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LE CALCUL ELECTRIQUE Livret technique

Édition 2010
avec DIPROCEL

Calcul d’Installations (ou Circuits) électriques BT


… introduction au logiciel DIPROCEL pour PDA et Smartphone …

Sommaire

1- Avant-propos
2- Présentation de DIPROCEL
2.1- Vu d’ensemble
2.2- Caractéristiques principales
3- Démarche de conception d’une installation électrique avec DIPROCEL
4- Détermination du courant à transporter – Module IPQS
4.1- Courant à transporter – Puissances
4.2- Charges constituées de plusieurs récepteurs de polarités différentes
5- Compensation réactive
6- Sections des conducteurs d’un câble électrique en régime permanent
6.1- Généralités
6.2- Dimensionnement des conducteurs sur le critère chute de tension
6.3- Dimensionnement des conducteurs sur le critère thermique
7- Chute de tension dans une canalisation électrique en régime permanent
7.1- Généralités
8- Protection contre les courts-circuits
8.1- Généralités
8.2- Protection par limitation de la contrainte thermique
8.3- Protection contre les courts-circuits par fusible
Remarque sur la courbe de fusion d’un fusible
8.4- Protection contre les courts-circuits par disjoncteur
8.5- Type de courant de court-circuit
8.6- Calculs des courants de courts-circuits
9- Protection contre les contacts indirects
9.1- Généralités
9.2- Protection par Schéma des liaisons à la terre des types TT, TN, IT

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1. Avant-propos

La méthodologie, les paramètres et hypothèses de calcul pour le dimensionnement, la


protection contre les surcharges, les contraintes thermiques et contact indirects d’une
installation électrique BT sont, pour la France, décrits et explicités dans la norme NF C15-100,
le guide UTE C15-500 (Document CENELEC R064-) et le guide UTE C15-105, voire à la
marge par d’autres documents normatifs ou professionnels.

Ces documents s’appuient eux-mêmes sur des normes européennes et internationales telles
que celles de la série NF EN 60-909 ou CEI 909, et bien entendu les lois générales de
l’électricité et de la thermique.
Par ailleurs, en France, la législation relative à la protection des personnes au travail, en
particulier le décret n° 88-1056 du 14/11/1988 – qui s’applique à toutes les personnes salariés –
impose que la conception d’une installation électrique BT soit effectuée en conformité avec
les règles énoncées dans la NF C15-100.
Dans ce cadre réglementé, l’arrêté du 10/10/2000, impose que les logiciels de calculs de
conception, aient fait l’objet d’une reconnaissance, par exemple au moyen d’un Avis
technique de l’Union Technique de l’Electricité (UTE), organisme français de publication de
normes, notamment dans le domaine de l’électricité.
Ainsi, Daym'Soft Ingénierie a sollicité et obtenu l’Avis technique UTE 15L-612 pour son logiciel
DIPROCEL fonctionnant sur PDA de marque PALM et plus largement sur PDA et
Smartphone en capacité d'émuler l'OS Palm.

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2. Présentation de DIPROCEL

2.1. Vue d’ensemble


DIPROCEL se veut être une calculatrice NF C15-100, c'est-à-dire un outil de terrain
immédiatement utilisable, dont on dispose sur soi, dans une poche ...
Il est destiné à tous ceux et celles qui ont besoin
d'effectuer un calcul rapide sur chantier ou en
clientèle; et donc plus particulièrement aux :
 Artisans électriciens,
 Ingénieurs d’affaires électriciens,
 Personnel des Services Maintenance
d’Entreprises,
 Vérificateurs des Organismes de contrôle,
 ...

Pour autant, les performances de notre application sur un PDA sont du niveau des logiciels
fonctionnant sur ordinateur de bureau PC, voire supérieures pour certaines fonctionnalités.
Nonobstant ces performances, un prix de vente logiciel particulièrement attractif est proposé
pour le rendre accessible au plus grand nombre de professionnels ; ainsi les prix de vente 2010
de DIPROCEL sur ses options commerciales sont les suivants :
 Su : 160€
 S : 250€
 S circuits : 390€

Depuis l’été 2009, l’arrêt des fabrications des PDA non communiquant par le fabricant PALM
(récemment passé sous le contrôle de HEWLETT PACKARD), au profit d’une réorientation
industrielle vers les Smartphones (tel le PALM Pré, distribué par l'opérateur SFR depuis juin 2010),
ne signe pas pour autant l’arrêt de DIPROCEL, puisqu’on trouve un grand nombre de PDA PALM
sur le marché de l’occasion, souvent en parfait état, pour seulement une centaine d’euros.
ci-après l'écran de choix des modules de DIPROCEL

sur un PDAPalm modèle TUNGSTEN Smartphone Palm Pré

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2.2. Caractéristiques principales de DIPROCEL

Au plan des performances techniques, voici les plus remarquables :


