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LA PHYTO-AROMATHERAPIE
AU SECOURS DE LA FUTURE ET JEUNE MAMAN
MEMOIRE HIPPOCRATUS
NIVEAU 1
Emilie Lafarge
Sommaire
b) Les baisses de l’humeur, l’anxiété et les problèmes de sommeil chez la femme enceinte ______ 8
-Stress, anxiété et insomnie __________________________________________________________8
-Le mummy blues, la dépression pendant la grossesse ________________________________________ 10
-Les huiles essentielles pour calmer les angoisses des futures mamans _____________________________ 10
LEXIQUE / abréviations :
CORRESPONDANCES :
1 cuillère à café : 5 ml ou 4 g
1 cuillère à soupe : 15 ml ou 12 g
1 tasse d’eau : environ 200 ml
INTRODUCTION
La grossesse est une période délicate dans la vie d’une femme. Elle engendre des bouleversements physiques et
psychiques qui peuvent venir perturber le déroulement de la grossesse. Les hormones sont souvent responsables des
déséquilibres et des troubles fonctionnels et physiologiques constatés chez la femme enceinte. Et face à ces troubles, la
réponse allopathique reste globalement insatisfaisante car il existe peu de remèdes pour soulager les femmes enceintes. La
phytothérapie et l’aromathérapie proposent une alternative thérapeutique intéressante pour traiter les maux et
pathologies courantes, mais peuvent-elles accompagner la femme durant ses 9 mois de grossesse et après
l’accouchement ?
Les plantes et leurs huiles essentielles possèdent des propriétés médicinales puissantes qui doivent être correctement
utilisées. Elles ont également leurs limites : quelles sont-elles et quels peuvent être les risques pour la femme enceinte et
son bébé ? Quelles sont les plantes préconisées, à éviter ou interdites pendant la grossesse et après l’accouchement ?
Quelles formes galéniques la femme enceinte et la jeune maman doivent-elles privilégier ?
Seuls les maux fonctionnels courants liés à l’état spécifique de grossesse et au post accouchement seront développés dans
ce mémoire : l’anxiété, l’insomnie, la digestion difficile, la constipation, la rétention d’eau, les problèmes d’allaitement, les
vergetures… Par choix, les pathologies plus lourdes rencontrées chez la femme enceinte ne seront pas traitées, comme le
diabète de grossesse, les problèmes d’hypertension, les infections gynécologiques…
Pour chaque trouble, un inventaire de plantes et d’essences sera détaillé, mettant en évidence les propriétés
pharmacologiques et l’application thérapeutique de la drogue avec ses contre-indications, ses différentes formes galéniques
et leur emploi. Des formules, avec ou sans posologie, sont présentées à titre indicatif (lire le paragraphe
« Avertissement » ci-dessous.) D’autres formes thérapeutiques seront également abordées comme la gemmothérapie,
l’homéopathie, l’oligothérapie… : elles viennent en complément des actifs phytothérapiques.
Ce mémoire invite avant tout les femmes à s’interroger sur la place et l’utilisation des plantes médicinales durant leur
grossesse et après l’accouchement, mais également les incite à consulter un médecin ou gynécologue pour établir un
diagnostic de leurs troubles. Il amène simplement une réflexion sur l’étendue des possibilités thérapeutiques que peuvent
apporter les plantes, dans cette étape si importante dans la vie d’une femme : attendre un bébé.
Avertissement :
Ce mémoire n’a pour seule vocation que de répertorier plantes, huiles essentielles et formules qui ont été identifiées au sein
des sources bibliographiques citées en fin de document. Ceci n’est pas un traité médical, il ne se substitue pas au conseil
d’un professionnel de santé. Tout trouble ou pathologie survenant pendant la grossesse ou en post-accouchement nécessite
un avis et un suivi médical par un médecin ou gynécologue. Toutes les formules ou synergies présentées doivent être
validées par ce dernier.
Car, à ce jour, aucune plante médicinale n'a en effet fait l'objet d’une étude scientifique poussée prouvant leur innocuité
avérée chez la femme enceinte. C’est pourquoi je décline donc toute responsabilité, pour un usage autre qu’informatif des
formules et posologies indiquées dans ce document.
Les SPF ou SIPF, les EPS, les alcoolatures et teintures mères, les intraits et les macérâts glycérinés sont des formes
galéniques utilisant la plante fraîche (ou partie).
La poudre, les extraits liquides, secs, nébulisâts, les teintures sont des formes galéniques utilisant la plante sèche (ou
partie).
Toutes ces formes galéniques sont obtenues à partir de procédés d’extraction et de solvants différents qui permettent
d’extraire les actifs thérapeutiques de la drogue comme l’eau, l’alcool, la glycérine…
Pour les huiles essentielles, par principe de précaution extrême, il est conseillé d’en utiliser qu’à partir du 4ème mois de
grossesse, même si pour certaines un emploi pendant le premier trimestre peut être envisagé mais seulement en usage
ponctuel. En règle générale, elles sont diluées, pour l’usage externe, dans une huile végétale, dans de l’alcool (alcoolat) ou
dans un dispersible comme le Solubol, Tween 80… mais certaines peuvent être utilisées pures localement. Par voie orale,
les HE doivent être prises sur un support neutre, sucre, miel, huile végétale…
Les huiles végétales proviennent de végétaux ou parties de végétaux (fruits, fleurs ou graines), obtenues par pression,
extraction ou procédés comparables, mais sans modification chimique. Il faut privilégier la qualité en choisissant des huiles
vierges et biologiques.
Les macérâts huileux comme l’Arnica, la Pâquerette, le Millepertuis, le Calendula… sont des parties de plantes (drogues)
qui sont mises en macération dans une huile végétale pendant plusieurs semaines : les actifs de la plante sont ainsi extraits
par le solvant huile et conservés sous cette forme.
La fatigue accompagne la grossesse surtout dans son premier trimestre, mais elle peut s’installer tout au long de celle-ci.
Les hormones mettent le corps de la femme à rude épreuve parfois, fragilisant son immunité au passage. Quelques plantes
peuvent « soutenir » la future maman.
Des plantes très nutritives et anti-anémiques, accompagnées d’oligo-éléments sont une bonne réponse à la fatigue
physique.
Elles contiennent des vitamines et minéraux, leur conférant ainsi un fort pouvoir nutritif.
Les femmes enceintes ont besoin de beaucoup de fer pour la formation de sang nouveau. L’apport peut d’abord s’effectuer
par la nourriture mais dans la majorité des cas une supplémentation est préconisée à partir du 2ème trimestre de la
grossesse. Pour Maria Treben, la plante qui va suivre a la faculté de former du sang nouveau et de prévenir le risque
d’anémie. Attention les plantes seules ne peuvent pas traiter une anémie grave.
D’autres plantes nous aident pour booster notre immunité, la majorité possède de la vitamine C. Mais pas seulement :
Anti-anémique. Activités de la vitamine C (1000mg à 2000mg/100g), 20 à 30 fois plus que l'orange : restauration des tissus,
développement cérébral, troubles immunitaires, anti-oxydant, diurétique, anti-inflammatoire, anti-oxydant. Le fruit de
l'acerola, sous différentes formes galéniques (jus, extraits ...), est utilisé dans toutes les affections nécessitant de la vitamine
C comme l'anémie, les inflammations, la fatigue, les infections grippales .... Egalement riche en vitamine B6, en vitamine B1
et en vitamine A ainsi qu'en flavonoïdes et en minéraux (fer, calcium, phosphore, potassium et magnésium). Sur avis
médical seulement. Sous forme de comprimé 500 mg en 1 ou 2 prises par jour en fonction de l’avis du médecin.
Les deux macérâts glycérinés peuvent être combinés sur avis médical : pour un effet immuno-stimulant et lutter
préventivement contre les affections ORL (maux d’hiver courant) :
Cassis Ribes nigrum BMG 1D
Eglantier Rosa canina JPMG 1D
/ââ QSP 125 ml
1 fois par jour en cure de fond, 3 fois par jour en crise (maladie déclarée). Le dosage peut être augmenté dans ce cas sur
avis médical.
En aromathérapie pour booster son immunité et éviter les maux courants de l’hiver,
En oligo-éléments :
- Cuivre-Or-Argent oligo-élément, 1 mesure le matin.
Pour qu’elles puissent remplir correctement leur rôle de santé et de beauté, les huiles végétales doivent être d’une qualité
irréprochable, c'est-à-dire non raffinée : vierge ou vierge extra, extraite à froid ou première pression à froid, et biologique.
Les huiles vierges coupées avec des huiles raffinées possèdent moins d’actifs. Riches en acides gras essentiels et
vitamines, elles s’utilisent ici par voie interne comme de véritables compléments alimentaires :
Une combinaison intéressante au niveau diététique de Dominique Baudoux (cf. bibliographie) : confectionner au sein de son
alimentation des sauces à base d’huiles végétales comme une cuillère à dessert d’huile végétale de colza pour sa richesse
en oméga 3 et 6, quelques gouttes d’huile végétale de germe de blé (citée plus haut) pour sa richesse en vitamines, une
cuillère à dessert d’huile végétale d’avocat utilisée chez les Aztèques pour renforcer la vitalité ou d’huile végétale de Nigelle
pour stimuler les défenses immunitaires.
b) Les baisses de l’humeur, l’anxiété et les problèmes de sommeil chez la femme enceinte
Toute future maman a besoin d’harmonie et de tranquillité dans l’attente de l’arrivée de son bébé. Mais la progestérone,
surtout dans les 3 premiers mois de la grossesse, peut venir perturber la future maman, en lui amenant un certain stress,
des doutes, des craintes… et des problèmes de sommeil avec insomnie et difficulté d’endormissement ! Pour certaines
femmes, cette période ne dure que le 1er trimestre et dès le 4ème mois une certaine sérénité s’installe. Pour d’autres, qui
peuvent également vivre des tensions et des problèmes avec leur entourage, le climat d’anxiété peut malheureusement
durer. Les plantes et HE qui vont suivre se prêtent bien entendu à l’une ou l’autre situation. Les plantes citées ont une action
sédative doublée souvent d’une action anxiolytique et / ou hypnotique.
Camomille Chamaemelum Nobile (camomille romaine) ou Matricaire Matricaria recutita L. (camomille allemande) :
Anxiété et insomnie pour la Chamaemelum : propriété hypnotique, anxiolytique. Troubles du sommeil, anxiété, dépressions
nerveuses légères pour la Matricaire. En usage seul pour les 2 : Infusé (5g/litre ; infusion de 15 min) à absorber loin des
repas.
mg gélule au coucher. Poudre : 1 g en gélule au coucher. Associations usuelles : passiflore, olivier, valériane, aubépine,
tilleul. Il est considéré comme atoxique, cependant n’ayant eu à ce jour d’études scientifiques et cliniques poussées, le
principe de précaution prime. A éviter chez la femme enceinte du fait, également, de la présence d'alcaloïdes : bien
demander l’avis d’un médecin avant emploi.
Le traitement sédatif, anxiolytique, durant la journée, prépare la détente, et l’action hypnotique du traitement du coucher.
