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Contribution : QUATRIEME MANDAT

Nation en folie

Par Nour-Eddine Boukrouh


noureddineboukrouh@yahoo.fr
«Dieu s’étonne de ces peuples qui n’entrent au paradis qu’enchaînés.»
(Le Prophète)
«La force a fait les premiers esclaves, leur lâcheté les a perpétués. Les esclaves perdent tout dans leurs fers,
jusqu’au désir de s’en sortir.» (J.-J. Rousseau). N’est-ce pas que les classements mondiaux nous positionnent
parmi les tout derniers pays de la planète dans la bienfaisance et parmi les tout premiers dans la malfaisance
(corruption, manque d’attractivité touristique et économique, accidents de la route, pour ne citer que ces plaies) ?
Ce constat humiliant n’a pas empêché le bien-élevé Benyounes d’insulter ceux qui, de par le monde, ne nous
«aiment» pas, tandis qu’eux se fichent que nous existions ou non, ayant assez à faire avec leurs propres
problèmes et leur volonté d’aller de l’avant. Si on devait poser la question, l’univers tout entier répondrait à
l’unisson : en toute chose nous aimons les premiers, pas les derniers.
Nous sommes le seul peuple au monde à penser que les autres peuples sont sur la Terre juste pour nous
jalouser, médire de nous ou guetter l’occasion de se jeter sur nous pour s’emparer de nos richesses. Alors que
ces mêmes peuples à qui nous n’avons rien apporté vivent depuis des millénaires sans nous, sans les
hydrocarbures, les terroristes et les harraga que nous exportons chez eux, comme le Maroc exporte vers nous
des tonnes de drogue, et que le monde ne changera pas d’un iota si nous venions à disparaître dans une
immolation collective ou un cataclysme naturel comme ceux qui ont frappé les ‘Ad et les Thamûd. Ce n’est que
du «twasswiss» national, de la paranoïa, du «delirium tremens», comme on dit en médecine.
J’ai beau promener mon regard sur les surfaces habitées de la terre, l’arrêtant au Zimbabwe de Mugabe, au
Cuba des Castro ou à la Corée du Nord de la dynastie communiste, je n’ai pas encore trouvé quelque chose de
susceptible de nous aider à comprendre notre abracadabrante situation. Il faut remonter à loin dans l’histoire
universelle et religieuse pour tomber sur les «Qasas» du Coran où l’on rencontre des exemples similaires à celui
que nous vivons. La seule différence est que nous sommes encore en vie alors que les communautés dont il est
question ont été englouties par le Déluge ou l’eau des océans comme ce fut le cas pour «qawm» Noé et
l’Atlantide, ou détruits par un tremblement de terre comme les Madyanites et les Thamûdites. Lors de sa dernière
apparition au JT d’El-Djazaïria, notre spécialiste national en sismologie, Loth Bonatéro, était interrogé sur le
séisme politique que pourrait provoquer l’élection du 17 avril. Abdiquant toute attache avec la science dont il
faisait l’éloge une seconde auparavant, il déclara aux journalistes médusés que les séismes étaient envoyés par
Dieu aux hommes en châtiment de leurs méconduites, préférant aux explications géologiques de son métier
celles de son lointain aïeul, le prophète Loth, dont la communauté n’a pas été détruite par un séisme mais par
des météorites, «des pierres en feu se succédant les unes aux autres» selon la description du Coran (S. «Hûd»,
V. 82). Ceci pour le passé lointain. Pour viser le présent, j’ai utilisé dans ma dernière contribution («Mystères et
misères du IVe mandat») une parabole, celle «du muet qui demande à sa femme sourde de fermer la fenêtre
parce qu’un aveugle les regarde». Par cette image chargée de paradoxes et de quiproquos, j’ai voulu résumer les
évènements surréalistes que nous vivons en cette nouvelle phase de confusion mentale et politique de notre
histoire tourmentée. Je n’en ai pas dit plus sur le coup car je devais coller à mon sujet l’analyse de la déclaration
du président Zeroual et ne m’autoriser aucune digression. Je croyais aussi que le «faham» allait yafham tout seul.