 Calcul en 50Hz, 60Hz et en courant continu (CC),
 Calcul des courants et puissance de tout type de récepteurs, y compris moteur,
o table des courants moteurs standards (valeurs approchées)
 Calcul de la compensation réactive,
 Détermination ultra-rapide d’une section sur le critère chute de tension,
 Possibilité de définir la classe de protection de la charge contre les contacts indirects
(Classe I, II ou III)
 Détermination de la section thermique des conducteurs selon tous les critères NF
C15-100, dans une option au prix très accessible (250€),
o avec tous les types de protection de surcharge possible,
o voire sans protection de surcharge.
o pouvant prendre en compte les circuits de sécurité (cas de ERP)
 Calcul des chutes de tension triphasé et monophasé, pour chaque option,
 Affichage des facteurs de correction,
 Calcul avec des sources de type transformateur, alternateurs, onduleur, batterie à
courant continu
 Calcul des courants de courts-circuits par la méthode des composantes symétriques,
=> possibilité de saisir les réactances homopolaires des transformateurs
 Calcul des courants de courts-circuits maximums et minimums, triphasé, biphasé,
monophasé et de défaut (Ik3, Ik2, Ik1 et Id)
 Affichage direct des réglages de relais magnétiques de disjoncteurs,
 Vérification de la protection contre les contraintes thermiques de courts-circuits :
o avec Disjoncteurs généraux ou petits Disjoncteurs ou Fusibles
o standard, par saisie du temps de fonctionnement du disjoncteur ou calcul du
temps pour les fusibles,
o par saisie de la limitation en contrainte thermique (I²t) d’un dispositif de
protection,
o en utilisant les dérogations de la NF C15-100
 Vérification de la protection contre les contacts indirects :
o selon tous les types de schémas de liaison à la terre (SLT) : TT, TN, IT
o en TT, possibilité de saisir le seuil différentiel In et la temporisation
o en TBTS et séparation de circuit.

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3. Démarche de conception d’une installation électrique avec DIPROCEL

Le calcul d’une installation, se résume au calcul d’au moins un circuit (un câble à 2
conducteurs en CC ou monophasé, 3 ou 4 conducteurs en triphasé avec ou sans neutre).

Pour ce faire, il faut préalablement :


 Déterminer la valeur du courant à transporter.
… onglet de saisie « Charge »,
 Définir le type de câble qui transportera ce courant, ainsi que ses conditions de pose.
… onglet de saisie « Canalisation »,
 Définir le type du dispositif assurant la protection contre les éventuelles
surintensités dans le câble (surcharges ou courts-circuits)
… onglet de saisie « Protection »,
 Définir les caractéristiques de l’alimentation de ce câble (simple tableau électrique,
transformateur HT/BT ou BT/BT, alternateur, onduleur, batterie à courant
continu).
… onglet de saisie « Alimentation ».

Le lancement du calcul sur DIPROCEL, produit instantanément tous les résultats


caractérisant le circuit, répartis sur 2 écrans.

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4. Détermination du courant à transporter - Module IPQS

4.1. Courant à transporter - Puissances


Le calcul d’une installation ou d’un circuit électrique pose d’abord la question du ou des
courants à transporter, noté IB, puisque les lois générales de l’électricité et de la thermique
conduisent à ce que la section d’un conducteur de câble suive une loi exponentielle suivante :
IB = .S
IB , courant transitant le conducteur, exprimé en ampères (A),
S, section du conducteur transitant le courant (mm²)
Les valeurs de et seront développées ci-après, car se pose d’abord la question de la valeur
de IB .
D’une manière générale, que l’on soit en courant continu, en courant alternatif, en
monophasé, en triphasé, la puissance électrique absorbée par un récepteur quelconque est
donnée par la formule suivante :
P = (Pu/).k.ku.U.I.cos
avec
P = puissance active absorbée au réseau,
Pu = puissance utile, dans le cas d’un moteur électrique,
 = rendement dans le cas d’un moteur électrique,
k = coefficient dépendant de la polarité du récepteur,
(3 en triphasé, 1 dans les autres cas, y compris en courant continu),
Ku = coefficient intégrant le coefficient d’utilisation (rapport de la
puissance réellement absorbée à la puissance nominale du moteur, vaut
1 dans les autres cas,
U = tension d’alimentation (entre phases en triphasé, entre phase et neutre
en monophasé),
I = courant absorbé,
cos= facteur de puissance de la charge, vaut 1 en courant continu.
DIPROCEL permet la saisie de ces différents paramètres sur son écran IPQS et renvoie la
valeur IB, après calcul.

La performance du logiciel a été poussée jusqu’à se satisfaire des quelques paramètres


essentiels saisis sur l’écran, et de laisser ce dernier déduire les autres paramètres par
croisement des formules à l’issue du calcul, ou bien de relever toute insuffisance ou
incohérence des données proposées en entrée.

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C’est très intéressant lorsqu’on ne connaît que P et Q, ou bien seulement I, U et cos



Dans ces 2 situations, DIPROCEL recalcule les autres paramètres, puis en final fourni la
valeur IB , et en complément indique la valeur du condensateur permettant de remonter le
facteur de puissance (cos ) à une valeur prédéterminée (voir Chapitre Compensation
réactive, ci-après).

