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Cour d'appel, Amiens, Chambre des renvois, 26 Mars 2007  n° 05/00303

Cour d'appel

Amiens
Chambre des renvois

26 Mars 2007Répertoire Général : 05/00303

X/Y

Contentieux Judiciaire

ARRET

SA AURIA VIE ASSURANCES
C/
S.C.I. FAIDHERBE
CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL DU NORD
UNION GENERALE INTER PROFESSIONNELLE
G.
G.
C.
AGF
Mo./KF
COUR D'APPEL D'AMIENS
CHAMBRE DES RENVOIS APRES CASSATION
ARRET DU 26 MARS 2007
*************************************************************
RG : 05/00303
TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE DUNKERQUE DU 06 juin 2001
COUR D'APPEL DE DOUAI DU 20 mars 2003
RENVOI CASSATION DU 16 décembre 2004
La Cour, composée ainsi qu'il est dit ci-dessous, statuant sur l'appel formé contre le jugement du TRIBUNAL
DE GRANDE INSTANCE DE DUNKERQUE DU 06 juin 2001 (sur renvoi qui lui en a été fait par la Cour de
Cassation), après en avoir débattu et délibéré conformément à la Loi, a rendu entre les parties en cause la
présente décision le 26 Mars 2007.
PARTIES EN CAUSE
APPELANTE
SA AURIA VIE ASSURANCES
[...]
[...]
Représentée et concluant par la SCP JEAN-CLAUDE MILLON ET PATRICK PLATEAU, Avoués à la Cour et
plaidant par Maître ROTROU, substituant la SCP DELRUE BOYER, Avocats au Barreau de PARIS.
ET :
INTIMES
S.C.I. FAIDHERBE, 'prise en la personne de ses représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siège'
[...]
[...]

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Assignée et réassignée suivant exploits de la SCP B.-D., Huissier de Justice, en date des 19 mai 2005 et 22
septembre 2005 à la requête de la société AURIA VIE ASSURANCES et de L'UNION GENERALE INTER
PROFESSIONNELLE.
Non comparante ni représentée.
CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL DU NORD, 'prise en la personne de ses
représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siège'
[...]
[...]
[...]
Représentée et concluant par Maître Jacques CAUSSAIN, Avoué à la Cour et plaidant par Maître
Jean-Claude CARLIER, Avocat au Barreau de DUNKERQUE.
L'UNION GENERALE INTER PROFESSIONNELLE, 'prise en la personne de ses représentants légaux
domiciliés en cette qualité audit siège'
[...]
[...]
Représentée et concluant par la SCP JEAN-CLAUDE MILLON ET PATRICK PLATEAU, Avoués à la Cour et
plaidant par Maître ROTROU, substituant la SCP DELRUE BOYER, Avocats au Barreau de PARIS.
Mademoiselle Patricia G.
[...]
[...]
Monsieur Gilles G.
[...]
[...]
Madame Monique C. épouse G.
née le 10 Août 1942 à [...]
[...]
[...]
Représentés et concluant par la SCP LE ROY, Avoués à la Cour et plaidant par
Maître Xavier BRUNEVAL, Avocat au Barreau de DUNKERQUE.
ACTE INITIAL : DECLARATIONS DE SAISINE des 14 janvier 2005 et 19 janvier 2005
AGF, venant aux droits de la Cie ELVIA VIE, prise en la personne de ses représentants légaux domiciliés en
cette qualité audit siège'
[...]
[...]
Représentée et concluant par la SCP TETELIN MARGUET ET DE SURIREY, avoués à la Cour et plaidant
par Maître FAVRE de la SCP SAVREUX ET ASSOCIES, Avocats au Barreau d'AMIENS.
COMPOSITION DE LA COUR :
La Cour, lors des débats et du délibéré :
Président : Brieuc de MORDANT de MASSIAC, Président de Chambre, faisant fonctions de Premier
Président,
Assesseurs : M. RUFFIER, Président de Chambre,
Mme BELLADINA, Conseiller,
La Cour, lors du prononcé :
Président : Brieuc de MORDANT de MASSIAC, Président de Chambre, faisant fonctions de Premier
Président,
Assesseurs : M. GRANDPIERRE, Président de Chambre,
Mme CORBEL, Conseiller,
Madame Agnès PILVOIX, Greffier, désignée conformément aux dispositions de l'article 812-6 du Code de
l'Organisation Judiciaire en remplacement du Greffier en Chef empêché, a assisté la Cour lors des débats,
puis lors du prononcé.
*
**
PROCEDURE DEVANT LA COUR
Dans un litige opposant la SCI FAIDHERBE à la société AURIA VIE, à l'UNION GENERALE
INTERPROFESSIONNELLE et à la CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL, ainsi qu'aux

