Catechisme Du Maitre1-1

Respectable Loge l’Haïtienne No 6
Catéchisme -
Maître
Instruction au 3ème Degré
Maxime Auguste
11/03/2015
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J M A:. la Respectable Loge l’Haitienne No 6
D.- Etes-vous Maître Maçon?
R.- Eprouvez-moi : l’acacia m’est connu.
D.- Pourquoi répondez-vous ainsi ?
R.- Parce que l’acacia est le symbole d’une vie indestructible,

dont les mystères m’ont été dévoilés.
D.- Où avez-vous été reçu Maître ?
R.- Dans la Chambre du Milieu, séjour de regrets et de larmes.
D.- Quel est ce lieu ?
R.- Le centre où se rencontrent ceux qui ont su approfondir.
D.- Qu’avez-vous vu en entrant ?
R.- Deuil, consternation, obscurité, tristesse et silence général

parmi mes FRERES.
D.- Quel en était le motif ?
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R.- LA commémoration d’un lugubre évènement.
D.- Quel est cet évènement ?
R.- L’assassinat du Maître Hiram.
D.- Par qui fut-il assassiné ?
R.- Par trois compagnons parjures qui avaient fomenté le

complot de se procurer, par la violence, le mot et la paie des
Maîtres.
D.- Comment sut-on qu’il avait été assassiné par trois ?
R.- Parce que ces trois compagnons ne comparurent pas lors de

l’appel général des ouvriers, qui fût fait par ordre de Salomon.
D.- Obtinrent-ils du Maître Hiram le Mot de Maître ?
R.- Non, le Maître aima mieux souffrir la mort que de leur

donner une connaissance dont ils étaient indignes.
D.-Que firent-ils de son corps après sa mort ?
R.- Ils le cachèrent sous les décombres, au pied d’une montagne,

nommée ‘’Moria’’ près du Temple, et, lorsqu’il fit nuit, ils le
transportèrent sur la montagne même où ils l’enterrèrent.
D.- Comment fût-il découvert ?
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R.- Par les soins infatigables de neuf Maîtres qui furent envoyés
par Salomon pour en faire la recherche, et, qui ayant trouvé le
cadavre, allèrent lui en rendre compte.
D.- Que fit ensuite Salomon ?
R.- il fit exhumer le corps par les Maîtres qui le transportèrent en

grande pompe dans le Temple. Il fit placer sur son tombeau une
plaque d’or, de forme triangulaire, sur laquelle était gravé le vrai
et ancien mot de Maître, en reconnaissance de son zèle et de sa
fidélité.
D.-Qui était notre Maître Hiram ?
R.- Il était un habile architecte et le plus célèbre ouvrier en toute

chose.
D.- Cet assassinat est-il un fait réel ?
R.- C’est une fiction symbolique, profondément vraie par

l’enseignement qui s’en dégage.
D.- Quel est cet enseignement ?
R.- La pure tradition maçonnique, personnifiée par l’architecte

du Temple de Salomon et constamment mise en péril par
l’ignorance, le fanatisme et l’ambition des Maçons qui n’ont pas
su comprendre la Maçonnerie, ni se dévouer à son œuvre
sublime.
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D.- Que vîtes-vous dans le lieu où vous fûtes admis ?
R.- Le tombeau de notre Respectable Maître Hiram, qu’une

faible lueur éclairait.
D.- Quelles sont les dimensions de ce tombeau ?
R.- Trois pieds de large, cinq de profondeur et sept de longueur.
D.- A quoi font allusion ces chiffres ?
R.- Aux nombres sacrés proposés à la méditation des Apprentis,

des Compagnons et des Maîtres.
D.- Quels rapports ces nombres ont-ils avec le

tombeau d’Hiram ?
R.- Ce tombeau renferme le grand secret de l’initiation, qui ne

se découvre qu’aux penseurs capables de concilier les
antagonistes par le ternaire ; de concevoir la quintessence
intelligible, dissimulée sous les dehors sensibles, et d’appliquer
la loi du septénaire dans le domaine de la réalisation.
D.- Quel indice fit reconnaitre le tombeau d’Hiram ?
R.- Une branche d’acacia plantée dans la terre fraîchement

remuée.
D.- Que signifie ce rameau verdoyant ?
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R.- Neuf lumières qui étaient voilées, ce qui plongeait la Loge
dans l’obscurité.
D.- Pourquoi étaient-elles voilées ?
R.- Pour designer la privation dans laquelle se trouvent les

Maçons, depuis que les vrais Maîtres sont dispersés.
D.- Quand cessera cette privation ?
R.- Lorsque les Maîtres étant rentrés dans le Temple, les Maçons
retrouveront par leurs secours, la Parole Perdue.
D.- Lorsque vous fûtes conduit auprès du tombeau d’Hiram, que

fîtes-vous de la branche d’acacia ?
R.- Je m’en emparai sur l’ordre de mes conducteurs.
D.- Quel est le sens de cette action ?
R.- En saisissant l’acacia, je me rattache à tout ce qui survit de la

tradition maçonnique. Je promets ainsi d’étudier avec ferveur la
Maçonnerie dans tout ce qui subsiste de son passé, dans ses
rites, ses usages et ses pratiques, sans me laisser détourner par
un archaïsme contraire au goût du jour.
D.- A quelles épreuves fûtes vous soumis devant le

tombeau d’Hiram ?
R.- J’eus à me justifier du soupçon d’avoir participé au complot

des meurtriers du Maître.
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D.- Comment avez-vous prouvé votre innocence ?
R.- En m’approchant du cadavre que j’ai enjambé sans crainte,

fort de ma conscience.
D.- Que signifie le premier pas vers le Midi ?
R.- Que notre devoir est de rechercher la Sagesse, dès que nous
sommes capables de justesse dans nos idées et susceptibles de
recevoir l’instruction.
D.- Que signifie le second pas vers le Nord ?
R.- La nécessité de poursuivre courageusement notre route et de

ne jamais abandonner nos recherches, jusqu’à la fin de nos
jours.
D.- Que signifie le troisième pas vers l’Occident ?
R.- Le fruit que nous devons espérer de ces recherches et d’une

conduite régulière, qui est de trouver la Sagesse du vrai Orient
où commence l’Eternité heureuse.
D.- Que vous est-il arrivé pendant votre route en

passant de l’Equerre au Compas ?
R.- J’ai reçu trois coups.
D.- Que signifient-ils ?
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R.- L’ennemi qu’il faut combattre : les obstacles qu’il faut
vaincre : les armes qu’il faut employer pour obtenir la
récompense éternelle.
D.- Pourquoi vous-a-t-on donné ces trois coups ?
R.- En mémoire de ceux que reçut notre Respectable Maître

Hiram et pour m’apprendre, par son exemple, à souffrir plutôt la
mort que de manquer à mes devoirs et de trahir mes Frères.
D.- A quoi se rapporte la marche que vous avez

exécutée?
R.- A la révolution annuelle du soleil à travers les signes du

zodiaque.
D.- Pourquoi ne comporte-t-elle aucun arrêt ?
R.- Parce qu’elle est aussi l’image de la vie terrestre qui se

précipite d’un seul élan de la naissance à la mort.
D.- Comment avez-vous été reçu Maître ?
R.- En passant de l’Équerre au Compas.
D.- Le Compas est-il donc plus spécialement réservé

aux Maîtres ?
R.- Oui, car seuls, ils savent manier cet instrument avec profit.
D.- Quels usages font-ils du Compas ?
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R.- ils mesurent toutes choses en tenant compte des relativités.
Leur raison, fixe, comme la tête du Compas, se reporte sur les
objets en modifiant l’écartement des branches qui se relient. Le
jugement de l’iniquité s’inspire, non des rigides graduations de
la Règle, mais d’un discernement basé sur l’adaptation
rigoureuse de la logique à la réalité.
D.- Quel est l’insigne des Maîtres ?
R.- L’Équerre unie au Compas.
D.- Que signifie la réunion de ces instruments ?
R.- l’Équerre contrôle le travail du Maçon qui doit agir en toute

Rectitude et en s’inspirant de la plus scrupuleuse équité. Le
Compas dirige cette activité en l’éclairant afin qu’elle trouve son
application la plus judicieuse et la plus féconde.
D.- Si un Maître était perdu, où le trouveriez-vous ?
R.- Entre l’Équerre et le Compas.
D.- Pourquoi ?
R.- Parce que l’Équerre et le Compas étant des emblèmes de la

régularité et de la sagesse, un Maître ne doit jamais s’en écarter.
D.- Comment interprétez-vous cette réponse ?
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R.- Le Maître cherché, se distinguera par la moralité de ses actes
et par la justesse pratique de son raisonnement. C’est à ce point
de vue qu’il se tient entre l’Équerre et le Compas.
D.- Quelles sont donc les vertus et qualités

essentielles que doit désirer un vrai Maçon ?
R.- Celles qui sont désignées par les trois colonnes qui
soutiennent le Temple mystique des Maçons, à savoir : la
Sagesse, la Force et la Beauté qui les a ornées.
D.- Pourquoi ?
R.- Parce qu’il doit s’appliquer à réunir en lui les proportions de

ses modèles.
D.- Quels sont ses modèles ?
R.- Salomon, qui reçut de Dieu le don de la Sagesse ; Hiram Roi

de Tyr, modèle de Force qui fournit à Salomon les bois et les
matériaux nécessaires pour la construction du Temple ; Hiram
Abif, modèle de Beauté qui dessina et exécuta les ornements qui
devaient l’embellir.
D.- A qui appartiennent ces trois attributs : Sagesse,

Force et Beauté ?
R.- A Dieu Lui-même. La perfection de ses ouvrages atteste la

Sagesse qui en a conçu les plans, la Puissance qui les a exécutés
et la Beauté qui les a embellis.
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D.- Que cherchent les Maîtres ?
R.- La Parole Perdue.
D.- Quelle est cette Parole ?
R.- La clef du secret maçonnique, autrement dit, la

compréhension de ce qui reste inintelligible aux profanes et aux
initiés imparfaits.
D.- Comment cette Parole s’est-elle perdue ?
R.- Par les trois grands coups que portèrent à la tradition vivante
de la Maçonnerie, des Compagnons indignes et pervers.
D.- Comment fût –elle retrouvée ?
R.- Hiram ayant été assassiné, ses disciples les plus fervents
résolurent de découvrir sa sépulture qui leur fût révélée par une
branche d’acacia. Ils convinrent alors de déterrer le mort, en
observant le mot qui leur échapperait à la vue du cadavre et le
geste dont ils ne sauraient se défendre, afin d’adopter l’un et
l’autre en tant que mystères conventionnels du grade.
D.- Que firent les Maîtres pour se reconnaître ?
R.- ils convinrent que le signe et le mot de Maître seraient

désormais le premier signe qui sera fait et le premier mot qui
sera proféré en découvrant le corps d’Hiram.
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D.- Quel est le nouveau mot sacré ainsi substitué à
l’ancien ?
R.- M C B N C
D.- Que signifie-t-il ?
R.- Fils de la putréfaction ou Fils du Maître mort.
(Exactement : il vit dans le fils).-
On dit aussi : « La Chair quitte les os ».Ce qui correspond à M

H B N .Autre forme du mot du Maître.
D.- Donnez-moi le mot de passe.
R.- NI A CL AB U T
D._ Que signifie ce mot?
R.- il fait allusion à des mystères qu’on ne saurait approfondir

d’emblée. La Bible donne ce nom au premier homme qui ait
forgé des métaux. Il se rapporte aux Toublaï, peuple de l’Asie
Mineure livré dès la plus haute antiquité à l’industrie minière. Le
père de la métallurgie rappelle Vulcain, Dieu du travail chez les
Romains. Les Alchimistes en ont fait le fondateur de leur science.
En Maçonnerie, on a parfois interprété ce mot de passe dans le

sens de possession du monde d’où : l’idée de la FM,
exerçant son influence sur tous les Peuples de la Terre.
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D.- N’a-t-on aucun soupçon du mot primitif, que les
conjurés tentèrent vainement d’arracher à Hiram ?
R.- On croit qu’il correspondait au Tétragramme dont la

prononciation n’était connue que du grand Prêtre de Jérusalem.
D.- Comment se communique le mot sacré des Maîtres ?
R.- Par les cinq points parfaits de la Maîtrise.
D.- Quels sont-ils ?
R.- Pied contre pied, genou contre genou, poitrine contre

poitrine, les mains droites unies en griffe, la main gauche
réciproquement entre les épaules.
D.- A quoi font-ils allusion ?
R.- A la résurrection d’Hiram. Le rapprochement des pieds

indique en outre que les Maçons marcheront sans hésiter au
secours l’un de l’autre ; les genoux qui se touchent promettent
d’intercéder en cas de besoin ; les poitrines sont rapprochées en
signe de compassion et d’identité dans la façon de sentir ; les
mains droites jointes renversées trois fois garantissent l’accord
en vue du travail au milieu de toutes les vicissitudes ; enfin les
mains gauches préservent mutuellement d’une chute possible.
D.- Quel est le signe adopté par les Maîtres pour se

reconnaître ?
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R.- C’est le geste d’horreur qu’ils ne purent réprimer en
découvrant le cadavre d’Hiram.
D.- Ont-ils un autre signe dont ils ne doivent pas abuser ?
R.- Oui, le signe de détresse, réservé pour les cas d’extrême

danger. Il s’exécute les doigts entrelacés et les mains renversées
sur le sommet de la tête au cri de « A moi les E De la V»
D.- Pourquoi dites-vous « les Enfants de la Veuve » ?
R.- Parce qu’après la mort de notre Respectable Maître Hiram,

les Maçons prirent soin de sa mère qui était veuve et se
considérèrent comme ses enfants. Le Maître Hiram les ayant
regardés comme ses frères.
D.- Ce signe n’a-t-il pas une variante ?
R.- Il peut s’exécuter d’une seule main, placée, fermée sur la

tête, puis ouverte doigt par doigt en prononçant : Sem, Cham,
Japhet !
D.- quel est le mot de passe du troisième Degré ?
R.- G BL M La bible désigne ainsi les tailleurs de pierre

qui collaborèrent avec les maçons de Salomon et ceux d’Hiram,
roi de Tyr, à la construction du Temple de Jérusalem. (1 livre des
Rois 5, v.18)
D.- Comment frappent les Maîtres ?
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R.- Par trois coups dont le dernier est renforcé pour rappeler la
mort d’Hiram ; mais lorsque cette batterie attribuée aux
Apprentis. Les Maîtres, pour se distinguer, la répétèrent par trois
fois.
D.- Quel âge avez-vous ?
R.- Sept ans et plus
D.- Pourquoi ce chiffre ?
R.- l’Apprenti débute dans ses méditations par l’Unité et le

