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Madame, Monsieur
14/09/2008
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Notations et symboles
Symbole Définition Symbole Définition
A aire indices
An anergie A relatif à une surface
c capacité thermique massique, coût A absorbeur
e épaisseur B bouilleur
ex exergie spécifique massique c cinétique
Ex exergie C,c chaud
h enthalpie spécifique ch chimique
H enthalpie e entrée
k coefficient de transfert thermique global F, f froid, fonctionnement
K conductance thermique globale, constante i intermédiaire, investissement
L chaleur latente (positive) L liquide
M
• débit massique m moyenne logarithmique
p pression o ambiance
q énergie thermique p isobare
q• flux thermique p potentielle, perte
r constante du gaz parfait ph physique
(référence massique)
s entropie spécifique massique r réduit
S entropie rev réversible
t temps s sortie
T température absolue S source
v variable de temps ou de surface surch surchauffe
v volume spécifique massique, ou variable, V relatif à un volume
ou coût unitaire
V volume Lettres grecques
w énergie noble b coefficient
x différence de température adimensionnelle e efficacité d’échangeur
aux source et puits
X, Y différences de température h rendement au sens du second principe
aux source et puits
l conductivité thermique
w vitesse de rotation instantanée
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Notations et symboles
Symbole Définition Symbole Définition
Opérateurs des désurchauffe
d forme différentiable evap évaporation
d différentielle totale ou exacte ext extérieur
• dérivation par rapport au temps int intérieur
‘ dérivation par rapport à une variable is isentropique
d’espace, ou dérivée linéique
‘’ dérivation par rapport à une surface, lor Lorenz
ou dérivée surfacique
‘’’ dérivation par rapport à un volume, MAF machine à froid
ou dérivée volumique
D valeur numérique d’un déterminant PAC pompe à chaleur
grad gradient Ran Rankine
Abréviations (dans le texte ou en indice) sous-ref sous-refroidissement
amb ambiante T,t total
comp compression vap vapeur
cond condensation * relatif à l’optimum
COP coefficient de performance
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Tce
L’analyse qui suit va être centrée sur la machine de Carnot à
Tcs
2 sources pour illustration. Mais les notions exposées sont transpo-
sables à toute autre machine.
Tfs
1.2.1 Fluides frigorigènes ou caloporteurs Tfe
monophasés liquides ou gazeux
s
Dans le cas de fluides thermodynamiques monophasiques, il ne
peut y avoir d’échange d’énergie thermique que sous forme sensi- Figure 2 – Cycle de Lorenz associé à des fluides frigorigènes
ble. Aussi les évolutions du fluide en contact avec la source froide et caloporteurs monophasés
ou avec le puits chaud ne sauraient être isothermes ; elles se réali-
sent plus selon une transformation thermodynamique de type iso-
bare, caractéristique des transferts thermiques dans les échangeurs
de chaleur à fluide monophasique. Dans le cas où l’on suppose les 1.2.2 Fluides frigorigènes ou caloporteurs
débits calorifiques des fluides indépendants de la température, il en à changement de phase
résulte une évolution selon un profil exponentiel de température
qui, souvent, peut se linéariser.
Dans le diagramme (T,s), il en résulte la représentation du cycle Lorsque le fluide frigorigène ou caloporteur subit une suite de
de la figure 2. Si le fluide monophasé est de plus un fluide gazeux, il transformations incluant des changements de phase, il s’agit tou-
n’y a pas a priori de difficulté pour envisager les deux transforma- jours soit du passage de l’état liquide à l’état vapeur (cela se produit
tions isentropiques complémentaires. De même, l’évolution des dans un échangeur appelé évaporateur), soit du passage de l’état
températures de la source et du puits implique que les thermostats vapeur à l’état liquide (cela se produit dans un échangeur appelé
ont été remplacés par des capacités thermiques finies sur les fluides condenseur).
externes, ce qui correspond mieux à la réalité physique. Le cycle
correspondant est appelé cycle de Lorenz. ■ Fluide se comportant comme un fluide pur
Dans l’hypothèse d’un cycle de type continu et en raisonnant sur Dans chacun des deux échangeurs, on est en présence d’un
les fluides externes, les flux de chaleur échangés s’écrivent : mélange diphasique. Si on néglige les pertes de pression dans les
échangeurs et en supposant que le fluide cyclé se comporte comme
— à la source froide :
un corps pur, alors la transformation thermodynamique correspon-
• dante est isobare et isotherme. Elle correspond aux paliers du cycle
q•F = M F c p f ( T fs Ð T fe ) (8) de Carnot.