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consorts G. et à la compagnie ELVIA VIE, et sur le pourvoi des Consorts G., la cour de cassation a cassé et
annulé, le 16 décembre 2004, en toutes ses dispositions, un arrêt de la cour d'appel de DOUAI du 20 mars
2003 et a renvoyé la cause et les parties devant la cour d'appel d'Amiens dans l'état où celles-ci se
trouvaient avant l'annulation intervenue.
Les Consorts G. ont repris la procédure dans les conditions et délais prévus par les articles 1032 et suivants
du Nouveau Code de procédure civile (A.S des 14 et 19 janvier 2005).
La SOCIETE AURIA VIE a conclu (conclusions des 3 mai 2005, 9 mai 2005, 27 avril 2006).
Les consorts G. ont conclu (conclusions du 2 mai 2005).
La CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL a conclu (Conclusions des 13 septembre 2005,
21 octobre 2005, 8 juin 2006, 12 septembre 2006).
La compagnie AGF aux droits de la compagnie ELVIA VIE a conclu (conclusions des 16 décembre 2005, 11
septembre 2006).
L'UNION GENERALE INTERPROFESSIONNELLE a conclu (conclusions des 9 mai 2005, 27 avril 2006).
La SCI FAIDHERBE, assignée et ré-assignée, n'a pas constitué avoué.
Après clôture de la mise en état, l'affaire a été fixée au 11 décembre 2006 pour plaidoirie (O.C du 17 octobre
2006).
Les parties et leurs conseils ont été régulièrement avisés pour cette date, dans les formes et délais prévus
par la loi.
Le jour dit, l'affaire a été appelée en audience publique devant la formation chargée des renvois après
cassation en matière civile et commerciale.
Après avoir successivement entendu le conseiller rapporteur en son rapport, les avoués et avocats des
parties en leurs demandes fins et conclusions, la cour a mis l'affaire en délibéré et indiqué aux parties que
l'arrêt serait rendu le 26 mars 2007 par mise à disposition de la décision au Greffe.
Après en avoir délibéré conformément à la loi, la cour a rendu la présente décision à la date indiquée.
DECISION
Faits, procédures, demandes en appel
Le 4 décembre 1992, la CRCAM a consenti à la SCI FAIDHERBE (alors détenue par les époux G. et leurs
enfants) un prêt de 900.000 francs dont le remboursement a été garanti par l'inscription d'un privilège de
prêteur et d'une hypothèque conventionnelle et un engagement de caution de la part des époux G..
Jean-Claude G. a également souscrit une police d'assurance couvrant le risque « décès », le 13 février
1993, auprès de la compagnie ELVIA VIE (aux obligations de laquelle vient aujourd'hui AURIA VIE), par
l'intermédiaire de l'UGIP, en désignant comme bénéficiaires « la CRCAM à concurrence des sommes restant
dues et le solde éventuel aux héritiers de l'assuré ».
Le 3 avril 1995, les consorts G. ont cédé aux consorts D. les parts qu'ils détenaient dans la SCI
FAIDHERBE.
En octobre 1995, le décès de Jean-Claude G. ouvrait la problématique de la prise en charge, par l'UGIP et la
compagnie AURIA VIE, du remboursement à la CRCAM du prêt consenti à la SCI FAIDHERBE.
L'UGIP et AURIA VIE ont tergiversé pour prendre en charge ce remboursement.
C'est dans ce contexte que, par acte du 16 juillet 1997, la CRCAM a assigné l'UGIP, la compagnie ELVIA
VIE et la compagnie AURIA VIE en vue de leur condamnation à lui payer la somme de 845.639 francs
correspondant au solde du prêt et a appelé les consorts G. en jugement commun, et que, par acte en date
du 18 août 1997, la SCI FAIDHERBE a assigné la société AURIA VIE et l'UGIP en vue de leur condamnation
à payer à la CRCAM le solde du prêt et a appelé la CRCAM en jugement commun (les deux procédures ont
été jointes le 4 novembre 1997 par le juge de la mise en état).
Ultérieurement, se disant subrogée dans les droits de la CRCAM par l'effet d'un remboursement anticipé du
prêt intervenu le 12 septembre 1997, la SCI FAIDHERBE a demandé que le paiement soit fait, à titre
principal, à son profit (les consorts G. n'intervenant que pour le solde), tandis que, par suite du
remboursement anticipé du prêt, la CRCAM s'est désistée de sa demande de paiement direct à son profit
mais s'est néanmoins maintenue à la procédure et a demandé que tout ou partie du capital garanti soit versé
aux consorts G. qui restaient débiteurs à son égard. Quant aux consorts G., ils ont demandé expressément
le bénéfice du montant du capital souscrit soit la somme de 900.000 francs.
Par jugement en date du 6 juin 2001, le tribunal de Dunkerque a retenu que le contrat souscrit auprès
d'AURIA VIE était un contrat d'assurance vie garantissant le risque décès et non un contrat de caution
garantissant le remboursement du prêt ; que le fait générateur de l'obligation au paiement était né au jour du
décès le 16 octobre 1995, que le capital garanti s'élevait à 900.000 francs et que les bénéficiaires désignés

