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1. Introduction
Dans les souks au Maroc, pays principalement berbère de tradition et de monarchie, on
trouve aujourd'hui de plus ou moins anciennes "boîtes à Coran" métalliques, finement
décorées, au dos desquelles figure un carré de 9 cases remplies de différents "signes"
dont aucun des Marocains interrogés, religieux ou non, n'ont pu nous expliquer la
présence ou la signification.
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Carrés magiques indo-arabes et tortue chinoise de Lho Shu file:///D|/aaaJacques/CM/CM1.html
Au mieux on vous assure que "C'est un talisman, ça porte chance". L'un d'eux nous a
même expliqué que c'était l'écriture d'un code secret familial... "comme pour ta carte
Visa..." Ces signes diffèrent de boîte en boîte, et parfois toutes les cases ne sont même
pas remplies. L'artiste manquait-il d'information ou bien a-t-il volontairement laissé
inopérant le talisman pour les touristes ?
Seuls les Marocains habitués à lire le Coran savent en fait encore lire les chiffres qui
sont inscrits dans ce carré en anciens caractères indo-arabes (ou arabes orientaux)
abandonnés depuis longtemps dans les pays situés à l'Ouest de la Lybie. Très peu de
gens, parmi ce peuple principalement berbère, savent que les chiffres inscrits dans ce
carré peuvent être sommés dans toutes les directions (lignes, colonnes et diagonales)
pour donner toujours le même résultat 15...
Mais combien savent-ils que ce carré reproduit une des huit formes de cet ancien "carré
magique" qui remonte à la Chine de 2300 ans avant JC sous l'empereur Yü le Grand et
qui fut, selon la légende, aperçu sur le dos d'une tortue sortant de la rivière "Lo" pour
indiquer le nombre exact de sacrifices à opérer (15) ?
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C'est ce que nous allons tenter d'expliquer ici. C'est toute l'histoire des "carrés
magiques" depuis quarante-trois siècles... Mais combien de Marocains savent-ils que
ces carrés magiques et leurs généralisations ont été de tous temps un sujet d'intérêt non
seulement pour les pratiques divinatoires comme on les pratique aujourd'hui encore sur
la place Djama el Fnâ à Marrakech, mais aussi pour les artistes et mathématiciens
occidentaux, de Dürer à Euler et Fermat, jusqu'à Edouard Lucas, mathématicien du
XIXe siècle qui en écrivit la formule générale
et qu'ils sont aujourd'hui encore l'objet d'études mathématiques utilisant la théorie des
corps [5] ?
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de l'IREM ) :
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Exemple :
- 1 400 (Fin du XIVe siècle av. J.C.) : Apparitions des plus anciens chiffres
chinois connus. Le système de numération chinois remonte à la seconde partie du
deuxième millénaire avant notre ère. Il est donc tout aussi ancien que l'écriture
chinoise elle-même. Les plus anciennes traces que nous possédons de ce système
sont celles que l'on trouve sur les os et les écailles de tortue, de la dynastie des
Shang (1600 à 1066 avant notre ère).
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Ces écailles de tortue étaient utilisées à des fins divinatoires. Avant toute
entreprise importante, le prince avait coutume de consulter l'oracle. Pour ce
faire on perçait un ou plusieurs trous dans une écaille de tortue, et on la
mettait dans le feu. Les craquelures qui s'y produisaient étaient alors
interprétées par des devins. Ces parties de carapaces de tortue, découvertes à
la fin du siècle passé seulement, étaient d'une importance capitale, puisque la
question posée à l'oracle, ainsi que la réponse donnée, étaient gravées sur ce
matériau. Ces écailles de tortue, que l'on a ensuite trouvées par dizaines de
milliers, sont non seulement des documents culturels, mais également
linguistiques de la plus haute importance. Le système de numération utilisé
sur ces écailles et os de tortue est déjà remarquablement constant et unifié. Il
utilise un total de treize signes:
~- 1 150 : Le Yi-king (ou Yijing) est un des plus anciens textes de la civilisation
chinoise. Appelé aussi "classique des transformations" il représente en quelque
sorte le discours de la méthode du système yin/yang. Sans auteur, il transcrit, sous
forme d'un code binaire formé de lignes brisées et pleines le "potentiel énergétique
d'une situation" à un moment précis. Sa première ambition est d'être un guide pour
l'action, utilisable individuellement comme aide à la prise de conscience et à la
prise de décision. En authenticité, le Yiking fait partie des cinq grands classiques
chinois et son influence fut grande car elle a nourri les deux grands courants de la
Chine ancienne, le Taoïsme et le Confucianisme.