Le cas particulier des moteurs asynchrones n’a pas été oublié. En effet, bien que la valeur du
courant absorbée par un moteur relève d’une caractéristique constructeur, l’équipe de
développement a souhaité donner une indication la plus approchée possible, en fonction de la
vitesse de rotation (750, 1000, 1500 et 3000 tr/mn), du nombre de pôles (monophasé ou
triphasé) et de la tension (230V monophasé, 230V triphasé, 400V triphasé) ; cette valeur est
d’ailleurs complétée du courant de démarrage, du rendement, voire du cos  de démarrage,
ceci afin de pouvoir des simulations de chute de tension au démarrage.

 le module IPQS est disponible quel que soit l’option achetée, Su, S et Circuits

4.2. Charges constituées de plusieurs récepteurs de polarités différentes


Les tableaux de distribution des installations électriques industrielles sont généralement
alimentés en triphasé avec neutre, alors que les tableaux terminaux le sont plus souvent en
monophasé.
Quoiqu’il en soit, le courant d’emploi d’un tableau de distribution doit être déterminé alors
que les charges connectées peuvent être différentes, par exemple : triphasé, biphasé entre
Ph1-2, monophasé entre phase 1 et N et monophasé entre phase 2 et N, le tout avec des
facteurs de puissance différents !.
Dans ces cas le courant dans chaque phase et le neutre s’avère plus difficile à établir.
Pour l’instant et bien que modélisé par les informaticiens de Daym’Soft ingénierie , cette
fonctionnalité n’a pas été développée dans le module IPQS considérant qu’elle allait bien au-
delà d’un besoin rencontré sur chantier. Bien entendu, nous espérons que le succès rencontré
par DIPROCEL nous conduira à finaliser ce développement !.

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5. Compensation réactive
La compensation d’énergie réactive est une notion (et une terminologie !) qui recouvre une
problématique liée au distributeur d’électricité, en clair, à l’Entreprise qui achemine
l’électricité (dans le cas général à EDF, ErDF, mais aussi POWEO et tous les distributeurs
autorisés dans le cadre de la libéralisation du marché de l’électricité).
Cette problématique est aussi traitée dans le module DIPROCEL IPQS
Au plan technique, pour une même puissance active absorbée au réseau, le courant absorbé
sur le réseau augmente au fur et à mesure que le facteur de puissance de la charge électrique
décroît.
…de l’expression P = (Pu/).k.ku.U.I.cos il vient I = P = 
P / Pu/(k.ku.U.I.cos 
cos étant au dénominateur, sa décroissance induit la croissance de I, ce que l’on vérifie
visuellement sur le graphe ci-dessous :

Ce faisant, les pertes par effet Joule sur le réseau du distributeur augmentent, ce qui conduirait
en théorie à le surdimensionner !.
Dans la réalité, pour éviter cette situation, le distributeur applique des pénalités financières à
ses clients lorsque le facteur est inférieur à une certaine valeur (en général 0,93).
C’est pourquoi ce dernier est dans l’obligation de compenser la différence à l’aide de
condensateurs. La valeur de la puissance réactive à apporter vaut donc Q’ – Q
Comme par ailleurs, on peut écrire que tg / tg ’ = Q’ / Q => Q’ = Q. tg / tg ’
Q’ – Q = P.tg 
tg / tg ’ – 1)

Dans le module IPQS, il est possible de calculer la compensation


réactive Q’-Q soit à partir de la saisie de la nouvelle tangente, soit en
prenant le nouveau facteur de puissance.

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Mais DIPROCEL ne s’arrêt pas là, puisqu’il fourni aussi le nouveau


courant de ligne tenant compte de cette batterie de condensateurs
(voir 1 er écran dans cette page).
Exemple de copie d’écran résultant d’un calcul IPQS :

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6. Sections des conducteurs d’un câble électrique en régime permanent

6.1. Modes de calcul retenues par DIPROCEL


Pour obtenir ce paramètre, deux approches sont possibles :
 Une approche dite section à chute de tension imposée, qui est une approche purement
fonctionnelle. Elle est implémentée dans l’option commerciale DIPROCEL Su.
 Une approche dite section thermique, qui est une approche purement normative. Elle
est implémentée dans la 2ème option commerciale DIPROCEL S

… elles se rejoignent, puisque la norme NF C15-100 fixe à 8 et 6% la chute de tension


maximale à respecter pour les circuits d’éclairage et les autres types de charges.
La difficulté technique du calcul n’est pas du tout la même dans les 2 cas ; la première est
extrêmement rapide, la seconde impose de prendre en compte tous les critères de la norme
NF C15-100.
En fait la 1 ère méthode constitue une pré-approche, pour savoir où l’on va. Elle est notamment
très utile dans les cas de circuits de grandes longueurs pour lesquelles la contrainte
d’échauffement des conducteurs est secondaire devant la contrainte de chute de tension.
Commercialement, l’option de base DIPROCEL Su est à un vrai prix d’appel (environ
280€, PDA compris). De plus, il est possible de l’acheter d’abord pour découvrir le produit et
ensuite passer aux options supérieures pour le prix de la différence des options.
Il n’empêche qu’au final toute section de câble doit répondre à la 2 ème approche, puisqu’en
effet, il ne saurait être question de prévoir un câble qui soit chauffe exagérément, soit est mal
protégé contre les surcharges.