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étaient la CRCAM et les héritiers G. et non pas la SCI FAIDHERBE ; que ce contrat était toujours en cours
au jour du décès dès lors que l'UGIP mandataire de l'assureur n'avait pas donné suite à la demande de
résiliation faite en juillet 1995 par J.C G. ; que le remboursement anticipé du prêt en septembre 1997 était
sans influence sur l'existence de la dite obligation puisqu'il ne s'agissait pas d'un contrat de caution, mais
qu'il conduisait, en revanche, à exclure la CRCAM du bénéfice de l'assurance-vie, puisque, en ce qui la
concerne, les dispositions du contrat spécifiaient qu'elle ne concourrait qu'à concurrence des sommes lui
restant dues sur le prêt.
Le tribunal a donc rejeté l'argument de la société AURIA VIE qui invoquait l'existence d'un contrat de caution
et l'extinction du dit contrat, débouté la SCI FAIDHERBE de sa demande tendant à se voir verser les fonds
en lieu et place de la CRCAM et a condamné la société AURIA VIE à payer aux consorts Monique, Patricia
et Gilles G. le montant du capital garanti soit la somme de 900.000 francs (137.204 euros)
Par ailleurs, le tribunal s'est déclaré incompétent pour statuer sur la demande de liquidation d'astreinte
présentée par la société AURIA VIE, a reconnu la qualité à agir de la CRCAM , a mis hors de cause la
société ELVIA VIE et l'UGIP, condamné la SCI FAIDHERBE et la SA AURIA VIE aux dépens et condamné la
SCI FAIDHERBE et la SA AURIA VIE au paiement aux consorts G. d'une somme de 10.000 francs au titre
de l'article 700 NCPC.
Sur appel de la société AURIA VIE et par arrêt du 20 mars 2003, la cour d'appel de Douai également
considéré que le contrat était un contrat d'assurance vie, mais a néanmoins limité à 124.494 francs (18.979
euros) la somme à verser aux consorts G., motifs pris de ce qu'au jour du décès, l'assureur aurait du verser
775.506 francs (118.225,12 euros) à la CRCAM ne laissant ainsi subsister, sur le capital garanti, qu'un solde
de 124.494 francs (18.979 euros).
La cour a également rejeté la demande de liquidation d'astreinte présentée par la société AURIA VIE, rejeté
la demande de dommages intérêts de la société AURIA VIE et d'UGIP formée contre la CRCAM pour
procédure abusive, rejeté la demande de dommages intérêts de la société ELVIA VIE et des consorts G.
formée contre la société AURIA VIE pour appel abusif.
Sur pourvoi des consorts G. et par arrêt du 16 décembre 2004, la Cour de Cassation a cassé le dit arrêt, en
toutes ses dispositions, motifs pris de ce que « aux termes du certificat d'adhésion, l'assureur s'était engagé
à payer, en cas de réalisation du risque, un capital de 900.000 francs à répartir entre la CRCAM - à