Or, on m’a interpellé sur cette carence et vais donc expliciter ce que cette métaphore renferme de sens pour moi.
L’éventail de ses significations et des cas auxquels elle est applicable étant large, je n’en donnerai qu’un, laissant
les autres à la discrétion de celui que cela intéresse.
Dans une «Cité des moudjahidine» d’Alger, un couple vient d’emménager, par la grâce de Sellal, dans le
logement social qu’il leur a affecté à l’œil en décembre dernier et qui, à la remise des clés, leur a fait un clin d’œil
afin qu’ils renvoient l’ascenseur à qui ils savaient le moment venu. L’homme est muet, et la femme sourde. Un
jour, le couple prend son petit-déjeuner dans la cuisine la fenêtre ouverte, à l’air rafraîchissant du matin, quand le
mari remarque quelque chose de louche. Dans l’immeuble qui leur fait face, un homme est à son balcon et
regarde fixement dans leur direction comme si son cou s’était bloqué dans cette position. En fait l’homme est
aveugle et respire innocemment l’air matinal. Mais si lui ne voyait rien, il était visible du mari qui, se méprenant
sur ses intentions, sentit son sang bouillonner devant tant de manque de «hachma» et de savoir-vivre réuni en un
seul homme, un musulman de surcroît à qui le Prophète a fermement recommandé le «hya» et le respect du
voisin. Enervé, il ordonne à son épouse de fermer la fenêtre et de tirer le rideau. Mais celle-ci, affairée devant
l’évier, n’a ni entendu les borborygmes de son époux ni saisi les gestes qu’il dessinait dans le vide, ayant le dos
tourné. Il la bouscula, ouvrit plus largement la fenêtre et se mit à gesticuler en direction de l’aveugle qui persistait
à ne pas détourner son regard.
Le muet ferma rageusement la fenêtre sous les yeux de sa femme hébétée, prit sa colère à deux mains et sortit
de son appartement avec l’intention d’aller dire deux mots à l’impudent, chez lui. Arrivé devant la porte, le fils aîné
de l’aveugle lui ouvre et ne comprend rien aux gesticulations furieuses du muet. Réalisant que le jeune homme
ne le comprenait pas, le muet esquissa un pas pour entrer dans l’appartement et se diriger vers le balcon où était
son problème. Devant cette atteinte à la «harma», le fils de l’aveugle lui donna un coup de tête qui l’étala sur le
palier.
Le brouhaha alerta les voisins qui, devant le corps ensanglanté gisant parterre, appelèrent la police. Celle-ci vint
en renfort parce qu’on lui a dit qu’il y avait mort d’homme et ramena à lui le muet avant d’embarquer les
querelleurs au commissariat. Au poste, personne ne comprenait rien à ce qui s’était passé, le muet n’arrivant pas
à se faire comprendre et son agresseur soutenant qu’il était en légitime défense face à une tentative de violation
de domicile. Laissons là les faits qui ne nous intéressent plus, ayant tous vu pire en matière de voisinage et
d’absurde, pour considérer comment peut se déclencher un processus de folie collective à une échelle plus
grande. Il se trouve justement qu’avec le 4e mandat nous sommes dans un imbroglio du même genre conséquent
à une succession de «dribblages» et de tromperies aboutissant à un embrouillamini ubuesque.
Comment est né cet imbroglio et qui en a déclenché le processus ? C’est, comme dans l’histoire qu’on vient de
lire, un muet. Tout le monde sait que le Président Bouteflika est devenu presque muet par suite de l’AVC qui l’a
frappé. Il ne peut pas non plus parler avec les gestes, son bras gauche étant pratiquement hors-circuit.
