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UNIVERSITE PARIS SACLAY

ECOLE NORMALE SUPERIEURE PARIS SACLAY

Projet Initiation Recherche


Département de Génie Civil
Master 2 – Enveloppes et Constructions Durables

Contribution à l’identification des


caractéristiques thermiques des
matériaux biosourcés
Rapport final

20/02/2018

Présenté par : Encadré par :


HOULAHO Kossi B. O. QUEMENER
Y. ROUIZI
G. CHAVEZ

Année universitaire : 2017 – 2018

0
Table des matières

Table des matières……………………………………………………………………………...…..…..1


Tables des figures…………………………………………………………………………………..…..2
Tables de tableaux………………………………………………………………………….…………..3

Introduction……………………………………………………………………………………………4

I. Présentation des techniques de caractérisation thermique……………………………………….4


II. Présentation du problème ...............................................................................................................11
III. Problème inverse………………………………………………………...……………………….12
IV. Réduction du modèle……………………………………………………………………….…….16

Conclusion………………………………………………………………………………….………....18

Références…………………………………………………………………………………...…………20

1
Tables des figures :

Figure I.1 : Schéma de principe pour la méthode de la plaque chaude gardée…………………………5

Figure I.2 : Schéma du principe de la méthode à flux radial……………………………………………5

Figure I.3 : Schéma de mise en contact des deux corps de températures différentes…………………...6

Figure I.4 : Schéma du principe de la méthode flash……………………………………………………7

Figure I.5 : Schéma du principe de la méthode du fil chaud……………………………………………7

Figure I.6 : Schéma du principe de la méthode du plan chaud……………………………………….…8

Figure I.7 : Zone linéaire de T1 du plan chaud semi-infini……………………………………………..9

Figure I.8 : Zone linéaire de T1 du plan chaud isolé…………………………………….……………...9

Figure I.9 : Schéma électrique permettant de mesurer la tension 3𝜔………………………………….10

Figure II.1 La sonde huTP02 hukseflux……………………………………………………………….11

Figure II.2 Représentation du problème physique……………………………………………………..12

Figure II.3 Représentation des composants du capteur………………………………………………..12

Figure III.1 Schéma de la procédure d’identification………………………………………………….13

Figure III.2 Identification avec un bruit de mesure 𝜎𝑏 = 0.1°C………………………………………..15

2
Tables des tableaux :

Tableau II.1 Caractéristiques thermiques des composants du problème physique…………………12

Tableau III.1 Identification avec un bruit de mesure 𝜎𝑏 et sans bruit………………………………14

Tableau II.2 Identification avec différents bruits de mesure à n = 100 modes……………………...15

Tableau II.3 Identification avec un bruit de mesure 𝜎𝑏 =0°C……………………………………….16

Tableau II.4 Identification avec un bruit de mesure 𝜎𝑏 = 0.01°C …………………………………..16

Tableau IV.1 Profils de températures obtenues……………………………………………………...17

3
Introduction :

Dans le cadre de notre formation master 2 recherche à l’école normale supérieure Paris Saclay, le Projet
d’Initiation à la recherche permet d’acquérir une première expérience dans le domaine.
Le sujet traité ici s’insère dans la problématique de la caractérisation thermique de matériaux de
construction, notamment d’origine bio-sourcés.
Tout d’abord, nous présentons l’étude bibliographique présentée ici ayant pour objectif : l’analyse des
différentes techniques existantes afin de voir laquelle serait la plus adaptée à une caractérisation in-situ.
Apres, nous abordons la partie pratique de ce projet.

I. Présentation des techniques de caractérisation thermique


I.1 Propriétés thermiques :

On rappelle ici, les propriétés thermiques qui caractérisent les matériaux. Pour plus de détail, le
lecteur pourra se référer à [1].
Deux paramètres intrinsèques existent :
 Conductivité thermique λ [W/(m.K)] : présente l’aptitude du matériau à conduire la
chaleur. Cette conductivité diffère selon les axes principaux dans le cas des matériaux
orthotropes.
 Capacité thermique ou calorifique Cp [J/kg-1 K-1] : traduit l’aptitude du matériau à
stocker la chaleur pour une élévation unitaire de température.

Deux paramètres reconstitués alors utilisées :


𝜆
 Diffusivité thermique a = [m2/s] : est la capacité du matériau à transmettre un signal de
𝜌𝐶
température d’un point à l’autre. (Avec 𝜌 la masse volumique [kg/m3]).
 Effusivité thermique b = √𝜆𝜌𝑐 [J/(K.m2.s1/2] : correspond à la facilité avec laquelle le matériau
change de température lorsqu’il reçoit un apport d’énergie thermique.