Binaire, pour s’appesantir sur le Ternaire, avant de s’attaquer au
Quaternaire dont l’étude est réservée au Compagnon.
Celui-ci part de quatre pour s’arrêter longtemps à cinq, avant

d’aborder six et de se préparer à l’étude de sept. Il appartient au
Maître d’élucider les mystères du Septénaire et d’appliquer la
méthode pythagoricienne aux nombres plus élevées. De là son
âge initiatique comportant sept ans et plus.
D.- A quoi fait allusion cet âge ?
R.- Aux sept sciences ou arts libéraux qu’un bon Maçon doit
étudier ; aux sept vertus qu’il doit pratiquer ; aux sept vices
principaux qu’il doit fuir ; et aux sept dons spirituels qu’il doit
demander à Dieu.
D.- Quelles sont les sept sciences ou arts libéraux ?
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R.- La Poésie, la Musique, l’Art du dessin, l’Arithmétique, la
Géométrie, l’Astronomie et l’Architecture.
D.- A quoi lui servent la Poésie et la Musique ?
R.- A louer le Seigneur, afin d’obtenir son secours pour employer

dignement les cinq autres.
D.- Quel avantage tire-t-il de l’Art du Dessin ?
R.- De se former des idées justes et vraies de l’édifice

merveilleux, construit par le GA DL’UN
D.- A quoi servent la Géométrie et l’Arithmétique ?
R.- A exercer avec justesse toutes les autres sciences.
D.- Quelles sont les sept vertus du Maçon ?
R.- La Foi, l’Espérance et la Charité qui sont les principales ; la

Justice, le Tempérance, la Prudence ; la septième m’est encore
inconnue.
D.- Pourquoi ?
R.- Parce que je ne pourrai l’acquérir que par la pratique exacte

des trois vertus qui m’ont été enseigné dans nos grades.
D.- Comment avez-vous donc connu les trois premières qui

sont les plus parfaites ?
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R.- Elles m’ont seulement été indiquées comme devant être le
terme heureux de tous mes travaux, afin d’augmenter mon
courage et ma bonne volonté.
D.- Quels sont les sept vices principaux qu’il doit fuir ?
R.- L’orgueil, l’avarice, l’envie, la jalousie, la gourmandise, la

colère et la paresse.
D.- Comment voyagent les Maitres ?
R.- De l’Orient à l’Occident et du Midi au Septentrion, sur toute

la surface de la terre.
D.- Pourquoi ?
R.- Pour répandre la lumière et rassembler ce qui est épars. En

d’autres termes, pour enseigner ce qu’ils savent et apprendre ce
qu’ils ignorent en contribuant partout à faire régner l’harmonie
et la fraternité parmi les hommes.
D.- En quoi consiste la marche des Maîtres ?
R.- Elle consiste en trois pas, allant de l’Occident au Midi, du

Midi au Nord et du Nord à l’Orient. Les deux pieds devant
former ensemble, à chaque pas, une double équerre.
D.- Sur quoi travaillent les Maîtres ?
R.- Sur la planche à tracer pour former leurs dessins.
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D.- Pourquoi ?
R.- En mémoire des plans qui furent tracés mystérieusement au

Roi David de la part du GAD L’UN, pour la construction
du Temple, et qui furent mis en exécution par Salomon.
D.- Se bornent-ils donc à dresser des plans que d’autres

exécuteront ?
R.- Les Maîtres préparent l’avenir qu’ils savent prévoir en se

basant sur l’expérience du passé.
D.- Quel usage les Maîtres font-ils de la truelle ?
R.- Elle leur sert à masquer les imperfections du travail des

Apprentis Maçons et des Compagnons.
D.- De quoi est-elle l’emblème ?
R.- Des sentiments d’indulgence qui animent l’homme éclairé à

l’égard de toutes les faiblesses dont il discerne les causes.
D.- Où les Maîtres reçoivent-ils leur salaire ?
R.- Dans la Chambre du Milieu, c'est-à-dire dans le centre où

l’intelligence s’illumine.
D.- Quel est le nom d’un Maître Maçon ?
R.- GABAON
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D.- Que signifie ce nom commun à tous les Maîtres ?
R.- Il les incite à se demander qui ils sont réellement, car le nom
fortuit que porte notre personnalité n’est pas celui du Maître de
notre organisme.
D.- Quel nom donnez-vous au fils d’un Maître Maçon ?
R.- « Lowton » qui signifie élève en architecture.
D.- Quel avantage a, dans l’Ordre, le fils d’un Maître ?
R.- il a le privilège d’être reçu Maçon par préférence à tout autre

qui n’aurait pas le même titre, malgré toute distinction de rang
civil et d’âge.
D.- Quels sont les devoirs particuliers des Maçons les uns
envers les autres ?
R.- ils doivent s’aimer sincèrement, se secourir de tout leur

pouvoir, garder fidèlement les secrets qu’ils se sont confiés,
s’opposer à tout attentat ou séduction contre les personnes du
sexe opposé, bien moins encore, s’oublier jusqu’à se rendre
coupables eux-mêmes.
D.- Quel est dès lors l’objet de la Maîtrise ?
R.- Chercher le Maître qui est en nous à l’état de cadavre

inanimé ; faire revivre le mort afin qu’il agisse en nous.
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D.- Que signifient les attouchements d’un Maître ?
R.- Le pédestre indique que tout Maçon doit accourir au secours

de ses Frères ; l’inflexion des genoux, que l’on doit s’humilier
devant le Sublime Architecte des Mondes ; la jonction des mains
droites, que l’on doit à ses Frères assistance, amitié ; la main
gauche sur l’épaule, qu’on leur doit des conseils ; et le baiser,
que la douceur d’une union inaltérable fait le charme de
l’institution. Cet attouchement qui est le résumé de nos devoirs,
se nomme pour cette raison, les cinq points de perfection.
D.- QUEL EST LE SENS DE LA MARCHE DES

GRADES ?
R.- La marche dans chaque grade en indique l’esprit.
L’Apprenti dont l’état de nudité représente l’homme antérieur à

la civilisation, à la marche incertaine, désordonnée ; il opère en
ligne droite, avançant le pied droit et rejoignant la gauche en
équerre pour signifier qu’il n’a qu’un but, celui d’arriver
directement et sans détours aux lumières de la civilisation.
Le Compagnon, plus libre dans sa marche, va de l’Occident au

Midi, de là au Nord, puis à l’Orient pour signifier que partout,
l’initié doit chercher et porter l’instruction.
Dans la marche du Maître, on reconnait celle du philosophe que

n’arrêtent pas les préjugés de son époque. Ses enjambements
indiquent qu’il sait tout franchir, et que pour lui, la vue de la
mort n’est point un obstacle pour chercher la vérité et
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rassembler ce qui est épars : il explique aussi le passage d’un
état de corruption et de servitude à une ère de vie et de liberté.
D.- SUR QUOI LES MAÇONS TRAVAILLENT-ILS ? ?
R.- L’Apprenti travaille sur la Pierre Brute, symbole de

l’ignorance ; le Compagnon sur la Pierre Cubique, symbole de
l’émulation et le Maître sur la planche à tracer, symbole du
génie et de la perfection.
D.- POURQUOI L’ACACIA EST-IL L’ARBRE DES MAÇONS ?
R.- L’acacia est le symbole de l’Ordre maçonnique qui doit fleurir

sur toute la terre. Il remplace, dans les mains du Néophyte, le
myrte que portaient les initiés de Memphis et d’Héliopolis et le
rameau d’or que Virgile place dans les mains d’Enée.
Il est encore cher aux Maçons par les emblèmes qu’offrent son
bois, son écorce et ses feuilles : son bois incorruptible symbolise
la pureté de l’institution que rien ne peut altérer ; son écorce
repousse tout insecte malfaisant, de même la Maçonnerie
repousse tous les vices ; ses feuilles, inclinées pendant la nuit se
redressent à l’apparition du soleil et à mesure que cet astre
s’élève, de même l’intelligence du Néophyte se développe et
grandit à mesure qu’il monte en grade.
D.- QU’EST-CE QUE LA MORT ?
R.- C’est la dépersonnification de l’individu. La mort est la

condition pour laquelle nous sommes nés. Comme on ne doit
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craindre que les événements imprévus, on ne doit pas craindre
la mort, seulement on doit s’y préparer.
D.- Qu’était l’individu avant de mourir ?
R.- Un effet causé par l’union de deux êtres soumis, comme eux,
aux trois phases de la vie.
D.- Que devient-il après le trépas ?
R.- D’effet qu’il était, il devient cause à son tour, c'est-à-dire que
par sa décomposition, les éléments qui formaient son être
corporel, étant rendus libres, retournent aux éléments
analogues pour produire de nouvelles transformations car rien
ne périt que les formes.
Quant à son être intellectuel selon l’opinion des antiquités, son

âme qui n’est qu’une parcelle de l’âme universelle, retourne à
cette immense source de la vie.
La Chambre du Milieu est l’image du grand laboratoire de la

nature où s’opèrent ces transformations infinies. C’est ici que
l’initié doit étudier le troisième côté du triangle, le règne animal
si bien indiqué par la parole du Maître.
D.- Qu’avez-vous entrevu dans la Chambre du Milieu ?
R.- D’abord le soleil couvert d’un voile funèbre puisqu’on y

pleure sa mort. Les larmes qui couvrent ces décors, rappellent
les larmes d’Isis (la Nature) allant à la recherche du corps
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d’Osiris, son époux, génie du bien tué le même jour qu’Hiram,
par Typhon, un génie du Mal. Les colonnes sont surmontées
d’une urne funéraire, symbole du trépas, et portent une branche
d’acacia emblème de l’immortalité.
D.- La croyance à l’immortalité de l’âme n’est-elle pas un

des dogmes fondamentaux de la Franc- maçonnerie ?
R.- Oui sans doute les anciens philosophes ne concevant pas en

quoi l’âme, ce 5ème élément, (selon les Indiens et les Egyptiens)
pourrait être transformée, l’ont déclarée immortelle.
D.- L’âme conserve-t-elle son individualité ?
R.- On l’ignore puisque elle est privée d’organes.
D,- Qu’avez-vous remarqué dans la Chambre du Milieu ?
R.- La vie triomphant de la mort, le bien du mal, la vérité du

mensonge, la lumière des ténèbres.
D.- Pourquoi nos fronts ne portent-ils plus l’empreinte de la

douleur ?
R.- Parce que la vie a succédé à la mort, le jour à la nuit, la joie à

la consternation.
D.- Si vous aviez à conseiller un jeune Maître nouvellement

admis, quelles paroles lui adresseriez-vous ?
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R.- Je lui dirais : Mon Frère initié au grade de Maître, vous devez
commencer à connaitre la place que vous êtes destiné à occuper
dans la chaîne des êtres, à apprécier vos rapports avec ce qui
vous environne, à connaître vos droits et la somme de vos
devoirs. Profitez bien de tout ce qui vous a été révélé afin
d’arriver plus sûrement à la découverte de la vérité. Eclairez
votre cœur et votre raison ; dirigez vos passions vers le bien
général ; combattez vos préjugés, pensées et vos actions; aimez
la vertu.
Chérissez vos FF :., éclairez-les, secondez-les, secourez-les et

vous aurez perfectionne le Temple dont vous êtes à la fois
l’architecte, la matière et l’ouvrier : car le Temple, c’est
l’homme, le cœur humain. Travailler à la perfection du Temple
c’est travailler à l’amélioration de ses mœurs, au
perfectionnement de son être.
D.- L’étude des grades maçonniques conduit-elle à la

connaissance de la vérité ?
R.- Aucun grade n’enseigne ni ne dévoile la vérité ; seulement il

débroussaille et le néophyte sait mieux que celui qui sort d’un
collège profane de philosophie. Les grades pratiqués jusqu’à ce
jour ont fait des Maçons et non des initiés.
D. Pouvez-vous me dire le secret de la Franc Maçonnerie ?
R.- Le secret de la Franc Maçonnerie est par sa nature même

inviolable, car le maçon qui le connaît ne peut que l’avoir
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deviné. Il l’a découvert en fréquentant les loges instruites, en
observant, en comparant et en jugeant. Une fois parvenu à ce
résultat, il le gardera à coup sûr, pour lui-même. Il ne le
communiquera même pas à celui de ses Frères en qui il a le plus
de confiance : car si ce dernier n’a pas été capable de le
découvrir, il sera aussi incapable d’en tirer parti en le recevant
oralement.
D.- Où avez-vous travaillé ?
R.-Dans le Temple
D.- Où avez-vous été payé ?
R.- Au centre de la CHAMBRE DU MILIEU.

La Grande Invocation
Du point de la Lumière dans la pensée de Dieu,
Que la Lumière afflue dans la pensée des hommes.
Que la Lumière descende sur la Terre.
Du point d’Amour dans le Cœur de Dieu,

Que l’Amour afflue dans le cœur des Hommes
Puisse le Christ revenir sur terre.
Du centre où la Volonté de Dieu est connue,

Que le dessein guide le faible vouloir des Hommes,
Le dessein que les Maîtres connaissent et servent.
Du centre que nous appelons la race des Hommes,
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Que le plan d’Amour et de Lumière s’épanouisse
Et puisse-t-il sceller la porte de la demeure du Mal.
Que Lumière, Amour et Puissance restaurent le plan sur

Terre. AMEN+AMEN+AMEN.