concurrence des sommes lui restant éventuellement dues - et les héritiers de l'assuré, ce dont il résultait
qu'en cas de remboursement anticipé du prêt les consorts G. avaient droit à la totalité du capital ».
Devant la cour de céans statuant comme de renvoi,
La société AURIA VIE demande à la cour de constater que la CRCAM n'a déféré à l'ordonnance de mise en
état du 2 mars 1999 qu'à la date du 21 octobre 2005 ; de liquider en conséquence l'astreinte à hauteur de
72.237,60 euros ; de condamner la CRCAM à lui payer cette somme ; de dire que la CRCAM a commis un
abus de droit en agissant contre elle sans intérêt à agir ; de condamner la CRCAM à lui payer 15.244,90
euros de dommages intérêts pour procédure abusive ; de constater que les consorts G. n'ont jamais formulé
de demande à son encontre et de dire que les premiers juges ont donc statué « ultra petita » en la
condamnant à payer quelque chose aux consorts G. ; de dire que le prêt a été intégralement remboursé et
de débouter la SCI FAIDHERBE et les consorts G. de leur demande ; de dire que seul le capital restant dû
pouvait faire l'objet d'une garantie de sorte que les premiers juges ne pouvaient nullement condamner
AURIA VIE au paiement de l'intégralité du capital emprunté ; de condamner la CRCAM, la SCI FAIDHERBE
et les consorts G. aux dépens et au paiement d'une somme de 7.622,45 euros au titre de l'article 700 NCPC.
Les consorts G. demandent à la cour de faire droit à leurs demandes et de condamner la société AURIA VIE
à leur payer la somme de 900.000 francs (137.204 euros) en exécution de la police souscrite le 13 février
1993, avec intérêts judiciaires à compter du jugement de Dunkerque du 6 juin 2001 ; de condamner la
société AURIA VIE et la SCI FAIDHERBE à leur payer la somme de 12.000 euros pour résistance abusive ;
de condamner la société AURIA VIE et la SCI FAIDHERBE aux dépens et au paiement, à chacun d'eux, de
8.000 euros au titre de l'article 700 NCPC.
La CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL demande à la cour de constater que la Cour de
Cassation n'avait été saisie que d'un pourvoi des consorts G., fondé sur un moyen unique tiré de la violation
de l'article 1134 du code civil et critiquant le fait que l'assureur n'avait été condamné qu'à payer une somme
de 18.979 eurors et de constater que les autres dispositions du jugement de Dunkerque et de l'arrêt de
Douai sont définitives ; de condamner, en toute hypothèse, la société AURIA VIE à payer aux consorts G. la
somme de 900.000 francs (137.204,12 euros) ; d'ordonner le retrait des propos excessifs et diffamatoires
contenus dans les conclusions de la société AURIA VIE et de condamner celle-ci à lui payer 15.244 euros