On cherche ici, les techniques de mesure permettant d’obtenir directement ou indirectement si cela est
possible, d’avoir en plus accès à la capacité thermique.

I.2 Méthode de la plaque chaude gardée :

I.1.1 Méthode d’origine : [4]

C’est la méthode la plus utilisée parmi les méthodes stationnaires existantes. Elle est basée sur la relation
flux-température. En isolation thermique, cette méthode est normalisée ISO 8302 . Nous pouvons nous
référencer aux documents [7], [8], [9] et [10]. Le principe de cette méthode est illustré par la figure ci-
dessous :

4
𝑑2 𝑇
=0
𝑑𝑥 2
T(x=0) = T1
T(x=L) = T2

A Zone centrale de la plaque chaude : dissipation de la puissance ∅ (effet joule)


B Zone de garde de la plaque chaude : régulation en température
C éprouvette
D Elément froid
E Isolation latérale
Figure I.1 : Plaque chaude gardée - Schéma de principe pour la méthode de la plaque
chaude gardée.

L’objectif est de choisir une configuration telle que l’on puisse imposer une densité de flux thermique
constante, uniforme et unidimensionnelle. A partir de la connaissance du flux ∅ dissipé par la plaque
chaude, le modèle thermique amène simplement à la relation :
∅. 𝐿
𝜆=
2𝑆(𝑇1 − 𝑇2 )

I.1.2 Méthode à flux radial ou cellule à cylindre coaxiaux

Principe : C’est une méthode qui est similaire à la précédente sauf que la géométrie du système est
cylindrique.
Cette méthode est normalisée NF EN ISO 8497 et NF EN 1946-5. Nous pouvons nous référencer aux
documents [11], [12], et [13].

𝑑 2 𝑇 1 𝑑𝑇
+ . =0
𝑑𝑟 2 𝑟 𝑑𝑟
T(r=R1) = T1
T(r=R2) = T2

Figure I.2 : Schéma du principe de la méthode à flux radial [3].

𝑅
∅.ln( 2 )
𝑅
La configuration axisymétrique amène alors à l’expression suivante : 𝜆 = 2𝜋𝐿(𝑇 −1𝑇 )
1 2

5
I.1.3 Analyse de la technique :
Toute la difficulté est d’obtenir une régulation précise qui permet de négliger le flux de chaleur latéral.
Par ailleurs, le temps d’obtention du régime permanent peut être long. Si les conditions sont très
respectées, cette technique donne des résultats très précis notamment dans le cas des isolants.

I.3 Méthode de contact : sondes thermiques


Cette méthode est décrite de façon détaillée dans [5]. C’est une technique en régime variable
dans laquelle on met en contact un matériau initialement à l’équilibre avec un autre à une température
différente. Cette disposition va entrainer un échange de chaleur.

I.3.1 Sonde épaisse anisotherme (cas parfait) :


Hypothèses : Pas de résistance d’interface. Milieux semi-infinis.
𝜕𝑇𝑖 𝜕2 𝑇𝑖
∀ 𝑀 ∈ 𝛺𝑖 𝜌𝑖 𝐶𝑝𝑖 𝜕𝑡
= 𝜆𝑖 𝜕𝑥 2

t = 0, ∀ M ∈ 𝛺1 𝑇1 (𝑀, 0) = 𝑇10

t = 0, ∀ M ∈ 𝛺2 𝑇2 (𝑀, 0) = 𝑇20

Figure I.3 : Schéma de mise en contact des deux corps de températures différentes.

La résolution du modèle par la transformée intégrale de Laplace [6], amène :


𝑇1 (𝑥, 𝑡) − 𝑇𝑜1 𝐸2 |𝑥|
= erf( )
𝑇𝑜2 − 𝑇𝑜1 𝐸1 + 𝐸2 2√𝑎1 𝑡
𝑇2 (𝑥, 𝑡) − 𝑇𝑜2 𝐸1 |𝑥|
= erf( )
𝑇𝑜1 − 𝑇𝑜2 𝐸1 + 𝐸2 2√𝑎2 𝑡
La température de contact Tc est : Tc(t) = T1(x=0, t) = T2(x=0, t).
𝐸1 𝑇01 + 𝐸2 𝑇02
𝑇𝑐 = 𝐸1 + 𝐸2
Avec 𝐸𝑖 = √𝜆𝑖 𝜌𝑖 𝐶𝑝𝑖 i = 1,2
A partir de capteurs de température positionnés dans l’échantillon référence, on peut alors remonter à
l’effusivité E ou b du matériau recherché,

I.3.2 Sonde isotherme :


Une autre technique consiste à plaquer sur le matériau à caractériser une sonde de taille réduite telle que
sa température mesurée soit isotherme. D’une manière similaire, on peut remonter à l’effusivité du
matériau à caractériser [5].

