Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
dans la
construction
construction
dans la
F E R
Boulevard de Villefontaine
BP 43 FONTE
ALLIAGES
38092 VILLEFONTAINE Cedex
FRANCE ISBN - 2-913962-11-4
ACIER
Les aciers
www.lesgrandsateliers.fr
97829139621 8 construction
Tarif : 6.00 €
Les métaux dans la construction
Préface
Avec le manuel « les aciers », les Grands Ateliers poursuivent leur po-
litique de diffusion des connaissances sur les matériaux de construc-
tion. Cette collection est maintenant riche de trois ouvrages et couvre
aussi « le bois et les fibres végétales » et « les bétons ».
Bien que tous ces matériaux soient très différents, la même logique de
présentation et d’explication a été appliquée :
D’où viennent ces matériaux ? Quels sont les produits à leur origine ?
Ici, ce sont les minerais qui sont présentés dans leur contexte techno-
logique et économique.
Comment sont-ils transformés pour devenir aptes aux utilisations
que nous connaissons ? Dans ce manuel sont expliqués les procédés
mis en œuvre depuis l’antiquité dans la sidérurgie qui transforme le
minerai de fer en une multitude d’aciers dont les propriétés répon-
dent aux besoins de la construction.
Sous quelle forme les trouve-t-on dans l’architecture ? Cette partie
présente les produits en aciers, courants et étonnants, que l’on peut
retrouver dans toutes les parties d’une construction.
Myriam Olivier
Directrice des Grands Ateliers
3
Les métaux dans la construction
4
Les métaux dans la construction
Sommaire
L’âge du fer 9
Le minerai de fer 11
La métallurgie 12
La métallurgie du fer 15
L’ère moderne de la métallurgie 16
Le laminage 25
Le forgeage 26
2. Données économiques 27
3. Données scientifiques 33
Gisements de fer 35
Métallurgie du fer 35
Le fer 36
Les aciers et les fontes 37
4. Fabrication de l’acier 49
5. Produits finis 73
6. Réalisations en métal 95
5
Les métaux dans la construction
6
Les métaux dans la construction
HISTORIQUE
1. Historique
fer, fonte, acier
7
Les métaux dans la construction
8
Les métaux dans la construction
HISTORIQUE
L’acquisition de la métallurgie du fer est une étape importante dans
l’histoire des sociétés, en particulier par son retentissement sur les
techniques agricoles et militaires, et son rôle dans la mise en place
des pouvoirs.
L’AGE DU FER
Pour d’autres, le début de l’âge du fer est daté de 1100 avant J.C. dans
les régions méditerranéennes et de 700 avant J.C. en Europe du Nord :
Fibules et bagues en fer Le second Âge du Fer (de 450 à 20 avant J.-C)
dit civilisation de la Tène ou laténienne, du nom d’un site
IIIème s. av. J.C.
Nécropole de Rives (38) en bordure du lac de Neuchâtel, en Suisse, qui a livré
Coll. du Musée Dauphinois des tombes d’une grande richesse, remplies d’armes, de
fibules et de bijoux, et qui sert de base de référence pour
les datations chronologiques.
9
Les métaux dans la construction
Les premiers textes qui font mention du mot «fer» sont des tablettes
HISTORIQUE
Parmi les sources les plus citées de l’Antiquité, Hésiode au 8ème / 7ème
siècle av. J.C. et Homère font de nombreuses mentions de la fabrication
et de l’utilisation du métal.
Les premiers textes chinois concernant le fer datent du 7ème siècle av.
J.C., mais ils sont alors très imprécis.
10
Les métaux dans la construction
HISTORIQUE
activités métallurgiques, mais on trouve des descriptions de l’usage
du fer, que ce soit pour des outils ou dans la construction. Ce sont des
sources indirectes comme les chartes, aux 12ème et 13ème siècles, puis
les comptes et les actes notariés qui fournissent les données les plus
sérieuses. Ces documents ne décrivent presque jamais les appareils et
les outils, les gestes et les techniques. Ils donnent des localisations, des
noms et des statuts de personnes travaillant le métal.
LE MINERAI DE FER
Le fer est un métal facile à exploiter, bien plus répandu dans la nature
que le cuivre et l’étain, et épargnant par conséquent des échanges com-
merciaux complexes. En outre, il est plus résistant que le bronze.
