faites, la criminologie
clinique est étroitement liée à la science pénitenciers, mais
c’est le droit pénal qui leur fournie leur instrument de travail
(les délinquants).
III - Domaine de la criminologie (Distinction entre la
criminologie et les autres sciences criminelles).
A_ criminologie et les sciences criminelles
juridiques
a_La criminologie et le droit pénal
La criminologie c’est l’étude de la réalité de l’infraction
autrement dite le comment et le pourquoi de l’acte (de
l’infraction), alors que le droit pénal c’est l’étude de
l’infraction abstraite c’est une science normative imposant des
règles de conduite aux personnes. De cette constatation
découle certaines différences notamment quant à la méthode
en ce sens que :
1-le droit pénal est basé sur la méthode de la spéculation
abstraite et théorique qui repose sur l’analyse interprétative
des sources du droit et la synthèse théorique de leurs données,
la méthode de la criminologie est une méthode de recherche
expérimentale, elle utilise l’observation, les tests, les chiffres
et s’il s’agit de la criminologie clinique, outre l’analyse en
laboratoire elle s’intéresse à l’observation afin de trouver le
traitement qui s’adapte le mieux à la personnalité de l’auteur
de l’infraction.

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2-la distinction entre la criminologie et le droit pénal
repose aussi sur le fait que le droit pénal est une discipline.
tandis que la criminologie est la science du phénomène
criminel autrement dit, le droit pénal étudie les normes
juridiques relatives à la pénalité, tandis que la criminologie se
penche sur les faits et les personnes auquel se réfère les
normes juridiques à caractère pénal, autrement dit le droit
pénal est la science juridique là peut être la plus normative en
ce sens que tout est fixé à l’avance à savoir infraction,
procédure et peine, mais cette différence entre criminologie
et DR.P ne signifie pas qu’il y a opposition entre ces deux
disciplines.
1. En ce sens que : c’est le DR.P qui fournit à la
criminologie ses données de travail. Les criminologues
prennent en considération la notion du crime telle
qu’elle est définit par le droit pénal, même lorsque leurs
recherches s’étendent à des comportements déviants
comme le « suicide » par exemple
2. c’est sous l’influence de la criminologie que le droit
Pénal devient moins abstrait et prend de plus en plus en
considération l’individu. C’est grâce à la criminologie
que le DR.P moderne perd de sa rigidité d’autrefois et
devient une science de plus en plus humaine, cette idée
constitue la base de l’école de défense social défendue
par Beccaria et Marc Ancel, elle explique aussi les
raisons pour lesquelles certains pays ont introduit dans
leurs systèmes pénaux des institutions modernes telles
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que le juge des enfants, le juge d’application des
peines, l’individualisation des peines, le sursis simple et
le sursis avec mise à l’épreuve, la libération
conditionnelle, la tutelle pénale et le contrôle judiciaire.
Donc les juristes pénalistes tiennent compte des
résultats des recherches criminologiques lorsqu’ils
souhaitent la modification d’un texte de droit.
C’est aussi sous l’influence de la criminologie que des
notions à caractères non répressifs c’est à dire à caractère
curatifs ou préventifs apparaissent dans les codes, tels que la
cure des intoxications pour les toxicomanes et les alcooliques
dangereux, la déchéance professionnelle telles que celle
appliquée au banquier, au médecin sous forme d’interdiction,
et toutes les mesures de sûreté telle la fermeture des
établissements, le retrait du permis de conduire, le retrait du
permis d’exploitation d’une activité, ou encore toutes les
mesures d’assistance et d’éducation telle que celle appliquée
aux mineurs aux prostituées, aux anormaux mentaux, les
vagabonds, les clochards.
A vrai dire il y a complémentarité entre les deux
disciplines et l’opposition est artificielle ,puisque le droit pénal
utilise les recherches criminologiques et depuis longtemps, il
prend en considération la personne pour atténuer ou aggraver
la peine, le droit pénal tient compte de l’imputabilité, il
diminue la peine en raison de l’âge du délinquant,
l’aggravation en raison de la récidive « le juge pénal juge
l’homme plus que l’acte », cette influence de la criminologie

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on la retrouve aussi et depuis un certain temps dans le cadre de
la science pénitentiaire.
b_La criminologie et science pénitentiaire4:
La criminologie est une science qui étudie les facteurs et
les processus de l’action criminelle, et qui détermine les
moyens de lutte pour réduire le phénomène criminel, tandis
que la science pénitentiaire ou pénologie étudie les mesures
pénales destinés à lutter contre le crime, elle a pour objet
l’étude des méthodes de traitement, a fin de prévenir le
récidive,
Chaque discipline sert l’autre : la criminologie est un
moyen pour la science pénitentiaire car l’efficacité des peines
est subordonnée à la connaissance des facteurs de la
délinquance et à l’étude du criminel, aussi la science
pénitentiaire est un moyen de la criminologie car une
exécution des peines efficace est un agent de prévention des
infractions au moins auprès des personnes déjà condamnés.
La science pénitentiaire selon un sens traditionnel
consiste dans l’étude des peines ,autrement dit les châtiments
qui doivent frappés les coupables, à l’origine de tels coupables
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Au paravent en France on assimilait la pénologie à la criminologie, cette conception est
encore adoptée actuellement par les Etats-Unis, pour eux la criminologie c’est l’étiologie
criminelle et pénologie, et elle s’explique par le fait que si on veut prévenir efficacement la
récidive il faut bien connaître les facteurs de la délinquance, c’est l’objet de la criminologie.
Au Maroc on distingue entre les deux matières, on considère que la criminologie est une
science de synthèse autonome, pure ; la pénologie aussi une science autonome réservée à
l’application des peines, c’est une science appliquée, donc elles sont deux disciplines
distinctes, mais liée entre elles par certaines relation, et la pénologie ne fait pas partie de la
criminologie

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et selon ce sens classique doivent être éliminés par la peine de
mort ou éloignés par le bannissement, l’accent n’était pas mis
au départ sur l’idée de prévention, la peine avait
essentiellement pour fonction l’élimination, l’expiation
(expier = payer une contrepartie contre une faute) voire
l’intimidation (une peine pour faire peur et être un exemple).
De nos jours on constate qu’à partir de ce schéma classique il
y a longtemps que la science pénitentiaire a commencé une
évolution qui l’a rapproché de plus en plus de la criminologie
tout en conservant ses anciennes fonctions à savoir
l’élimination, de vengeance, d’intimidation, la peine poursuit
d’autres buts à savoir but de prévention , de réadaptation et de
traitement, autrement dit la science pénitencerie se préoccupe
de nos jours et chaque fois qu’il apparait possible d’amender
le coupable.
En présence d’un délinquant, les pénologues et les
criminologues vont s’efforcer de savoir les raisons et les
causes ou les facteurs qui ont poussés cette personne à glisser
sur le terrain de la délinquance, une fois ces raisons connus, la
science pénitentiaire va tenter d’agir dans son cadre, en
soumettant le délinquant à un traitement psychiatrique, en lui
apprenant un métier, voire en établissant autour de lui une fois
libéré une surveillance qui lui évitera de tomber dans ses
fréquentations antérieurs d’alcooliques, de proxénètes, de
prostituées ou de drogués.
B_criminologie et les sciences criminelles
empirique :
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a- La Distinction entre la criminologie et la
criminalistique5
La criminalistique est l’ensemble des techniques utilisées -lors
d’une procédure pénale- pour établir les fais matériels
constitutifs de l’infraction à fin d’inculper un individu ou de
l’innocenter.
C’est une science distincte de la criminologie, tandis que la
seconde se pratique par les criminologues dans les cabinets
d’études, la criminalistique s‘exerce en laboratoire6, elle
regroupe plusieurs disciplines scientifiques, elle utilise comme
moyens à titre d’exemple : la police scientifique (pour l’étude
des crimes, la police technique, la médecine légale (pour
l’autopsies), toxicologie, la psychologie judiciaire,
dactyloscopie, l’anthropométrie …
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La criminalistique (Forinsique (Forinsic) –science- ou police scientifique) en tant que
discipline qui regroupe des procédés a fin d ‘établir la preuve des infractions et de l’identité
de l’auteur, a été crée par le criminaliste Hans Gocs en 1889 .ce juge d’instruction a crée
aussi les archives d’anthropologie criminelle et de criminalistique.
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Il faut noter qu’il est important de ne pas confondre entre 3 catégories de spécialistes du
droit criminels.

1- les criminologistes : qui s’intéressent a la criminalistique, ce sont des scientifiques,


des praticiens de cette spécialité.

2- Les criminologues : sont des spécialistes de la déviance et des pratiques sociales qui
s’y rapportent, ils s’efforcent de comprendre les comportement définis comme
délinquants et les mécanismes de contrôle et de répression , mais le rôle principal du
criminologue c’est de parvenir a rassembler les points de vue du juriste et des autres
spécialistes du comportement du phénomène criminel, dans le but de proposer une
politique criminelle adéquate, une politique base sur une analyse et une coordination
des actions de prévention et de traitement des délinquants.

3- Les criminalistes : se sont des spécialistes, des praticiens, des avocats du droit
criminel, ils consacrent leurs activités a l ‘étude du phénomène du crime

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Il ne faut pas oublier le rôle que joue la criminalistique
informatique- surtout avec le développement et l’étendue de la
cyber criminalité- pour établir la preuve du crime informatique
et de parvenir à découvrir l’auteur de l’infraction.
Donc la criminalistique étudie scientifiquement les traces et
les indices des infractions.
Une Fois les preuves sont rassemblées gras au recours aux
empreintes digitales aux empreintes génétiques…etc., elle
permet d’établir non seulement la culpabilité de l’auteur d’une
infraction, mais aussi (est c’est très important) l’innocence
d’un suspect qui est en est accusé à tort,
En somme la criminalistique constitue un ensemble de
discipline annexe à la procédure pénale, ce qui montre qu’elle
est proche de cette dernière.
La criminologie est la science des crimes, elle étudie les
causes de l’infraction, c’est une science multidisciplinaire, son
examen porte à la fois sur l’étude du phénomène criminel, sur
la délinquance et ses sources, sur les traits caractéristiques de
la personne criminelle, donc elle aide le législateur dans sa
mission répressive et préventive du crime.
On constate qu’il y a un rapport entre les deux disciplines :
La criminologie a un rapport avec la criminalistique au sens
que cette dernière puise des données qui aident la criminologie
à perfectionner les méthodes d’identification et de recherche
des délinquants ,réciproquement la criminologie trouve dans la
criminalistique des renseignements très précieux pour l’ étude
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du crime et des criminels, par exemple, il est important pour le
criminologue de savoir le stupéfiant le plus consommé par les
drogués est ce qu’ il s’ agit des drogues durs ou des drogues
douces, des stupéfiants pharmaceutiques ou synthétiques, un
autre exemple il est utile pour le criminologue de savoir
qu’elles sont les divers modes d’exécution de vol, ou de savoir
qu’elles personnes sont habituellement victimes de viol,
d’escroquerie, de fraudes informatique…
b-En ce qui concerne la relation entre la criminologie et la
sociologie pénal, on peut dire qu’il y a une différence
fondamentale entre les deux disciplines tant en ce qui
concerne leurs objets que leurs méthodes ; pour l‘objet : la
criminologie a pour objet d’expliquer les causes de l’action
criminelle, tandis que la sociologie pénale étudie les divers
aspects empiriques de la réaction à cette action.
Par rapport aux méthodes :, la criminologie par sa nature
interdisciplinaire empreinte ses méthodes aux divers
disciplines qui la constituent pour recourir à une méthode
synthétique, par contre la sociologie pénale est uni
disciplinaire et applique les seules méthodes de la sociologie.

