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Le
L e C ercle T urgot
N
C e r cl e
ous vivons dans un monde où les liquidités sont abondantes, et T ur g ot
où, paradoxalement, l’investissement productif se révèle trop
souvent insuffisant pour consolider la croissance et faire reculer
Sous la direction de Christian de Boissieu et Dominique Chesneau
le chômage.
Ce livre cherche à éclairer ce paradoxe, ainsi que beaucoup d’autres. Samir Assaf Olivier Garnier Jean-Jacques Pluchart
Denis Beau Miguel Gil-Tertre Jean-Paul Pollin
Il propose, dans une démarche souvent prospective, forcément
André Cartapanis Elyès Jouini Dhafer Saidane
alimentée par l’évolution récente, des voies et des moyens pour mettre Olivier Davanne André Lévy-Lang Cédric Teissier
plus et mieux la finance au service de l’économie réelle. Une autre
colonne vertébrale du livre, complémentaire, porte sur les défis de la
« refondation » de la finance, telle qu’elle est menée au G20, au Conseil
de stabilité financière et en Europe.
Financer
l’économie
© Groupe Eyrolles / Création : Hung Ho Thanh
réelle
économique et financier.
www.editions-organisation.com
Groupe Eyrolles | Diffusion Geodif 19 €
Avant-propos
Christian de Boissieu
et Dominique Chesneau................. 1
Partie 1
Chapitre 1
Les dérèglements macroéconomiques
et la fragilité de la croissance mondiale
André Cartapanis............................ 5
Chapitre 2
Crise de la zone euro et réponses de la BCE
Christian de Boissieu..................... 21
Chapitre 3
La Banque centrale européenne prêteur en dernier ressort
Jean-Jacques Pluchart.................. 39
Chapitre 4
Un système bancaire plus stable pour un coût raisonnable
Jean-Paul Pollin............................. 67
Chapitre 5
De la bonne dose de désintermédiation bancaire
en zone euro
Olivier Garnier............................... 83
© Groupe Eyrolles
Chapitre 6
Les nouveaux risques systémiques
Olivier Davanne............................ 99
VII
Partie 2
Chapitre 7
De l’Union bancaire à l’Union des marchés de capitaux :
l’Europe en mouvement
Christian de Boissieu................... 115
Chapitre 8
Évolution des modèles bancaires et financement
de l’économie européenne
Denis Beau.................................. 129
Chapitre 9
Évolution des modes de financement
des entreprises financières
André Lévy-Lang......................... 143
Chapitre 10
Évolution des modes de financement des entreprises, des ETI
et des PME
Dominique Chesneau................. 151
Partie 3
Chapitre 11
Le plan d’investissement pour l’Europe
Miguel Gil-Tertre......................... 161
Chapitre 12
Diversification des solutions de financement
© Groupe Eyrolles
Chapitre 13
La finance islamique : une finance libre d’intérêt
au service de la croissance ?
Elyès Jouini et Dhafer Saidane.... 203
Chapitre 14
Le financement de la transition énergétique
Samir Assaf................................. 223
Chapitre 15
Les FinTech dans le financement des entreprises
Dominique Chesneau................. 235
Chapitre 16
Le financement du cycle d’exploitation des entreprises
et les solutions numériques
Cédric Teissier............................. 249
Index............................................................................................. 263
© Groupe Eyrolles
Avant-propos
20 8 000
15 6 000
10 4 000
5 2 000
(*) États-Unis + Royaume-Uni + Zone euro + Japon
0 0
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16
Source : Natixis
1 000 1 000
0 0
– 1 000 – 1 000
(*) = 12*(variation
– 2 000 sur 1 mois des réserves – 2 000
de change – balance
– 3 000 commerciale du mois) – 3 000
– 4 000 – 4 000
– 5 000 – 5 000
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16
Source : Natixis
110 200
85 150
60 100
35 50
10 0
AVs EMs Global AVs EMs Global AVs EMs Global
fin 2007 fin 2010 fin 2015
L’échantillon global de pays inclut : l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la République tchèque, le Danemark,
l’Allemagne, la France, la Grèce, Hong Kong, la Hongrie, l’Inde, l’Indonésie, l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Corée,
la Malaisie, le Mexique, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la Russie, l’Arabie Saoudite, Singapour,
l’Espagne, l’Afrique du Sud, la Turquie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
AVs : économies avancées. EMs : économies émergentes.
Source : BRI
© Groupe Eyrolles
les politiques monétaires ont pris plus que leur part des ajus-
tements requis, face à des politiques budgétaires et fiscales aux
marges rognées par les excès de déficits et d’endettement de la
période précédente.
