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L’EQUATION DE SCHRÖDINGER

APPLICATIONS

TRAN Minh Tâm

Table des matières

Arguments conduisant à l’équation de Schrödin-


ger 115
Equation d’onde pour une onde électromagnétique . . . . 115
L’équation de Schrödinger . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Interprétation de la fonction d’onde . . . . . . . . . . . 117
L’équation de Schrödinger indépendante du temps . . . . 118

Résolution de l’équation de Schrödinger dans


quelques cas particuliers 120
Puits de potentiel carré . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Barrière de potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Applications de l’effet tunnel . . . . . . . . . . . . . . . 129
' $

Application : le microscope à balayage à effet


tunnel 131
Résolutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Principe du STM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Principe de l’AFM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133

& %

- 2-
Arguments conduisant à l’équation de Schrödinger
' $

Nous avons vu que les postulats de de Broglie, en associant à toute particule une
onde, ont apporté une avancée considérable en prédisant la diffraction des électrons
et des autres particules. Cependant, les postulats ne disent rien quant à la propaga-
tion de ces ondes et ne donnent pas l’équation d’onde qui la régit.

En 1926, Erwin Schrödinger publia son équation d’onde qui gouverne la propa-
gation des ondes de matière ; quelques mois auparavant, Werner Heisenberg avait
aussi publié une autre théorie sur l’observation des particules microscopiques dans
laquelle seules les grandeurs observables apparaissent et où les quantités dynamiques
comme l’énergie, la quantité de mouvement, la position, etc... sont représentées par
des matrices dont les éléments diagonaux donneront les résultats possibles des me-
sures. Les deux théories, bien qu’apparamment différentes, sont équivalentes, c.à.d.
peuvent être déduites l’une de l’autre et forment ce que nous appelons maintenant
la Mécanique ondulatoire ou la Mécanique quantique.

Nous allons décrire dans ce paragraphe l’équation de Schrödinger. Nous allons pos-
tuler l’équation de Schrödinger, tout en donnant les arguments plausibles qui y
conduisent. Nous nous restreignons à l’équation à une dimension spatiale.

Equation d’onde pour une onde électromagnétique

Nous avons vu, au cours de 1ère année que le champ électrique de la lumière, comme
le champ magnétique, satisfait à l’équation d’onde
∂2 E 1 ∂2 E
= 2
∂x2 c ∂t2
Une solution de cette équation est la fonction harmonique E(x, t) = E0 sin(kx −
ωt) ; en effet, en dérivant cette fonction par rapport à x et à t, nous obtenons :
∂2 E ∂2 E
2
= − ω 2 E0 sin(kx − ωt) = − ω 2 E(x, t) et 2
= − k 2E(x, t)
∂t ∂x
En remplaçant dans l’équation d’onde, nous avons :
ω2
− k2 = − ou ω = kc
c2
Comme E = h f = ~ ω et p = h / λ = ~ k (de Broglie), nous obtenons E = p c ,
qui est la relation reliant énergie et quantité de mouvement pour un photon.

Remarque : en dérivant par rapport au temps, nous obtenons une coefficient ω et en dérivant par
rapport à x, un coefficient k (au signe près).

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Arguments conduisant à l’équation de Schrödinger
' $

L’équation de Schrödinger

Nous donnons ci-après des arguments conduisant à l’équation de Schrödinger, étant


bien entendu qu’ils ne constituent pas une démonstration.
1. L’énergie totale d’une particule matérielle est égale à la somme de son énergie
cinétique et de son énergie potentielle :
1 p2
E = mv 2 + V = +V
2 2m
pour des particules non relativistes. Utilisons les équations de de Broglie pour
une particule de matière : E = ~ ω et p = ~ k
~2 k 2
~ω = +V
2m
2. En comparant à ce que nous avons trouvé pour une onde électromagnétique,
nous pouvons penser que l’équation d’onde doit relier la dérivée première de la
fonction d’onde par rapport au temps à la dérivée seconde de la fonction d’onde
par rapport à l’espace (cf. remarque page précédente). L’énergie potentielle doit
aussi apparaı̂tre dans l’équation.
3. L’équation d’onde doit être une équation linéaire en terme de la fonction d’onde
ψ(x, t) : en effet, ceci assure que si ψ1 (x, t) et ψ2 (x, t) sont des solutions de
l’équation d’onde, alors toute combinaison linéaire ψ(x, t) = a · ψ1 (x, t) + b ·
ψ2 (x, t) est aussi une solution de l’équation d’onde.
4. Nous devons retrouver une fonction d’onde harmonique, c.à.d. une combinaison
linéaire de fonctions sinusoı̈dales, dans le cas particulier de la fonction d’onde
d’une particule libre, c.à.d. une particule sur laquelle ne s’exerce aucune force.
Nous postulons l’équation de Schrödinger pour une particule de masse m dans un
problème à une dimension :

~2 ∂ 2 ψ(x, t) ∂ψ(x, t)
− + V (x, t) ψ(x, t) = i ~
2m ∂x2 ∂t

L’énergie potentielle peut varier en fonction du lieu et du temps et le facteur i


apparaissant devant la dérivée par rapport au temps est le nombre imaginaire pur
tel que i2 = − 1.