I.3.3 Analyse
La méthode par sonde anisotherme est simple et rapide. La taille des échantillons doit être suffisamment
conséquente pour que l’hypothèse du milieu semi-infini soit valable pendant la durée de l’exploitation.
Pour la méthode utilisant une sonde isotherme, le problème est de bien maitriser l’influence de
l’environnement.

I.4 Méthode du laser flash [2]


Principe :
C’est une méthode a été introduite en 1961 par Parker et Al [27], [28], [29], [30]. La perturbation est
une impulsion qu’on représente par une distribution de Dirac. On fait l’hypothèse que la propagation de

6
la chaleur se fait par conduction dans l’échantillon sans perte (adiabatique), de façon unidimensionnelle.
On mesure la température T à la surface arrière.
e
T(t) 𝜕𝑇 𝜕2𝑇
=𝑎
𝜕𝑡 𝜕𝑥 2

X = 0 T(x, t) = - 𝜆 𝛿(𝑡)
x
Source de chaleur X = ts T(x, t) = 0
Echantillon
𝑡 < 0 T(x, t) = 𝑇0

Figure I.4 : Schéma du principe de la méthode Flash.

Dans ce cas où la propagation est une impulsion de Dirac et sans perte de chaleur, Parker et Al ont donné
une formule pour identifier la diffusivité a :
1,38 𝑒 2
𝑎= 2
𝜋 𝑡1⁄
2
Où 𝑡1⁄ est le temps pour lequel la température T atteint la moitié de sa valeur maximale.
2
NB : Dans le cas où on prend en compte la perte de chaleur la formule ci-dessus n’est pas utilisable. On
doit se référer à la méthode des temps partiels d’identification [28].

Avantage et inconvénient :
Cette méthode est très bonne pour caractériser les très bons isolants légers car ils résistent à celle-ci. Elle
est utilisée pour caractériser les matériaux conducteur et isolant lourds aussi.

I.4 Méthode de source chauffante en milieu infini


I.4.1 Méthode du fil chaud

Cette Méthode est aussi normalisée ISO 8894-1 et 2 et nous pouvons également consulter ces références
[19], [20], [21] et [22].

Principe : La source de chaleur est linéaire et infiniment longue avec la capacité thermique nulle et la
conductivité infinie. On introduit cette source chaude entre deux échantillons de matériaux (Solide ou
fluide) à caractériser à une température au repos To. La perturbation de la température impose un flux
de chaleur linéaire constante.

Figure I.5 : Schéma du principe de la méthode du fil chaud [2]

La résolution de l’équation de la chaleur en géométrie cylindrique infinie :

7
𝜕2 𝑇 1 𝜕𝑇 1 𝜕𝑇 𝜆
𝜕𝑟 2
+ .
𝑟 𝜕𝑟
= .
𝑎 𝜕𝑡
où a = 𝜌𝐶
𝑝
Avec les conditions initiales et aux limites qu’on peut retrouver dans [3], et la résolution dans le
domaine de Laplace de l’équation de la chaleur, on aboutit à :
∅ 4𝑥𝐷.𝑡
∆𝑇(𝑟𝑜 ,t)= 4𝜋𝜆
ln( 𝑟𝑜
) 𝑥 = 𝑒 0,5772
Après on peut tracer ∆𝑇 en fonction de ln(t), ce qui permet de retrouver le λ du matériau à partir de la
pente de la courbe [3].

Avantages et inconvénients :
Cette méthode est la seule qui donne une incertitude inférieure à 2% [3]. Elle est simple et rapide. La
taille des échantillons doit être suffisamment conséquente pour que l’hypothèse du milieu semi-infini
soit valable pendant la durée de l’exploitation [2].
Une application industrielle de cette technique est la sonde Hukseflux [34], dans laquelle le fil chauffant
et la sonde de température sont encapsulés dans une gamme cylindrique en acier, ce qui lui confère une
robustesse très appréciée du milieu industriel.
Le problème est alors la prise en compte des pertes thermiques le long du cylindre, aussi que son inertie.
De ce fait, cette sonde est actuellement difficilement utilisable pour les isolants [35].