11
Les métaux dans la construction
LA MÉTALLURGIE
HISTORIQUE
L’étain, nécessaire pour faire du bronze par alliage avec le cuivre, venait
du plateau iranien par l’Elam. Les textes le confondent parfois avec le
plomb, qui était importé des mêmes régions que l’argent (plomb argenti-
fère) : l’Iran, l’Anatolie, mais aussi sans doute l’Espagne. Enfin, l’or venait
aussi par le Golfe arabo-persique et des montagnes du nord (Taurus).
Les techniques
Les techniques de la métallurgie ont été
importées des régions qui disposaient de
minerai, et plus particulièrement d’Anatolie,
d’Arménie ou du Caucase. Le cuivre est le
premier métal utilisé à des fins «industriel-
les» et c’est le travail de ce métal qui est
à la base de la technique métallurgique
proche-orientale. Le minerai était concassé,
fondu dans un four ou un fourneau muni
de soufflets, puis martelé et refondu avant
d’être éventuellement allié à un autre métal
comme l’étain pour produire du bronze.
12
Les métaux dans la construction
HISTORIQUE
à la quantité : après coupellation, on s’aperçoit que le poids a
diminué puisqu’une partie des impuretés a été éliminée ! On
pouvait aussi modifier les qualités ou la couleur de l’or ou de
l’argent en les alliant à d’autres métaux (cuivre, étain, plomb).
Les principales armes, en bronze ou en fer, sont des épées, des poignards,
des lances et des pointes de flèches. L’or n’était utilisé que pour des tra-
vaux de bijouterie ou pour décorer les statues divines. Quant à l’argent,
aussi utilisé pour la bijouterie, il servait de moyen de paiement, sous
forme de petits morceaux que l’on pesait à chaque transaction. L’autre
moyen de paiement était l’orge, et le cours du change entre l’orge et
l’argent était fixé par l’administration. On retrouve assez peu d’objets en
métal intacts dans les fouilles : on réutilisait les objets usagés, même en
métal non précieux, en les refondant pour en faire de nouveaux.
Du bronze au fer
Le bronze, alliage de cuivre et d’étain, présente beaucoup d’avantages
par rapport au cuivre pur : il est plus résistant si la proportion d’étain est
correcte, il est plus facile à couler que le cuivre et son point de fusion
étant plus bas, il nécessite moins de combustible. Les proportions de
l’alliage (dix pour cent d’étain) mentionnées dans les textes ont été
confirmées par les analyses. Utilisé pendant près de deux millénaires,
le bronze sera détrôné par le fer, connu depuis longtemps sous forme
météorique, mais qui ne sera largement utilisé à des fins industrielles
qu’à la fin du 2ème millénaire av. J.C.
13
Les métaux dans la construction
14
Les métaux dans la construction
LA MÉTALLURGIE DU FER
HISTORIQUE
Le fer apparaît en Egypte vers 1100 avant Jésus-Christ, puis en Grèce
vers 1000 av. JC, en Autriche vers 900 av. JC, en Italie vers 600 av. JC,
en Gaule vers 500 av. JC, en Angleterre vers 300 av. JC et en Espagne
où sa technique de fabrication subit une première évolution avec le foyer
catalan ou bas-fourneau qui chauffe alors à 900°.
En fait, depuis les Hittites jusqu’à la fin du Moyen Age, l’élaboration du fer
resta la même : on chauffait ensemble des couches alternées de minerai
et de bois (ou de charbon de bois) jusqu’à obtenir une masse de métal
pâteuse qu’il fallait ensuite marteler à chaud pour la débarrasser de ses
impuretés et obtenir ainsi du fer brut, prêt à être forgé. Cette pâte porte
le nom de « loupe ». Cette loupe doit ensuite être battue vigoureusement
à l’aide de masses pour éliminer les impuretés et les poches de gaz
restantes. Cette opération est le martelage ou cinglage. Le résultat
obtenu représente environ 5 kilogrammes de fer. La forge était installée
à quelques pas du foyer où s’élaborait le métal.
Chez les Celtes et les Gaulois, les foyers se sont élevés franchement au-
dessus du sol et le rendement a été tout de suite bien supérieur grâce
à un meilleur tirage, mais surtout par le fait que la combustion y était
activée par une sorte de soufflet manuel confectionné à partir de peaux
de bêtes cousues entre elles. Ce soufflet arrive à porter la température
aux environs des 1100 à 1200°, ce qui élimine l’oxygène contenu dans
le minerai et donne alors une sorte de fer légèrement carburé. Puis ces
masses pâteuses étaient aussitôt martelées énergiquement. Elles ne
dépassent guère le poids d’un demi à un kilogramme.