Cependant, il y a lieu de remarquer que la réalisation technique
— au puits chaud :
d’une compression, ou d’une détente, de type isentropique reste
très problématique en régime diphasique ou humide. Cela va donc
•
q• C = M C c p c ( T cs Ð T ce ) (9) introduire des distorsions au cycle de Carnot.
Tout d’abord, conformément à la figure 3, et quel que soit le type
avec Tfs température de sortie du fluide froid, de compresseur utilisé, la compression doit être réalisée pour des
Tfe température d’entrée du fluide froid, raisons techniques dans le domaine de la vapeur surchauffée. En
Tcs température de sortie du fluide chaud, conséquence, même en présence d’une compression idéale isentro-
pique, la vapeur émise par le compresseur sera surchauffée ; une
Tce température d’entrée du fluide chaud. désurchauffe, au mieux de type isobare, précédera la phase de con-
L’expression des premier et second principes de la Thermodyna- densation dans l’échangeur de chaleur à haute température.
mique en résulte sous la forme : Ensuite, la réalisation en régime humide d’une détente avec récu-
pération d’énergie reste très difficile. Aussi, utilise-t-on couramment
• • •
w + M C c p c ( T cs Ð T ce ) + M F c p f ( T fs Ð T fe ) = 0 (10) la détente de Joule-Thomson, sans échange de chaleur ni de travail
mécanique avec l’extérieur (détente isenthalpique) ; cela se traduit
T fs par une dégradation d’énergie.
• T cs •
- + M F c p f ln -------
M C c p c ln -------- -
T fe = 0 (11) Le cycle représenté sur la figure 3 est un cycle de Rankine-Hirn.
T ce
En raisonnant sur le fluide cyclé, on exprime alors le COP en fonc-
Ces deux relations combinées à l’expression du COP fournissent tion de différences d’enthalpie ; ainsi, pour une pompe à chaleur :
ainsi, par exemple, l’expression relative à la PAC :
h2 Ð h4
T mc COP Rank = ------------------ (15)
COP lor = -------------------------
- (12) h2 Ð h1
PAC T mc Ð T mf
Sachant que :
avec T mc = ( T cs Ð T ce ) ¤ ln ( T cs ¤ T ce ) (13)
h 2 Ð h 4 = L cond ( T cond ) + c pvap ( T comp is Ð T cond ) (16)
T mf = ( T fs Ð T fe ) ¤ ln ( T fs ¤ T fe ) (14)
et en posant pour la désurchauffe :
Les températures Tm introduites sont des températures moyen-
L cond ( T cond )
nes logarithmiques [15]. b des = ------------------------------------------------------------------------------------------------- (17)
Une expression analogue s’obtient aisément dans le cas des MAF. L cond ( T cond ) + c pvap ( T comp is Ð T cond )
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il vient par combinaison pour une PAC : Il en résulte une influence défavorable de la désurchauffe de la
vapeur sur le COP, mais celle-ci reste relativement faible, vu la pré-
1 pondérance des transferts de chaleur latente, par rapport aux trans-
---------------------------------
COP Rank PAC ferts de chaleur sensible.