& %

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Arguments conduisant à l’équation de Schrödinger
' $

Visiblement, l’équation satisfait à toutes les conditions demandées aux points 1) à


3) précédents. Examinons l’exigence 4) : sur une particule libre aucune force n’agit,
par conséquent,
∂V
F = − = 0 ⇒ V (x, t) = V0 = cst
∂x
Nous voyons tout de suite que
– Les fonction d’onde de la forme ψ(x, t) = A sin(kx − ωt) ou ψ(x, t) =
A cos(kx − ωt) ne satisfont pas à l’équation de Schrödinger postulée, puisque
la dérivée p.r. au temps change le sinus en cosinus et inversément, alors que la
dérivée seconde p.r. à x redonne sinus ou cosinus.
– La combinaison complexe des fonctions harmoniques est cependant solution de
l’équation de Schrödinger :

ψ(x, t) = A ei (kx − ωt) = A [cos(kx − ωt) + i sin(kx − ωt)]


∂ψ ∂ 2ψ
= − i ω A ei (kx − ωt) = − i ω ψ(x, t) et 2
= (ik)2 A ei (kx − ωt) = − k 2 ψ
∂t ∂x
2
~ 2
 ~2 k 2
⇒ − − k ψ + V0 ψ = i ~ (− i ω ψ(x, t)) ⇒ + V0 = ~ω
2m 2m
Cette dernière égalité est bien celle que nous désirons pour l’énergie totale d’une
particule libre.
Remarque importante : la différence entre l’équation de Schrödinger et l’équation
d’onde classique est la présence explicite du nombre imaginaire pur i : ceci est du
au fait que l’équation fait intervenir la dérivée première p.r. au temps et la dérivée
seconde p.r. à l’espace, comme conséquence du fait que l’énergie totale est la somme
p2
de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle. Le résultat est que la solution
2m
ψ(x, t) est en général complexe, alors que la solution d’une équation d’onde classique
peut être réelle.

Interprétation de la fonction d’onde

La relation qui relie la fonction d’onde ψ au comportement de la particule est donnée


par la densité de probabilité de trouver la particule en x à l’instant t par unité de
longueur, P(x, t) :

P (x, t) = ψ ? (x, t) · ψ(x, t) = | ψ(x, t) | 2 Max Born 1926

ψ ? (x, t) est le conjugé complex de ψ(x, t) et P (x, t) ≥ 0 est réel.

& %

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Arguments conduisant à l’équation de Schrödinger
' $

Si, à l’instant t, une mesure est faite pour localiser la particule décrite par
la fonction d’onde ψ(x, t), la probabilité P(x, t) · dx de la trouver entre x
et x + dx est ψ ? (x, t) · ψ(x, t) · dx = | ψ(x, t) | 2 ·dx .

Puisque les probabilités sont normées (c.à.d. que leur somme de − ∞ à + ∞ est
égale à 1), on a (condition de normalisation) :
Z +∞ Z +∞
P (x, t) · dx = ψ ? (x, t) · ψ(x, t) · dx = 1
−∞ −∞

Maintenant que nous savons que la fonction d’onde spécifie la densité de probabilité,
nous pouvons en tirer des informations sur la valeur moyennne de la position x, du
carré x2, d’une fonction f (x) :
Z +∞ Z +∞
x = x P (x, t) · dx = ψ ? (x, t) x ψ(x, t) · dx
−∞ −∞
Z +∞ Z +∞
2
x2 = x P (x, t) · dx = ψ ? (x, t) x2 ψ(x, t) · dx
−∞ −∞
Z +∞ Z+∞
f (x) = f (x) P (x, t) · dx = ψ ? (x, t) f (x) ψ(x, t) · dx
−∞ −∞
On peut se demander si l’on peut calculer la moyenne de la quantité de mouvement
p par
? Z +∞
ψ ? (x, t) p ψ(x, t) · dx
z}|{
p =
−∞
en exprimant p en fonction de x. C’est possible en Mécanique classique mais pas en
~
Mécanique quantique où nous avons le principe d’incertitude ∆ px · ∆ x ≥ :
2
en effet, si nous pouvions exprimer p en fonction de x, nous pourrions alors connaı̂tre
simultanément p et x avec une précision infinie.

