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Édition 2010
avec DIPROCEL
Sommaire
1- Avant-propos
2- Présentation de DIPROCEL
2.1- Vu d’ensemble
2.2- Caractéristiques principales
3- Démarche de conception d’une installation électrique avec DIPROCEL
4- Détermination du courant à transporter – Module IPQS
4.1- Courant à transporter – Puissances
4.2- Charges constituées de plusieurs récepteurs de polarités différentes
5- Compensation réactive
6- Sections des conducteurs d’un câble électrique en régime permanent
6.1- Généralités
6.2- Dimensionnement des conducteurs sur le critère chute de tension
6.3- Dimensionnement des conducteurs sur le critère thermique
7- Chute de tension dans une canalisation électrique en régime permanent
7.1- Généralités
8- Protection contre les courts-circuits
8.1- Généralités
8.2- Protection par limitation de la contrainte thermique
8.3- Protection contre les courts-circuits par fusible
Remarque sur la courbe de fusion d’un fusible
8.4- Protection contre les courts-circuits par disjoncteur
8.5- Type de courant de court-circuit
8.6- Calculs des courants de courts-circuits
9- Protection contre les contacts indirects
9.1- Généralités
9.2- Protection par Schéma des liaisons à la terre des types TT, TN, IT
1. Avant-propos
Ces documents s’appuient eux-mêmes sur des normes européennes et internationales telles
que celles de la série NF EN 60-909 ou CEI 909, et bien entendu les lois générales de
l’électricité et de la thermique.
Par ailleurs, en France, la législation relative à la protection des personnes au travail, en
particulier le décret n° 88-1056 du 14/11/1988 – qui s’applique à toutes les personnes salariés –
impose que la conception d’une installation électrique BT soit effectuée en conformité avec
les règles énoncées dans la NF C15-100.
Dans ce cadre réglementé, l’arrêté du 10/10/2000, impose que les logiciels de calculs de
conception, aient fait l’objet d’une reconnaissance, par exemple au moyen d’un Avis
technique de l’Union Technique de l’Electricité (UTE), organisme français de publication de
normes, notamment dans le domaine de l’électricité.
Ainsi, Daym'Soft Ingénierie a sollicité et obtenu l’Avis technique UTE 15L-612 pour son logiciel
DIPROCEL fonctionnant sur PDA de marque PALM et plus largement sur PDA et
Smartphone en capacité d'émuler l'OS Palm.
2. Présentation de DIPROCEL
Pour autant, les performances de notre application sur un PDA sont du niveau des logiciels
fonctionnant sur ordinateur de bureau PC, voire supérieures pour certaines fonctionnalités.
Nonobstant ces performances, un prix de vente logiciel particulièrement attractif est proposé
pour le rendre accessible au plus grand nombre de professionnels ; ainsi les prix de vente 2010
de DIPROCEL sur ses options commerciales sont les suivants :
Su : 160€
S : 250€
S circuits : 390€
Depuis l’été 2009, l’arrêt des fabrications des PDA non communiquant par le fabricant PALM
(récemment passé sous le contrôle de HEWLETT PACKARD), au profit d’une réorientation
industrielle vers les Smartphones (tel le PALM Pré, distribué par l'opérateur SFR depuis juin 2010),
ne signe pas pour autant l’arrêt de DIPROCEL, puisqu’on trouve un grand nombre de PDA PALM
sur le marché de l’occasion, souvent en parfait état, pour seulement une centaine d’euros.
ci-après l'écran de choix des modules de DIPROCEL
Le calcul d’une installation, se résume au calcul d’au moins un circuit (un câble à 2
conducteurs en CC ou monophasé, 3 ou 4 conducteurs en triphasé avec ou sans neutre).
Le cas particulier des moteurs asynchrones n’a pas été oublié. En effet, bien que la valeur du
courant absorbée par un moteur relève d’une caractéristique constructeur, l’équipe de
développement a souhaité donner une indication la plus approchée possible, en fonction de la
vitesse de rotation (750, 1000, 1500 et 3000 tr/mn), du nombre de pôles (monophasé ou
triphasé) et de la tension (230V monophasé, 230V triphasé, 400V triphasé) ; cette valeur est
d’ailleurs complétée du courant de démarrage, du rendement, voire du cos de démarrage,
ceci afin de pouvoir des simulations de chute de tension au démarrage.
le module IPQS est disponible quel que soit l’option achetée, Su, S et Circuits
5. Compensation réactive
La compensation d’énergie réactive est une notion (et une terminologie !) qui recouvre une
problématique liée au distributeur d’électricité, en clair, à l’Entreprise qui achemine
l’électricité (dans le cas général à EDF, ErDF, mais aussi POWEO et tous les distributeurs
autorisés dans le cadre de la libéralisation du marché de l’électricité).