Le livre des transformations (yi king) est sans contredit l'un des plus vieux
ouvrages de l'humanité.
Yijing ou Yi-king en chinois veut dire, «Livre des mutations», le plus
ancien des classiques, l'un des classiques du confucianisme, et manuel de
divination. Il contient soixante-quatre hexagrammes, composés chacun d'une
paire de trigrammes formés de trois traits parallèles. Les traits peuvent être pleins
(représentant le yang ou principe actif) ou brisés (représentant le yin ou principe passif),
selon la cosmologie chinoise ancienne qui expliquait tous les phénomènes en termes
d'alternance du yin et du yang. Il y a huit trigrammes de base correspondant chacun à un
phénomène naturel et l'ensemble des soixante-quatre hexagrammes représente toutes les
combinaisons possibles des six traits. Le livre est consulté par division de cinquante tiges
d'achillée, plante à laquelle on prête des vertus magiques, ou en tirant à pile ou face, pour
obtenir des nombres qui correspondent aux différents traits de l'hexagramme. Ces
nombres déterminent si un trait est yin ou yang, et s'il est «en repos» ou «mobile» (sur le
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-1 143 Le roi Wen crée les 64 hexagrammes. C’est vers la fin du IIème millénaire
avant JC que le roi Wen combina deux à deux les hexagrammes pour créer une
nouvelle grille de lecture du monde plus affinée de 64 figures.
Ce roi Wen qui gouvernait l’ouest de la Chine, était aux prises avec un tyran Shou Sin, le
dernier souverain des Yin, dont la noirceur de caractère était aussi grande que la sagesse
de Wen. S’inquiétant de la réputation grandissante de ce dernier, Shou Sin l’attira à la
capitale et le fit prisonnier en 1143 AC. Ce jour-là deux soleils apparurent en même temps
dans le ciel, la montagne Yao s’effondra et une femme se transforma en homme. Pour
passer le temps dans sa prison, le roi Wen entreprit de méditer sur les
trigrammes composés quelques millénaires plus tôt par Fuxi et il eut l’idée de
les accoupler deux à deux pour former les 64 hexagrammes que nous
connaissons aujourd’hui. Il leur donne à chacun un nom, qui intègre le sens et la
position des deux trigrammes qui le composent. Puis il écrivit un court commentaire sur
leur sens, assorti de quelques conseils. Et pendant que le roi Wen pénétrait les "lois
cosmiques" contenues dans les 64 hexagrammes, ses fils mettaient en place une armée
pour renverser le tyran et libérer leur père. A leur grande surprise, ils retrouvèrent un
homme serein et en pleine forme qui leur fit découvrir les murs de son cachot décorés des
hexagrammes.
Au Ier millénaire av. J.-C. (960-585), les Hébreux adoptent un système proche de
l'alphabet phénicien, dit "paléohébraïque ", qui subsiste dans l'écriture samaritaine
jusqu'à nos jours. Les plus anciennes inscriptions connues en écriture hébraïque
sont la tablette de Gezer (v. 950 av. J.-C., époque du roi Salomon) et la stèle de
Mesha (roi de Moab, v. 850 av. J.-C.).
Après l'exil à Babylone, l'écriture évolue vers un modèle araméen. Vers 535,
on utilise une nouvelle écriture dite "hébreu carré" : dont les caractères n'ont
presque pas changé d'aspect même si le Moyen Age vit chaque aire
géographique avoir, tant pour l'hébreu carré que pour son corollaire cursif,
son style et sa manière propre.
Les premiers textes de la Bible furent notés en hébreu carré et c'est grâce à la
Bible que la langue hébraïque a survécu et a pu renaître.
VIe s. av. J.C. Apparition supposée des écritures libyco-berbères,
vraissemblablement en Afrique du Nord
Système alphabétique, consonantique comportant 28 signes en libyque (à
Dougga), et de 23 à 27 signes en tifinagh selon les régions
Lecture: - verticale de haut en bas et de bas en haut, - horizontale de gauche à
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IIIe s. av. J.C. : Invention du zéro par les Babyloniens. Le zéro babylonien n'est pas
conçu comme un nombre pouvant être utilisé lors de calculs. Il sert simplement à exprimer
l'absence d'unités d'un certain ordre. Une intéressante histoire du zéro peut être lue sur le site
(ainsi que sur Pi).