IV_ Les méthodes de la criminologie


A : les techniques de recherche criminologique du comportement
délinquant (le criminel)

1_ Les techniques d’approche transversales

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Avant de traiter les aspects qualitatifs du phénomène
individuel, il faut analyser les techniques d’approche utilisée
au niveau quantitatif, pour cela il faut utiliser les démarches
visant à expliquer et à prévenir les comportement délinquants.
Concernant les recherches explicatives les techniques
d’approches constituent à étudier un échantillon des
délinquant à un moment déterminé de leur existence en
comparaison avec des non délinquants, et cette étude envisage
les aspects de leur personnalité et de leur milieu social ; On
généralise les résultats obtenus à l’ensemble des criminels du
même type, comme ça on arrive à découvrir les facteurs de la
délinquance individuelle, mais cela suppose une comparaison
avec des personnes non délinquants ou des délinquant qui
appartiennent à un autre groupe (soit des détenus soit des
délinquants non incarcérés).
Anu niveau qualitative on procède à des techniques
d’approche qui étudie l’observation systématique des
délinquants, qui consiste à étudier les délinquants à un
moment donné de leur existence, on a déjà cité que les
criminologies spéciales utilisent les méthodes d’observation
pratiquée par la criminologie clinique, car il s’agit de recourir
à l’examen clinique des délinquants , elle tend à une
connaissance approfondie de la personnalité du délinquant, et
les motivations de son comportement, c’est une étude d’ un
cas particulier à partir de toutes les ressources proposées par
les disciplines modernes, et cet examen ne peut être pratiqué
que sur les détenus, ces examens sont les suivants :

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- l’examen médical du délinquant
- l’examen pathologique – physiologique
- l’examen psychologique- psychiatrique
- avec une enquête social
Les résultats obtenus aident le criminologue pour
appréhender le phénomène de la délinquance, ainsi que ces
examens ont une grande utilité à la construction d’une
donnée criminologique.
2_ Les techniques d’approche longitudinales
C’est l’études individuelles des cas : les techniques
d’approche du comportement criminel consiste soit à suivre
le délinquant à différentes époques de sa vie c’est à dire son
passé criminel (biographie du criminel) soit on s’intéresse à
son avenir (le suivi), concernant la première technique qui
touche les carrières criminelles, on vise l’histoire du criminel
et de ses actes délictueux à fin de découvrir le rôle des divers
facteurs individuels ou sociaux, le biographe dans ce cas
s’entretient avec le délinquant, se réfère à ses documents,
questionne son entourage et surtout consulte le dossier pénal
du sujet , l’objectif est d’étudier tous les aspects de la vie
d’un criminel et au regard de ces éléments il met en rapport
leur histoire et les délits pour analyser ces derniers, le seul
inconvénient c’est que ces biographies reposent sur des
témoignages la plus part des cas sont discutables a cause des
mensonges et le problème de représentativité de tous les
délinquants.
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De l’autre coté on se demande que deviennent réellement les
sujets qui ont été examinés, c’est l’étude du suivi des cas,
qui consiste de suivre les délinquants pendant une longue
période, ainsi par la même occasion on s’interroge aussi sur
l’efficacité de la réaction sociale vis à vis du carrière
ultérieur des délinquants.
Certains criminologues ajoutent une autre technique c’est
l’étude pat cohorte qui consiste à suivre des évènements
vécus pendant une période plus au moins longue causés par
une cohorte d’individus, le but c’est de comparer la
délinquance de cette cohorte à celle d’une autre cohorte
délinquante ou n on.
B_ Les instruments de mesure du phénomène délinquant (la
criminalité)

La criminalité est une variable qui doit être mesurée de façon


indirecte, le chercheur ne peut recourir qu’a des variables
intermédiaires (police, gendarmerie ...) Les techniques de
recherches concernant la criminalité sont des techniques
quantitatives, puisqu’ il s’agit d’un aspect collectif de la
délinquance, pour cette raison la connaissance de la
criminalité se fait à partir soit de documents historiques soit
de documents statistiques.
On entend par les documents historiques, les archives
policières, judiciaires, et pénitentiaires, ils sont intéressants
pour compléter les données fournies par les statistiques.
Auparavant ces documents se dégradent, actuellement ils

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peuvent être gardé et conservé grâce à la nouvelle
technologie.
Pour les documents statistiques, qui présentent un outil
incontournable pour l’étude du phénomène criminel, ses
origines remontent à la moitié du 19ème siècle précisément en
1826 avec (Quételet et Guerry), elles ont connu un
développement et une variété dans beaucoup de pays, mais
elles ont été violement critiqué.
1_ Divers statistiques criminelles
On entend par statistiques criminelles le dénombrement
des faits relatifs à la criminalité pou un territoire donnée et au
cours d’une période déterminée, ces faits on les trouve dans
les infractions commis sans avoir être jugées, les
condamnations prononcées, le nombre de personnes
condamnées…Pour décrire les nombreuses variétés de
statistiques criminelles existantes, il est nécessaire de
distinguer les statistiques au niveau national et les statistiques
au plan international
a-Au niveau national
Chaque étape du processus de la justice pénal appelle à des
mesures quantitatives partant des statistiques policières
jusqu’au statistiques pénitentiaires passant par les statistiques
judiciaires.
- Les statistiques policières : c’est le nombre d’infraction
constaté cad portés à la connaissance de la police, ainsi
que le nombre les délinquants mis en état d’arrestation
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- Les statistiques judiciaires : il s’agit du nombre des
condamnations des instances judiciaires, ainsi que les
diverses décisions qui ont été prise (classement sans suite,
non lieu, acquittement)
- Les statistiques pénitentiaires : sont celle qui contabilisent
principalement les détenus dans les établissements
pénitentiaires, ainsi que les donnés numériques relative à
l’application des mesures de sureté.

b-Sur le plan international


Depuis1950 l’OIPC- Interpol (Organisation international
de police criminel) a pris l’initiative de contabiliser les
faits relatif à la criminalité de plusieurs pays, mais
l’inconvénient c’est que un nombre de pays refusent de
communiquer leur statistiques
2_Critique : (la valeur des statistiques)
Nombre de criminologues critiquent les statistiques du faite
qu’elles ne parviennent pas à mesurer la criminalité surtout
avec l’apparition de la criminologie de la réaction sociale.
Parmi les critiques on trouve d’une part que dans les
statistiques policières et judiciaires ne figurent pas les
contraventions, ni les infractions de la route, la criminalité en
col blanc( exp la corruption…) est méconnue des chercheurs
et des autorités de répression, d’autre part, malgré que les
statistiques policières se rapprochent de la réalité criminelle,
elles restent éloignées et séparées par le chiffre noire ou le
20
chiffre obscur ou la criminalité cachée qui est la différence
entre la criminalité réelle et la criminalité apparente. Ce
chiffre noir qui est la criminalité réelle car elle est inconnu, ce
chiffre varie constamment d’une période à une autre, sous
l’influence des facteurs diverse notamment l’activité des
services de police et de justice, aussi suivant le type
d’infraction, exp : plus on multiplie les policiers plus les
infractions seront détectées, et une propension des victimes et
de la population à déclarer des délits donc la criminalité réelle
(l’ensemble des infractions effectivement commises) demeure
inconnu.
Malgré tous ces critiques, il reste que les statistiques sont en
effet d’excellent indicateur du processus pénal, et sont aussi
l’instrument privilégié de la connaissance de la criminalité du
moins apparente et judiciaire.
A l’époque contemporaine on a tenté de nouvelle technique de
l’évaluation de la criminalité à fin de mieux approcher la
criminalité réelle, on trouve d’une part les techniques socio-
économiques et les procédés économico- criminologiques,
- Pour les procédés socio criminologique, il y a deux
catégories d’enquêtes :
Enquête d’auto- révélée (confession) : pour se rapprocher du
chiffre noir de la délinquance on utilise la technique des aveux
des délinquants cad interroger un groupe de personne sur leur
délinquance cachée, on l’applique surtout au délinquance

21
juvénile pour révéler les délits qu’ils ont commis durant un
certain temps.
Enquête de victimation : Depuis1970 les criminologues se
sont intéressé à la victime en interrogeant un échantillon de la
population sur les infractions dont elles ont été victime à fin de
pouvoir percer le chiffre noire ,car l’apport de cette technique
c’est qu’elle apporte de nombreuses contributions à la
connaissance du fait délinquant, de plus il y a l’intérêt des
recherches du sentiment d’insécurité ( peur de victimation) car
elle permet une meilleure connaissance des aspects de la
délinquance, cad connaître le volume et la structure de la
criminalité réelle, en plus et en cas du non signalement à la
police connaître les motifs de cette abstention ;
- les procédés économico-criminologique : ici on attache une
grande importance à la délinquance en col blanc, on cherche à
évaluer financièrement les différents aspects du procès pénal
cad à déterminer les coûts des différents crimes. Ce sont des
enquêtes qui ont débutées en 1931aux USA et s’est répandue
depuis les années 70 pour apprécier les conséquences
économiques des délinquances, ces conséquences présentent
une double finalité, connaître les sommes engagées par la
société pou le contrôle des infractions (on l’appelle dépense de
sécurité) plus l’estimation monétaire des délinquances (coût de
la commission des infractions).
Après l’étude de l’objet de la criminologie, et à partir du
moment ou l’on a prétendu considérer le crime comme
phénomène empirique susceptible d’observation, la démarche
22
scientifique s’est orienté vers la recherche des facteurs du
crime, donc on se demande qu’elles sont les principaux
résultats des recherches menés jusqu’ à présent sur cet objet,
c’est à dire qu’elles sont les théorie criminologiques ? Et tant
que la criminologie est indispensable pour tous les Etats y
compris le Maroc parce qu’il présente un vaste champs
d’étude à l’observateur qui veut comprendre les agissants, et
les comportements des personnes et leur conditions de vie,
malheureusement en l’absence d ‘un centre d’étude de
criminologie au Maroc, qui connaît l’invasion des mass-
media et l’influence des progrès technologiques, l’exode rural,
le tourisme, l’exode des citoyens de l’Afrique sud saharienne,
et qui est devenu une société de consommation…etc. ces
problèmes ont un impact sur la criminalité au Maroc qui
nécessitent des études approfondies, comme par exemple la
criminalité des affaires (économique) tel que le crime en col
blanc, la criminalité politique, la criminalité de violence, la
criminalité informatiques (cybercriminalité) la criminalité
sexuelle…et la criminalité de pathologie social qui nous
intéresse beaucoup tel que l’alcoolisme, le vagabondage, le
récidivisme, et la liste est longue, mais on va se limiter
actuellement à l’étude de quatre crimes bien répandu et qui
nécessitent un intérêt spécial qui sont la toxicomanie, la
délinquance juvénile, la prostitution, le suicide, dans cette
situation on se demande qu’elle est la réaction criminologique
contre ces types de criminalité au Maroc ?:
Chapitre 1 : Les théories criminologiques.