b des 1 Ð b des De la même façon, pour la MAF, apparaît l’influence défavorable
= ------------------------------------------------------------------
- + ---------------------------------------------------------------------
- (18) de la détente isenthalpique ; la diminution de performance dans ce
COP revPAC ( T cond, T evap ) COP revPAC ( T m des, T evap )
cas est reliée au rapport suivant :
avec Tm des température moyenne logarithmique de désurchauffe :
h1 Ð h5
h MAF = ------------------ (19)
T m des = ( T comp is Ð T cond ) ¤ ln ( T comp is ¤ T cond ) h1 Ð h6
10
2 v = 0,00 08 67
s en kJ . kg--1 . K--1
p (MPa)
1,9 n 0,0
s = 1,8 0,01
t en ¡C
v en m3 . kg--1 70 0,015
60
50 0,02
40
30
1 20 0,05
10
0 0,1
--10
0,15
0,2
0,4
0,6
0,8
--20 0,2
d=
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■ Thermotransformateur
q• C
COP PAC pratique au moteur = ------------------------------------
- (25) Ce type de machine est intéressant pour les applications à inten-
h m × h tr × C × w sité élevée (potentiel thermodynamique : T > 100 °C). Il est possible
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alors de développer une analogie avec le transformateur électrique. 1.4 Analyse exergétique appliquée
On se contentera ici de rappeler que l’énergie calorifique est liée aux
deux variables conjuguées, S entropie (variable extensive) et T tem- aux machines à cycles inverses
pérature (variable intensive), de sorte que, dans une transformation
réversible :
1.4.1 Formes de l’exergie
dq = T dS (27)
La définition de l’exergie n’est pas reprise ici (cf. [14]). On rappelle
Les limitations imposées par les principes de thermodynamique seulement que les travaux de Gouy-Stodola ont été généralisés par
permettent alors de dire que la revalorisation de chaleur à haute J. Szargut [1]. Cet auteur définit diverses formes de l’exergie Ex, qui
température ne pourra se faire que pour une partie de la chaleur dis- est une grandeur extensive additive :
ponible ; le pourcentage de chaleur revalorisable sera d’autant plus
faible que le potentiel thermique visé sera élevé. Ex = Ex c + Ex p + Ex ph + Ex ch (28)
avec Exc exergie cinétique,
Exp exergie potentielle,
1.3.2 Machines à plusieurs niveaux utiles
de température Exph exergie physique englobant les phénomènes
nucléaires, électriques, magnétiques…,
Exch exergie chimique.
Toutes les machines thermiques définies au paragraphe précé-
dent ne font apparaître qu’un niveau d’intensité utile. Or, on peut Dans la pratique courante, l’exergie physique fait intervenir un
concevoir des applications à plusieurs niveaux de potentiel thermi- état de référence dépendant de deux variables d’état (po, To) ; po est
que utile. la pression atmosphérique (101 325 Pa) ; To est la température
ambiante. Il vient, pour un système ouvert indéformable sans réac-
■ MAF à plusieurs niveaux de température tion chimique :
Plusieurs niveaux de température existent pour les MAF. On con- D Ex = Ex Ð Ex o = ( H t Ð H to ) Ð T o ( S Ð S o ) (29)
naît bien l’existence de machines réfrigérateur-congélateur. Cela
peut aussi donner lieu à généralisation dans des cas où plus de deux v2
avec Ht enthalpie totale æ H t = H + ------ + gzö .
températures de consigne sont utiles. è 2 ø
Il y correspond des variantes de cycle qui font apparaître des
détentes étagées (cf. [17], § 3). Souvent, pour les machines à com- Pour décrire des cycles thermodynamiques, cette exergie est sou-
pression de vapeur, l’étagement des détentes est associé à l’étage- vent suffisante. Ex = (Ht – ToS) est une fonction d’état représentant
ment des compressions. le potentiel d’énergie noble par rapport à l’état de référence (pour
les corps purs, l’exergie est supposée nulle dans cet état de réfé-
■ PAC à plusieurs niveaux de température rence).
Le principe est le même que celui décrit précédemment. La seule On ajoutera simplement, à titre de remarque, l’existence d’une
différence vient de l’utilisation du condenseur en lieu et place de relation liant l’enthalpie totale d’un système Ht , à l’exergie dans son
l’évaporateur de plus basse température ; les évaporateurs intermé- environnement Ex, sous la forme :
diaires doivent être calés par température d’usage décroissante à H t = Ex + An (30)
partir de la température du condenseur qui est la plus élevée.
