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Fibres et Telecom

LIOVIS

Michael Scherman
Ingénieur de Recherche ONERA
PLAN

1. Fibre optique
1. Introduction et généralités
2. Condition de guidage
3. Modes transverses
4. Fibre monomode
5. Effets sur la transmission d’un signal
1. Couplage
2. Atténuation
3. Dispersion
6. Exemples de structures de fibres

2. Circuits fibrés et réseaux de télécommunications


INTRODUCTION FIBRES

Intérêt de la fibre optique pour la transmission d’info


 vitesse : 2*108 km/s (comme cables electriques)
 Débit : Haute fréquence de porteuse
 haute fréquence de modulation
 grande bande passante (25 THz)
 Faibles pertes (0,1dB/km)
 longues distances
 Faible sensibilité au bruit EM
 sécurité, fiabilité
 Faibles dimensions et faible poids
Faibles coûts de production et déploiement longue distance
 Possibilité de multiplexer facilement en longueur d’onde
HISTORIQUE FIBRES OPTIQUES

• 1840 : fontaines de Colladon + guidage dans verre courbé par Babinet


• 1880 : Photophone de Bell
• 1930: Transmission d’images au travers d’un bundle de fibres par Lamm
• 1960 : Laser par Maiman
• 1961 : Description fibre monomode et couplage laser dans une fibre (Snitzer)
• 1966 : Descriptions par Kao de méthodes pour augmenter la transparence et
réaliser les premières télécom optiques
• 1970 : Fibres Corning avec pertes < 20 dB/km
• 1970 : lasers semiconducteurs GaAs
• 1977 : Système de communication téléphonique optique en Californie
• 1986 : Ampli à fibre dopée Erbium par Payne et Desurvire
• 1988 : Câble transatlantique pour la téléphonie
• 1990 : Internet
• 1991 : Fibres à cristaux photoniques
• 2009 : Prix Nobel à Kao pour l’essor des fibres dans les télécommunications
• Aujourd’hui : plus de 25 millions de km de fibres optiques dans le monde, en
France, plus de 4 millions de FTTH.
HISTORIQUE TELECOM

La fibre optique a initié une nouvelle ère pour les télécommunications :

1790 : télégraphe optique de Chappe (< 1 bit/s)


HISTORIQUE TRANSMISSION

• Transparence du verre (SiO2 ) : premier obstacle à la


propagation du signal et à l’utilisation des fibres
optiques pour les télécom.
• Aujourd’hui, les pertes sont inférieures à 0,2 dB/km
APPLICATION DU GUIDAGE LUMINEUX

Médical :
- Endoscopes
- Illumination
- Capteurs fibrés pour
diagnostic ciblé

Eclairage :
- Voyants automobiles
- Microscopes
- …

Transmission d’information sécurisée :


- nucléaire
- Aéronautique
FIBRE À SAUT D’INDICE

• Cœur : cylindre de verre au sein duquel est transmis le signal optique


• Gaine : cylindre de verre d’indice différent qui assure le guidage
• Revêtement : polymère de protection

Fibres nues Fibre avec câble de Cables sous marins ultra résistants
protection Φ=7 cm, ~10 fibres/cable
FABRICATION FIBRES OPTIQUES
• Préforme de verre ultra-pur obtenue par dépôt chimique en phase vapeur sur tige en rotation
• Dopage par diffusion ionique en phase liquide (trempage)
Utilisé pour augmenter (Ge, P) ou diminuer (B, F, Al) l’indice de réfraction ou les propriétés
du verre (viscosité, dilatation, photosensitivité)
• Rétreint : diminution du diamètre par chauffage
• Fibrage : Préforme chauffée et étirée (1 m de long et 10 cm de diamètre => 150 km de fibre)

France : leader
Européen (Acome)

https://www.economie.gouv.fr/entreprises/france-production-fibre-optique
RÉFLEXION – RÉFRACTION
À UNE INTERFACE (DIOPTRE PLAN)

Lois de Snell-Descartes
Cas général : Cas limite : Cas réflexion totale :
• Un rayon réfléchi • Un rayon réfléchi • Un rayon réfléchi
• un rayon transmis • Rayon transmis rasant • Pas de rayon transmis

𝑛2 𝑛2
𝑛1 sin 𝛼1 = 𝑛2 sin 𝛼2 sin 𝛼1 = sin 𝛼1 >
𝑛1 𝑛1
CONDITION DE GUIDAGE

• Ecrire la relation qui relie l’angle d’incidence 𝑖 à l’angle 𝛼1 à l’intérieur de la fibre