23
Chapitre 2 : Le cas du Maroc

24
Chapitre I: les théories criminologiques

L’examen du phénomène de la criminalité et l’examen du


délinquant ont amenés les criminologues à constituer plusieurs
théories chaque criminologue, chaque école criminologique
insiste sur tel ou tel facteur de la délinquance d’ordre
sociologique, biologique ou psychologique ou les trois à la
fois, leur but est de nous faire admettre qu’un individu donné
ne devient pas brusquement délinquant sous le simple effet du
hasard, cet individu devient délinquant parce qu’il présente
une nature telle qui lui sera plus facile de glisser vers la
délinquance ou encore parce qu’il a une personnalité telle qu’il
est prêt sous l’effet d’un stimulant plus ou moins intense à
franchir le pas qui sépare le délinquant du non délinquant, ce
même individu mis dans certaines circonstances7 peut aussi se
conduire en délinquant, ces trois hypothèses basées sur la
nature, la personnalité ou les circonstances correspondent aux
7
Rappelant bien que la criminalité est une réalité, et le crime est toujours présent, il nous
menace directement et quotidiennement, surtout avec le croissement du niveau de moyen
de vie et aussi avec l’expansion du progrès technologiques et de communications qui
multiplient les risques d’être victimes. Donc nous sommes tous concerné par le problème
que pose le crime qui est devenu au cœur de la société et non plus à sa marge.

Tout le monde a l’envie de comprendre le phénomène criminel dans son ensemble, pour
cette raison, la criminologie peut nous renseigner a trouver des réponses a cette menace de
la criminalité, qui nous entour( nous sommes touché par les vols, les violes les escroqueries,
les atteintes aux systèmes de traitement automatiques des données…etc.) , mais aussi de
nous même car tout individu( homme ou femme , adulte ou enfant…) peut dans certains
circonstances passer a l’acte criminel, surtout qu’on en parle du second-moi qui sommeille
en nous ,car une situation extrême, une agression, un geste non contrôlé, peuvent tous
réveiller dans chacun des comportements violents contraire a son éthique, et qui ne peut
pas le commettre dans des situation ordinaire, et les exemples sont multiples.

25
trois grandes théories connus en criminologie. Ces théories
criminologiques peuvent être regroupées en deux grands
moments de l’histoire de la criminologie en fonction de la date
à la quelle elles ont été avancées, à partir de la deuxième
moitié du XIX siècle et grâce au mouvement positiviste on a
vu apparaitre des explications scientifiques du phénomène
criminel basé sur une analyse empirique de la réalité
criminelle, mais ces explications prennent des directions
opposées : on trouve des criminologues qui attribuaient une
importance aux facteurs anthropologiques(biologiques),
d’autres criminologues s’attachent principalement aux facteurs
du milieu social et physique. Après cette période on trouve les
explications modernes qui montrent qu’il y a une insuffisance
au niveau des explications unilatérales et que la délinquance
est un phénomène multifactoriel, et les criminologues optent
pour la criminologie spécialisée.
Section I- Les Théories Constitutionalistes:
Ces théories sont basées sur l’hypothèse que l’origine de
la délinquance doit être recherchée dans la constitution
biologique de l’auteur de l’infraction, les partisans de ces
théories se distinguent par la prépondérance qu’ils donnent au
facteur biologique dans la genèse de la criminalité.
1- Les explications anthropologiques de Lombroso
Le grand maître de cette école anthropologique est
César Lombroso (1835-1909) professeur de médecine légale
à l’université de Turin puis l’université de Rome, dans son
ouvrage «l’homme délinquant» 1er éd. paru en 1871,
26
Lombroso a exposé la doctrine dite anthropologique8 une
longue observation des criminels lui a permis de dépister
8
A vrai dire Lombroso n’a pas inventé sa théorie de toute pièce, cette théorie avait été
préparée par les œuvres de nombreux auteurs antérieure, qu’on peut nommé (les
précurseurs de l’anthropologie criminelle), on a vu aussi que l’école classique présentée -par
Beccaria et Bentham- est considéré comme la première école de la criminologie,

Avant cette période surtout au 16 ème siècle se sont posés quelques jalons préscientifiques
qui ont alimentés la théorie Lombrosienne, on trouve en premier lieu les études
d’anthropologies qui cherchent les rapports entre la délinquance et certains traits
anatomiques et physiologiques, et c’est avec DellaPorta auteur du « traité de
physionognomie » publié en 1640 qu‘on trouve l’étude des rapports qui existent entre divers
partie du visage et les différents caractères individuelle .Dans un domaine proche de ce
dernier, on trouve Johan Casper Lavater qui a posé les bases de la physiognomomie, il tente
de montrer les ressemblances des individus avec diverse têtes d’animaux, recherchant les
parallèles entre les deux parties, donc la physiognomomie pour lui est la connaissance du
rapport qui l’intérieur et l’extérieur cad « juger la personne intérieur par l’extérieur » . Un
autre auteur a suivit la même trace des auteurs précédents c’est Franz-Joseph Gall (1822)
,son idée ,c’est en examinant le relief du crâne on apprécie l’ impotence relative des centres
cérébraux et par conséquence de déceler les qualités et le caractère du sujet examiné, on
appelle cette discipline craniologie ou phrénologie.

En deuxième lieu on trouve les travaux de psychiatrie de cette même période, et qui
cherchent les facultés intellectuelles et morales chez les aliénés et les criminels, on fait
référence aux auteurs Pinel-Cannabis ; Esquirol et Georget, ces auteurs s’intéressent au
malade mental et le crime.

En troisième lieu on trouve des études de l’impotence de l’hérédité et de l’atavisme dans la


délinquance, les auteurs de cette branche d’étude sont Prosper, Lucas, Morel (1857).

Il faut noter que à partir du premier tiers du 19 ème siècle, on trouve des recherches
statistiques et cartographiques sur le crime –qu’on va aborder avec plus de détailles
ultérieurement lors de l’approche sociologique du phénomène criminel- et qui ont marqué
la pensée criminogène, c’est ainsi que Michel Guerry staticien Français a publiée un livre
intitulée : » Essaie sur la statistique moral de la France » parue en 1827, dans ce livre on
déduit que c’est l’opportunité et non seulement le besoin qui régit le vol en comparaison du
crime contre la propriété , entre les régions riches et les régions pauvres. Deux ans après
exactement en 1929 , le Belge Quételet (1796_1874) présente l’école cartographique ou
géographique avec le français Guerry après avoir travailler sur les premières statistiques
Française de la criminalité établis pour les années 1826-1830, Quételet a examiné les
influences climatiques sur le crime, il est l’inventeur de la loi de la régularité constante du
crime dont la formulation est mécanique, et la fameuse loi thermique de la criminalité
formulée par lui et le français Guerry ,en vertu de cette loi , les infractions contre les

27
quelques anomalies qu’il n’avait pas rencontrer parmi ses
autres malades et qui évoquent la bestialité de l ‘homme
primitif, il a constaté que les délinquants présentaient certains
traits morphologiques (se sont des stigmates anatomiques
physiologiques et fonctionnels) qui d’ailleurs étaient variables
selon le type d’infraction pour lequel ils ont été condamnés,
par exemple les voleurs avaient en général des petites mains et
de longs doigts, les délinquants sexuels étaient d’une
constitution chétive, les enclin au viol ont des traits spécifique
exemple : l’écrasement du crâne, la longueur des oreilles, la
longueur du menton, pour les meurtriers ils ont l’étroitesse du
crâne, la longueur des maxillaires… mais ce qui a le plus
préoccupé Lombroso c’était l’examen de milliers de crânes
des délinquants décédés ou vivants, (5907 délinquants vivants,
et 383 crânes de criminels) ,et de cet examen il a tiré des
principes généraux de classification entre délinquant et non
délinquant, et il en a déduit que tous les délinquants possèdent
des traits anormaux, surtout lorsqu’il s’agit d’une différence
crânienne, il découvre sur les crânes des délinquants l’
existence d’un fossette occipitale anormalement développée, il
appela cela les traits anthropologiques du criminel, ces traits
amèneront fatalement leur porteur à tomber dans la
délinquance, aussi Lombroso va avoir recours à la théorie de

personnes sont plus nombreuses dans les régions du sud( méridionales) et pendant les
saisons chaudes , alors que les infractions contre les biens prédominent dans les régions du
nord et pendant les saisons froides.

Apres ce tour de raison, on constate que tous ces pensées pêle-mêle traduisent la réflexion
médicale, scientifiques sur l’homme et le crime, mais la criminologie trouve sa consécration
avec le développement du courant fondamental et controversé de l’anthropologie
criminelle, ainsi on peut dire comme le note FOUCAUT « la criminologie nait quand
l’homme devient un nouveau champ de connaissance scientifique. »

28
l’évolution pour expliquer son « type criminel ». L’influence
de Charles Darwin est très nette pour sa réflexion, il a invoqué
une anomalie atavique en vertu de laquelle les criminels sont
en réalité des individus restés en arrière dans l’évolution.il
pense que la morphologie du criminel ses réactions
biologiques et psychologiques sont celles d’un individu resté
en arrière comme le cas des sauvages, il n’a pas profité de
l’évolution de la société. Aussi conformément a cette théorie
de l’évolution, Lombroso va mettre en évidence la parenté du
comportement des criminels avec celui des animaux sauvages
la théorie de Lombroso a été vulgarisée comme théorie du
criminel né que Lombroso pris soin de le distinguer de la
théorie du criminel par passion et de celle du criminel
d’habitude, le criminel né9 serait une survivance du sauvage
primitif:
1- Sur le plan anatomique et morphologique il a
certains traits particuliers que le regard cruel, le sourire
sémique, la taille basse, le crâne petit, le front étroit, les yeux
enfoncés, la face longue et large, les lèvres minces, les oreilles
écartées, la barbe rare, le visage pâle...
2- Sur le plan physiologique et fonctionnel il peut
avoir des irrégularités dans le fonctionnement des organes des
sens tel le daltonisme ou encore des anomalies
constitutionnels tels que une masculinité poussée ou encore
une effémination ou encore l’infantilisme.