1.4.2 Méthode du plan chaud


Les documents [23], [24], [25], [26] et [27] traitent de cette méthode.
Principe : C’est une méthode similaire à celle du fil chaud mais ici, la géométrie est plane (confère figure
7). La source de chaleur plane a une épaisseur très faible de quelques millimètres. Le flux ∅ est uniforme
sur la surface S. La température T(x) est mesurée au centre du plan chaud. Les calculs se font selon une
géométrie unidimensionnelle au centre du plan (cette hypothèse fait qu’on peut dire que les pertes sont
nulles).
Z

Source de chaleur

Echantillons
T(t)
Figure I.6 : Schéma du principe de la méthode du plan chaud.
En résolvant l’équation suivante avec les conditions aux limites et initiales :
𝜕2 𝑇 1 𝜕𝑇
𝜕𝑥 2
− .
𝑎 𝜕𝑡
= 0 , On peut donc tracer l’évolution de la température de la sonde T1 en fonction de √𝑡 ou
t. Ainsi, on aura à partir des pentes respectives des figures 8 et 9 l’effusivité et la capacité calorifique et
en déduire ensuite la conductivité 𝜆.

8

𝑏=
2𝑆√𝜋. 𝛼


T1(t) =
4𝜋𝜆𝐿
√𝑡 + 𝑐𝑠𝑡𝑒.

Figure I.7 : Zone linéaire de T1 du plan chaud Figure I.8 : Zone linéaire de T1 du plan chaud
Semi-infini [2] isolé [2]

Avantage et inconvénient :
La mise en œuvre rapide et très simple. La perte de chaleur est hétérogène. Une application industrielle
de cette méthode est le Hotdisk [31] [32] [33], dans laquelle le plan est un ensemble de spires chauffantes
et dont la résistance varie avec la température. Un modèle analytique permet alors la détermination
simultanée de la conductivité λ et la capacité thermique Cp.

1.5 Les méthodes 3𝝎 ou de Cahill :


Principe :
On utilise un même élément à la fois pour perturber le système et pour mesurer la variation de
température en un point du système. Avec un modèle thermique, on peut avoir la conductivité thermique
λ et la capacité Cp. Elle a été introduite en 1990 par Cahill [14]. Elle est utilisée aujourd’hui dans de
nombreuses études pour caractériser les solides, liquides et gaz [15], [16], [17], [18].
On peut utiliser deux modèles pour avoir les propriétés physiques qu’on cherche. Nous avons le modèle
électrique et le modèle thermique (modèle de Cahill).

a. Modèle thermique
Soit le système constitué par une ligne (fil supposé infiniment fin et infiniment long) de chauffe de
longueur l qui émet une puissance P à la fréquence angulaire 2ω. On utilise les coordonnées cylindriques
et la solution est sous la forme :
𝑃
∆𝑇 (𝑟) = 2𝜋𝜆 𝐾𝑜 (𝑟⁄𝛿 ) cas où le fil est à l’intérieur de l’échantillon.
2𝑖𝜔
λ : conductivité thermique du milieu (W/m/K) ; a : diffusivité thermique du milieu (m²/s) ; 𝛿 = √ 𝑎
:
longueur de pénétration thermique (m) ; Ko: fonction de Bessel modifiée d’ordre 0.

Dans la réalité expérimentale, la source est placée à la surface de l’échantillon. Dans ce cas certaines
hypothèses du cas où la source est dans le matériau, changent. Ici, la symétrie est le demi espace situé
sous la résistance de chauffe. En considérant l’épaisseur de fil de chauffe négligeable comparée à la
longueur de pénétration thermique, on la solution :
𝑃 𝑃
∆𝑇 = ln(2𝜔) + 𝑐𝑠𝑡 + 𝑖
2𝑙𝜋𝜆 4𝑙𝜆
l : longueur du la résistance de chauffe
En traçant la variation de température moyenne en fonction du logarithme népérien de la fréquence, on
obtient une droite dont la pente donne accès à la conductivité thermique du matériau à caractériser.