An est l’anergie du système dans son environnement ; elle corres-
■ Thermofrigopompe pond à l’exergie détruite ; dans le cas d’une référence unique de
Cette machine est un peu particulière. Elle est en usage, par exem- température To , elle correspond aussi à l’entropie créée. Cette
ple, dans certains procédés agroalimentaires nécessitant à la fois du notion est complétée, dans certains travaux, par celle de néganergie
chaud et du froid. Ainsi, pour cette machine, les effets utiles sont au [2], appelée souvent improprement néguentropie.
niveau de la source froide et du puits chaud. Techniquement, la
machine se présente alors comme celles décrites au paragraphe 1.2. 1.4.2 Application simple aux MAF et aux PAC
■ Conséquences sur les performances de cycle
En reprenant le cas des machines à compression de vapeur en
Pour toutes les machines décrites dans ce paragraphe, l’introduc- régime dynamique stationnaire, avec les expressions correspon-
tion d’un COP global reste problématique, vu que les extensités dantes des premier et second principes de la Thermodynamique, il
mises en jeu le sont à des niveaux d’intensité différents. vient, conformément, à (10) et (11) :
Ainsi, il semble préférable d’introduire la notion de COP partiel,
•
caractérisant chaque effet utile (dont on peut connaître le correspon- w + q• F + q• C = 0 (31)
dant idéal).
• •
SF + SC = 0 (32)
1.3.3 Machines à plusieurs effets d’extensité utile On suppose alors la compression et la détente isentropiques. Le
fluide frigorigène est de plus en équilibre thermique au contact soit
Ce cas de figure est complémentaire du précédent. Que ce soit en avec la capacité finie, soit avec l’ambiance.
utilisation à basse température (MAF) ou à haute température, ■ Cas des MAF
(PAC), il peut être utile de délivrer à une température T donnée, un
effet thermique, à plusieurs capacités thermiques. Selon la configu- Conformément aux définitions du paragraphe 1.3.1, la
ration du système, les échangeurs de chaleur seront alors placés en relation (32) se particularise, pour une capacité frigorifique finie
configuration parallèle ou en configuration série (ou encore selon •
M f c f dans une ambiance To, sous la forme :
une combinaison de ces deux configurations extrêmes). L’ensemble
se comporte alors comme un échangeur global équivalent. Mais q• C • T fs
selon la performance recherchée, il y a lieu de déterminer la configu- --------- Ð M f c f ln -------- = 0 (33)
ration la mieux adaptée. To T fe
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La puissance mécanique minimale nécessaire pour refroidir à 2.1.1 Irréversibilités d’origine thermique
l’évaporateur s’écrit alors :
T fs Ces irréversibilités sont essentiellement de deux sortes, si on rai-
• •
w• min = + M f c f ( T fs Ð T fe ) Ð M f c f T o ln -------- (34) sonne d’un point de vue phénoménologique, donc global.
T fe
■ Non-adiabaticité
■ Cas des PAC Dans tous les bilans faits au paragraphe 1, on a supposé l’adiaba-
Dans ce cas de figure, la relation (32) se particularise, pour une ticité des transformations dans chaque composant, vis-à-vis de
•
capacité calorifique finie M c c c , dans une ambiance To sous la
l’ambiance. Or, il est notoire (cf. paragraphe 1.4.2) que, plongé dans
une ambiance à To, chaque composant de la machine va être sujet à
forme : des échanges thermiques avec celle-ci.
• • T cs • ¢¢¢ 1
w• min = M c c c ( T cs Ð T ce ) Ð M c c c T o ln --------- (36) S créée = q• ¢¢ × grad ----- (38)
T ce T
■ Généralisation Cette expression locale vaut pour les trois modes de transfert :
conductif, convectif, radiatif.