C’est bien des années plus tard qu’elles atteignent quelques kilogrammes,
une vingtaine au début du Moyen Age. Pour extraire ces loupes, on
devait détruire systématiquement les fours, et bien sûr à chaque fois
en reconstruire d’autres. Du fait des besoins toujours grandissants et
des trop petites quantités obtenues à chaque fois, plusieurs de ces
fours étaient construits et fonctionnaient en même temps. Pour faciliter
le transport et le stockage de ces «loupes», nos ancêtres leur avaient
donné une forme particulière, allongée, qu’ils appelaient «saumons».
15
Les métaux dans la construction
Découverte de la FONTE
16
Les métaux dans la construction
HISTORIQUE
nouveau métal dur et cassant n’était pas du tout malléable donc pas
forgeable et encore moins soudable au feu, car sa teneur en carbone
était trop importante. Seule une utilisation par moulage était possible.
La FONTE venait de naître. Certains situent cet événement dans les
environs de Liège en Belgique et d’autres dans la Ruhr en Allemagne.
17
Les métaux dans la construction
HISTORIQUE
18
Les métaux dans la construction
HISTORIQUE
Le physicien français René Antoine FERCHAULT de REAUMUR (1683-
1757) rédige les principes de base de la sidérurgie moderne - du grec
«Sidèros», fer et «Ergon», travail et du latin «Sidus», astre, car le
premier contact de l’homme avec le fer le fut sous la forme de débris de
météorites trouvés sur le sol.
19
Les métaux dans la construction
Four à Puddler
utilisé pour la production d’acier
20
Les métaux dans la construction
XIXème siècle
HISTORIQUE
1822
Le premier haut-fourneau français au coke est construit en Moselle.
1855
La véritable révolution fut sans conteste l’invention du CONVERTISSEUR
de H. BESSEMER.
C’est une sorte de cornue géante dont les parois intérieures sont
en briques réfractaires et dans laquelle on affine la fonte en fusion,
en faisant circuler un violent courant d’air au travers de celle-ci, la
transformant ainsi directement en acier. A titre indicatif, la production
de fonte dans un haut-fourneau passe de 4 tonnes/jour en 1806 à 15
tonnes/jour en 1850.
Convertisseur BESSEMER
GFDL : GNU Free Documentation Licence
21
Les métaux dans la construction
1864
HISTORIQUE
1877
22
Les métaux dans la construction
1877/1888
HISTORIQUE
L’exploitation industrielle du minerai lorrain
riche en phosphore devient possible grâce
à de nouvelles techniques d’affinage. Le
procédé Thomas, en utilisant un garnissage
basique du convertisseur, permet
l’élimination du phosphore en phosphates
de calcium stables
A partir de 1890
23
Les métaux dans la construction
XXème siècle
HISTORIQUE
24
Les métaux dans la construction
LE LAMINAGE
HISTORIQUE
Pour que les forgerons puissent utiliser l’acier brut de coulée, il faut
d’abord que son énorme masse (parfois de plusieurs centaines de tonnes)
au sortir des lingotières soit réduite. C’est le rôle des LAMINOIRS.
Pour simplifier, les laminoirs sont des bâtis en acier appelés CAGES dans
lesquels des cylindres (en fonte ou en acier) à surfaces lisses ou profilées
tournent les uns au-dessus des autres en sens inverse pour faciliter les
passages des produits. Le cylindre inférieur reçoit l’impulsion motrice
qu’il transmet au cylindre supérieur par l’intermédiaire d’engrenages. Le
réglage des écartements appelé ouverture entre les cylindres se fait soit
manuellement (sur les petites cages), soit mécaniquement sur les plus
importantes.
25
Les métaux dans la construction
Sur les laminoirs à trois cylindres ou TRIO ou à double effet, les produits
passent une première fois entre les cylindres, celui du haut et du médian,
HISTORIQUE
D’autres laminoirs encore sont spécialisés pour rouler les billes des
roulements (laminoirs transversaux), d’autres encore permettant
de profiler les rails pour les chemins de fer, les poutrelles pour la
construction, des barres de toutes dimensions et les fers marchands,
sans oublier les fils de fer et les feuillards etc.