La dépression qui survient pendant la grossesse est moins bien connue, pourtant elle existe et 10 à 15% des femmes
seraient concernées. C’est un coup de « blues » qui s’installe et qui se transforme en mal être (regrets), tristesse,
agressivité, anxiété (peur obsédante)… chez la femme enceinte. Les plantes sédatives peuvent l’apaiser, sur avis d’un
médecin :
-Les huiles essentielles pour calmer les angoisses des futures mamans
En aromathérapie, 5 huiles essentielles en usage externe vont retenir notre attention sur les problèmes d’anxiété et
d’insomnie :
Propriété antispasmodique, relaxante, calmante, sédative, antidépressive. Contre les dystonies neuropsychiques : anxiété,
stress, examen, agitation, insomnie, asthme nerveux, psychose, obsession. Déconseillée les 3 premiers mois de la
grossesse.
Les propriétés de la Camomille et la Lavande vraie ont été indiquées plus haut. Dans la journée : humer l’odeur de l’HE
Camomille quand une bouffée d’angoisse survient. Pour les problèmes de sommeil : mettre quelques gouttes de HE
Lavande vraie et Camomille romaine (2 ou 3 gouttes de chaque) sur l’oreiller. La Lavande en diffusion atmosphérique dans
la chambre une dizaine de minutes avant le coucher.
Un massage bien être peut amener à lâcher prise et accéder à un état de détente plus facilement. Cette synergie se révèle
intéressante, dans un flacon de 30 ml, mélanger :
HE Lavande vraie 5 ml
HE Camomille 1 ml
HE Ylang Ylang 1 ml
HV Noisette 23 ml
Se faire masser le dos avec une dizaine de gouttes de cette préparation par son partenaire, 1 à 2 fois par jour.
Les problèmes digestifs caractéristiques de la femme enceinte sont les nausées avec parfois des vomissements le matin ou
successifs en journée, des remontées acides et des problèmes digestifs de type ballonnement, aérophagie, flatulences.
Souvent associés avec la constipation dans la plupart des cas. Ces troubles sont dus aux modifications hormonales qui
s’opèrent au début de la grossesse, en règle générale, pour les nausées et vomissements, et, par une compression partielle
de l’estomac et de l’intestin au fur et à mesure du développement du fœtus ainsi que de la dilatation de l’utérus au cours de
la grossesse.
Pour traiter les nausées et vomissements, des plantes antiémétiques, eupeptiques et antispasmodiques existent et peuvent
aider à passer ce cap difficile :
d'infusions. Usage seul en infusion : dans une tasse d'eau bouillante, laisser infuser 10 à 15 min deux cuillères à café de
paille. Jusqu’à trois tasses par jour. A consommer en cures discontinues et de courte durée chez la femme enceinte.
également). Problème : insuffisance de données en ce qui concerne l’usage pour les femmes enceintes. A éviter : à prendre
uniquement sur avis médical. En association avec d’autres plantes. Contre-indiquée pour celles qui ont des antécédents de
fausse couche. Bien respecter les doses prescrites car peut provoquer des brûlures d’estomac chez les sujets sensibles.
L’HE est à proscrire durant la grossesse par voir interne. Usage externe uniquement et localisé pour l’HE. Pour une tasse de
tisane de gingembre utiliser : 0,5 à 1 gr de racines séchées de gingembre pour 200 ml d'eau. Laisser infuser une dizaine de
minutes. Boire 1 tasse 3 fois par jour. Demander obligatoirement conseil à un médecin avant son emploi.
Mettre 5 g de ce mélange pour 1 litre d’eau. Décoction de 5 minutes puis laisser infuser 15 minutes. Filtrer. Ajouter une
rondelle de citron. Boire 2 à 4 tasses par jour.
Déposer également 2 gouttes d’HE Gingembre sur la taie d’oreiller pour prévenir les nausées du matin.
Les agrumes sont anti nausées : jus de citron, jus de pamplemousse, jus d’orange. Attention cependant de ne pas en
prendre de grandes quantités, l’équivalent de 2 ou 3 cuillérées à café suffisent. Mais éviter de les associer au cours d’un
même repas, surtout au petit-déjeuner en s’abstenant de prendre du café au lait. Une tranche de citron dans un verre d’eau
pétillante est aussi une alternative à réduire les nausées en cours de journée.
En homéopathie : Ipeca 5 CH et Nux vomica 5 CH, 2 granules, 3 fois par jour jusqu’à disparition des nausées.
La plupart des plantes qui traitent les problèmes de nausées et vomissements traitent aussi des problèmes d’aérocolie, qui
se manifestent par de l’aérophagie et des flatulences. Les plantes qui absorbent les gaz sont des aérophagiques et celles
qui les expulsent sont des carminatives. Les aigreurs, brûlures d’estomac et gastrites sont des maux dont souffre une
majorité de femmes enceintes : comme la digestion est ralentie, les sucs gastriques s’accumulent avec d’éventuelles
remontées acides vers l’œsophage. C’est une sensation désagréable qui peut causer des brûlures au niveau de l’estomac et
de l’œsophage. Les renvois et les éructations sont causés par le trop plein d’air stocké dans la partie haute du tube digestif
(estomac et œsophage) : c’est l’aérophagie. Le problème peut s’accentuer au fil de la grossesse car le bébé, en prenant du
volume et du poids, et de part sa position fœtale, appuie sur l’estomac.
Ulcéroprotectrice, carminative, stomachique, cholérétique. Contre l’inflammation et ulcère gastrique, gastrites, colopathies
spasmodiques, entérites, crampes, ballonnements. Huile essentielle à proscrire par voie interne, ne pas appliquer en usage
externe chez la femme enceinte. Attention pour les personnes sous anticoagulants. En usage seul : utilisation des fleurs
sèches en infusé de 5g/litre, infusion de 15 min. Boire 1 à 2 tasses par jour.
Des formules existent cependant, combinant les plantes médicinales citées pour cette pathologie :
En tisane, mélanger respectivement les plantes suivantes : Guimauve (racine), Matricaire (fleurs), Marjolaine (feuilles),
Réglisse (racine) à parts égales QSP 4g pour 1 litre d’eau. Mettre dans une casserole et porter à ébullition, laisser frémir 2 à
3 minutes, laisser infuser 15 minutes. Filtrer et boire 2 à 3 tasses par jour. En cure discontinue.
Cette formule peut être prise avec un traitement sédatif d’appoint (action antalgique et antispasmodique sur le tube
digestif et le système nerveux central) :
Un mélange de Suspension de Plantes Fraîches :
Mélisse SPF
Passiflore SPF
/ââ QSP 90 ml
Posologie : 1 ou 2 mesures par jour, diluées dans un grand verre d’eau ou dans une tisane.
Ici la Mélisse exerce un effet tranquillisant, la Passiflore exerce une activité sédative. A prendre avec le traitement précédent
toujours sur avis médical.
Côté aromathérapie,
Pour les brûlures de l’estomac et l’œsophage : appliquer sur le plexus solaire et l’œsophage 1 goutte HE Basilic exotique
et 1 goutte HE Camomille, 3 à 5 fois par jour. En application locale seulement.
Cette formule peut être prise avec un traitement sédatif d’appoint (action antalgique et antispasmodique sur le tube
digestif et le système nerveux central) :
Un mélange de Suspension de Plantes Fraîches :
Mélisse SPF
Passiflore SPF /ââ QSP 90 ml
Posologie : 1 ou 2 mesures par jour, diluées dans un grand verre d’eau ou dans une tisane.
Ici la Mélisse exerce un effet tranquillisant, la Passiflore exerce une activité sédative. A prendre avec la formule précédente.
Tisane composée :
Mélanger à parts égales de Sarriette et de Serpolet : du mélange mettre 5 g dans 250 ml d'eau, infuser 10 min et boire 2
tasses par jour après les repas.
Argile :
Roche très hydrophile et fragile riche en sels minéraux et oligo-éléments. Les plus utilisées en naturothérapie sont l'argile
blanche (ou kaolinite) et l'argile verte. Soutien curatif pour les problèmes digestifs. Pansement gastro-intestinal pour ses
propriétés antiacide et anti-diarrhéique, anti-inflammatoire et calmante. L’argile est utilisée ici par voie interne (diluée dans
l'eau, en comprimés ou gélules). Contre les colites : cure d'argile de 3 semaines avec un régime approprié. Boire un verre
d'eau argileuse matin et soir, toujours au moins 30 minutes avant de manger. Attention à la constipation comme effet
secondaire. Douleurs d'estomac (gastralgies) : boire un verre d'eau argileuse avant chaque repas. Après la cure, et pour
éviter une rechute, prendre un verre d'eau argileuse le matin, en cure d'une semaine par mois : utiliser soit de l’argile verte
ou blanche en mettant 1 cuillère à soupe (environ 15 ml) dans un verre d’eau. Laisser reposer assez longtemps (une nuit
complète ou une journée complète) de manière à ce que l’argile se dépose intégralement au fond du verre. Il ne reste plus
qu’à boire « l’eau d’argile », c'est-à-dire l’eau qui surnage l’argile, uniquement (ne pas boire le dépôt argileux au fond !).
Effectuer de préférence cette opération soit le soir pour prise le matin ou soit le matin pour prise le soir. Quelques
recommandations : pour préparer l'argile, il ne faut pas utiliser de métal : utiliser une spatule en bois pour remuer les
préparations et des récipients en verre neutre. La prise d'argile par voie interne se fait de préférence le matin à jeun ou une
heure avant chaque repas. Il ne faut jamais réutiliser l'argile. Il faut éviter la prise concomitante d'argile et d’huiles ou
matières grasses. Il est conseillé de boire beaucoup d'eau pendant une cure d'argile.
Les œufs, la pomme de terre et la semoule calment les aigreurs d’estomac. Manger régulièrement et en petite quantité.
Rehausser le dos en position allongée et ne pas se coucher juste après le repas.
En homéopathie : Argentum nitricum 5 CH, 2 granules 3 fois par jour jusqu’à amélioration, ou chez un sujet toujours pressé
(neurotonique) prendre en association avec traitement phytothérapique Argentum nitricum 9CH, 5 granules avant le repas.
Pour l’aérocolie, Carbo vegetabilis 5CH, 2 granules 3 fois par jour, pendant 4 à 5 jours.
-La constipation
Ce problème est récurrent chez la femme enceinte car le système hormonal (progestérone notamment) ralentit le travail des
fibres musculaires avec pour conséquence un ralentissement du transit intestinal. Le poids du bébé, de plus, ne facilite pas
les contractions intestinales et entraîne souvent des ballonnements au niveau digestif. Cette paresse digestive générale peut
entraîner d’autres troubles, à ne pas négliger comme les hémorroïdes par exemple. Il est donc conseillé de boire
suffisamment de liquides (eau, soupes, jus, tisanes…) dans la journée, et particulièrement des eaux riches en magnésium
qui permettent d’aller plus facilement à la selle, de manger régulièrement des fibres, beaucoup de fruits (secs notamment
comme les pruneaux) et certains légumes (verts notamment car ils contiennent plus de fibres : poireau,…) et de privilégier
les céréales complètes. Pratiquer quelques exercices physiques comme la marche améliore également le travail du transit.
Mais bien entendu ici encore les plantes peuvent se révéler très utiles :
Le principe de fonctionnement de ce type de laxatif est d’aider à augmenter le volume des selles, ce qui va déclencher le
péristaltisme des intestins (faire progresser mécaniquement les selles dans le tube digestif jusqu’au rectum pour expulsion).