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6.2. Dimensionnement des conducteurs sur le critère chute de tension


c’est la finalité majeure du module Su de DIPROCEL
Le calcul de la chute de tension provoquée dans un câble électrique par la charge
électrique connectée à son extrémité est donné en 1 ère approximation, par la loi suivante, loi
qui est reprise par le document UTE C15-500 (CENELEC R064-..)
Cette loi est très proche de la réalité lorsque la chute de tension est faible devant la valeur de
la tension d’alimentation, même pour des facteurs de puissance faible.
u = k.ku.IB (R cos+ X.sin)
k est un coefficient dépendant de la polarité (triphasé, monophasé, CC),
ku est le facteur d’utilisation de la charge (ku = Pu/Pn),
R et X sont les résistances et réactances des conducteurs du câble, fonction de la
longueur et de la nature des matériaux (cuivre ou alu),
cosle facteur de puissance de la charge.
Toutefois R =  .L /S, avec :
résistivité du matériau
L, Longueur du câble
S section des conducteurs
On déduit de ces éléments la valeur de la section des conducteurs d’un câble pour transporter
un courant IB, sur une longueur L, avec un cosdonné, en respectant une valeur de chute de
tension relative que u/U (%)

Les éléments ci-dessus sont repris dans l’écran Charge de l’option DIPROCEL Su.
Toutefois dans DIPROCEL, est masqué par le fait du choix du matériau conducteurs.
De même pour Xu : réactance linéique du conducteur, masqué par le choix d’isolant d’âme
(PRC, PVC, …).
Malgré tout, ces 2 valeurs peuvent être modifiées par l’utilisateur.
Dans l’écran ci-après, on notera que DIPROCEL offre la possibilité de recalculer de manière
itérative les chutes de tension avec les sections proposées par défaut ou avec celles choisies
par le concepteur.

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6.3. Dimensionnement des conducteurs sur le critère thermique


c’est la finalité majeure de DIPROCEL - module S
La température de tout conducteur électrique parcouru par un courant électrique se
stabilise à une valeur fonction des conditions de dissipation thermique de son isolant et de son
environnement, et de l’apport calorifique dû à l’énergie dissipée dans les conducteurs (R.I²t);
L’état d’équilibre thermique à ne pas dépasser est celui de la tenue en température des isolants
d’âmes, qui par exemple est de 90°C pour du PRC.
La source d’énergie étant la valeur du courant, la 1ère règle imposée par la NF C15-100 est de
contrôler le courant dans le conducteur à l’aide d’un dispositif de protection (disjoncteur ou
fusible de type gG).
En clair le courant de fonctionnement du dispositif de protection contre les surcharges (Ir, s’il
s’agit d’un disjoncteur ou In s’il s’agit d’un fusible gG) doit être inférieure ou égale au
produit de 1,45 par la valeur du courant d’emploi IB (qui n’est autre que le courant absorbée
par la charge ou le récepteur).
k x Ir (In) ≤1,45 x IB
k étant le rapport de la valeur de fonctionnement à la valeur nominale (réglage ou calibre)
Derrière ces quelques phrases se cachent donc une grande complexité qui, afin de rendre le
calcul du dimensionnement thermique, accessible aux électriciens – dont le métier, qui faut-il
le rappeler, n’est pas d’être physicien – a été traduite en paramètres plus concrets :
- type d’isolant d’âmes des conducteurs,
- nature du matériau d’âmes des conducteurs,
- mode pose du câble,
- existence de câbles électriques au voisinage du câble calculé,
- température ambiante,
- nombre de conducteurs du câble considéré,
- réglage de la protection thermique.
Ainsi, la méthodologie de la norme NF C15-100 répond-elle (de manière indirecte), à cette
problématique par la formule suivante :

avec
k coefficient lié au dispositif de protection de surcharge,
Ir (In) valeur de réglage thermique du dispositif de protection dans le cas de
disjoncteur ou relais, ou le calibre du fusible dans le cas de fusible gG,
n nombre de câbles en parallèle par pôles,
f facteur global de correction, représentant l’influence de la pose, lui-même produit
de plusieurs facteurs de correction, dont le détail est fourni dans DIPROCEL,
et  coefficients fonction du type d’isolant d’âmes, des matériaux conducteurs, du
nombre de conducteurs du câble, de la fonction générique ci-dessous :
IB = .S

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Tous ces paramètres sont intégrés dans l’écran Canalisation de DIPROCEL option S.

Pour simplifier la saisie, l’équipe de développement a modélisé l’ensemble des paramètres


requis et proposé des choix par défaut sur chaque écran de saisie.

Il existe des cas de dérogation de protection de surcharge, traités avec DIPROCEL au niveau
de l’onglet Protection, à savoir :
 dispense de protection de surcharge, la surcharge étant
considérée inexistante (par exemples cas de circuits
purement résistifs) ; la section des conducteurs est alors
calculée à partir de la formule ci-dessus, en fonction du
mode de pose et de la température ambiante.
 protection de surcharge des circuits de sécurité, par exemple
dans les ERP (Etablissements Recevant du Public), pour
lesquels le courant de charge est majoré de 45%, calculée
également avec la formule ci-dessus.

A l’issue d’un calcul, l’écran Résultats sur lequel apparaît également quelques paramètres de
saisies (nombre de conducteurs / polarité, matériau), peut se présenter ainsi :

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7. Chute de tension dans une canalisation électrique en régime permanent

Avec les modules DIPROCEL Su , Set Circuits


7.1. Généralités
Le calcul de la chute de tension dans un câble électrique suppose connu en particulier la
section des conducteurs du câble concerné.
Les méthodes de calcul des sections ont été présentées précédemment et sont implémentées
dans DIPROCEL Su et S.
Pour un câble triphasé avec neutre dont les sections phases et neutre sont égales, les valeurs
des chutes de tension triphasées et monophasées sont données par les formules suivantes :

u3 = 3.ku.IB (R cos+ X.sin)


u1 = 2.ku.IB (R cos+ X.sin)

ku est le facteur d’utilisation de la charge (ku = Pu/Pn),


IB, le courant transitant dans le conducteur,
R et X sont les résistances et réactances des conducteurs du câble, fonction de la
longueur et de la nature des matériaux (cuivre ou alu) ; les valeurs de la résistivité et
de la réactance linéique sont données par le document UTE C15-500,
cos, le facteur de puissance de la charge.