9
Pour Lombroso « la criminelle née est une exception à double face : comme criminelle et
comme femme (…) elle doit donc comme double exception être plus monstrueuses. »

29
Les idées de Lombroso ont été violement critiquées, il
est vrai que le talon littéraire et l’imagination de Lombroso
l’on emporté au-
delà des constatations purement scientifiques, d’ailleurs
Lombroso lui même a beaucoup évolué après avoir posé en
principe que 65 à 70 % des criminels présentaient de tel
stigmate héréditaire, il a admis une proportion beaucoup plus
basse se situant à peut prêt à 35 %, et il a fait admettre
d’autres sources non héréditaires de la criminalité telle que
l’épilepsie, le folie morale, le criminel né était considéré
comme un individu épileptoïde dont le caractère inné du
comportement criminel est dû au processus atavique qui le
rend une espèce de fou moral, et non au processus de la
« dégénérescence »le criminel il a négligé les facteurs sociaux
de l’action criminelle, du moins au début.il n’admit l’existence
de ces facteurs que tardivement. Dès la 2ème Edition de son
livre paru en1878, il évoque l’idée de l’influence de la
pauvreté, de l’alcool… En fin et d’après Goring (auteur
Anglais) qui a montré en 1913 que le type criminel n’existe
pas, et on évoque par la même occasion sa phrase célèbre
« l’examen du crâne permet de distinguer plus facilement un
délinquant Anglais d’un étudiants écossais, que de distinguer
un délinquant d’un non- délinquant »
D’une façon générale les études postérieures n’ont pas
confirmées les chiffres avancés par Lombroso, mais il lui
revient le mérite d’avoir habitué les esprits à la nouvelle
méthode de recherche scientifique, c’était aussi pour la 1ère
fois qu’on a basé les concepts concernant la criminalité sur

30
l’observation du vrai criminel.il faut préciser aussi que
Lombroso qui agit en naturaliste dans le monde juridique va
imaginer une nouvelle approche du droit pénal ,puisqu’il’ est
outre chercheur, chef d’ une école- il évoque la sanction basée
sur le droit que la société revendique pour se défendre, non
point le libre arbitre( comme l’a annoncé Beccaria), mais le
danger potentiel que le criminel constitue, la sanction ,est non
pas la punition d’une faute moral, est basé sur la personnalité
du criminel plutôt que sur le dommage causé par sa conduite.
Donc, malgré l’ambiguïté de ses travaux, et les critiques et
les reproches concernant sa théorie, Lombroso restera présent,
et sa théorie a une très grande impotence historique , il a fait
naitre des discutions, il a imposé l’étude du criminel, du
phénomène criminel, il a mis en place la première approche
multidisciplinaire scientifique appliqué au crime, on dit aussi
que c’est à Lombroso que revient le mérite de l’invention de la
polygraphie (appelé actuellement le détecteur de mensonge),
en somme il’ est le père de la criminologie scientifique.

2_ Partisans de la théorie Lombrosienne


A_ Raffaelo Garofalo (1852_1904)
Un des premiers partisans de la théorie lombrosienne fut le
grand magistrat Italien Raffaelo Garofalo (1852-1934).
Garofalo a publié un ouvrage intitulé criminologie en 1885
où il a entrepris d’abondante recherches de sociologie, ces
propos ne sont pas loin de son professeur, inspiré par la
philosophie d’Auguste Comte (l’un des fondateurs de la
31
sociologie en France), en même temps Garofalo a voulu
dépassé les inconvénients de Lombroso et notamment le stade
de la constatation quantitative (les pourcentages) pour se
consacrer à la recherche de la nature et de l’étendue de la
disposition criminelle, par exemple pour Garofalo la nature de
la disposition c’es à dire de l’aptitude criminelle résulterait de
l’absence ou de l’éclipse (la faiblesse) des intstins moraux les
plus élémentaires tel par exemple celui de la bienveillance
(contraire à la méchanceté) ou encore celui de la justice ,ce qui
montre que Garofalo distingue entre crime naturel et crime
conventionnel (exp : infraction douanière), entre crime de
droit commun et crime politique, crime par nature et crime par
détermination de la loi, et ce sont les premiers qui intéressait
la criminologie cad ce qui existe dans une société humaine
indépendamment des circonstances et des exigences de la
volonté du législateur .Donc Garofalo défend l’idée que la
société à le devoir de se défendre contre le crime, selon lui le
criminel est un microbe qui menace la santé du corps social,
L’idée de Garofalo a été critiqué par le fait que la nature
criminelle ou non criminelle d’un comportement varie dans le
temps et dans l’espace a un moment donné, dans une société
donnée, le crime est une donnée relative variable qui n’est pas
« naturelle » mais construite par la société, c’est un fait social.
Mais malgré ces critiques surtout des autres écoles, Garofalo
reste le magistrat à qui on attribue la parenté du terme
criminologie, aussi c’est lui qui a introduit la notion « d’états
dangereux », il’ était à l’origine de la criminologie clinique et

32
de l’enquête de la personnalité du criminel.

B_ Enrico Ferri (1856_1928 )


La théorie constitutionaliste a trouvé son vrai
développement scientifique dans les oeuvres de l’ Italien
Enrico Ferri (1856-1928) professeur de droit pénal à Rome et
à Turin et également sociologue -c’est pour cette raison qui l’a
entrepris dans le monde de la criminologie à une synthèse
entre deux explications unilatérales une anthropologique et
l’autre sociologiques,- il a publié une oeuvre capitale paru en
1881 connu en longue Française sous le titre de « sociologie
criminelle», pour Ferri la question criminologique
fondamentale- qui se situe dans son travail et dans sa thèse de
doctorat, c’est de savoir pourquoi parmi un nombre
d’individus soumis aux même conditions exogènes, sociales, c
‘est tel individu et non tel autre devient délinquant ou
criminel ? la réponse c’est que Ferri admet que les conditions
sociales et économiques constituent bien le bouillon de la
criminalité ( école du milieu sociale) ,mais ces conditions ne
peuvent pas à elle seules expliquer le phénomène de la
délinquance, qui est complexe et qu’il a des origines multiples
tant biologiques, physiques( géographique) et sociologiques, l’
infraction n ‘a pas un facteur unique le crime est déterminé
d’après Ferri par cette série de causes sur le quel l’individu n’a
aucune liberté ,ce qui détermine le comportement d’ un
criminel c’est son caractère son tempérament, les forces
physiques et sociales. Enrico Ferri a travaillé dans le même

33
sens que Lombroso en perfectionnant sa classification des
criminels, il distingue 5 types de criminels :
1- Criminel né
2- Le criminel d’habitude
3- Le criminel passionnel
4- Le criminel d’occasion
5- Le criminel aliéné (fou)
Mais pour Enrico Ferri il n’ya plus de criminel obligatoire
en vertu de sa constitution physique.
Le criminel né lui même ne commettra son crime que si
des causes externes tenant au milieu physico-sociale l’ont
poussé à le faire, les délinquant aliénés sont des délinquant à
cause d’une anomalie mentale très grave, mais ici le conteste
social est présent, ce qui explique que parmi tout les individus
atteint de la même maladie ils y en a ceux qui ne deviennent
pas délinquant, donc d’après ces deux catégorise c’est les
facteurs anthropologiques qui prédominent, tandis que les
facteurs sociaux prédominent pour le reste des catégories cad
les délinquants d’occasion10 , d’habitudes,11 et les criminels

10
Cette catégorie présentent la part la plus importante des délinquants, qui réagissent sous
l’effet des circonstances fortuites en raison d’une certaine insensibilité morale, le criminel
d’occasion c’est quelqu’un qui possède une construction très fragile, son acte criminel
s’explique par la conjugaison de cette personnalité légère dans son comportement et du
milieu social défavorisé.
11
On trouve parmi eux les professionnels di crime, les criminels d’envergure…se sont des
récidivistes, l’origine de leur criminalité est du au milieu social défavorable combiné avec
une constitution psychique fragile et légère.

34
passionnels12, ceux qui ont des conditions défavorables, ceux
où la situation pré- criminelle joue un rôle déterminant.
Donc l’idée directrice de Ferri est que le délit est un
phénomène complexe, outre les facteurs anthropologiques,
existe d’autres facteurs d’origine physique ou sociale, il retient
alors trois sortes de facteurs qui déterminent l’homme à
commettre un crime :
1. Les premiers facteurs anthropologiques sont
relatifs d’après les idées d’Enrico Ferri d’abord à la
constitution organique du criminel (il rejoint Lombroso en ce
point) ,et qui comprend toutes les anomalies organiques et
tous les caractères corporels, ensuite à la constitution
psychique du criminel considérée comme le reflet de la
constitution biologique et comprend toutes les anomalies de
l’intelligence et des sentiments, et enfin aux éléments de
caractère personnel du criminel qui dépend de la race, de
l’âge, du sexe, les conditions sociales telles que l’état- civil , la
profession, la classe social, l’instruction voire de la religion
(il s’éloigne ainsi de la théorie classique)
2. Le second groupe de facteurs: sont les facteurs
physiques qui sont lié au milieu géographique appelé cosmo-
tellurique, au climat, aux saisons et aux conditions
atmosphériques.

12
Ce sont des délinquants sensibles, emporté par l’amour, le colère, la jalousie, tentent
parfois de se suicider, ils sont émus pendant et après le crime, car il commette leur
infraction sans préméditation et sans réflexion.

35
3. Les facteurs sociaux du délit résultant du milieu
social où vit le délinquant, il s’agit des conditions des familles
et des conditions économiques telles que par exemple
l’individu appartient à une zone industrielle, ou rurale, en
période de chômage ou d’inflation.
Ces affirmations devaient conduire Enrico Ferri à
annoncer ses fameuses lois de saturation et de sursaturation
criminelle13 qui peuvent s’expliquer de la façon suivante:
1- La criminalité comporte un nombre déterminé de
délit se produisant avec une régularité donnée tant que
subsister les conditions ordinaires de la vie sociale.
2- Les perturbations accidentelles de la vie sociale tels
que la guerre, les inondations, la famine, le chômage,
l’occupation militaire, la révolution, elles (les perturbations)
modifient cette régularité.
A partir de ces bases (données) devait se développer de
nombreuses études sur l’évolution de la criminalité faites par
Enrico Ferri ou sous son influence intellectuelle, et concernant
par exemple le passage des formes violentes tel que les crimes
de sang ou formes astucieuses de la criminalité par exemple

13
Ferri en tant qu’homme politique utilise ses recherches de sociologie criminelle pour
développer et transformer la société sur des bases purement scientifiques, c’est pour cela il
a inspire sa théorie d’une image chimique, « comme dans un volume donné, a une
température donnée, se dissout une quantité déterminée de substance chimique, pas un
atome de plus, pas un atome de moins ,de même, dans un milieu social donné, avec des
conditions individuelles et physiques données, il se commet un nombre déterminé de délits,
pas un de plus pas un de moins » . on constate que selon les conditions de chaque milieu
considéré on arrive à connaître avec précision le nombre de crime, mais au de changement
social important, la quantité prend d’autre dimension.