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de dommages intérêts ; de condamner la partie succombante aux dépens et à lui payer 3.000 euros au titre
de l'article 700 NCPC.
La compagnie AGF, aux droits de la compagnie ELVIA VIE, demande à la cour de dire irrecevable sa mise
en cause ; de condamner en conséquence les consorts G. in solidum avec la compagnie AURIA VIE et la
CRCAM à lui verser 2.000 euros au titre de l'article 700 NCPC.
L'UNION GENERALE INTERPROFESSIONNELLE demande à la cour de la mettre hors de cause ; de dire
que la CRCAM a commis un abus de droit en agissant contre elle sans intérêt à agir ; de condamner la
CRCAM à lui payer 15.244,90 euros de dommages intérêts pour procédure abusive ; de condamner la
CRCAM, la SCI FAIDHERBE et les consorts G. à lui payer la somme de 3.811,22 euros au titre de l'article
700 NCPC.
La SCI FAIDHERBE n'a pas constitué avoué.
En cet état,
Sur la recevabilité de l'appel de la société AURIA VIE
La société AURIA VIE ayant formé son recours dans les délais et forme prévus par la loi et la recevabilité de
l'acte n'étant pas contestée, la cour recevra l'intéressée en son appel.
Sur la portée de la cassation
Le jugement du 6 juin 2001 ayant été frappé d'appel et l'arrêt du 20 mars 2003 statuant sur cet appel ayant
été intégralement cassé par arrêt du 16 décembre 2004, rien n'est définitif en cette affaire, pas même la
mise hors de cause de l'UGIP et de la société ELVIA.
Le moyen de la CRCAM qui soutient que partie du jugement et partie du précédent arrêt auraient un
caractère définitif doit être écarté et les moyens de l'UGIP et d'ELVIA VIE qui soutiennent qu'elles ont été
définitivement mises hors de cause doivent l'être également.
Sur le caractère abusif des poursuites de la CRCAM et sur le caractère diffamatoire des écritures d'AURIA
VIE
Les doléances d'UGIP, d'ELVIA VIE et d'AURIA VIE qui soutiennent que la CRCAM les mets en cause de
manière injustifiée, alors au demeurant que cette société n'aurait plus d'intérêt à agir depuis le
remboursement anticipé du prêt, appellent les observations suivantes.
La cour observe tout d'abord que la mise en cause, par la CRCAM, d'UGIP, d'ELVIA VIE et d'AURIA VIE,
devant le tribunal de grande instance de Dunkerque, était justifiée par le rôle joué par chacune d'elles dans
la souscription de la police du 13 février 1993, objet du présent litige ; que c'est, en effet, par l'intermédiaire
de la compagnie UGIP que Jean Claude G. a adhéré le 13 février 1993 à un contrat de groupe que cette
compagnie avait antérieurement souscrit auprès de ELVIA VIE, aux droits et obligations de laquelle vient
aujourd'hui AURIA VIE et que ce sont ces mêmes compagnies UGIP et AURIA VIE qui, contactées en
octobre 1995 par la SCI FAIDHERBE, après le décès de Jean Claude G., ont refusé de servir le capital
prévu au motif qu'avant son décès Jean Claude G. avait songé à résilier la police.
La cour observe également que, si elles ont été mises hors de cause par le tribunal de grande instance, au
motif que AURIA VIE reconnaissait s'être substituée à ELVIA VIE dans les obligations du contrat, cette mise
hors de cause n'a fait l'objet à ce jour d'aucune décision passée en force de chose jugée et ils n'est donc pas
anormal que la CRCAM puisse encore aujourd'hui conclure contre elles.
La cour observe enfin que l'objet du litige conduisait et conduit à s'interroger sur la nature du contrat souscrit
le 13 février 1993 ; que si ce dernier s'analyse en un contrat de garantie de remboursement, la CRCAM est,
en sa qualité de bailleur de fonds, la première concernée et que si ce contrat s'analyse en un contrat
d'assurance vie, elle est tout aussi concernée puisqu'elle a été désignée comme bénéficiaire de premier rang
; qu'à la date des 16 juillet 1997 et 18 août 1997, le montant de la créance de la CRCAM s'élevait à 845.639
francs (ramenée peu après à 775.506 francs) alors que la solvabilité des consorts G. était problématique et
que, dans ces conditions, la CRCAM avait un intérêt certain à agir quelque soit la nature du contrat ; que le
remboursement anticipé du prêt effectué 12 septembre 1997, c'est à dire en cours de procédure, par la SCI
FAIDHERBE a simplement modifié, sans le supprimer, l'intérêt à agir de la CRCAM ; qu'en effet, la CRCAM
restait tout de même intéressée à l'affaire tant que la question de la nature du contrat n'avait pas été
tranchée et tant que l'étendue de ses droits, en qualité de bénéficiaire de premier rang d'un contrat
d'assurance vie, par rapport à ceux des consorts G., n'avait pas été précisée ; qu'elle était et reste «
obliquement » intéressée par un retour à meilleure fortune des consorts G. car ces derniers restent
redevables à son égard d'importantes sommes d'argent.
La cour estime que c'est donc à bon droit, sans commettre d'abus de procédure, que la CRCAM a initié, à
titre principal, une action en paiement contre les sociétés ELVIA VIE, AURIA VIE et UGIP et qu'elle s'est

