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La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable

financier

République algérienne Démocratique et Populaire

Ministère des Finances

Conseil National de la Comptabilité

COMMISSION DE FORMATION

Stagiaire : Mr Bouchentouf El hadj

Maitre de stage: Mr Djebari Bel kacem

Le thème du rapport produit :

La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable financier

Le numéro du rapport de stage : 1


La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

En 1962, au lendemain de l'indépendance, l'Algérie reconduit, par la loi 62-157 du 31 décembre, la législation
française sauf les textes qui peuvent porter atteinte à la souveraineté nationale. Dans ce cadre, l'Algérie hérite du
Plan Comptable Général Français (PCG) de 1957.

Ce n'est que lors de l'installation officielle du CSC ( conseil supérieur de comptabilité) en 1972 que le ministre
des finances lui confie une mission, qui consiste en l'élaboration d'un nouveau plan comptable, ce nouveau plan
comptable, appelé Plan Comptable Nationale (PCN), est promulgué en 1975, son application effective débute en
1976.

Depuis sa promulgation, le PCN n'a connu de modification qu'avec les quatre additifs antérieurement présentés.
L'Algérie aborde une nouvelle étape caractérisée par une ouverture de l'économie. Les réformes entreprises depuis
la fin des années quatre-vingt (80) ont pour objectif le passage à l'économie du marché. En 1998 les autorités
publiques ont décidé de compléter les réformes entreprises par la réforme du PCN afin de répondre aux besoins
résultant des réformes et du nouvel environnement.

Aussi, aujourd'hui tous les professionnels se rendent compte de ses limites et ses insuffisances brèves, son
inadaptation à l'environnement économique actuel. Et ainsi plusieurs domaines ne sont pas solutionnés et de
nouvelles opérations et événements apparus depuis la réforme économique engagée par notre pays, sont restés non
traités.

Enfin, un projet d'un nouveau système comptable s'inscrit dans le cadre des réformes profondes engagées en
Algérie. Soumis en 2001 au ministère des Finances, le projet a été examiné et endossé en juillet 2006 en conseil du
gouvernement.

Dans ce chapitre nous allons présenter le PCN, ses insuffisances et nous reprenons les travaux réalisés depuis
1998 relatifs à la réforme du PCN. Et présenter le nouveau système comptable financier.

Section 1 ; Le plan comptable national 1975 :

L'Algérie entame dès 1969 la première tentative de remplacement du PCG, l'élaboration d'un nouveau plan
comptable s'inscrit dans le cadre du processus de la mise en place de la stratégie de développement. Ce n'est qu'en
1975 que le PCN voit le jour après la deuxième tentative de replacement du PCG en 1972.

Ce plan est réalisé par CNC (Conseil National de comptabilité) avec la participation d'experts comptables
Français du Conseil National de comptabilité, de l'institut National des Statistiques, des Etudes Economiques et
d'un professeur de l'université de Prague. Les concepteurs du nouveau plan comptable ont étudié les plans
comptables de l'Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne et Tchécoslovaque.

Cette section est consacrée à l'examen des orientations et des lignes directrices du PCN, de son cadre juridique
et à sa présentation.
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

1- Les additifs du PCN 1975 1 (*) :

Le PCN a connu quatre additifs depuis 1975. La circulaire 185/F/DC/CE/89/047 du 24 Mai 1989, relative à la
comptabilisation des opérations liées à l'autonomie des entreprises, traite :

• Des apports en distinguant entre les apports appelés, non appelés et du compte associés en distinguant
entre associés-apports en numéraires, associés-apports en nature et associés défaillants.
• Du notaire qu'est un sous-compte du compte disponibilités où sont enregistrés les fonds en dépôt chez un
notaire.
• Des emprunts obligataires qui sont un sous-compte du compte dettes d'investissements.
• Des opérations sur titre de participation en subdivisant le compte titre de participation;
• De la répartition des bénéfices en prévoyant des sous-comptes pour les coupons et dividendes à payer, la
part des bénéfices due au personnel, la participation des travailleurs aux bénéfices de l'entreprise, les
jetons de présence et les tantièmes à payer.