LE FORGEAGE
Les assemblages :
- l’assemblage est réalisé fréquemment par
soudure, depuis l’Antiquité à la forge, et
aujourd’hui à l’arc.
- brasure : c’est une sorte de soudure, avec
adjonction d’un métal plus fusible que le fer, c’est-à-
dire devenant mou à plus basse température
- sertissage : fixation des bordures de deux pièces
en tôle mince
26
Les métaux dans la construction
DONNÉES ÉCONOMIQUES
2. Données
économiques
27
Les métaux dans la construction
28
Les métaux dans la construction
DONNÉES ÉCONOMIQUES
ÉVOLUTION de la fabrication de l’acier au XXème s.
Sources :
*International Iron & Steel Institut (http://www.worldsteel.org/)
DÉFINITION
ACIER BRUT
29
Les métaux dans la construction
DONNÉES ÉCONOMIQUES
Le graphique ci-contre
montre que la production
mondiale de minerai de fer
est située pour plus de 40 %
dans deux grands pays mi-
niers : le Brésil et l’Australie,
avec 22 % pour le premier
et presque 20 % pour le
second.
Localisée principalement
dans deux pays, la produc-
tion mondiale est de plus
concentrée entre trois pro-
ducteurs qui, représentant
ensemble 36 % de celle-ci,
occupent une position mo-
nopolistique : le Brésilien
CVRD tout d’abord, 18 % à
lui tout seul, suivi par le Bri-
tannique Rio Tinto, avec 10
%, et le Britanno-Australien
BHP Billiton avec 8 %.
30
Les métaux dans la construction
DONNÉES ÉCONOMIQUES
PRODUCTION MONDIALE D’ACIER
• la Chine pour 25 %
• l’Union Européenne (UE 15) pour 13 %
• l’Est Europe pour 13 %
• le Japon pour 12 %
• les Etats-Unis pour 5 %
• les autres pays du monde pour 32 %
31
Les métaux dans la construction
DONNÉES ÉCONOMIQUES
RECYCLAGE
32
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
3. Données
scientifiques
33
Les métaux dans la construction
34
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
GISEMENTS DE FER
MÉTALLURGIE DU FER
35
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
LE FER
Propriétés physiques
Le fer est un métal qui, en fonction de la température, se présente sous plu-
sieurs formes allotropiques. Dans les conditions normales de pression et de
température, c’est un solide cristallin de structure cubique à corps centré. A
haute température (à partir de 950 °C), il devient cubique à faces centrées.
Au-delà de 1 400 °C, il redevient cubique à corps centré.
Propriétés chimiques
Laissé à l’air libre en présence
d’humidité, il se corrode en for-
mant de la rouille Fe(OH)3.
36
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
LES ACIERS ET LES FONTES
Les aciers et les fontes sont des alliages de fer contenant une faible
proportion de carbone en masse, mais une proportion bien plus
importante en nombre d’atomes (55,845/12 = 4,65 fois plus) :
Autres alliages
Il existe d’autres alliages moins connus comme les intermétalliques FeAl.
LES FONTES
37
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
Fonte blanche
Principal défaut :
• usinage difficile
Fonte grise
38
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
Fonte GL (Graphite Lamellaire)
C’est la plus courante des fontes grises. Le graphite s’y trouve sous
forme de lamelles.
Principal défaut :
• fragilité
Principales utilisations :
• Bâtis de machines outils, bonne résistance aux vibrations
• Tuyaux et canalisations ( il est possible de couler des tubes de
grande taille via le coulage par centrifugation )
39
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
On distingue :
• Les fontes à matrice ferritique
• Les fontes à matrice perlitique
• Les fontes à matrice austénitique
• Les fontes à matrice bainitique ou ADI
Utilisations
• Elle est aussi utilisée par l’industrie automobile pour la fabrication, par
moulage puis usinage partiel des blocs moteur, des disques de freins, des
tambours de freins ou encore des volants moteurs.
40
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
Autres fontes
Le terme fonte d’aluminium, de cuivre, de zinc… est parfois employé
pour désigner une pièce en alliage fabriquée par moulage.