L’équation de Schrödinger indépendante du temps

L’équation de Schrödinger à une dimension


~2 ∂ 2 ψ(x, t) ∂ψ(x, t)
− 2
+ V (x, t) ψ(x, t) = i ~
2m ∂x ∂t
peut être grandement simplifiée si le potentiel ne dépend pas du temps : V (x, t) =
V (x) . Dans ce cas, on utilise la technique de la séparation des variables en posant

ψ(x, t) = u(x) ϕ(t)


& %

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Arguments conduisant à l’équation de Schrödinger
' $

Substituant, nous avons :


~2 ∂ 2 [u(x) ϕ(t)] ∂[u(x) ϕ(t)]
− 2
+ V (x) [u(x) ϕ(t)] = i ~
2m ∂x ∂t
~2 d2 u(x) d ϕ(t)
− ϕ(t) + V (x) u(x) ϕ(x) = i ~ u(x)
2m dx2 dt
En divisant les deux membres de l’équation par ψ(x, t) = u(x) ϕ(t) :
 
1 ~2 d2 u(x) 1 d ϕ(t)
− + V (x) u(x) = i~
u(x) 2m dx2 ϕ(t) dt
Le membre de gauche ne dépend que de x, alors que le membre de droite ne dépend
que de t : chacun des deux membres de l’équation doı̂t être égal à une même constante
indépendante de x et de t :
 
1 ~2 d2 u(x)
− + V (x) u(x) = G (1)
u(x) 2m dx2
1 d ϕ(t)
et i~ = G (2)
ϕ(t) dt
L’équation (2) est facile à intégrer :
d ϕ(t) G
= − i ϕ(t) c.à.d.
dt ~
   
−iGt/~ Gt Gt Gt Gt
ϕ(t) = |{z}
A e = A cos − i sin = A cos 2π − i sin 2π
cst. int.
~ ~ h h
ϕ(t) est donc une fonction harmonique de fréquence f = G/h . Mais, avec les
relations de de Broglie, la fréquence doit être égale à f = E/h ; donc

G = E ( = cst. ) et ϕ = A e −i Et/~

L’équation (1) devient :

~2 d2 u(x)
− + V (x) u(x) = E u(x)
2m dx2

C’est l’équation de Schrödinger indépendante du temps.

& %

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Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $

Puits de potentiel carré

Le potentiel carré que nous considérons peut être paramétrisé comme :

V(x)
-a 0 a
x

E V(x) = 0 si x > a

V(x) = - V0 si x < a (V0 > 0)


- V0
I II III

Réalisation pratique d’un tel puits de potentiel carré

Un électron placé entre les grilles et les électrodes C ne subit aucune force dans la
région entre les grilles, ces dernières étant mises à la masse. Dans les régions CG,
l’électron subit ne force répulsive d’autant plus gande que la différence de potentiel
entre C et G est grande.

électron
- C G G C -

Energie
potentielle

G G x
0
C C

Nous recherchons les états liés, c.à.d. des états pour lesquels la particule est obligée
de rester dans les alentours de | x | ≈ a . Les états liés sont caractérisés par une
énergie totale E < 0 .

& %

-120-
Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $

Ecrivons l’équation de Schrödinger indépendante du temps


d2 u 2m
+ (E − V ) u = 0
dx2 ~2
pour les trois régions de l’espace définies par le potentiel :
Région Equation avec

d2 u 2m
I 2
− β2 u = 0 β2 = − E > 0
dx ~2

d2 u 2m
II 2
+ α2 u = 0 α2 = (E + V0 ) > 0
dx ~2

d2 u 2m
III 2
− β2 u = 0 α2 + β 2 = V0
dx ~2
Les solutions générales de l’équation de Schrödinger dans les régions I et III sont
des exponentielles, puisque β 2 > 0. Puisque nous recherchons un état lié de la
particule, E < 0 avec | E | < V0 , α2 > 0 , la solution de l’équation pour la région
II est une superposition de cosinus et de sinus.
Région Solution

I uI = AI eβx + BI e− βx

II uII = AII cos αx + BII sin αx

III uIII = AIII eβx + BIII e− βx


Conditions aux limites
– La fonction d’onde doit s’annuler à l’infini :

BI = 0 et AIII = 0 ⇒ uI = AI eβx et uIII = BIII e− βx

– Raccordement : la fonction et ses dérivées doivent être continues à x = ± a :

uI (x = − a) = uII (x = − a) et uII (x = + a) = uIII (x = + a)


d uI d uII d uII d uIII
(x = − a) = (x = − a) et (x = + a) = (x = + a)
dx dx dx dx
On a ainsi 4 équation à 4 inconnues (les paramètres A et B) qui ne sont pas toutes
compatibles. En travaillant les solutions précédentes en tenant compte des conditions
aux limites, on trouve que deux classes de solutions, l’une satisfaisant à l’équation
& %

-121-
Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $

α tan α a = β, l’autre à α cot α a = − β ; ces deux équations relient l’énergie de la


particule à a et V0 .
Région Solution classe I (solutions paires)
 
I uI = AII cos αa eβa eβx x < −a

II uII = AII cos αx −a < x < −a


 
III uIII = AII cos αa eβa e− βx x > −a

Région Solution classe II (solutions impaires)


 
I uI = − BII sin αa eβa eβx x < −a

II uII = BII sin αx −a < x < −a


 
III uIII = BII sin αa eβa e− βx x > −a
Les constantes AII et BII doivent encore être ajustées pour satisfaire aux conditions
de normalisation de la fonction d’onde. Nous ne le ferons pas.