Néanmoins, il vient de (faire) écrire une lettre au peuple algérien dans laquelle il lui dit : «Vous êtes nombreux à
vouloir que je continue l’œuvre de redressement national…
Il me coûterait de rester sourd à vos appels. Aussi ai-je décidé, pour ne pas vous décevoir, de me porter candidat
et de mettre mon énergie au service de la concrétisation de vos vœux.» Il est insupportable au candidat
Bouteflika d’avouer qu’il veut rester au pouvoir, il faut que ce soit le peuple qui le conjure de ne pas partir. Les
bons usages veulent que quand on reçoit une lettre, on y répond. On devrait donc tous répondre au candidat
d’abord pour lui en accuser réception, ensuite, après lui avoir donné de nos nouvelles «en espérant le trouver de
même», entrer dans le vif du sujet.
Ce «vous» à qui il s’adresse, c’est-à-dire nous tous, nous n’avons que très peu de fois vu notre Président ces
dernières années, nous ne l’avons pas entendu depuis belle lurette et, le sachant dans l’état où il est, il ne nous
est pas venu à l’esprit de le maintenir de force dans des responsabilités qui lui ruinent la santé. Il affirme que
nous serions nombreux à le presser de se présenter une nouvelle fois. Les médias ont surtout montré ceux qui lui
demandent de ne pas se présenter. Mais ceux-là, sur la foi de sa lettre, leurs appels ne lui sont pas parvenus à
l’oreille et il persiste à demeurer sourd et aveugle à leur message. Les forces de l’ordre qui encadrent leurs
manifestations dans la rue savent (comme ont fini par comprendre les policiers de la «Cité des moudjahidine»
que c’est le muet qui avait tort) qui est le fautif et ne les répriment donc plus. Mais ne soyons pas nous-mêmes
aveugles à la vérité : le président-candidat a admis dans sa lettre que sa maladie aurait dû le disqualifier ; il
reconnaît qu’il aurait dû être déchargé des lourdes responsabilités qui ont eu raison de ses capacités, démentant
au passage le Conseil constitutionnel qui a accepté son dossier et ceux qui jurent qu’il est bien portant. Il écrit en
effet : «Les difficultés liées à ma santé physique actuelle ne semblent pas me disqualifier à vos yeux ou plaider
en faveur de ma décharge des lourdes
responsabilités qui ont eu raison d’une bonne partie de mes capacités. Vous tenez à ce que je voue mes
dernières forces au parachèvement de la réalisation du programme pour lequel vous m’avez, à chaque fois,
donné mandat.» Voilà, c’est net et précis. C’est nous les fautifs, les égoïstes, les aliénés mentaux. Mais l’homme
sain d’esprit ou le psychiatre aurait encore un argument : si quelqu’un fait ce que des fous lui commandent dans
leurs errements, c’est qu’il n’est pas moins fou qu’eux.
Il n’y a pas que de la contrition et des supplications dans la missive du candidat muet, il y a aussi les promesses
habituelles et beaucoup de satisfaction de soi. Les réalisations qu’il s’attribue sont celles de toute la nation, de
toutes les chevilles ouvrières de l’Etat, de l’argent du pétrole, et plusieurs hommes politiques issus de la
génération de l’indépendance étaient et sont en mesure de faire autant, sinon mieux. Le bilan dont il se prévaut
est maquillé et insincère comme on dit en comptabilité ; il ne peut pas le valider lui-même parce qu’il ne peut pas
être juge et partie.
Un bilan est toujours soumis à un contrôle, un audit, une approbation ; or, le quitus, il ne l’a pas demandé et nous
ne le lui avons pas donné. Le processus de folie collective dans lequel s’enfonce la nation a déjà touché
beaucoup de monde dans le peuple, les partis et la société civile. Nous sommes dans un théâtre d’ombres, une
cour des miracles pleine de gens «sourds, muets, aveugles, ils ne raisonnent pas» comme dit le Coran (S. Al
Baqara, V. 171).
Le président-sortant-entrant est un homme finissant qui est absent de sa campagne électorale. Ses partisans
redoublent de gaffes dans des salles vides mais n’en ont cure car ils sont certains que leur candidat passera avec
ou sans vote, mort ou vif. Ceux qui prônent le boycott ne veulent ni voir ni entendre parler des non-boycotteurs.