La circulaire 635F/DC/CE/90/046 du 11 Mars 1990, relative à la comptabilisation de la participation des


travailleurs aux bénéfices de l'entreprise, précise les enregistrements nécessaires à cette opération.

L'instruction 001/95 du 02 Octobre 1995, relative à l'harmonisation de la comptabilité des fonds de


participation, traite des modes de comptabilisation des opérations spécifiques aux fonds de participation, à savoir :

• Les actions reçues des entreprises publiques économiques;


• Les fonds reçus de l'Etat pour intervenir en entreprise : dépenses en capital pour le développement des
entreprises publiques économiques et au titre des assainissements;
• Les dividendes produits par les titres;
• Les produits financiers des placements des fonds (apports d'Etat et dividendes); Les comptes courants
des associés.

L'instruction prévoit la création de deux sous-comptes; le compte 41 (valeurs mobilières gérées pour compte et
opérations liées) et le compte 51 (valeur mobilières détenues pour compte et opération liées).Les sous-compte du
compte 41 enregistrent les créances détenues par l'Etat sur les entreprises publiques économiques et confiées en
gestion aux fonds de participation. Les sous comptes du compte 51 enregistrent les valeurs confiées par l'Etat au
fonds de participation qui en assure la gestion et les produits générés par ces mêmes valeurs. L'instruction fournit le
contenu et les règles de fonctionnement des sous-comptes de chaque compte.

L'instruction 518/MF/DGC du 21 Avril 1997, relative à la comptabilisation de la réintégration de l'écart de


réévaluation, précise les sous-comptes du compte 15 : écart de réévaluation et les modalités de comptabilisation.
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Il faut signaler que cinq (05) plans sectoriels sont promulgués. Ils concernent le secteur de l'agriculture (1987),
le secteur des assurances (1987), le secteur du bâtiment et travaux publics (1988), le secteur du tourisme (1989) et
le secteur bancaire (1992). Les cinq (05) plans comptables présentent, en général, la liste des comptes, la
terminologie explicative et les règles de fonctionnement des comptes et les documents de synthèse, notant qu'aucun
d'eux ne traite de la comptabilité analytique.

2- Orientations et lignes directives du PCN 1975 :

Le PCG, datant de 1947 et révisé en 1957, et appliqué par les entreprises en Algérie avant l'entrée en vigueur
du PCN. Les concepteurs du PCG de 1957 ont lancé une réforme en 1971 pour tenir compte de l'évolution
économique et juridique, des besoins en information comptable et des moyens modernes de traitement de
l'information et l'adaptation de la quatrième directive européenne. Le besoin de révision est ressenti aussi en
Algérie étant donné que les cadres juridiques et économiques dans lesquels évoluent les entreprises ont fait l'objet
de modification.

Le PCG de 1957 répondait aux besoins d'une économie libérale régulée par le marché. Cette approche ne
satisfait pas les besoins d'information d'une politique planifiée.

Du point de vue des options économiques prises par l'Algérie, le PCG présente des insuffisances. La difficulté
résulte de l'obtention des informations exploitables par les gestionnaires, les institutions financières et le
planificateur. Par exemple, la difficulté d'avoir des information facilement agrégées à partir des états financiers
sans faire des retraitements et l'absence d'une bonne structure pour le suivi et le contrôle de cessions internes, les
institutions financières ont besoin d'un classement des dettes et des créances par liquidité (court, moyen et long
terme) et la répartition de ces dernières en monnaies étrangères, pour la gestion de la dette et le financement des
entreprises.

Dans son discours prononcé le 05 Mai 1972, à l'occasion de l'installation officielle du CSC, le ministre des
finances précise que le développement accéléré et planifié de l'économie Algérienne a mis à jour les insuffisances
de certains instruments et techniques de gestion hérités de la période coloniale, qui sont inadaptés dans le contexte
d'une économie indépendante et planifiée en cours d'édification.