9
b. Modèle électrique
On injecte un courant 𝑖𝑜 sin(𝜔𝑡) à la fréquence angulaire 𝜔, la puissance dissipée par effet Joule 𝑅𝑖 2 est
constituée d’une composante continue et d’une composante alternative variant en 2𝜔 donnant lieu à une
variation de température elle aussi en 2𝜔. La variation de température va entrainer une variation de
résistivité dans le métal due à l’effet thermorésistif subi par les métaux, en 2𝜔. Si on mesure la différence
de potentiel long de la résistance, on constate l’apparition d’une composante au troisième harmonique
proportionnelle à la variation de température moyenne à la surface du matériau.
𝑉 = 𝑅(∆𝑇) sin(2𝜔𝑡) ∗ 𝑖𝑜 sin(𝜔𝑡)
= 𝑉1 sin(𝜔𝑡) + 𝑉3 (∆𝑇)sin(3𝜔𝑡)
Cette composante au 3ème harmonique permet de remonter à la température et en suite à la conductivité
thermique du modèle. Le montage électrique constitué d’un pont de Wheatstone et d’une détection
synchrone qui permet d’obtenir la composante à 3𝜔.

Figure I.9 : Schéma électrique permettant de mesurer la


tension 3𝜔

Avantage et inconvénient :
Cette méthode permet de mesurer très précisément de petites oscillations de température.

I.6 Conclusion
En somme, l’ensemble des techniques décrites ici restent limitées à une utilisation en laboratoire. En
effet, les différents modèles analytiques utilisés sont soumis à des contraintes géométriques (plan, massif
semi infini, modèle 1D, …), qu’il est difficile de respecter in situ.
Par ailleurs, les processus expérimentaux sont soit difficiles à déplacer in situ (méthode flash), soit
utilisent des sondes fragiles. Une seule technique sort du lot, il s’agit de la sonde Hukseflux qui utilise
une méthode de type fil chaud, comme pour sa robustesse.
Malheureusement, l’inertie de cette sonde n’est plus négligeable lorsqu’on l’applique à des
isolants. L’idée est donc de remplacer le modèle analytique par le modèle numérique soumis à
aucune hypothèse, et que l’on insère dans un processus itératif d’identification de la
conductivité et de la capacité. La suite de ce travail sera ainsi de tester deux méthodes
d’identifications pour la configuration de la sonde Hukseflux.

10
II. Présentation du problème
L’application concerne l’identification de la conductivité et de la capacité thermiques de l’isolant dans
lequel on insère une sonde Hukseflux. Avec une puissance P délivrée, la mesure de température in situ
au centre de la sonde est obtenue. Cette mesure de températures obtenue a été introduite dans la
simulation numérique afin de remonter aux propriétés thermiques de l’isolant.
On utilise un modèle complet qui représente le problème physique. Pour prendre en compte les erreurs
de mesure liées à la précision du capteur, on ajoute un bruit blanc gaussien 𝜎𝐵 à l’ensemble des données.
Comme nous l’avons trouvé dans la partie bibliographique, la sonde TP02 Hukseflux (Figure II.1) est
utilisée pour récupérer les températures de mesures permettant d’identifier la conductivité et la capacité
thermiques du matériau dans lequel cette sonde est insérée.

Figure II.1 : La sonde TP02 Hukseflux [36]

II.1 Modèle complet

Soit la figure II.2, sur lequel les domaines 𝛺C, 𝛺l, et 𝛺s correspondent respectivement au capteur, a
l’isolant et au support du banc d’essais.   C   S .Г la frontière de l’ensemble du domaine étudié.
On part de l’équation de la chaleur appelée formulation forte:
𝜕𝑇
∀ M ∈ 𝛺t 𝑐𝑡 𝜕𝑡 = 𝑘𝑡 ∇(∇𝑇) + 𝜋𝑡 (II.1)

∀ M ∈ Г 𝑘𝑡 ∇𝑇. 𝑛⃗ = ℎ𝑆(𝑇𝑓 − 𝑇)

Soit g la fonction test et en faisant la formulation faible du problème (II.1), on aboutit à :

T T
cI 
I
t
g d   c

t
g d    k I  T .g d    k T .g d    hT g d 
I  
(II.2)
  hT f g d     g d
 C 3

11
Figure II.2 : Représentation du problème physique [36] Figure II.3 : Représentation des composantes du capteur :
(a) proportion exacte; (b) échelle radiale dilatée [36]

Le capteur est composé de plusieurs matériaux (Figure II.2) Les caractéristiques de chaque composant
sont représentées sur le Tableau II.1. On considère comme seule inconnue la conductivité et la capacité
thermique de l’isolant que l’on note pour la suite de l’étude 𝑘I et cI.