28 Partie 1. Les défis macroéconomiques
des titres engendrent des effets de richesse pour ceux qui les
détiennent. Sans négliger ce canal de transmission, force est de
constater qu’à l’expérience, deux autres canaux sont particuliè-
rement sollicités, le canal du crédit et le canal du taux de change.
34 Partie 1. Les défis macroéconomiques
risques systémiques.
Le FMI est intervenu dans plusieurs « crises jumelles », et
notamment dans celle qui a frappé les économies de la
La Banque centrale européenne prêteur en dernier ressort 49
et du FMI. Pendant les phases les plus critiques des crises sou-
veraines, les plans de sauvetage sont approuvés par les chefs
d’État ou de gouvernement de l’Eurozone. La construction
de l’UEM oblige la BCE – dont la politique de « taux 0 » est
devenue inopérante – à pratiquer des arrangements institution-
nels et à engager une politique monétaire non convention-
nelle (PMNC). Le principal instrument dont dispose la BCE
(comme la Fed) pour stabiliser ou relancer un marché moné-
taire est celui des opérations d’open market (OMO), prônées par
les monétaristes et déclinées en opérations principales de prises
en pension ou de prêts à court terme (main refinancing operations
ou MRO), en opérations de long terme (longer-term refinancing
operations ou LTRO) et en opérations de réglage fin (fine tuning
operations). Les crédits accordés par la BCE sont collatéralisés,
c’est-à-dire garantis par les actifs (bénéficiant en principe de
bonnes signatures) cédés par les banques à la banque centrale.
Conclusion
La mise en place de nouveaux mécanismes de résolution des
banques en difficulté – et donc, d’exercice des fonctions de
PDR – constitue, avec le référentiel de Bâle III et les diverses
initiatives en faveur de la régulation du shadow banking, les trois
principaux piliers de la réforme financière internationale, lan-
cée par le G20 en 2008 et 2009, et pilotée par le Conseil de
stabilité financière (CSF). Au sein de l’Union européenne, ces
mécanismes doivent être adaptés et mis en place grâce à deux
dispositions complémentaires :
•• la Directive pour le redressement et la résolution des crises
bancaires, qui vise à mettre en place des systèmes nationaux
harmonisés de supervision bancaire ;
•• le règlement d’application sur le Mécanisme de résolution
unique (MRU).
Références bibliographiques
des effets systémiques que les primes de risque n’ont pas vocation
Conclusion
En définitive, les craintes ou les objections suscitées par la mise
en place progressive de la nouvelle réglementation bancaire ne
semblent guère justifiées. Les banques ont trouvé rapidement
© Groupe Eyrolles
Références bibliographiques
© Groupe Eyrolles
Chapitre 5
75 %
* dettte nette des prêts inter-entreprises
65 %
55 %
45 %
35 % États-Unis
Zone euro
25 %
50
55
60
65
70
75
80
85
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95
00
05
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20
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© Groupe Eyrolles
Zone euro
Ensemble Ensemble
Entreprises * Ménages *
en % du en % du
en % du PIB en % du PIB
PIB total
Dette totale 63 60 123 100
– Titres de créances 12 12 10
– Prêts bancaires 41 51 92 74
– Autres prêts ** 10 10 20 16
États-Unis
Dette totale 70 78 147 100
– Titres de créances 30 1 32 21
– Prêts bancaires 21 26 47 32
– Autres prêts ** 18 50 68 46
* Aux États-Unis, les entrepreneurs individuels (qu’il n’est pas possible d’isoler)
sont classés dans le secteur des entreprises (corporate + non corporate business).
Dans la zone euro, ils sont au contraire classés dans le secteur des ménages.
** Pour des raisons de comptabilité, les prêts inter-entreprises ont été exclus (car
les données américaines ne sont disponibles que sous forme consolidée).
Source : BCE (zone euro), US Fed (États-Unis)
1. Du fait que les méthodes de valorisation ne sont pas les mêmes, nous
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n’avons pas comptabilisé les actions non cotées. Toutefois, d’après les
données des comptes financiers, leur prise en compte ne modifierait
pas l’ampleur de l’écart de taille de patrimoine entre les deux zones,
bien au contraire.
De la bonne dose de désintermédiation bancaire en zone euro 91
1. Cette comparaison ne prend pas en compte les créances sur les généra-
tions futures que détiennent les ménages dans le cadre des systèmes de
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1. Charles Goodhart, How should we regulate the financial sector? The Future
of Finance. London School of Economics and Political Science, 2010.