Dans le cas plus général d’une machine à cycle inverse placée
dans une ambiance To différente des températures des capacités
calorifiques finies à la source et au puits, il vient par superposition
des deux approches précédentes :
2.1.2 Irréversibilités d’origine mécanique
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80
1, 9
5
5
5
2
1, 8
0, 6
. K --1
1,6
1, 5
1, 3
1, 4
5
0,7
0, 9
0, 8
1 ,2
1,7
1
2,1
1,7
1,9
1,8
2,0
. kg --1
70 50
0
4
5
25 30
kJ
2,1
60
1,1
r
ba
20
s=
50
2,2
15
40 12
10
5
2,2
9
30
--80
K
80 6
--70
20
2 ,3
70 6 0
90
5
--60
--50
80
50 4
--40
70
--30
10 40
60
--20
--10
0 ¡C
50
40
30
5
30
3
10
2,3
20
0 20 5
2,
10
2
¡¡¡ 0 ¡ C
--10
2,4
5
--10 1,
--20 --20 2
1,
5
1
2,4
--30
--30
8
0,
--4
0
2,5
6
--40
--5 0,
0 5
0,
--50 --6 4
0 0,
5
2,5
3
0,
--7
--60
0
5
0 ,2
2,6
--8
2
--70 0,
0
15
--80 0,
1
0,
--90
--100
80 ¡C
---60
---40
--20
00
200
100
0
160
60
120
0
140
40
60
20
0
16
14
--110
--120
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Enthalpie (kJ . kg--1)
K point critique pour le fluide frigorigène R 22
on citera aussi les irréversibilités de mélangeage, de diffusion, liées 2.1.4 Globalisation des irréversibilités
aux transferts de matière ; les irréversibilités interfaciales liées aux
mélanges hétérogènes, par exemple les milieux diphasiques
(importance des phénomènes de tension superficielle) ; les irréver- Les considérations précédentes ont montré la possibilité, en par-
sibilités électriques, magnétiques, chimiques qui, dans certaines tant d’une analyse entropique locale (différentielle), de remonter par
applications particulières, peuvent revêtir une importance primor- intégration à l’échelle du composant. Cette analyse, si elle est bien
diale. menée (prise en compte de tous les mécanismes dissipatifs signifi-
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S S
On considère ici qu’il n’y a pas d’énergie thermique sensible. c d
•
w + q•F + q• C = 0 (42)
q• q• •
---------C + --------F- + S T = 0 (43) TSF
TC TF Y>0
TF
SF SC
On supposera ici qu’on dispose d’une surface totale de transfert
A, à répartir de la façon la plus judicieuse possible entre le conden-
S
seur (AC) et l’évaporateur (AF). La limitation en surface impose :
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kF Y * kC X * k
- = Ð ----------------------*- -----F-
--------------------- (51)
T SF Ð Y * T SC Ð X k C
TB
Il existe donc un point optimal de fonctionnement associé à une qB > 0 Bouilleur
répartition non quelconque des gradients de température, mais T B'
aussi à une répartition des surfaces de transfert entre source et puits
dépendant bien sûr des mécanismes de transfert (kC , kF), mais aussi
des irréversibilités internes de la machine. D’assez nombreux autres T C' T i' T A'
résultats sont disponibles auprès de l’auteur. qC < 0 Condenseur Absorbeur qA < 0
TC = TA = Ti
2.2.2 Analyse simple d’une machine tritherme
TF
Les machines thermodynamiques à trois réservoirs de chaleur qi = qA + qC < 0 Évaporateur qF > 0
présentent une alternative intéressante pour la génération de cycles T F'
inverses, par rapport aux machines à compression de vapeur, tout
particulièrement vu la nécessité de remplacement des fluides frigo-
rigènes. On aborde ici une approche de l’optimisation en puissance Figure 11 – Schéma de principe de la machine tritherme
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q• i = k i A i X i (56)
2.3 Analyse entropique simple
q• F = k F A F X F (57)
d’une machine à gaz permanent
Il est possible d’exprimer les variables AB, Ai, AF, en fonction des
3 autres variables et des paramètres ( q• Fo , A, T B, T i, T F, k B, k i, k F ).