IIIe s. av. J.C. : Apparitions des chiffres brâhmî (indiens), considérés comme les
précurseurs de notre système de numération moderne (indo-arabe)
IIIe s. av. JC : Pendant l'époque classique le système utilisé par les Grecs de
l'Antiquité était également décimal mais non positionnel. Ils se servaient de lettres,
éventuellement accentuées, et de signes complémentaires : il fallait de nombreux
symboles et un codage savant pour comprendre la valeur représentée :
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1 : Naissance du Christ * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
1 à 700 : Hiéroglyphes mayas. Calendrier très évolué et très précis, en raison des
moissons. Les nombres à base 20 étaient composés de points et de traits
Sur les stèles les nombres sont également représentés par des figures de
divinités.
Numération romaine. La numération romaine fut très particulière et totalement
inadaptée à des calculs même élémentaires. C'est un système décimal. Les
symboles principaux sont I, X, C et M (1, 10, 100 et 1000), les symboles
secondaires sont V, L et D (multiples de 5) :
1 5 10 50 100 500 1000
I V X L C D M
Pour leur calculs les romains utilisaient des casiers réunis en damier dans
lesquels ils plaçaient de petits cailloux pour désigner les unités, dizaines,
centaines, etc. De cette technique romaine, nous est resté le mot calcul
(calculus = petit caillou). Cette numération est additionnelle car la valeur du
nombre écrit est obtenue par somme ou soustraction des caractères
juxtaposées. Pour effectuer des calculs, les savants romains devaient utiliser
une table à calculs qu'on appelait abaque.
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325 - 409 : Diophante d'Alexandrie, mathématicien grec. Il aurait écrit treize livres
d'un traité intitulé "Les Arithmétiques". On n'en connaissait que six jusqu'en 1972 -retrouvés au
15è siècle, en Italie, par Regiomantanus- lorsque quatre autres furent retrouvés en Iran.
Son oeuvre, constituée principalement de problèmes des premier et second degré (189
problèmes, résolus pour la plupart) conduisant à des équations dont les solutions sont
entières ou fractionnaires, influencera grandement les mathématiciens Arabes et, plus
proches de nous, Viète et Fermat. Elle fut traduite au 16è siècle à Heidelberg par le
célèbre linguiste et philosophe allemand Xylander (Wilhelm Holtzmann, dit Xylander,
1532-1596, qui traduisit également les six premiers livres des Eléments d'Euclide) puis
complétée et commentée en France, en latin, par Bachet de Méziriac (1621).
Equation diophantienne : équation de la forme P(x,y,z,...) = 0 où P est un polynôme à
coefficients entiers (ou rationnels) dont on cherche les zéros dans N (entiers naturels) ou
Q (nombres rationnels : fractions). Des exemples classiques d'équations diophantiennes :
l'étude de la forme générale des triplets pythagoriciens, le théorème de Bezout, la solution
générale de l'équation en nombres entiers ax + by = c, le grand théorème de Fermat,
l'équation de Pell, que Lagrange résoudra au moyen de la théorie des fractions continues.
Approximation diophantienne : algorithme consistant à approcher, à toute précision
donnée, un nombre réel par des rationnels. On peut citer, en particulier, le développement
en fraction continue qu'étudieront Aryabhata, Chuquet, Huygens (pour la construction
d'horloges astronomiques), puis Euler, Lagrange, Gauss, Lambert, Legendre et bien
d'autres dans l'étude des nombres irrationnels comme Liouville avec la découverte des
nombres transcendants (1844).
Ve s. La mathématique indienne (on dit souvent hindoue , car elle était plus
particulièrement étudiée par les religieux) se manifeste brillamment dès le 5è
siècle avec des mathématiciens comme Aryabhata, Brahmagupta, Bhaskara et
apparaît indépendante de celle des grecs.
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Il emploie dans ses calculs, les chiffres décimaux (graphisme très proche de nos chiffres
actuels dits "arabes") et principalement le zéro (notation o) que les Arabes adopteront
au IXe siècle avec, principalement, les travaux de Al- Khwarizmi. Le célèbre "chiffre"
manqua cruellement aux grandes civilisations babyloniennes, égyptiennes et grecques.
Son apparition en Inde, tout particulièrement dans l'oeuvre de Brahmagupta, est un pas de
géant en algèbre.
814 : les arabes adoptent les chiffres indiens. Il faut distinguer aujourd'hui les
chiffres arabes occidentaux dits "ghubâr" des chiffres arabes orientaux dits hindi,
tirés directement de la notation indienne et encore utilisés en Lybie et en Egypte.