41
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
L’ACIER
De ce fait, les aciers restent privilégiés dans presque tous les domai-
nes d’application : équipements publics (rails, signalisation), bâtiment
(armatures, structures porteuses, ferronnerie, quincaillerie), moyens de
transport (carrosseries, transmission), composants mécaniques (visserie,
ressorts, câbles, roulements, engrenages), outillage de frappe (marteaux,
burins, matrices, etc.) et de coupe (fraises, forets, porte-plaquette), etc.
La liste est loin d’être exhaustive.
42
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
Différentes « familles » d’aciers
Il existe des aciers faiblement alliés, à faible teneur en carbone, et au con-
traire des aciers contenant beaucoup d’éléments d’alliage (par exemple,
un acier inoxydable typique contient 10 % de nickel et 18 % de chrome en
masse).
Ils ont une faible teneur en carbone et sont les plus utilisés, leurs qualités
pouvant varier. Leurs applications vont de la construction soudée à l’ameu-
blement en passant par l’électroménager.
Leur composition est plus précise et plus pure et correspond à des usages
définis à l’avance. Leurs applications courantes sont : forets, ressorts, ar-
bres, matrices.
Aciers patinables
Ils sont connus sous différents noms de marque comme CORTEN, INDATEN,
DIWETEN. Ces aciers font également l’objet de la norme NF EN 10025-5 de
mars 2005 .
Aciers inoxydables
L’ acier inoxydable est une des trois grandes familles d’aciers qui présente
une grande résistance à la corrosion, à l’oxydation à chaud et au fluage
(déformation irréversible). C’est un acier fortement allié. Ses applications
sont multiples: chimie, nucléaire, mais aussi couteaux et équipements mé-
nagers. Ces aciers contiennent au moins 12% de chrome.
43
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
Austénite
44
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
Bainite
C’est un constituant qui présente les mêmes phases que la perlite (ferrite
et cémentite) mais possède une structure particulièrement fine, souvent
en aiguilles, ce qui lui confère de bonnes propriétés mécaniques. Elle est
dure et assez facile à usiner.
Bainite supérieure
45
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
Bainite inférieure
La bainite inférieure se forme juste au-dessus de Ms. Les lattes sont plus
fines et les carbures sont dispersés dans les lattes.
Transformation bainitique
Cémentite
Ferrite
La ferrite (fer α) est une phase de l’acier, sous la forme d’une structure
cubique centrée. Cette phase est observable lorsque la température est
inférieure à 912 °C ou supérieure à 1394 °C si la teneur en carbone est
très faible. Le passage de la structure cubique à faces centrées (austé-
nite) du fer à la structure cubique centrée (ferrite), lorsque la tempéra-
ture descend en dessous de 912°C, résulte de l’apparition progressive du
ferromagnétisme dans la structure cubique centrée. En effet, pour des
raisons liées à l’arrangement cristallin, l’alignement des spins responsa-
ble du ferromagnétisme tend à stabiliser la structure cubique centrée.
46
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
Martensite
En ce qui concerne les aciers, la martensite (fer α’) est une phase métas-
table issue de la transformation sans diffusion de l’austénite en dessous
d’une température martensitique.
Elle possède une grande dureté (HV > 800) et une fragilité notable. Elle a
une structure en aiguilles (plaques) ou en lattes, visibles avec un grossis-
sement suffisant, après attaque par les réactifs classiques. Ces aiguilles
correspondent à des plaquettes internes dont le plan habituel est voisin
de (225), orientées à l’intérieur de chaque grain initial d’austénite sui-
vant trois directions parallèles aux côtés d’un triangle équilatéral. Le dur-
cissement de la martensite est d’ordre physico-chimique ; chaque atome
de carbone, plus volumineux que l’interstice où il est inséré, écarte les
deux atomes de fer voisins, le réseau du fer est ainsi fortement distordu,
et ces perturbations en bloquant le mouvement des dislocations durcis-
sent l’acier.
Perlite
47
Les métaux dans la construction
DONNÉES SCIENTIFIQUES
Le Fer-blanc
48
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
4. Fabrication
de l’acier
49
Les métaux dans la construction
50
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
Le processus de fabrication de l’acier peut être décomposé en trois étapes:
3. Le laminage
51
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
LA FILIERE FONTE
52
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
TRANSFORMATION DES MATIÈRES PREMIÈRES
La filière fonte
Chaîne d’agglomération
Le minerai de fer à l’état naturel est inexploitable. Il est donc lavé et débar-
rassé de ses impuretés sur le lieu d’extraction. Le minerai aggloméré arrive
sur un minéralier, prêt à être acheminé dans le haut-fourneau.