En effet, les fibres vont gonfler en se mélangeant à l’eau, formant ainsi des selles plus molles et volumineuses. Notons que
l’effet laxatif intervient généralement entre 12h et 3 jours. Il est également recommandé de boire beaucoup d’eau lors de leur
prise (l’action de l’eau étant essentielle afin de faire gonfler les fibres). Les laxatifs de lest sont des laxatifs doux pour les
intestins. Effets indésirables connus : ballonnements, flatulences, crampes abdominales. Afin de limiter ces effets, il faut les
intégrer de manière progressive à son régime alimentaire, afin d’habituer en douceur les intestins à leur action. Une vigilance
extrême s’impose toutefois pour les femmes enceintes : bien demander conseil à son médecin avant toute prise de ce type
de laxatifs naturels.
Voici d’autres plantes laxatives qui contiennent entre autre des mucilages et qui sont très douces pour les intestins. Les
plantes laxatives stimulantes qui peuvent se révéler irritantes voire dangereuses pour la femme enceinte comme la
Bourdaine, le Séné, la Rhubarbe… sont donc à proscrire, et par conséquent non traités dans ce mémoire.
Pruneaux secs :
Augmentent et ramollissent le bol fécal. Préparation : Préparer quelques pruneaux la veille au soir, les fendre en deux, les
mettre dans un verre d’eau pour la nuit. Au matin, boire l’eau et consommer les pruneaux, dont les fibres hygroscopiques se
seront gorgées d’eau. Renouveler chaque jour pour rééduquer l’intestin.
L’utilisation des huiles végétales pour lutter contre la constipation est une excellente alternative. Très douces pour les
intestins, elles sont de surcroît bourrées d’acides gras essentiels et de vitamines pour le plus grand bienfait de la future
maman et de son bébé.
les adultes, on conseille 10 à 15 ml d’huile à jeun le matin. Conseil pour la femme enceinte : en consommer chaque matin
pendant un mois pour favoriser un meilleur transit.
La femme enceinte peut être encline à avoir les pieds et les jambes gonflées, faire de la rétention d’eau et même avoir des
varices pré et post-grossesse. Il lui est donc conseillé de privilégier la position allongée, jambes surélevées pour faciliter la
circulation du sang et éviter de longues stations debout ou assise. Des bas de contention peuvent se révéler nécessaires en
fin de grossesse. Quelques douches froides localisées décongestionnent aussi les jambes. Mais également liées aux
conséquences de la constipation, entre autres, des hémorroïdes peuvent survenir. La majorité des traitements veinotoniques
sont d’origine phytothérapique. Car la phytothérapie donne d’excellents résultats dans cette affection. Les problèmes
circulatoires chez la femme enceinte nécessitent une consultation chez le médecin : demander obligatoirement conseil quant
à l’usage des plantes médicinales et formules exposées ci-après.
Veines et vaisseaux se dilatent, les valvules veineuses deviennent paresseuses, par conséquent la circulation dans les
membres inférieurs est de moins bonne qualité. Les plantes les plus représentatives sont les suivantes :
Les plantes citées ci-dessous traitent de manière transversale tous les troubles qui touchent la circulation sanguine :
insuffisance veineuse et troubles capillaires particulièrement.
Pour des problèmes circulatoires, une formule pour bain de jambes du Dr Fauron :
Faire un infusé à 20% de Vigne Rouge et Hamamélis pour 1 litre d’eau, verser l’infusé dans la baignoire (avec suffisamment
d’eau pour recouvrir les jambes) : alterner bains tièdes (30°C) et bains chauds (entre 35 et 38°C) localisés sur les jambes
pendant un bon quart d’heure, suivis d’une douche froide rapide sur les jambes. Pour les femmes en fin de grossesse ou
celles qui ont du mal à supporter la chaleur pendant la période estivale, ces bains se révèlent utiles car ils décongestionnent
les jambes.
En fin de grossesse surtout, mais aussi parfois dès le démarrage de la grossesse, la sensation de jambes lourdes, gonflées
peuvent s’accompagner d’oedèmes ou de varices. La circulation du sang est perturbée à cause des hormones, malmenant
les veines. Plusieurs conseils :porter des bas de contention, quand cela se révèle nécessaire, marcher, bouger mais
également dans l’eau pour favoriser la circulation du sang des membres inférieurs, et bien sûr, éviter de piétiner.
Il est nécessaire de consulter son médecin avant prise des plantes détaillées ci-dessous.
Complément homéopathique : Arnica 5 CH et Hamamélis 5 CH, 2 granules de chaque, 3 fois par jour pendant 20 jours.
Par voie externe, en application locale, une formule de gel à base d’extraits hydroglycoliques, à faire préparer en
officine :
Extrait H/G Hamamélis 15g
Extrait H/G Fragon 15g
Extrait H/G Vigne rouge 15g
Gel neutre 50g
Posologie : application locale, en massage 2 fois par jour.
Argile verte :
Contre les varices. Anti-inflammatoire et reminéralisante. Baigner les jambes atteintes de varices dans de l'eau argileuse, et
les masser de bas en haut, toujours en remontant des chevilles vers les genoux. Application de cataplasmes également en
remplaçant l'eau par une infusion de feuilles de vigne rouge et/ou d'hamamélis. Les cataplasmes doivent recouvrir toute la
jambe, et faire un centimètre d’épaisseur.
Les huiles essentielles suivantes ne doivent être utilisées qu’en application locale, et diluées dans une huile végétale. Elles
sont contre-indiquées par voie orale chez la femme enceinte. En usage externe ces huiles essentielles fluidifient la
circulation, apaisent les jambes lourdes et préviennent l’apparition de varices :
HE Lentisque pistachier 2 ml
HE Hélichryse italienne 0,5 ml
HV Calophylle 20ml
HV Macadamia 20 ml
Même procédé que précédemment. Attention si risque de phlébites ne pas effectuer ce type de massage !!!
Une sensation de jambes gonflées, mais sans ou avec peu de cordons variqueux : il peut simplement s'agir d'un problème
de rétention d’eau, trouble assez fréquent chez la femme enceinte. Bien que rangé dans la catégorie des troubles veineux,
ce syndrome se caractérise principalement par l'expression périphérique d'un syndrome rétentionnel. De plus, la
progestérone, sécrétée en plus grande quantité pendant la grossesse, favorise la rétention d'eau et augmente le volume
sanguin. En temps normal, l’excès de liquide est drainé par le système lymphatique. Mais lors de la grossesse, il arrive que
le volume d’eau dans la circulation sanguine soit tellement élevé que le système lymphatique ne peut plus assurer sa
fonction d’équilibrage. Il est saturé. Il en résulte alors un œdème lymphatique caractérisé par le gonflement des orteils et
l’apparition de plis cutanés. Ce qui peut aggraver la rétention d’eau, c’est une consommation excessive de sel et d’aliments
sucrés. La marche est une alliée contre ce genre de problème.
Les plantes dépuratives à propriété diurétique contribuent à éliminer la rétention d’eau. Cependant peu de plantes peuvent
être utilisées chez la femme enceinte pour traiter ce trouble, car il est déconseillé en cas de grossesse d’utiliser des plantes
drainantes, sauf sur avis médical. Attention il est formellement contre-indiqué d’utiliser les plantes suivantes en cas
d’œdèmes.
Petite astuce :
Avaler quelques gouttes de citron sur un support neutre ou cuillérée à café de miel en laissant fondre en bouche, 3 à 4 fois
par jour pendant 4 à 5 jours. Renouveler si nécessaire.
-Les hémorroïdes
Il s'agit tout simplement d'une dilatation des veines de la muqueuse anale (hémorroïde externe) et/ou rectale (hémorroïde
interne), véritables varices, à localisation particulière, très inconfortables, très douloureuses parfois accompagnées de
saignements. Elles nécessitent impérativement un examen médical pour s'assurer qu'elles ne sont pas le symptôme d'une
affection plus grave - une tumeur rectale par exemple - avant d'entreprendre quelque traitement, même phytothérapique,
que ce soit. En période de grossesse il faut consulter d'abord son médecin pour un examen approfondi. Dans l’alimentation,
il faut éviter de consommer épices et plats épicés, viandes fortes et abats, sauces industrielles également. L’alcool est bien
sûr à proscrire chez la femme enceinte et dans ce type de trouble. Enfin, éviter l'usage de papier hygiénique coloré ou
parfumé remplacer le par un coton imbibé d'huile d'amande douce.
Argile verte :
Elle possède des propriétés absorbantes et adsorbantes, anti-inflammatoires et reminéralisantes. Cure d'eau argileuse sur 3
mois par période de 3 semaines, en alternance, avec 3 semaines de pause. Prendre 3 verres d'eau argileuse par jour en
réduisant les doses progressivement de 1/2 verre d'eau par semaine. Procédé décrit dans la partie sur les troubles digestifs,
ballonnement.
Complément en homéopathie : Aesculus 5 CH et Hamamelis 5 CH, 2 granules de chaque 3 fois par jour en cure pendant
une vingtaine de jours. Avec en cas de crise aigue, Nux vomica 5 CH 1 dose par jour pendant 5 jours.
Chêne Quercus :
Utilisation de l’écorce séchée. Propriétés : tonique astringent, antiseptique. Bien tolérée par la peau, elle ne provoque pas
d'irritation. En cas d'inflammation de l'œil, hémorroïdes, engelures et fistules anales. Pour soulager une crise hémorroïdaire :
matin et soir, et après chaque selle - jusqu'à sédation complète - faire un bain de siège froid avec une décoction d'écorce de
chêne séchée : faire bouillir 100 grammes dans un litre d'eau pendant 15 min, puis laisser refroidir et filtrer avant utilisation.
Appliquer également des compresses d'écorce de chêne en faisant bouillir une ou deux cuillerées à soupe d'écorce hachée
pendant 15 minutes dans un demi-litre d'eau. Filtrer, laisser un peu refroidir la décoction, tremper la compresse, bien essorer
et l’appliquer encore chaude très délicatement sur la zone douloureuse. Recouvrer la compresse d'une serviette bien sèche.
Renouveler l’opération avec l’application d’autres compresses pendant 10 à 30 minutes pour que l’effet se fasse sentir.
Apporte un réel soulagement en cas de crise hémorroïdaire.
Argile verte :
Par voie externe, on peut appliquer un cataplasme d'argile, le matin au réveil, sur l'ensemble de la région à traiter et sa
périphérie, suivi d'un bain de siège froid (écorce de chêne, marronnier d’inde). Après ce bain de siège, sécher doucement et
appliquer localement de l'argile verte semi-fluide (en pharmacie), en massant doucement la région anale, y compris l'intérieur
de l'anus. Mettre ensuite une compresse par-dessus l'application et laver quelques heures plus tard avec une décoction
d'écorce de chêne par exemple.
Les hormones, toujours les hormones qui amènent leur lot de problèmes disgracieux : acné, couperose, démangeaisons,
masque de grossesse… Sans oublier les vergetures qui reflètent plutôt un problème circulatoire sous-jacent.
Le masque de grossesse
Le masque de grossesse ou chloasma est une hyperpigmentation, toujours liée au changement hormonal, du front, des
joues, du menton due à une augmentation de la mélanine qui se dépose de manière anarchique sur le visage par des tâches
ou des traînées brunes. Elles disparaissent après l’accouchement. Pour l’application des HE suivantes, éviter le contour des
yeux. Elles ne doivent être utilisées que par voie externe, et de manière localisée pour la femme enceinte.
En cas de psoriasis, problèmes de peaux. Photosensibilisante. Par voie externe uniquement, déconseillée chez la femme
enceinte les 3 premiers mois.
Les huiles végétales citées ci-après sont abordées dans les parties et paragraphes suivants.