Capteur 𝛺C
Isolant 𝛺I Support 𝛺S 3:
1 : Acier 2 : Résine 4: Cordons
Résistance
k kI 0,2 16 0,30 19,5
400
-6 -6 -6 -6
c cI 1,97.10 3,95.10 1,28.10 3,38.10 3,42.10-6
𝜋 [W/m3] 0 0 0 0 3,77.106 0
Tableau II.1: Caractéristiques thermiques des composants du problème physique [37]
La discrétisation spatiale en élément finis conduit à l’équation II.2 où on un nombre de nœuds du
maillage N ≈ 20000.

c I CI  CT  k I K I  AT  U (II. 3)

Faire des calculs avec un nombre de nœuds N (matrices de dimension N*N), cela rend le calcul très
couteux en temps. Nous voulons avoir un nombre de modes inférieur à N-1 à partir duquel on a le même
résultat qu’un nombre de mode égal N-1. C’est donc dans cet objectif qu’on utilise

III. Problème inverse


III.1 Principe
Le problème inverse utilise un modèle thermique itératif permettant de converger vers les propriétés
thermiques inconnues que nous recherchons: la conductivité λ et la capacité c. A partir du schéma
itératif ci-dessous, on remonte à ces valeurs en faisant la comparaison entre les résultats obtenus par
simulation numérique et ceux du laboratoire.

12
Figure III.1 : Schéma de la procédure d’identification [36]
A partir des Nmes mesures (Y), l’identification des propriétés thermiques est réalisée à travers la
minimisation d’un critère quadratique 𝒥 basée sur l’écart entre la mesure Y et la température simulée
̂ (𝝀̂) :
𝒀
𝑵𝒑𝒕𝒔
𝒥 𝑘 (𝝀̂) = ‖𝒀 − (𝝀̂) ‖ = ∑𝒊=𝟏 ∑𝑵𝒎𝒆𝒔 ̂ 𝟐
𝒋=𝟏 (𝒀𝒊𝒋 − 𝒀𝒊𝒋 ) (III.1)

Ce processus de minimisation est un problème inverse non linéaire qui utilise un algorithme
d’optimisation pour lequel il existe de nombreuses techniques. Il existe des algorithmes pour
l’optimisation comme l’algorithme :
 Ordre 0 : Algorithme génétique ou PSO.
 Ordre 1 : méthode de gradient. c’est cette méthode basée sur le critère du gradient 𝒥,
on a travaillé sur la partie applicative de ce projet. Pour plus de détail, on peut se référer à la thèse de
ROUIZI [38]. C’est une procédure itérative, où à chaque itération, on calcule la direction de descente
𝒅𝒌 et le pas de descente 𝝆𝒌 :

𝝀̂𝒌+𝟏 = 𝝀̂𝒌 + 𝝆𝒌 𝒅𝒌 (III.2)

Où 𝒅𝒌 représente :

𝒅𝒌 = −𝛁𝓙𝒌 (III.3)

et 𝝆𝒌 est un scalaire représentant le pas de descente. Ce pas est fixe dans le cas de ce processus.
Trois critère contrôlent la convergence de l’algorithme et l’arrêt du processus itératif : `
— lorsque l’évolution de la fonctionnelle 𝒥 reste stable pendant plusieurs itérations (50 itérations) :
𝒥𝑘 − 𝒥𝑘−50
𝒥𝑘
≤ 0.01 (III.4)

— le second critère concerne l’écart quadratique 𝜎 entre les mesures et les températures simulées.
Lorsque le critère 𝜎 est du même ordre que le bruit de mesure 𝜎𝑏 :

𝒥𝑘
𝜎= √ (III.5)
𝑁 𝑚𝑒𝑠 ∗𝑁𝑝𝑡𝑠

Où 𝑁𝑚𝑒𝑠 et 𝑁𝑝𝑡𝑠 représentent respectivement le nombre de points de mesure et au nombre de pas de


temps de calcul.
— le dernier critère consiste à ne pas dépasser un nombre maximum d’itérations spécifié :

13
𝑘 = 𝑁𝑚𝑎𝑥 (III.6)
L’algorithme de descente ci-dessous utilise ces trois différents critères d’arrêt :

Algorithme du gradient Résolution itérative


1 Initialisation
2 Détermination de la direction de descente 𝒅𝒌
3 Détermination du pas 𝝆𝒌 > 𝟎 assez petit tel que 𝒥 décroisse rapidement
4 Détermination d’un nouvel itéré 𝝀̂𝒌+𝟏 = 𝝀̂𝒌 + 𝝆𝒌 𝒅𝒌
5 Evaluation des critères d’arrêt
6 k = k +1 et passage à l’étape 2