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(945-1003, archevêque de Reims puis élu pape Sylvestre II en l'an 999) est initié
aux chiffres "arabes" avec la traduction des traités arabes de Ibn-Musa
el-Kharismi (ou "Al Khawarezmi", mathématicien perse à qui l'on doit l'algèbre et
la trigonométrie et d'où vient le terme algorithme) qui a lui même introduit dans la
science arabe les nombres et l'algèbre hindoue.
Ce passage aux nombre indo-arabes semble avoir été mal accueilli à l'époque
dans une Europe qui se considérait comme fidèle héritière du monde grec et
romain. Ce moine s'initia aux mathématiques à l'astronomie et aux méthodes de calcul
arabes lors d'un séjour qu'il effectua en Espagne de 967 à 970. Il fut par la suite élu pape
en 999 sous le nom de Sylvestre II. La grande contribution de Gerbert est d'avoir modifié
l'ancien abaque romain afin de profiter de la notation positionnelle. Cet abaque était
constitué de plusieurs colonnes; sur lesquelles, on déplaçait jusqu'alors des pierres (
calculi , d'où le mot calcul) pour effectuer les opérations mathématiques. Gerbert
remplaça les calculiqui avait une valeur unitaire, par des jetons numérotés de 1 à 9
nommés aspices ( apex au singulier). Gràce à ce progrès technique, les opérations
mathématiques complexes comme la multiplication et la division ne représentaient plus
des défis réservés aux spécialistes.
Toutefois, étant donné que le système d'abaque ne nécessitait pas de zéro. Il faudra
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attendre le XIIième siècle avant de le voir resurgir. C'est ainsi que son Liber Abaci , le
mathématicien Léonard de Pise dit Fibonacci (v. 1170 à v. 1250) donna au zéro le nom de
zephirum , en provenance de l'arabe sifr (d'où vient aussi le mot chiffre).
L'usage systématique de ce système (nombres décimaux et fractions
décimales) n'apparaîtra qu'à partir du 15è siècle sous l'influence de
mathématiciens comme Chuquet, Viète et Stevin.
976 et 992 : Premières utilisations des chiffres indo-arabes dans deux manuscrits
espagnols écrits en latin.
1 168 : Ecriture de la Thora.
Figure prélevée dans le plus ancien imprimé mathématique chinois à avoir
survécu, réalisé en 1213. Elle accompagne l'algorithme sous la forme duquel se
présente le théorème de Pythagore en Chine ancienne (on remarque le triangle
dePythagore de côtés 3, 4 et 5)
Il s'agit de la reproduction anastatique de ce qu'il reste de l'edition de 1213 des "Dix classiques
de mathematiques", effectuée en 1981 par la maison d'édition wenwu chubanshe sous le titre
Songke suanjing liuzhong. (information aimablement communiquée par Karine Chemla de
l'université Paris 7).
XIIe siècle : Culture islamique (Un groupe arabisant écrit aujourd'hui) On voit donc
apparaître une culture arabe islamique universelle et de grands centres culturels, à Alexandrie
(Egypte), Bagdad (Irak), Cordoue (Espagne)... qui ont permis l'expansion dans les domaines
scientifiques, techniques et littéraires.
Ces foyers de civilisation se trouvent en effet au carrefour des grandes traditions
culturelles gréco-égyptienne, irano-indienne et judéo-chrétienne. Une vaste entreprise est
alors amorcée avec l'étude, la traduction et la mise en valeur de l'héritage antique-oriental
et gréco-latin. Si on a pu parler de Renaissance en Europe (c'est à dire de la découverte de
son passé gréco-romain et de l'humanisme), c'est grâce à l'aboutissement d'un processus
d'accumulation et de perfectionnement des connaissances transmises par les ouvrages
arabes à l'Europe via l'ltalie mais surtout l'Espagne (grand foyer de la culture
arabo-islamique).
Les connaissances les plus diverses ont ainsi pu parvenir en Occident (venant de l'Inde et
de la Chine), à commencer par les mathématiques et les fameux chiffres arabes (c'est a Al
Khawarezmi que l'on doit l'algèbre et la trigonométrie). En géographie, au Xlleme siècle,
a la demande du roi Roger Il de Sicile, Al Idrissi établit un planisphère et un atlas du
monde, et Thabit Ibn Qorra, lui, détermine la durée de l'année solaire. La médecine s'est
aussi beaucoup développée sous l'empire arabomusulman, et fût très brillante au
Moyen-Age: des traités sur les maladies, I'étude du corps humain y compris la chirurgie
virent le jour. D'ailleurs l'oeuvre d'Avicenne (Ibn Sina, né au Xème siecle), fût traduite
dans la plupart des langues européennes et constitua un ouvrage de référence pendant plus
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de six siècles. Dans le domaine de la navigation, les apports arabes sont entre autres la
carte nautique, le phare, la voile et la boussole. Beaucoup de noms de produits et
d'instruments entrant dans les expériences alchimistes européennes du Xllème siècle
puisent dans le vocabulaire arabe: alambic, élixir, alcool... Cette civilisation a influencé
jusqu'à la mode et les usages, notons par exemple que l'expression "échec et mat" vient de
l'arabe (le vieux est mort) .