36
chèque sans provision sur les conséquences de fait sociaux
variés, telle que l’instruction, la profession, la religion. Les
études ont portés aussi sur les variations de la criminalité
suivant les pays, les groupes sociaux.
L’apport d’Enrico Ferri a été jugé considérable
(contrairement à Lombroso), après cet auteur on cessera de
considérer dans les recherches et les écrits l’individu comme
personne physique isolée, désormais, cet individu sera
examiné dans son entourage géographique et social par la
tradition nationale (Italienne). Suite à ses recherches
sociologiques et statistiques (Quételet) .Ferri suggère
l’individualisation de la peine et la nécessité d’intervenir sur
les conditions sociales des criminels pour prévenir le récidive,
cad prendre des mesures de prévention avant l’acte criminel
et créer des programmes de réadaptation et de rééducation
après l’infraction. Mais malgré ces aspects positifs, la théorie
de Ferri a suscité des critiques surtout au niveau de la
classification des facteurs, pas mal de criminologues se
demandent pourquoi d’une part Ferri range la production
agricole parmi les facteurs du milieu physique quand d’autre
part il classe la production industrielle dans les facteurs du
milieu social ?. Aussi il met tous les facteurs criminogènes au
même pied d’égalité, alors qu’il en est de plus important que
d’autres, au mépris de la règle des niveaux d’interprétation.
Malgré ces observations Ferri est considéré parmi les premiers
fondateurs de la criminologie moderne, car c’est la première
fois qu’est accrédité la théorie multifactorielle de la
criminalité.

37
La théorie constitutionaliste s’est traduite par la fondation
de l’école positiviste Italienne et se développe aujourd’hui
particulièrement en Italie.
Ce qui faut retenir comme dogme de cet école est le
déterminisme absolu du comportement humain, et si la théorie
Lombrosienne a fait long feu et demeure toujours vivace dans
les interprétations de certains criminologues contemporains,
qui gardent une base organique ou fonctionnelle dans leur
interprétation du phénomène criminelle, mais ils n’ négligent
pas l’influence de certains facteurs et surtout les facteurs du
milieu social.
C_Benignio di Tulio : la constitution delinquantielle
Comme auteurs qui ont continués la tradition Lombrosienne
on peut citer Di tullio, ce dernier dans ses (principes de
criminologie clinique 1967) a développé et approfondie les
études commencées par Lombroso, il accorde encore de très
grande importance à la constitution délinquantielle, mais il
refuse catégoriquement tous fatalisme dans la délinquance,
pour Di tullio la constitution délinquantielle devient facteur
d’infraction dans le cas où elle est accompagnée par
l’influence néfaste du milieu social, la formule défendue par
Di tullio Est la Suivante:
La constitution déliquantielle plus le milieu social égale
infraction, cela s’explique par le fait que certains individus ont
une constitution structurée de manière telle que le seuil au delà
du quel elles commettent des actes criminels appelé « seuil
délinquantiel » est inférieur à celui des autres sujets14
14
pour Di tulio la société comporte deux catégories :un groupe d’ individus neutres, l’autre
groupe contient des individus non conformistes plus disposés au crime, ces derniers sont des

38
,autrement dit on repère chez eux une certaines tendances
criminogène susceptibles de leur faire commettre plus
facilement un délit, alors qu’ un autre individu trouvé dans la
même situation ne le ferait pas.
Actuellement l’œuvre de Di tullio est poursuivi par son
disciple et successeur à la claire de l’université de Rome : Pr
Ferra Cutter.
3_ L’anthropologie criminelle contemporaine et la
tradition Lombrosienne
Récemment l’anthropologie criminelle s’est rajeunit en
dehors de l’Italie par de nouvelles études biologiques
spécialement en Autriche (Pr. Lenz), en Allemagne par
(Exmer) en suède: (olof kinberg), en Belgique : (vervack)
au USA: (Hooton)
Tous ces savants ont étudiés l’hérédité, l’influence de
certaines maladies sur la criminalité tel que la syphilis,
l’encéphaline, la tuberculose, ainsi que l’influence des
intoxications, de l’alcool. Certains savants dresse comme c’est
le cas de Hooton une véritable biotypologie et avance l’idée
même d’un criminel né.
De son côté Kinberg en Suède (les problèmes
fondamentaux de la criminologie 1960) reconnait deux
séries de facteurs dans la formation de la personnalité
criminogène.

criminels constitutionnels et sont en nombre de trois 1_psycho- névrotique 2_hyper-


évolutive,3_ à orientation psychopathique

39
D’un côté il y a les facteurs exogènes c’est-à-dire le
milieu, les éléments culturels, l’entourage familial et de
l’autre côté les facteurs criminogènes individuels c’est-à-dire
les éléments biologiques et essentiellement les lésions
cérébrales15 ainsi que les lésions héréditaires.
Mais de nos jours il existe une survivance des idées
Lombrossiennes, en effet on se demande et dans le cadre de
publications sérieuses s’il n’existe pas un caractère héréditaire
qui fait d’un homme un criminel16, une sorte de chromosome
criminogène la cause du crime serait le chromosome y
supplémentaire comme l’affirme certains experts en génétique,
dans ce cas et sur le plan de la responsabilité les hommes
porteurs dans leurs cellules de ce chromosome ne peuvent être
considérés comme entièrement responsables de leurs actes
(l’homme = (XY) x 23 et la femme = (XX) x23, dans les
chromosomes de l’homme anormal = XYY.

On estime selon les statistiques établis (les lois selon Mendel)


il y a environ 1% d’individu porteur du double chromosome
YY parmi les criminels, le pourcentage passe même à 2% chez
les handicapés mentaux, ils se caractérisent par leurs grandes
taille, par leur réaction incontrôlée et se mettent très vite en

15
Pour Kinberg il y a quatre facteurs constitutionnels (psychique) 1_ La capacité 2_La validité
3_La stabilité 4_La solidité, et ces facteurs sont variable chez chaque individu, et il peut être
corrigé par la fonction morale
16
La théorie de Lombroso (l’histoire) n’est pas morte, du sorte qu’on parle aujourd’hui du
gène criminologique, certains savants invoque même la question de la victime née

40
colère, il se produit fréquemment chez eux un retard dans leur
développement intellectuel et présentent souvent des
difficultés scolaires.
En somme tous ces criminologues ont voulu élargir leur
champs d’investigation, partant de l’ idée que l’homme est
beaucoup plus complexe ,et que la délinquance ne peut pas
être limité ou conditionnée par les facteurs morphologiques,
d’hérédités, ou chromosomiques ,

Section II -L’école Française de criminologie:

En 1900 Emile Durkheim publiait un mémoire sous le


titre de « loi de l’évolution Pénale », dans ce mémoire il
démontrait que la criminalité est liée au milieu social (comme
Enrico Ferri), au même moment à Lyon, le Professeur de
médecine légale Lacassagne a fondé en collaboration avec le
Pr. De droit pénal Garreau et le criminologue Gabriel Tarte
(les archives d’anthropologie criminelle) .Ces différentes
auteurs ont donc constitués les archives d’anthropologie
criminelle.
1_ Emile Durkeim (loi de l’évolution pénale)
Les publications de ces archives et les résultats qui sont
retenues (insérés) ont marqué le commencement de «l’école
du milieu social» plus connu sous le nom de l’école lyonnaise
de criminologie, cette école à le grand mérite d’avoir étudiée
comme l’a fait Durkheim le milieu social du délinquant, elle a
41
attiré l’attention sur les aspects sociaux de la délinquance
autres que les aspects économiques, et c’est grâce à ces
travaux que l’on a commencé à s’intéresser au milieu familial
des jeunes délinquants qui va donner l’ordonnance de 1945
(ordonnance de Vichy). Donc Durkheim reste le fondateur de
la théorie qui combine le phénomène criminel à la structure
socio-culturelle, pour lui le crime est un phénomène de
sociologie normal, puisque il est toujours présent dans toutes
société humaine, et qu’il est même un facteur de santé
publique, et cette normalité est définit par la généralité, c’est
une partie intégrante de toutes société saine.
2_ Lacassagne (1843_1924) : De sa part a mis l’accent
sur l’influence prépondérante du milieu social dans l’étiologie
criminelle, ce concept est définit d’après Lacassagne de façon
extensive, il englobe l’ensemble des influences extérieures,
climatiques et physiques, comme les influences relatives à
l’éducation et à l’entourage.
Lacassagne résume sa théorie dans deux fameuses
formules restées célèbres : la première c’est que « les sociétés
n’ont que les criminels qu’elles méritent » c’est pour cela qu’il
faut agir sur les facteurs du le milieu social, autrement dit c’est
la prophylaxie social sous toutes ces formes( lutte contre la
syphilis, l’alcoolisme, les intoxications,…) qu’il convient de
développer et de prévenir, ainsi il faut dire que cette théorie
que Lacassagne aime répéter pour être opposé aux causes
biologiques de Lombroso, et souvent , pour établir cette
opposition entre l’école politiste Italienne et l’école du milieu

42
social. La deuxième formule célèbre c’est que « le milieu
social est le bouillon de culture de la criminalité, le microbe
c’est le criminel, un élément qui n’a d’importance que le jour
ou il trouve le bouillon qui le fait fermenter » c’est à dire qu’il
faut insister sur le fait que le crime est la manifestation d’une
inadaptation social, Lacassagne écrivait : « le crime est- il le
lot commun de tous les hommes, une sorte de microbe moral
auquel nous sommes tous exposés ou bien , au contraire le
triste apanage de certaines couches sociales, de ces
malheureux déshérités constituant les derniers étages de la
société , ceux qu’ on a appelé les gueux, les misérables, le
troisième dessous, le monde des coquins ? »
Malgré que cette théorie a donné naissance à un
humanisme pénal orienté vers un reclassement du délinquant
(qu’on ne trouve pas chez l’école positiviste) mais elle
n’néglige les aspects individuels de la délinquance, et elle
n’explique pas comment le milieu social peut agir sur la
personnalité du criminel, aussi elle n’explique pas pourquoi
tous les individus, placés dans un même milieu, ne deviennent
pas également tous délinquants,
3_Gabriel Tarde (1843_1904) avait donné une direction
nouvelle à la sociologie criminelle, il allait étudié
principalement les deux aspects de la criminalité
professionnelle à savoir l’existence de la délinquance liée à la
profession exercée telles que la profession de douanier, de
banquier et l’existence de criminels de profession qui se