Cokerie
Haut-fourneau
Cowpers
Fonte liquide
53
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
MATIÈRES PREMIÈRES
1 2
1. Minerai de fer
Cargo chargé de minerai
Port de Fos sur Mer
2. Cokerie
Fabrication du coke
3. Stockage
Amas de charbon et minerai de fer ,
stockage à proximité du haut-fourneau
54
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
HAUT-FOURNEAU
1 2
1. Haut-fourneau
2. Cowpers
3. Fonte liquide
Récupération de la fonte
par le bas du haut-fourneau
55
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
Fonte liquide
56
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
57
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
LA FILIÈRE ÉLECTRIQUE
58
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
La filière électrique
5. A la sortie du four, on obtient de l’acier sauvage liquide qui est versé dans
une poche pour être acheminé vers l’aciérie.
59
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
60
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
L’ACIÉRIE
Convertisseur
61
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
COULÉE CONTINUE
62
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
Coulée continue
(procédé récent et prédominant)
Oxycoupage
63
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
Brames
64
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
65
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
LE LAMINAGE
La brame est réchauffée (800 à 1200 °C) dans un four pour rendre le métal
plus malléable, donc plus facile à étirer et à mettre en forme. L’ébauche est
ensuite amincie par écrasements progressifs entre les cylindres du laminoir.
Une brame de 10 m de long, 2 m de large et 25 cm d’épaisseur pourra don-
ner en sortie de laminoir une tôle d’1 km de long pour 2 mm d’épaisseur. Au
cours du laminage, la tôle glisse à 90 km/h ; à la sortie du train, sa vitesse
peut atteindre 360 km/h.
66
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
PERSONNALITÉ
Laminage des produits longs
HENRY GREY
Les blooms ou billettes issues de la coulée Henry Grey, inventeur du
en lingots ou de la coulée continue sont laminage moderne.
transformés en poutrelles, profilés, rails,
barres ou fils. Son 1er train de laminage
a été inauguré en 1901 à
Differdange. (Luxembourg)
67
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
1 2
1. Four à brame
Réchauffage des brames
avant le laminage
2. Laminoir
Vue d’ensemble
3. Produit fini
Bobines d’acier sur le port
68
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
LAMINAGE TRAIN GREY
1 2
1. Réchauffage
3. Produit fini
Poutrelle encore incandescente
(arrière plan)
et poutrelle refroidie (premier plan)
3
69
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
70
Les métaux dans la construction
FABRICATION DE L’ACIER
71
Les métaux dans la construction
LES PRODUITS FINIS
72
Les métaux dans la construction
73
Les métaux dans la construction
74
Les métaux dans la construction
75
Les métaux dans la construction
LES PRODUITS FINIS
A l’origine des produits plats, la brame qui, sortie de l’aciérie, est laminée
une première fois à chaud. On obtient alors des produits large plat et
des tôles en bobines. La bobine découpée ou refendue permet de fabri-
quer des feuilles d’acier et des feuillards qui peuvent être relaminés à
froid afin d’obtenir des épaisseurs très faibles (moins de 3 millimètres)
Large plat
Produit livré à plat.
Le laminage sur les 4 faces permet d’obtenir
un produit à arêtes vives.
Bobine
Produit enroulé à la sortie du processus de
fabrication.
Tôle ou feuilles
Produit de forme quadrangulaire (livré à plat)
d’au moins 600 mm de largeur.Suivant leur
épaisseur, on distingue les produits minces
(-3mm) et les produits forts (+3mm).Selon
leur largeur, on définit la large bande (su-
périeure ou égale à 600mm) et le feuillard
(<600mm).
76
Les métaux dans la construction
Echantillons de tôle
2
a. électrozinguée
b. laminée à froid
c. galvanisée
3b 3c
77
Les métaux dans la construction
LES PRODUITS FINIS
78
Les métaux dans la construction
PLANCHERS
PLANCHER COLLABORANT
Associe une dalle de compression en béton à des
panneaux d’acier en sous-face. Plancher collaborant
COFFRAGE PERDU
Bacs aciers servant de coffrage pour une dalle
béton. Ne participe pas à la résistance compo-
site de la dalle sous les charges.