100 Partie 1. Les défis macroéconomiques
Que faire ?
Mieux réglementer la liquidité des fonds d’investissement
Le premier sujet est celui des dispositifs anti-panique à mettre
en place pour éviter que les rachats de fonds d’investissement
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1. « The resolution regime should provide for timely and early entry into reso-
lution before a firm is balance-sheet insolvent and before all equity has been
fully wiped out. ». Key attribute 3.1, FSB. 2011. Key Attributes of
Effective Resolution Regimes for Financial Institutions.
106 Partie 1. Les défis macroéconomiques
1. Avec une valorisation des fonds fondée sur le swing pricing, en cas de
forts rachats, la valeur du fonds est calculée sur la base des cours de
vente des différents titres (bid price).
2. Pour une analyse des raisons, liées à la « rationalité limitée », pour
lesquelles les gérants de fonds n’introduisent pas spontanément ces
© Groupe Eyrolles
1. Dans les pays ayant tenté cette expérience, ce crédit d’impôt n’a pas été
limité au secteur financier, mais a été étendu à toutes les entreprises.
Voir Ruud A. de Mooij (2012), « Tax Biases to Debt Finance: Asses-
sing the Problem, Finding Solutions », Fiscal Studies, 33(4), p. 489-512.
2. Mais les repas totalement gratuits existent rarement en finance…
Sans entrer ici dans les détails techniques, notons cependant que
© Groupe Eyrolles
question clé pour les régulateurs est celle, que nous avons déjà
brièvement abordée, de la valorisation des actifs détenus par les
banques. Comment, en période de ralentissement économique
et de montée des risques de défaut, valoriser correctement les
actifs détenus par une banque pour estimer de façon robuste sa
solvabilité ? Il n’y a pas de réponse évidente à cette question et
historiquement les superviseurs ont eu tendance à réagir trop
tard face à une dégradation de la qualité des actifs.
Différences et convergences
© Groupe Eyrolles
La problématique générale
L’Union des marchés de capitaux part d’un constat et s’ap-
puie sur une anticipation. Le constat est double, et largement
consensuel :
•• la crise mondiale et la crise de la zone euro ont eu pour
conséquence de fragmenter l’espace financier européen,
avec le renforcement du « biais domestique » (les investis-
seurs restant en priorité sur leur marché national), le creu-
sement des spreads entre pays membres ;
•• alors que les PME représentent une source majeure de crois-
sance et d’emplois, elles butent trop souvent sur des contraintes
de financement. Au niveau européen et pour l’année 2014,
35 % des PME n’ont pas obtenu les prêts demandés.
Attirer les PME en Bourse relève du bon sens dans une phase
de désintermédiation, mais va soulever les difficultés habi-
tuelles. Du côté des PME, il existe des réticences structurelles
à ouvrir même des proportions modiques de leur capital. Peur
de l’entrée du cheval dans Troie avec des bouleversements pos-
sibles dans la gouvernance, crainte d’une pression excessive
venant des marchés financiers, etc. Mais les réticences existent
aussi du côté des investisseurs, prudents devant les risques et
l’insuffisante transparence de certains émetteurs. La révision de
la directive Prospectus vise à rassurer à la fois les émetteurs,
en réduisant certains coûts de transaction, et les investisseurs,
en améliorant la transparence de l’information. De façon plus
large, comme l’indique le plan d’action, il faut renforcer les
marchés alternatifs.
d’être négligeable.
20
15
10
0 Rentabilité du capital
Coût du capital
–5
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
français », décembre 2015.
2. Julien Fontaine (2015), « Comment construire un plan stratégique
à moyen terme dans le nouvel environnement ? », Revue d’économie
financière, n° 118(2).
Évolution des modèles bancaires et financement de l’économie européenne 133
retombées des flux de transaction sur d’autres produits comme les déri-
vés, etc.), ce rôle, qui implique des obligations de présence sur le marché
secondaire et de participation aux adjudications, a vu ses coûts aug-
menter depuis la mise en place des nouvelles réglementations bancaires.
134 Partie 2. L’évolution des modèles
Pour autant, des banques saines ne sont pas une condition suf-
fisante pour garantir un financement adéquat de l’économie.