De Profundis !
Psaume 130
130.1 Cantique des degrés. Du fond de l'abîme je t'invoque,

ô Éternel !
130.2 Seigneur, écoute ma voix ! Que tes oreilles soient
attentives A la voix de mes supplications !
130.3 Si tu gardais le souvenir des iniquités, Éternel,
Seigneur, qui pourrait subsister ?
130.4 Mais le pardon se trouve auprès de toi, Afin qu'on te
craigne.
130.5 J'espère en l'Éternel, mon âme espère, Et j'attends sa
promesse.
130.6 Mon âme compte sur le Seigneur, Plus que les gardes
ne comptent sur le matin, Que les gardes ne comptent sur le
matin.
130.7 Israël, mets ton espoir en l'Éternel ! Car la miséricorde
est auprès de l'Éternel, Et la rédemption est auprès de lui en
abondance.
130.8 C'est lui qui rachètera Israël De toutes ses iniquités.
Amen ! Amen ! Amen !
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Génie du cimetière: ARAM – RAH; ce mot est prononcé en
faisant le signe de l’horreur.
ARAM- RAH- BIMBO ; mot de passe au carrefour. Il est
prononcé : pour empêcher qu’on « lève » un mort ; pour lever
un cercueil
MAC ABEN : Prononcé à la fin du voyage, en faisant le signe de
l’horreur.
MAC BENNA : le MOT SACRÉ du grade
MAH-HAH-BONE TUBAL CAΪN (Mohabon
Tubal Caïn) MOT DE PASSE.
Pour la charge du chapeau : Mac Benna ;
Aram-Rah ; Ieve.
Les neuf Maîtres :
1- Mohabon
2- Jakin
3- Booz
4- Azaria
5- Ischi’ng
6- Ioram
7- Aqal
8- Johaben
9- Obededom
28
Le grade de Maitre Maçon est basé sur le silence méditatif et
le silence de mort. Il a pour thème la mort, la tristesse (noir -
deuil) de notre maitre Hiram Abif.
Acacia est le symbole de l’immortalité.
Psaume 130 est le psaume des Maîtres.
Age : 7 ans et plus
Pour Tenue : Ecclésiaste 12-14
Planche à Tracer : Représentation (rite funéraire) Urne

(cendre) Mausolée, Catafalque,
Cercueil régénéré (enterrement). Coffre quand il n’y a

personnes à l’Intérieur (enterrement) ‘’Madoulè’’ à moi ti
boite que les CP.utilisent. la planche à tracer en vibration
c’est un char, un avion. Mot (Génie) de la Boite c’est
MERKABA ( voyager) Sénophetac ou cercueil fermé.
29
(
30
 Les anges qui furent envoyés à la recherche de Lilith :
SENOY-SANSENOY- SEMANGELOF
31
Adonai Ha Areth : Commandeur du temple
Abaddon : C’est l’Ange de la mort
La connaissance de soi : Connais-toi, toi-même ensuite tu

connaitras la nature des dieux et de l’Univers.
Symbolisme du Grade
La légende d’Hiram Habif ou Sémenkerêt fils de lumière

.Architecte du temple né en 999 avant Jésus Christ on n’a
pas trouvé grand-chose sur la Légende. Le Maitre Hiram
supervisait les travaux des compagnons pendant la pause
vers 12h 45. Il y avait 3 compagnons postés près des 3 portes
du Temple : l’un à l’Occident, l’autre au Midi et le dernier à
l’Orient. Ces trois Compagnons voulaient avoir du Maître
Hiram le mot utilisé par les Maîtres pour l’obtention de leur
paie. Celui de l’Occident demande au Maitre Hiram’’. « Nous
désirons avoir le mot des Maîtres. Nous voulons être
augmentés ».La réponse du Maître fût : Attendez votre
heure ! Alors il lui assena un coup de règle métallique à
l’épaule gauche pour certains historiens mais pour d’autres
c’est sur l’épaule droite qu’il reçût le coup. Peu importe. Le
Maître Hiram tenta de s’enfuir vers la porte du Midi où
l’attendait en embuscade l’autre Compagnon qui lui posa la
même question. Le Maître lui fit la même réponse qu’au
premier et à ce moment-là il lui donna un coup d’équerre
métallique à la nuque et titubant il s’enfuit vers l’Orient où le
troisième Compagnon était posté. Celui-ci l’arrêta et lui posa
alors la même question. Il reçut la même réponse que les
deux autres. Alors vexé, il assena au Maître Hiram un violent
coup de maillet métallique au front ; pour certains il s’agirait
plutôt d’un compas qu’on lui enfonça dans son cœur. Le
32
Maitre tomba raide mort. Après la mort, le Roi Salomon
envoie neuf Maitres pour d’autres historiens ce furent 12
Maitres qui partirent à la recherche du Maître Hiram. La
petite histoire raconte que c’est le roi Salomon lui-même qui
aurait donné l’ordre aux 3 Compagnons (qui sont en fait, 3
Maîtres Maçons) de tuer le maitre Hiram. Question de
Jalousie pour la Reine Shebbat ou Shabbat.

Je vais vous retranscrire la légende d’Hiram d’après

l’œuvre si poétique de Gérard de Nerva. Le Voyage en
orient, partie intitule : « Les Nuits du Ramazan », sous
partie, « Les conteurs ». Chapitre XXII : Mackbénach »
Tandis que Salomon accueillait à sa maison des champs

la princesse des Sabéens, un homme passant sur les
hauteurs de Moria, regardait pensif le crépuscule qui
s’éteignait dans les nuages, et les flambeaux qui
s’allumaient comme des constellations étoilées, sous les
ombrages de Mello. Il envoyait une pensée dernière à
ses amours, et adressait ses adieux aux roches de
Solime, aux rives du Cédron, qu’il ne devait plus revoir.
Le temps était bas, et le soleil en palissant, avait vu la

nuit sur la terre. Au bruit des marteaux sonnant l’appel
sur les timbres d’airain, Adonhiram, s’arrachant à ses
33
pensées, traversa la foule des ouvriers rassemblés : et
pour présider à la paye il pénétra dans le temple, dont il
entrouvrit la porte orientale, se plaçant lui-même au
pied de la colonne Jakin.
Des torches allumées sous le péristyle pétillaient en

recevant quelques gouttes d’une pluie fine et tiède, aux
caresses de laquelle les ouvriers haletants offraient
gaiement leur poitrine. La foule était nombreuse ; et
Adonhiram, outre les comptables, avait à sa disposition
des distributeurs préposés aux divers ordres. La
séparation des trois degrés hiérarchiques s’opérait par
la vertu d’un mot d’ordre qui remplaçait, en cette
circonstance, les signes manuels, dont l’échange aurait
pris trop de temps. Puis le salaire était livré sur l’énoncé
du mot de passe.
Le mot d’ordre des Apprentis avait été précédemment

Jakin, nom d’une des colonnes de bronze ; le mot
d’ordre des autres compagnons, Boaz, nom de l’autre
pilier, le mot des Maîtres, Jéhovah.
Classés par catégorie et rangés à la file, les ouvriers se

présentaient aux comptoirs, devant les intendants,
présidés par Adonhiram qui leur touchait la main, et à
34
l’oreille de qui ils disaient un mot à voix basse. Pour ce
dernier jour, le mot de passe avait été changé.
L’apprenti disait Tubal-Caïn, le Compagnon,
Schibboleth, et le Maître Giblim.
Peu à peu la foule s’éclaircit, l’enceinte devint déserte,

et les derniers solliciteurs s’étant retirés, l’on reconnut
que tout le monde ne s’était pas présenté, car il restait
encore de l’argent dans la caisse. « Demain, dit
Adoniram, vous ferez des appels afin de savoir s’il y a
des ouvriers malades, ou si la mort en a visité quelques-
uns. »
Dès que chacun fut éloigné, Adonhiram vigilant et zélé

jusqu’au dernier jour, prit, suivant sa coutume, une
lampe pour aller faire la ronde dans les ateliers déserts
et dans les divers quartiers du temple, afin de s’assurer
de l’exécution de ses ordres et de l’extinction des feux.
Ses pas résonnaient tristement sur les dalles : une fois
encore, il contempla ses œuvres et s’arrêta longtemps
devant un groupe de chérubins ailés, dernier travail du
jeune Benoni.
« Cher enfant ! » Murmura-t-il avec un soupir. Ce

pèlerinage accompli, Adonhiram se trouva dans la
35
grande salle du temple. Les ténèbres épaissies autour
de sa lampe se déroulaient en volutes rougeâtres,
marquant les hautes nervures des voûtes, et les parvis
de la salle, d’où l’on sortait par trois portes regardant
le septentrion, le couchant et l’orient. La première, celle
du Nord, était réservée au peuple ; la seconde livrait
passage au roi et à ses guerriers ; la porte de l’orient
était celle des lévites ; les colonnes d’airain, Jakin et
Boaz, se distinguaient à l’extérieur de la troisième.
Avant de sortir par la porte d’Occident, la plus
rapprochée de lui, Adonhiram jeta la vue sur le fond
ténébreux de la salle, et son imagination, frappée des
statues nombreuses qu’il venait de contempler, évoqua
dans les ombres, le fantôme de Tubalcaïn. Son œil fixe
essaya de percer les ténèbres, mais la chimère grandit
en s’effaçant, atteignit les combles du temple et
s’évanouit dans les profondeurs des murs, comme
l’ombre portée d’un homme éclairé par un flambeau qui
s’éloigne. Un cri plaintif sembla résonner sous les
voûtes. Alors Adonhiram se détourna, s’apprêtant à
sortir. Soudain une forme humaine se détacha du
pilastre et d’un ton farouche lui dit : « Si tu veux sortir,
livre-moi le mot de passe des Maîtres. »
36
Adonhiram était sans armes : objet du respect de tous,
habitué à commander d’un signe, il ne songeait même
pas à défendre sa personne sacrée.
« Malheureux ! répondit-il ! en reconnaissant le

Compagnon Méthousaël, éloigne-toi ! Tu seras reçu
parmi les Maîtres quand la trahison et le crime seront
honorés ! Fuis avec tes complices avant que la justice de
Salomon atteigne vos êtres. »
Méthousaël l’entendit, et lève d’un bras vigoureux son

marteau, qui retombe avec fracas sur le crâne
d’Adoniram. L’artiste chancelle étourdi : par un
mouvement instinctif, il cherche une issue à la seconde
porte, celle du Septentrion. Là se trouvait le Syrien
Phanor qui lui dit :
« Si tu veux sortir, livre-moi le mot de passe des

Maîtres ! »
-Tu n’as pas sept années de campagne ! répliqua d’une

voix éteinte Adonhiram.
- Le mot de passe !
-Jamais
37
Phanor, le maçon, lui enfonça son ciseau dans le flanc ;
mais il ne put redoubler, car l’architecte du temple,
réveillé par la douleur, vola comme un trait jusqu’à la
porte de l’Orient pour échapper à ses assassins. C’est là
qu’Amrou le Phénicien, compagnon parmi les
charpentiers, l’attendait pour lui crier à son tour :
« Si tu veux passer, livre-moi le mot de passe des

Maîtres. »
-« Ce n’est pas ainsi que je l’ai gagné, articula avec peine

Adoniram épuisé ; demande-le à celui qui t’envoie. »
Comme il s’efforçait de s’ouvrir un passage, Amrou lui

plongea la pointe de son compas dans le cœur. C’est en
ce moment que l’orage éclata, signalé par un grand
coup de tonnerre. Adonhiram était gisant sur le pavé, et
son corps couvrait trois dalles. A ses pieds étaient
réunis les meurtriers, se tenant par la main.
-« Cet homme était grand, murmura Phanor.
-Il n’occupera pas dans la tombe un plus vaste espace

que toi, dit Amrou,
-Que son sang retombe sur Soliman Ben Daoud !
38
- Gémissons sur nous –mêmes, répliqua Méthousaël ;
nous possédons le secret du roi. Anéantissons la preuve
du meurtre ; la pluie tombe ; la nuit est sans clarté ;
Eblis nous protège, entrainons ces restes loin de la ville,
et confions-les à la terre. »
Ils enveloppèrent donc le corps dans un long tablier de

peau blanche, et, le soulevant dans leurs bras, ils
descendirent sans bruit au bord du Cédron, se dirigeant
vers un tertre solitaire situé au-delà du chemin de
Béthanie.
(Fin de la Légende).-
Dans les rituels maçonniques, les conjurés, les trois

mauvais compagnons, sont armés successivement de la
règle ou du fil à plomb qui atteint l’épaule droite, de
l’équerre, du niveau ou du levier qui touche et blesse
l’épaule gauche, et pour le troisième, du maillet qui le
frappe au milieu du front et le renverse sur le pavé du
temple. Hiram encore une fois nous ramène à notre
première initiation : on nous a demandé de garder le
silence et de ne rien révéler de ce que nous pourrions
voir ou entendre, vivre au sein de la Loge. Le silence
perdure, le maître Hiram est assassiné parce qu’il garde
39
silence et se tait sur les secrets, il ne donne ni les mots,
ni les signes, ni les attouchements. Silence et secret font
partie du même monde. Si le secret se découvre dans le
cheminement intérieur de l’âme, il ne sert à rien de
dévoiler les secrets et de les donner, chacun doit les
découvrir, partir à la recherche du trésor et de son
propre trésor.
Hiram se tait et tente d’échapper à ses assassins pour

préserver l’Ordre, ses Frères ; plutôt mourir que devenir
un homme indigne. C’est ainsi que se préserve la
Tradition, en nous faisant devenir un homme vertueux,
fidèle à la morale, en un mot un être libre qui choisit
résolument sa liberté, celle de dire non à tout ce qui
nuit au collectif et à l’universel.
Hiram est un homme debout, un résistant : « Plutôt

mourir que de dévoiler les secrets qui m’ont été
confiés. » est-il dit dans la plupart des rites.
La mort a une dimension initiatique. Avec le deuil, elle

est pour le Maître Maçon une croissance. Avant de
devenir Maître il lui faudra mourir par trois fois :
40
-La mort dans le cabinet de réflexion, où figurent la tête
de mort et la devise alchimique VITRIOL (Visite
l’intérieur de la terre et en rectifiant, tu trouveras la
pierre cachée) ; c’est une invitation à descendre au plus
profond de soi dans les ténèbres épaisses.
- La deuxième mort est l’explosion de la lumière donnée

lors de notre initiation, moment où le tyran que nous
portions en nous-mêmes et qui nous réduisait à l’état
d’esclave se meurt dans les ténèbres de la passion et de
l’ignorance.
- la troisième est celle d’Hiram, que nous allons revivre

ou rejouer, comme un drame mythique qui nous incite à
ne pas céder au fanatisme, à l’orgueil, à l’erreur ou à
l’ignorance.