Les démangeaisons cutanées ou prurigo, également appelé « eczéma de grossesse » se déclare généralement à partir de
la 25ème semaine de grossesse et disparait après la grossesse. Mais pour certaines femmes il se déclare avant et peut se
terminer bien après l’accouchement. Ce prurigo se présente sous forme de plaques qui démangent beaucoup et qui
deviennent vite inconfortables pour la femme enceinte au quotidien. Une femme enceinte sur 300 est touchée par ce trouble.
L’usage de la cortisone est déconseillé chez la femme enceinte, néanmoins, des huiles essentielles et hydrolats en synergie
peuvent soulager et venir à bout de ces démangeaisons incessantes. Attention toutefois, si des parties du corps démangent
sans apparition de plaques, ils peuvent être la conséquence d’un trouble hépatique lié à la grossesse. Si c’est davantage
des boutons et des rougeurs, c’est peut-être de l’urticaire. Consulter un médecin pour avoir un diagnostic.
En application locale, les huiles essentielles utilisées dans les synergies présentées ci-après possèdent des propriétés
calmantes et anti-inflammatoires qui permettent d’apaiser les démangeaisons et les irritations qu’elles génèrent. Elles sont
déconseillées les 3 premiers mois de grossesse par voie externe et contre-indiquées par voie interne durant toute la
grossesse.
Prolongation du soin avec le talc (à faire préparer en officine) avec la formule suivante :
HE Lavande vraie 2g
HE Camomille noble 2g
HE Géranium rosat CV Egypte 1g
Talc de Venise QSP 100 g (dans une boite poudreuse)
Saupoudrer 2 à 4 fois par jour les zones qui démangent.
La Camomille, la Lavande, le Géranium rosat et l’Eucalyptus citronné seront développés ultérieurement dans cet exposé.
Les hydrolats (eaux florales) vont calmer/apaiser le symptomatique. Ils peuvent être utilisés sans risque chez la
femme enceinte :
HA Camomille noble
HA Lavande
HA Géranium rosat
/ââ
Mélanger les hydrolats à parts égales et appliquer à l’aide d’un coton, autant de fois que nécessaire, sur les zones touchées.
Complément en homéopathie, contre le prurigo de grossesse : Scabiosa 7 CH, 5 granules 3 fois par jour jusqu’à
amélioration.
Parfois la grossesse peut être à l’origine de l’apparition d’une peau grasse accompagnée de quelques boutons et points
noirs. Ces comédons (points noirs) sont le résultat d’un phénomène d’oxydation du sébum présent en trop grande quantité à
la surface de nos pores dilatés.
La couperose est une dilatation des petits vaisseaux du visage, c’est un problème d’ordre capillaire et circulatoire : la
grossesse accentue ce problème, toujours à cause du bouleversement hormonal. La couperose sera traitée dans cette
partie car, malgré une fragilité capillaire (circulatoire) elle reste un trouble localisé sur le visage.
Les problèmes de peaux et particulièrement de l’acné nécessitent un petit drainage des toxines via l’émonctoire « peau ».
Les plantes dépuratives de la peau sont la Bardane et la Pensée sauvage. Elles seront utilisées en cure courte par voie
interne. Une mise en garde cependant spécifique pour la femme enceinte : en naturopathie, il est déconseillé de drainer le
foie (filtre les toxines accumulées dans le sang) pendant cette période où la future maman doit conserver toute « son
énergie » pour elle et son bébé. Pour la couperose, il est nécessaire également de drainer la peau mais comme cette
inflammation cutanée est liée à un trouble circulatoire, se reporter à la partie traitant des troubles circulatoires pour un
traitement de la couperose par voie interne. Toutefois, avant tout traitement par voie interne, de quelque nature que ce soit, il
est impératif de prendre conseil auprès d’un médecin.
Une autre formule avec les nébulisâts, posologie pour un adulte, pour 1 gélule :
Bardane Nb 250 mg
Pensée sauvage Nb 250 mg
1 gélule de chaque 3 fois par jour. En cure de 10 jours et sur avis médical.
En application locale, :
Bardane 15 g
Pensée sauvage 15 g
pour ¼ de litre d’eau froide. Amener à ébullition. Couper le feu. Infuser 10 minutes. Exprimer à travers une gaze. En
compresses tièdes matin et soir : à garder ¼ d’heure minimum.
Les huiles essentielles suivantes ne doivent être utilisées que par voie externe et sont déconseillées, par mesure de
précaution pour la plupart, les 3 premiers mois de grossesse.
Une synergie proposée par le Dr Danièle Festy, qui traite également les cicatrices ou les vilaines traces rouges
causées par l’acné :
Dans un flacon de 5 ml :
HE Géranium CV Egypte 10 gouttes
HE Lavande aspic 10 gouttes
HE Tea tree 10 gouttes
HV Rose musquée QSP 5 ml
Appliquer 1 goutte de ce mélange sur les boutons, 2 fois par jour jusqu’à amélioration nette.
Une autre formule anti acné par Dominique Baudoux :
HE Camomille noble 3 gouttes
HE Hélichryse italienne 3 gouttes
HE Bois de rose 4 gouttes
HV Noyau d’abricot QSP 3 ml
5 à 6 gouttes sur les zones à traiter, matin et soir jusqu’à amélioration sensible.
Ici HV Noyau d’abricot : Emolliente, elle nourrit la peau et contribue ainsi à la rendre plus douce. En renforçant le film
hydrolipidique, elle protège la peau de la déshydratation.
Au fil de la grossesse, le ventre s’arrondit, en même temps que bébé grossit, causant des pressions fortes sur l’épiderme.
L'excès de poids, s'ajoutant à la distension abdominale créée par la grossesse, vient compliquer les choses dans un grand
nombre de cas. Une alimentation saine et bien équilibrée est par conséquent nécessaire, tout comme surveiller son poids
pendant la grossesse. Pour prévenir l’arrivée d’éventuelles vergetures, la peau doit être bien nourrie. Afin qu’elle puisse
garder une bonne élasticit,é les corps gras (huiles et beurres) nourrissants et réparateurs seront donc à privilégier. Dans
cette partie seule la prévention des vergetures sera abordée, la partie « traitement » sera explicitée dans la seconde partie
de cet exposé.
Même pour les vergetures, à titre préventif, il est impératif de prendre conseil auprès d’un médecin avant d’utiliser les plantes
suivantes :
Prévenir les vergetures en local avec les corps gras et huiles essentielles
Par voie externe, plusieurs huiles végétales peuvent être utilisées dans la prévention des vergetures. Elles assurent
souplesse et élasticité à la peau par leur pouvoir régénérant, tout en nourrissant l’épiderme.
Traite les cicatrices, vergetures. Les acides gras essentiels et la synthèse du collagène contenue dans cette huile redonne à
l’épiderme souplesse et vitalité.
A cette lotion d’huiles végétales peuvent être rajoutées des huiles essentielles,
Le ventre bien arrondi de la femme enceinte, son poids ainsi que le volume de l’utérus déséquilibrent la posture habituelle du
corps, surtout au niveau du bassin. La colonne vertébrale subit un déséquilibre provoquant une cambrure anormale avec
pour conséquence des tensions au cou, aux épaules, musculaires, des douleurs lombaires… et l’apparition des sciatiques !
En règle générale, c’est à partir du 5ème mois de grossesse que se déclenchent ces troubles douloureux.
Les douleurs dorsales et les points de sciatique sont donc fréquents chez la femme enceinte, surtout au 3ème trimestre. La
sciatique est provoquée par le coincement du nerf sciatique. Durant la grossesse, le bébé grandit dans l’utérus et le bassin
s'élargit. Il peut alors venir appuyer sur le nerf entraînant douleur et parfois même immobilisation. Se reposer, s’allonger un
maximum pour soulager la colonne vertébrale est nécessaire, surtout chez la femme enceinte.
Pour toutes ses douleurs, où qu’elles soient situées, ce sont les plantes qui ont une action anti-inflammatoire et anti-douleur
qui vont être prisées afin d’apporter un soulagement rapide. Consulter impérativement un médecin avant de prendre tout
traitement phytothérapique par voie interne.
Utilisation des parties aériennes de la plante (débarrassée de ses feuilles, hachées), préparations de bains apaisants pour
les douleurs rhumatismales, sciatiques : mélanger à l'eau tiède du bain une infusion faite avec 100 g de parties aériennes
pour 1 litre d'eau bouillante. Comme la paille d’avoine est difficile à trouver, on peut aussi mettre environ 250 g de flocons
d'avoine dans une pochette en mousseline et faire bouillir dans 1 litre d’eau pendant quelques minutes. Presser la pochette
et verser le liquide ainsi extrait dans l'eau du bain. Utiliser la pochette pour se frictionner. En plus les bains ont une action
émolliente pour lutter contre la sécheresse cutanée, apaiser les démangeaisons cutanées ainsi que les douleurs
rhumatismales.
L’aromathérapie soulage également ces douleurs en massant les zones concernées avec des huiles essentielles diluées
dans des huiles végétales appropriées, favorisant ainsi la détente musculaire (HE myorelaxantes). En usage externe
uniquement :
Pour un lumbago, quand le dos se coince après avoir porté une charge lourde, effectué un faux mouvement… en
massage sur la zone douloureuse et localisée :
HE Gaulthérie 1 ml
HE Eucalyptus citronné 1 ml
HE Lavande vraie 2 ml
HE Hélichryse italienne 0,5 ml
HV Arnica QSP10 ml
Ici l’HE Hélichryse italienne apporte également son action anti-inflammatoire combinée aux autres HE.
Il ne faut pas confondre sciatique et douleurs lombaires qui, elles, sont provoquées par un surplus de poids dans le bas du
ventre, entraînant des tensions dans les ligaments et muscles dorsaux.
Pour apaiser les douleurs lombaires, voici la synergie que propose Dominique Baudoux, à utiliser qu’à partir du
4ème mois de grossesse :
HE Eucalyptus citronné : 2 ml (70 gouttes)
HE Hélichryse italienne : 1 ml (35 gouttes)
HE Gaulthérie : 1 ml (35 gouttes)
HE Lavandin super : 2 ml (70 gouttes)
HV Arnica : 94 ml
Masser localement sur la zone sensible, en fonction des besoins, sur une durée maximale de 5 jours.
Les crampes musculaires sont très courantes pendant la grossesse et particulièrement lors du 2ème trimestre car bébé
absorbe beaucoup de calcium et de magnésium. Les médecins supplémentent les femmes enceintes en vitamines, fer et
minéraux à partir du 4ème mois de grossesse généralement. Certaines eaux sont riches en magnésium, très utiles dans ce
trouble comme pour la constipation. L’aromathérapie intervient également avec ses huiles essentielles qui permettent
d’atténuer la douleur de la crampe et de dénouer les muscles par voie externe.
Les douleurs ligamentaires sont des tiraillements dans le bas-ventre et des douleurs à l’entre-jambe. C’est inconfortable
mais complètement normal : les tendons et ligaments s’assouplissent, les articulations travaillent au fil de la grossesse en
préparation de l’accouchement.
Il est possible que la future maman ressente comme des spasmes profonds par « pics » provenant du bas-ventre et de
l’entre-jambe. Contrairement aux douleurs ligamentaires, les spasmes sont fulgurants mais ne durent pas. C’est désagréable
mais pas grave : ce sont en effet les ligaments et les muscles qui spasment.
