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JANVIER 2002
SOMMAIRE
I - INTRODUCTION
1- L’historique
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ETUDE
SUR LES CENTRES COMMERCIAUX
I - INTRODUCTION
Cette proposition de définition peut s’appliquer aussi bien aux centres commerciaux
modernes qu’aux anciennes formes de groupements commerciaux qui caractérisent nos
villes à savoir : les kissariats.
Pour les commerçants, cette forme d’équipement qui offre une opportunité de
franche association entre différents types d’activités , leur donne la possibilité de se
regrouper en un seul lieu et d’unir leurs efforts pour se doter de moyens qu’ils ne peuvent
acquérir à titre individuel.
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Par commerce traditionnel, il faut entendre le commerce de proximité qui regroupe
la majorité des commerçants détaillants et grossistes exploitant individuellement leurs
activités.
D’un autre côté, on assiste ces dernières années dans la périphérie des grandes
villes à une prolifération de grands centres commerciaux et hyper marchés généralement
entourés de galeries marchandes exposant dans la plupart des cas des produits moyen
et haut de gamme. Dénommé commerce moderne , ce type de commerce se caractérise
par les nouvelles techniques de gestion utilisées permettant ainsi une revitalisation de la
périphérie des villes.
Pour atteindre ce but, les commerçants qui y sont installés sont amenés à faire de
leur centre une unité attractive, de nature à provoquer un afflux de clientèle et par
conséquent une amélioration des ventes.
PRESENTATION DE L’ETUDE :
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L’objectif de cette enquête est de faire le diagnostic de ces centres, évaluer leur
impact sur le tissu commercial urbain , essayer de cerner les problèmes qui perturbent
leur développement et proposer des actions pour un meilleur fonctionnement.
1- L’historique :
Les premiers centres commerciaux recensés ont été créés à la fin du 19ème siècle.
En effet, dans presque toutes les anciennes villes du Maroc , il y avait des kissariats où
florissaient différents types de commerce avec une prédominance du commerce du tissu.
Puis ,il y a eu une évolution normale des créations de centres et kissariats au cours
des premières décennies du 20ème siècle.
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Toutefois , à partir des années 8O, le rythme de cette évolution a augmenté non
seulement grâce à l’avènement des nouvelles formes de commerce ( grandes surfaces,
centres commerciaux modernes, etc…) mais aussi par la transformation des anciennes
demeures et riads des anciennes médinas en centres commerciaux. Le graphe ci-après
retrace l’évolution de la création des centres commerciaux.
Les résultats de l’enquête ont montré que 71% des centres commerciaux sont
situés dans des rues commerçantes des anciennes médinas ou des quartiers
populaires où il y a une forte concentration de la population et donc une grande demande.
Dans les zones villas et la périphérie des villes, on trouve surtout des centres
commerciaux modernes qui font partie intégrante du quartier lors de son aménagement.
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Ci-après un graphe retraçant cette situation.
- Selon l’enquête réalisée, 83% des centres commerciaux recensés sont des
propriétés privées. Ceci confirme ce qui a été cité plus haut concernant les rez-de-
chaussée des immeubles qui sont souvent aménagés en centres commerciaux par les
promoteurs immobiliers.
De même, les propriétaires des anciennes riads et maisons situés dans les
médinas procèdent à leur transformation en kissariats ou centres commerciaux.
Les 6% restant sont dans la plupart des cas propriété des habous.
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Ci-après un graphe retraçant cette situation.
La Wilaya de Casablanca , grand pôle commercial abrite le plus grand nombre des
centres commerciaux (31 % de l’ensemble des centres) avec 109 centres sur 351.
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La répartition des centres commerciaux par ville est retracée dans le tableau
suivant :
Villes Nombre de centres commerciaux Pourcentage
RABAT 55 15,67
MEKNES 33 9,40
FES 28 7,98
TAZA 12 3,42
MARRAKECH 12 3,42
KHEMISSET 10 2,85
ELJADIDA 10 2,85
EL HOCEIMA 10 2,85
MOHAMMADIA 9 2,56
TANGER 8 2,28
SAFI 8 2,28
AGADIR 7 1,99
TETOUAN 6 1,71
LAAYOUNE 5 1,42
OUARZAZATE 3 0,85
NADOR 3 0,85
KENITRA 3 0,85
ESSAOUIRA 3 0,85
ESMARA 2 0,57
BOUJDOUR 2 0,57
N.B : Le déclassement de la ville de Marrakech par rapport aux autres ville est dû au fait
qu’au niveau de cette ville seuls les centres commerciaux modernes ont été recensés
alors que les anciennes kissariats ne l’ont pas été.