Par la même occasion le ministre des finances confie au CSC deux missions : l'assainissement de la profession
comptable, d'expert comptable et l'élaboration d'un nouveau plan comptable type. En plus des deux premières
missions, le ministre des finances confie au CSC la réforme de la comptabilité publique. Le ministre des finances
donne des orientations pour chaque mission attribuée au CSC. Notre intérêt est porté sur les orientations
concernant la deuxième mission qui se résument ainsi :

1- Prendre en considération les besoins des utilisateurs de l'information comptable, à savoir les organismes
bancaires et organisme central de planification.
2- Fixer et simplifier le vocabulaire comptable et déterminer les normes pour la production des documents.
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3- Elaborer un plan comptable qui représente un outil adapté aux besoins de la planification algérienne ainsi
qu'aux besoins de la gestion des entreprises (un instrument de prévision et de prise de décision), selon le
ministre des finances le PCG 1957, du point de vue de la planification est un instrument inadapté parce
qu'il ne permet pas de déterminer annuellement des grandeurs comme la valeur ajoutée, la formation brute
du capital fixe, l'épargne nette et l'investissement productif. Ces grandeurs doivent être trouvées dans le
nouveau plan comptable.

4- Fournir à la comptabilité nationale des informations facilement agrégées et avec une signification claire à
des fins statistiques et prévisionnelles. Ces informations doivent être obtenues sans opérer des
reclassements et des calculs savants.
5- En second lieu, comme le précisait le ministre des Finances, le plan comptable doit constituer un outil de
gestion pour les responsables des entreprises. Un instrument qui permet la prise de décision et le contrôle
de leur application pour pouvoir corriger à temps l'orientation prise par l'entreprise et assurer la base de
nouvelles prévisions. Il s'agit également de permettre aux entreprises de connaître les coûts et prix de
revient des services et biens produits par l'entreprise et de mesurer à tout moment le niveau des stocks.

Le ministre des Finances soulignait aussi les insuffisances, devant être prises en considération et peuvent
constituer des limites aux changements, qui consistent en la pénurie en cadres comptables qualifiés et formés selon
les principes du PCG de 1957. Il conseillait une réforme progressive pour assurer son application effective. En
principe le plan comptable proposé serait une solution à court terme et révisable. Le ministre des Finances
conseillait aussi au CSC de se référer à certaines expériences des pays à économie planifiée.

C'est dans l'optique de rénovation des instruments de la politique économique et financière que s'inscrit la
mission confiée au CSC qui consiste en la révision du plan comptable existant pour doter le pays d'outils de gestion
adaptés au processus de planification économique et financière.

3- Les objectifs du PCN :

1- L'utilisation des comptes concordant avec les exigences des entreprises et des institutions publiques.
2- Permet à l'état de contrôler le secteur public et le secteur privé et ce contrôle se fera selon les résultats
obtenus durant les exercices annuels.
3- Procéder l'inventaire permanant dans l'évaluation des stocks.
4- L'utilisation du PCN permet a l'entreprise de réaliser des objectives statiques qui représente un moyen de
gestion objective permettant de prendre des décisions opportunes pour l'amélioration de la gestion de
l'entreprise selon les résultats comptables.
5- La connaissance rapide des charges et les coûts de charge.
6- Le PCN est un moyen de contrôle dans l'organisation et les pronostics économiques à l'intérieur des
entités algériennes.
7- L'utilisation modérée des comptes périodiques (compte 38).
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8- Prendre en considération les besoins des utilisateurs des informations comptables (Banques, Institution
centrale de planification).

9- Etablir l'analyse dynamique des sociétés en utilisant des résultats périodiquement.