(interface cœur-gaine)
• Ecrire la condition sur 𝛼1 pour que le rayon se propage dans la fibre sans perte
• En déduire l’acceptance angulaire en entrée de fibre.
CONDITION DE GUIDAGE

Couplage dans le cœur : sin 𝑖 = 𝑛1 sin 𝑖1 = 𝑛1 cos 𝛼1 = 𝑛1 1 − sin² 𝛼1


𝑛2
Réflexion totale interne dans le cœur : sin 𝛼1 >
𝑛1 A.N. :
𝑛1 = 1,47, 𝑛2 = 1,45
Condition de guidage dans la fibre (acceptance) : sin 𝑖 < 𝑛1 2 − 𝑛2 2 ⇒ 𝑖𝑚𝑎𝑥 = 13,9°
OUVERTURE NUMÉRIQUE

𝑛1 2 −𝑛2 2 𝑛1 −𝑛2
Paramètre de guidage : Δ = ≅ ≪1
2𝑛1 2 𝑛1

Ouverture numérique maximale : 𝑂𝑁𝑚𝑎𝑥 = 𝑛1 2 − 𝑛2 2 = 𝑛1 2Δ

Chaque direction du cône suit un chemin différent dans la fibre


 Qu’obtient-on en sortie de fibre?

?
MODES GUIDÉS
Mode :
Propagation du champ sans déformation du profil d’intensité, ni perte le long de la fibre

Approche géométrique simplifiée :


Les rayons doivent interférer constructivement au fur et à mesure des réflexions successives
• Exprimer la différence de marche 𝛿 entre deux rayons en fonction de 𝑏 et 𝑐, puis de 𝛼 et 𝑖
• Exprimer la différence de phase ΔΦ en fonction de 𝛿
• Ecrire la condition d’interférence constructive
• En déduire la structure modale
MODES GUIDÉS

Mode :
Propagation sans déformation du profil
d’intensité, ni perte le long de la fibre

Approche géométrique simplifiée :


Interférence constructive après un A/R
entre les deux faces de la fibre
• Différence de marche :
2𝑎
𝛿 = 𝑛1 𝑏 + 𝑐 = 𝑛1 1 + cos 2𝛼 = 4𝑎 𝑛1 cos 𝛼 = 4𝑎 sin 𝑖
cos 𝛼
• Déphasage :
2𝜋 𝜆0
ΔΦ = 𝜆0
𝛿 = 2 𝑝 𝜋 ⇒ sin 𝑖 = 𝑝 4𝑎
< 𝑛1 2 − 𝑛2 2

• Les modes sont quantifiés (p= ordre du mode)


• Leur nombre est limité
2𝜋 2𝜋 2𝜋
• Fréquence normalisée : 𝑉 = 𝑎 ∙ 𝑛1 2 − 𝑛2 2 = 𝑎 ∙ 𝑂𝑁 = 𝑎 ∙ 𝑛1 2Δ
𝜆0 𝜆0 𝜆0
MODES GUIDÉS
Equations de Maxwell
 Hypothèse guidage faible Δ ≪ 1
 Equation scalaire pour le champ électrique :
2𝜋
ΔΨ + 𝑘² 𝑛2 𝑟 Ψ = 0 avec 𝑘 = 𝜆
 Solutions en 𝑒 −𝑖𝛽𝑧 , s’annulent pour 𝑟 → ∞
𝛽 : constante de propagation,
 Modes 𝐿𝑃𝑚𝑙 (linearly polarized) ≠ 𝑇𝐸𝑀𝑚𝑙
en coordonnées polaires :
Ψ𝑚𝑙 = 𝑓𝑙 𝑟 cos(𝑚𝜃)
- 𝟐 ∙ 𝒎 : nombre de pétales (angulaire)
- 𝒍 : nombre de couronnes (radial)
Les modes 𝐿𝑃𝑚𝑙 forment une base
 décomposition d’un profil quelconque
Mais un profil quelconque n’est en général pas un mode ! Il
subit donc des déformations lors de sa propagation liées aux
déphasages des modes entre eux
MODES GUIDÉS
𝛽
Indice effectif : 𝑛𝑒𝑓𝑓 = 𝑘
0
• 𝑛2 < 𝑛𝑒𝑓𝑓 < 𝑛1 : l’indice effectif dépend du mode, varie entre l’indice de cœur et de gaine