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5- Activités exercées dans les centres commerciaux :
D’après les résultats de l’enquête, toutes les branches d’activité sont représentées
dans les centres commerciaux avec, toutefois une prédominance du commerce de
l’habillement sur les autres activités commerciales et qui représente 27% de l’ensemble
des centres commerciaux.
v salles de jeux ;
v agence bancaire ;
v coiffure ;
v couture traditionnelle ou moderne ;
v service informatique ;
v laboratoires photos ;
v optique ;
v réparation de matériel électronique et électroménager etc…
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6- Taille des centres commerciaux :
D’après l’enquête, le nombre global des magasins situés au niveau des centres
commerciaux dépasse 19.000 points de vente.
7%
2%
2%
19% 3%
Moins de 50
51-100
101-200
201-300
Plus de 300
NC
67%
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Par ailleurs, l’enquête révèle qu’un grand nombre de magasins situés au niveau
des centres commerciaux ne sont pas opérationnels vu qu’ils sont fermés ou servent de
dépôts pour d’autres magasins, ce qui porte préjudice au fonctionnement du centre.
Par contre, les centres commerciaux qui sont opérationnels à plus de 90%
représentent 25%.
25%
0% à 30%
31% à 50%
51% à 70%
71% à 90%
15%
91% à 100%
NC
24% 13%
L’analyse des données recueillies à partir de l’enquête fait ressortir que certaines
villes telle que Casablanca et Agadir se caractérisent par le loyer élevé des magasins par
rapport aux autres villes.
Par ailleurs, au niveau d’une même ville, la frange des prix des magasins est assez
large vu que le prix moyen d’acquisition ou de location d’un magasin est lié à la date de
son exploitation, à sa position dans le centre et aussi au degré d’attraction du centre.
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Le graphe ci-dessous, reflète les disparités relevées au niveau des prix de vente
qui varient entre 1200 DH/M2 et 34.000 DH/M2, tout en témoignant de la prédominance
des magasins dont les prix de vente varient entre 5.000 et 10.000 DH/M2.
13%
14% 1%
3%
<5000
5000-10000
20%
10001-15000
15001-20000
20001-25000
>25000
49%
En ce qui concerne le prix de location des magasins, ces derniers varient entre
18 DH par mois et 4.000 DH, ce qui confirme que certains loyers qui ont été accordés il y
a très longtemps n’ont pas subit d’augmentations, et ce principalement pour les magasins
relevant des habous.
Par ailleurs, il est à souligner que certains magasins bénéficient d’un prix de
location réduit, en contrepartie d’un pas de porte versé au propriétaire du local. De ce fait,
il est indispensable, pour l’interprétation du graphe ci-dessous, de considérer cette donne
avec vigilance.
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Prix moyen de location en DH/MOIS
6%
34% 4%
<500
4%
500-1000
1001-1500
1501-2000
>2000
52%
Parmi les principaux problèmes et contraintes qui ont été évoqués par les
commerçants :
1°) Le commerce ambulant qui est un phénomène rencontré dans toutes les villes
du royaume. Ces commerçants présentent des articles et produits moins chers que ceux
des centres commerciaux eu égard à leurs coûts d’acquisition et leurs charges
d’exploitation, surtout qu’ils s’installent des fois à l’entrée de ces centres.
2°) Les souks :en particulier dans certaines villes comme Agadir où un souk se tient
quotidiennement, attirant beaucoup de clients au détriment des centres commerciaux.
5°) Les journées commerciales : qui attirent les commerçants des autres villes,
surtout les marchands ambulants.
D’autres contraintes ont également été signalées par les commerçants dans les
kissariats et les centres commerciaux modernes, particulièrement :
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v Le coût élevé des prix d’acquisition des locaux commerciaux et du loyer.
D’autres propositions ont été également avançées par les syndics des centres
commerciax modernes:
1- L’animation : Dans les centres commerciaux, les boutiques les plus fréquentées
sont celles qui ont pignon sur rue . En revanche les magasins à l’intérieur des centres
ne bénéficient pas de la clientèle de chaland. C’est pourquoi, il faut créer de
l’animation à l’intérieur du centre afin d’attirer des clients potentiels. Le centre doit
disposer d’une salle de thé ou d’un café avec animation. Cette idée vient d’être
adoptée par la plupart des nouveaux centres commerciaux.
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3- La publicité : Il s’agit d’un moyen de promotion des galeries, surtout en période de
démarrage, vu qu’elle aide à valoriser le centre.
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