La méthode d’ordre 1 est développé sous Matlab sous le nom ‘’ lsqcurvefit’’. Soit :

X = lsqcurvefit (FUN, X0, XDATA, YDATA, LB, UB, OPTIONS)

Ceci permet de la minimisation de notre problème. Dans notre cas d’étude FUN est le programme qui
nous permet d’avoir le profil de température estimé numériquement YDATA à partir du profil de
température de mesure en ajoutant ou pas à chaque itérations un bruit blanc. XO : est la conductivité et
capacité thermique qu’on se fixe au départ obtenues à partir du modèle réduit. LB et UB ne sont que les
bornes inférieure et supérieure de l’intervalle sur lequel la solution est recherchée. OPTIONS : n’est que
les différentes possibilités de résultats qu’on peut avoir (exemple on peut avoir la norme J, les écarts
types…) à afficher. Cette fonction essaie de faire la minimisation à chaque itération en comparant.

Dans ce projet, j’ai essayé de déterminer tout premièrement les le profil de température avec le modèle
réduit et avec ça on a essayé de déterminer les conductivités et capacités thermiques numériquement.
Ensuite, avec un profil de température obtenu avec la sonde huskflux en laboratoire. Nous avons utilisé
aussi ce profil de température pour déterminer en fin les propriétés thermiques.

III.2 Résultats
Nous utilisons numérique précédant avec les valeurs d’entrée :
 La conductivité thermiques λo = 0.01 W/m/K
 La capacité thermique Co = 25000 J/m3/K
On cherche à identifier :
 La conductivité thermiques λexact = 0.0306 W/m/K
 La capacité thermique Cexact = 30878 J/m3/K
Les résultats sont recueillis dans le tableau III.1 ci-dessous :

n Modes K 𝜎𝑘 C 𝜎𝑐 tcpu (s)


Sans bruit 0.0303 2.3% 40151 30% 0.4
100 Avec bruit 0.0303 0.98% 3.6835e+04 19.30% 2110.60

Modèle complet Sans bruit 0.0309 1% 28203 8.6% 1105

Tableau III.1 : Identification avec bruit de mesure et comparaison avec celle sans bruit
Avec un nombre de mode n=100, les résultats sont pratiquement plus acceptables dans le cas de la
conductivité avec un bruit de mesure. Ce qui n’est pas le cas pour la capacité où l’erreur est très énorme.

14
Pour un nombre de mode n=100 avec un bruit de mesure 𝜎𝐵 = 0.1, les valeurs de conductivité et
capacité thermiques estimées sont calculées avec les formules ci-dessous.

1 nI i 1 nI i
kI   k̂ I cI   ĉ
n I i 1 n I i 1 I

Les écart-types caractérisant l’étalement des valeurs des conductivités et des capacités identifiées pour
un nombre d’essai 𝑛𝐼 = 100 sont :

std k 
1 nI i

 k̂ I  k I
n I i 1
 2
std c 
1 nI i

 ĉ I  c I
n I i 1
2

kexact = 0.0306

Cexact = 30878

Conductivité estimée Capacité estimée


Figure III.2 : Identification avec un bruit blanc 𝜎𝐵 = 0.1 °C
Nous pouvons conclure que la technique de ‘’lsqcurvefit’’ est efficace nécessite beaucoup de temps de
calcul. Il faut donc pour cela utiliser aussi un ordinateur ayant un mémoire puissant. L’objectif visé est
d’utiliser un modèle numérique de taille plus petite.

𝜎𝐵 (°C) n Modes 𝑘 𝑠𝑡𝑑𝑘 𝜎𝑘 (%) 𝑐 𝑠𝑡𝑑𝑐 𝜎𝑐 tcpu (s)


(%)
0 100 0.0303 3.84e-17 0.98 3.6966e+04 8.78e-11 19.72 1302.95
0.01 100 0.0303 1.20e-05 0.98 3.6971e+04 90.8428 19.73 1424.58

0.1 100 0.0303 1.21e-04 0.98 3.6835e+04 885.6077 19.30 2110.60


Tableau III.2 : Identification avec différents bruits blancs à n = 100 modes
D’âpres le tableau III.2, on observe que pour un même nombre de modes la conductivité estimée reste
toujours égale à 0.0303 avec une erreur 𝜎𝑘 0.98%. Pour un nombre de modes n =100, la conductivité
estimée est très loin de la conductivité recherchée qui est égale à 0.0306, avec une erreur autour de 19%.
On peut remarquer que lorsque le bruit blanc introduit devient important, on se dirige vers la capacité
recherchée qui est égale à 30878 avec une légère diminution de sur l’erreur de mesure
𝜎𝑐 .