43
regroupent dans des organisations qui forment les associations
de malfaiteurs ou syndic des criminels.
A la base de ces phénomènes sociaux il y a un phénomène
psychologique, à savoir l’imitation, qui explique chez
l’individu des fonctions psychologiques telle que l’habitude et
la mémoire,- si quelqu’un viole, c’est qu’il imite quelqu’un
d’autre,- l’homme ne s’engage pas dans la vie de la criminalité
par ces tendances organiques, mais par les influences et les
suggestions d’autres individus, les influences criminogènes ne
sont pas seulement psychologiques vu sociales, mais ce sont
des influences psycho-social. Chacun se conduit selon les
coutumes acceptées par son milieu. Ces notions, notamment la
loi de l’imitation, ont eu une influence considérable sur
l’école sociologique Américaine qui se demande comment un
individu acquis un comportement antisocial fait appel aux
influences psychologiques, en faisant intervenir la loi
d’imitation de Gabriel Tarde.
Ces deux courants social et psychologique tracés par
Gabriel Tarde sont toujours suivis par les criminologues
Français.
De nos jours les travaux du centre de recherche de
l’éducation surveillé de Vaucresson (FR) et les travaux des
psychiatres Français fournissent à la criminologie des études
de nature sociologique, psychologique, voire psychiatrique
d’une grande valeur scientifique et portant notamment sur la
criminalité de pathologie sociale telle que la drogue,
l’alcoolisme, le récidivisme, la prostitution, la criminalité en
44
groupe, et aussi sur de nouvelles formes de criminalité telle
que la criminalité des jeunes, la criminalité économique ou
encore la criminalité en rapport avec l’environnement telle que
la pollution, délit de chasse, ces études se trouvent dans les
archives de Vaucresson.
L’école Française est une école essentiellement sociologique
mais surtout psychologique, les deux pôles d’attraction de
cette école Lyon
(point de départ de l’école) et de nos jours il y a le centre de
recherche Vaucresson.
Avant de traiter l’importance des facteurs sociaux dans la
genèse du phénomène de la délinquance, nous précisons que la
criminologie attribue une grande importance à la
victimologie, qu’elle a pour objet l’étude de la personnalité de
la victime d’une infraction pénale, l’analyse de son attitude et
la proposition de mesures adaptées permettant d’assurer sa
protection et favoriser son traitement, ainsi la victime peut être
un agent actif comme elle peut être un agent passif, par
exemple la jeune fille qui tue son violeur, elle est considéré
comme victime active , par contre lorsque son comportement
et son attitude provoquante attire l’intention et les pulsions du
criminel, c’est une personne qui se met d’elle –même dans des
situations périlleuses dans ce cas on est devant une victime
passive .parfois on trouve une personne victime et délinquant
en même temps, criminel -victime (usage des stupéfiants).
Depuis 1975 on s’intéresse à la situation, au statut de la
victime : victimé, deux courant s’imposent : l’affirmation des

45
droits des victimes par l’intervention de l’Etat pour les
indemniser, et réparer les dommages, l’autre courant c’est d
établir des modèles de transaction, de négociation, le but c’est
d’atténuer les effets de la délinquance.

Section III-Les théories sociologiques


Tous les criminologues admettent le rôle plus ou moins
important du milieu social dans la délinquance, et nombre
d’entre eux se sont spécialisés dans la sociologie criminelle.
La sociologie criminelle est apparu au cours du 19ème siècle
et l’un des premiers adeptes (partisan) de la sociologie
criminelle fait le Belge Quételet qui dès 1835 a entrepris
l’étude des statistiques criminelles Françaises, et remarqua
l’extraordinaire croissance des chiffres sur plusieurs années,
d’où son affirmation « le libre arbitre de l’homme s’efface et
demeure sans effet sensible quand les observations s’étendent
sur un grand nombre d’individu et sur plusieurs années» cette
affirmation est une condamnation du libre arbitre d’un point
de vue sociologique et qui nous rappelle évidemment
l’affirmation de Lombroso d’un point de vue anthropologique,
il faut noter par la même occasion que Quételet est l’inventeur
de la loi de la régularité constante du crime, en vertu de cette
loi les crimes se produisent chaque année au même nombre,
dans les mêmes proportions et avec des peines identiques,
d’où la possibilité de déterminer à l’avance combien de
personne commettent des crimes comme le vol, le viol,
l’escroquerie…A partir d’observations statistiques une autre
46
loi qui traduit l’impact des facteurs exogènes sur la
criminalité, c’est la fameuse loi thermique de la criminalité
formulée par Quételet le Belge et le Français Guerry, en vertu
de cette célèbre loi les infractions contre les personnes
prédominent dans les régions du Sud et pendant les saisons
chaudes, tandis que les crimes contre les propriétés
l’emportent dans les régions du Nord et pendant les saisons
froides. Cette voie tracée par Quételet va être suivie par de
nombreux criminologues qui ont travaillés en ayant en
présence cette idée déterministe en matière de criminalité.
Le mouvement de la sociologie criminelle a connu
réellement sa vitalité à l’époque contemporaine soutenue
d’ailleurs par l’importance grandissante des études
sociologiques entreprises dans le monde moderne.
On va étudier deux écoles sociologiques : l’Américaine et
la soviétique.
1- L’école sociologique Américaine:
A_ Sutherland (les associations différentielles)
Le maître de cette école est Sutherland qui a publié un
ouvrage paru dans son édition Française en 1966 sous le titre:
les principes de criminologie, ce qui est frappant chez
Sutherland c’est son exclusivisme, en effet il condamne en
bloc et en terme sévère toutes les autres écoles
criminologiques qu’elle soit anthropologique, psychologique
ou psychiatrique, Sutherland dit «Lombroso a retardé de 50
ans de développement de la criminologie» comment alors

47
Sutherland explique-t-il la criminogenèse c’est-à-dire
l’évolution de la criminalité?
Sa formule fondamentale est la suivante: le comportement
criminel est apparu suite aux contacts avec d’autres personnes
par un processus de communication et à l’intérieur d’un
groupe restreint de relations personnelles. (Il faut remarquer
que Sutherland est préoccupé par les problèmes de la société
Américaine).
Une fois apprise, cette formation criminelle va prendre
deux éléments :
1- L’enseignement des techniques de commission de
l’infraction parfois simple et parfois complexe.
2- L’orientation des mobiles, c’est-à-dire les tendances
impulsives du raisonnement et des attitudes, c’est ce que
Sutherland appelle l’école du crime.
Pour Sutherland l’individu devient délinquant lorsque dans
son milieu social, les interprétations défavorables au respect
de la loi l’emportent sur les interprétations favorables, c’est sa
fameuse théorie dite des associations différentielles:
L’apparition de ces associations différentielles est
favorisée par les sociétés modernes marquées par leur
caractère hétérogène par rapport à la société primitive qui est
homogène et en particulier la société Américaine libérale et
capitaliste. Dans ce genre de société l’intérêt de l’individu ou
d’un groupe d’individu l’emporte sur l’intérêt général ,et la
famille a cessée d’être le noyau essentiel de cette société
48
moderne hétérogène, les différents groupes qui environnent le
milieu familial obéissent à des règles de conduite différentes
de celles qui sont observées à l’intérieur de la famille, par
moment même, les normes qui sont observées dans l’un de ces
groupes tels que les groupes de criminels sont souvent
contraires aux normes observées dans les autres groupes,
l’individu est soumis à différentes influences de groupes
contradictoires, et pour vivre dans cette société différentielle il
se heurte à différentes exigences qui sont les sources d’un
grand nombre de conflits et de délinquances.
Ce qu’on a critiqué chez Sutherland c’est son
exclusivisme, on s’est trouvé en présence d’une thèse qui
rejette en bloc toutes les autres théories, autrement dit, une
quantité de notion solidement établie.
Toutefois il revient à Sutherland le mérite d’avoir étudié
de nouvelles formes de criminalité telle que la criminalité liée
à la profession et la criminalité de groupe, parmi la criminalité
liée à la profession il s’est préoccupé du crime en col blanc,
suivant la définition de Sutherland le crime en col blanc:
désigne les activités illégales déployées par des personnes
respectables et de classe sociale élevée qui normalement porte
le col blanc en relation avec leurs activités professionnelles ,
Sutherland vise essentiellement les hommes d’affaires.
Ces criminels en col blanc existent en nombre important
dans les sociétés capitalistes modernes et pourtant ils ne sont
que rarement sanctionnés, même quand ils sont poursuivis en
justice, on leur réserve des procédures spéciales étrangères au
49
circuit traditionnel suivi par les délinquants habituels. Ce chois
préférentiel paraît choquant pour les autres membres de la
société.
Dans son fameux ouvrage «white collar criminality» paru
en 1940 Sutherland a travaillé sur le casier judiciaire de 70
société et de
15 entreprises d’utilité publique, travail au terme duquel il a
découvert parmi ces groupement de véritable récidivistes et
même des délinquants d’habitude, telle que abus de puissance
économique c.à.d. de partager le marché en zone d’influence
ce qui est contraire aux lois de la concurrence, ou infraction en
matière de brevet d’invention de droits d’auteur, de modèles et
de marque de fabrique, fraudes financières, la pratique du
Rabais , concurrence déloyale, abus de confiance, le marché
noir et la fraude dans les bilans.
Sutherland s’est efforcé de chercher une interprétation des
données qu’il a obtenue et il a formulé cette interprétation en 3
stades:
- 1er stade: le crime en col blanc est un crime délibéré et
organisé, c’est un crime en relation avec la profession et se
commet à la suite d’entente entre les différents groupes.
- 2ème stade: la genèse du crime en col blanc n’est pas
différente de celle de tout autre comportement criminel elle se
réalise en rapport avec l’organisation sociale différentielle
- 3ème stade: la variation dans le nombre et le type
d’infraction commise par les différentes entreprises et sociétés

50
sont dues essentiellement à sa position qu’elles occupent dans
la structure économique.
La notion de crime en col blanc a été critiquée, et
plusieurs auteurs ont proposés d’étendre le domaine du crime
en col blanc à toute la délinquance professionnelle sans regard
à la classe sociale du délinquant, notamment Normando dit
qu’il ya pas seulement les puissants qui commettent les
infractions, il y a aussi qui portent le tablier bleu.
Poussant cette critique jusqu’au bout de ces conséquences
logiques certains auteurs ont .proposés de donner au crime en
col blanc un successeur: le crime en col bleu c.à.d. les
infractions commises par des ouvriers dans l’exercice de leur
activité professionnelle et notamment les garagistes, les
réparateurs d’appareils électroménager pour les notes injustifié
ou pour des réparations inachevées, Sutherland répond à cette
critique : cette conception (de la critique) paraît erronée, en
effet si l’on peut admettre éventuellement une extension de la
notion du criminel en col blanc pour y englober les classes
moyennes, il importe de ne pas perdre de vue que l’objet
essentiel du concept de crime en col blanc est d’attirer
l’attention sur des crimes qui auparavant n’étaient pas
envisagés en criminologie, le jour où les conceptions des
criminologues les hommes de lois et du public en général à
l’égard des criminels en col blanc auront changés, le concept
de crime en col blanc pourra dans ce cas disparaitre. :
Entre temps Sutherland ajoute que le crime en col blanc
lui enlever tout élément de classe serait le dénaturer au point
51
de lui faire perdre toute signification.