Les banques ne peuvent à elles seules assurer efficacement le
financement de toute l’économie. En effet, pour réaliser leurs
investissements, les acteurs économiques, et en particulier les
entreprises, doivent pouvoir trouver des modes de financement
adaptés à leurs besoins et à leur profil de risque. Développer
des sources alternatives de financements, promouvoir un finan-
cement plus équilibré par fonds propres et par dettes et pro-
gressivement réduire la part du financement bancaire direct
sont en Europe des évolutions souhaitables, qui ne doivent pas
conduire pour autant à réduire le rôle pivot des banques dans
le système financier. En complément de leur rôle traditionnel,
ces dernières peuvent en effet – en lien et en complément avec
d’autres acteurs financiers – proposer des services d’accompa-
gnement aux entreprises pour leurs opérations de financement
désintermédiées.
1. Voir Stefan Ingves (2015), « Soutenir une croissance durable : le rôle des
systèmes bancaires sûrs et stables », Revue de la Stabilité Financière, n° 19.
138 Partie 2. L’évolution des modèles
1
Q
Q
99
00
01
02
03
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05
06
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08
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20
20
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20
20
20
Note de lecture : pour l’ensemble des pays, les données de financement de
marché sont en valeur nominale, sauf le Royaume-Uni pour lesquelles elles sont
exprimées en valeur de marché.
Sources : Eurostat, Banque centrale européenne et Banque de France, calculs Banque de France.
ment aux grandes entreprises s’est élargie aux plus petites entre-
prises. Les produits de placement privé à partir de 10 millions
d’euros et même les produits high yield à partir de 150 millions
d’euros leur sont désormais accessibles.
158 Partie 2. L’évolution des modèles
25 30
Moyenne
24 en France
depuis 1980 26
23
22 22
21
18
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19 14
80
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95
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20
20
20
Allemagne France Zone euro Ensemble Petites et moyennes entreprises
Entreprises de taille intermédiaire
Le taux de croissance des modes de financement Grandes entreprises
en France
Glissement annuel brut, en %
12
10
8
6
4
2
0
–2
Juin 2013 Juin 2015
Financement de marché
Financement global des entreprises
Crédits bancaires
1. http://ec.europa.eu/economy_finance/eu/forecasts/index_fr.htm
162 Partie 3. Les nouveaux leviers de financement
1. http://ec.europa.eu/europe2020/making-it-happen/annual-
growth-surveys/index_fr.htm
Le plan d’investissement pour l’Europe 163
Quelles contraintes ?
Dans la conception du plan, plusieurs questions étaient posées :
•• Y a-t-il une défaillance par rapport au nombre de projets
économiquement et techniquement viables, ou bien est-ce
un problème principalement de financement insuffisant ?
•• Comment assurer la mobilisation de nouveaux investis-
sements réels dans l’économie sans l’évincement d’inves-
tissements privés qui auraient lieu dans tous les cas (sans
l’intervention du secteur public à travers le plan) ?
•• Comment financer le plan, à partir d’une augmentation de
capital de la BEI ou par une augmentation du budget euro-
péen ou des emprunts ?
•• Quelle relation avec d’autres mécanismes européens (par
exemple, les fonds structurels) ou nationaux (par exemple,
les banques publiques d’investissement) ? Comment assurer
la complémentarité ?
•• Quelles sont les barrières administratives et régulatrices au
niveau européen et au niveau national qui empêchent de
manière claire le rebond de l’investissement ?
1. http://ec.europa.eu/economy_finance/pdf/2015/task_force_
report_investment_eu_en.pdf
164 Partie 3. Les nouveaux leviers de financement
participation de la BEI.
Par rapport à la complémentarité avec d’autres fonds euro-
péens, pour certaines régions ou certains secteurs, les fonds
Le plan d’investissement pour l’Europe 165
1. https://ec.europa.eu/inea/en/connecting-europe-facility
2. https://ec.europa.eu/programmes/horizon2020/
3. http://ec.europa.eu/priorities/jobs-growth-and-investment/invest-
ment-plan_fr
166 Partie 3. Les nouveaux leviers de financement
1. http://ec.europa.eu/priorities/jobs-growth-investment/plan/docs/
proposal_regulation_efsi_fr.pdf
2. http://www.eif.org
Le plan d’investissement pour l’Europe 167
5× FEIS
5×
Investissements PME et ETI
≈ 240 milliards d’euros ≈ 75 milliards d’euros
Valeur de l’investissement
Total sur 3 ans : ≈ 315 milliards d’euros
≈ 315 milliards d’euros
Les projets doivent être menés par des entités siégeant dans un
État membre et doivent avoir lieu dans l’Union ou dans des
pays qui relèvent de la politique d’élargissement, de la politique
européenne de voisinage, de l’EEE ou de l’AELE, ou dans les
pays et territoires d’outre-mer.