Hiram dans l’Histoire
Il existe trois Hiram, trois personnages que l’on retrouve

dans l’Ancien Testament.
41
Hiram, fils de Béla et petit-fils de Benjamin (1 Chroniques,
8)
Hiram roi de TYR , dit de Nephtali, apparait dans le livre

des Rois : « Je t’envoie un homme habile et intelligent,
maître Hiram, fils d’une fille d’entre les filles de DAN et
d’un père Tyrien, habile à travailler l’or et l’argent,
l’airain et le fer, les pierres précieuses et le bois, la
pourpre rouge, la pourpre violette, le cramoisi, le lin fin,
à faire toute espèce de gravure et à élaborer tout plan
qui lui sera proposé de concert avec tes hommes habiles
et les hommes habiles du Roi David, ton père. »(II
Chroniques 2v.10)
HIRAM , dans le texte des Chroniques, à l’inverse de celui

des Rois qui fait d’Hiram de Tyr le fils d’une veuve, un
homme « rempli de sagesse , d’intelligence et de savoir
pour toutes sortes d’ouvrages d’airain » se voit
transformé en un homme complet, à la fois dessinateur
et apte à dessiner des plans, un architecte.
On peut penser que ces deux derniers personnages ont

été en quelque sorte mixés pour n’en faire qu’un seul
Hiram. L’Architecte du Temple, le Maître mythique par
excellence, l’homme qui représenté le chef de la
42
Maçonnerie, celui que tout Maître maçon, dans sa
longue ascension vers le Temple- au Rite Égyptien, nous
dirions le Naos- tend à devenir.
AKIKO : immortalité ; la femme cosmique ; la Nature
En Chambre de Maitre on est en Deuil. On travaille en

Chambre du Milieu. Il y a la batterie de Deuil sur l’épaule
gauche pour la tenue et aussi la batterie normale, mais elle
est tirée très, très, faiblement ;
La batterie de deuil : Gémissons (3 fois) mais Espérons.
 GEMISSONS !
 GEMISSONS ! GEMISSONS !
GEMISSONS ! GEMISSONS ! GEMISSONS ! Mais

ESPERONS !
En chambre de Maitre, l’Orient c’est le Debhir tandis que

l’occident et sur les colonnes représentent le Hikal.
43
L’ancien mot de maître : Jéhovah, il signifie Grand Architecte
L’ancienne passe→3593, elle signifiait le nombre des maîtres

qui était pour veiller sur les ouvriers et qui recevaient la paye
de Maître
Pour le Tuilage Il y a 5 points parfaits
Ces cinq points bien qu’on les dise issus des cinq points
parfaits du Compagnonnage, font penser irrésistiblement au
nombre de l’Homme, à l’Etoile flamboyante, l’Etoile aux cinq
branches rayonnantes qui remplit nos jours et nos nuits de
rêves, d’espérance, de courage ; celle qui nous fait continuer
à avancer alors que nous venons de trébucher ; celle qui nous
fait entrevoir le printemps lorsque les jours sombres
s’abattent sur nous et nous renversent.
Ces cinq points permettent à l’énergie de circuler dans le

corps sans vie d’Hiram, dans son âme qui se régénère, où le
corps réchauffe et régénère celui de l’autre, où les sens
s’ouvrent à nouveau, illuminés d’un nouvel éclat.
44
Il aura fallu trois Compagnons pour tuer le Maître, il faudra
un Maître pour le relever. A nouveau le ternaire nous
ramène à l’unité et permet Hiram de s’élever du plan
horizontal au plan vertical. Retenons également que parmi
les sept Maîtres partis à la recherche du corps, il n’y en aura
qu’un seul qui le relèvera. Les Maîtres ont aussi des Elus
parmi eux, de ceux qui n’ont pas le même parcours que les
autres, de ceux qui ont assez d’énergie et d’amour pour
vaincre la mort et continuer la longue ascension vers la
Montagne sacrée.
 Premier Point : Le Pédestre
Mettre le pied droit sur le côté intérieur du pied droit de

l’impétrant.
Il y a là une action dynamique, le pied est l’outil du corps qui

nous permet de marcher, d’avancer, d’être stable, debout, il
assure la liaison directe avec la terre. Ainsi, si l’on y voit
communément le désir de venir au secours de son Frère, il y a
surtout la notion forte de remettre en marche, de redonner
de l’énergie. Si le Maître relève, c’est pour que le nouveau
maillon de la chaîne des Maîtres et des Initiés puisse
continuer l’avancée et la lente montée vers l’Orient.
 Deuxième Point : Toucher le genou droit fléchi de

l’Impétrant.
La symbolique indique que toucher le genou et le fléchir est

un signe d’humilité, il nous met en garde contre une
ambition démesurée, irréfléchie et presque instinctive. Ce
symbolisme rejoint de nombreuses traditions anciennes qui
font du genou le siège principal de la force du corps, le
45
symbole de l’autorité de l’Homme et de sa puissance sociale.
Sans la bonne marche de ce pivot central qu’est le genou,
l’être humain est incapable ou presque, de se déplacer, d’aller
vers, et même de rester debout. Pieds et genoux peuvent
entrainer la chute, le renversement du corps, son
déséquilibre.
 Troisième Point : La jonction des deux mains droites ;

La griffe du Maître.
Ce troisième point est un symbole très fort de solidarité et de

fraternité. Dans le malheur comme dans le besoin, nous
devons assister nos Frères, les aider, sans pour autant faire le
chemin à leur place. Chacun évolue ici à son rythme et à la
première personne. Cette poignée de mains appelée
communément la « Griffe des Maîtres » permet par la prise de
la main et du poignet, de redonner vie à ce qui n’en avait
plus ; de rallumer le brasier et de faire briller le feu au cœur
de l’être. Il y a là un transfert de l’énergie et de puissance
vitale qui donne à celui qui est relevé, non seulement la
plénitude de ses gestes, de ses attitudes corporelles, mais
aussi l’amplitude de son esprit, la capacité de voir avec un œil
nouveau son être et sa propre humanité.
 Quatrième Point : Poitrine contre Poitrine, ou bras

passé au-dessus de l’épaule.
Le bras passé sur l’épaule signifie que le Maître est toujours

prêt à donner des conseils avisés et sages à celui qui le lui
demande. C’est un signe de soutien symbolisant deux voies :
celle du cœur et celle de la raison.
46
Le rapprochement des deux poitrines permet de comprendre
que jamais, fût-ce au péril de sa vie le Maître ne trahira pas les
secrets de son Frère et qu’il sera toujours présent pour
l’assister et le soutenir de tout son cœur. Le mot cœur ici est
synonyme de courage, de force, et de vigueur. Il n’en exclut
pas pour autant le cœur, symbole de l’amour au sens le plus
noble du terme.
 Cinquième Point : Poser réciproquement la main

gauche sur l’épaule droite vers le dos et appuyer la
main sur le dos, ou encore le baiser de paix.
Le premier geste, la main gauche sur l’épaule droite signifie

que vous êtes toujours prêt à soutenir votre Frère, tant que
vous pourrez, tant que vous-mêmes vous aurez la force. Le
deuxième geste, annonce la douceur et l’union inébranlable
qui font la base de l’Ordre Maçonnique. Le baiser de paix se
fait en embrassant la joue gauche, la joue droite et le front,
signe de respect, de bonté et de fraternité. La paix que
certains d’entre nous atteignent lorsqu’ils ont lâché prise sur
les choses, les êtres, les dépendances de toutes sortes.
Atteint-on jamais la paix ? Par moment sans doute, et c’est
alors une vraie plénitude, une douceur et une grâce
intérieure qui habitent l’être.
C’est lorsque l’on fait ce cinquième point que l’on donne le

mot substitué. (Tiré du Vade-Mecum du Maître)
Les outils du Maître maçon(Message)
47
Les Outils du Maître
En Franc-Maçonnerie tout est Symbole .Cette
assertion, maintes fois lue, maintes fois entendue, ne
refléterait- elle qu’une partie de la réalité ?
En effet si le Symbole facilite la communication, pousse

à la réflexion ésotérique, réveille l’intuition donnant
ainsi accès au mystère, il ne peut être qu’un
intermédiaire entre le message, son contenu, la manière
de le comprendre et de le traduire dans notre
comportement comme dans nos actes quotidiens.
Mon travail intérieur de maçon ne devrait- il pas
déboucher sur des actions concrètes, à la recherche du
‘bien’ dans le cadre de la Loge comme dans celui de la
famille et de la vie socioprofessionnelle ? Sinon, à quoi
sommes-nous utiles ? Quel est le but de notre idéal de
Liberté et de Fraternité ?
Maçons nous avons des outils symboliques à notre

disposition.
Mais qu’est-ce qu’un outil ? Un instrument ? Un
appareil ? Et sur quoi se fonde sa signification
48
symbolique ?
Arme à l’origine, rudimentaire, au fil du temps il devient
finalisé, il s’agit d’amplifier la force du bras et de la main
au travail. Prolongement du corps il provoque de fait
un apaisement, l’outil est subordonné à la volonté du
geste, la main à l’intelligence qui conçoit et dont en
retour l’œuvre serait le témoignage.
L’Initiation à la maîtrise a fait renaître en nous notre

Maître HIRAM et de ce fait nous devons désormais
évoluer dans un monde différent, vers d’autres
« Devoirs ».
Nous devrons dépasser les limites du monde sensible

pour s’aventurer dans celui de la spéculation pure,
renaître à une vie supérieure.
Pour réaliser ces « Devoirs » nous devons travailler sans

relâche, avec nos « Outils » que nous donne la Maîtrise :
- pour lutter contre l’ignorance, le fanatisme,
l’ambition,
- pour essayer d’établir le règne de la Liberté, de
l’Egalité et de la Fraternité,
49
- pour combattre les préjugés qui s’opposent au
développement des connaissances humaines
- travailler spirituellement à « répandre la Lumière et

rassembler ce qui est épars »
Ces « Outils » familiers, qui sont à notre disposition,

sont :
Le COMPAS, l’ EQUERRE , et la PLANCHE à TRACER

.
Désormais associé au « Grand Œuvre » de la
construction universelle, nous devons entrer
pleinement en possession de ces « Outils ».
Aussi, le Maître doit se préoccuper de la tâche qui lui
incombe et pour cela il doit posséder pleinement la
maîtrise de ces « Outils »
L’Equerre. , et le Compas. , président à tous les travaux

de la Maçonnerie symbolique.
50
Ils sont placés à l’autel des Serments sur le Volume de la
Loi Sacré et leur position diffère avec le grade Le V.L.S.
sera toujours présent au cours de cette planche, car
avec ces deux grands Symboles de notre Ordre
l’Equerre et le Compas, ils forment un
triangle. Triangle autre grand symbole ternaire.
Ces « Outils » ont été placés sur la tombe d’HIRAM pour
montrer que le Maître vit et meurt, mais reste toujours
dans le droit chemin que lui a tracé l’Initiation.
L’EQUERRE, est le premier outil du Maçon. Elle exprime

la Terre, la matière, la Pierre brute que nous sommes et
qui sera rectifiée par elle.
Selon J . Boucher :
« L’Equerre , représente en un sens l’action de l’Homme

sur la matière et dans un autre sens, l’action de
l’Homme sur lui-même ».
Quand à O. Wirth :
51
« Sans Equerre, pas de taille correcte »
L’ Equerre symbolise la rectitude et le respect des lois

et des règlements. Elle contrôle le travail du Maçon, qui
doit agir en toute rectitude et en s’inspirant de la plus
scrupuleuse équité.
L’Equerre donne leur figure à toutes choses. Elle forme
l’angle droit, qui forme les carrés, lesquels forment les
cercles.
L’ Equerre est formée de la réunion de la verticale et de
l’horizontale, ce qui symbolise la notion de mesure de
l’espace. Elle symbolise aussi l’équilibre résultant de
l’union de l’actif et du passif.
L’ Equerre rappelle au Maître qu’il n’a pas à se perdre

dans des spéculations désordonnées. . Il faut que ses
pensées soient aussi rigoureuses dans leur forme que
dans leurs propositions, afin que leur coordination soit
possible et serve utilement à la construction du Temple.
52
Voyons le deuxième « outil » le COMPAS.
Le Compas est l’ « outil » indispensable pour l’exercice

effectif de la Maîtrise. Il est « l’outil » de celui qui pense
avec logique, qui agit avec discernement et sait ne
parler qu’à bon escient. Sa pointe sur le cœur du
futur Initié que j’ai été, reste un des moments les plus
émouvants de l’Initiation.
Le Compas dirige les activités du Maître, en l’éclairant,
afin que celles-ci trouvent leurs applications les plus
judicieuses et les plus fécondes.
Le Compas est le symbole de l’Esprit et de son pouvoir
sur la matière.
Le Compas posé sur l’Equerre est l’indice d’une
maîtrise spirituelle.
Dans l’iconographie traditionnelle, le Compas est un

symbole de prudence, de justice, de tempérance, de la
véracité fondée sur l’esprit de mesure.
53
Nous avons aussi cette interprétation : que le Compas
est l’image de la pensée dessinant ou parcourant les
cercles du monde. Traçant les images du mouvement et
mobile lui-même, le Compas devient le symbole du
dynamisme constructeur, l’attribut des activités
créatrices.
Le Compas à la différence notable de l’Equerre est

mobile. Il sert à tracer des cercles, des arcs de cercles, à
prendre et à reporter des mesures. Il est l’emblème de
la précision. Son maniement est souvent mal aisé mais
ses pointes acérées lui assurent une bonne prise sur la
pierre.
C’est pourquoi, alors qu’elle fait de l’Equerre un
« outil » passif, la Tradition accorde au Compas une
nature active chargée d’objectivité et de rationalité.
Le Compas permet à ses deux branches mobiles de
s’écarter jusqu’à se transformer en une ligne droite
tendant, comme la Règle, vers l’Infini. Mais, la
Maçonnerie limitant l’ouverture du Compas à 90°
maximum, indique par-là les bornes que l’Homme ne
saurait dépasser. Son ouverture à 90° reproduit
l’ouverture de l’Equerre, cette coïncidence, c’est
54
l’harmonisation suprême des deux plans matériel et
spirituel.
Pour O Wirth :
« le Compas donne la sensation d’un infini temps limité

dans l’espace »
J Boucher : cite dans son ouvrage « la symbolique

maçonnique » :
« le cercle centré par le point est la première figue qu’on
peut tracer à l’aide du Compas. Cette figure est
l’emblème solaire par excellence : elle combine le Cercle
(infini) avec le point (symbole de toute
manifestation…). Il ajoute : l’Absolu et le Relatif sont
donc représentés par l’action du Compas qui lui-même
offre la figure de la dualité (les branches) et de l’union
(tête de Compas).
Nous savons que lors du passage à la Maîtrise, nous
55
avons été reçus en passant de l ’ EQUERRE, au
COMPAS.,
Aussi, Maître je ne dois jamais oublier que je dois me

situer toujours entre l’Equerre et le Compas. « Outils »
essentiels du vrai Maçon. Qu’est-ce à dire ?
Qu’à la rigueur mathématique des analyses rationnelles

doit succéder un Esprit de coordination affranchi de
tout parti pris, un Esprit de synthèse qui, entre la
sécheresse du fait et l’objectivité du raisonnement,
laisse une petite place pour l’hypothèse, pour l’idéal,
pour la création, pour l’œuvre du Maître. Celui-ci se
distinguera par la moralité de ses actes et par la
justesse pratique de son raisonnement /
Passer de l’ÉQUERRE au COMPAS, c’est passer d’une

vie plus élémentaire à une vie plus achevée, c’est passer
d’une vie matérielle à une vie spirituelle, avec plus de
spiritualité, c’est passer de la Circonférence au Centre.
Equerre et Compas sont deux « Outils », deux
56
Symboles, ayant deux fonctions distinctes mais
convergentes. Deux Symboles différents mais
indissociables car complémentaires. En quelques sortes,
c’est la réunion des contraires, de l’actif et du passif, de
l’action et de la réflexion.
C’est pour cette raison que ces « Outils » réunis ne
quittent jamais le Maître.
Comme le Compas peut avoir un rayon illimité dans

l’espace et le temps, et que le Maître qui peut aussi se
servir du Compas à sa guise, de ce fait, son
raisonnement peut ne pas avoir de limite, seule la
notion de l’exact enseigné doit guider ses recherches, et
guider ses actions.
Le Maître maçon situé entre l’Equerre et le Compas est

dans le rôle du médiateur. Mais en restant dans les
limites de son « Devoir » il deviendra et restera un sage.
Entre le Compas qui symbolise l’exact, le juste (donc il

basera son action sur ce qui est juste) et l’Equerre qui
concilie les contraires, le Maître ne pourra s’égarer. La
57
conscience toujours pure, il œuvrera sans trêve ni
repos sur sa « PLANCHE à TRACER » où il établira le
plan d’une Humanité meilleure.
LA PLANCHE A TRACER
La « Planche à tracer » simple support de bois,

substance fragile, matière noble et modeste à la fois, se
rapporte « au grade de maître », qui y travaille en toute
stabilité.
« Planche » servant au tracé des plans de la

construction, avec comme base, le tracé du plan
directeur de la construction. Le Maître pourra ainsi
modifier les plans selon lesquels la construction devra
s’effectuer, par son action il trouvera le fondement
idéal de ce qui doit prendre corps.
« Planche » qui symbolise par notre travail

personnel, la construction de notre Temple intérieur
58
pour avancer sur les voies de la Sagesse, sur la
Voie spirituelle, vers notre Idéal de Fraternité,
d’Amour, vers la Lumière, pour devenir réellement un
Initié, en faisant renaître HIRAM en nous.
Le Maître ne travaille donc plus que sur sa « Planche à

tracer », c'est-à-dire qu’il doit surtout
travailler spirituellement, en préparant l’avenir par la
lente élaboration de Tables nouvelles, sans commettre
l’erreur de ne plus considérer les « outils » dont il a
appris l’usage et le maniement en vue de dégrossir sa
« Pierre brute » et la polir avec l’aide du « Maillet », du
« Ciseau » …. « Outils » qui permettent de « rassemble
ce qui est épars » dans un esprit de fraternité qui
concilie et unit.
En conclusion :
Au fur et à mesure de son cheminement le Maître