Constante de propagation normalisée :


𝛽2 −𝑘0 2 𝑛2 2 𝑛𝑒𝑓𝑓 2 −𝑛2 2
𝑏=𝑘 2 2 2 2 = ⇒ 𝑛𝑒𝑓𝑓 = 𝑛2 2 + 𝑏 𝑛1 2 − 𝑛2 2 ≈ 𝑛2 1 + 2𝑏Δ
0 𝑛1 −𝑘0 𝑛2 𝑛1 2 −𝑛2 2
• Guidage si 0 < 𝑏 < 1.
• 𝑏 = 0: fréquence de coupure de chaque mode
• Lorsque V croit, l’indice effectif croît de l’indice de la gaine 𝑛2 , vers l’indice de cœur 𝑛1 .
• faibles valeurs de V: mode dans la gaine, peu guidé.
• fortes valeurs de V : mode confiné dans le coeur

• Existence des modes :


• dépend de la fréquence normalisée V
• Mode 𝐿𝑃01 toujours possible
• Nombre de modes possibles :
𝑉²
• Grand nombre de modes : 𝑛~ 2
• monomode si 𝑉 < 2,4

Jean Michel Jonathan, Introduction à l’Optique guidée et aux fibres optiques, cours de M1
MODES GUIDÉS

Structure des modes transverses :


- Profil multi-lobes dans le cœur
- Profil évanescent dans la gaine

Remarques :
- maximum d’intensité dans le cœur, mais partie non négligeable de l’énergie dans la gaine!
- 𝑛𝑒𝑓𝑓 diminue pour les modes d’ordre élevés car profil d’intensité plus étalé dans la gaine. Donc 𝑣𝜙 plus
faible. Contre intuitif car correspond à des « angles d’incidence » plus importants… donc trajet optique
plus long? Regarder la vitesse de groupe 𝑣𝑔 …

Fraction de puissance dans la gaine


Facteur de confinement :
• Augmente avec V (cad avec le
Facteur de confinement

diamètre de coeur)
• Nul aux faibles valeurs de V
(petits cœurs) : champ dans la
gaine, mode non guidé
FIBRE MONOMODE
Fibre monomode
Rayon a, ouverture numérique ON
2𝜋
 Monomode pour 𝜆 > 𝜆𝐶 = 2,4 𝑎 𝑂𝑁
 Facteur de confinement Γ > 60% ⇒ 1,5 < 𝑉 < 2,4
𝐵 2
 Approx : 𝑏(𝑉) ≈ 𝐴 − 𝑉
avec 𝐴 = 1,1428 et 𝐵 = 0,996

Exemple de fibre monomode : SMF28 (Corning)


• Diamètre cœur : 2𝑎 = 8 µ𝑚
• Diamètre gaine : 𝑑 = 125 µ𝑚
• 𝑁𝐴 = 0,12
• Calculer 𝜆𝐶 et en déduire si la fibre est bien monomode à 𝜆 = 1300 𝑛𝑚 et 1550 nm
• Calculer V pour 𝜆 = 1,55 µ𝑚, en déduire le facteur de confinement Γ

Mode spatial :
 Mode quasi-Gaussien
𝐿𝑃01
(mode fibre)
 𝜆𝐶 = 1256 𝑛𝑚
vs
 𝑉 = 1,94
Gaussienne
(mode cavité laser)  Energie dans le cœur ~ 70 %
EFFETS INDÉSIRABLES

Couplage Injection Epissurage

Atténuation Absorption Diffusion Courbure

Dispersion Chromatique Guide


INJECTION

Cavité laser étendue : mode Gaussien TEM00 à symétrie de révolution, de rayon 𝑤𝑜

Mode 𝑳𝑷𝟎𝟏 quasi-Gaussien :


Approximation de Marcuse pour 1,6<V<4 :
𝑤0
= 0,65 + 1,619 𝑉 −3/2 + 2,879 𝑉 −6
𝑎
𝑎: rayon de la fibre, 𝑉: fréquence normalisée
 Le rayon augmente lorsque V diminue
et peut dépasser 𝑎

AN : 𝑛1 = 1,454 et 𝑛2 = 1,450; 𝜆0 = 1, µ𝑚
Deux fibres : 𝑎1 = 4,46 µ𝑚 et 𝑎2 = 4,27 µ𝑚
⇒ 𝑉1 = 2,32 et 𝑉1 = 2,22
𝑤 𝑤
⇒ 1 = 1,12 et 2 = 1,17
𝑎1 𝑎2
⇒ 𝑤1 = 𝑤2 = 5 µ𝑚.