Beaucoup d'autres mots français viennent de l'arabe : abricot, carafe, orange, alcool,
tasse,café, sucre, sirop, sorbet jupe, azur, satin, coton, mousseline, magasin, luth, jarre,
nacre, lilas, nénuphar, alambic, élixir, momie, talisman, girafe, gazelle, alchimie... et bien
sûr toubib, émir, couscous.
C'est à travers l'arabe du Moyen Age que sont parvenus en français certains mots grecs :
alambic, où l’on reconnaît l’article défini al de l’arabe, suivi du mot grec ambix « vase à
distiller » ;
élixir, où l’article arabe a été rendu par él-, et où l’on devine le grec ksêron « médicament
de poudres sèches » ;
estragon, dont l’origine serait le terme botanique grec drakontion « serpentaire », dérivé
de drakon « serpent » (nommé ainsi peut-être à cause de son aspect filiforme) ;
guitare, qui est passé par l’arabe qitâra (et plus tard par l’espagnol) et qui se trouve être
un doublet de cithare, également venu du grec kithara.
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et l'on y reconnait immédiatement une des huit formes du carré magique (3x3)
composé des seuls chiffres 1 à 9, apparaissant chacun une fois, et dispoosés de telle
sorte que les sommes dans toutes les directions (lignes, colonnes et diagonales) soit
toujours égale à 15, soit trois fois la moyenne (1+2+...+9)/2 = 5
La règle générale vient de Chine et implique l'égalité de la somme dans toutes les
directions, par exemple :
Nous avons aussi pu relever sur une vieille boîte à Coran à Marrakech, chez un
revendeur de métaux, le carré magique suivant :
6 7 2
1 5 9
8 3 4
4. Carrés magiques
Le concept de carré magique remonte à des temps très anciens et fut présent dans
toutes les grandes civilisations. Son origine semble provenir de l'Inde et de la
Chine , 2000 ans avant J.-C. On le retrouve dans les mathématiques Arabes. Les
plus grands mathématiciens comme Fermat et Euler ont étudié les carrés
magiques. Le non moins célèbre peintre et graveur Albrecht Dürer s'y intéressa
aussi : on retrouve un carré magique (ci-dessus) dans une de ses gravures. Sa
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1) Notations
- Les éléments sont les x[i,j] avec i=1..n et j=1..n (i est l'indice de
ligne et j celui de la colonne).
- Je note L1,..., Ln les sommes des éléments des lignes 1 à n :
L1=x[1,1]+x[1,2]+...+x[1,n]
L2=x[2,1]+x[2,2]+...+x[2,n] etc.
- Je note C1 à Cn les sommes des éléments d'un colonne.
Il y en a, a priori, 2n+2:
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4) Cas n=3
a -a-b+S b
S/3+b-a S/3 S/3-b+a
2S/3-b a+b-S/3 2S/3-a
(qui est bien celle d'Edouard Lucas donnée ci-dessus).
Elle est entière dès que a,b et S/3 sont entiers.
6 1 8
7 5 3
2 9 4
Carré magique 3 x 3
Un exemple de carré magique d'ordre 3, avec la somme de chaque ligne S =
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15 (symétrique du précédent)
6 7 2
1 5 9
8 3 4
Le diagramme chinois "des neuf palais" date du Xe siècle et a été utilisé en
astrologie. Chacune des cases comporte l'indication d'une couleur, chaque
couleur est associée à un nombre
Carré magique 4 x 4
Un exemple de carré magique d'ordre 4, avec S = 34
4 14 15 1
9 7 6 12
5 11 10 8
16 2 3 13
Une assiette en porcelaine fabriquée en Chine à l'intention des communautés
islamiques, probablement au XIXe siècle
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Carré magique 5 x 5
Le nombre de carrés magiques d'ordre 5 n'est pas connu, mais doit avoisiner
les 13 millions !