B_ Sellin Thorsten : (la theorie des conflits de culture)

Les sociologues américains connaissent encore une autre


notion, la notion de conflits de culture de Sellin pour
designer la lutte entre des valeurs morales ou des normes de
conduite opposées, ce sont les groupes différentiels qui sont à
l’origine de ces conflits de culture, à l’intérieur d’un système
de culture générale telle que la culture américaine générale se
forme des groupes de cultures différentes, ces cultures
différentes sont des sous-cultures ou contre-cultures par
rapport au système de culture générale.
Dans la société Américaine ce sont les groupes nationaux
des immigrés qui conservent leurs longues valeurs, leurs
genres de vie; leurs aspirations et leurs attitudes, ces groupes
après leur immigrations vivent dans un certain isolement du
reste de la société américaine, mais ce qui est plus grave c’est
que leurs enfants et surtout les enfants de mariage mixte
vivent dans des zones frontières du point de vue linguistique,
mœurs et culture.
Les sociologues américains trouvent que ces zones
frontières sont criminogènes.
Ce point de vue était souvent disserte par les criminologues
des autres pays qui reprochent aux Américains de chercher des
facteurs criminogènes essentiellement dans la différence de
culture, au lieu de mettre à la lumière le fait que les minorités

52
ou encore les immigrés font l’objet de préjugés raciaux
(racisme), sont souvent exploités politiquement et sont parfois
contraint de vivre dans des conditions défavorables.
Il est normal (d’après la critique contre la théorie
Sutherland) que cette situation pousse les minorités à la
délinquance.
Actuellement les théories de sociologie Américaine
continuent à se développer essentiellement en Amérique.
La théorie des associations différentielles est reprise par
Hartung, ce dernier considère la délinquance comme un
phénomène socio-culturel, il souligne que le crime pour
certains groupes tels que les délinquants professionnels, les
bandes de gangsters est un comportement honnête et moral, il
est parfois le résultat d’un long travail d’organisation, Harting
considère la criminalité comme un phénomène socio-
pathologique il est le résultat de (l’écroulement de la société
entière, ou de certaines institutions sociales telle que la
famille» la croissance de la délinquance en Amérique prouve
que la société est atteinte d’une grave maladie.
Hartung vise la période de 1965, période de la guerre du
Vietnam et la crise du Cuba, les jeunes américains refusent
pour la première fois le service militaire ce sont les objecteurs
de conscience.
2_ l’école sociologique soviétique et la criminologie des
pays socialistes

53
C’est à la fin du 19ème siècle que la doctrine socialiste
initiée par Marx, expliquait le phénomène de la délinquance
par l’inégalité économiques et sociale et par le phénomène
d’exploitation d’une classe par une autre. La doctrine Marxiste
au même point de départ que la théorie sociologique
Américaine, dans la société primitive homogène il n’y avait
pas de criminalité, c’est la différence de classe et les groupes
sociaux qui a crée la criminalité.
Dans la société capitaliste, la classe ouvrière et la classe
paysanne sont exploités par la classe, des possédants à savoir
les• propriétaires industriels et les propriétaires agricoles.
Dans la société des classes antagonistes il y a deus sources de
criminalités:
Défense de ses intérêts, des conflits peuvent éclater entre
particuliers par exemple entre les groupes des propriétaires et
paysans ce qui explique la criminalité de droit commun.
Une fois ce régime capitaliste disparu la criminalité
également disparaitre entrainant comme conséquence
l’inutilité du droit pénal.
Pourtant le phénomène de criminalité existe dans les pays
socialistes à savoir la Russie et les démocraties populaires de
l’époque, certes cette criminalité est différente de celle des
pays de l’occident capitaliste maïs parfois on leur trouve des
traits communs, les infractions économiques existent bel et
bien dans ces pays à côté des autres infractions telles que les
infractions politiques, ou les infractions contre les personnes.

54
La criminologie socialiste explique ce phénomène de la
façon suivante:
D’une part dans les pays socialistes, il existe des vestiges
du passé qui constituent les facteurs criminogènes, d’autre
part: la période de passage du régime capitaliste au régime
communiste donne naissance à plusieurs situations de conflit,
en pays socialistes et particulièrement en Russie, la
criminologie doit rester strictement dans la ligne des principes
soviétiques ce qui entame les conséquences suivantes :
1- Cette criminologie est essentiellement sociologique, il
s’agit avant tout d’étudier le fait criminel et ses causes
sociales, l’homme s’il doit être étudié, il ne doit être envisagé
qu’en tant que membre de la société.
 La classe opprimée luttant contre l’oppression adopte
une attitude négative envers les normes de
comportement imposés par les oppresseurs c’est la
source de criminalité politique.
 Vu les contradictions au sein de la classe dirigeante
pour la
2- Les caractères propres de 1apersonnailt! ne peuvent pas
être déterminante il faut donc rejeter toute théorie
d’inspiration biologique ou psychiatrique dans la mesure où
on a décidé à priori qu’une infraction est nécessairement un
phénomène social.
3- La criminologie ne serait être approfondie comme une
science pure elle a un but lointain qui est la participation à
55
l’édification de l’état socialiste et a un but rapproché qui est
l’établissement des méthodes de prévention, dans cette
prévention un grand rôle est donné aux collectivités de
travailleur qui doivent aider au redressement du délinquant
suivant les principes qui gouvernent les régimes socialistes
communistes les régimes socialistes communistes.
Les auteurs occidentaux font remarques que la
criminologie soviétique peut devenir à l’avenir scientifique
mais faut-il qu’elle se débarrasse d’abords de ses présupposées
idéologiques.
Comme œuvre criminologique importante on peut
mentionner surtout l’œuvre de Sakharov « de la personnalité
du criminel».
La criminologie socialiste se développe, essentiellement
en Pologne et en Yougoslavie, les centres de ce
développement sont représentés par l’institut de criminologie
de l’académie des sciences de Varsovie, et les deux instituts
de criminologie de Belgrade et de lubiana. Les recherches se
font surtout sur la délinquance juvénile, l’alcoolisme, le
récidivisme et la fuite à l’étranger.
La question qui se pose est de savoir: quel est le volume et les
formes de la criminalité dans les pays socialistes?
1- Le volume de la criminalité dans les pays socialistes
: concernant le volume de la criminalité dans les pays
socialistes, les informations sont contradictoires, mais une
remarque s’impose c’est qu’il n’est pas possible de se faire

56
une idée précise du volume de la criminalité dans les pays
socialistes, de ces tendances d’évolution et de sa répartition
géographique en raison de la discrétion qui entoure les
statistiques criminelles considérées comme relevant du secret
de 1’Etat, d’après les informations données par les organismes
officiels de ces pays, le taux de la criminalité serait nettement
inférieur à celui des pays occidentaux et il est en baisse
continuelle, ainsi pour l’URSS, le volume de la criminalité
marque une tendance vers la diminution, il est de même pour
la RDA de 1946 à 1965 . et pour la Pologne, ii est dit qu’il
existe une diminution constante de la criminalité dans son
ensemble depuis 1971 à nos jours.
2- Les différentes formes de la criminalité dans les pays
socialistes, il y a 5 formes:
1er forme: les délits de fonction : l’Etat socialiste organise
non seulement toute la vie économique , mais aussi la vie
politique sociale et culturelle de sorte que toute possibilité
d’action dans ces divers domaines sont dans les mains des
dirigeants du partis et des fonctionnaires de l’Etat, cette
emprise de la bureaucratie sur les divers aspects de la vie des
soviétiques engendre inévitablement les abus de pouvoir de
toutes sortes qui se traduisent par ce que l’on appelle le délit
de fonction, telle que la corruption, détournement de fonds,
falsification le phénomène d’abus de pouvoir affecte aussi
bien le sommet que le bas de l’échelle et les échelons
intermédiaires malgré une répression sévère allant jusqu’à la
peine de mort, on a justement noté que les délits• de fonction

57
est à l’Etat socialiste ce qu’est le crime en col Blanc est à la
société capitaliste.
La 2ème forme: la délinquance économique: pour
comprendre ce que peut représenter la délinquance
économique dans un pays socialiste, il est nécessaire de savoir
comment fonctionner l’économie en URSS. En URSS on peut
dire que le système de production de répartition et de
consommation des richesses comporte 4 étages distincts:
1. Au sommet l’armée et la police qui bénéficient d’une
part importante du produit national.
2. La nomenklatura qui bénéficie d’avantages en nature
importante variant selon le rang occupé dans la
hiérarchie tel que l’accès à des magasins spéciaux et
la possibilité d’avoir un compte bancaire en devise.
3. L’économie quotidienne des citoyens ordinaires
caractérisée par la pénurie, les queues devant les
magasins et le rationnement autoritaire pour certains
produits.
4. Enfin, l’économie souterraine où règne le marché
noir qui affecte non seulement la distribution mais
aussi la production.
Dans un tel système, on peut deviner qu’il existe une forte
délinquance économique engendrée par la pénurie et le
rationnement devenu inévitables.
Cette délinquance est le fait non seulement des
fonctionnaires qui abusent de leurs pouvoirs économiques,
58
mais aussi de tout les non privilégiés qui sont en train
d’acheter certains biens de consommation au marché noir,
mieux encore la production elle même comporte des petites
unités qui fonctionnent clandestinement parfois même
implantées à l’intérieur des usines de l’Etat.
3ème forme : la délinquance politique:
Le droit pénal soviétique ainsi que celui des démocraties
populaires, ne connaissent pas la distinction occidentale
d’origine’ libéral entre délit politique et délit de droit
commun, pour les pays socialistes il n’existe que des
infractions de droit commun figurant parfois même dans les
chapitres consacrés aux crimes contre l’Etat l’infraction
politique est définie par la doctrine qui donne 3 sortes:
1- Infraction politique parce que le motif est politique
2-Infraction politique parce que objectivement elle est
politique par exemple attaquer les structures de l’état sans
regard aux motifs
3- La doctrine avance aussi un système mixte subjectif et
objectif
En URSS il n’ ya pas d’infractions politiques, et
l’application de cette réglementation a donnée lieu à un très
grand nombre de détenus pour la plupart à des camps de
travail forcé connus aujourd’hui sous le nom de golak, la
population de ces camps se compose non seulement des
détenus politiques mais aussi des condamnés du droit
commun, il a considérablement variée au cours de l’histoire de
59
l’URSS, La délinquance politique a atteint son max en 1941
avec 13.500.000 des détenus, en 1985, elle est de l’ordre de 4
M de détenus répartis dans 2000 camps de travail, cette masse
considérable de détenus constitue une main œuvre pénale à
très bon marché qui forme le 5eme étage le plus bas de
l’économie soviétique.
4ème forme: la criminalité d’Etat: les crimes d’Etat sont
des actes criminels commis sur ordre ou avec la complicité ou
l’accord des autorités étatiques, ils n’entrent évidemment pas
dans les statistiques pour la criminalité mais ils constituent une
réalité historique particulièrement tragique, dans le cas
extrême cette sorte de criminalité est le résultat du système
politique….
En 1956, lors du 20ème congrès du parti communiste de
l’URSS, le premier secrétaire de l’époque Khroutchev a
dénoncé dans un rapport les crimes de Staline, d’après les
estimations des spécialistes en 85 années de dictature la raison
d’Etat a fait périr 40 de personnes, cette criminalité massive
d’Etat s’est retrouvée dans les années 60 en chine avec la
révolution culturelle dont on estime le nombre de victimes à
plusieurs dizaines de millions ainsi sacrifiées par le regime
Pour reconquérir ses pouvoirs. Le régime des Khmers rouges
en Cambodge: de 1975 à 1978 a fait périr intentionnellement
prés de 2,5 M de personnes sur une population de 8 M.
5ême forme: la délinquance Juvénile: cette délinquance
est importante dans les pays socialistes et elle s’exprime par
une certaine agressivité réprimée sous le terme de
60
«Hooliganisme », ce délit est défini d’une manière très large
par les textes.
1- Violation de l’ordre public démontrant un manque de
respect à l’égard de la société.
2- Comportement antisocial susceptible de provoquer
l’indignation ou la crainte chez les autres :
l’aventurisme tel qu’il a été recensé en
Tchécoslovaquie ou Pologne.
3- Il y a lieu de rapprocher de cette infraction:
l’Hooliganisme, le parasitisme souvent dénoncé par les
autorités soviétiques, il est différent du vagabondage ou
de la mendicité, le parasitisme consiste un travail et ne
pas vivre en réalité des revenus de son travail c’est en
quelque sorte l’envers de la délinquance d’affaires.