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ultérieurement maintenue à la procédure, à titre d'intervenant accessoire, malgré le remboursement anticipé
du prêt qui fondait son action en paiement.
Les critiques faites par UGIP, ELVIA VIE, AURIA VIE, à la CRCAM, ne sont donc pas justifiées et les
demandes de dommages intérêts pour procédure abusive présentées par ces sociétés seront rejetées.
De son côté, la CRCAM qualifie de diffamatoires les écritures que la société AURIA VIE a développées à
son encontre.
Toutefois, la cour constate que les conclusions en question n'ont pas excédé ce qui est admissible dans le
prétoire et qu'il n'y a donc lieu ni à allocation de dommages intérêts ni à cancellation des dites écritures.
Sur le bien fondé de l'appel formé par la société AURIA VIE
La société AURIA VIE est appelante du jugement qui a écarté sa demande de liquidation d'astreinte et qui l'a
condamnée à payer 900.000 francs aux consorts G..
La société AURIA VIE demande la liquidation de l'astreinte prévue par l'ordonnance de mise en état du 2
mars 1999 et la condamnation de la CRCAM au paiement d'une somme de 72.237,60 euros. Elle demande
également à la cour de constater que les consorts G. n'ont jamais formulé de demande à son encontre, de
dire en conséquence que les premiers juges ont donc statué « ultra petita » en la condamnant à payer
quelque chose aux consorts G., de dire en toute hypothèse que le prêt a été intégralement remboursé et de
débouter en conséquence la SCI FAIDHERBE et les consorts G. de leur demande, de dire que seul le
capital restant dû pouvait faire l'objet d'une garantie de sorte que les premiers juges ne pouvaient nullement
condamner AURIA VIE au paiement de l'intégralité du capital emprunté.
- Sur la demande de liquidation d'astreinte
La compagnie AURIA VIE a soutenu, en première instance, que le prêt avait fait l'objet d'un remboursement
anticipé dans le courant de l'année 1995, bien avant le décès de Jean Claude G. intervenu en octobre de la
même année, et a obtenu du juge de la mise en état une ordonnance en date du 2 mars 1999 enjoignant la
CRCAM de communiquer, sous astreinte de 200 francs par jour de retard, le dossier de montage du crédit
octroyé à la SCI FAIDHERBE, le dossier de transfert du prêt de la SCI FAIDHERBE à Mme D., la quittance
subrogative du 25 septembre 1997 entre la CRCAM et la CAISSE D'EPARGNE DE FLANDRE, l'arrêté de
compte de la SCI dans les livres de la CRCAM AU 25 septembre 1997.
Après clôture de la procédure, la société AURIA VIE a soutenu, devant le tribunal, que la CRCAM n'avait pas
déféré à l'injonction et a donc demandé la liquidation de l'astreinte, alors que de son côté, la CRCAM a
objecté qu'elle avait satisfait à la demande de communication de pièces dès le mois de juin 1999 et a conclu
au rejet de cette prétention.
Le tribunal a déclaré irrecevable cette demande de liquidation d'astreinte aux motifs que l'ordonnance de
clôture avait dessaisi le juge de la mise en état de sorte que la demande relevait désormais de la
compétence du juge de l'exécution et a retenu par ailleurs que, selon quittance subrogative qui en a été
donnée, le remboursement anticipé avait eu lieu le 12 septembre 1997.
En cet état, il y a lieu de rappeler qu'aux termes de l'article 35 de la loi du 9 juillet 1991, l'astreinte est
liquidée par le juge de l'exécution, sauf si le juge qui l'a ordonné reste saisi de l'affaire. En l'espèce,
l'astreinte ayant été prononcée par le juge de la mise en état, aux fins d'obtenir la communication de pièces
dans un litige dont il était lui-même saisi, le tribunal de grande instance était compétent pour liquider cette
astreinte. C'est donc à tort que le tribunal s'est déclaré incompétent pour statuer sur les mérités de la
requête.
Réformant et statuant à nouveau sur ce point, la cour observe que cette requête n'est pas fondée et qu'il
convient de la rejeter.
En effet, il appert des pièces de la procédure que déférant à l'injonction du juge de la mise en état, la
CRCAM a communiqué à la procédure toutes les pièces nécessaires à l'appréciation de la pertinence de
l'argument invoqué par la société AURIA VIE à savoir : la demande de prêt de la SCI FAIDHERBE, la lettre
de l'agence immobilière Derruder avec attestation du notaire, les statuts de la SCI FAIDHERBE, le tableau
d'amortissement du prêt, les actes de cession des parts, le courrier du Maître D. notaire du 9 septembre
1997, la réponse de la banque avec un projet de quittance subrogative, la lettre de Maître D. du 25
septembre 1997 adressant le remboursement anticipé du prêt, des décomptes actualisés et le tableau
d'amortissement reconstitué à la date du 3 juillet 1997.
- Sur la contestation de l'obligation à garantie
Il ressort des pièces de la procédure et notamment du jugement que les consorts G. ont été appelés en
intervention forcée dans l'action en paiement engagée par la CRCAM contre la société AURIA VIE et qu'à
cette occasion les consorts G. ont expressément demandé, par conclusions du 14 novembre 2000, la