Le parti d’Aït Ahmed estime que la quintessence de l’art politique consiste à ni participer, ni soutenir un candidat,
ni boycotter. D’autres, plus sobres, pensent que la solution est dans le vote blanc.
La «société civile» dont le nom est pour l’instant plus long que la réalité qu’elle recouvre peine à naître à l’instar
des embryons formés par Barakat ou les enseignants universitaires de Bouzaréah. Où sont, que pensent, que
font les millions de fonctionnaires, employés et cadres, les millions de travailleurs du secteur public et privé, le
million et demi d’étudiants, les centaines de milliers d’enseignants, les dizaines de milliers de journalistes,
avocats, médecins et paramédicaux ? Ah ! si on pouvait téléporter d’un coup la totalité des Algériens, les soulever
dans l’espace pour leur faire voir de loin, de haut, ce qu’ils font, ce qu’ils sont en cette phase périlleuse de notre
courte vie nationale (52 ans sur plusieurs millénaires).
L’histoire, c’est le passé, ce que racontent les livres, ce qu’on n’a pas vécu soi-même. Ce qui se passe
aujourd’hui dans notre pays sera aussi pour ceux qui viendront après nous de l’histoire. Ils chercheront alors à
comprendre pourquoi nous avons accepté le 4e mandat et ses conséquences (qu’on ne connaît pas pour
l’instant, mais aucun bien ne saurait résulter d’un mauvais précédent). Ils se demanderont pourquoi nous, leurs
aînés, leurs grands-parents, leurs prédécesseurs, nous nous sommes laissé faire ; pourquoi nous n’avons pas
constitué un front uni pour le combattre par les urnes en soutenant un seul candidat, par la non-participation
unanime, par la grève de la faim générale, par un sit-in national ou tout autre action pacifique sur laquelle
l’écrasante majorité se serait entendue. Comme nous nous sommes interrogés pourquoi le MNA a combattu le
FLN alors que tous deux sont issus du PPA-MTLD et qu’ils étaient contre le colonialisme. Pourquoi cheikh El-
Mokrani et cheikh Ahaddad, en 1871, n’ont pas coordonné leurs soulèvements. Pourquoi Boumaza à l’ouest et le
Bey Ahmed à l’est n’ont pas uni leurs forces à celles de l’Emir Abdelkader pour empêcher l’occupation de
l’Algérie (Boumaza et l’Emir ont déposé les armes en 1847 et Ahmed Bey un an plus tard).
Pourquoi Massinissa et Syphax se sont combattus toute leur vie à la grande joie des Romains qui allaient
coloniser notre pays pendant des siècles. Notre folie, ou notre déshérence si l’on préfère, est très ancienne. La
seule fierté justifiée que nous ayons dans les temps présents est celle d’avoir du pétrole et du gaz à vendre pour
manger et se permettre d’insulter les autres peuples. On sait que nos autorités ont un grand problème avec la
communication et qu’elles ne peuvent s’exprimer qu’avec des termes ambigus, vagues ou allusifs.
Cette façon de communiquer a été apprise à l’époque où ouvrir la bouche exposait à perdre ses dents. Elle a
collé à la peau de ceux qui, de près ou de loin, se sont frottés au pouvoir, si bien qu’ils ne peuvent pas parler
comme tout le monde. On ne leur demande pourtant pas de nous révéler le secret de la fraude électorale que
personne n’a percé à ce jour, les codes de l’arme nucléaire ou les plans de destruction du Maroc en cas de
guerre, mais ce qu’ils comptent faire du pays et des générations montantes.