Un exemple de carré magique d'ordre 5, avec S = 65
3 7 14 16 25
11 20 23 2 9
22 4 6 15 18
10 13 17 24 1
19 21 5 8 12
On remarque ici une propriété nouvelle de ce carré appelé aussi
"pandiagonal" car toute une série (évaluée à 1128) de combinaisons de 5
cases donnent également une somme = 65 (par exemple la somme de 20et
des 4 nombres dans ses coins inférieurs et supérieurs) .
Cette propriété est identique à celle appelée "panmagique" et définie par une
somme de toutes les diagonales également = S. C'est le cas pour la diagonale
en bleu gras italique dans le carré ci-dessus. Les carrés panmagiques sont
aussi appelés "diaboliques" [p. 7 in 1]
Lorsque cette propriété "panmagique" est vérifiée, ainsi que plusieurs autres,
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1 15 22 18 9
23 19 6 5 12
10 2 13 24 16
14 21 20 7 3
17 8 4 11 25
Le nombre au centre est bien sûr le nombre moyen dans cette série : 13 = (1
+ 2 +....+25)/2: cette propriété se généralise aux carrés d'ordre supérieur et
impair.
Selon la numérologie de Cornelius Agrippa (1486-1535) ce carré magique
5x5 serait associé à Mars, avec sa constante "magique" S=65, et la somme
de tous les nombres = 325.
Carré magique 6 x 6
Un exemple de carré magique d'ordre 6, avec S = 111
28 4 3 31 35 10
36 18 21 24 11 1
7 23 12 17 22 30
8 13 26 19 16 29
5 20 15 14 25 32
27 33 34 6 2 9
C'est ce carré magique d'ordre 6 que l'on retrouve ci-dessous, gravé sur une
plaque de fer : les chiffres utilisés sont les chiffres arabes d'Orient.
Cette plaque de fer a été retrouvée récemment dans les ruines d'un palais
chinois (l'auteur du Lycée Les Bruyères, qui montre ce bel exemple ce carré
magique en chiffre indo-arabes, ne précise pas où ni quand...)
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Carrés magiques indo-arabes et tortue chinoise de Lho Shu file:///D|/aaaJacques/CM/CM1.html
Une photo du même carré nous a été rapportée en octobre 2001, qui a été
prise au Musée d'Histoire de la ville de XI'AN en Chine. Nous recherchons
sa datation:
Carré magique 7 x 7
30 39 48 1 10 19 28
38 47 7 9 18 27 29
46 6 8 17 26 35 37
5 14 16 25 34 36 45
13 15 24 33 42 44 4
21 23 32 41 43 3 12
22 31 40 49 2 11 20
On en trouve un autre exemple sur le traité médiéval cité ci-dessous [1] :
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Carrés magiques indo-arabes et tortue chinoise de Lho Shu file:///D|/aaaJacques/CM/CM1.html
Carré magique 9 x 9
37 36 26 16 6 77 67 57 47
48 38 28 27 17 7 78 68 58
59 49 39 29 19 18 8 79 69
70 60 50 40 30 20 10 9 80
81 71 61 51 41 31 21 11 1
2 73 72 62 52 42 32 22 12
13 3 74 64 63 53 43 33 23
24 14 4 75 65 55 54 44 34
35 25 15 5 76 66 56 46 45
avec comme valeur centrale la moyenne 41 = (1+2+...+81)/2
Selon la numérologie de Cornelius Agrippa (1486-1535) ce carré magique
9x9 serait associé à la Lune, avec sa constante "magique" S=369, et la
somme de tous les nombres = 3321.
Carré magique 14 x 14
On trouve facilement des références à des carrés d'ordre supérieur, par
exemple 14 x 14 :
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Carré magique 17 x 17
155 174 193 212 231 250 269 288 1 20 39 58 77 96 115 134 153
173 192 211 230 249 268 287 17 19 38 57 76 95 114 133 152 154
191 210 229 248 267 286 16 18 37 56 75 94 113 132 151 170 172
209 228 247 266 285 15 34 36 55 74 93 112 131 150 169 171 190
227 246 265 284 14 33 35 54 73 92 111 130 149 168 187 189 208
245 264 283 13 32 51 53 72 91 110 129 148 167 186 188 207 226
263 282 12 31 50 52 71 90 109 128 147 166 185 204 206 225 244
281 11 30 49 68 70 89 108 127 146 165 184 203 205 224 243 262
10 29 48 67 69 88 107 126 145 164 183 202 221 223 242 261 280
28 47 66 85 87 106 125 144 163 182 201 220 222 241 260 279 9
46 65 84 86 105 124 143 162 181 200 219 238 240 259 278 8 27
64 83 102 104 123 142 161 180 199 218 237 239 258 277 7 26 45
82 101 103 122 141 160 179 198 217 236 255 257 276 6 25 44 63
100 119 121 140 159 178 197 216 235 254 256 275 5 24 43 62 81
118 120 139 158 177 196 215 234 253 272 274 4 23 42 61 80 99
136 138 157 176 195 214 233 252 271 273 3 22 41 60 79 98 117
137 156 175 194 213 232 251 270 289 2 21 40 59 78 97 116 135
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Carrés magiques indo-arabes et tortue chinoise de Lho Shu file:///D|/aaaJacques/CM/CM1.html
puis
et ensuite :
et finalement on obtient:
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Carrés magiques indo-arabes et tortue chinoise de Lho Shu file:///D|/aaaJacques/CM/CM1.html
Enfin, almost last but not least, les formes analytiques des
carrés magiques jusqu'à 5 x 5 sont donnés sur le site japonais.
