Un appel urgent à la prière en faveur du réveil, Erroll Hulse.

Un appel urgent à la prière en faveur du réveil

Par Erroll Hulse

A propos de la prière fervente et persévérante, le prophète Esaïe écrit :

« Sur tes murs, Jérusalem, j’ai posté des gardes ; ils ne doivent jamais se taire, ni jour ni nuit.
Vous qui faites appel au souvenir de l’Eternel, pas de répit pour vous ! Et ne lui laissez aucun
répit, jusqu’à ce qu’il rétablisse Jérusalem et en fasse un sujet de louange sur la terre. » (Esaïe
62:6-7).

Le réveil est une réalité au sujet de laquelle nous ne devons nous donner aucun repos, non plus au
Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne et rétablisse son Eglise et en fasse un sujet de louange sur toute la
terre.

Le besoin désespéré
Tout au long de l’histoire, l’Eglise a connu le réveil et s’est accrue à travers des effusions de l’Esprit.
Jonathan Edwards, un responsable spirituel au temps du premier Grand Réveil, écrit :

« On peut observer que, depuis la chute de l’homme jusqu’à nos jours, l’œuvre de la
rédemption a été manifeste dans ses effets par de remarquables effusions de l’esprit de
Dieu…à des saisons spéciales de grâce. »

Sans les extraordinaires visitations périodiques de Dieu, l’Eglise dégénérerait inévitablement.

Presque un siècle s’est écoulé depuis que l’Eglise a connu un réveil à grande échelle. Bien que
l’Evangile ait connu des avancées dans davantage d’endroits et de nations que jamais auparavant,
l’Eglise a subi des défaites dans plusieurs domaines. D’élogieuses statistiques ne peuvent jamais
mesurer le climat spirituel de l’Eglise.

Dans notre génération, nous avons de plus en plus souffert d’impuissance et de léthargie spirituelles.
Il y a un grand pourcentage de chrétiens faibles et peu enthousiastes dans les églises d’Occident qui
témoigne peu d’intérêts pour une croissance dans la grâce et dans la connaissance de Dieu. L’Eglise
peut être submergée d’activités et au même moment être infiltrée et imprégnée par les pensées et les
pratiques du monde. C’est quelquefois le cas lorsque nos manières distinguées d’adorer camouflent
une condition de mort spirituelle.

Aujourd’hui, l’Eglise à l’échelle mondiale est en proie à une lutte ; l’impact de nos églises sur l’état
spirituel du monde, à quelques exceptions près, a été minime. L’effort missionnaire parmi nous est
faible. Les ennemis de l’Evangile prennent le dessus dans presque chaque contrée du monde.

Notre besoin primordial, c’est celui d’un réveil providentiel dans le genre de ceux qui ont jalonné
l’histoire de l’Eglise. Rien de moins que l’œuvre puissante du Saint-Esprit à une grande échelle ne
peut anéantir la pauvreté spirituelle désespérée de notre époque et ôter les ténèbres épaisses qui
couvrent les nations. Seule la manifestation de Dieu au milieu de son peuple peut assurer la victoire à
l’Eglise, faisant d’elle « un sujet de louange sur la terre ».

Les moyens divins

Sur quoi devrions-nous mettre l’accent dans de telles circonstances spirituelles dégénérées ? La
prière ! C’est cela le principal moyen de la grâce qui peut être utilisé par le peuple du Seigneur. La
prière occupe une place prépondérante dans l’avancement de toute œuvre de Dieu, et
particulièrement dans la quête de réveil.

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Un appel urgent à la prière en faveur du réveil, Erroll Hulse.

Jonathan Edwards explique que lorsque Dieu a quelque chose de très important à accomplir pour son
Eglise, c’est sa volonté que cela soit précédé de la prière fervente de son peuple, citant Ezéchiel
36:37 : « Je me laisserai encore fléchir par la maison d’Israël, pour agir à leur égard. » Dans Zacharie
12:10, il est révélé que lorsque Dieu est sur le point d’accomplir des merveilles pour son Eglise, il
commence par déverser une importante pluie « de l’esprit de grâce et de supplication ». C’est la loi
invariable du royaume des cieux que les bénédictions de grande importance ne sont données que
suite à des prières très instantes empreintes d’un sentiment d’urgence.

L’histoire démontre ce principe. Le précurseur commun des réveils a été la prière prévalente. La
Pentecôte qui était le premier réveil chrétien eut lieu après dix jours d’intense prière caractérisée par
une unité inconditionnelle (Actes 1:14 ; 2:1-4).

Avant le deuxième Grand Réveil (après les années 1850), Jeremiah Lamphier convoqua une réunion
de prière à Downtown, à New York. En moins de six mois, dix mille hommes d’affaires furent en prière
en faveur du réveil, et en moins de deux années environ deux millions de personnes furent ajoutées
aux églises.

Le même modèle est observé avant le réveil de 1859 en Ulster, en Irlande. James McQuilkin et trois
autres compagnons commencèrent à se réunir dans une salle d’école chaque semaine pour prier et
étudier la Bible. Ils se maintenaient au chaud avec des poignées de tourbes qu’ils ramassaient sur
leur chemin (le chemin de la salle d’école) chaque après midi du vendredi. Pendant que les tourbes
réchauffaient leurs corps, l’esprit embrasait leurs cœurs. A la fin de l’année 1858, le nombre des
participants à la réunion de prière s’est accrû à cinquante personnes. L’intercession sans dispersion à
d’autres sujets était faite pour une effusion de l’Esprit sur eux-mêmes et sur le pays. Leurs prières
furent merveilleusement exaucées en 1859 au-delà même de toutes leurs attentes lorsqu’une
moyenne estimée de cent mille personnes furent ajoutées aux églises en Ulster.