On aboutit alors analytiquement au système suivant de trois équa- On considérera ici qu’il n’y a pas de changement d’état.
tions à trois inconnues (XB, Xi, XF) :
k F k i kB XF Xi XB
------------------------------------------------- × k F A Ð q• Fo = 0 (58) 2.3.1 Analyse simple d’une machine
D
de Brayton-Joule à cycle inverse
¢2 ¢2 ¢2
TB Ti TF
---------------
- = -------------
- = --------------
- (59)
k B X B2 k i X 2i k F X F2 La démarche adoptée au paragraphe 2.2 peut être étendue à
d’autres cycles. On examine ici une machine de Brayton-Joule fonc-
tionnant en MAF entre deux thermostats (figure 12). La machine est
avec D = k i k B X i X B æ -------- Ð -------ö
1 1
è T ¢ T ¢ø sujette à une non-adiabaticité globalisée sous la forme d’une con-
B i ductance thermique de perte entre les thermostats Kp. En régime
dynamique stationnaire, l’irréversibilité interne se traduit par un flux
+ k B k F X B X F æ -------- Ð --------ö + k F k i X F X i æ ------- Ð -------- ö
1 1 1 1
è T F¢ TB¢ ø è T ¢i TF¢ ø
(60) •
d’entropie créée global S T .
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fait alors apparaître 6 variables d’état (TCs, TCe, TFs, TFe, KC, KF),
T TCe p = Cte • • •
7 paramètres ( K T, K p, S T , T SC, T SF, M c p , q uo ) .
TCs Les relations (70) et (71) permettent d’exprimer TFs et TCs en fonc-
tion des autres variables et paramètres du problème : de plus, la
TSC relation (72) permet l’élimination d’une des 2 variables KC ou KF.
Le problème est donc réduit à l’optimisation d’une fonction objec-
•
tif min w , en présence de deux contraintes (68) et (69) et cela en
fonction de 3 variables TFe, TCe et KC ou KF.
TSF
p = Cte Ce problème à un degré de liberté n’admet pas de solution analy-
TFs tique.
TFe Avant que de le résoudre numériquement, il serait bon de le met-
tre sous une forme adimensionnelle rendant générale la solution
numérique trouvée ; les résultats sous forme d’abaques sont alors
s commodes.
a cycle associé
qu T
TSF
qF
TF
v = Cte
b schéma de principe équivalent TC
TSC
Figure 12 – MAF de Brayton-Joule, en présence
d’irréversibilités interne et externe
TSF
Le fluide limitant étant le fluide frigorigène cyclé, du fait des con- TF
tacts avec deux thermostats, toutes les grandeurs précédentes sont
v = Cte
liées par les relations d’efficacité de transfert aux échangeurs
thermiques :
s
T Fs Ð T Fe Ð KF
e F = ------------------------
- = 1 Ð exp ----------------- (70) a cycle associé
T SF Ð T Fe •
M cp
TC
T Ce Ð T Cs Ð KC qC
e C = -------------------------
- = 1 Ð exp ----------------- (71)
T Ce Ð T SC • TSC
M cp
Nota : il est à remarquer que les relations (70) et (71) restituent les notions classiques
d’efficacité et de nombre d’unités de transfert des échangeurs de chaleur :
qP
K MAF
NUT = ----------------
-
• w ST
M cp
On remarquera que l’augmentation avantageuse de K se paie par le fait que K est pro-
portionnel à la surface d’échange consentie à l’échangeur, à coefficient de transfert de cha- qu
leur constant. TSF
Les conductances de transfert KF, KC peuvent être soumises à qF
limitation ; dans ce cas il vient : TF
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L’adimensionnalisation peut alors être conduite par rapport à L’étude précédente peut être reconduite en régénération impar-
deux paramètres ; on a retenu KT et TSF. En conséquence, il vient : faite. Il apparaît alors un paramètre supplémentaire (le rendement
de régénération). Les résultats sont disponibles près de l’auteur.