"June 2000 : John R. Hendricks creates the first bimagic cube of
the world. It has order n=25 and is made by consecutive
numbers 1 to 15 625. The magic sum is 195 325, while the
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5. Carrés alphanumériques.
Le plus célèbres des carrés alphabétiques est le carré de SATOR.
A Rome, au Moyen Age, ce carré était inscrit sur un grand nombre d'objets
courants, ou au dessus de portes. On lui attribait des propriétés magiques pour
conjurer l'esprit du diable. Sa traduction serait "Le créateur (le sauveur) tient le
fonctionnement des spheres dans ses mains" (?). Sur ce carré le parcours du
cheval aux échecs indiquerait le mot "Pater Noster" ou plutôt "Paternoter"...
De nombreux carrés alphamagiques peuvent être discutés...
6. Carrés islamiques
Un traité médiéval sur les carrés magiques "De l'arrangement harmonieux des
nombres" .
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avec une exceptionnelle clarté. Son ouvrage a été recopié jusqu'au XVIIIe
siècle, et une traduction de Jacques Sesiano vient de paraître aux Presses
Polytechniques et Universitaires Romandes (ISBN 2-88074-310-9, 358,7
FF)
Cet ouvrage est la reproduction, la traduction et le commentaire d'un écrit arabe anonyme du XIe
siècle expliquant des modes généraux de construction des carrés magiques. Il enseigne en effet
comment placer dans les cases d'un carré de n'importe quelle dimension des nombres entiers,
positifs et différents, en sorte de trouver dans chaque ligne, chaque colonne et chacune des deux
diagonales une même somme. Cette édition constitue la première étude du plus ancien texte
conservé présentant des méthodes générales. Elle a été faite d'après deux copies conservées à
Istanbul. L'une, qui contient le texte complet, remonte au XVIIIe siècle; l'autre, fragmentaire, est
en revanche passablement plus ancienne, puisqu'elle fut écrite en l'an 648 de l'Hégire (ou 628 ?)
(soit 1250 de l'ère chrétienne - ou 1250 ?). Après un rappel de quelques notions fondamentales
sur les nombres naturels, principalement extraites des Eléments de géométrie d'Euclide,
l'auteur enseigne diverses sortes d'arrangements magiques des n2 premiers nombres naturels
dans un carré d'ordre n. Une seconde partie étudie comment remplir un carré lorsque n nombres
donnés doivent en occuper des cases particulières.
On y trouve des carrés d'ordre n contenant d'autres nombres que les n premiers nombres naturels
1,2...n.
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Il a été rapporté [p. 14 in 1] que le premier à avoir placé un carré magique 100 x
100 sur l'étendard de l'Islam fut le quatrième calife, commandeur de croyants Alï
ibn abï Tälib, cousin et gendre du prophète Muhammad.
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Carrés magiques indo-arabes et tortue chinoise de Lho Shu file:///D|/aaaJacques/CM/CM1.html
La première ligne semble être du texte. Les douze cases inférieures portent des
inscriptions qui pourraient être des chiffres indo-arabes. On remarque que chacune
des quatre notations (908, 771, 107 et 137 ?) est reproduite trois fois, sur des
positions relatives correspondant à celles du cheval sur l'échiquier :
Par exemple, le carré suivant a pu être photographié sur une boîte à Coran, très
semblable à celle de la première page.
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A.
3? 51 tt ? U?
4? 8 9? 5
7 4? 3? 2
4? 3? 8 9?
A.
Ce carré reste encore à déchiffrer.
B. Quant au carré suivant (sur une bague procurée par Mr. Abril Ali, Antiquités
du Sahara, 176 Rahba El Kadima, Marrakech, Maroc), il est d'ordre 5 :
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B.