Les co-investisseurs des projets FEIS peuvent agir :
•• au niveau des projets ;
•• via des plateformes d’investissement (contrats cadres, fonds,
etc.) groupant des projets sur une base « thématique » ou
« géographique » particulière. La structure juridique de ces
plateformes est souple et permet par ailleurs la coopération
avec les banques nationales de développement de l’UE, des
investisseurs institutionnels et des fonds souverains.
Financement
États membres BND
(maximal)
Allemagne KfW 8 000 Mio EUR
Espagne ICO 1 500 Mio EUR
France CDC 8 000 Mio EUR
Italie CDP 8 000 Mio EUR
Luxembourg SNCI 80 Mio EUR
Pologne BGK/PIR 8 000 Mio EUR
Slovaquie SIH/SZRB 400 Mio EUR
Bulgarie BDB 100 Mio EUR
Royaume-Uni 8 500 Mio EUR
TOTAL 42 580 Mio EUR
1. http://www.eib.org/eiah
2. http://www.jaspers-europa-info.org/
© Groupe Eyrolles
3. http://www.eib.org/infocentre/publications/all/elena.htm
4. https://www.fi-compass.eu/
5. https://ec.europa.eu/priorities/european-investment-project-por-
tal-eipp_fr
172 Partie 3. Les nouveaux leviers de financement
1. http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/2016/ags2016_challenges_
ms_investment_environments_en.pdf
Le plan d’investissement pour l’Europe 173
1. http://ec.europa.eu/priorities/publications/investment-plan-state-
play-january-2016_en
Le plan d’investissement pour l’Europe 175
© Groupe Eyrolles
Chapitre 12
1. www.amf-france.org/technique/multimedia?docId=a22bbb9a-8ad8
2. http://www.eifr.eu/files/file6786505.pdf
Diversification des solutions de financement pour les entreprises 179
1. http://www.economie.gouv.fr/files/charte-europp-2014.pdf
2. Standard & Poor’s Ratings Services et Private Placement Monitor
(PPM).
180 Partie 3. Les nouveaux leviers de financement
Le Schuldschein
Il s’agit d’un produit intermédiaire entre la dette bancaire et les
marchés de capitaux. Il permet, via une banque arrangeuse, de
lever des fonds auprès de caisses de retraite ou des fonds de pen-
sion allemands. Depuis 2008, le Schuldschein s’est développé
© Groupe Eyrolles
La titrisation
Le marché
© Groupe Eyrolles
1. https://acpr.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/acp/publi-
cations/analyses-syntheses/20140701-Marche-titrisation-en-Eu-
rope-caracteristiques-et-perspectives.pdf
Diversification des solutions de financement pour les entreprises 183
Le produit
1. Source :Vernimmen.
Diversification des solutions de financement pour les entreprises 185
très bas, à condition bien sûr que les créances titrisées soient
réglementairement éligibles dans ce cadre. Dans une commu-
nication datant du 27 mars 2014 portant sur le financement
long de l’économie européenne, la Commission européenne
propose notamment de relancer le marché des produits titrisés,
et précise que ce marché, dans la mesure où il est soumis à un
encadrement efficace, a le potentiel de débloquer des sources
de financements supplémentaires pour l’économie réelle. Dans
la continuité de cette communication, un groupe de travail va
être créé sur cette question en étroite coopération avec l’in-
dustrie financière dont l’objectif sera d’élaborer de nouveaux
standards ainsi que de permettre une meilleure identification
des risques. Il sera toutefois a priori orienté vers la titrisation de
prêts bancaires.
dans le dispositif.
Les actifs titrisés qui satisferont aux critères STS devraient pou-
voir bénéficier d’un traitement prudentiel qui reflète correc-
tement leurs risques, en limitant autant que possible les écarts
avec le traitement des actifs sous-jacents. Il est par ailleurs
important de préserver une distinction avec les covered bonds,
dont la nature diffère substantiellement.
Les régulateurs ont conclu que d’un côté, les banques qui
avaient des ressources à plus court terme, les dépôts, devaient
se consacrer à des allocations de bilan de plus court terme. De
l’autre côté, les assureurs et fonds de pensions, détenteurs d’une
épargne longue, doivent financer l’économie à plus long terme.
La conséquence est double : la difficulté des banques à prêter à
plus de 5 ans et l’intervention de prêteurs non bancaires pour
le long terme. Aujourd’hui, les assureurs allouent environ deux
tiers de leur bilan à long terme dans des fonds et un tiers en
interne. Ce mouvement va se rééquilibrer à 50/50, comme on
le voit en Angleterre ou aux États-Unis.