Recherche des énergies correspondant aux états liés.

Cette recherche se base sur les deux équations α tan α a = β (classe de solutions I)
et α cot α a = − β (classe de solutions II).
r
2m
Classe I Nous avons l’équation α tan α a = β avec α = 2
(E + V0 ) et
r ~
2m
β = − 2 E . Les termes sous les racines sont tous positifs puisque E < 0
~
pour un état lié, V0 > 0 mais | E | < V0 . Donc :
r "r # r
2m 2m 2m
(E + V 0 ) · tan (E + V0 ) a = − E ; multipliant par a
~2 ~2 ~2
r "r # r
2m 2m 2m
2
(E + V0 ) a2 · tan 2
(E + V0 ) a2 = − 2
E a2
~ ~ ~
Posons E 0 = E + V0 , nous avons :
r r r
2m 0 2 2m 0 2 2m
2
E a · tan 2
E a = 2
(V0 − E 0 ) a2
~ ~ ~
& %

-122-
Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $
r
2m 0 2
Posons encore : ξ = E a (sans dimension), l’équation devient :
~2
r
2m
ξ · tan ξ = V0 a2 − ξ 2
~2
La profondeur du puits de potentiel V0 et sa largeur 2a étant données, la
résolution de l’équation précédente pour une particule de masse m donnera
l’énergie E de la particule, via ξ et E 0 . Pour résoudre l’équation précédente, on
emploie la méthode
r graphique et on recherche les intersections des courbes
2m
ξ tan ξ et 2
V0 a2 − ξ 2 . Cette dernière est un quart de cercle dont
r ~
2m
le rayon est V0 a2 . La fonction ξ tan ξ présente des asymptotes à
~2
π 3π 5π
ξ = , , , ... . Le nombre de solutions dépend du rayon du cercle,
2 2 2
c.à.d. de V0 et a .

ξ tan ξ
4

- ξ cot ξ
2

16 − ξ 2
1

ξ
0
1 2 3 4 5

Recherche de l’énergie de la particule : résolution graphique

& %

-123-
Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $

Classe II Nous avons l’équation − α cot α a = β . Nous sommes amenés à re-


chercher les solutions de l’équation
r
2m
− ξ · cot ξ = 2
V0 a2 − ξ 2
~
Pour cette classe de solutions, il se peut qu’il n’y ait pas de solution.
Une fois déterminée l’énergie de la particule pour chacune des solutions, on revient
aux paramètres α et β et on obtient les fonctions d’onde.

Comparaison aux prévisions classiques.

Classiquement, on prévoit que, lorsque E < 0 (mais supérieur à − V0 ), la particule


ne peut que rester entre − a et + a , sans jamais “sortir” du puits.

Avec le calcul ci-dessus, nous voyons que la probabilité de trouver la particule en


dehors du puits de potentiel n’est pas nulle, bien que cette probabilité soit exponen-
tiellement décroissante.

Fonctions d’onde d’une particule dans un puits de potentiel carré.

On distingue bien les solutions paires en cos αx (classe I), symétriques par rap-
port au centre du puits de potentiel et les solutions impaires en sin αx (classe II),
antisymétriques par rapport au centre du puits.

& %

-124-
Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $

Barrière de potentiel

Nous allons traiter plus rapidement le cas de la barrière de potentiel.

Considérons le potetiel suivant :

V(x)

V0 V(x) = V0 > 0 0<x<a


V(x) = 0 partout ailleurs

I II III

0 a x

et nous traitons toujours de l’équation de Schrödinger indépendante du temps. Il y


a deux situations à examiner.

Cas où l’énergie de la particule est supérieure à V0

Les solutions de l’équation de Schrödinger sont de la même forme dans les 3 régions :
Région Solution
r
2mE
I uI = AI ei kI x + BI e− i kI x avec kI =
~2
r
2m(E − V0 )
II uII = AII ei kII x + BII e− i kI xx avec kII =
~2

III uIII = AIII ei kI x + BIII e− i kI x


Remarques
– Nous avons écrit les solutions sous forme d’exponentielles imaginaires : ei kx =
cos kx + i sin kx au lieu des sinus et cosinus. Cela revient évidemment au même,
mais présente l’avantage de montrer la propagation des ondes allant vers les x >
0 , ei kx , et celle des ondes allant vers les x < 0 , e−i kx .
– On peut dire que BIII = 0 : on s’intéresse à une onde venant de la gauche de la
barrière : au delà, dans la région III, rien ne peut plus provoquer une réflexion,
donc BIII = 0.
& %