Ses écritures ne correspondentent pas à un carré magique. Il présente :
à la fois des chiffres indo-arabes (faut-il interpréter les formes "04" et
"44" comme des chiffres modernes ou plutôt les lire comme chiffres
indo-arabes, 56 et 66 ?),
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18 53 # 52 22
22 18 53 # 52
52 22 18 53 #
# 52 22 18 53
53 # 52 22 18
B.
et ne peut donc pas être magique.
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Carrés magiques indo-arabes et tortue chinoise de Lho Shu file:///D|/aaaJacques/CM/CM1.html
Une petite différence peut être observée entre cette table (publiée sur le site )
en ce qui concerne la lettre que nous pouvons désigner comme un chiffre
4
quatre souligné ( ) qui semble apparaître dans le carré A.,d'ordre 3, et qui
est citée ici comme intervenant dans le mot Tit (oeil)
Dans l'écriture du mot, cette lettre a été remplacée par +, sans doute par
erreur et nous avons demandé des renseignements à l'auteur.
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Carrés magiques indo-arabes et tortue chinoise de Lho Shu file:///D|/aaaJacques/CM/CM1.html
4
quatre souligné ( ) et qui est cité comme intervenant dans le mot Tit (oeil),
l'agrandissement suivant
indique une autre écriture du mot Tit (oeil), qui fait cette fois intervenir la
lettre que nous désignons (faute de mieux) par 4
Ceci confirme que la lettre Tamazight que nous désignons par 4 et
apparaissant sur la bague 3 x 3 (A.) ci-dessus serait bien une des formes de
la lettre "t".
Nous donnons à titre d'exemple un texte complet cité sur le site Tamazight
(pour l'agrandir, cliquez sur le bouton de droite puis sur "afficher l'image").
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#
On n'y trouve pas le caractère " ". On verra dans la section suivante qu'il
s'agit d'un signe, ou d'une lettre, d'origine berbère, mais non targui.
Conclusion : La disposition observée sur ce carré 4*4 ( B.) semble réminiscente des
propriétés des carrés magiques (importance de la diagonale principale et de la diagonale
secondaire), mais il nous reste à comprendre ce que signifient les signes sur ces carrés...
sont-ils devenus purement décoratifs ou ont-ils une signification ? dans quelle écriture ?
berbère ?
Parmi les objets authentiques présentés Mr. Abril Ali (Antiquités du Sahara, 176
Rahba El Kadima, Marrakech, Maroc), on trouve des bijoux berbères où figurent
non seulement la spirale, caractérisant l'éternité dans la culture berbère, mais aussi
des signes d'écriture dont certains au moins reproduisent une forme allongée du
caractère " ". #
Des boucles d'oreille
Un pendentif
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#
sur lequel le signe " " apparait plusieurs fois, comme le montre le détail à
côté (pris en haut à droite).
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10. Conclusions
Le plus ancien livre chinois, le Yi-king (1150 av. JC) ou "Livre des
transformations", repris par Confucius (né en 551 av. JC), introduit non
seulement le système binaire dans ses trigrammes et hexagrammes étudiés
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Les carrés magiques nous ont été transmis par la même voie islamique. On
les retrouve en abondance chez les peuples berbères dans le sud marocain, où
certains, cependant, semblent avoir perdu leur tracé précis, même si le rôle
La mémoire de leur origine semble cependant avoir été perdue par ceux qui
les reproduisent : quand nous avons interogé des bijoutiers, antiquaires,
brocanteurs marocains sur la bague ci-dessus avec le carré 4 x 4 ( A.), on
nous a répondu successivement "C'est le diable", "C'est juif", "Cela ne veut
rien dire"... "cela porte chance". On nous dit que ces caractères ne seraient
ni hébraïques, ni berbères, ni touareg. Quelle est leur origine ?
#
nous pensons que le signe " " est d'une autre origine
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Carrés magiques indo-arabes et tortue chinoise de Lho Shu file:///D|/aaaJacques/CM/CM1.html
[1] Jacques SESIANO "Un traité médiéval sur les carrés magiques. De
l'arrangement harmonieux des nombres" , Presses Polytechniques et
Universitaires Romandes (ISBN 2-88074-310-9)
[2] René DESCOMBES "Histoire, théorie et techniques du carré magique, de
l'Antiquité aux recherches actuelles", Ed. Vuibert. ISBN 2-7117-5261-5 (299 F)
[3] Actes du colloque "L'Ocean Indien au carrefour des mathématiques
arabes, chinoises, européennes et indiennes", (édité par l'IUFM de la Réunion
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