La pratique des électriciens conduit plutôt à exprimer les chutes de tension en % de la tension
triphasé ou monophasé ; on les appelle chutes de tension relative.
Ainsi, la chute de tension triphasé relative notée u3(%) = u3 / Uc (Uc, tension entre phases),
De même, la chute de tension monophasé relative notée u1(%) = u1 / Us (Us, tension entre
phase et neutre),

Lorsque le courant dans les phases et le neutre est de même valeur et


que les sections phases et neutre sont égales, le rapport entre les
chutes de tension relatives vaut :
u1(%) = 2 . u1(%)

Les formules ci-dessus sont exactes lorsque la chute de tension est relativement faible vis-à-
vis de la tension d’alimentation. Elles restent encore précises pour des variations importantes
du facteur de puissance.
Cette remarque est importante car il devient possible de simuler la chute de tension au démarrage
d’un moteur. En effet avec DIPROCEL, il est possible de saisir une valeur cos quelconque,
valeur qui peut être récupérée du module DIPROCEL IPQS (importation de données).
nota : dans une installation industrielle, la distribution étant arborescente, un câble est
toujours alimenté par un autre câble, et ainsi de suite en remontant jusqu’à la source.

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La composition des chutes de tension repose donc sur un calcul vectoriel, puisque les facteurs
de puissance d’un câble à l’autre ne sont pas identiques. Le calcul peut donc être très
complexe !
Néanmoins, en pratique les facteurs de puissance sont voisins, c’est pourquoi la NF C 15-100
a pris l’hypothèse d’une sommation arithmétique des chutes de tension dans les différents
tronçons.
Par ailleurs, pour des raisons de simplification du calcul de la chute de tension monophasé,
celle-ci est définie normativement comme le rapport de la chute de tension triphasé à la valeur
racine de 3.
Bien évidemment, dans certains types d’installations ces approximations conduisent à des
résultats erronés ; il en ainsi par exemple dans le cas de charges réparties, dont les installations
d’éclairage public sont un exemple.
Dans ces situations particulières – non traitées par DIPROCEL – il convient d’effectuer un
calcul vectoriel.

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8. Protection contre les courts-circuits

Cet aspect est traité uniquement avec l’option Circuit de DIPROCEL

8.1. Généralités
Dans le titre ci-dessus, il faut entendre : protection contre les courts-circuits des
conducteurs de câbles dont on vient de déterminer la section sur la base de l’intensité
admissible en régime permanent.

En effet, bien que les conducteurs soient dimensionnés pour le régime isothermique (régime
permanent en équilibre thermique avec l’air extérieur), il est assez évident que lors d’un
court-circuit, cet équilibre est rompu, et que conséquemment la température des âmes va
croître très rapidement et dépasser la limite admissible des isolants d’âme, provoquant ainsi
risques d’incendie, d’explosion, brûlures aux personnes, etc.

La seule protection possible est donc de détecter à temps une augmentation anormale de
température et de couper le circuit en défaut, avant la détérioration des isolants.

Un dispositif de protection contre les courts-circuits est donc imposée par la norme NF C15-100,
sauf pour certains cas particuliers pour lesquels une dérogation est admise (ex : circuit de très
faible longueur, protection du circuit amont assurant aussi la protection du circuit aval). Ces
dérogations sont intégrées dans DIPROCEL.

Le dispositif de protection devra lui-même s’auto-protéger en cas de court-circuit le


traversant, ceci étant traitée en posant que son pouvoir de coupure devra être au moins égal à
la plus grande valeur possible de court circuit à son aval.
Ainsi, le pouvoir de coupure d’un dispositif de protection tétrapolaire (3 Phases + Neutre)
devra être supérieur au courant de court-circuit triphasé à son aval (noté Ik3).
De même, le pouvoir de coupure d’un dispositif de protection bipolaire (par exemple 1 Phase
+ Neutre) devra être supérieur au courant de court-circuit monophasé à son aval (noté Ik1)

Avant d’entamer les développements ci-après relatifs à la contrainte thermique des


conducteurs, il convient de souligner que dans la pratique les défauts d’isolement, soit interne
à un récepteur, soit propre aux câbles d’alimentation de ces récepteurs, ne sont en général pas
francs ; en d’autres termes leurs impédances ne sont pas nulles.

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Les défauts d’isolement proviennent :


 du vieillissement naturel des isolants, des parties actives des composants électriques,
 d’événements accidentels, tels que coups, blessures, etc …
 d’inadaptation ou de mauvais entretien des enveloppes de matériels aux influences
externes (pénétration d’eau, d’humidité).

Ainsi les défauts d’isolement évoluent dans le temps, pour atteindre une valeur très faible qui
fera déclencher les dispositifs de protection. Bien évidemment, il est impossible de prédire la
durée d’affranchissement du défaut.

Pour simplifier la mise en équation du fonctionnement sur court-circuit d’une distribution, on


considère l’impédance de ces défauts comme nulle, alors que dans la réalité elle évolue plus
ou moins rapidement vers une très faible valeur.