Cette problématique est aussi traitée dans le module DIPROCEL IPQS
Au plan technique, pour une même puissance active absorbée au réseau, le courant absorbé
sur le réseau augmente au fur et à mesure que le facteur de puissance de la charge électrique
décroît.
…de l’expression P = (Pu/).k.ku.U.I.cos il vient I = P =
P / Pu/(k.ku.U.I.cos
cos étant au dénominateur, sa décroissance induit la croissance de I, ce que l’on vérifie
visuellement sur le graphe ci-dessous :
Ce faisant, les pertes par effet Joule sur le réseau du distributeur augmentent, ce qui conduirait
en théorie à le surdimensionner !.
Dans la réalité, pour éviter cette situation, le distributeur applique des pénalités financières à
ses clients lorsque le facteur est inférieur à une certaine valeur (en général 0,93).
C’est pourquoi ce dernier est dans l’obligation de compenser la différence à l’aide de
condensateurs. La valeur de la puissance réactive à apporter vaut donc Q’ – Q
Comme par ailleurs, on peut écrire que tg / tg ’ = Q’ / Q => Q’ = Q. tg / tg ’
Q’ – Q = P.tg
tg / tg ’ – 1)
Les éléments ci-dessus sont repris dans l’écran Charge de l’option DIPROCEL Su.
Toutefois dans DIPROCEL, est masqué par le fait du choix du matériau conducteurs.
De même pour Xu : réactance linéique du conducteur, masqué par le choix d’isolant d’âme
(PRC, PVC, …).
Malgré tout, ces 2 valeurs peuvent être modifiées par l’utilisateur.
Dans l’écran ci-après, on notera que DIPROCEL offre la possibilité de recalculer de manière
itérative les chutes de tension avec les sections proposées par défaut ou avec celles choisies
par le concepteur.
avec
k coefficient lié au dispositif de protection de surcharge,
Ir (In) valeur de réglage thermique du dispositif de protection dans le cas de
disjoncteur ou relais, ou le calibre du fusible dans le cas de fusible gG,
n nombre de câbles en parallèle par pôles,
f facteur global de correction, représentant l’influence de la pose, lui-même produit
de plusieurs facteurs de correction, dont le détail est fourni dans DIPROCEL,
et coefficients fonction du type d’isolant d’âmes, des matériaux conducteurs, du
nombre de conducteurs du câble, de la fonction générique ci-dessous :
IB = .S
Tous ces paramètres sont intégrés dans l’écran Canalisation de DIPROCEL option S.
Il existe des cas de dérogation de protection de surcharge, traités avec DIPROCEL au niveau
de l’onglet Protection, à savoir :
dispense de protection de surcharge, la surcharge étant
considérée inexistante (par exemples cas de circuits
purement résistifs) ; la section des conducteurs est alors
calculée à partir de la formule ci-dessus, en fonction du
mode de pose et de la température ambiante.
protection de surcharge des circuits de sécurité, par exemple
dans les ERP (Etablissements Recevant du Public), pour
lesquels le courant de charge est majoré de 45%, calculée
également avec la formule ci-dessus.
A l’issue d’un calcul, l’écran Résultats sur lequel apparaît également quelques paramètres de
saisies (nombre de conducteurs / polarité, matériau), peut se présenter ainsi :
La pratique des électriciens conduit plutôt à exprimer les chutes de tension en % de la tension
triphasé ou monophasé ; on les appelle chutes de tension relative.
Ainsi, la chute de tension triphasé relative notée u3(%) = u3 / Uc (Uc, tension entre phases),
De même, la chute de tension monophasé relative notée u1(%) = u1 / Us (Us, tension entre
phase et neutre),
Les formules ci-dessus sont exactes lorsque la chute de tension est relativement faible vis-à-
vis de la tension d’alimentation. Elles restent encore précises pour des variations importantes
du facteur de puissance.
Cette remarque est importante car il devient possible de simuler la chute de tension au démarrage
d’un moteur. En effet avec DIPROCEL, il est possible de saisir une valeur cos quelconque,
valeur qui peut être récupérée du module DIPROCEL IPQS (importation de données).
nota : dans une installation industrielle, la distribution étant arborescente, un câble est
toujours alimenté par un autre câble, et ainsi de suite en remontant jusqu’à la source.
La composition des chutes de tension repose donc sur un calcul vectoriel, puisque les facteurs
de puissance d’un câble à l’autre ne sont pas identiques. Le calcul peut donc être très
complexe !
Néanmoins, en pratique les facteurs de puissance sont voisins, c’est pourquoi la NF C 15-100
a pris l’hypothèse d’une sommation arithmétique des chutes de tension dans les différents
tronçons.