On peut tout aussi bien remplacer l’HV Noisette, dans les formules précédentes, par les deux huiles suivantes qui sont
efficaces dans ce type de trouble, ou pour celles qui préfèrent ne pas utiliser d’HE :
Toutes les femmes le savent : un bon accouchement nécessite une bonne préparation, à la fois mentale mais également
physique. La détente mentale peut s’obtenir grâce à la relaxation, la sophrologie et les cours de préparation à la naissance
auprès d’une sage-femme, entre autres. Cette « bonne » attitude psychique aura un impact sur la détente corporelle. Pour
que l’accouchement s’effectue à terme d’une part (éviter une naissance prématurée), et se déroule dans les meilleures
conditions d’autre part (bien préparer l’utérus pour éviter le faux travail, un accouchement pénible…), la future maman doit
« se ménager » tout au long de la grossesse et se reposer au maximum surtout dans le dernier trimestre. C’est souvent
difficile pour la future mère d’appliquer ces judicieux conseils : car la majorité des femmes sont « actives », que ce soit au
sein de leur foyer et dans leur activité professionnelle. La phyto-aromathérapie peut devenir alors une véritable alliée des
femmes dans cette étape cruciale : préparer le mental et le corps pour mieux accueillir bébé. Elle est d’un grand secours,
notamment dans la préparation à l’accouchement. En effet, certaines plantes ont pour action de déclencher les contractions
et de faire en sorte que le travail se fasse plus rapidement. Les huiles végétales et huiles essentielles se marient à merveille
pour assouplir le périnée avant la naissance du bébé, tout comme pour cicatriser les éventuelles fissures ou déchirures liées
à l’accouchement.
Une quinzaine de jours avant terme, la femme enceinte peut utiliser certaines plantes pour préparer son utérus et son
périnée à l’accouchement. Elles vont l’aider à mieux préparer son corps, en aidant également bébé dans sa venue au
monde.
Assouplir son périnée 15 jours avant l’accouchement avec les huiles essentielles suivantes (D. Festy) :
HE Lavande vraie 2 gouttes
HE Ylang ylang 1 goutte
HE Camomille 1 goutte
En massage local et doux sur le périnée 2 fois par jour jusqu’à l’accouchement, en mélange ou pas avec les huiles végétales
de Millepertuis ou Macadamia.
Une des plus grandes peurs de la future maman reste l’appréhension de l'accouchement, la douleur de l’enfantement. Le
stress peut amener à la crispation et amplifier le phénomène. Il est donc important de se relaxer et de se détendre. Pas
facile au vu des circonstances… Mais quelques techniques de respiration associées à quelques plantes et huiles
essentielles judicieusement choisies peuvent aider.
Une formule anti stress avec les 3 huiles essentielles précédentes (D. Festy) :
Dans un flacon de 5 ml, mélanger :
HE Petit grain bigaradier 20 gouttes
HE Camomille noble 10 gouttes
HE Laurier noble 10 gouttes
HV Noisette QSP 5 ml
Appliquer 3 à 4 gouttes sur le plexus solaire (région de l’estomac) et sur la face interne des poignets, les quelques jours qui
précèdent l’accouchement et lors du travail. Humer également le flacon en cas d’angoisses incontrôlées.
Une autre synergie, proposée par Dominique Baudoux, pour une aider psychologique lors de l’accouchement :
HE Camomille noble 5 gouttes
HE Mandravasarotra (saro) 5 gouttes
HE Laurier noble 5 gouttes
HV Noyau d’abricot 1 ml
3 à 4 gouttes du mélange en application locale sur le plexus solaire et la face interne des poignets dès le démarrage des
contractions. Respirer l’odeur des poignets pour une meilleure détente. Répéter aussi souvent que nécessaire.
En homéopathie, si la peur de l’accouchement bloque les contractions utérines, prendre en complément Gelsemium 15 CH
en 1 dose au début du travail.
Il existe des plantes qui peuvent déclencher l’accouchement, quand le terme est franchi, et faciliter le travail. Car il arrive
parfois que l'arrivée de bébé se fasse désirer et que le « travail » n'avance pas. C'est le cas lorsque le col tarde à se dilater
ou lorsque les contractions présentent un rythme désordonné ou insuffisant. L’utilisation de ces plantes ne peut être, pour la
femme enceinte arrivant au terme de sa grossesse, utilisée que sur avis et encadrement médical et jamais au cours de
la grossesse hormis le Framboisier. Une grande prudence s’impose donc quant à leur emploi.
Quelques plantes dites emménagogues (régulant les menstruations, action ocytocique) peuvent être utilisées en tisane
quelques jours avant terme et particulièrement le jour j pour favoriser l’accouchement. Il est par conséquent interdit d’utiliser
ces plantes pendant la grossesse car elles peuvent être abortives. Pour n’en citer que 2 majeures, à savoir :
par jour, entre les repas. En Bain de siège : infuser 100 g de plante séchée dans 1 litre d’eau, puis diluer dans 19 litres d’eau
tiède (32°) ou chaude (38°). Verser dans un bain de siège ou une bassine et faire tremper la région pelvienne jusqu'aux
hanches durant 10 à 20 minutes. Prendre ce bain de siège dès le démarrage du travail pour atténuer les douleurs, avant
d’aller à la maternité, tout en buvant une tisane bien chaude, détend l’utérus, relaxe profondément et favorise le travail.
Interdite chez la femme enceinte !
Les huiles essentielles pour déclencher ou renforcer les contractions utérines lors de l’accouchement et soulager les
douleurs :
L’huile essentielle de Giroflier que la femme enceinte doit bannir pendant la grossesse est une huile essentielle qui
accompagne merveilleusement bien l’accouchement. En effet, en plus de soulager la douleur, cette huile essentielle favorise
les contractions utérines et facilite l’expulsion du bébé au moment de l’accouchement. En association avec l’huile essentielle
de Palmarosa, elles forment un duo incontournable des salles d’accouchement, sous surveillance médicale.
Complément en homéopathie (Dr Michel Tourrasse), dès l’apparition des contractions, à prendre ensemble :
Caulophyllum 7CH (régule les contractions)
Actea racemosa 7 CH (régule les contractions)
Ignatia amara 7 CH (anxiolytique et antispasmodique)
Posologie : 3 granules de chaque, toutes les ½ heures.
Nous allons retrouver les plantes dites emménagogues et les « stimulantes » utérines dans cette partie. L’alchémille et
l’achillée millefeuille expliquées précédemment peuvent donc être employées ici. Les plantes suivantes ne doivent être
utilisées que dans un cadre strictement médical, sur avis du médecin et surveillance de l’équipe médicale.
Après un accouchement plus ou moins éprouvant, la mise au sein et la mise en place de l’allaitement s’opèrent de manière
immédiate pour la jeune maman. Elle doit s’adapter au rythme des tétées de son bébé. Avec toute la fatigue accumulée
(accouchement, nuits agitées, sollicitations du nourrisson), les jeunes mamans peuvent présenter quelques carences (Fer,
Calcium...). Parfois il arrive que le lait ne soit pas en quantité suffisante pour nourrir bébé. La sécrétion de lait par les
glandes mammaires dépend de deux hormones : la prolactine et l'ocytocine. Cette insuffisance de sécrétion lactée est
généralement due à un manque de l'une ou l'autre de ces hormones. La phytothérapie possède des plantes dont la
réputation n’est plus à faire et qui favorisent cette sécrétion. A l’inverse d’autres plantes ont la propriété de tarir le lait pour
les femmes qui ne souhaitent pas allaiter, qui souhaitent stopper leur allaitement et/ou celles qui sont contraintes d’arrêter
l’allaitement pour raison médicale, le plus souvent.
Certaines plantes ont la propriété d’augmenter ou de favoriser la sécrétion lactée. Les plantes aromatiques de la famille
Apiacée sont les plus réputées, elles contiennent des HE stimulantes sécrétoires, ayant une action hypophysaire et
principalement sur la prolactine :
Souvent les tisanes galactogènes vendues dans le commerce sont un mélange d’ombellifères. Elles sont cependant contre-
indiquées pendant la grossesse.
Malt d’orge :
Utilisé pour la fabrication de la bière. Les béta-glucanes augmentent la formation de prolactine, favorisant ainsi la montée de
lait après accouchement. Il est interdit à la femme enceinte et allaitante de boire des boissons alcoolisées telles que la bière.
Cependant il existe des bières sans alcool riche en malt d’orge, qui absorbée régulièrement peut augmenter la sécrétion
lactée. En tisane et en usage seul : infusion de malt (orge germé) de 20g/l, laisser infuser 10 min, filtrer et boire 2 tasses par
jour.
Levure de bière :
Redonne du tonus, de l’éclat aux cheveux et à la peau. Pourrait favoriser l’allaitement. Beaucoup de sage-femmes le
recommandent en cure pendant l’allaitement. Disponible en paillettes et en gélules. Posologie : 1 à 2 gélules 3 fois par jour
au moment des repas à avaler avec un grand verre d’eau.
Complément en homéopathie : Ricinus communis (ricin) 9 CH, 3 granules avant chaque tétée.
Dans l’alimentation, certains aliments contribuent à favoriser la montée de lait comme les lentilles et les topinambours cuits.
Quoi qu'il en soit, il est essentiel de se souvenir que les galactagogues ne sont pas la « potion miracle » qui permettra à une
mère d'avoir du lait. Pour augmenter la lactation : le repos, les mises au sein fréquentes du bébé, la durée des tétées sont
des éléments tout aussi importants pour bien favoriser les montées de lait. Il est impératif de consulter un médecin ou une
sage-femme si le problème persiste.
Certaines plantes offrent l’aspect inverse en freinant la sécrétion lactée. Elles peuvent s’avérer nécessaires, pour raison
médicale ou par simple volonté de la jeune maman, dans le sevrage de l’allaitement. Une mise en garde cependant, dès la
prise des principes actifs suivants, il n’est plus possible de revenir en arrière et de continuer à alimenter bébé par le sein. Car
les plantes et huiles essentielles qui vont suivre conviennent qu’à l’adulte, en aucun cas au bébé, pouvant même se révéler
dangereuses pour lui. Bien entendu elles sont contre-indiquées chez la femme enceinte.
Antigalactogène. Tisane : infusion d’1 cuillère à café pour 150 ml d’eau bouillante. Infuser 10 minutes. Boire 2 à 3 tasses par
jour. Déconseillé chez la femme enceinte.
Pour stopper l’allaitement, sur les seins, appliquer en massage la synergie suivante :
HE Romarin à camphre 5 gouttes
HE Inule odorante 1 goutte
HE Lentisque pistachier 1 goutte
HV Millepertuis 5 ml
Ici l’HV Millepertuis est présente pour calmer l’inflammation avant le tarissement définitif. Appliquer ce mélange sur les 2
seins, 4 fois par jour en massant doucement. Si nécessaire, installer un bandage serré autour de la poitrine, à changer
quotidiennement, pendant une petite semaine. La contrainte mécanique stoppe la lactation.
Même si l’allaitement se passe bien, les mamans ne sont pas à l’abri d’avoir des problèmes de congestion mammaire, un
œdème enflammé. Il est fort dommage d’arrêter l’allaitement par la prise de médicaments non tolérés par le bébé alors qu’il
y a une réponse en phyto-aromathérapie pour ce type de problème. Les seins trop stimulés deviennent alors douloureux,
notamment dans les premiers jours qui suivent l’accouchement au moment de la première montée laiteuse. A l’inverse, une
jeune maman qui souhaite stopper son allaitement, peut connaître au démarrage du sevrage un engorgement laiteux avant
que son lait ne se tarisse au bout de plusieurs jours. De plus la maman n’est pas à l’abri de crevasses et de gerçures,
causées par les tétées nombreuses et successives du bébé en début d’allaitement principalement. Pour tous ces cas de
figure, les cataplasmes et compresses de plantes à action anti-inflammatoire et cicatrisante sont à privilégier.