De plus, et toujours dans la perspective de modéliser les courants de courts-circuits, ceux-ci


ne sont envisagées que sur le parcours du câble, non pas que ceux internes aux récepteurs
soient ignorées, mais parce que – comme dit plus haut – ces derniers évoluant vers une valeur
nulle. Cela revient à les modéliser à l’amont des récepteurs, donc à l’extrémité des câbles.

Le calcul des courants de courts-circuits suppose connus :


 les impédances de la source électrique en amont du câble (tableau BT, transformateur
HT/BT ou BT/BT, alternateur, onduleur, voire batterie à courant continu),
 l’impédance des conducteurs du câble.

Enfin, dernière hypothèse qu’il convient de souligner : l’échauffement des conducteurs


pendant la durée du court-circuit est considérée adiabatique ; en clair, l’énergie dégagée par
le courant de court-circuit n’a pas le temps de produire un équilibre isotherme … Dans ces
conditions la montée en température des conducteurs est linéaire et dépend uniquement de
l’énergie apportée Wa, de la masse du conducteur, de sa capacité calorifique et sa variation de
température. Nous noterons Wc l’énergie ainsi stockée dans le matériau.
Wc = m.c.
 avec :
 m, masse du conducteur (m = .L.S), sa masse volumique du conducteur, L sa
longueur, S sa section.
 et c, sa capacité calorifique.

La norme NF C15-100 considère qu’en dessous de 5s, le régime de court-circuit reste


adiabatique.

L’énergie apportée Wa résulte uniquement de l’effet joule, d’où W = R.I².t avec :


R, résistance des conducteurs,
I, valeur du courant de court-circuit,
t, temps nécessaire à l’élimination du défaut, c'est-à-dire temps de déclenchement de la
protection (ou de fusion dans le cas d’un fusible).

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Dans l’équation Wc = m.c. la grandeur  est une constante puisque au-delà d’une
certaine valeur de température des isolants, ceux-ci sont détruits.

Pour protéger un conducteur, il faut imposer que Wr reste inférieure à Wc pendant le court-
circuit, soit :
R.I².t ≤m.c.

d’où l’on déduit que I².t ≤m.c.



R

Par ailleurs R = .L/S avec :


R, résistivité électrique du matériau conducteur des âmes du câble,
L, longueur du câble,
S, section des conducteurs.

Ainsi, il vient : I².t ≤(. c / ) . S²

Cette équation est transformée ainsi : I².t ≤k² . S²

En conclusion, pour s’assurer qu’un conducteur ne chauffe pas au-delà de la


température admissible de son isolant, il faut vérifier l’équation ci-dessus, dans
laquelle :
I est le courant de court-circuit,
t, le temps d’élimination du défaut par le dispositif de protection,
k, une constante dépendant du matériau conducteur de l’âme, dont les valeurs sont
données par la NF C15-100
S, la section des conducteurs.

Cette équation n’est qu’apparemment simple. En effet, il faut bien considérer qu’elle doit être
vérifiée pour chacun des conducteurs - Phases, Neutre et PE (conducteur de protection) – quel
que soit l’endroit du court-circuit sur le câble, à l’origine, à l’extrémité, au milieu, etc.

… n’importe quel conducteur signifie donc qu’il faut aussi envisager les défauts entre phases
et neutre et phases et PE.

C’est donc cette réflexion qu’il faut maintenant conduire.

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8.2. Protection par limitation de la contrainte thermique


Tous les dispositifs de protection contre les surintensités (disjoncteurs et fusibles)
présentent une impédance interne ; même faible ou très faible. Elles participent à
l’affaiblissement de la valeur du courant de court-circuit.
De plus, les constructeurs de ces dispositifs augmentent artificiellement cette impédance de
façon à ce qu’ils limitent encore plus la valeur du courant.
Au final, les constructeurs affichent depuis de nombreuses années la capacité de limitation en
contrainte thermique de ces dispositifs, sous la forme d’une courbe I².t = f(Icc présumé), avec
Icc présumé, courant de court-circuit franc théorique qui existerait en l’absence du dispositif
de protection.
Une façon simple de vérifier que la protection contre la contrainte
thermique des conducteurs est bien assurée consiste donc à saisir
cette valeur et de la comparer à la valeur k².S².

 à notre connaissance DIPROCEL option Circuit est le seul


logiciel à offrir cette possibilité.

8.3. Protection contre les courts-circuits par fusible


Avant toute chose rappelons qu’en distribution électrique BT, seul les fusibles de type gG
et aM apportent une protection contre les courts-circuits des conducteurs.

La courbe de fonctionnement de ces types de fusibles est approximativement de la forme


suivante, modélisation retenue par le document CENELEC R064 (UTE C15-500)

n
I.t = Cte avec :
I, valeur du court de court-circuit,
n, constante dépendant du type de fusible, valant 4 pour les fusibles gG et 4,55 pour
les fusibles aM,
t, temps de fusion du fusible
Cte, pris arbitrairement égal au courant assurant la fusion du fusible en 1 seconde,
donc fonction du calibre.

Les 2 équations ci-dessus peuvent être mises en comparaison, moyennant quelques


aménagements; mais ce faisant, nous allons comprendre comment un dispositif de protection
contrôle en fait indirectement l’échauffement d’un conducteur :

In.t = Cte peut encore s’écrire (I².t). I (n-2) = Cte ou (I².t) = Cte / I (n-2)

Puisque il est possible de définir un I²t de la protection, il est donc normal d’écrire que sa
valeur doit rester inférieure à l’I²t du conducteur à protéger.