4- Les tableaux du PCN 1975 :

• Tableau N°01 : Le bilan


• Tableau N°02 : Tableau des comptes de résultats
• Tableau N°03 : Tableau de mouvements patrimoniaux
• Tableau N°04 : Tableau des investissements
• Tableau N°05 : Tableau des amortissements
• Tableau N°06 : Tableau des provisions
• Tableau N°07 : Tableau des créances
• Tableau N°08 : Tableau des fonds propres
• Tableau N°09 : Tableau des dettes
• Tableau N°10 : Tableau des stocks
• Tableau N°11 : Tableau des consommations de marchandises
• Tableau N°12 : Tableau de détail des frais de gestion
• Tableau N°13 : Tableau des ventes et prestations fournies
• Tableau N°14 : Tableau autres produits
• Tableau N°15 : Tableau des résultats sur cessions d'investissement
• Tableau N°16 : Tableau des engagements
• Tableau N°17 : Tableau des renseignements divers Ce qui concerne les schémas (tableaux) voir les
annexes.
5- Les insuffisances du PNC 11 (*) :

La démarche de présentation du PCN sera suivie pour traiter ses insuffisances, en abordant en premier lieu ses
insuffisances conceptuelles et ensuite ses insuffisances techniques.

5.1. Les insuffisances conceptuelles :

Les lacunes conceptuelles se rapportent au cadre conceptuel, aux objectifs et utilisateurs de l'information
comptable, aux principes comptables, à la définition des concepts comptables et à la normalisation comptable.

• Le cadre conceptuel :
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L'absence d'un cadre conceptuel même implicite a provoqué la stagnation de la comptabilité. Sans un
référentiel, les nouveaux problèmes et situations non prévus par le PCN ne peuvent être résolus et même s'ils sont
résolus par interprétation personnelle des professionnels, les interprétations ne seront pas forcement contondant. Le
cadre conceptuel permet de définir les principes et les objectifs sur lesquels les règles de la comptabilité et de la
publication des comptes sont fondées.

• Les objectifs et utilisateurs de l'information comptable :

La non-définition des objectifs et des utilisateurs de l'information comptable constituent une insuffisance
conceptuelle. La conception actuelle du PCN privilégie les informations macroéconomiques et statistiques à travers
le classement des charges par nature et l'élaboration de certaines grandeurs ; cependant au niveau international
l'objectif de la comptabilité est de satisfaire les besoins d'information de plusieurs utilisateurs dont les institutions
de planification et de statistique. Les objectifs macro-économiques assignés à la comptabilité peuvent conduire à
des informations qui n'intéresseraient pas les autres utilisateurs, voire l'entreprise elle-même.

• Les principes comptables :

Les principes comptables Sur lesquels est fondée la comptabilité ne sont pas clairement exprimés.

• La définition des concepts comptables :

Le PCN ne donne pas de définition aux concepts comptables ; actifs, passifs, capitaux propres, produits et
charges et ne précise pas les conditions de leur prise en compte.

• La normalisation comptable :

En laissant son développement aux plans sectoriels et aux entreprises, la comptabilité n'est pas prise en charge
sérieusement.

5.2. Les insuffisances techniques :

Les lacunes : elles se rapportent au cadre comptable, à la classification des comptes, aux documents de
synthèse, à l'inventaire permanant, aux règles d'évaluation, aux définitions et règles de fonctionnement, au
traitement de certaines opérations, aux supports et documents comptables , à la comptabilité et à la fiscalité.

• Le cadre comptable :

La nomenclature du PCN ne prévoit pas certains comptes, nous donnons quelques-uns par classe à titre indicatif.

Le plan comptable national (P.C.N) comprend huit (08) classes de comptes numérotées de 1 à 8.
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Classe1 : compte de Fonds propres (comprend les moyens de financement apportés ou laissés à la disposition de
l'entreprise de façon durable par le ou les propriétaires).

Classe 2 : comptes d'Investissement (comprend l'ensemble des biens et valeurs durables acquis ou créés par
l'entreprise).

Classe 3 : comptes de Stock (comprend l'ensemble des biens acquis ou créés par l'entité et qui sont destinés à être
vendus ou fournis. Ou à être consommés pour les besoins de la fabrication de l'exploitation).

Classe 4 et 5: comptes de Créances et Dettes (comprend l'ensemble des droits acquis par l'entreprise par suite de
ses relations avec les tiers).

Classe 6 : comptes de Charges (comprend tous les comptes de charge. Les charges désignent les sommes versées
ou à verser par l'entreprise

Classe 7 : comptes de Produits (groupe les comptes destinés à enregistrer dans l'exercice les produits par nature y
compris ceux concernant les exercices antérieurs).