Le premier réflexe, en cas d’engorgement laiteux, est de se masser avec douceur et lentement les seins sous le jet d’eau
chaude de la douche. La température de l’eau (pas plus de 38°) combinée au massage décongestionne la poitrine. Des
compresses et cataplasmes à base de plantes permettent de soulager l’inflammation causée par l’engorgement : toutefois,
attention avec les plantes suivantes, pour une bonne poursuite de l’allaitement, leur utilisation doit rester exceptionnelle !
Vasoconstricteur. Congestion mammaire. Compresse de bourse à pasteur : placer 2 bonnes poignées de bourse à pasteur
dans une passoire au dessus d’un récipient contenant de l’eau en train de bouillir. Les plantes sont chauffées par la vapeur
montante. Les verser dans un linge propre et poser la compresse sur les seins gonflés, recouvrir d’un linge doux et chaud
pour conserver la chaleur (formule de Maria Treben). A dose trop forte, possibilité de troubles nerveux, contre-indiquée chez
la femme enceinte.
A ces cataplasmes, on peut combiner en interne sous forme de tisane des plantes à propriétés anti-inflammatoire et
antalgique comme le Cassis (se référer à la partir « douleurs articulaires). Cependant faire attention car certaines plantes ne
sont pas à utiliser dans le cas de la poursuite d’un allaitement. Consulter impérativement un phytothérapeute ou un médecin
avant tout traitement de ce type.
Pour calmer l’état inflammatoire engendré par l’engorgement laiteux par voie externe, on peut utiliser les HE :
Egalement, pour apaiser l’inflammation engendrée par la congestion laiteuse, l’hydrolat de Camomille romaine révèle tout
son potentiel : à appliquer en compresses sur les seins 3 à 4 fois par jour jusqu’à amélioration.
Complément en homéopathie : Hepar sulfur en 5 CH, 2 granules 3 fois par jour pendant 10 jours.
Outre les problèmes d’engorgement, les mamelons sont également très sollicités. Avec l'allaitement des irritations, gerçures
et des fissures sur le mamelon peuvent apparaître. Des HE diluées dans des corps gras comme les HV peuvent venir
adoucir, nourrir la peau et accélérer la cicatrisation en application locale. Afin de ne pas perturber bébé, il est conseillé de
bien essuyer le sein avec un peu du lait de la jeune maman avant l'allaitement.
Cicatrisante, anti-inflammatoire, vulnéraire (voie externe). En application sur le mamelon. Attention uniquement en
application locale. Stimulante oestrogénique : interdite pendant la grossesse et contre-indiquée dans les maladies hormono-
dépendantes.
Une formule pour traiter les crevasses et gerçures du mamelon de Dominique Baudoux :
HE Myrrhe 0.1 ml
HE Hélichryse italienne 0.1 ml
HE Ciste ladanifère 0.2 ml
HE Géranium rosat CV Egypte 0.3 ml
HE Camomille romaine 0.1 ml
HE Lavande aspic 0.2 ml
HE Clou de girofle 0.1 ml
HV Amande douce 5 ml
HV Calendula QSP 15 ml
1 application locale après chaque tétée et même davantage. Nettoyer le mamelon avec une compresse imbibée d'huile
d'olive avant la tétée suivante afin d'enlever les traces de l'odeur des huiles essentielles. Les propriétés des HE ont déjà été
citées dans les parties précédentes : cicatrisantes, anti-inflammatoires et analgésiques.
Complément en homéopathie :
Certaines plantes traitent l’asthénie en soutenant les activités physiques et mentales. Elles améliorent la résistance face au
stress, elles soutiennent l’activité des surrénales et optimisent ainsi les ressources du corps, elles stimulent également le
système immunitaire. Certaines d’entre elles sont dites « adaptogènes » (Ginseng, Eleuthérocoque, Rhodiola) : c'est-à-dire
qu’elles agissent sur la physiologie des individus et non sur les pathologies elles-mêmes. Elles gardent « en bonne santé »
ceux qui les consomment. Par précaution elles sont cependant déconseillées aux femmes enceintes et aux personnes
souffrant de troubles bipolaires.
gélules au petit-déjeuner avec un verre d’eau, en cure d’1 mois, ne pas dépasser 1 g par jour, à prendre de préférence le
matin. Contre-indications : femmes enceintes, antécédents de cancer du sein, hypertension artérielle. Attention à la
posologie en cas de surdosage : à posologies élevées (> 1.5g/j) : insomnies, nervosité, diarrhées matinales, hypertonie,
métrorragies ménopausiques entre autres.
On peut également utiliser les plantes détaillées dans la première partie de cet exposé, celles utilisables pendant la
grossesse comme l’ortie par exemple, véritable panacée en médicinal, bénéfique tout spécialement après la naissance.
Sans oublier la Prêle, l’Acérola, le Cassis et l’Eglantier en gemmothérapie… Si les suites de couche et le retour de couche
sont accompagnés de douleurs abdominales : poursuivre les infusions de feuilles de framboisiers, qui tonifient l’utérus tout
en ayant une action antispasmodique.
Fer oligo-élément :
Recommandé dans les convalescences. En cas d’accouchement accompagné de saignements. Fer oligoélément : 2 ml dans
une boisson.
Le reconstituant par excellence. Gelée royale pure : deux mesurettes à mélanger à un aliment au petit déjeuner.
Selenium oligo-élément :
Immunostimulant, détoxifie l’organisme. Il réduit la fréquence des troubles de l’humeur (anxiété, dépression,…) et a des
effets significatifs sur les problèmes de mémorisation et de concentration. Posologie :1 ampoule le matin.
Cuivre-Or-Argent oligo-élément :
Immunostimulant. Prendre 1 mesure le matin.
Le baby blues touche 10% des jeunes mamans et survient au bout du 2 ou 3ème jour après l’accouchement. Il est seulement
passager. Le baby blues concerne les mamans biologiques mais également les mamans qui ont adopté leur enfant. Il est
vrai qu’il est du, en partie, à des bouleversements hormonaux mais aussi aux nombreux changements que provoque
l’arrivée d’un bébé ou enfant dans un foyer, même si ce dernier est tant attendu : nouvelle organisation du quotidien, fatigue,
manque de sommeil, difficulté « à trouver sa place », peurs diverses et variées autour de l’enfant…
Si le baby blues se révèle plus long que prévu, il « dégénère » en dépression. Cette dépression en post partum touche 3 à
6% des mamans. La dépression post-partum se manifeste bien après le baby blues. L’épuisement, une envie constante de
dormir, des crises de larmes, un manque d’attention et de concentration, l’insomnie… autant de signes qui montrent la
manifestation de cette pathologie. Les raisons sont nombreuses comme pour celles du baby blues sauf que cet état
dépressif peut durer des mois, voire des années. Des plantes sédatives et anxiolytiques auront toute leur utilité ici.
Avant tout emploi des plantes suivantes, consulter obligatoirement un médecin.
Eschscholtzia. Tisane : 20g/l, infusion d'au moins 15 min, boire 1 tasse le soir (au coucher). Nébulisât : une gélule de 200
mg gélule au coucher. Poudre : 1 g en gélule au coucher. Associations usuelles : passiflore, olivier, valériane, aubépine,
tilleul. Sur avis médical.
Toutes les plantes sédatives détaillées dans la partie « Baisse de l’humeur, anxiété chez la femme enceinte » peuvent être
reprises ici, sous différentes formes galéniques (tisane…): Passiflore, Lavande vraie, Aubépine, Mélisse, Oranger…
Appelées ainsi en raison des coups de verge qu’elles évoquent, les vergetures sont en réalité des cicatrices du derme
réticulaire, la partie profonde de la peau. C'est une zone de la peau où les cellules ont des difficultés à produire les éléments
(notamment le collagène : fibre élastique qui donne à la peau sa souplesse et sa résistance) nécessaires à un tissu cutané
normal. Les fibres de collagène se déstructurent et se rompent, et ne sont pas remplacées, provoquant en surface de peau
des stries d’abord rosées. Une fois la phase inflammatoire passée, les vergetures deviennent blanches.
On ne peut pas éliminer les vergetures purement et simplement, on ne peut que les camoufler ou en réduire l’apparence.
Attention dans cette partie sera présentée des huiles essentielles déconseillées et interdites aux femmes enceintes. Elles
sont réservées qu’en soin post-accouchement !
L'acide gamma-linolénique joue un rôle important dans l'hydratation et la souplesse de la peau. Elle ramène à la normale les
pertes en eau de la peau. Revitalisante et restucturante, elle favorise la régénération de la peau tout en maintenant une
bonne élasticité : une application régulière de cette huile sur la peau ralentit le processus de vieillissement cutané. En
application locale, en massage pénétrant sur les zones concernées.
En vitamines et oligo-éléments :
Se supplémenter en antioxydant, vitamine C au quotidien avec prise de silicium organique, à raison de 5 à 15 ml par jour, en
cure de 2 mois.
La couleur rouge-violacée qui caractérise souvent les vergetures lors de leur apparition disparaît généralement
progressivement en plusieurs mois. Un traitement simple consiste à masser les vergetures avec synergie HE + HV, à la
manière d’un «rouler-palper», 5 minutes tous les jours. Le but est de «pétrir» doucement la peau afin de régénérer la
production des fibres collagènes et élastiques de la peau. Ceci donne souvent des résultats satisfaisants au bout de
quelques mois. Les huiles essentielles suivantes vont dans ce sens :
Une fois que les vergetures apparaissent, pour les traiter, une formule d’HE composées de Dominique Baudoux :
HE Ciste Ladanifère 1 ml
HE Patchouli 1 ml
HE Bois de rose 2 ml
HE Hélichryse italienne 1 ml
HE Myrte vert CT cinéole 1 ml
HV Rose musquée du Chili 10 ml
HV Argan 14 ml
Masser 3 à 4 gouttes 2 fois par jour ou davantage si le nombre de vergetures est important. Application jusqu’à amélioration
visible.
Certaines huiles végétales et essentielles, non détaillées ici, sont déjà explicitées en première dans la partie « Prévenir les
vergetures ». Les beurres végétaux peuvent aussi se révéler efficaces ainsi qu’une huile végétale moins connue qui nous
vient d’Afrique :
Il est nécessaire de les appliquer en massage ou en pénétration sur les cuisses, fesses et seins jusqu’à 3 à 6 mois après
l’accouchement.
L’épisiotomie est une incision chirurgicale que pratique le gynécologue, pour éviter une déchirure brutale et anarchique du
périnée et faciliter le passage de la tête du bébé. Les bains de siège sont la méthode la plus efficace et la plus agréable pour
les accouchées afin d’encourager la cicatrisation durant le post-partum. Dans les unités de post-partum, la thérapie des
bains de siège est appliquée de façon très variée : tandis que dans une clinique, le bain de siège est recommandé une à
plusieurs fois dès le premier jour, dans une autre, il sera totalement refusé. Indépendamment du fait que l’accouchée ait un
périnée intact, éraillé, déchiré ou incisé ou d’autres traumatismes des lèvres ou des parois vaginales, un bain de siège à
domicile peut être réalisé dès le deuxième jour du post-partum. Il est toutefois important de veiller à la bonne température de
l’eau : le premier jour, l’eau doit être fraiche à légèrement tiède (environ 28°C), le deuxième et troisième jour, tiède (environ
32°C), et enfin un bain de siège à la température du corps lorsque les douleurs occasionnées par la blessure commencent à
diminuer.