-125-
Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $

On a de nouveau les conditions de raccordement des fonctions et de leurs dérivées


en x = 0 et en x = a : le raccordement en x = a donne AII et BII en fonction
de AIII , celui en x = 0 donne AI et BI en fonction de AII et BII , c.à.d. en fin de
compte, en fonction de AIII .
 
kI2 + kII
2
AI = cos kII a − i sin kII a ei kI a · AIII
2 kI kII
kI2 − kII2
BI = i sin kII a ei kI a · AIII
2 kI kII
On voit ici l’avantage d’avoir écrit les fonctions d’onde sous la forme d’exponentielles
complexes : nous pouvons déterminer directement les coefficients de réflexion et de
transmission.

Coefficient de réflexion R

Dans la région I, la particule venant depuis la gauche, le coefficient de réflexion est


le carré du rapport des amplitudes BI et AI :
2
BI (kI2 − kII ) sin2 kII a
2 2
R = =

2 cos2 k a + (k 2 + k 2 )2 sin2 k a
AI 4 kI2 kII II I II II
2
BI (kI2 − kII ) sin2 kII a
2 2
R = =

2 + (k 2 − k 2 )2 sin2 k a
AI 4 kI2 kII I II II

Coefficient de transmission T

Dans la région III, nous n’avons plus que l’onde “transmise”. Le coefficient de trans-
mission est ainsi le carré du rapport des amplitudes AIII et AI :

AIII 2 4 kI2 kII
2
T = = 2 + (k 2 − k 2 )2 sin2 k a
AI 4 kI2 kII I II II

On a évidemment T +rR = 1. r
2mE 2m (E − V0 )
En remplaçant kI = et k II = :
~2 ~2
4 E (E − V0 )
T = q 
2 2 2m (E − V0 )
4 E (E − V0 ) + V0 sin ~2
a

Si nous faisons varier la largeur a de la barrière de potentiel, les autres paramètres


restant constants, nous voyons que le coefficient de transmission passe par des
& %

-126-
Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $

maxima et des minima : la transmission est maximale et égale à 1 quand le sinus



s’annule, c.à.d. pour des largeurs de a = . Rappelons que le nombre d’onde
kII

k = : la condition de transmission optimale (T = 1) est ainsi :
λ
λ λ
a = nπ = n
2π 2
Cette condition montre que pour avoir la transmission optimale, il faut que
s’établisse dans la région II une onde stationnaire !

Cas où l’énergie de la particule est inférieure à V0 ; effet tunnel

Dans ce cas, dans la région II, la fonction d’onde devient :


r
2m(V0 − E)
uII (x) = AII eρII x + BII e− ρII x avec ρII =
~2
On peut recommencer les calculs sur les conditions de raccordement en x = 0 et
x = a . En fait, c’est inutile : il suffit de remplacer dans les relations obtenues
précédemment kII par ρII et le sinus devient un sinus hyperbolique.

ei x − e−i x ex − e− x
[Rappel : sin x = sinh x = ]
2i 2
Nous pouvons aussi obtenir le coefficient de transmission :

AIII 2 4 E (V0 − E)
T = =
AI 4 E (V0 − E) + V02 sinh2 (ρII a)
Considérons le cas où ρII a >> 1 .

On peut alors faire l’approximation :


eρII a − e− ρII a eρII a
sinh(ρII a) = '
2 2
2 e2 ρII a
et négliger le terme 4 E (V0 − E) devant V02 sinh (ρII a) ' V02 . Donc :
4
4 E (V0 − E) 16 E (V0 − E) − 2 ρII a
T = 2 = e
V0 e2 ρII a / 4 V02
La probabilité de trouver la particule au delà de la barrière de potentielle n’est pas
nulle, bien que la particule qui arrive sur cette barrière ait une énergie inférieure à la
hauteur de cette barrière ! En effet, dans la région II, contrairement aux prévisions
& %

-127-
Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $

classiques, la fonction d’onde n’est pas nulle, dès lors, dans la région III, une partie
de cette fonction d’onde est transmise.