ì w• r = K Cr ( T Cr Ð T SCr ) Ð K Fr ( 1 Ð T Fr )
ï
ïK Fr ( 1 Ð T Fr ) K Cr ( T Cr Ð T SCr ) •
ï---------------------------------- Ð -------------------------------------------- + S Tr = 0
í T Fr T Cr
ï• 0,08
Travail adimensionnel
ï q uor + K pr ( T SCr Ð 1 ) = K Fr ( 1 Ð T Fr )
ï 0,06
î K Cr + K Fr = 1
0,04
0,02
■ Quelques résultats analytiques
0
La méthode des multiplicateurs de Lagrange permet alors facile- 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16 0,18 0,2
ment d’arriver à des éléments de solutions analytiques dont :
Pertes adimensionnelles
•
— les gradients thermiques conduisant à min w : 0,6
COP
0,5
•
2 q• uo r + K pr ( T SCr Ð 1 ) + S Tr 0,4
0,3
( 1 Ð T Fr ) * = ------------------------------------------------------------------------------------- (77)
• 0,2
1 + S Tr
0,1
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16 0,18 0,2
•
2 q•uor + K pr ( T SCr Ð 1 ) + S Tr Pertes adimensionnelles
Paramètres : STr = 0,01
( T Cr Ð T SCr ) * = T SCr ------------------------------------------------------------------------------------------------ (78) TScr = 1,3
•
q•
quor = 0,01
1Ð4 uor + K pr ( T SCr Ð 1 ) Ð S Tr
Vecteur d’état pour différents Kpr
— les conductances de transfert thermique associées : Kpr KCr KFr TCr TFr wr
0,2000 0,5287 0,4713 1,5746 0,8515 0,0752
•
q•uor + K pr ( T SCr Ð 1 ) ( S Tr + 1 ) 0,1500 0,5371 0,4629 1,5026 0,8812 0,0538
0,1000 0,5511 0,4489 1,4410 0,9109 0,0377
* = ----------------------------------------------------------------------------------------------
K Fr (79) 0,0500 0,5792 0,4208 1,3876 0,9406 0,0258
• 0,0010 0,6600 0,3400 1,3419 0,9697 0,0174
2 q•uor + K pr ( T SCr Ð 1 ) + S Tr
Figure 14 – Influence de Kpr
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0,2
Travail adimensionnel
Travail adimensionnel
0,2
0,1
0 0
10--4 10--3 10--2 10--1 10--4 10--3 10--2 10--1
Irréversibilité adimensionnelle Flux utile adimensionnel
COP
COP
0,5 0,5
0 0
10--4 10--3 10--2 10--1 10--4 10--3 10--2 10--1
Irréversibilité adimensionnelle Flux utile adimensionnel
Paramètres : quor = 0,01 Paramètres : STr = 0,01
Kpr = 0,1 TSCr = 1,3
TSCr = 1,3 Kpr = 0,1
Vecteur d’état pour différents STr Vecteur d’état pour différents quor
STr KCr KFr TCr TFr wr quor KCr KFr TCr TFr wr
0,0001 0,5006 0,4994 1,4240 0,9199 0,0221 0,0001 0,5669 0,4331 1,4049 0,9305 0,0294
0,0010 0,5057 0,4943 1,4255 0,9191 0,0235 0,0010 0,5650 0,4350 1,4082 0,9286 0,0301
0,0100 0,5511 0,4489 1,4410 0,9109 0,0377 0,0100 0,5511 0,4489 1,4410 0,9109 0,0377
0,0955 0,7503 0,2497 1,6064 0,8398 0,1899 0,0955 0,5143 0,4857 1,9953 0,7416 0,2321
0,25
Travail adimensionnel
0,2
0,15 2.4 Récapitulatif et généralisation
0,1 de la démarche
0,05
0
1,1 1,15 1,2 1,25 1,3 1,35 1,4 1,45 1,5 2.4.1 Existence d’un optimum de fonctionnement
Température de source chaude adimensionnelle de machine
0,5
COP
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Généralement, le problème comporte, en plus des variables Ti, Tj, chaude. La présence d’irréversibilités internes introduit un déséqui-
deux autres variables vi, vj. Celles-ci sont des surfaces de transfert libre attribuant plus de conductance au condenseur.