On peut utiliser des plantes en l’état et / ou en combinaison avec des huiles essentielles :
Le site Aroma zone explique comment préparer un bain avec le sel de la mer morte et des huiles essentielles :
1/ dans le fond d'un saladier, verser 1 cuillère à café (5 ml) d’HV, rajouter 4 ml (ou 140 gouttes) d'HE, puis mélanger
2/ rajouter 3 à 4 poignées (environ 200 g) de sel de la mer Morte
3/ mélanger pour bien homogénéiser
4/ verser le tout en saupoudrant dans l'eau du bain
Un bain de siège parfumé avec des huiles essentielles est un bienfait merveilleux pour une accouchée. Les huiles
essentielles suivantes peuvent être rajoutées au sel de la mer Morte :
HE de Lavande officinale ou aspic et de Géranium rosat CV Egypte ont déjà été étudiées, elles présentent également
des propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes.
Après les bains il est nécessaire de bien sécher la zone cicatricielle. La jeune accouchée peut s’aider du sèche-cheveu en
prenant soin de ne pas se brûler !
L’utilisation des compresses avec 2 plantes médicinales en cas de déchirures béantes et profondes du périnée :
Cicatrice de Césarienne
La cicatrice d'une césarienne a une longueur de 10 à 15 cm. Dans la majorité des cas, elle est horizontale et se situe juste
au bord des poils pubiens. Après l’accouchement, un pansement est appliqué sur la cicatrice. Il est maintenu en général
pendant 2 jours. Après avoir enlevé le pansement, quelques conseils s’imposent : éviter les mouvements de torsion du haut
du corps qui sollicitent beaucoup les points externes latéraux de la cicatrice et peuvent être douloureux. Soutenir sa cicatrice
lors de toux, éternuements et éclats de rire afin de soulager la pression et la douleur. Soulever des charges lourdes est à
proscrire absolument pendant les premières semaines. Une fois le pansement retiré, poser le doigt sur la cicatrice sans
appuyer, et faire simplement des petits ronds pour faire légèrement bouger la peau.
Une fois la plaie complètement cicatrisée et les croutes complètement tombées, on peut la masser en utilisant les
préparations à base d’huiles essentielles ci-dessous :
Une formule composée d’HE pour un sérum concentré sur les cicatrices profondes (Dominique Baudoux) :
HE Hélichryse italienne 2 ml
HE Ciste ladanifère 1 ml
HE Katafray 2 ml
HE Myrte vert CT cineole 1 ml
HV Argan 4 ml
Ce mélange se pose 3 fois par jour sur la zone cicatricielle jusqu’à amélioration sensible.
En règle générale, les cheveux pendant la grossesse sont beaux et rayonnent de santé ! Après la grossesse c’est l’inverse,
les hormones retombent et les cheveux aussi ! Cela se produit 2 à 4 mois environ après l’accouchement où dès l’arrêt de
l’allaitement, les cheveux deviennent ternes et fatigués. A cela rien d’anormal le cheveu suit un cycle bien propre à lui, avec
la chute hormonale la chevelure subit le contrecoup.
Levure de bière :
Elle est souvent conseillée contre la chute de cheveux. Riche en vitamines du groupe B (vitamine essentielle à la vitalité des
cheveux)". Cure de 3 mois environ. La levure de bière se trouve sous forme de poudre, de flocons, de comprimés ou de
gélules. Doses recommandées : 2g, trois fois par jour.
Activatrice sanguine, circulatoire, réchauffante. Tonique. Contre la chute des cheveux. Lotion de thym : infusion de 30 g pour
un demi litre d’eau, infuser 10 minutes, frictionner délicatement le cuir chevelu. Rincer ou mieux : envelopper les cheveux
dans une serviette toute la nuit. Faire son shampoing le lendemain.
Certaines huiles essentielles favorisent la santé et la croissance des cheveux en stimulant les follicules pileux. Elles sont
utilisées soit pour pallier à une chute de cheveux ou soit simplement pour embellir les cheveux. Certaines personnes les
utilisent en masque capillaire ou les ajoutent dans leur shampoing et conditionneur. Intégrer 2 à 3 gouttes dans une noix de
shampooing les huiles essentielles suivantes. Elles ne doivent pas être prises durant la grossesse :
Stimule les follicules pileux, favorise la circulation du sang et la croissance des cheveux. Peut être utilisée comme
conditionneur. Donne de la brillance aux cheveux. Sensation glacée sur la peau, rubéfaction possible. Interdit pour la femme
enceinte et allaitante !
Les huiles végétales suivantes feront office de masque capillaire, soit utilisées seules ou bien associées aux huiles
essentielles citées plus haut :
Pour toutes ces huiles végétales, le procédé d’utilisation en masque capillaire est le suivant : enduire largement ses cheveux
d’huile, les envelopper dans une serviette éponge et laisser agir toute la nuit. Le matin, au réveil procéder à un shampoing
doux. Si les huiles essentielles viennent en synergie, le temps de pause sera plus court (cf. formules ci-dessous).
Une formule composée pour prévenir la chute des cheveux et fortifier les racines :
HV Sapote bio 16 ml
HV Jojoba 4 ml
HV Avocat 5 ml
HE Cèdre de l’Atlas 4 gouttes
HE Romarin à cinéole 5 gouttes (ou Sauge Clarée)
La baisse de libido est fréquemment retrouvée dans les suites d’accouchement comme dans d’autres situations de la vie
affective féminine. En règle générale, la fatigue accumulée inhibe le plus souvent l’appétit sexuel de la jeune maman.
Certains végétaux appelés aphrodisiaques peuvent permettre de retrouver un équilibre à un bon épanouissement sexuel, en
améliorant l’état asthénique et en faisant renaître le désir. Le terme aphrodisiaque signifie que la plante renferme une
substance qui stimule le désir sexuel. Il faut associer des plantes anti-asthéniques à des plantes qui ont une action sur la
sphère circulatoire. Attention les plantes et les formules ci-dessous ne doivent pas être utilisées par les femmes enceintes !
Si c’est l’anxiété et/ou l’état dépressif qui cause les problèmes de libido, associer aux plantes ci-dessus les plantes sédatives
et anxiolytiques déjà citées dans la première partie de cet exposé (exemple : Mélisse, Millepertuis, Coquelicot, Passiflore…
en SPF, Extraits fluides ou secs…) sur l’avis d’un médecin avant emploi.
-Les huiles essentielles pour éveiller les sens, par voie externe
Les huiles essentielles se révèlent très utiles pour stimuler le désir. Elles peuvent être utilisées de plusieurs manières :
-en diffusion atmosphérique, seule ou en association, à raison de 10 gouttes maximum dans le diffuseur pour créer une
atmosphère chaleureuse et sensuelle,
-en respirant le flacon d’HE 2 ou 3 fois dans la journée,
-en massage, en mélangeant 3 gouttes d’HE pour 6 gouttes d’huile végétale, sur le bas du ventre ou le plexus solaire, le bas
du dos et le long de la colonne vertébrale,
-en bain aromatique et stimulant, en diluant 5 à 6 gouttes d’HE dans un produit dispersible comme le Solubol ou dans une
huile végétale ou dans du sel de la mer Morte.
HV Noisette 6 gouttes
En massage dans le bas du dos, et en remontant des deux côtés de la colonne vertébrale.
En incorporant certains végétaux dans notre alimentation, ces derniers peuvent nous aider à réveiller nos sens !
Souvent, après une grossesse et/ou un allaitement, quelques rondeurs persistent. Evidemment une alimentation saine et
équilibrée est la base incontournable pour retrouver tonus et silhouette. Quelques plantes peuvent aider à éliminer ces
quelques rondeurs ou kilos superflus. L’association de plantes drainantes, calmantes, et modératrices de l’appétit, donne en
général de bons résultats. Bien entendu, la phytothérapie, ne se conçoit qu’en association avec une correction alimentaire
bien conduite, surveillée par un médecin, avec un bilan étiologique et biologique. Reprendre une activité sportive ou
pratiquer quelques exercices de renforcement musculaire sont essentiels, seulement après le feu-vert du gynécologue.
Attention il est contre-indiqué d’utiliser les formules ou les plantes suivantes pendant la grossesse et l’allaitement !
Les plantes modératrices de l’appétit (à effet satiétaire) doivent être pris 1 h avant le repas avec une gorgée d’eau, ½ h plus
tard absorber un grand verre d’eau pour faire gonfler les substances. On distinguera les plantes coupe-faim de celles qui ont
la propriété de brûler les graisses.
Une plante tropicale commune, surtout utilisée en médecine traditionnelle pour soigner la lithiase urinaire (diurétique, anti-
infectieux). Elle agit aussi sur l’appétit : tisane avec 15 à 20 g de feuilles fraîches pour un litre d'eau, 10 minutes d'infusion,
filtrer, à consommer sur 1 à 2 jours, conserver au froid. Une semaine de cure, une semaine de repos. Arrêter en cas de
troubles digestifs ou urinaires.
Plusieurs associations de plantes sont possibles, ces formules composées ne sont données qu’à titre d’indication.
Avant tout emploi, consulter impérativement un médecin :
1 gélule de chaque 20 min avant chaque repas, avec un grand verre d’eau.
Ou :
Caroubier Poudre Micronisée
Fucus Poudre Micronisée
/ àà QSP 1 gélule de 250 mg
1 gélule avec une gorgée d’eau 1 h avant les 2 repas principaux.
Ou :
Carragaheen Poudre
Caroubier Poudre
/ââ QSP pour 1 gélule de 300 mg
2 gélules en même temps, une demi-heure avant chacun des 2 principaux repas, en ayant soin de boire beaucoup dans
l’attente de ces derniers.
Remarque importante : Les modérateurs d’appétit à effet satiétaire doivent être pris 1 h avant le repas avec une gorgée
d’eau, ½ h plus tard, absorber un grand verre d’eau pour faire gonfler les substances.
Ou :
Une Suspension de Plantes fraîches :
Fucus SPF QSP 90 ml.
Posologie : 1 mesure matin et soir diluée dans un peu d’eau.
Les plantes à inuline (fructanes) ne sont pas assimilables par le système digestif car les enzymes digestives n'arrivent pas à
les dégrader. Elles apportent à la fois peu de calories tout en induisant un effet de satiété (coupe-faim) et sont dépuratives.
De plus elles favorisent le maintien d'une flore intestinale active et variée qui facilite le transit et maintient le colon « en
bonne santé » (action probiotique) : comme la racine de chicorée et de pissenlit, le rhizome de chiendent ou d'asperge, les
tubercules du topinambour et du yacon…
La rétention d’eau a déjà été abordée dans les problèmes circulatoires de la femme enceinte. Peu de plantes ont été citées
car il est déconseillé en cas de grossesse d’utiliser des plantes drainantes, hormis la Prêle et l’Ortie traitées en première
partie, sauf sur avis médical. La majorité des plantes à propriété diurétique contribue à éliminer la rétention d’eau. Elles
permettent aussi d’éliminer l’excès des produits acides de dégradation alimentaire, surtout des protéines. Voici les
principales : attention cependant il est formellement contre-indiqué de les utiliser en cas d’œdèmes.