Exemple. Un faisceau d’électrons de 5 eV est dirigé sur une barrière de potentiel


d’une hauteur de V0 = 10 eV et d’une largeur de 10 Angström (1 nm). Avec les
données suivantes :
? masse de l’électron : m = 9, 11 × 10− 31 kg
? ~ = 1, 054 × 10− 34 Joule.sec
? 1 eV = 1, 6 × 10− 19 Joules
nous pouvons calculer le terme ρII et obtenir le résultat en (mètre)− 1 (une petite
vérification par analyse dimensionnelle vous en convaincra) et on obtient :
ρII = 11, 45 × 109 (mètre)− 1 = 1, 145 (Angström)− 1
Par conséquent,
16 E (V0 − E) − 2 ρII a 16 · 25 − 2×1,145×10
T = 2 e = 2
e = 4, 05 × 10− 10
V0 10

2
t)
ψ (x, Effet tunnel

La figure montre une fonction d’onde gaussienne (que nous pouvons décomposer
en série de fonctions harmoniques) aborder une barrière de potentiel. Le zéro de
l’énergie est donné par les lignes en tireté et l’égergie de la particule est donnée par
la ligne continue. Le fait de devoir avoir un “paquet d’onde” gaussien est dictée par le
principe d’incertitude : si nous n’avions eu qu’une fonction harmonique, la quantité
de mouvement de la particule serait bien définie, mais sa localisation impossible.
& %

-128-
Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $

Applications de l’effet tunnel

La molécule d’amoniaque

Les trois atomes H de la molécule d’amoniaque constituent la base d’une pyramide


dont l’azote occupe le sommet ; les trois H forment un triangle équilatéral dont l’axe
passe par l’atome N. L’énergie potentielle V (x) du système est fonction d’un seul
paramètre, la distance algébrique x de l’atome N au plan des hydrogènes. Classique-
ment, la force de répulsion est assez forte pour que l’atome d’azote reste d’un côté
du plan des H.

Le potentiel dans lequel se trouve l’atome N doit être une fonction paire (symétrique
par rapport à x = 0) car nous ne savons pas a priori où se trouve l’atome N,
avoir une partie de répulsion autour de x = 0 et croı̂tre fortement au delà de
la position d’équilibre de l’atome d’azote. Cette position d’équilibre est celle où
l’énergie potentielle est la plus faible.

Nous pouvons en donner une approximation sur la figure. Par effet tunnel, l’atome
d’azote peut se trouver dans les deux régions à gauche et à droite de la butte
de potentiel centrale. La résolution de l’équation d’onde indépendante du temps
donnera deux solutions, une solution symétrique par rapport à x = 0 et une solution
antisymétrique. Les énergies correspondantes ne sont pas les mêmes : à la solution
symétrique correspond l’énergie Es et à la solution antisymétrique, l’énergie Ea . On
peut induire des transitions entre deux niveaux d’énergie Ea et Es d’un certain couple
d’états. La fréquence de l’onde électromagnétique correspondant à cette transition
est de f = 23, 786 × 109 s−1 ; cette fréquence, très bien définie, a servi comme étalon
de temps.
& %

-129-
Résolution de l’équation de Schrödinger dans quelques cas
particuliers
' $

La désintégration alpha

Tous les noyaux lourds sont instables par rapport à la désintégration α : ceci veut
dire qu’à l’intérieur d’un noyau atomique lourd, il est énergétiquement plus efficace
de constituer un noyau d’Helium (isotope He4 , encore appelé particule α) constitué
de 2 protons et de 2 neutrons très fortement liés : le gain d’énergie peut ainsi aller
de 0 à 9 MeV !

Le potentiel que ressent la particule α est l’addition du potentiel répulsif coulombien


(variant comme l’inverse de la distance à l’origine) et le potentiel nucléaire qui est
attractif et très puissant près de l’origine :
V [MeV]

20

Désintégration U 234 en Th 230


15 92 90

10

5 4,76 MeV
E
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
r [fm]
-5

Le potentiel total devient faible à partir d’une distance d’environ 10 fm (10− 15 m).
Si deux protons et deux neutrons forment une particule α à l’intérieur du noyau
et près de la surface, ils peuvent avoir une probabilité de “sortir” de la barrière de
potentiel (cf. figure) par effet tunnel. Dans l’exemple considéré ici, la désintégration
234
est : U 92 → T h 23090 + α . L’énergie disponible pour la désintégration s’obtient
en faisant le bilan des masses des particules initiale et finales ; l’énergie cinétique de
la particule α est ainsi de 4,76 MeV.

Le calcul complet, plus compliqué que celui que nous avons esquissé car tenant
compte du fait que le problème doit faire intervenir les 3 directions de l’espace et
non pas seulement x, montre que la probabilité de pénétration de la barrière est de
2, 3 × 10− 33 . Pour calculer la probabilité de la désintégration α , il faut multiplier
cette probabilité de pénétration de la barrière par le nombre de fois ν par seconde
qu’une particule α s’approche de la barrière : ν ' v / R , v étant la vitesse de l’α et
R le rayon du noyau. Les résultats sont en bon accord entre calculs et mesures.