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condamnation de la société AURIA VIE à leur payer la somme de 900.000 francs correspondant au montant
du capital garanti avec intérêts judiciaires à compter du jugement à intervenir, de sorte qu'en condamnant la
société AURIA VIE à payer aux consorts G. la somme réclamée, les premiers juges n'ont pas, contrairement
à ce qui est allégué, statué « ultra petita ».
Pour soutenir le contraire la société AURIA VIE s'empare d'une mention portée à la page 8 des conclusions
du 14 novembre 2000 et indiquant « ELVIA VIE » au lieu de AURIA VIE.
Toutefois, l'argument n'est pas dirimant, car il s'agit là manifestement d'une erreur de plume.
Il suffit, en effet, de se reporter plus haut dans le texte des dites conclusions pour relever que « les consorts
G. donnaient acte à la société AURIA VIE que si quelque chose était dû ce serait cette compagnie qui aurait
à le payer en lieu et place d'ELVIA » (page 5) et « que, par suite du désistement de la CRCAM, les consorts
G. entendaient se porter demandeurs reconventionnels et qu'ils sollicitaient la condamnation d'AURIA VIE à
leur payer 900.000 francs » (page 7).
La société AURIA VIE conteste, également et surtout, le fond de la décision.
Elle estime que le contrat d'assurance n'avait pas d'autre objet que de rembourser, le cas échéant, les
sommes restant dues sur le prêt et que le remboursement de ce prêt courant 1995 avant le décès de
l'assuré a éteint l'obligation de garantie à laquelle elle était tenue et qu'en toute hypothèse, et contrairement
à ce qu'a dit la Cour de Cassation, seul le capital restant dû à la date du décès pouvait faire l'objet d'une
garantie de sorte que les premiers juges ne pouvaient nullement condamner AURIA VIE au paiement de
l'intégralité du capital emprunté.
La cour ne saurait partager cette façon de voir.
Le contrat d'assurance groupe n°900966 auquel Jean Claude G. a adhéré le 13 janvier 1993 était un contrat
qui avait pour objet de garantir l'assuré ou ses héritiers, avant le remboursement intégral du prêt, contre les
risques décès et invalidité absolue (cf. art. 2 des conditions générales). Le contrat était renouvelable
annuellement par tacite reconduction, à compter du 1er janvier de l'année civile, jusqu'au terme du prêt (cf
art. 3-2 des conditions générales).
Il stipulait que toute somme rendue exigible serait versée, pour le compte de l'assuré (ou de sa succession),
à l'établissement ayant accordé le prêt, à concurrence des sommes dues et qu'en cas de décès, s'il avait été
prévu aux conditions particulières que la somme assurée puisse être supérieure au capital restant dû à
l'organisme prêteur, l'excédent serait versé aux ayants droits de l'assuré (cf. art. 10 des conditions
générales).
Le contrat stipulait que les garanties prenaient fin au jour où le prêt était intégralement remboursé, au jour
prévu pour la cessation du prêt, au jour du soixantième anniversaire de l'assuré (pour l'invalidité), en cas de
non paiement des primes. Le contrat mentionnait que dans les deux premières années du contrat le suicide
était exclusif de garantie. Il était prévu que l'assuré pouvait résilier le contrat, par lettre recommandée, trois
mois avant la date de renouvellement et qu'en ce cas, la dénonciation entraînerait la cessation des garanties
à la fin de l'exercice considéré (cf. art. 3-2 précité).
En l'espèce, le contrat d'assurance était à effet du 1er janvier 1993, renouvelable annuellement par tacite
reconduction, à compter du 1er janvier 1994, jusqu'au terme du prêt en décembre 2007. Il garantissait Jean
Claude G. contre les risques décès et invalidité absolue. Il prévoyait, ainsi que le permettait l'article 10 des
conditions générales, le versement d'un capital de 900.000 francs, c'est dire une somme assurée supérieure
au capital restant dû à l'organisme prêteur, et stipulait que l'excédent serait versé aux ayants droits de
l'assuré, les conditions particulières désignant comme bénéficiaires « la CRCAM à concurrence des sommes
restant dues et le solde éventuel aux héritiers de l'assuré ». Jean-Claude G. s'est suicidé le 16 octobre 1995.
A cette date la période de deux ans excluant la garantie en cas de suicide était expirée. A cette date la
somme restant due à la CRCAM s'élevait à 775.506 francs alors que la somme assurée était de 900.000
francs.
En cet état, force est de constater que les affirmations de la société AURIA VIE sont soit fausses soit
gratuites.
En premier lieu, il y a lieu de constater que le contrat d'assurance souscrit pas Jean Claude G. n'avait pas
pour unique objet de rembourser les sommes restant dues sur le prêt, puisqu'il prévoyait le versement d'une
somme supérieure au capital restant dû à l'organisme prêteur, le solde revenant aux ayants droits de
l'assuré.
En deuxième lieu, il y a lieu de relever qu'aucun remboursement anticipé n'est venu courant 1995, avant le
décès de l'assuré, éteindre l'obligation de garantie à laquelle l'assureur était tenu. Il est, en effet, aisé de
constater, au vu des relevés bancaires de la SCI FAIDHERBE, que les deux prêts n°455893 et n°449273,