IV-Les théories psychanalytiques et psychologiques


Nul ne doute de l’importance des facteurs purement
psychiques dans la genèse du phénomène de la délinquance,
les criminologues s’attachent principalement à l’étude de la
« mentalité » du délinquant et de la formation de celle ci pour
l’explication de l’action criminelle.
1_ Les explications de la délinquance chez Freud

61
Il existe en premier lieu les théories psychanalytiques17 de
la délinquance issus des conceptions de Freud ce dernier
explique que la formation de la personnalité anti social ne
résulte pas simplement de troubles dans la personnalité de
l’individu, mais par les complexes de l’absence de liquidation
de conflits infantiles lié au développement de la sexualité.
Il faut noter que Freud n’a écrit aucun livre spécifique sur
la délinquance, mais il parle dans un de ces ouvrages de
l’influence d’une motivation inconsciente qui amèneraient
certains individus à passer à l’acte par le biais d’un sentiment
de culpabilité qui serait trop oppressant, autrement dit ces
individus passent à l’acte avec le désir inconscient d’être puni,
2_ Lagache Daniel et la psychologie criminelle
Appartiennent à cette direction, on trouve celle de
Lagache Daniel (psycho-criminogenèse Paris 1950) qui
insiste sur l’égocentrisme et l’immaturité affective du
17
Il faut signaler qu’il y a plusieurs analyses psychanalytiques qui nécessitent une étude
approfondie, malheureusement nous n ‘avons pas le temps de les étudier tous.

Ces différentes théories psychanalytiques sont :

- la théorie de Balier sur l’incapacité de la maitrise

- les théories axées sur le rôle du sentiment d’infériorité d’incompétence ou d’injustice

- les théories axées sur le rôle de l’attachement aux figures parentales :Au sein de ces
théories on distingues plusieurs rôles :

- Le rôle des lacunes parentales selon Aichorne

- Le rôle de la séparation précoce avec la mère de Winnicot

- Le rôle de la conscience morale parental de Johonson et Szurek

- le rôle du rejet parental selon Mairoux

62
délinquant, ce la s’explique par le fait de distinguer deux
phases dans le processus de formation de la personnalité : la
première phase ou le processus de maturation est troublé par
des anomalies, la seconde phase, le délinquant va se détacher
du groupe, c’est une tentative d’ ajustement, Lagache perçoit à
cet égard les rapports entre le délinquant et les groupes
auxquels il participe, le crime relève d’une part du fait que son
auteur commet une agression contre l’autre groupe et ses
valeurs, en posant d’autres valeurs qui appartiennent a son
groupe ,d’autre part il y a les rapports entre le délinquant et
son acte « Le conflit inconscient interne au sujet sera résolu
par une action extérieur, le crime qui est donc une restitution
3_ Etienne de Greeff (conception clinique
criminologique)
La criminologie a connu un regard psychologique
particulier du criminel avec la naissance de l’école psycho
moral (la criminologie clinique comme une branche de la
criminologie appliquée), cette école est fondée par le psycho
criminologue et médecin anthropologue belge Etienne de
Greff (1898_1961) ,dans son œuvre(Introduction à la
criminologie1937) De Greff constate qu’il ne faut plus
considérer le délinquant comme une personne qui se laisse
aller, mais comme une personne qui trouve dans ce
comportement son meilleur équilibre, c’est d’ailleurs ce qui
est grave. L’auteur écrivait « qu’un honnête homme est un
sujet qui se trouve constamment en équilibre instable, il est
toujours en train de perdre son honnêteté, il est toujours en

63
train de la trouver » Chacun est un délinquant virtuel et
inconscient, car le système neurophysiologique transmet à tout
individu des incitations à la agressivité, mais ces incitations
trouvent le plus souvent des barrière morale pour les stopper et
les contenir, mais il arrive que l’individu succombe en passant
par des moments terrible, et devient alors délinquant, l’auteur
considère que le psychisme humain est commandée par deux
instincts : les instincts de défense et les instincts de sympathie,
dans les deux catégories d’ instincts l’homme a tendance à
choisir la sécurité contre l’affectivité. En privilégiant la
sécurité, il se condamne peu à peu à la solitude, cette solitude
entraine une angoisse et un sentiment de culpabilité, à partir
de là les individus vont faire un retour vers autrui, mais ce
retour comme on l’a expliquer avant devient difficile pour
certains individus qui sont fragiles par leurs troubles de
comportement et par leur intelligence insuffisantes, ils
tombent dans un désengagement affectif qui constitue un
terrain fertile pour le passage à l’acte criminel ;
En somme De Greff rejette la notion de pur libre arbitre
comme l’a indiqué Lombroso , Ferri, Sutherland et d ‘autres
criminologues, il va montrer que quand nous agissons ; nous
avons l’impression de faire des chois libres et éclairés, il a
dégagé le concept de fonctions incorruptibles, qui échappent
complètement à la volonté, ces fonctions se reconnaissent dans
la sentiment de responsabilité, de justice, si elles jouent sous
l’impulsion des instincts de défense sans control, l’individu
dans cette situation troublante commettra un crime.

64
Il faut noter que de Greff est l’un des pionniers de la
théorie du passage à l’acte criminel, comme nous l’avons
expliqué pour lui les troubles du caractère et les insuffisances
de l’intelligence favorisent le passage à l’acte criminel.
A côté de Greff on trouve Cristian Debuyst qui inscrit ses
travaux dans une perspective qui laisse la place à la notion
d’instinct sa notion est simple, elle consiste à distinguer entre
la délinquance normal et la délinquance comme processus
névrotique.
4_ Jean Pinatel (théorie de la personnalité criminelle)
Pour Jean Pinatel auteur de la théorie de la personnalité
criminelle, les délinquants se distinguent des non délinquants
sur quatre dimensions qui constituent le noyau central de la
personnalité criminelle. ce sont l’égocentrisme, la labilité,
l’agressivité et l ‘indifférence affective , ces trais se trouvent
chez les individus mais avec des proportions différentes, mais
pour les délinquants on trouve soit que l’un de ces trais est
hypertrophié, soit ces quartes traits se cumulent, et l’individu
se trouve dans un état critique ce qui le conduit au passage à
l’acte, pour bien démontrer cette théorie Pinatel explique que
l’ égocentrisme empêche le délinquant de ressentir le social, la
l’labilité va empêcher l’individu d’être retenu par la menace
de la peine, l’agressivité va leur permettre de lever les
obstacles au passage à l’acte et l’indifférence effective
explique qu’ ‘il ne soit pas arrêté par la pitié ressentie par la
victime

65
Après ce tour d’oraison sur les études des criminologues
cliniciens, nous arrivons à une conclusion c’est que la
criminologie clinique se concentre sur la personnalité du
délinquant ,ses motivations, sa mentalité, la théorie
psychanalytique qui s’intéresse au domaine de l’inconscient ne
fait pas de différence fondamentale entre le normal et le
pathologique qui ne sont pas distinctes puisqu’un même
comportement peut apparaitre dans les deux cas, c’est un
système de conflits entre des désires et des pulsions
inconscient à des interdictions.

66
Plan du Cours de criminologie
(Table des matières)

1 _Introduction générale à la
criminologie
- Définition :
-Les différentes branches de la criminologie
_ La criminologie biologique
_ ------------------ psychologique
_ ----------------- sociologique
- ------------------ clinique
-1- l’observation du délinquant
-2- l’appréciation du cas du délinquant
- Diagnostic et pronostique
-Traitement adapté et mesure de prévention
de la récidive

67
Domaine de la criminologie
A -criminologie et les sciences criminelles
juridiques
- La criminologie et le droit pénal
- ----------------------- science pénitenciers
B - criminologie et les sciences criminelles
empirique
-la criminologie et criminalistique
- ---------------------- sociologie pénale
Les méthodes de la criminologie
A -les instruments de mesure du phénomène
criminel( la criminalité)
-Document historiques
- ----------- statistiques
-Divers statistiques criminelles
---------------- policiers
----------------- judiciaires
----------------- pénitentiaire

68
- Critique ( la valeur statistiques)
- procédés socio- criminologiques
-enquêtes d’auto confession
-enquêtes de victimation
- procédés économico- criminologiques
B_ les techniques de recherche criminologique
du comportement délinquant
1- Les techniques d’approche transversale
observation systématique des délinquant
-l’examen clinique des délinquant
------------ médicale-physiologique
------------ psychologique-
psychiatrique
- 2_ les techniques d’approche
longitudinales
- Biographie
-Etude de suivi des cas
Chapitre 1 : Les théories
criminologiques
Introduction
Section 1 : les théories
constitutionalistes

69
-1-les explications anthropologiques de
Lombroso
A) exposé de la théorie de Lombroso (la
théorie de l’homme criminel)
B) Critique de la théorie de Lombroso
-aspects positifs
-critique négative
-2- Partisans de la théorie lombrosiènne
A) Raffaello Garofalo(1852_1904)
(La nature et l’étendue de la disposition
Criminelle)
B) Enrico Ferri (1856_1928)
-Analyse sociale de la criminologie
-Loi de saturation et de sursaturation
criminelle
C) Benignio Di Tulio :La constitution
delinquantielle
3) L’anthropologie criminelle contemporaine et la
tradition lombrosienne

70
Section 2 : L’ école Française de
criminologie
-1_ Emile Durkeim (Loi de l évolution pénale)
-2_ Lagassagne (Milieu social))
-2- Gabriel Tarde (Loi de l imitation)
Section 3 : Les théories sociologiques
1- L école cartographique ou géographique
-Quetlet 1796_ 1874
-Guerry 1802_ 1866
2_ Les écoles sociologiques Américaine et
Soviétique :
A_ L’école sociologique Américaine
a- Sutherland (Les associations
différentielles)
b- Sellin :(les conflits de culture)
B_ l école sociologique Soviétique et la
criminologie des pays socialistes
a- L’école sociologique soviétique de la
criminologie
b- La criminologie dans les pays socialistes

71
-Le volume de la criminalité dans
les pays socialistes
- Les différentes formes de la
criminalité dans les pays
socialistes

Section 4_ Les théories psychanalytiques et


psychologiques
a- Les explications de la délinquance
chez Freud
b- Lagache Daniel : la psychologie
criminelle
c- Etienne de Greeff (conception clinique
criminologique)
d- Jean Pinatel (la théorie de la
personnalité criminelle)

Chapitre 2 : Le cas du Maroc


Introduction
Section 1 : La toxicomanie au Maroc

72

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