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ainsi (I².t) = C te / I (n-2) ≤I².t ≤k² . S²

soit encore Cte / I (n-2) ≤k² . S² et finalement I (n -2). S² ≥Cte / k²

avec I est le courant de court-circuit traversant le conducteur considéré, S sa section, etc …

C’est cette équation qui est intégrée dans DIPROCEL option Circuits pour la vérification de
la bonne protection contre les courts-circuits des conducteurs.

Remarque vis-à-vis de la courbe de fusion d’un fusible


n n
En partant de l’équation I .t = Cte, il vient t = cte / I

De même à partir de I².t ≤k² . S² ont peut écrire t ≤k² . S² / I²

Ces 2 équations peuvent être tracées dans un repère orthonormé t(I), sous forme de courbe.
Mais on remarquera que la courbe de contrainte thermique du fusible décroît beaucoup plus
rapidement que la courbe analogue du conducteur, puisque dans le premier cas l’exposant du
dénominateur n vaut 4 (ou 4,55) alors que dans l’autre cas, il n’est que de 2.

Sur ce graphe, on peut donc finalement visualiser les situations où la contrainte thermique
limitée par le fusible reste inférieure à celle admissible par le conducteur. En effet, cette
condition n’est vérifiée qu’au-delà d’une certaine valeur de courant de court-circuit, puisque
c’est dans ces seuls cas que la courbe fusible est sous la courbe conducteur (donc inférieure !).
En clair, cela traduit que lorsque le courant de court-circuit n’est pas suffisamment élevé, le
temps de fusion est trop long et la température du conducteur dépasse celle admissible.
Temps de fusion

Zone de non protection Zone de protection sur


sur court-circuit court-circuit

Conducteur
2
t = k².S² / I

Fusible
n
t = cte / I

If Courant de court-circuit Ik

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Le cas du disjoncteur est différent, car la norme NF C15-100 impose que ce soit les relais
magnétiques qui soient sollicités sur court-circuit.

Cette règle trouve sa justification dans le fait que le temps de déclenchement des relais
magnétiques est très court, et conséquemment que l’échauffement des conducteurs restent
dans une configuration adiabatique.

Par différence, il n’est pas admis que les relais de protection de surcharge des conducteurs
assurent leurs protections contre les courts-circuits pour la simple raison que le temps de
déclenchement pourrait excéder les 5 secondes considérés comme la limite de l’échange non
adiabatique ( échange isotherme avec régime d’équilibre en température)

Enfin, il est à noter qu’avec les disjoncteurs (cf graphe ci-dessous), il existe une valeur du
courant de court-circuit au-delà de laquelle la courbe de contrainte thermique du conducteur
repasse dessous celle limitée par le disjoncteur.
Cette zone n’est pas contrôlable autrement qu’en limitant la valeur du temps de
déclenchement du disjoncteur (I².t ≤k² . S²  t ≤k² . S² / I² )
Temps de fusion

Zone de non Zone de protection Zone de non


protection sur court- sur court-circuit protection sur court-
circuit circuit

Disjoncteur
Conducteur
2
t = k².S² / I

If Courant de court-circuit

Dans la copie d’écran ci-après de DIPROCEL, la zone CT


(Contrainte thermique) présente 2 icônes triangulaires (fixe ou
clignotant, selon que les valeurs de réglage des relais
magnétiques sont correctes ou trop élevées).

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8.4. Type de courant de court-circuit


La règle de protection contre les contraintes thermiques de court-circuit est une règle
générale ; elle doit s’appliquer à chacun des conducteurs d’un câble électrique.

En pratique, les câbles électriques rencontrés dans les installations électriques sont constitués
de différentes façons :
 soit tous les conducteurs sont de même section (Conducteur de phases, Conducteur
neutre et conducteur de protection),
 soit les conducteurs de phases et neutre sont de sections identiques, mais le
conducteur de protection est de section réduite,
 soit les conducteurs de phases, neutre et de protection sont de sections différentes
(notamment dans le cas de puissance transportée importante).

Tout logiciel de calcul devra donc lancer à chaque calcul la vérification de la situation la plus
contraignante et le cas échéant avertir le concepteur des conducteurs sous dimensionnés ou
mal protégés ; en tout cas DIPROCEL option Circuit assure cette vérification.

On imagine donc que la problématique devient très vite compliquée !.

DIPROCEL option Circuit calcule donc les courants de courts-circuits triphasés, biphasés,
monophasés et de défaut entre phases et conducteur de protection (noté PE ou PEN en schéma
TNC, voir Chapitre sur les contacts indirects).
Ces différents types de courants de courts-circuits sont respectivement notés Ik3, Ik2, Ik1 et Id.

Pour compliquer la tâche, ces différents courants sont à calculer différemment :


 selon que l’on souhaite définir le pouvoir de coupure d’un dispositif de protection
(puisqu’en effet, non seulement le dispositif de protection doit protéger tout
conducteur contre les contraintes thermiques, mais de plus il doit le faire sans
exploser … ; pour cela il doit posséder un pouvoir de coupure).
 selon que l’on vérifie la contrainte thermique des conducteurs ; en effet, dans ce cas le
document UTE C 15-500 prévoit des valeurs de résistivités des conducteurs
différentes.