Maçon prend conscience que les « OUTILS » reçus
l’Equerre le Compas et la Planche à tracer sont des
moyens symboliques très forts qui favorisent la
59
transformation de son être intérieur.
Après être passé de l’Equerre au Compas le Maître a en

main les « OUTILS » nécessaires à l’ouverture de
l’entendement. Ils m’aideront à diriger ma vie
intérieure, ma vie active et mon action.
Chacun des « OUTILS » possédant une potentialité

symbolique, un ensemble de forces spirituelles, dont il
faudra connaître l’énergie pour savoir réguler et
maîtriser avec discernement son utilisation afin de
parvenir à ériger un Temple de Lumière dans son être
intérieur, clef de voûte de sa réalisation individuelle et
collective.
La « Sagesse » du Maître, n’est pas « enseignable » . Je

devrais l’acquérir moi-même, par mes propres efforts
et la comprendre par ma propre expérience.
TVMJ’ai dit!
60
Si les Franc-maçon actuels mènent leur vie et
leurs « initiations » à leur manière selon les aléas
des pressions philosophiques et politico-spirituelle
du moment, leurs concepts sont ce qu’ils sont. Cet
aspect n’est pas au cœur de mon propos.
La Franc-maçonnerie – indépendamment des

individus qui disent la constituer actuellement et
depuis sa réforme du XVIIIe siècle – m’intéresse
car elle reste immuable et prend ses racines dans
le néolithique des pêcheurs-cueilleurs et peut-être
même dans le paléolithique. Cette civilisation de
la pierre taillée, ou des tailleurs de pierre, donna
naissance mystérieusement aux plus anciennes
civilisations.
61
Cet aspect échappe à la maçonnerie moderne qui
établit ses fondements au XVIIIe siècle seulement
en faisant table-rase du passé dans sa dimension
spirituelle et initiatique directement issues, non
pas d’un clergé mais de l’enseignement verbal du
Christ lui-même. C’est cette particularité qui fit
écrire à saint Jean, en conclusion de son Evangile,
les lignes significatives suivantes :
« Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ;

et si on les écrivait en détail, je ne pense pas que
le monde même pût contenir les livre qu’on
écrirait. »
J’ignore si le Christ fit un discours sur l’équerre et

le compas, mais à coup sûr, sur leur signification
profonde, rejoignant ainsi les préoccupations de
« l’alchimiste de Bethléem – écrit Eugène Canseliet (disciple
de Fulcanelli) à la page 159 de son ouvrage L’alchimie expliquée sur ses
– qui proposa l’arcane à ses disciples,
textes classiques
en les identifiant avec la lumière du monde et le

sel qui, malgré toute apparence, n’est
62
évidemment pas le chlorure de sodium utilisé
pour la cuisine :
Vous êtes le sel de la terre. Car si le sel perdait sa

force, avec quoi le salerait-on ? Il ne vaut rien de
plus que d’être jeté et foulé aux pieds par les
hommes. (Mathieu, V, 13)
La parabole magistrale est reprise par Marc et

Luc qui, lui, la ponctua de la remarque fameuse et
familière aux Evangiles :
Quia des oreilles pour entendre, entende. (Luc

XIV, 34)
En maçonnerie l’équerre et le compas sont deux

éléments scellés qui symbolisent à eux seul la
maçonnerie. Toujours collés ensemble, comme
l’est en alchimie le soufre et le mercure, le
troisième élément salin que l’on doit s’attendre à
découvrir (à l’instar des trois points) est invisible
comme l’est le sel de la terre encore appelé
pertinemment médium, cette lumière du monde
63
qui surgit chaque matin à l’orient dans la lumière
du soleil levant, telle est la raison pour laquelle
chaque prêtre disait sa messe matinale face au
lever de l’astre…
L’équerre et le compas caractérisent, lorsqu’ils sont
ensemble et disposés l’un sur l’autre, les outils
privilégiés des Francs-maçons. Depuis l’aube de la
maçonnerie moderne, au début du XVIIIe siècle, ces
deux outils sont étudiés symboliquement. Leurs diverses
dispositions : l’équerre sur le compas, l’équerre et le
compas entrecroisés, et le compas sur l’équerre,
caractérise les trois premiers grades qui sont celui
d’apprenti (équerre sur le compas), de Compagnon
(équerre et compas entrecroisés) et de Maitre (le
compas sur l’équerre).
64
Disposition de l’équerre et du compas d’après Jules Boucher in La
symbolique Maçonnique.
Les différents auteurs s’accordent pour que ces symboles

soient aussi anciens que la maçonnerie elle-même.
Cependant un malaise surgit à propos d’une

représentation des plus anciennes de ces deux
instruments dans une gravure ovoïde illustrant le
fameux Traité de l’Azoth du moine alchimiste Bazille
Valentin.
Disons en passant que la pierre philosophale des

alchimistes est appelée Œuf, ce qui justifie cette forme
de la gravure qui peut se tracer avec le compas.
Le problème le voici :
Dans un œuf, est une représentation du corps double à

double tête ou REBIS, qui tient dans la main droite un
compas et la main gauche une équerre.
Je souligne en passant qu’il est une correspondance liée

à l’omniscience des Adeptes qui sont des êtres en voie de
transformation, de métamorphose. En effet, les progrès
des neurosciences depuis les années 1970 ont permis de
65
montrer que l’encéphale cérébral gauche (main
gauche tenant l’équerre) caractérise
essentiellement les particularités intellectuelles,
rationnelles de notre intelligence.
Le mot équerre est significatif puisqu’il vient du

latin quadrare, « rendre carré ». Le raisonnement
de l’encéphale cérébral gauche est bien « à
l’équerre ». Son intelligence est « carré » c'est-à-
dire bien structurée, rigoureuse.
L’encéphale cérébral droit est représenté par la

main droite tenant le compas. Cet encéphale est
pourvu d’une ouverture d’esprit sans égale qui lui
permet d’accéder à la créativité, à l’intuition et la
mystique et finalement à la connaissance et à la
sagesse.
66
« Le compas symbolise, dit fort justement Jules
Boucher dans La symbolique maçonnique, L’esprit
et l’équerre la matière » p.8 Edition 1948.
Cela est en total accord avec ce que je viens de

dire car l’encéphale cérébral droit avec le compas
est bien « spirituel » et le gauche « matériel ».
67
Une interrogation ne manque pas de surgir quand
on sait que la gravure précédente date de 1659
pour Jules Boucher et pour Oswald Wirth. Cette
date est fausse puisque cette gravure fut d’abord
recopiée en 1624, d’un texte plus ancien, par
Daniel Stolcius en son Vivarium chimicum Qui est
un recueil de séquences iconographiques tirée des
traités classiques les plus réputés. Ce livre
reproduit donc une image paru des dizaines
d’années auparavant.
L’auteur, Basile Valentin, serait né en 1394 ce qui

lui fait écrire son traité de l’Azoth au milieu, du
15e siècle.
Oswald Wirth qui ne tolère pas que l’alchimie au

laboratoire (non sérieuse pour lui) puisse exister
écrit sans ciller :
« On est surpris de rencontrer ces emblèmes

capitaux de l’art royal dans un opuscule qui
prétend enseigner « le moyen de faire l’or caché
68
des philosophes » et dont l’auteur vivait à une
époque de beaucoup antérieure à la renaissance
de la Franc-maçonneries moderne. » p.99 in Le
symbolisme hermétique.
Que de sous-entendus dans ce court extrait ! « Un

opuscule qui prétend… » classe le grands Basile
Valentin, l’auteur de la fameuse devise VTRIOL
que le futur Franc-maçon doit méditer dans le
« cabinet de réflexion », aux rangs des
prétentieux… pour les certitudes d’Oswald.
Deuxième point d’irritation : comment l’équerre

et le compas ont-ils pu exister, dans un ouvrage
d’alchimie (hérétique pour Oswal) avant la Franc-
maçonnerie moderne de… 1717 qui renierait
(toujours d’après Oswald) l’alchimie au
laboratoire ! Certes c’est une date arbitraire mais
la vraie maçonnerie, celle des adeptes qui
œuvraient au fourneau est bien antérieure et fut
tout bonnement exclue à cette date. C’est l’une
des particularités de la maçonnerie moderne.
69
D’ailleurs pour se convaincre de la nécessité du
laboratoire il suffit de suivre les Adeptes de ces
époques (XVIe siècle, XVIIe siècle et XVIIIe siècle)
qui transmutèrent à travers l’Europe, dont la plus
célèbre et impossible à critiquer est celle
effectuée en 1666 par Helvétius médecin, à la
Haye, du prince d’orange et qui laisse coi les
historiens.
Alors une question se pose : la maçonnerie

moderne est-elle légitime ? Est-elle en droite ligne
de celle qui fleurissait avant 1717 et qui avait de
forte chance d’être chrétienne, mystique et
alchimique?
Personnellement, avec la connaissance que j’ai de

la fraternité des trois points, je tends (sans
aucune animosité) à situer la maçonnerie actuelle
à proximité de la philosophie du « Nouvel âge » et
de celle du « développement personnel ». C’est,
pour l’instant, mon opinion qui vaut ce qu’elle
vaut.
70
De grâce n’allez pas chercher des diplômes et
certificats au fond de vos tiroirs. La légitimité sur
le plan spirituel se mesure à l’aune de la sagesse
acquise par une solide formation mystique et
pratique au sein des loges ou de tout autre lieu.
A vous de juger si les spéculations symboliques

intellectuelles et les discours accompagnés de
bonnes intentions font grandir au point de faire
accéder à l’éveil ou à la libération dont parlent
tous les spirituels du monde entier.
Il est incontestable que la franc-maçonnerie

avant 1717 était différente, pensait autrement.
La preuve en est la gravure ci-dessus qui semble
s’égarer (pour O. Wirth et la majorité des maçons
actuels) dans un laboratoire de misérable faiseur
d’or !
Mais tous les Francs Maçons ne pensent pas de la

sorte. Ainsi Jules Boucher se garde bien d’aller
dans le même sens qu’Oswald Wirth. Il se
71
contente de signaler que la gravure ovoïde de
Basile Valentin est antérieure à la date admise
pour la création de la Franc Maçonnerie moderne
de 1717.
Il y a une raison à cela, c’est qu’il était ami de

Fulcanelli. Il pratiquait l’alchimie et œuvrait au
laboratoire. Yves Artéro dans son remarquable
blog sur Julien Champagne le démontre sans
ambages.
Remerciement, pour ce document, à Yves Artéro. Blog

Julien Champagne in Champagne et Jules Boucher.
http://www.archerjulienchampagne.com/
72
Ce faisant Jules Boucher s’inscrit à contrario des
concepts alchimiques généraux de la Franc
Maçonnerie et plus particulièrement de la
philosophie de René Guénon.
Pourtant Boucher a su rédiger un ouvrage

remarquable (La symbolique maçonnique) sur la
Maçonnerie qui fait encore autorité depuis 1948.
Il est très dommage qu’il n’a pu parler librement
de l’alchimie sans prendre le risque d’être
discrédité par ses frères en tablier fervent adeptes
d’une alchimie psycho-spirituelle. Pour les
« alchimistes » disciple de C. G. Jung ou adorateur
de René Guénon ou encore d’Oswald Wirth il est
impossible à faire entendre quoi que ce soit sur
l’alchimie au laboratoire.
Revenons donc à l’équerre et au compas

superposés qui caractérise l’apprenti quand
l’équerre est sous le compas. L’interprétation
alchimique est que la matière masque l’esprit.
L’apprenti se doit donc d’apprendre à découvrir
73
l’existence de l’esprit dans toutes matières non
seulement en l’homme mais aussi en toutes
substances. Pour y parvenir, en lui-même, l’école
initiatique y pourvoi par des exercices particuliers
accompagnés d’une théorie logique et adaptée
qui n’existe plus en maçonnerie.
Pour apprendre à découvrir l’esprit en la matière