& %

-130-
Application : le microscope à balayage à effet tunnel
' $

Résolutions

Les résolutions que nous obtenons des instruments d’optique sont limités par la
longueur d’onde de la lumière ou des particules (cf. relation de de Broglie) utilisées.
– Pour un microscope optique ordinaire, nous sommes limités par la longueur d’onde
de la lumière visible (violet : λ = 400 nm) et nous ne pouvons pas obtenir une
résolution meilleure que cette valeur de quelques centaines de nanomètres.
h
– Par la relation de de Broglie λ = , nous pouvons penser atteindre des résolutions
p
bien en dessous du nanomètre ; en effet (voir chapitre IV), pour une tension
d’accélération de 10 kV, un électron a une longueur d’onde de de Broglie de 0,01
nm. Cependant, avec une énergie de 10 keV, l’électron est très pénétrant et nous
ne pouvons obtenir l’image de la surface. Accélérer les électrons à de plus faibles
différences de potentiel est certes possible, mais les focaliser et réaliser toute une
“optique” devient alors problématique.
– Le microscope à balayage à effet tunnel (STM) que nous allons décrire a été mis au
point par Gerd Binnig et Heinrich Rohrer dans les années 1980 au laboratoire IBM
de Zurich et leur a valu le prix Nobel de Physique en 1986. Il permet d’atteindre
des précisions de l’ordre de la taille d’un atome ( ' 0,1 nm).
Principe du STM

Le microscope à balayage à effet tunnel est schématisé sur la figure suivante : on


approche une pointe (la sonde) métallique très fine de la surface que l’on veut étudier.
L’espace entre la surface et la pointe joue le rôle de barrière de potentiel pour
les électrons de l’échantillon (classiquement, aucun électron ne peut franchir cette
barrière). Une faible différence de potentiel est en plus appliquée pour favoriser le
passage des électrons de la surface de l’échantillon à la pointe. Par cette “tension
de polarisation”, le travail d’extraction des électrons de la surface est différente de
celui de la pointe ; de plus, le matériau qui constitue la pointe est différent de celui
de l’échantillon, ce qui donne un sens préférentiel pour le courant d’électrons.

Le “courant tunnel” est extrêmement sensible à la distance entre l’échantillon et la


pointe. Cette variation est exponentielle (voir l’expression du coefficient de trans-
mission) :
Exemple : supposons que la distance de mesure est de 0,1 nm et que nous la faisons
varier cette distance de 1 % , le rapport des coefficients de transmission sera de
l’ordre de 2 %.
Au delà de quelques diamètres atomiques (quelques nanomètres), le courant tunnel
est pratiquement inexistant. C’est cette variation rapide avec la distance qui est à
la base du fonctionnement du STM.
& %

-131-
Application : le microscope à balayage à effet tunnel
' $

Matériau

Espace
intermédiaire

Pointe Matériau
Sonde
Echantillon
Espace
intermédiaire

1 cm

Les modes de fonctionnement

Le STM peut fonctionner en deux modes :


– dans le mode à courant constant, on mesure le courant tunnel pendant que la
pointe balaie la surface de l’échantillon ; une contre réaction fait varier la hauteur
de la pointe afin de maintenir constant le courant tunnel, c.à.d. la distance entre
la pointe et la surface de l’échantillon. En enregistrant la distance z en fonction
des coordonnées x et y, on obtient une image de la surface.
– dans le mode à altitude constante, on trace le courant tunnel en fonction des
coordonnées x et y. Ce mode est bien plus rapide (100 fois) que le mode à courant
constant car la pointe n’a pas à être déplacée selon z en fonction des “reliefs du
terrain”.

Les pointes

Les pointes des STM sont extrêmement fines (quelques atomes à leur extrémité !).
Les pointes les plus communément utilisées sont en fil de tungstène ; leurs extrémités

& %

-132-
Application : le microscope à balayage à effet tunnel
' $

Echelle verticale

Image d'une surface d'un échantillon de graphite


obtenue au microscope à balayage à effet tunnel (STM)

sont obtenues par électroérosion puis formées in situ par des impulsions de 10 à
20 V. D’autres techniques de fabrication de ces pointes utilisent la pulvérisation
cathodique (sputtering) d’ions Ar+ ou le revêtement de la pointe par des couches
atomiques supplémentaires.

Principe de l’AFM

Dans les applications pour lesquelles on ne désire pas avoir un courant, comme
dans les cas où des échantillons fragiles risquent d’être définitivement altérés par
le courant tunnel d’un STM, on peut utiliser les microscopes à force atomique ou
AFM. Nous allons les décrire ici, bien que son principe de fonctionnement n’ait rien
à voir avec l’effet tunnel.

Les applications sont donc potentiellement les suivantes : les isolants, les matériaux
organiques, les macro-molécules en biologie, les polymères, céramiques, etc... On
peut tirer des images de ces matériaux dans divers environnements comme des li-
quides, le vide, les basses températures.

Le principe de l’AFM dérive de celui du STM. Alors que pour le STM, le “vecteur”
de l’information est le courant tunnel, ce sont les forces entre la pointe et la surface
qui forment le vecteur de l’information dans l’AFM.