Coffrage perdu
PLANCHER COMPOSITE
Le plancher composite sec est constitué d´un
bac acier galvanisé reposant sur une plaque
d´acier soudée sur l´aile inférieure de la poutre.
SEMI-PRODUITS
Produits sidérurgiques nus et revêtus disponi-
bles en bobine, en feuillard ou en feuille, asso- Plancher composite
ciés à une qualité métallurgique définie par une
analyse chimique et des propriétés mécaniques
et physiques.
COUVERTURES
COUVERTURES SÈCHES
Composées de grandes nervures. Les plages Couverture sèche
fixées à l’ossature sont renforcées par des ner-
vures de petite ou moyenne dimension. L’ondu-
lation peut être trapézoïdale ou sinusoïdale.
SUPPORTS D’ÉTANCHÉITÉ
Tôles nervurées utilisées pour la réalisation
d´un platelage continu destiné à recevoir des
panneaux isolants support de revêtement Support d’étanchéïté
d´étanchéité. Ces supports métalliques permet-
tent des formes arrondies.
79
Les métaux dans la construction
LES PRODUITS FINIS
Panneaux sandwich
Panneaux préfabriqués qui se fixent sur les
pannes comme un bardage simple peau. Ils
sont constitués de deux tôles nervurées entre
lesquelles est placé un isolant.
Panneau sandwich
Profils divers
Brise soleil et autres profils sur mesure.
Semi-produits
Produits sidérurgiques nus et revêtus disponi-
bles en bobine, en feuillard ou en feuille, asso-
ciés à une qualité métallurgique définie par une
analyse chimique et des propriétés mécaniques
Profils divers et physiques.
Chéneaux et gouttières
Spécialement étudiés pour l´équipement de
tablettes de culture, les chéneaux permettent
l´exploitation en système par subirrigation ou
par ruissellement.
Accessoires
Pièces conçues pour des usages précis comme
la fixation, afin de compléter un ensemble pour
qu’il ne fasse plus qu’un.
FAÇADES
Bardage Nervuré
Bardage nervuré Eléments de remplissage de façade de surface
nervurée mis en place par fixations visibles dont
la pose peut se faire horizontalement ou vertica-
lement. L’ondulation peut être trapézoïdale ou
sinusoïdale.
Plateaux de bardage
Parements intérieurs en acier en forme de
caisson qui assurent la fonction d´ossature se-
Plateau de bardage condaire.
80
Les métaux dans la construction
Bardage Plan
Revêtements de façade de surface lisse mis
en place par fixations mécaniques visibles ou Panneau sandwich
invisibles.
Semi-Produits
Produits sidérurgiques nus et revêtus disponi-
bles en bobine, en feuillard ou en feuille, asso-
ciés à une qualité métallurgique définie par une
analyse chimique et des propriétés mécaniques
et physiques.
SYSTÈMES CONSTRUCTIFS
Chambre froide
Local pouvant stocker des produits à tempéra-
ture prédéfinie positive ou négative.
Chambre froide
Agriconfort®
Système destiné aux bâtiments d´élevage pour
animaux ruminants, composé de profils de bar-
dage et profils de couverture permettant une
ventilation naturelle tout en évitant les entrées
d´eau.
PSB
PSB
La nouvelle gamme PSB est sans accessoire.
81
Les métaux dans la construction
LES PRODUITS FINIS
GlobalFloor®
C’est un concept de plancher utilisant des
poutrelles et des bacs acier galvanisé aux per-
formances optimisées grâce à la combinaison
GlobalFloor® de l’offre produit d’Arcelor et d’un progiciel de
conception adapté.
STYLTECH
Système constructif qui associe rapidité, simpli-
cité, légèreté et flexibilité.
MULTIKIT
Petites constructions pré-fabriquées exportées
en Espagne, au Portugal ou autres pays.
Multikit
MENUISERIES ET DÉCORATION
82
Les métaux dans la construction
Echantillons de tôles
1
Photos Haironville
2
Laminage, traitement et
peinture de tôles pour
bardages, couvertures et
support d’étanchéité.
83
Les métaux dans la construction
LES PRODUITS FINIS
LES POUTRELLES
Elaborées à partir du B.B. (Beam Blank), les poutrelles
classiques sont constituées d’une âme et de deux ailes.
Les ailes sont généralement symétriques et de largeur
égale. L’effort s’exerce sur leurs faces extérieures.