Fulcanelli s’y évertue en ses Demeures
Philosophales. L’index du livre permet de
découvrir les multiples pages qui lui sont
consacrées.
Quand l’équerre et le compas sont entrecroisés

pour désigner le Compagnon. C’est là une
ouverture, une prise de conscience. Au
laboratoire cela se manifeste par la couleur
verte :
« En ces instants, l’alchimiste affermit son

accession ; il est entré dans le domaine
transcendant, dont nul ne prend soucis à
74
l’ordinaire. Non seulement il sait désormais que
l’esprit du cosmos est de couleur verte, mais
encore il a vérifié que l’insaisissable agent de la
vie se montre néanmoins pondérable et,
conséquemment, de matérielle gravité. » Eugène
Canseliet in L’alchimie expliquée sur ses textes
classiques. P200. Editions J. J. Pauvert. 1972.
Quand le compas est au-dessus de l’équerre

correspondant au grade de maître, l’esprit
domine la matière. L’adepte sait ce qu’est l’esprit,
ou « lumière du monde » et réalise alors que
l’œuvre au laboratoire est plus spirituelle que la
méditation à l’oratoire. Certes, l’un ne va pas
sans l’autre. Le but de l’oratoire est de préparer
l’adepte à acquérir la pureté nécessaire pour
pouvoir côtoyer l’esprit.
Car l’esprit peut tout. Alors les transmutations

d’où peuvent-elle venir ? La vie d’où sort-elle ?
75
Quand on a saisi cela et qu’on pratique au
laboratoire l’esprit prend tout son sens. Il est au-
dessus de tout comme le compas (Esprit) est au-
dessus de l’équerre (matière).
Alors comprenons une foi pour toute que l’esprit

scientifique ne peut, pour l’instant, rien
comprendre à l’alchimie pas plus que l’esprit des
spéculatifs et celui des dogmatiques qu’ils soient
politique, scientifique ou religieux. Pour tous
ceux-là l’alchimie ne peut qu’être hérétique.
Je vous laisse méditer sur le compas et le cercle

d’Odile En n’oubliant pas que l’eau est notre mère
à tous.
76
Le Symbolisme de l’Acacia
L’Acacia est l’archétype du symbole porteur de Savoir,

particulièrement des Connaissances liées aux Grands
Mystères et à l’entendement des Maîtres. Tous ceux
qui se sont rendus en Terre Sainte savent combien
l’Acacia y est abondant. Sa floraison au cœur de la
saison des pluies assure l’éclat lumineux des collines
de Galilée et les grappes de ses fleurs jaunes sont la
lumière du désert du Néguev où les rares parcelles de
gazon lui font rapidement place. Alliant l’eau au feu,
l'Acacia est la lumière du printemps après le souffle du
vent « Sharav » comme le sont les « fleurs de Marie »,
ces petites boules d'herbe sèches qui produisent de
magnifiques fleurs blanches quand elles sont plongées
dans l'eau.
Dans des pays Méditerranéens, l'Acacia est symbole

de vie, d'immortalité; il est aussi symbole de l'amour
mystique et platonique, du recueillement. Lorsqu'il est
77
représenté avec des fleurs fanées, rouges ou blanches,
c'est pour signifier la Mort et la Renaissance. Ses
épines sont les cornes de la Lune croissante. Pour les
chrétiens, il représente l'immortalité et la morale
chrétienne. Selon une ancienne légende, la couronne
d'épines était faite d'acacia dans le double objectif
blasphématoire de se moquer du bois sacré avec
lequel fut construite l'Arche d'Alliance et de rabaisser
Jésus. Pour les anciens égyptiens, l'Acacia est la
représentation du culte solaire, de la renaissance du
jour, de l'immortalité. L'Acacia est la fleur de
l'Initiation et de l'innocence, l'emblème de Nith que les
anciens grecs associaient à Athena. Pour les hébreux,
le Shittah est le bois sacré du Tabernacle, à ce titre, il
est le symbole de l'immortalité, mais peut aussi être
associé au deuil.
Il est dit qu’Abraham en planta un bosquet ('e-shel ) à

Beer-Sheba ( Gen. 21 ; 33 ) et, à cette époque, il devait
déjà avoir une grande signification car il est dit qu’en le
plaçant à cet endroit, il invoqua le Nom de Dieu. Celui
qui porte les branches de cet arbre est le porteur de la
78
Lumière. Dans le Mythe d’Hiram, celui qui ôte la
branche marquant l’emplacement du corps
prononcera les mots indiquant que la moelle est dans
l’os. Il sera celui qui assurera le lien entre la
Connaissance et le Monde des Hommes par la «
révélation d’Hiram », c’est à dire à la permanence de la
vie que l’on traduit généralement par « mort
renaissance » et que le mythe transforme en « mot
substitué ».
Un mot est substitué à un autre, ainsi le Roi ne meurt

pas…
La Bible aussi bien le Coran mentionnent ces arbres qui
symbolisent l’éternité et sont associés à l’état
paradisiaque. Un exemple est l’arbre de la vie de la
Bible, qui est mentionné dans le jardin d’Eden ainsi que
dans la vie éternelle de l’au-delà.
Dans le Coran:
« Les gens de la droite, mais que sont les gens de la

droite? seront parmi des jujubiers sans épines et des
acacias alignés, sous d’amples ombrages, près d’une
79
eau vive, avec une abondance de fruits, non encore
cueillis mais non défendus. »
Sourate56:27-33
Une légende Rabbinique précise que lorsque Jacob se

rendit en Egypte, il porta avec lui des plans d’acacias, les
mêmes types d’arbre que ceux qu’Abraham avaient
planté à Beer-Sheba. Durant l’Exode, les enfants d’Israël
transportèrent encore ces plants durant leur errance
dans le désert. C’est du bois de ces arbres, Shittim, que
fut construite l’Arche d’Alliance. Ainsi qu’il est dit :
« Exo 35:24 Tous ceux qui présentèrent par élévation
une offrande d'argent et d'airain apportèrent
l'offrande à l'Éternel. Tous ceux qui avaient du bois
d'acacia pour les ouvrages destinés au service,
l'apportèrent. »
Et ce bois revêt une importance particulière, si

particulière qu’il est mentionné 28 ( 8 + 2 = 10 ) fois dans
l’Exode. On l’utilisa pour construire le Tabernacle, qui
devient ainsi le « beth hash-shit-taw' » ( la maison de
l'Acacia ) et on lui confia les tables de la Loi ( Exo. 26 ; 15
80
), on utilisera le même bois pour construire les barreaux
nécessaires à le porter tout autant que les colonnes de
l’entrée qui tendent le rideau de protection. Ces
planches sont à l’identique des Hommes, elles sont
debout et dressent un rempart de protection autour de
l’Arche. « Tu feras des planches pour le tabernacle;
elles seront de bois d'acacia, placées debout. Exo 26:15
»…
Le mot hébreux utilisé ici revêt à la fois la signification

de construire, mais aussi d’apprêter. On peut y voir une
prédisposition des formes de construction utilisées par
Hiram pour le Temple dans la mesure où l’assemblage du
bois permet de ne pas entendre un seul bruit métallique
durant la construction. C’est aussi une image très forte
du Nouveau Testament que de relier le Christ à cette
forme de construction par le fait que Joseph soit
charpentier ( au fait, tant que j'y pense, Marie n'était-
elle pas Veuve au moment de la Passion ? ).
Ainsi, pour l'Eglise, il fait aussi référence à la couronne

du Christ, celui-ci étant ressuscité le troisième jour. On
comprend facilement le lien entre sa couronne, c’est à
81
dire le signe de la royauté fait en bois immortel, et son
immortalité.
Dans un certain sens, le message Biblique peut se

condenser dans le symbolisme de quatre arbres. Le
palmier, l'Olivier, le Cèdre et l'Acacia. Bien enetdnu,
personne ne sait de quelle nature étaient les deux arbres
plantés dans le jardin d'Eden (Genèse 3:22-24). On sait
seulement qu'il s'agissait de l'arbre de la connaissance
du bien et du mal et de celui de la Vie et de la Mort.
Contrairement à ces deux essences, l'Acacia est aussi le
"bois mauvais" puisqu'il servit à chaque fois à construire
les autels lorsque les Hébreux se détournèrent de Dieu...
pour le Veau d'or et pour Bââl... c'est la raison pour
laquelle l'Eternel commanda qu'on en fit l'arche
d'alliance contenant le décalogue, mais aussi qu'on ne
puisse rien en faire sans le couper...
82
L'acacia est un symbole d'initiation solaire manifestant
la continuité des cycles de mort et de renaissance. La
franc-maçonnerie n’en ignore pas les secrets, à tel point
que pour William Hutchinson (1732-1814), le nom «
Acacians » signifie Franc-maçon.
Celui qui tient un rameau d'acacia annonce soit le but

qu'il poursuit, soit le niveau de conscience auquel il est
parvenu.
83
Au delà de la forme spécifique de sa feuille qui ressemble
à la position des FF et SS en Loge, le long des
colonnes et dont les travaux sont gouvernés par le
Vénérable Maître, l’Acacia reste depuis la plus haute
antiquité, un symbole solaire et, par voie de
conséquences, d’immortalité. Cela s’explique par son
bois dur et presque imputrescible, mais aussi de ses
fleurs immaculées pour sa variété européenne et jaune
lumineux pour celle du proche orient.
Très présent dans la tradition judéo-chrétienne depuis

les versets du pentateuque. C’est le bois d’Acacia
recouvert d’or qui sert à construire l’Arche d’Alliance ( il
faut néanmoins être prudent sur l’analogie entre l’arche
d’alliance et le tombeau d’Hiram car cela ne relève pas
du grade de Maître ) et que l’on retrouve dans la
construction de la Tente du Tabernacle.
Bien que le Tabernacle soit l’un des symboles étudiés au

delà des trois premiers grades, on peut se pencher
utilement sur l’ Exode Chapitres 25 – 26 – 27 – 30 – 37 à
différents versets. Ces derniers sont manifestement de
sources sacerdotales. Les chapitres 25 à 31 regroupent
84
assurément des éléments plus anciens qui se trouvaient
dans la tradition des bergers nomades déjà présents sur
la terre d’Israël avant l’Exode.
Parmi ces éléments sont l’arche et sa tente, remontent

sûrement à cette période du syncrétisme attribué à
Moïse. D’autres éléments provenant naturellement des
cultes solaires dont certaines formes ont été conservées
au cours de l’histoire d’Israël. En rapportant le tout à des
directives données par l’Eternel, l’Exode affirme le
caractère divin de ces pratique et les inscrit dans la
continuité naturelle des institutions. De fait, ce sont les
matériaux de la Tente et du tabernacle qui resteront
ceux du futur Temple.
« Dis aux Israélites de prélever pour moi une
contribution. Vous prendrez la contribution de tous
ceux que leur cœur incite ( Ex. 25 ; 2 )…. des peaux de
Tahach teintes en rouge, du cuir fin et du bois d'acacia (
Ex 25 ; 5) ».
Le nouveau testament insiste sur cette qualité initiation

de résurrection par le fait que la couronne d’épines du
85
Christ aurait été tressée de branches d’acacia,
redondance symbolique de la divinité messianique qui
indique que celui qui est désigné à mourir est aussi
destiné à être « relevé »".
La croix de Jésus, appelée « bois » est liée, quant à elle,

au verset du Deutéronome 21:22-23: « Si l’on fait mourir
un homme qui a commis un crime digne de mort, et que
tu l’aies pendu à un bois, son cadavre ne passera point la
nuit sur ce bois; mais tu l’enterreras le jour même; car
celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de
Dieu. « ‘Ets ». Un arbre dans son essence, des morceaux
de bois ».
Dans la doctrine chrétienne du salut, en assumant la

malédiction, Jésus l’élimine de l’arbre du bien et du mal .
Il ouvre la voie vers le dernier arbre : « l’arbre de la vie
dans le paradis de Dieu »… dont les feuilles servaient à la
guérison des nations. Il n’y aura plus d’anathèmes." (
Apocalypse 22: 1-3 ).
86
Cet arbre est aussi associé à la légende du bâtisseur de
Jérusalem dans la symbolique maçonnique avec une
identité de signification. C’est l’emplacement de la
branche qui indique la position du corps à relever.
Dans la Chine ancienne, l'acacia est l'arbre du nord et de
l'hiver. En Inde, la louche sacrificielle attribuée à Brahmâ
est faite à base de mimosa ( le mimosa est l’acacia
véritable, celui que l’on utilise en France est le robinier
ou faux acacia ). Enfin, en maçonnerie occidentale,
l'acacia est un arbre de résurrection et d'immortalité.
Le mimosa fleurit en hiver notre Acacia est signe de

printemps... dans les deux cas il s'agit de vivre ou de
revivre...
A l'origine des anciennes Loges, ce symbole était

étranger à la Franc-Maçonnerie; il est difficile de dire
aujourd'hui comment il y fut introduit. On peut
néanmoins supposer, sans trop de risque d’erreur, qu’il
apparut avec le Grade de Maître autour de 1730.
87
Il semble cependant certain que la dénomination
primitive était "cassia" - vulgairement appelé acacia de
Farnèse ( variété de mimosa ) ou " casse ".
Ce n'est que plus tard que ce mot se transforma pour

devenir acacia.
« Etes-vous Maître Franc-Maçon?

Je le suis; l'acacia m'est connu. »
Déjà le Compagnon affirmait déjà avec assurance sa
qualité de Maçon; le Maître fait preuve, dans sa réponse,
d'une très grande confiance en lui-même.
Il pense que seuls les Frères du même grade sont
qualifiés pour le juger; et comme il a obtenu le grade
suprême, la fermeté de sa réponse se trouve justifiée... Il
oublie simplement que la reconnaissance de la qualité de
franc-maçon ne s'exerce rituellement qu'au premier
degré du rite.
Frère Second Surveillant, êtes vous franc-maçon ?
Mes Frères me reconnaissent pour tel Vénérable
Maître..."
Mais afin de se distinguer de ses Frères Compagnons et
Apprentis, le Maître donne d'emblée une preuve de ses
connaissances plus étendues en affirmant que l'acacia lui
88
est connu. Seuls les Maîtres en connaissent le
symbolisme et par conséquent, sont initiés à la légende
d'Hiram.
Sans doute, celui qui donne correctement cette réponse
se fera-t-il reconnaître Maître Franc-Maçon, du moins au
point de vue formel; mais cela ne signifie pas que celui
qui s'est justifié de la sorte soit effectivement un Maître
de l'Art Royal.
Or, au point de vue moral, c'est cela qui importe avant
tout. Il ne suffit pas qu'un Maître possède les signes,
paroles et attouchements et les autres moyens de se
faire reconnaître; il faut que son esprit, que ses actes le
fassent apparaître comme un Maître aux yeux des
Apprentis, des Compagnons et des autres Maîtres; et
grâce à ses connaissances et à son activité maçonnique,
il gagnera leur estime et leur amour fraternel. Il doit se
donner en exemple à tous par la haute notion qu'il a du
devoir, afin que tous aussi puis dire de lui: En vérité,
voici un Maître.
Aucun ouvrage ancien de maçonnerie ne donne

d'explication sur le choix de ce symbole. L'Acacia est
pourtant un arbre intéressant puisqu'il ne peut devenir
89
adulte qu'à condition d'être habité par des fourmis dont
l’entretien permet sa croissance. Cette particularité de
l’Arbre n’en demeure pas moins mystérieuse et peut-
être justifie-t-elle aussi son emploi dans la symbolique de
l’éternité, emploi dont le mystère n’est connu que des «
Maîtres ». C'est le myrte des anciens initiés, le rameau
d'or, le fragment d'éternité que les maçons croient
découvrir au troisième degré dans la branche d'acacia.
Mais une question demeure, les maçons affirment qu'ils
connaissent l'acacia, mais ils ne savent pas qu'ils sont les
fourmis de l'histoire ?
Pour G.O.D. on reste debout pour le tuilage
Pour le Rite Memphis Misraïm et le Rite Français Moderne