© Groupe Eyrolles
L’affacturage (factoring)
Le factoring prend la forme d’un engagement par contrat à
durée indéterminée signé entre le factor et l’adhérent qui est
résiliable à tout moment moyennant un préavis de 3 mois. Il
est toujours composé de deux parties : les conditions générales
(communes à tous les adhérents) et les conditions particulières
(propres à chaque entreprise).
Ces dernières contiennent :
•• le champ d’action : activités et clients concernés ;
•• le descriptif des créances achetées ;
•• la quotité et les modalités de financement ;
•• la tarification : commission, taux de financement, grille,
frais annexes ;
•• la durée des crédits accordés (maximum 120 jours pour les
contrats domestiques) ;
© Groupe Eyrolles
30 28,3 29,2
24,7 25,3
21,1 23,3 22,5 20,8 22,5 21,9
20,5 19,9 19,4
20 17,4 18,5
19,4 20,9
17,5 18,4 16,4 17,0 16,1
14,8 15,9 15,8 14,6 14,9
10 12,5 13,4 14,4
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
1. https://acpr.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/acp/publica-
tions/analyses-syntheses/201510-AS54-Enquete-affacturage-2014.pdf
200 Partie 3. Les nouveaux leviers de financement
Conclusion
La reprise de l’économie annoncée en 2016 en Europe, sauf
événements adverses imprévus, imposera un financement subs-
tantiel des agents économiques qui, en raison des stratégies de
© Groupe Eyrolles
1. http://econ.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/EXTDEC/
© Groupe Eyrolles
EXTGLOBALFINREPORT/0,,contentMDK:23492074~-
pagePK:64168182~piPK:64168060~theSitePK:8816097,00.html
2. Rapport de Jean Arthuis, rapport d’information n° 33, Sénat, session
ordinaire de 2007-2008, commission des Finances.
La finance islamique : une finance libre d’intérêt au service de la croissance ? 205
La charia
La finance islamique est définie par la charia, loi canonique
musulmane régissant la vie religieuse, politique, sociale et indi-
viduelle. Ses préceptes interdisent de recevoir et de verser un
intérêt car le débiteur supporterait seul la totalité du risque asso-
cié à un projet d’investissement. La charia interdit également
les transactions déconnectées de l’économie réelle et menées
à des fins purement spéculatives. Toute transaction financière
doit donc être adossée à un actif tangible. La charia prohibe
l’investissement dans des activités non éthiques ou considérées
comme haram, c’est-à-dire illicites. Il en résulte que la finance
islamique vise à servir avant tout les hommes, acteurs et par-
ties prenantes d’une économie réelle tangible, à travers des
contrats dont la règle est le partage des profits et des pertes.
document_file.pdf
3. Suppression du double droit de timbre des prêts immobiliers, la
banque islamique achetant le bien, puis le revendant au client à
échéance du prêt.
La finance islamique : une finance libre d’intérêt au service de la croissance ? 211
1. http://www.eiib.co.uk/html/aboutus.asp
2. http://www.blme.com/index.html
3. Rapport d’information sénatoriale n° 33 du 17 octobre 2007 de la
commission présidée par Jean Arthuis, commission des Finances.
La finance islamique : une finance libre d’intérêt au service de la croissance ? 213
Références bibliographiques
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peut-elle être un vecteur de croissance ? », IRTI Journal, vol. 6, n° 2.
Bremer J. (2004), « Islamic Philanthrophy : Reviving Traditional
Forms for Building Social Justice », Paper submitted at the
5th Annual Conference, Center for the Study of Islam and
Democracy Annual Conference on Defining and Establishing
Justice in Muslim Societies, Washington : CSID.
Causse-Broquet G., (2009), La Finance islamique, Éditions de la Revue
Banque, 215 p.
Chapra M.U., (1983), Monetary Policy in Islamic Economy in Money
and Banking in Islam, in Ahmed, M Iqbal et MF Khan (cood.),
Institute of Policy Studies Islamabad.
Ebrahim M.S. (2009), « Can an Islamic model of housing finance
cooperative elevate the economic status of the underprivile-
ged ? », Journal of Economic Behavior & Organization, 72, p. 64-883.