Cette manière de communiquer a été inconsciemment adoptée par la classe politique qui a bien appris du pouvoir
en la matière. Elle est encore plus désobligeante de sa part parce qu’elle contraint les lecteurs et auditeurs à des
efforts de décodage avec le risque de se faire envoyer sur les roses par leur auteur qui, quelle que soit
l’interprétation de ses propos, pourra rétorquer si elle le gêne : ce n’est pas ce que j’ai dit et je vous laisse seul
responsable de ce que vous avez cru comprendre. C’est ce qu’a dit Hamrouche aux journalistes venus à sa
conférence de presse explicative après sa première déclaration. Ceux qui, parmi les personnalités nationales,
sont intervenus pour apporter de la clarté à l’imbroglio actuel lui ont ajouté en confusion.
Quand le président Zeroual s’est exprimé, nous pensions que le sage de Batna allait nous éclairer et nous
indiquer le chemin conduisant à «Berr al aman», cette terre légendaire promise en l’an 1954 mais dont on n’a pas
encore vu le rivage. L’obscurité nous a enveloppés encore plus qu’avant : comment de l’ancien peut-il surgir un
«nouvel ordre national» ? Et lorsque Hamrouche parla pour la seconde fois, c’était pour faire allusion à un
mystérieux «projet national» salvateur auquel personne n’avait pensé, un mystère qui pèse tellement lourd sur lui
qu’il ne peut le révéler avant l’avènement de l’«effondrement du système» qu’il prédit. C’est toujours ainsi avec
Hamrouche : il crée une attente, se comprime pour captiver l’attention, se donne l’air de défier les dieux de
l’Olympe, lui le fils de Zeus, le fils du système, puis rien, des paroles énigmatiques dont des inconditionnels
s’emparent pour les vendre en les faisant passer pour des oracles avant de les abandonner à la faveur du
premier rebondissement dans l’actualité car on ne peut illusionner longtemps avec du vent. La parole du
Prophète que j’ai mise en exergue vise les individus et les peuples qui ne connaissent pas leur bien, leurs intérêts
et, subséquemment, la direction du paradis (à comprendre ici comme l’intérêt national).
Est-ce à dire qu’il faut nous traîner de force, un à un, vers le bien général et notre intérêt collectif ? Que c’est pour
cette raison que les partis et la «société civile» ne savent pas quoi faire depuis qu’ils ont entendu dire que l’armée
est passée dans le camp du 4e mandat ? La réponse est affirmative : oui, nous ne réagissons pas collectivement
quand il s’agit du bien général et de l’intérêt collectif ; nous n’avons pas appris à réagir de concert à une anomalie
politique ; nous ne nous sommes pas encore élevés à la conscience citoyenne ; nous ne voyons pas le lien entre
notre poche ou notre avenir professionnel et la politique alors qu’il saute aux yeux. Mais quand l’enjeu est le bien
particulier, l’intérêt corporatif, l’aspect social, les Algériens ont vite appris à sortir en milliers pour le défendre
comme on l’a vu avec les enseignants, les gardes communaux, les médecins et paramédicaux, les huissiers de
justice, les cheminots, les demandeurs de ceci ou de cela… Ce n’est pas la conscience citoyenne qui est à
l’œuvre dans ce cas, mais l’aiguillon de l’intérêt personnel, respectable en soi, assorti de la menace de donner
libre cours à sa capacité de nuisance en cas de refus : donnez-nous ce qu’on demande, sinon on bloque le pays
!
C’est en raison de cette inversion des valeurs, l’intérêt de l’individu, de la tribu ou de la corporation primant sur
celui de la collectivité, que nous avons été colonisés plusieurs fois et que nous subissons, depuis 1962, pouvoir
personnel, culte de la personnalité, règne de l’ignorance, de l’incompétence et de la fourberie.
Il est dans l’ordre des choses que nous soyons dirigés demain par la mafia, la voyoucratie, ou que Chakib Khelil
devienne notre président. Pourquoi pas ? Il saura partager la rente en parts plus ou moins égales et Saâdani, qui
le trouve angélique et très compétent, n’aura pas de difficultés à nous convaincre de son passé de moudjahid.
Et nous applaudirons le nouveau moudjahid comme nous avons applaudi l’ancien qui nous l’a ramené du
Nouveau monde.
N. B.

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