Par ailleurs, pour des raisons de simplification du calcul de la chute de tension monophasé,
celle-ci est définie normativement comme le rapport de la chute de tension triphasé à la valeur
racine de 3.
Bien évidemment, dans certains types d’installations ces approximations conduisent à des
résultats erronés ; il en ainsi par exemple dans le cas de charges réparties, dont les installations
d’éclairage public sont un exemple.
Dans ces situations particulières – non traitées par DIPROCEL – il convient d’effectuer un
calcul vectoriel.
8.1. Généralités
Dans le titre ci-dessus, il faut entendre : protection contre les courts-circuits des
conducteurs de câbles dont on vient de déterminer la section sur la base de l’intensité
admissible en régime permanent.
En effet, bien que les conducteurs soient dimensionnés pour le régime isothermique (régime
permanent en équilibre thermique avec l’air extérieur), il est assez évident que lors d’un
court-circuit, cet équilibre est rompu, et que conséquemment la température des âmes va
croître très rapidement et dépasser la limite admissible des isolants d’âme, provoquant ainsi
risques d’incendie, d’explosion, brûlures aux personnes, etc.
La seule protection possible est donc de détecter à temps une augmentation anormale de
température et de couper le circuit en défaut, avant la détérioration des isolants.
Un dispositif de protection contre les courts-circuits est donc imposée par la norme NF C15-100,
sauf pour certains cas particuliers pour lesquels une dérogation est admise (ex : circuit de très
faible longueur, protection du circuit amont assurant aussi la protection du circuit aval). Ces
dérogations sont intégrées dans DIPROCEL.
Ainsi les défauts d’isolement évoluent dans le temps, pour atteindre une valeur très faible qui
fera déclencher les dispositifs de protection. Bien évidemment, il est impossible de prédire la
durée d’affranchissement du défaut.
Dans l’équation Wc = m.c. la grandeur est une constante puisque au-delà d’une
certaine valeur de température des isolants, ceux-ci sont détruits.
Pour protéger un conducteur, il faut imposer que Wr reste inférieure à Wc pendant le court-
circuit, soit :
R.I².t ≤m.c.
Cette équation n’est qu’apparemment simple. En effet, il faut bien considérer qu’elle doit être
vérifiée pour chacun des conducteurs - Phases, Neutre et PE (conducteur de protection) – quel
que soit l’endroit du court-circuit sur le câble, à l’origine, à l’extrémité, au milieu, etc.
… n’importe quel conducteur signifie donc qu’il faut aussi envisager les défauts entre phases
et neutre et phases et PE.
n
I.t = Cte avec :
I, valeur du court de court-circuit,
n, constante dépendant du type de fusible, valant 4 pour les fusibles gG et 4,55 pour
les fusibles aM,
t, temps de fusion du fusible
Cte, pris arbitrairement égal au courant assurant la fusion du fusible en 1 seconde,
donc fonction du calibre.
In.t = Cte peut encore s’écrire (I².t). I (n-2) = Cte ou (I².t) = Cte / I (n-2)
Puisque il est possible de définir un I²t de la protection, il est donc normal d’écrire que sa
valeur doit rester inférieure à l’I²t du conducteur à protéger.
C’est cette équation qui est intégrée dans DIPROCEL option Circuits pour la vérification de
la bonne protection contre les courts-circuits des conducteurs.
Ces 2 équations peuvent être tracées dans un repère orthonormé t(I), sous forme de courbe.
Mais on remarquera que la courbe de contrainte thermique du fusible décroît beaucoup plus
rapidement que la courbe analogue du conducteur, puisque dans le premier cas l’exposant du
dénominateur n vaut 4 (ou 4,55) alors que dans l’autre cas, il n’est que de 2.
Sur ce graphe, on peut donc finalement visualiser les situations où la contrainte thermique
limitée par le fusible reste inférieure à celle admissible par le conducteur. En effet, cette
condition n’est vérifiée qu’au-delà d’une certaine valeur de courant de court-circuit, puisque
c’est dans ces seuls cas que la courbe fusible est sous la courbe conducteur (donc inférieure !).
En clair, cela traduit que lorsque le courant de court-circuit n’est pas suffisamment élevé, le
temps de fusion est trop long et la température du conducteur dépasse celle admissible.
Temps de fusion
Conducteur
2
t = k².S² / I
Fusible
n
t = cte / I
If Courant de court-circuit Ik
Le cas du disjoncteur est différent, car la norme NF C15-100 impose que ce soit les relais
magnétiques qui soient sollicités sur court-circuit.