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8.5. Calcul des courants de courts-circuits


Plusieurs méthodes coexistent pour ce déterminer ces courants. Elles sont plus ou moins
utilisées et pertinentes.
La méthode la plus élaborée est celle dite des composantes symétriques, vient ensuite la
méthode la plus commune dite de sommation des résistances et réactances ; enfin il existe
des méthodes simplifiées qui permettent de fournir une assez bonne approximation dans le cas
de puissance de court-circuit peu élevée.
DIPROCEL option Circuit met en œuvre la méthode des composantes symétriques. Cette
méthode permet le calcul avec des sources présentant des impédances directes, inverses et
homopolaires, connues ; c’est le cas des alternateurs, des transformateurs spéciaux, voire des
onduleurs… que DIPROCEL peut prendre en compte.

La méthode des composantes symétriques est supérieure à la méthode de sommations des


résistances et réactances en ce sens que cette dernière ne permet pas de manière directe de
considérer par exemple la réactance homopolaire d’un alternateur lors du court-circuit
monophasé.

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9. Protection contre les contacts indirects

9.1. Généralités
L’appellation protection contre les contacts indirects recouvre la maîtrise des risques
d’électrisation et d’électrocution par contacts de personnes sur des masses d’appareils
électriques en défaut électrique interne.
Dans cette configuration et si rien n’était fait, les personnes se trouveraient en effet soumis à
une tension qui pourrait aller jusqu’à la tension entre phases pour un réseau triphasé, soit par
exemple 430V pour les installations industrielles.
Tout matériel, y compris électrique, n’échappe pas au vieillissement de ses composants, qui
de manière franche ou impédante se mettent en contact avec leurs enveloppes.
Lorsque les enveloppes sont isolantes, le risque est mineur, encore faut-il qu’elles-mêmes
soient caractérisées vis-à-vis de leur propres tenues à une contrainte de tension.
C’est pourquoi, il existe 2 catégories d’enveloppe :
 Celles dites à double isolation (classe II), pour lesquelles aucune autre mesure de
protection contre les contacts indirects parce qu’elles sont réputées ne jamais
‘claquées’
 Toutes les autres dites de classe I, qu’elles soient métalliques ou non, pour lesquelles
le législateur impose que des dispositifs de protection détectent les défauts et les
éliminent dans un temps compatibles avec la sécurité des personnes.

Cette exigence est à la base de la notion de SLT : schémas


de liaison à la terre (TN, TT, IT), et repose sur le principe
que l’installation électrique doit permettre la création d’un
courant de défaut qui pourra être détectée et éliminée.
Pour ce faire, toutes les masses d’appareils électriques de
classe I, doivent être reliées à la terre par un conducteur de
protection. Par ailleurs la source doit avoir elle aussi un point
relié à la terre, de sorte qu’en cas de défaut sur l’appareil, le
courant se referme à la source, et soit détecté soit par un Dispositif Différentiel
résiduel, soit par un disjoncteur, soit par un fusible selon le SLT.
Il existe également 2 autres modes de protection contre les contacts indirects, à savoir :
 La protection par très basse tension de sécurité (TBTS), mesure dans laquelle
l’installation concernée est alimentée en 50V (si locaux secs) et séparée de tout autre
installation par une isolation équivalente à la double isolation.
 La protection par séparation de sécurité, mesure dans laquelle un récepteur – et un seul –
est alimenté par un transformateur ayant des caractéristiques d’isolation équivalente à
la classe II, entre primaire et secondaire, secondaire et masse.
Vis-à-vis des contacts indirects, DIPROCEL option Circuit permet de traiter tous les cas ci-
dessus (Protection par SLT, Classe II ou double isolation, séparation de circuits et TBTS).
 à notre connaissance, aucun des logiciels actuels ne permet cette souplesse dans la
conception des installations.

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9.2. Protection par Schéma des liaisons à la terre des types TT, TN, IT
Hormis le schéma des liaisons à la terre de type TT (celui de nos appartement ou
pavillons et des PME) évoqué ci-dessus, les installations industrielles fonctionnent avec un
régime TN ou IT.
Dans ces 2 schémas, un défaut d’isolement d’un récepteur se traduit à plus ou moins court
terme par un court-circuit franc interne.
Ce courant de court-circuit se referme par le conducteur de protection au neutre de la source.
La masse du conducteur va donc remonter à un potentiel qui est une fonction de l’impédance
de la boucle défaut, constitué par celle de la source, en série avec celle des phases et du
conducteur de protection, toute personne touchant cette masse sera soumise à une tension de
défaut Ud ou de contact Uc.
Bien que la norme NF C15-100 ne le demande pas, DIPROCEL option Circuit calcule et
affiche la valeur de Ud.
En fait, la NF C15-100 actuelle demande d’éliminer le défaut dans un défaut au plus égale à
une valeur maximale définie en fonction du type de circuit concerné et du type de SLT.
Dans le cas d’une protection par disjoncteur, le temps de déclenchement est saisi par le
concepteur. Dans le cas d’une protection par fusible, DIPROCEL option Circuit détermine sa
valeur en fonction de la valeur du courant de défaut, la compare à la valeur autorisée, et
affiche le cas échéant un message d’erreur.

La zone réservée aux CI (Contacts indirects) porte un icône


triangulaire qui peut soit clignoter (s’il y a un défaut), soit indiquer
OK (si les valeurs sont conformes).
Le temps de fonctionnement du disjoncteur relevé dans l’exemple
ci-après est de 20ms, le temps maximal admissible est de 200ms, la
tension de défaut est 0.01V pour un courant de défaut de 0,5kA.

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