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totalisant 900.000 francs, n'ont cessé de faire l'objet d'un remboursement à leur échéance tout au long de
l'année 1995.
En troisième lieu, le contrat d'assurance n'a pas été résilié avant le décès, d'une part parce que les
pourparlers sont intervenus hors de la période contractuellement prévue (qui est de trois mois avant le 1er
janvier), d'autre part parce qu'ils n'ont pas aboutis (Jean-Claude G. n'y a jamais donné suite) et l'aurait-il été
en juin 1995 comme prétendu, que cette résiliation aurait été sans effet en la cause, car, par application de
l'article 3-2 des conditions générales, la résiliation n'aurait pris effet qu'au 1er janvier suivant, soit après le
décès.
En quatrième lieu, le remboursement effectué le 12 septembre 1997 par la SCI FAIDHERBE à la CRCAM,
c'est-à-dire avant le terme normal de décembre 2007, est sans effet sur la cause, dès lors que le fait
générateur de la garantie ' le décès de l'assuré ' a rendu la somme de 900.000 francs exigible avant cette
cause d'extinction du contrat. Ainsi que l'a souligné la Cour de Cassation, ce remboursement n'a pas d'autre
effet en l'espèce, en réduisant à néant la part revenant à la CRCAM, que de conférer aux consorts G. un
droit à la totalité du capital.
La cour confirmera donc le jugement en ce qu'il a alloué 900.000 francs (137.204 euros) avec intérêts au
taux légal à compter du jugement.
Sur les demandes des consorts G.
Les consorts G. demandent la condamnation de la société AURIA VIE à leur payer la somme de 12.000
euros pour résistance abusive.
La cour observe que la société AURIA VIE n'a fait que défendre ses intérêts sans que cette défense ne
dégénère en abus.
La cour rejettera donc la demande de dommages intérêts.
Sur les dépens et les frais irrépétibles
La partie perdante devant, aux termes de l'article 696 NCPC, être condamnée aux dépens, la cour
condamnera la société AURIA VIE ASSURANCES, qui succombe, à supporter les dépens de première
instance, de cassation et d'appels.
La partie perdante devant, en outre, aux termes de l'article 700 du même code, être condamnée à payer à
l'autre partie, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens, une somme arbitrée par le juge,
tenant compte de l'équité et de la situation économique de la partie condamnée, la cour condamnera la
société AURIA VIE ASSURANCES à payer une somme de 3.000 euros à la CRCAM et une somme de
8.000 euros à chacun des consorts G., tous frais de première instance, de cassation et d'appels confondus.
PAR CES MOTIFS,
La cour, statuant publiquement et contradictoirement, sur renvoi qui lui en a été fait par la cour de cassation,
Reçoit la société AURIA VIE ASSURANCES en son appel,
1°) Infirme le jugement en ce qu'il a dit que le tribunal n'était pas compétent pour statuer sur les mérites de la
requête en liquidation de l'astreinte ordonnée par son juge de la mise en état et statuant à nouveau sur ce
point, dit que la requête présentée par la société AURIA VIE ASSURANCES n'est pas fondée et qu'il
convient de la rejeter,
2°) Dit que les conclusions de la société AURIA VIE ASSURANCES n'ont pas excédé ce qui est admissible
dans le prétoire, dit n'y avoir lieu, en conséquence ni à allocation de dommages intérêts ni à cancellation des
dites écritures et rejette sur ces deux points les demandes de la CRCAM,
3°) Dit que la procédure suivie par la CRCAM à l'encontre des compagnies UGIP, ELVIA VIE et AURIA VIE
ASSURANCES n'ont pas été abusives et rejette en conséquence les demandes de dommages intérêts
présentées par ces trois sociétés,
4°) Dit que la résistance manifestée par la société AURIA VIE ASSURANCES n'a pas été abusive et rejette
en conséquence la demande de dommages-intérêts formée par les consorts G.,
5°) Confirme le jugement du tribunal de grande instance de Dunkerque du 6 JUIN 2001 en ce qu'il a alloué
900.000 francs (137.204 euros) avec intérêts au taux légal à compter du jugement et en ce qu'il a mis hors
de cause les sociétés ELVIA VIE et UGIP,
6°) Condamne la société AURIA VIE ASSURANCES aux dépens de première instance, de cassation et
d'appels, dont distraction au profit de la SCP LEROY, de la SCP TETELIN-MARGUET & DE SURIREY et de
Me CAUSSAIN, avoués, conformément aux dispositions de l'article 699 du nouveau Code de procédure
civile,
7°) Condamne la société AURIA VIE ASSURANCES à payer une somme de 3.000 euros à la CRCAM et
une somme de 8.000 euros à chacun des consorts G., tous frais de première instance, de cassation et

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d'appels confondus, au titre de l'article 700 NCPC,
8°) Déboute les parties du surplus de leurs demandes contraire au présent dispositif.

Mme PILVOIX M. de MASSIAC


Greffier, Président,

Décisions antérieures

CASSATION16 Décembre 2004

COUR D'APPELDOUAI20 Mars 2003

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCEDUNKERQUE6 Juin 2001

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