© Groupe Eyrolles
Le financement
de la transition énergétique
Samir Assaf
1. http://www.cbanque.com/actu/55980/la-caisse-des-depots-va-
mobiliser-100-milliards-euros-en-prets-ici-2020
226 Partie 3. Les nouveaux leviers de financement
1. http://www.lemoniteur.fr/article/la-bei-confirme-un-engage-
© Groupe Eyrolles
ment-d-1-milliard-d-euros-en-faveur-de-la-transition-energe-
tique-30619131
2. http://ec.europa.eu/priorities/sites/beta-political/files/ip-france_
en.pdf
Le financement de la transition énergétique 227
1. Dont 2 600 milliards d’euros sous forme d’actifs non risqués tels que
les livrets d’épargne, l’assurance vie et le plan d’épargne logement.
Source : Banque de France.
Le financement de la transition énergétique 233
Conclusion
Le financement d’une économie bas-carbone n’est pas un
choix, mais un impératif. Il l’est certainement d’un point de
vue économique et de nombreuses études ont montré que le
coût de l’inaction serait exponentiellement supérieur à celui
d’un investissement réalisé aujourd’hui. Les débats qui ont été
menés en France ont même pu montrer que tous les scénarios
© Groupe Eyrolles
1. S&P, 2015.
238 Partie 3. Les nouveaux leviers de financement
2. http://www3.weforum.org/docs/WEF_The_future__of_financial_
services.pdf
3. http://www.economist.com/news/leaders/21650546-wave-star-
tups-changing-financefor-better-fintech-revolution
Les FinTech dans le financement des entreprises 239
2015
2011 2012 2013 2014
(provisoire)
États-Unis 2,5 2,7 3 9 17
Reste du monde 0,2 0,3 0,5 3 6
Total 2,7 3 3,5 12 23
Source : Étude de KPMG International, The Pulse of Fintech, 2015 in review
Figure 15.2
Paiements Assurance
Systèmes Disruption
non conventionnels
Monde Monde
sans cash connecté
Relation Produits
d’acheteurs et dénichés
Place de marché de vendeurs Dépôts/prêts
Plateformes
Machines
alternatives
rapides
Processus
Plateformes
alternatives
Assistance à
l’investissement
Paiement et prêt
En termes de secteurs, c’est la FinTech spécialisée dans le paie-
ment et le prêt qui a raflé la plupart des investissements. Ainsi,
quatorze des dix-neufs « licornes » (entreprises valorisées plus
de 1 milliard de dollars) de la FinTech mondiale proposent des
services de paiement (32 %) ou de prêt (42 %). Les FinTech
qui affichent les plus grandes valorisations sont aujourd’hui
Lu.com (10 milliards de dollars), Zhong An Insurance (8 mil-
liards), Stripe et SoFi (5 milliards chacune), puis Zenefits
(4,5 milliards) et One97 (4 milliards).
Le financement participatif
Le financement participatif1 se définit comme le « financement
par la foule ». Les plateformes de crowdfunding constituent une
autre façon pour les entreprises et les particuliers de récolter
des fonds pour leurs projets. Dans la plupart des cas, c’est l’as-
sociation d’un grand nombre de personnes investissant un petit
montant qui permet aux porteurs de projets de trouver les fonds
demandés. Ce mode de financement est également un moyen
de fédérer le plus grand nombre de personnes autour de son
projet. Le financement participatif en capital permet d’investir
dans des entreprises en échange d’actions de celles-ci. S’ajoute
souvent à ce mode de financement par la foule du financement
en provenance d’investisseurs professionnels tels que les business
angels. Deux grands modes d’investissement au sein de l’en-
treprise sont déployés par ces plateformes : soit via la création
d’une holding représentant l’ensemble des investisseurs, soit en
© Groupe Eyrolles
L’affacturage inversé
Le financement de stock
Conclusion
gouvernementales).
Au sein du périmètre France + 12 pays (G8 et émergents prin-
cipalement), la qualité de l’enseignement scientifique français
Les FinTech dans le financement des entreprises 245
© Groupe Eyrolles
Chapitre 16
Le financement du cycle
d’exploitation des entreprises
et les solutions numériques
Cédric Teissier
Encaissement
Le financement du cycle d’exploitation des entreprises 251
Dans chaque cas, ces solutions restent peu ou pas adaptées aux
petites et moyennes entreprises :
•• concernant le découvert, l’une des principales causes de
son coût élevé est l’absence de garantie pour le banquier
lorsqu’il accorde à son client ce type de concours bancaire
court terme ;
•• à l’inverse, par la mobilisation de créances se basant sur les
délais de paiement, la tarification est dépendante du coût de
portage, c’est-à-dire des comportements de paiement liant
un fournisseur et son client : un effet placebo donc, compte
tenu de l’augmentation précédemment mentionnée des
délais de paiement ;
•• l’escompte bancaire repose sur la possession d’un titre de
paiement négociable. Concrètement, lors de l’envoi de
la facture à son client, le fournisseur joint une « traite » à
accepter. La lourdeur de mise en place vis-à-vis des clients
constitue un frein majeur à sa mise en place dans les sociétés
de petite taille.