Actualisé, on reste assis avec les pieds croisés et la main
droite au visage comme on si on est triste avec le cigare et
un grog en main.
90
Mot pour charger le cigare : MAKABA
Le mot du Maître est le suivant : Mach Benah
Les Maitres Maçons s’appellent : GABAHON et leur femme :

GABAHONNE
La Bouteille du Maitre est ainsi composée: 7 gousses d’ail,

1goutte de formol, 1 alcali. Du Clairin ,3 feuilles trompettes,
7-9 ou 21 citrons, Capitaine Zombi, zombi nourrisse, 3 ou 7
Têtes d’hareng saur pilé, 3 naphtalènes. Le bain est exposé
au soleil durant 3 jours et 3 nuits. Ou bien dans la vallée sous
la racine de l’arbre dénommé « trompette » :.
Accusation des Compagnons : mains souillées trahies par le

sang du maitre assassiné.
Les neuf maitres ont pour noms: BOOZ( la force est en Dieu),
JACKIN( stabilité ,ferme),MOHABON (qui vient du
Père),AZARIA ou anigame ( aide de Dieu ou affliction du
peuple) ,ISCH’ING (le chacal), AQAL ( il Dévore ), OBED-
EDOM(servant), et JOHABEN et IORAM (le plus Elevé)
3 Grands Maîtres: JABULUM, JOHABEN, STOLKING
9 Maîtres Architectes: ADONAI, EHEJAH, EL HANNAN,

ELIAH, JAH, JAHEB, JAHA, JOBEL, IOD.-
Le nom des trois Architectes envoyés par le roi Salomon pour

couper et préparer les Bois :
Adoniram ; Zaraias et Ioram.-
Le Nom des 9 Maîtres Architectes :
91
Adonai- Eheiah- Elaham- Eliah- Jah- Iod- Jahed- Jaha- Jobed.-
Pour soulever et porter un cercueil : Batterie et mots :

Aram Ra Bimbo
Hadès ou Fadès : Dieu des ténèbres ; Dieu de l’Enfer
EXU : Génie du cimetière. Mot de passe pour pénétrer au

cimetière
EXU CHANANPA : mot pour entrer en cimetière
EXU CHANAÏM : Génie du Cimetière. Mot pour sortir du

cimetière + remerciements
HARAM - RA : C’est le génie de la vallée.
Ti Jean Brutus : Loa cimetière
Un Maitre maçon peut travailler durant ces trois jours dans la

vallée.
LUNDI : BARON+ CRIMINEL, CHEF BANDIT
MERCREDI : CRANE FEMME, (BORAN) BRIGITTE,

CLARINETTE
SAMEDI : BARON SAMEDI, (TRAVAUX)
LE VOYAGE !
Mots Pour traverser Le cercueil :
ADON ; MATHIAS ; CUMI ; MAC BENAH ; MO-HA-BON ou

encore : ERITMA- ETMA –BEMOS ; après le signe d’horreur
92
vous dites : MACHs BENAH, ELOHA ADONAÏ qui veut dire :
Louange à Toi Seigneur !
HARAM -RA : rite funéraire. Mots utilisé pour pénétrer dans
un cimetière.
EXU-ASTARTE : Génie du cimetière, et de la rue.
ELOHA : mot utilisé par le Maître des Cérémonies pour siéger

Dans une tenue.
HEREDON : Mot utilisé par le Maître des Cérémonies pour

traverser les carrefours.
ADONAÏ HA ARETZ : nom de Dieu de la Sphère de

Malkhouth. A prononcer lorsqu’on frappe un bâton quand
on marche.
Pour tuer un corps : AMETH
Pour Revenir le corps : APROSONORIFISI
Lorsque vous sortez et vous ne voulez pas qu’on vous voie.

On voit plutôt un squelette. Dire: La chair quitte les os (en
visualisant qu’on retire votre peau de la tête aux pieds) en
arrivant on fait le contraire en disant : la chair recouvre les os
en visualisant qu’on recouvre de chair les os des pieds à la
tête.
Les 3 Génies de l’Occident sont les suivants :
Sachet : qui se prononce Sequet ;
Schou: qui se prononce Chou ;
93
Ascentase : qui se prononce Asentaïser
Mot du Maitre arrivé à un Carrefour : MENTRIEM
Les 7 Grands Maîtres : MATHREM :
Melchisédech –Aaron--Tubal Caïn—Hénoch—Ruth—Elie—

Moise.
GUIBLIM : homme de GEBAl ou Maitre Excellent. 1 Roi 5-32.

Ez :32 Josué 13-5
Mac BENAH : Pourri jusqu’aux Os. Putréfaction ; Le fils de la

putréfaction.
MAHA BONE : Qui se décompose ; la chair quitte les os
TUBAL CAIN : forgeron (la nature renait en vous par les

entrailles de la terre).
ABA EBEL : Seigneur de la terre
Mots pour les officiers :

1erSurv. Jackin /Ièvé-Tsebaoth
2ème Surveillant: Booz-El ou - RUTH.
Maître des Cérémonies : Obed-Edom/Eloha (tenue) – Aramra

(enterrement)- ; Heredom (la rue) Exu – ASTARTE (cimetière)
Aumônier et Trésorier : Ischi’ng/Adonaï Ha Aretz
Secrétaire: Stolking/Elohim-Gibor
Orateur: Johaben /Iah- Anna
94
Les Diacres : Aqal
Experts : Azaria
GARDE DU TEMPLE : Mohabon/Adonaï Melech
Adon Hiram : Seigneur, roi de Thyr
Le vrai mot du maitre est : Mach Benah
Le mot sacré : Mac Aben
LIBERA POUR LES MAITRES
Libera me, Domine de morte aeterna in die illa

tremendia
Quando caeli movendi sunt,et terra
Dum veneris judicare saeculum per ignem
Tremens factus sum ego et timeo
Dum discussio vener itatque ventura ira
Quando caeli movendi sunt et terra
Dies illa, dies irae, calamitatis et miseriae dies magna et

amaravalde
Dum veneris judicare saeculum per ignem
Requiem aeternam dona eis, Domines et tux perpetua

luce a teis
Après on dit :
95
Libera……………………(jusqu’à tremens factus……)
Kyrie eleison Christe ,eleison kyrie oleison
Et ne nos inducas in tentaionnem
Sed Liberanos a malo
Apreta in feri .Erue ,Domine,anima mejus

Requiescat in pace –Amen
Domine, exaudio rationem meam
Et clamor meus ad te veniat
Dominus Vobiscum .Et cum spirituo.
Un Maître Maçon s’habille de noir ou en Bleu marin. Il se

coiffe d’un Chapeau noir.
Les Trois Portes du Temple

1 - Conte, Mythe ou Légende ?
Redéfinissons une fois de plus, et succinctement ces

mots qui sont, il faut se l’avouer, les principaux
moteurs du mode spirituel de pensée de notre art.
96
2 - Le conte est un récit d’aventure imaginaire, destiné
à distraire. C’est aussi une histoire invraisemblable et
mensongère.
3 - La légende est un récit à caractère merveilleux, ou

les faits historiques sont déformés par l’imagination
populaire ou par l’invention poétique. Elle se distingue
du conte en ce qu’elle présente un point d’ancrage
dans l’espace et dans le temps et qu’elles sont l’objet
de croyances. C’est par elle que les peuples sans
écriture, transmettent aux jeunes, l’histoire, les lois
sociales de leur tribu, les croyances etc.…
4 - Le mythe, du grec muthos, récit populaire ou

littéraire mettant en scène des êtres surhumains et des
actions imaginaires, dans lesquels sont transposés des
évènements historiques, réels ou souhaités. Il apparaît
comme l’élément fondamental de la littérature sacrée,
ésotérique et profonde. Il joue le même rôle, dans les
civilisations orales que le dogme des religions liées à
l’écriture. -
5 - Le mythe, système et mode de connaissance,

devient presque toujours le modèle qui structure
l’action : le rite de passage, dit mythe eschatologique,
97
(vie/mort) par exemple, n’est rien d’autre que la
reproduction vécue du Mythe de la création. C’est
pourquoi il n’a rien d’un objet inerte ou d’un dogme
formel ; c’est au contraire une chose vivante intégrée
dans le rythme social, sentie et éprouvée par la
collectivité. Loin d’être irréel, comme l’avait signalé, un
jour, un de nos FF ce même atelier, et loin d’être « un
tissu d’incohérences » comme certains le prétendent, il
exprime plutôt la victoire du symbolique sur
l’imaginaire (voir rites funéraires et cérémonies post
mortem…). Il consacre le triomphe définitif de la vie sur
la mort, du pur sur l’impur, de l’ordre sur le désordre. –
Cosmogonique (relatif à la formation de l’univers), ou
cosmologique (relatif à l’astronomie qui étudie la
structure de l’évolution de ce dit univers) il se situe
toujours en relation directe avec les forces qui
commandent l’architecture du monde et le sens de
l’univers.
Le mythe est le domaine par excellence où triomphe la

symbolique.
En trois mots, et pour reprendre la synthèse d’un F

M de notre L : « Le conte est un récit récréatif, la
98
légende un récit fédérateur, le mythe un récit
fondateur ». Tous contribuant à la tradition orale puis,
plus tard, écrite de chaque peuple qui les a transmis.
6 - Si je me permets d’insister sur le sens profond du

mythe c’est dans le but bien précis d’appréhender au
mieux ce qui suit quant aux Trois Portes du Temple.
Mais aussi et surtout pointer le doigt sur la corrélation
qui existe dans les situations Maîtres/Apprentis,
Maîtres/Compagnons, Maîtres/Maîtres, car ces
situations vous l’avez deviné sont les poumons du
fonctionnement de nos Loges, et donc notre propre
fonctionnement intérieur vers l’équilibre, la stabilité et
l’ordre.
7 - Oui le Temple avait trois portes, l’une à l’Orient,

l’autre au Midi, et la troisième à l’Occident. Cette
description ne correspond en rien avec ce que nous
connaissons des temples en général, qu’ils soient
égyptiens ou grecs et celui de Salomon en particulier.-
Il nous faut donc rechercher la symbolique de ces
emplacements. L’ouverture de la Loge au 1er degré
nous en donne un aperçu :
99
● Le 2nd surveillant est placé au midi pour observer le
soleil au méridien et « appeler les FF du travail à la
récréation et de la récréation au travail afin qu’ils en
retirent profit et joie »
● Comme le soleil se couche à l’Occident pour fermer la

carrière du jour, le 1er surveillant s’y tient pour aider le
V à fermer la L, payer les ouvriers et s’assurer qu’ils
sont contents »
● Comme le soleil se lève à l’Orient pour ouvrir la

carrière du jour, ainsi le V M siège à l’Orient pour
ouvrir la L et diriger les travaux »
Au 3ème degré nous retrouvons le VM et les 2

surveillants acteurs, sous la forme de 3 mauvais
compagnons armés de leurs outils : fil à plomb,
équerre, maillet.
Mais avant d’étudier chaque porte, constatons une fois

de plus l’ambivalence de celles-ci :
8 - Une porte est une ouverture dans une enceinte. Elle

sert pour entrer et pour sortir. A chaque oui son non, à
chaque pavé blanc son pavé noir, à chaque qualité son
défaut, pour chaque outil une arme, à chaque lumière
100
de la Loge son mauvais compagnon. – Mais si nous
inversons les propositions : à chaque non son oui, à
chaque pavé noir son pavé blanc, à chaque défaut sa
qualité, chaque arme transformée en outil, chaque
mauvais compagnon devenant lumière de la Loge. - A
l’image des voies respiratoires laissant passer
alternativement « l’inspire et l’expire », les portes du
Temple nous incitent à l’ouverture d’esprit et à la
tolérance.
La Porte du Midi :
1 - Elle est liée au fil à plomb et au 2nd surveillant. Quel

est le rôle du 2nd surveillant : éveiller les apprentis aux
outils qui se trouvent sur le chantier pour leur
permettre de devenir Compagnons !
2 - Pour l’homme, on va dire normalement constitué,

l’enseignement du savoir et de la connaissance, vient
de l’extérieur. C’est un processus que la vie lui a
inconsciemment inculqué.- Il va donc falloir qu’il
modifie ce processus naturel pour prendre conscience
que la connaissance n’est pas du prêt-à-porter qu’on
peut acheter en librairie, mais que pour l’appréhender,
il doit tailler sa pierre, douloureusement, dans l’acquis
101
de sa personnalité. - Le 2nd surveillant peut guider,
stimuler, conseiller, mais non épargner l’apprenti
d’œuvrer, de voir et de construire. – Si nous sommes
capable de relater ce que nous avons appris et de le
conjuguer avec notre ressenti, alors je ne vais pas dire
tout est possible, mais beaucoup de choses deviennent
espérance. – Le but est d’apprendre l’art de tailler, non
pas théoriquement en sachant quoi faire, mais en le
faisant ! – Le chemin maçonnique est progressif et
régulier, sérieux et transparent, réaliste et
transcendant. Encore faut-il pour qu’il soit efficace bien
en comprendre le principe et surtout le mettre
effectivement en application. Seulement en parler ne
transforme personne, même si on en parle bien.
3- Chercher à se connaître, c’est assumer sa dimension

humaine et cosmique.
4 - Etre Franc Maçon ou ne se suffire que du titre,

l’engagement n’est pas le même. La connaissance exige
un double regard conscient, un regard vers le monde
extérieur obscur, et un regard vers le monde intérieur
lumineux. - Seule l’expérience peut valider cette
certitude. Le fil à plomb rappelle à l’apprenti qu’il doit
102
emprunter un chemin qui descend. Telle la masse du fil
à plomb tirée vers le bas par l’attraction terrestre, le
centre de gravité de l’apprenti va glisser vers le bas,
son attention ne sera plus braquée sur sa pensée mais
à l’intérieur de son corps. – Il pourra ensuite, comme
au terme d’une plongée en apnée, remonter par le
même chemin et découvrir à nouveau la lumière
physique qui ne lui semblera plus la même …
5 - Les relations entre les Met les App sont

ambiguës. Les M accueillent avec joie sincère et
désintéressée les App, alors que les App attendent
tout des M- Si les maîtres accomplis ne peuvent pas
augmenter l’avoir des App ils peuvent, pour la
plupart cheminer ensemble, leur rôle n’étant pas de
transformer mais de créer des situations favorables à
l’enrichissement.
Le premier mauvais Compagnon nous rappelle qu’à la

connaissance s’oppose l’ignorance, le rationalisme
borné, la logique rigide, le dogmatisme…
La porte de l’Occident.
103
1 -Cette porte est liée au niveau et au 1er Surveillant
dont les rôles sont l’accompagnement des CC et le
respect de l’ordre dans le temple. Constitué de 2 outils,
le fil à plomb et l’équerre il va donner l’horizontalité en
plus de la verticalité – Le C qui tente l’expérience de
l’équilibre périlleux au sommet du niveau se trouve à
l’intersection de deux forces qu’il intègre. Tout son
travail initiatique consiste par rapport à la verticalité
du fil à plomb qu’il a trouvé lorsqu’il était apprenti, et
qui est toujours présent, à mesurer le terrain qui
l’entoure, dans le cercle autour de lui décrit par
l’équerre en mouvement comme un compas. Par
rapport à cet axe intérieur, toutes les manifestations
extérieures sont égales. Si l’axe est réel ces
manifestations extérieures ne peuvent le perturber, car
même dans les tourments l’axe reste vertical.
2 - Le C part donc à la découverte du monde sans

risque de s’y damner.
3 -Se préparer à édifier son temple pour recevoir l’Etre

en nous, c’est partir d’un terrain naturel, accidenté,
envahir de ronces et de broussailles, comme le sont
notre ego et sa vision du monde. Il faut travailler à
104
défricher, aplanir le sol, tracer, creuser les fondations
afin d’élever les murs vers le ciel.
4 - Le 1er Surveillant a la charge d’exercer un contrôle