15
kexact = 0.0306
Cexact = 30878

Figure III.3 : Identification pour un bruit blanc 𝜎𝐵 = 0°C

kexact = 0.0306
Cexact = 30878

Figure III.4 : Identification pour un bruit blanc 𝜎𝐵 = 0.01°C


Sur les figures III.2, III.3 et III.4, On peut retenir que lorsque le bruit de mesure augmente, les valeurs
identifiées s’étalent sur un large domaine de valeurs estimées.

IV. Modèle réduit modal :


Principe :
Dans la réduction modale, on fait les transformations suivantes : le champs thermique T(M, t) sur un
~
nombre n plus petit de fonctions spatiales connues Vi ( M ) et on écrit :

n N
T M ,t    ~
~ ~
xi ( t ) Vi ( M ) (IV.1)
i 1

~
Où ~xi ( t ) sont les états d’excitation inconnue de ces fonctions spatiales Vi ( M ) . Si le nombre de fonctions
n est faible devant N, le problème s’en trouve réduit.
On calcule des vecteurs dits de Branche (II.5) et (II.6)), et qui forme une base pour tout type de problème
thermique (II.1)), y compris lorsque les différents paramètres de l’équation varient :

 
 
M    I , k m  Vi  z i cm Vi (IV.2)

16
 
 M  , k m Vi .n   z i  Vi (IV.3)

Le développement de ces équations aboutit au système (II.7) .discrétisé ci-dessous :

cI LI  L X
~
 k I MI  M X  N
~ (IV.4)

Où 𝐿𝐼 = 𝑉̃ 𝑡 𝐶𝐼 𝑉̃ 𝐿 = 𝑉̃ 𝑡 𝐶𝑉̃ 𝑀𝐼 = 𝑉̃ 𝑡 𝐾𝑉̃ 𝑁 = 𝑉̃ 𝑈
𝑋̇ 2 − 𝑋 1
On procède après à la résolution en différences finies en transformant : 𝑋̃̇ =
𝑑𝑡
2 1
𝑋 − 𝑋
(𝑐𝐼 𝐿𝐼 − 𝐿) = (𝑘𝐼 𝑀𝐼 − 𝑀)𝑋 2 + 𝑁
𝑑𝑡
Soit 𝐴. 𝑋 2 = 𝐵 (IV.5)

Où 𝐴 = [𝐶𝐼 𝐿𝐼 − 𝐿 − 𝑘𝐼 𝑀𝐼 . 𝑑𝑡 + 𝑀. 𝑑𝑡] et 𝐵 = [𝑁. 𝑑𝑡 + 𝐿𝑋1 + 𝐶𝐼 𝐿𝐼 𝑋1 ]


Y = EVX
Y = E.T
Y = P.X (IV.6)
Y : appelé vecteur des observables qui sont sélectionnés à partir d’une matrice E à partir des champs
de température T obtenues par simulation. C’est avec le profil de température numérique Y, on fait le
travail. Nous avons essayé de tracer les profils de température mesurées et numériques sur la figure VI.1.
Ces deux profils ont quasiment le même comportement et on voit l’écart entre ces deux profils augmente
au cours du temps.

.
Figure IV.1: Profils de température obtenus

17
Conclusion
En somme, nous avons caractérisé la conductivité et la capacité thermiques des matériaux isotropes et
on peut étendre l’étude sur le cas anisotrope des matériaux comme les biosourcés. On peut réduire le
nombre de mode pour l’identification lorsqu’on a des systèmes à un nombre de degré de liberté très
grand, en utilisant un modèle réduit.
Au travers de ce projet, j’ai encore acquis beaucoup de notions comme la méthode du gradient utilisée
pour l’optimisation numérique. J’ai aussi eu quelque notion sans sur la méthode du PSO mais compte
tenu du temps qui a fait défaut, on n’a pas pu développer cette méthode pour pouvoir la comparer à celle
que nous avons utilisée.

Par la manière de mes encadrants (M. QUEMENER, M. ROUIZI et Mme CHAVEZ) de transmettre
leur savoir, je me sens motivé pour continuer avec une thèse après mon master.

18
Références :

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Métrologie et d’essais LNE, 2011.
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