Classe 8 : comptes de Résultats (est utilisé pour satisfaire à des exigences d'information relatives aux documents
de synthèse).

Le PCN regroupe l'ensemble des comptes nécessaires pour l'enregistrement des flux économiques en
comptabilité. On peut classer ces comptes en trois (03) catégories :
Classe 1 : comptes de Fonds propres

Classe 2 : comptes d’investissements

Classe 3 : Comptes de stock


Compte de Bilan
Classes 4 : Comptes des créances

Classe 5 : Comptes de dettes


Comptes de Gestion Classe 6 : Comptes de Charges.

Classe 7 : Comptes de Produits


Comptes de Résultats Classe 8 : Comptes de résultats
Figure N°3 : Classement des comptes selon le PCN
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Source : http://www.memoireonline.com/08/09/2530/m_Tenue-de-la-comptabilite5.html

• La classification des comptes :

- Aucune distinction n'est faite entre actifs courants/non courants et entre passifs
courants/non courants. La classification des dettes et des créances se fait par nature et non pas par
liquidité ou exigibilité et ne facilite pas l'analyse financière. Même les tableaux de créances et dettes
donnent cette analyse comme deuxième critère de classification après la classification par nature.

- La définition des classes 2, 3 et 4 reposant sur une optique juridique de l'entreprise


(patrimoniale) ne permet pas de présenter l'outil de production, ni de distinguer entre actifs
d'exploitation et hors exploitation ni de présenter les biens utilisés en exploitation qui ne sont pas la
propriété de l'entreprise.

- Les frais de recherche et de développement sont considérés comme des frais préliminaires
et non pas comme des valeurs incorporelles. Les valeurs incorporelles sont limitées aux fonds de
commerce et aux droits de propriété industrielle et commerciale.

- Ces lacunes méthodologiques n'ont pas d'incidence négative sur le fonctionnement des
comptes, mais ils sont une preuve que l'architecture n'est pas parfaite.

• Les documents de synthèse :

Les documents de synthèse sont nombreux (Dix sept tableaux), ils sont les mêmes quelles que soit la taille et
l'activité de l'entreprise. En raison de l'absence d'application du principe de l'importance relative ; toutes les
entreprises même les plus petites sont obligées de fournir toutes les informations exigées par le PCN.

a) Le Bilan: La forme du bilan ne fait pas référence aux données de l'exercice précédent. Pour
permettre la comparaison, à fin de la faire il faut recourir aux tableaux explicatifs. L'actif ne fait pas apparaître les
masses comme les actifs immobilisés (les actifs circulants, les dettes ou créances à long terme et les dettes ou
créance à court terme). Au niveau du bilan la situation patrimoniale est privilégiée sur la situation économique.

b) Le TCR: Là aussi la forme retenue pour le TCR (Tableau de compte de résultat) ne présente pas
les données de l'exercice précédent. Le TCR ne fait pas la distinction entre le résultat courant et le résultat financier
et ne fait pas référence à certains soldes intermédiaires reconnus au niveau international, en plus le résultat qui
apparaît au TCR n'est pas un indicateur de la performance de gestion de l'entreprise, parce qu'il inclut que les
opérations ayant un caractère social faussé par les charges exceptionnelles.

c) Les tableaux explicatifs: Le tableau des mouvements patrimoniaux n'est ni un tableau de


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financement ni un tableau de flux de trésorerie, il ne permet pas de faire la distinction entre les flux d'exploitation,
les flux d'investissement et les flux de financement, par contre il permet de faire la comparaison avec l'exercice
précédent absent du bilan et nécessaire pour l'analyse financière.

Le tableau des fonds propres donne une analyse par origine des fonds propres et non pas la variation de l'actif
net.

Le tableau des engagements comme déjà précisé ne fournit que les informations sur les engagements reçus ou
données comptabilisées.

Le tableau des renseignements divers donne des informations brèves.

Les autres tableaux (du n° 4 au n° 15) constituent une analyse par nature des éléments du bilan et du TCR.