Diode laser : mode Gaussien asymétrique de rayon 𝑤𝑋 ~1µ𝑚 , 𝑤𝑌 ~3µ𝑚


Entre un mode « diode laser » et un mode LP01 : pertes de couplage de l’ordre de 6 dB (25%),
peut descendre à 1,5 dB (70%) avec optiques d’adaptation de faisceau.
EPISSURAGE

Pertes de couplage à la jonction entre deux fibres.


On distingue plusieurs catégories de pertes 𝛼 = −10 log 𝜂 :
AN :
• Décalage longitudinal
1 2𝑤 = 10 µ𝑚, 𝑛 = 1,45,
𝜂= 𝜆 = 1,3 µ𝑚
𝑑𝜆0 2 e= 4𝑤 = 20 µ𝑚 ⇒ 𝛼 = 0,06 𝑑𝐵
1+
2𝜋𝑤²

• Excentrement 2𝑤 = 10 µ𝑚,
𝑥 ² 𝑑 = 0,76 µ𝑚 ⇒ 𝛼 = 0,1 𝑑𝐵.
− 0
𝜂= 𝑒 𝑤²

• Désalignement angulaire
𝜋𝑛1 𝑤 2 2𝑤 = 10 µ𝑚, 𝑛 = 1,45,
− 𝜃
𝜂= 𝑒 𝜆0 𝜆 = 1,3 µ𝑚,
𝜃 = 0,5° ⇒ 𝛼 = 0,1 𝑑𝐵.

• Diamètre différent
2
2𝑤1 𝑤2 Variation de 14% du diamètre
𝜂= ⇒ 𝛼 = 0,1 𝑑𝐵.
𝑤1 ² + 𝑤2 ²
ATTÉNUATION
Champ électrique solution des équation de propagation en 𝑒 −𝑖𝛽𝑧
• se propage sans atténuation si 𝛽 réel
𝛼
• cas réel : partie imaginaire Re 𝛽 = 2 ≠ 0 (en km-1)

 Puissance lumineuse 𝑃 ∝ 𝐸 2 ∝ 𝑒 −𝛼𝑧


10𝛼
 Atténuation 𝐴 = ln(10) (en dB/km)
𝑃𝑖𝑛 𝑃𝑜𝑢𝑡

𝑃
• Atténuation locale : 𝐴 = 10 log 𝑃 𝑖𝑛 , en dB
𝑜𝑢𝑡 Atténuation de 3 dB/km
1 𝑃 ⇒ puissance divisée par 2 à
• Atténuation distribuée : 𝑎 = ∙ 10 log 𝑃 𝑖𝑛 en dB/km
𝐿 𝑜𝑢𝑡 chaque km

𝑃𝑜𝑢𝑡 = 𝑃𝑖𝑛 − 𝑎 ∙ 𝐿
𝑃 (𝑚𝑊)
• Puissance exprimée en dBm : 𝑃𝑑𝐵𝑚 = 10 log 1 𝑚𝑊
𝑃 = 10 𝑚𝑊 ⇒ 𝑃𝑑𝐵𝑚 = 10 log 10 = 10 𝑑𝐵𝑚
𝑃𝑑𝐵𝑚 = 13 𝑑𝐵𝑚 = 10 + 3 𝑑𝐵𝑚 ⇒ 𝑃 = 10 ∗ 2 = 20 𝑚𝑊
17
𝑃𝑑𝐵𝑚 = 17 𝑑𝐵𝑚 ⇒ 𝑃 = 1010 = 50 𝑚𝑊
ATTÉNUATION
AN 1 :
𝐿 = 100 𝑘𝑚
𝑃𝑖𝑛 = 10 𝑚𝑊 𝑃𝑜𝑢𝑡 =?
𝛼 = 0,6 𝑑𝐵/𝑘𝑚

AN 2 : 𝐿𝑚𝑎𝑥 =?
𝑃𝑖𝑛 = 5 𝑚𝑊 𝑃𝑜𝑢𝑡 > −20 dBm
𝛼 = 0,6 𝑑𝐵/𝑘𝑚
ATTÉNUATION
AN 1 :
𝐿 = 100 𝑘𝑚
𝑃𝑖𝑛 = 10 𝑚𝑊 𝑃𝑜𝑢𝑡 =?
𝑎 = 0,6 𝑑𝐵/𝑘𝑚