Infusion composée à 4% :
Cerise (queue) 50g
Chiendent 60g
Maïs 60g
Posologie : boire 2 litres dans la journée.
Le foie est une glande très importante dans la régulation du métabolisme du glucose et des lipides sanguins. De plus, il
occupe une place de premier plan dans le drainage des toxines accumulées dans l’organisme. Il élimine toxines et déchets
hormonaux en filtrant les éléments toxiques du sang. Les personnes en surpoids ont souvent un foie épuisé ou fonctionnant
mal quand il n'est pas stéatosique. Il faut donc stimuler l'activité hépatique et son excrétion biliaire pour accompagner un
régime amaigrissant.
En drainage, complément en homéopathie : Nux vomica 5CH, 3 granules 3 fois par jour avant les repas.
Dans la stratégie de la perte de poids, le drainage reste donc incontournable. Les spécialités pharmaceutiques spéciales
« détox » sont nombreuses sur le marché phyto-pharmaceutique : attention une vigilance s’impose concernant les contre-
indications spécifiques de certaines plantes, avant de démarrer une cure de drainage.
On peut également associer des plantes calmantes en adjuvant, pour bien mener son régime amaigrissant car ce dernier
peut s’accompagner de nervosité (plantes sédatives et anxiolytiques déjà étudiées, formules détaillées en première partie :
Mélisse, Passiflore, Aubépine…).
Une surcharge de graisse dans les tissus (adiposités) est l’une des conséquences de la grossesse : la cellulite est située au
niveau des cuisses, des fesses, du ventre et des hanches. Il se forme sous la peau des petites boules de graisses appelées
capitons. Les capitons graisseux résultent d'une infiltration œdémateuse causée par un mauvais drainage de l'eau et toxines
du fait de la compression des vaisseaux lymphatiques.
En usage externe les huiles essentielles peuvent en application locale apporter une action lipolytique (fait fondre les
graisses) via le massage des zones touchées par la cellulite et/ou surchargées en graisse adipeuse. Il est recommandé de
diluer 3 gouttes d’HE dans 15 à 20 gouttes d’huile végétale (15 à 20% d’HE dans HV). Les HE suivantes ne doivent pas être
utilisées chez la femme enceinte :
d'orange ». 90 gouttes d'huile essentielle de Pamplemousse (2.5 ml) dans 50 ml d'huile végétale (ex : Macadamia ou
Noisette car ce sont des huiles très pénétrantes). En massage ferme sur les zones concernées. Photosensibilisante : ne pas
s'exposer au soleil pendant plusieurs heures après application cutanée de cette huile. Contre-indiquée chez la femme
enceinte.
Les plantes circulatoires détaillées en première partie comme la Vigne rouge, l’Hamamélis, le Fragon, le Marron d’Inde…
peuvent être utilisées en gels hydroglycoliques en application locale, en cas de cellulite dite « aqueuse ». Car cette dernière
est due à un problème de microcirculation sanguine avec parfois présence de rétention d'eau ou d'œdème local.
Les bains
Pour retrouver les formes, des soins originaux de balnéothérapie à faire chez soi avec les bains thérapeutiques et
amaigrissants du Dr Fauron :
Le drainage lymphatique peut aussi être une solution pour raffermir sa silhouette. C’est un massage doux par pressions
circulaires lentes et régulières sur la peau dont le but est d’aider la lymphe à circuler, de favoriser les processus chimiques et
la régénération des cellules, et d’activer le processus immunitaire. Il favorise l’élimination de la cellulite et des dépôts
graisseux. Ce type de drainage s’effectue en cabinet par un kinésithérapeute ou en institut par un personnel qualifié.
Fermeté du buste
Pendant la grossesse, les tissus sont relâchés et les muscles subissent un étirement important pouvant laisser quelques
dommages et notamment au niveau du buste. On peut améliorer le tonus et la vitalité de la peau en optant pour des actifs
appropriés tels que :
D’autres huiles végétales plus courantes peuvent être utilisées : l’huile végétale de Rose musquée…
Raffermissement du périnée
Lors de l'accouchement (voie naturelle et césarienne) et même pendant la grossesse, le périnée, cette zone musculaire dont
le rôle est de soutenir les organes du petit bassin (rectum, vagin, vessie), est mis à l'épreuve. Les tissus se relâchent et ont
parfois du mal à retrouver leur tonicité initiale entraînant alors des désagréments tels que les fuites urinaires.
Quelques séances de renforcement musculaire accompagnées de massage à base d'huiles végétales et essentielles et de
rééducation périnéale chez un kinésithérapeute ou sage-femme se révèlent indispensables et pourront permettre d'éviter les
problèmes ultérieurs (descente d’organes…).
L’utilisation des huiles essentielles en synergie seront également utiles en application locale. Les HE à privilégier sont les
vulnéraires à propriété astringente et tonique du derme cutané, comme celles indiquées dans la formule suivante :
CONCLUSION
Sans vouloir raconter ma vie… comme exprimé dans l’introduction, la rédaction de ce mémoire m’a amené à m’interroger
sur la place de la phyto-aromathérapie dans son utilisation la plus générale et en particulier chez la femme enceinte et la
jeune maman.
J’ai 2 enfants… et eu 2 grossesses complètement différentes : la première sereine et harmonieuse avec aucun des troubles
cités dans ce mémoire, la seconde fut plus houleuse, physiquement et psychiquement parlant… et durant toute cette
grossesse, la réponse allopathique s’est révélée presque inexistante, me laissant devant ma frustration et face à ma fatigue
et mes douleurs ! 2 accouchements difficiles et différents s’en sont suivis, avec un travail long et fastidieux, et qui se sont
soldés par une césarienne pour l’un et par voie naturelle pour l’autre : je sais aujourd’hui que certaines plantes auraient
facilité grandement toute cette « traversée épique » (il faut bien le dire !) que sont les 9 mois de grossesse et
l’accouchement, même si le dénouement comble toutes les femmes de bonheur !
La phyto-aromathérapie propose des solutions phyto-médicamenteuses prometteuses pour la femme enceinte et la jeune
maman : la prudence s’impose doublement quant à leurs usages, dosages et durées d’utilisation… tout comme avec nos
médicaments chimiques classiques ! Pour certaines plantes, le danger de leur utilisation est mis en évidence, pour les
autres, malgré une innocuité non encore avérée, leur prise en tisane semble être le meilleur compromis pour un usage tout
au long de la grossesse et de l’allaitement. Certaines formes galéniques comme la teinture sont toutefois déconseillées
pendant ces périodes puisque l’alcool fait office à la fois de solvant et de conservateur des actifs. Quant aux huiles
essentielles, elles sont une excellente réponse à divers maux chez la femme enceinte, principalement dans l’application
locale en usage externe, où elles évitent l’utilisation de produits agressifs ou de… pas de produits du tout !!
Au fil de la collecte des données « médicinales » que j’ai réalisée pour rédiger ce mémoire, j’ai constaté que beaucoup
d’informations circulent sur le Net – un tri s’est avéré nécessaire bien sûr – notamment, et surtout, le questionnement des
femmes sur les forums médicaux pour trouver une réponse « phyto » à leurs problèmes de santé ! La réponse peut être
toute trouvée : consulter un médecin phytothérapeute ou aromathérapeute pour être soigné par les plantes. Oui,
évidemment. Sauf que la demande est réelle et bien quantifiable… et les praticiens difficiles à trouver ! Les médias
contribuent, certes, au succès de la phyto-aromathérapie mais pas forcément de la meilleure manière qui soit : il en ressort
une espèce d’entité floue, entre bien être, croyance sur fond de magie des plantes. Du fait que ses actifs proviennent de la
nature, au sein même du « totum » de la plante, cette forme thérapeutique est très souvent identifiée, dans l’esprit de nos
semblables, comme une simple médecine douce. C’est une profonde erreur que de le penser, d’abord, au regard du danger
que présentent certaines plantes dans leur emploi, puis, de la technologie actuelle et de l’arsenal galénique proposé afin de
concentrer les principes actifs thérapeutiques des drogues végétales.
Le côté positif : la phytothérapie est en vogue et la demande croissante… Le côté négatif : elle a peu de légitimité puisque
les individus ne la conçoivent pas sous l’angle scientifique et médical et l’offre n’est pas au rendez-vous… Ce sont les
principaux défis que la phyto-aromathérapie doit relever aujourd’hui ! Reste aussi à la médecine conventionnelle d’incorporer
dans toutes ces structures et modules d’enseignement cette discipline. Car à l’heure actuelle il y a trop peu de médecins qui
suivent ou même s’intéressent à cette spécialité !
Tout ça pour dire, que beaucoup de choses restent à mettre en place pour que la phyto-aromathérapie acquière ces lettres
de noblesse en cabinet, auprès des prescripteurs comme auprès des patients… et qu’elle arrive à trouver sa place, avec les
autres thérapeutiques alternatives, en synergie de la médecine allopathique.
Au niveau personnel, un seul regret,… d’avoir eu l’idée de rédiger ce mémoire… post-grossesse !! Car, et je terminerai
simplement, pour la majorité des troubles courants chez la femme enceinte et la jeune maman, une réponse simple en
« phyto-aroma » existe et elle mérite, de part et d’autre, d’être connue.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
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essentielles préférées dans 100 formules très efficaces pour 300 maladies. Editions Amyris, 2008.
Baudoux Dominique. Pour une cosmétique intelligente : Huiles essentielles et végétales. Les huiles
essentielles sur la peau, au travers de la peau, au-delà de la peau. Editions Amyris, 2010.
Clergeaud Chantal et Lionel. Les huiles végétales. Huiles de santé et de beauté. Nouvelle édition.
Editions Amyris, 2008.
Clinique d’allaitement Goldfarb, Centre de médecine familiale Herzl, Hôpital général juif - S.M.B.D. à
Montréal, Québec, Canada. Plantes médicinales pour augmenter la production lactée. Document à
l’intention des patients © 2010.
Dubray Michel. Guide des contre-indications des principales plantes médicinales. Editions Lucien
Souny, 2010.
Festy Danièle. Se soigner avec les huiles essentielles pendant la grossesse. Editions Leduc, 2011.
Hostettmann K. Tout savoir sur les plantes pour la femme. De la puberté à la ménopause : troubles de
la menstruation, vaginites, cystites, varices, grossesse, accouchement et allaitement. Les
aphrodisiaques et les plantes pour rester belle longtemps. Editions Favre, 2008.
Morel Jean-Michel. Traité pratique de phytothérapie. Remèdes d’hier pour médecine de demain.
Editions Grancher, 2008.
Mulot Marie-Antoinette. Secrets d’une herboriste. 300 plantes médicinales, 115 maladies courantes,
conseils de beauté et adresses utiles. 16ème édition. Editions du Dauphin, 1999.
Treben Maria. Prévenir et guérir les maladies de la femme. Editions du Rocher, 1994.
Sites Internet
www.aroma-zone.com
www.passeportsante.net
www.naturamundi.com : Lettre d’information n°28. Rhodiola, la plante du XXIème siècle.
www.homeophyto.com
www.medicinales.fr
www.lepetitherboriste.net
http://les-plantes-medicinales.net/
www.phytomania.com / obésité, surpoids et plantes médicinales
http://www.naissanceconsciente.fr/1.html / phyto et grossesse doc pdf