Une pointe en nitrure de Silicium (Si3N4) ou en silice (SiO2) est montée à l’extrémité
d’un microlevier (en anglais : cantilever ) très sensible (constante de rappel, encore
appelée constante de raideur k compris entre 0,01 N/m et 100 N/m) et de faible
& %

-133-
Application : le microscope à balayage à effet tunnel
' $

masse. La pointe est positionnée en contact avec la surface de l’échantillon. Plusieurs


types de forces s’exercent alors entre les atomes de la surface et la pointe. La force
d’interaction surface-pointe variant de place en place, on observe une déviation de
la pointe. Celle-ci, via la déflexion du microlevier, est mesurée grâce à un système
de détection optique : un faisceau laser est focalisé sur le dessus du microlevier
qui le réfléchit vers un photodétecteur à deux quadrants permettant la mesure des
variations d’intensité liées au déplacement z du microlevier. Lors du balayage en
x et y du spécimen placé sur une céramique piézo-électrique, la pointe étant en
contact ou non avec la surface, les variations d’intensité entre les deux quadrants du
photodétecteur sont utilisées pour créer point par point une image.

Laser

Photodétecteur

Ordinateur

Echantillon
Micro-levier asservissement
Pointe
céramique
∆z piézo-électrique

Les forces

Les deux forces importantes qui interviennent entre la pointe et l’échantillon sont :
– La force de van der Waals : cette force est attractive et agit sur des distances
pouvant atteindre 100 nm. Elle est due à la polarisation, soit temporaire, soit
permanente des molécules ou atomes du milieu ; dans le cas des molécules ou
atomes non-polaires, une polarisatiion induite peut apparaı̂tre qui est causée par
des molélcules polaires. Dans un milieu d’atomes ou de molécules non polaires,
une polarisation temporaire peut apparaı̂tre sur un atome, par le mouvement
& %

-134-
Application : le microscope à balayage à effet tunnel
' $

des électrons ; cette polarisation peut aussi induire une polarisation sur un atome
voisin.
– La force de répulsion : en rapprochant la pointe de la surface à quelques dizièmes
de nanomètres, les nuages électroniques des ions vont se recouvrir et créer une
force répulsive qui augmente rapidement si l’on continue à rapporcher les deux
corps. La force de répulsion est de courte portée (de l’ordre de 0,1 nm) et la
plupart des images topographiques obtenues quand la pointe est en contact avec
la surface résulte de cette répulsion : c’est cette dépendance forte en fonction de
la distance qui permet d’obtenir des images à la résolution atomique.

Les modes d’opération

– En mode contact entre la pointe et l’échantillon, la force sur le microlevier est


répulsive et varie en général entre quelques nN à une dizaine de nN. On peut
opérer en mode “force constante” ou en mode “déflexion variable ou hauteur
constante”.
Dans le mode à force constante, on maintient la position du microlevier immobile
et, grâce à un système d’asservissement, on agit sur la tension Vz de la céramique
piézo-électrique afin de maintenir la force constante : on enregistre ainsi les varia-
tions de la hauteur de la surface.
Dans le mode à déflexion variable ou à hauteur constante, on balaie la surface de
l’échantillon selon un plan donné.
– En mode non-contact entre la pointe et l’échantillon (la distance est de quelques
dizaines de nanomètres), seules subsistent les forces attractives, beaucoup plus
faibles que les forces répulsives. Au lieu de mesurer la déflexion du microlevier, on
fait subir à ce dernier une oscillation forcée à sa fréquence de résonance. L’exis-
tence d’une variation de la force d’attraction modifie la constante de raideur du
ressort et on mesure la variation de la fréquence de résonance du ressort ; on relie
cette variation de fréquence à la variation de la force qui renseigne alors sur la
topographie de la surface.
– Dans le mode “tapping”, la pointe oscille à une fréquence proche de la fréquence
de résonance du microlevier pour “tapoter” la surface. Si la pointe rencontre un
obstacle (cf. figure), la constante de raideur du ressort est modifiée et la fréquence
de résonance du microlevier est déplacée (vers les plus hautes fréquence sur le
dessin) : on aura alors une amplitude de déviation plus faible.
L’asservissement sur la céramique piézoélectrique corrige la position verticale de
∆z pour obtenir à nouveau la déviation initiale : on enregistre la valeur de cette
contre réaction qui donne la topographie de la surface.

& %

-135-
Application : le microscope à balayage à effet tunnel
' $

Amplitude de la déviation

fréquence de résonance fréquence de résonance


en dehors de l'obstacle sur l'obstacle (force répulsive)

Variation de
l'amplitude

f
[Hz]
f

Ces deux images de brins d’ADN ont été obtenues au Laboratoire de Physique de la Matière
Vivante (EPFL) par Monsieur Francesco Valle.

& %

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