Cette règle trouve sa justification dans le fait que le temps de déclenchement des relais
magnétiques est très court, et conséquemment que l’échauffement des conducteurs restent
dans une configuration adiabatique.
Par différence, il n’est pas admis que les relais de protection de surcharge des conducteurs
assurent leurs protections contre les courts-circuits pour la simple raison que le temps de
déclenchement pourrait excéder les 5 secondes considérés comme la limite de l’échange non
adiabatique ( échange isotherme avec régime d’équilibre en température)
Enfin, il est à noter qu’avec les disjoncteurs (cf graphe ci-dessous), il existe une valeur du
courant de court-circuit au-delà de laquelle la courbe de contrainte thermique du conducteur
repasse dessous celle limitée par le disjoncteur.
Cette zone n’est pas contrôlable autrement qu’en limitant la valeur du temps de
déclenchement du disjoncteur (I².t ≤k² . S² t ≤k² . S² / I² )
Temps de fusion
Disjoncteur
Conducteur
2
t = k².S² / I
If Courant de court-circuit
En pratique, les câbles électriques rencontrés dans les installations électriques sont constitués
de différentes façons :
soit tous les conducteurs sont de même section (Conducteur de phases, Conducteur
neutre et conducteur de protection),
soit les conducteurs de phases et neutre sont de sections identiques, mais le
conducteur de protection est de section réduite,
soit les conducteurs de phases, neutre et de protection sont de sections différentes
(notamment dans le cas de puissance transportée importante).
Tout logiciel de calcul devra donc lancer à chaque calcul la vérification de la situation la plus
contraignante et le cas échéant avertir le concepteur des conducteurs sous dimensionnés ou
mal protégés ; en tout cas DIPROCEL option Circuit assure cette vérification.
DIPROCEL option Circuit calcule donc les courants de courts-circuits triphasés, biphasés,
monophasés et de défaut entre phases et conducteur de protection (noté PE ou PEN en schéma
TNC, voir Chapitre sur les contacts indirects).
Ces différents types de courants de courts-circuits sont respectivement notés Ik3, Ik2, Ik1 et Id.
9.1. Généralités
L’appellation protection contre les contacts indirects recouvre la maîtrise des risques
d’électrisation et d’électrocution par contacts de personnes sur des masses d’appareils
électriques en défaut électrique interne.
Dans cette configuration et si rien n’était fait, les personnes se trouveraient en effet soumis à
une tension qui pourrait aller jusqu’à la tension entre phases pour un réseau triphasé, soit par
exemple 430V pour les installations industrielles.
Tout matériel, y compris électrique, n’échappe pas au vieillissement de ses composants, qui
de manière franche ou impédante se mettent en contact avec leurs enveloppes.
Lorsque les enveloppes sont isolantes, le risque est mineur, encore faut-il qu’elles-mêmes
soient caractérisées vis-à-vis de leur propres tenues à une contrainte de tension.
C’est pourquoi, il existe 2 catégories d’enveloppe :
Celles dites à double isolation (classe II), pour lesquelles aucune autre mesure de
protection contre les contacts indirects parce qu’elles sont réputées ne jamais
‘claquées’
Toutes les autres dites de classe I, qu’elles soient métalliques ou non, pour lesquelles
le législateur impose que des dispositifs de protection détectent les défauts et les
éliminent dans un temps compatibles avec la sécurité des personnes.
9.2. Protection par Schéma des liaisons à la terre des types TT, TN, IT
Hormis le schéma des liaisons à la terre de type TT (celui de nos appartement ou
pavillons et des PME) évoqué ci-dessus, les installations industrielles fonctionnent avec un
régime TN ou IT.
Dans ces 2 schémas, un défaut d’isolement d’un récepteur se traduit à plus ou moins court
terme par un court-circuit franc interne.
Ce courant de court-circuit se referme par le conducteur de protection au neutre de la source.
La masse du conducteur va donc remonter à un potentiel qui est une fonction de l’impédance
de la boucle défaut, constitué par celle de la source, en série avec celle des phases et du
conducteur de protection, toute personne touchant cette masse sera soumise à une tension de
défaut Ud ou de contact Uc.
Bien que la norme NF C15-100 ne le demande pas, DIPROCEL option Circuit calcule et
affiche la valeur de Ud.
En fait, la NF C15-100 actuelle demande d’éliminer le défaut dans un défaut au plus égale à
une valeur maximale définie en fonction du type de circuit concerné et du type de SLT.
Dans le cas d’une protection par disjoncteur, le temps de déclenchement est saisi par le
concepteur. Dans le cas d’une protection par fusible, DIPROCEL option Circuit détermine sa
valeur en fonction de la valeur du courant de défaut, la compare à la valeur autorisée, et
affiche le cas échéant un message d’erreur.
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