𝑃𝑖𝑛 (𝑑𝐵𝑚) = 10 dBm ⇒ 𝑃𝑜𝑢𝑡 (𝑑𝐵𝑚) = 𝑃𝑖𝑛 (𝑑𝐵𝑚) − 𝛼𝐿 = 10 − 60 = −50 dBm


𝑃𝑜𝑢𝑡 = 10−50/10 𝑚𝑊 = 10 𝑛𝑊

AN 2 : 𝐿𝑚𝑎𝑥 =?
𝑃𝑖𝑛 = 5 𝑚𝑊 𝑃𝑜𝑢𝑡 > −20 dBm
𝑎 = 0,6 𝑑𝐵/𝑘𝑚

10
𝑃𝑖𝑛 = 𝑚𝑊 ⇒ 𝑃𝑖𝑛 (𝑑𝐵𝑚) = 10 − 3 = 7 dBm
2
(𝑑𝐵𝑚)
𝑃𝑜𝑢𝑡 = 𝑃𝑖𝑛 (𝑑𝐵𝑚) − 𝛼𝐿 = 7 − 0,6𝐿 > −20 dBm
27
𝐿 < 0,6 = 45 𝑘𝑚
ABSORPTION
Atténuation uniformément répartie tout le long de la fibre
Absorption pour des longueurs d’onde résonante avec des transitions atomiques ou
moléculaires de matériaux présents dans la fibre.

2 types :
• Intrinsèque : causée par les résonances de la silice dans l’UV et IR
• Extrinsèque : causée par la présence d’impuretés qui présentent des pics
d’absorption
• Vibrations O-H des molécules d’eau : 0,7 – 0,93 – 1,4 – 2,8 µm
• Interaction O-H avec SiO2 : 1,24 µm
• Ions métalliques
DIFFUSION

Atténuation uniformément répartie tout le long de la fibre


Lumière diffusée par différents mécanismes dans toutes les directions de l’espace,
donc non guidée par la fibre ⇒ pertes.

• Diffusion de Mie : élastique sur particules de taille supérieure ou égale à 𝜆, par


exemple à la surface du guide, contribution négligeable.

• Diffusion de Rayleigh : élastique sur particules de taille inférieure à 𝜆


(inhomogénéité de la silice, dopants), contribution principale.
𝛼𝑅 = 𝑐𝑅 ∙ 𝜆−4
𝑐𝑅 : Coefficient de diffusion Rayleigh ~ 0,8 – 1 dB/km*µm4
𝑐𝑅 ≈ 0,75 + 60Δ𝑛
AN : pour Δ𝑛 = 0,004, 𝛼𝑅 =0,15 dB/km @ 1,6 µm

• Diffusion Raman ou Brillouin : diffusion inélastique qui dépend de l’intensité laser,


contribution faible pour des puissances inférieures à 100 mW.
ATTÉNUATION TOTALE

Lambda (nm) Atténuation (dB/km)


SMF28 62,5/125
850 nm 1,8 2,72
1300 nm 0,35 0,52
1380 nm 0,5 0,92
1550 nm 0,19 0,29
COURBURE
La courbure modifie l’angle d’incidence du rayon lumineux sur le dioptre cœur/gaine
 La condition de réflexion totale n’est plus respectée
 Couplage dans la gaine d’une fraction qui n’est plus guidée
 Pertes

Macroscopique : Microscopique :
• Liée au cablage, • pression du revêtement, défauts de
• Induisent des pertes locales fabrication
souvent peu significatives • Peuvent induire d’importantes pertes
réparties le long de la fibre si mal maitrisées

𝑅
−𝐾 Δ
𝛼𝐶 ∝ 𝑒 𝑎
Effet de seuil : les pertes sont négligeables au Dépendent du confinement du mode LP01 dans
dessus d’une valeur de courbure, puis le cœur. Plus le mode est large, plus il est
prohibitives en dessous (R~qq mm). sensible à ces pertes.
DISPERSION
• Dispersion : la vitesse de propagation de la lumière dépend de sa
fréquence (longueur d’onde)