éclairé sur les travaux de ses FF :.et particulièrement
les CC :.
Le second mauvais C nous apprend qu’à la tolérance

s’oppose l’étroitesse de cœur, le fanatisme, la croyance
en la possession de la vérité maçonnique, les dogmes
érigés, l’esprit de sectarisme.
La porte de l’Orient
1 - Cette porte est reliée au Maillet, insigne du pouvoir

temporel et au VM chargé de la direction des
travaux en Loge.
2 - Un groupe a besoin d’être animé, dirigé. Tel un chef

d’orchestre qui va donner à son ensemble la
cohérence, le VM va permettre à chacun de
s’exprimer selon les règles établies. Par l’utilisation de
la compétence de chacun il va créer une harmonie du
groupe qui rejaillira sur tous. Chacun apportera sa
pierre à l’édifice en fonction de ses capacités et de
l’état de son cheminement. Les individualités
105
continueront à exister, au lieu de s’exacerber, elles
donneront sa richesse à la Loge.
Le 3ème mauvais C nous rappelle qu’à la direction de

l’atelier s’oppose l’ambition déréglée, la formation de
coterie, …
Conclusion.
1 - Le Temple avait 3 Portes. - Chacun de nous est

Apprenti, Compagnon, Maître. - Chacun de nous est
2nd Surveillant, 1er Surveillant, VM. Notre temple
intérieur a 3 Portes avec 3 personnages à la fois
gardiens et assassins.
2 - Le M qui aurait pu nous guider dans la

construction du temple de la connaissance et de la
sagesse est là, enfoui quelque part sous la terre qui
nous compose. - Ce Maître de Lumière qui œuvrait
pour le Verbe dans l’équilibre, la stabilité et l’ordre, a
été frappé par surprise, par l’ignorance, le fanatisme et
l’ambition qui affligent notre nature et obscurcissent
notre intelligence. - Dans notre temple vide, le
crépuscule est tombé, la parole a été perdue, éclipsée
par des obscures émotions et la petitesse des idées,
106
d’un mental isolé de sa source. – Seule la branche
d’acacia indique encore le lieu tout au fond de nous où
palpite le cœur de l’univers blessé, où la conscience
spiritualisée (1) sommeille en attendant que nous
produisions l’impulsion de vie nécessaire à sa
renaissance.
3 - Cette direction indiquée par l’acacia motive nos

espoirs, guide notre recherche et soutient notre
courage. Nous nous réjouissons dans les ténèbres de
savoir que l’ÊTRE n’est pas mort, qu’il survit au fond de
la caverne et qu’en unissant nos efforts, nous pourrons
encore le dresser en nous. Puisqu’il est possible de
ressusciter la victime de nous-mêmes, nous sommes
prêts à pardonner l’impardonnable et à œuvrer dans la
Joie à l’expression du Maître.
Le Temple avait 3 portes !
J’entends déjà des possibles interventions me faisant

remarquer que les 3 portes du temple n’existent pas. -
On en parle qu’au moment où notre Maître Hiram est
agressé et puis c’est tout. - Oserais-je rétorquer que
point n’est besoin de se substituer à St. Thomas et qu’il
n’est pas nécessaire de voir pour croire ! … Elles sont
107
puisqu’elles sont citées. - Et puis avouons que les
choses sont malgré tout bien faites, si les portes
n’existent pas physiquement c’est pour éviter les
courants d’air avec les 3 fenêtres …
(1) La conscience étant la faculté qu’a l’homme

d’attribuer une valeur morale à ses actes, ainsi
que la perception qu’il a de sa propre activité
psychique, de son moi et de la réalité distincte
de lui. - Petit à petit, avec l’initiation et son
travail, il va se spiritualiser. – Sa conscience va
donc « imprimer ces progrès. Ce sont ces
progrès qu’il faut « réveiller » pour produire
l’impulsion nécessaire à la « Renaissance » de
son ÊTRE profond.
(Message d’un frère inconnu)
TROISIÈME DEGRÉ : Maître -maçon
Note : Tubal Caïn, descendant de Caïn (Gen 4 :22),

forgeron, est en Franc-Maçonnerie estimé être
l’ancêtre d’Hiram Abiff, le constructeur du temple de
Salomon. C’est grâce aux enseignements secrets de
108
Tubal Caïn qu’Hiram aurait construit la mer de bronze
du temple (2 Ch 4). La F.M. enseigne que seul Hiram
possédait la formule nécessaire pour transformer cette
mer de bronze, de telle sorte qu’elle pouvait purifier
l’âme et que ceux qui se jetteraient dedans auraient
une jeunesse éternelle. Le plan de Hiram aurait été
trahi par des compagnons, ce qui produisit un accident
terrible. Hiram aurait alors entendu la voix de son
ancêtre Tubal Caïn l’invitant à sauter dans les flammes.
Il aurait été conduit, à travers neuf couches semblables
à des voûtes, au centre de la terre où il aurait retrouvé
Caïn, l’ancêtre fondateur de sa famille, qui l’aurait
initié et lui aurait remis un nouveau MARTEAU ET UN
NOUVEAU VERBE. La prophétie que lui aurait donnée
ce Caïn mort est une parodie blasphématoire de
l’Evangile. Hiram, dans la F.M. est censé s’être
réincarné dans Lazare, l’ami de Jésus. Son marteau
s’était alors transformé en Croix et le disque sur lequel
était inscrit le Verbe s’était transformé en Rose. De ces
croyances occultes est sorti la Rose-Croix !11/03/2015

109
Mon frère, d’où venez-vous ?
Très Respectable, je viens de la Chambre du Milieu
Qu’y fait-on dans la Chambre du Milieu ?
On y honore la mémoire de notre Respectable maître

Adonhiram.
Le terme Chambre du Milieu rappelle qu’un Maître

Maçon se retrouve toujours entre l’équerre et le
compas, c’est-à-dire au lieu même où s’inscrit l’étoile
110
flamboyante, qui correspond aussi à ce qu’on appelle
« l’invariable milieu ».
Cette désignation place le maître maçon au centre du

monde, au centre de toutes choses, comme symbole
d’unité. On devient centre, on est centre de l’union.
Point de départ d’un nouveau cycle le maître est un
agent de conciliation, élevé, il se tient consciemment
debout, s’identifiant à l’axe du monde.
Accéder à la Chambre du Milieu correspond à l’accès

virtuel du Maître au centre de l’état humain, au centre
du monde. C’est aller à la rencontre de son centre, à
l’écoute de l’esprit qui libère des entraves et contraintes
profanes de toutes sortes. C’est après avoir rectifié et
trouvé sa pierre de sagesse cachée, que l’on peut ouvrir
la Chambre la plus secrète du cœur de l’initié où
demeure l’esprit de vie.
Le fil à plomb devrait descendre de la voûte étoilée pour

donner l’axe du centre de la loge.
La Chambre du milieu a trois portes orientées comme les

fenêtres de la Chambre des Compagnons. C’est par ces
trois portes de l’occident, du midi, et de l’orient que
111
proviennent les périls qui menacent Hiram. Au moment
de l’élévation à la maîtrise, la Chambre du Milieu est
symboliquement séparée en deux parties : le Hikal, lieu
des ténèbres où pénètre le Compagnon et le Debhir très
éclairé, qui correspond au Saint des Saints, mais invisible
aux yeux du récipiendaire.
On peut penser que la Chambre du Milieu, à l’origine,

trouvait davantage sa véritable justification dans des
grades supérieurs au grade de Maître.

‘’Seigneur j’aime ta Sagesse, J’ai foi en ton Amour, J’espère en

ta Puissance.’’ A dire trois fois.
Formule de consécration
Faites brûler de l’encens et dire :
« Par la Toute-puissance illimitée du Grand Dieu « Yod He Vau

He », et par la toute Puissance de la Mère Divine et du Verbe
magique, que toutes les entités impures et malfaisantes soient
bannies et chassées de ce lieu (cet objet).
112
Je vous consacre ce lieu (cet objet) Ô Seigneur Dieu, Notre
Père, Ô Mère Divine, Ô Christ, Ô Saint Esprit, pour votre
honneur, pour votre gloire, pour la Lumière et qu’aucunes
forces contraires ne puissent s’en emparer. Amen. Ainsi Soit-
il ! »

« Mon Dieu, éclaire moi ! Que chaque chose m’apparaisse telle

que tu l’as créée ! Éclaire mon chemin ! »

« Seigneur fais que je disparaisse dans ton Eternité et ton

Immensité et qu’à ma place, Tu viennes habiter et te
manifester comme :
Sagesse à travers mon Intelligence.
Amour à travers mon Cœur.11/03/2015 05:15
Puissance à travers ma Volonté.
Afin que Ton royaume et ta Justice s’installent sur la Terre. »

Seigneur Dieu Tout-Puissant,

Créateur du Ciel et de la Terre,
Maître de l’Univers,
Source de la Vie éternelle,
Lumière éblouissante du Monde,
Amour et Plénitude,
Nous te prions de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout
notre esprit, d’exaucer notre prière, d’envoyer ton esprit
d’Amour, de Sagesse et de Vérité pour qu’ils s’installent
113
définitivement dans notre Guide et Instructeur, pour qu’ils
puissent réaliser tes projets qui sont ton Royaume et Ta Justice
sur la Terre et l‘Age d’Or parmi les Humains. Et que nous
puissions participer pleinement à ce travail grandiose de te
faire connaitre comme Beauté, comme Splendeur dans le
Monde entier. Amen~ Amen ! Amen !

Prière pour le conducteur
Seigneur protège-moi de nous-mêmes et de tous ceux qui nous

entourent ; garde-nous dans la Lumière, envoie-nous un ange
pour nous conduire. Raphaël- Raphaël- Raphaël.

Seigneur ne me donne pas trop

Pour que je ne t’oublie pas
Et ne me prive pas trop
Pour que je ne me révolte pas !

114
115
116

Catechisme Du Maitre1-1

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Respectable Loge l’Haïtienne No 6

R.- Eprouvez-moi : l’acacia m’est connu.

D.- Pourquoi répondez-vous ainsi ?

R.- Parce que l’acacia est le symbole d’une vie indestructible,

D.- Où avez-vous été reçu Maître ?

R.- Dans la Chambre du Milieu, séjour de regrets et de larmes.

D.- Quel est ce lieu ?

R.- Le centre où se rencontrent ceux qui ont su approfondir.

D.- Qu’avez-vous vu en entrant ?

R.- Deuil, consternation, obscurité, tristesse et silence général

D.- Quel en était le motif ?

D.- Quel est cet évènement ?

R.- L’assassinat du Maître Hiram.

D.- Par qui fut-il assassiné ?

R.- Par trois compagnons parjures qui avaient fomenté le

D.- Comment sut-on qu’il avait été assassiné par trois ?

R.- Parce que ces trois compagnons ne comparurent pas lors de

D.- Obtinrent-ils du Maître Hiram le Mot de Maître ?

R.- Non, le Maître aima mieux souffrir la mort que de leur

D.-Que firent-ils de son corps après sa mort ?

R.- Ils le cachèrent sous les décombres, au pied d’une montagne,

D.- Comment fût-il découvert ?

D.- Que fit ensuite Salomon ?

R.- il fit exhumer le corps par les Maîtres qui le transportèrent en

D.-Qui était notre Maître Hiram ?

R.- Il était un habile architecte et le plus célèbre ouvrier en toute

D.- Cet assassinat est-il un fait réel ?

R.- C’est une fiction symbolique, profondément vraie par

D.- Quel est cet enseignement ?

R.- La pure tradition maçonnique, personnifiée par l’architecte

R.- Le tombeau de notre Respectable Maître Hiram, qu’une

D.- Quelles sont les dimensions de ce tombeau ?

R.- Trois pieds de large, cinq de profondeur et sept de longueur.

D.- A quoi font allusion ces chiffres ?

R.- Aux nombres sacrés proposés à la méditation des Apprentis,

D.- Quels rapports ces nombres ont-ils avec le

R.- Ce tombeau renferme le grand secret de l’initiation, qui ne

D.- Quel indice fit reconnaitre le tombeau d’Hiram ?

R.- Une branche d’acacia plantée dans la terre fraîchement

D.- Que signifie ce rameau verdoyant ?

D.- Pourquoi étaient-elles voilées ?

R.- Pour designer la privation dans laquelle se trouvent les

D.- Quand cessera cette privation ?

D.- Lorsque vous fûtes conduit auprès du tombeau d’Hiram, que

R.- Je m’en emparai sur l’ordre de mes conducteurs.

D.- Quel est le sens de cette action ?

R.- En saisissant l’acacia, je me rattache à tout ce qui survit de la

D.- A quelles épreuves fûtes vous soumis devant le

R.- J’eus à me justifier du soupçon d’avoir participé au complot

R.- En m’approchant du cadavre que j’ai enjambé sans crainte,

D.- Que signifie le premier pas vers le Midi ?

D.- Que signifie le second pas vers le Nord ?

R.- La nécessité de poursuivre courageusement notre route et de

D.- Que signifie le troisième pas vers l’Occident ?

R.- Le fruit que nous devons espérer de ces recherches et d’une

D.- Que vous est-il arrivé pendant votre route en

R.- J’ai reçu trois coups.

D.- Que signifient-ils ?

D.- Pourquoi vous-a-t-on donné ces trois coups ?

R.- En mémoire de ceux que reçut notre Respectable Maître

D.- A quoi se rapporte la marche que vous avez

R.- A la révolution annuelle du soleil à travers les signes du

D.- Pourquoi ne comporte-t-elle aucun arrêt ?

R.- Parce qu’elle est aussi l’image de la vie terrestre qui se