© Groupe Eyrolles
Index
d’actions 84
H
FinTech 131, 134, 145, 235,
255 hedge funds 103
Fisher Irving 17 Horizon 2020 165
266 Financer l’économie réelle
I liquidités surabondantes 37
liquidité sur les marchés
illiquidité 1
secondaires 107
inflation V, 1, 8, 28, 29, 51, 59
Initiative CMU 178 liquidity coverage ratio (LCR) 75
instabilité financière 67 loi Macron 250
intermédiation bancaire 129 loi relative à la transition
intermédiation du crédit 130 énergétique pour la
International Capital Market croissance verte 224
Association (ICMA) 138 long-term refinancing operation
investissement des entreprises (LTRO) 30
152
investissement productif 1
M
investissement socialement
responsable (ISR) 204, 232 manne pétrolière 211
Islamic Financial Services Board marché de l’affacturage français
(IFSB) 203 197
marché de la titrisation
K européenne 181
Keynes John Maynard 17 marché des actions 110
marché du placement privé
137
L
marché monétaire 149
Lehman Brothers 27, 46, 109, marché obligataire 1, 36, 53,
119 147
liquidateur en dernier ressort
marchés de capitaux 166
103, 109
liquidation d’actifs toxiques marché secondaire des titres 29
132 Mécanisme de surveillance
liquidité 8, 12, 28, 35, 52, 74, unique (MSU) 56
143, 161, 187 Mécanisme européen de
liquidité bancaire 194 stabilité financière (MESF)
© Groupe Eyrolles
Q
P
quantitative easing (QE) 18, 22,
Pacte de stabilité et de 32, 46, 53
croissance 59
pays émergents 12
R
pilotage prospectif 29
placement privé 178 rapport Arthuis 212
placements à long terme 96 rapport des cinq présidents 62
plan d’austérité 51 rapport Jouini-Pastré 209, 212
plan d’investissement 161 rebond de la croissance 126
© Groupe Eyrolles
théorème de Modigliani et U
Miller 69, 73
ubérisation 235
titrisation 177, 182, 183
Union bancaire européenne 71
titrisation de créances
Union bancaire (UB) 21, 26,
commerciales 186
115
titrisation simple, transparente
Union des marchés de capitaux
et standardisée (STS) 124,
(UMC) 21, 26, 83, 115,
177, 188
122, 138, 172, 230
too big to fail 43, 97, 100, 103,
Union économique et
109
monétaire (UEM) 51
total loss-absorbing capacity, TLAC
Union énergétique 175
71
traité de Maastricht 39
Traité sur la stabilité, la V
coordination et la valorisation des actifs bancaires
gouvernance (TSCG) 60 110
transition énergétique 223
Trésor européen 64
Z
triangle de Mundell 7, 11
Two-pack 60 zone euro 5, 21, 39, 143
© Groupe Eyrolles
format 135 x 215 - dos 15,8 mm
Le
L e C ercle T urgot
N
C e r cl e
ous vivons dans un monde où les liquidités sont abondantes, et T ur g ot
où, paradoxalement, l’investissement productif se révèle trop
souvent insuffisant pour consolider la croissance et faire reculer
Sous la direction de Christian de Boissieu et Dominique Chesneau
le chômage.
Ce livre cherche à éclairer ce paradoxe, ainsi que beaucoup d’autres. Samir Assaf Olivier Garnier Jean-Jacques Pluchart
Denis Beau Miguel Gil-Tertre Jean-Paul Pollin
Il propose, dans une démarche souvent prospective, forcément
André Cartapanis Elyès Jouini Dhafer Saidane
alimentée par l’évolution récente, des voies et des moyens pour mettre Olivier Davanne André Lévy-Lang Cédric Teissier
plus et mieux la finance au service de l’économie réelle. Une autre
colonne vertébrale du livre, complémentaire, porte sur les défis de la
« refondation » de la finance, telle qu’elle est menée au G20, au Conseil
de stabilité financière et en Europe.
Financer
l’économie
© Groupe Eyrolles / Création : Hung Ho Thanh
réelle
économique et financier.
www.editions-organisation.com