• Transformée de Fourrier : Assure qu’une impulsion temporelle possède


toujours une largeur spectrale non nulle
+∞
𝑇𝐹 𝑔(𝑡) ∶ 𝑔 𝑓 = 𝑔(𝑡)𝑒 −𝑖2𝜋𝑓𝑡 𝑑𝑡
−∞
Principe d’incertitude :
Le produit largeur temporelle
x largeur fréquentielle est
supérieur à une valeur limite
𝛿𝑓 ∙ 𝛿𝑡 > 𝐾
DISPERSION

• Effet d’un milieu dispersif sur un signal optique :


 Étalement temporel d’une impulsion car toutes les fréquences de l’impulsions
arrivent à des temps légèrement différents.
 Limite l’écart temporel entre deux impulsions en entrée de fibre pour éviter la
superposition des données en sortie de fibre.
 Limite la quantité d’information envoyée par unité de temps, cad la bande
passante de la chaîne de transmission (la fibre se comporte comme un filtre
passe bas)
DISPERSION

Rappels
• Milieu caractérisé par la relation de dispersion : 𝛽(𝜔)
• Cas d’une onde plane dans un milieu homogène d’indice 𝑛1 :
𝛽 𝑧
𝑖𝜔(𝑡−𝜔𝑧) 𝑖𝜔 𝑡− 𝜔
𝐸 𝑧, 𝑡 = 𝐴 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝛽𝑧) =𝐴𝑒 =𝐴𝑒 𝑐/𝑛1 avec 𝛽(𝜔) = 𝑛1 𝑐
𝛽 −1 𝑐
• Vitesse de Phase : 𝑣𝜙 = 𝜔 =𝑛
1
𝜕𝛽 −1
• Vitesse de Groupe : 𝑣𝑔 = 𝜕𝜔
𝜕𝛽 𝑛 𝜔 𝜕𝑛1 1 𝜕𝑛 𝑛1𝑔
avec = 1+ = 𝑛1 + 𝜔 1 =
𝜕𝜔 𝑐 𝑐 𝜕𝜔 𝑐 𝜕𝜔 𝑐

𝑐 𝜕𝑛1 𝜕𝑛1
⇒ 𝑣𝑔 = 𝑛 avec 𝑛1𝑔 = 𝑛1 + 𝜔 = 𝑛1 − 𝜆
1𝑔 𝜕𝜔 𝜕𝜆

Propagation de l’énergie du paquet d’onde


Proportionnel à l’inverse de la dérivée de 𝑛 𝜆
DISPERSION

Durée de propagation d’une impulsion centrée sur 𝜔0 le long d’une fibre de longueur 𝐿 :
𝐿 𝜕𝛽
𝜏= =𝐿 (𝜔 )
𝑣𝑔 (𝜔0 ) 𝜕𝜔 0
Elargissement d’une impulsion centrée sur 𝜔0 de largeur Δ𝜔 le long d’une fibre de longueur 𝐿 :
𝜕𝜏 𝜕2𝛽
Δ𝜏 = 𝜔 ∙ Δ𝜔 = 𝐿 (𝜔 ) ∙ Δ𝜔
𝜕𝜔 0 𝜕𝜔 2 0

• Dispersion de vitesse de groupe (GVD) : variation de la vitesse de propagation des


paquets d’onde en fonction de la fréquence (longueur d’onde).
1 𝜕𝜏 1 𝜕𝜏 𝜕𝜔 −2𝜋𝑐 𝜕²𝛽
• 𝐺𝑉𝐷 = 𝐿 𝜕𝜆 = 𝐿 𝜕𝜔 𝜕𝜆 = 𝜆² 𝜕𝜔²
• Élargissement : Δ𝜏𝑔 = 𝐷 Δ𝜆
DISPERSION INTERMODALE
Approche géométrique :
Les différents modes parcourent des longueurs différentes car correspondent à des
angles d’incidence différents dans la fibre.

Calculer la différence de temps d’arrivée entre deux impulsions se propageant le long


des rayons extrêmes.
DISPERSION INTERMODALE
Approche géométrique :
Les différents modes parcourent des longueurs différentes car correspondent à des
angles d’incidence différents dans la fibre.

• 𝐿𝑃01 se propage le long de l’axe optique sur une distance 𝑑.