Ces récits et bien d’autres illustrent le fait que la prière fait partie intégrante de la genèse du réveil.
Les débuts des périodes de réveil ont toujours été marqués par l’accélération des réunions de prière
ordinaires, résultant d’une nouvelle vitalité, d’une plus grande participation, d’un sens plus élevé de la
présence du Saint-Esprit, et de davantage d’onction dans l’intercession.

Par conséquent, dans les temps de besoin spécial et de faiblesse de l’Eglise, il y a un ordre biblique et
historique à recourir à la prière urgente en vue du réveil. N’est-ce pas que l’indifférence et
l’impuissance spirituelles de l’Eglise de notre temps indiquent une crise qui réclame de notre part la
prière urgente ?

Nous devons reconnaître, cependant, que la prière est un don spirituel, quelque chose qui n’est pas
créé artificiellement ou régenté par l’homme. Nous ne devons pas croire que nous pouvons organiser
la prière comme si nous en avions le contrôle. La véritable capacité à prier avec onction et foi est
donnée par le Saint-Esprit, et quoique cette activité précède largement le réveil, la prière est aussi
partie intégrante du réveil.

Des serviteurs fidèles

Tandis qu’il y a des moments où nos prières peuvent être générales ou même des soupirs
inexprimables, il est aussi important qu’elles soient spécifiques. La prière pour le réveil spirituel doit
être alimentée, en utilisant des ressources telles qu’Opération Monde, de Patrick Johnstone. Les
réunions de prière pour le réveil spirituel devraient être alimentées par des informations pertinentes,
mises à jour en vue de requêtes intelligentes. Nous ne devons pas limiter nos intercessions à notre
seule église ou dénomination ou nation, mais nous devons intercéder pour un réveil à l’échelle
mondiale.

Nos prières sont vraies seulement si nous les pratiquons. Tandis que nous cherchons désespérément
Dieu en vue du réveil, nous ne devons pas délaisser les tâches essentielles de l’Eglise : la prédication
de la vérité, l’évangélisation et un intérêt vital dans le soutien des missions. Nous devons prier pour le
réveil dans un contexte de fidélité dans l’œuvre (1 Corinthiens 15:58). Ce sont ceux qui travaillent dur
pour l’évangélisation qui sont aptes à prier avec plus de ferveur pour le réveil spirituel.

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L’absence de réveil n’est pas une excuse pour arrêter nos efforts dans l’activité d’évangélisation et
missionnaire. La notion selon laquelle rien ne mérite d’être accompli à moins que le vrai réveil vienne
peut nous conduire à la pire forme de léthargie. Jésus nous promet d’être avec nous dans nos efforts
jusqu’à la fin du monde, réveil ou pas réveil. Toutes les prières pour le réveil doivent être
accompagnées de la fidélité dans l’accomplissement du Grand Commandement de Jésus, dont la
responsabilité nous incombe tous, d’atteindre le monde entier aussi efficacement que nous pouvons
avec l’Evangile.

Ne pas garder le silence

Laissons nos âmes s’imprégner du besoin désespéré de réveil, de la pauvreté spirituelle de l’Eglise et
des ténèbres couvrant le monde. Puissions-nous réaliser la puissance primordiale de la prière.
Laissons nos désirs et nos aspirations ferventes pour la manifestation du royaume de Christ se
transformer en une extraordinaire intercession, avec des cris pour recevoir une grâce spéciale.
Jonathan Edwards écrit :

« Il n’y a aucun moyen comme la prière par lequel les chrétiens, dans leur capacité
personnelle, puisse faire assez pour promouvoir l’œuvre de Dieu et faire avancer le royaume
de Christ. »

Nous ne devons pas nous attendre à ce que le réveil vienne facilement et rapidement. Nous ne
devons pas être découragés si les résultats ne sont pas immédiats ; le réveil est une prérogative de
Dieu. Comme il a plu à Dieu de manifester spécialement sa gloire dans le passé et dans le présent
dans certains pays, puissions-nous être inspirés à persévérer dans les cris : « Ô Seigneur, n’est-ce
pas toi qui vas revenir nous faire vivre, afin que ton peuple se réjouisse en toi ? » (Psaumes 85:6).

Quand la vision de la gloire de Christ, démontrée dans le salut des âmes, devient un intense désir
dans nos cœurs, c’est spécialement le temps où nous devons prier avec ferveur pour que le Saint-
Esprit descende dans le réveil.

« A cause de Sion, je ne me tairai pas, à cause de Jérusalem, je n’aurai de cesse, jusqu’à ce que
sa justice paraisse comme un flambeau qui s’allume. » (Esaïe 62:1).

Je vous supplie d’être celui qui, dans ces temps actuels désespérés, cherche urgemment et avec
persévérance le Seigneur dans la prière extraordinaire en faveur d’un réveil spirituel de grande
envergure, pour que la gloire de Dieu soit magnifiée dans son Eglise et sur toute la terre.

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