Poutrelle en H
Elles sont dotées d’ailes larges. Leur section est
inscrite dans un carré. La largeur de l’aile est
pratiquement égale à la hauteur du profil.
Utilisation : poteaux
Poutrelle en I
La forme est inscrite dans un rectangle (ailes
plus étroites et plus épaisses que l’âme).
Poutrelle en U
Son profil est mono symétrique et inscrit dans
un rectangle.
84
Les métaux dans la construction
85
Les métaux dans la construction
LES PRODUITS FINIS
LES POUTRELLES
1a
1c
Coupes transversales
1
a, b. Poutrelles U
c. Poutrelles H
1b
Photos
2
a. Poutrelles H
b. Poutrelles U
c. Poutrelles I
2a
2b 2c
86
Les métaux dans la construction
1a
1c
1d
1b
Echantillons
1
a, Laminés pleins ronds
b. Laminés pleins carrés
et plats
c, d. L à cornières égales
et inégales et T à congé
Photos
2
a. Plat d’usage général
b. Profil plein carré
c. Cornières à ailes
égales
2a
2b 2c
87
Les métaux dans la construction
LES PRODUITS FINIS
88
Les métaux dans la construction
Treillis
Les barres et fils peuvent être utilisés en armatures, pour les treillis sou-
dés et ainsi servir en fondation, souvent associés à du béton.
89
Les métaux dans la construction
LES PRODUITS FINIS
1a
1b
Echantillons
1 2a
a. Armatures pour béton
b. Câble précontraint
Photos
2
a,b. Treillis
c. Fil machine
2b
PROFILS SPÉCIAUX
2c
90
Les métaux dans la construction
PROFILS CREUX
Echantillons
1
Photos
2
a. Tube soudé
b. Profil creux rond
2a
c. Profil creux carré
2b 2c
91
Les métaux dans la construction
LES PRODUITS FINIS
De forme allongée, ils sont, à la différence des poutrelles, obtenus par for-
mage à partir de produits plats. Ce procédé de fabrication permet d’obtenir
des produits de formes très variées avec des tolérances très étroites.
92
Les métaux dans la construction
93
Les métaux dans la construction
94
Les métaux dans la construction
RÉALISATIONS EN MÉTAL
6. Réalisations
en métal
95
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
Construction : 1889
Architecte : Gustave Eiffel.
96
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
4. 5. Tour PB6 / La Défense - Paris
Construction : 2001
Architectes : Peï-Cobb-Freed &
Partners.
97
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
Villefontaine
Construction : 2001.
Architecture : Agence Pascal Rollet
et Florence Lipsky.
7. Funiculaire de Montmartre
Paris
98
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
99
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
Paris
La Villette
100
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
11. 12. Centre George Pompidou
Beaubourg - Paris
Construction : 1977
Architecte : Renzo Piano, Richard Ro-
gers et Gianfranco Franchini.
Rilleux (69)
101
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
102
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
15. Le Grand Palais / Paris
Construction : 1900
Architectes : C. Letrosne, H. Deglane,
C. Girault, A. Louvet, A. Thomas.
103
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
Construction : 1989.
Architecte : Ieoh Ming Pei.
Type de construction :
toit en treillis avec façade en verre
et ossature extérieure en acier
inoxydable.
104
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
105
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
Construction : 1886
Architecte : G. Eiffel
Garabit en chiffres :
3 169 tonnes de fer, 41 tonnes
d’acier, 23 tonnes de fonte, 15 ton-
nes de plomb et 678 768 rivets.
Construction : 2006
Architecte : Renzo Piano
106
Les métaux dans la construction
ENL’ACIER
RÉALISATIONSDE
FABRICATION MÉTAL
23. Pont des Arts / Paris
Construction : 1804
Ingénieur :
Louis Alexandre de Cessar
Lyon
107
Les métaux dans la construction
Crédits photographiques
Joel Gourgand
René Hugues
Maurice Nicolas
Conception graphique
Nathalie Cusset
Coordination générale
Joel Gourgand
Directrice de collection
Myriam Olivier, Directrice des Grands Ateliers
construction
construction
dans la
F E R
Boulevard de Villefontaine
BP 43 FONTE
ALLIAGES
38092 VILLEFONTAINE Cedex
FRANCE ISBN - 2-913962-11-4
ACIER
Les aciers
www.lesgrandsateliers.fr
97829139621 8 construction
Tarif : 6.00 €