𝑛1𝑔 𝐿
⇒ 𝑡𝑚𝑖𝑛 = 𝑐 où 𝑐 est la vitesse de la lumière dans le vide.
• Le mode le plus élevé se propage avec un angle 𝑖1 tq sin 𝑖1 = 𝑂𝑁/𝑛1 . Il parcourt une
𝐿 𝑛1𝑔 𝐷 𝑛1𝑔 𝐿 1
distance totale D = cos 𝑖 ⇒ 𝑡𝑚𝑎𝑥 = 𝑐 = 𝑐 cos 𝑖 .
1 1
𝑛1𝑔 𝐿 1 1 1 1 𝑂𝑁2
• Écart temporel Δ𝑡= − 1 , avec = = ≈1+ =1+Δ
𝑐 cos 𝑖1 cos 𝑖1 1−sin² 𝑖1 1−(𝑂𝑁/𝑛1 )² 2𝑛12
𝑛1𝑔 Δ 𝑛1𝑔
• ⇒ Δ𝑡 = 𝐿 ⇒ dispersion = Δ AN : qq dizaines de ns par km
𝑐 𝑐
DISPERSION INTRAMODALE
• Utilisation de fibres monomodes pour
s’affranchir de la dispersion intermodale

• Dispersion intramodale :
• Dispersion chromatique : dépend du milieu
choisi pour le cœur (qq dizaines de ps/nm/km)
- Dispersion normale : D>0, 𝑣𝑟𝑜𝑢𝑔𝑒 > 𝑣𝑏𝑙𝑒𝑢
- Dispersion anormale : D<0, 𝑣𝑟𝑜𝑢𝑔𝑒 < 𝑣𝑏𝑙𝑒𝑢

• Dispersion du guide d’onde : dépend des


paramètres du guide 𝑛1𝑔 , 𝑛2𝑔 , 𝑉. Peut être
optimisée pour annuler la dispersion totale à
une longueur d’onde précise.

• SMF standard : 𝐷 = 0 @ 1,3 µm


(a=4,1 µm, 𝑛2 = 1,446918, Δ = 2,7 10−3 )
• Fibre à dispersion décalée (DSF) : 𝐷 = 0 @ 1,55 µm
(a=2,6 µm, 𝑛2 = 1,446918, Δ = 7,5 10−3 )
• Fibre à compensation de dispersion : D<0 @ 1,55 µm
(a=1,5 µm, 𝑛2 = 1,446918, Δ = 2 10−2 )
FIBRES A GRADIENT D’INDICE

• Indice de réfraction du cœur non uniforme


• Profil d’indice généralement parabolique
• Trajectoires sinusoïdale des faisceaux
• Minimise la dispersion inter-modes
FIBRES A GRADIENT D’INDICE
FIBRES MULTI-COEURS

• Plusieurs cœurs placés dans la même gaine.


• Chaque cœur agit comme une fibre autonome.
• Permet d’augmenter le débit sur une ligne unique (Space Division Multiplexing)
FIBRES A CRISTAUX PHOTONIQUES
• Fibres microstructurées apparues dans les années 1990 (travaux de Russel)
• Arrangement matériel organisé comme dans un cristal qui confère des propriétés
optiques bien contrôlées
• permettent un contrôle précis des effets liés à la propagation : dispersion, non-linéarités,
biréfringence…
• Domaine de recherche très actif (cœur remplis de gaz ou liquides non linéaires)

Fibres à cœur plein Fibre à cœur creux


Lumière guidée dans un cœur de verre Lumière guidée dans un cœur d’air
au centre d’un réseau de trous centre d’un réseau de trous qui confine la lumière
 indice effectif plus faible par interférences destructives sur une gamme de
 agit comme la gaine d’une fibre à longueur d’onde précise
saut d’indice. (comme un filtre interférentiel).
Photonic
cristal fiber Hollow-core fiber
Photonic Band Gap
(fibre à bande interdite)

Photo : NKT Photonics


FIBRES A CRISTAUX PHOTONIQUES
BIBLIOGRAPHIE

• « Optical Communication: Its History and Recent Progress» Agrawal, in « Optics in our time », Al-
Amri, El Gomati, Zubairy (2016) Edited by Springer
• « Cours d’optique guidée », J.-M. Jonathan, Institut d’Optique Graduate School
• « Télécommunications Optiques » P. Moreau, Université Montpellier
• « Fibres Optiques pour télécommunications », M. Joindot et I. Joindot, Techniques de l’ingénieur
• « Optical Fibers », Stephen Shultz
• https://www.rp-photonics.com/
• https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=vBk_OAue69Q

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