aux deux échangeurs pour les machines à cycle continu, ou des Mais les considérations précédentes ignorent l’environnement de
temps de contact aux mêmes échangeurs pour les machines à cycle •
discontinu. la machine. Ainsi, pour une MAF, la puissance utile q u est la résul-
Il apparaît alors un point d’état optimal de fonctionnement asso- tante de deux termes :
cié à deux variantes possibles du problème ; la première consiste à • • •
qu = qA + qV (92)
rechercher min w• à q• i = q• o donné ; la seconde consiste à
• En admettant qu’en régime dynamique stationnaire l’effet utile ne
rechercher MAX q i à w• = w• o fixé. fait que compenser les déperditions par les parois du volume froid,
Si on travaille en espace-temps fini, vi et vj sont liées par une il vient :
contrainte :
• •
q u = q A = k × A ( T ext Ð T int ) (93)
vi + vj = vT (84)
avec k conductance surfacique de perte à travers la paroi
Après usage de la méthode des multiplicateurs de Lagrange, il
isolante.
reste alors à résoudre les 3 équations suivantes couplées à (84) :
De façon générale, cette conductance surfacique est associée à
¶ q• i ¶ q• j ¶ q• j ¶ q• i trois résistances thermiques en série, dont les résistances de con-
q• i ----------- ----------- = q• j ----------- ----------- (85) vection-rayonnement interne et externe à la paroi. Si ces deux résis-
¶ Ti ¶ vj ¶ Tj ¶ vi tances sont négligeables par rapport à la résistance thermique de
conduction dans l’isolant (cas courant d’une bonne isolation), il
q• q• vient :
-------i- + -------j- = 0 (86) • l A
Ti Tj q A = ---------- ( T ext Ð T int ) (94)
e
et
q• i Ð q• o = 0 (87) avec l conductivité de l’isolant,
e épaisseur de l’isolant.
ou
q• i + q• j + w• o = 0 (88) Alors, le coût d’investissement de l’isolant étant par unité de
volume égal à vi, on en déduit pour le volume :
L’usage de (87) ou (88) dépend de la variante du problème résolu ;
l’ordre des températures trouvé ne doit pas non plus être quelcon- c i = e A vi (95)
que.
Si, de plus, pour la machine à compression de vapeur endoréver-
Le raisonnement exposé pour les machines dithermes s’étend
sible, les gradients sont faibles, on a vu que la puissance mécanique
aux machines trithermes de la façon suivante ; dans le cas où seules
à fournir vaut :
les trois températures de fluide sont variables, et l’un des flux
imposé au contact avec un thermostat ; le système à résoudre en Ti, T ext Ð T int •
Tj, Tk, pour obtenir le point d’état est alors le suivant :
• = -------------------------
w qu (96)
T int
q•i ( T i ) + q•j ( T j ) + q•k ( T k ) = 0 (89) Le coût de fonctionnement de cette machine peut s’écrire :
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Même si, dans la réalité, le modèle peut être plus détaillé, il mon- GWP : potentiel de réchauffement global (global warming
tre que le COP n’est pas forcément le meilleur critère d’étude. potential) ;
De plus, les contraintes environnementales peuvent être prises TEWI : effet de serre équivalent total (total equivalent warming
dans un sens beaucoup plus strict. Les fluides frigorigènes sont for- impact).
tement incriminés dans la pollution atmosphérique (effet de serre). Mais il reste difficile d’y associer une optimisation en termes de
Actuellement, les fluides frigorigènes sont caractérisés par trois valeur. Des études se dévelopent en ce sens. Le tableau 1 extrait de
paramètres : la Revue générale du Froid (mars 1996, page 46) donne quelques
ODP : potentiel de destruction d’ozone (ozone depletion indications actuelles sur les caractéristiques environnementales des
potential) ; principaux fluides frigorigènes.
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O
U
Production de froid R
et revalorisation de la chaleur
E
N
par Michel FEIDT
Ingénieur physicien de l’Institut national des sciences appliquées de Lyon
Docteur ès sciences S
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