Les tableaux explicatifs ne semblent pas avoir de l'intérêt pour l'entreprise et ses partenaires, étant donné qu'ils
constituent une analyse détaillée par nature des éléments du bilan et du TCR et ne permettent pas de mieux
apprécier la situation de l'entreprise. Ils sont plus utiles à la comptabilité nationale en l'alimentant d'informations
pour la constitution des agrégats macro-économiques.

L'inventaire permanent :

L'application du système d'inventaire permanent exige un niveau d'organisation interne de l'entité qui repose
sur un système d'information intégré des fonctions suivantes :

- la fonction d'enregistrement (comptabilité, informatique)

- la fonction opérationnelle (achat, production)

- la fonction de contrôle (direction générale, contrôle de gestion)

La multiplication des activités et l'éloignement géographique de certaines unités rendent le suivi permanent des
stocks difficile. La gestion des stocks suivant l'inventaire permanent n'est pas déterminé par les besoins et les
possibilités de l'entreprise mais exigée pour toutes les entreprises.

Les règles d'évaluation :


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- Les règles d'évaluation, comme la terminologie sont incorporées dans les règles de fonctionnement et les
définitions des comptes, Les règles d'évaluation et de comptabilisation sont très sommaires lorsqu'elles existent. Le
PCN préconise le coût historique comme méthode d'évaluation à la date de l'inventaire. Aucune méthode n'est
préconisée pour l'évaluation des entrées et les sorties de stocks, une liberté est donnée aux entreprises pour le choix
de la méthode de valorisation la plus appropriée aux spécificités de ses stocks.

- Les notions de coût historique d'acquisition, de coût d'achat, de coût de production, de valeur estimée, de
valeur de réalisation, des frais accessoires, de charges directes et indirectes utilisées par le PCN ne sont pas
définies. L'évaluation de certains éléments, comme les actifs et les passifs en monnaies étrangères, les événements
postérieurs, les prestations et services en cours et en fin d'exercice ne sont pas traités.

- Le PCN ne donne aucune précision sur les méthodes d'amortissements, les taux d'amortissements et la
procédure de constitution des provisions pour dépréciation des stocks et des créances douteuses. En outre aucune
précision n'est donnée concernant les provisions pour dépréciation des créances. Le caractère hors exploitation
donné aux provisions conduit les professionnels à restreindre la constitution de provisions. L'administration fiscale
donne des taux d'amortissements à titre indicatif.

La définition et les règles de fonctionnement :

Les règles de fonctionnement des comptes sont sommaires et la définition de certaines classes et leurs intitulés
ne correspondent pas à leurs contenus.

- La classe 1 : contient parmi ses éléments les liaisons inter-unités, les résultats en instance d'affectation, les
provisions pour pertes et charges qui ne constituent pas des moyens de financement apportés ou laissés à la
disposition de l'entreprise.

- La classe 2 : le terme préliminaire ne reflète pas le contenu de ce compte, étant donné que quelques frais
sont engagés après le commencement de l'exploitation de l'entreprise (frais de développement) alors que le terme
préliminaire désigne des frais engagés avant le commencement de quelque chose, c'est-à-dire les frais engagés à la
création et ultérieurement dans le cadre d'extension, d'ouverture d'un nouvel établissement ou de modification de
capital. Les autres frais sont considérés comme les frais de recherche et développement.

- La classe 4 : contient des comptes qui ne constituent pas des créances, à savoir les comptes débiteurs du
passif, les frais payés d'avance, les dépenses en attente d'imputation, les titres de participation et les
cautionnements. Le compte 42 abrite des comptes qui n'ont aucun rapport avec les investissements comme les
prêts, les placements et les cautionnements versés.

- La classe 5 : contient des comptes qui ne représentent pas des dettes comme les comptes créditeurs de
l'actif, les cautionnements, les produits comptabilisés d'avance et les recettes en attente d'imputation.
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Le traitement de certaines opérations :

Le PCN ne traite pas certaines opérations. Nous en citons que quelques-unes:

 Le crédit-bail.
 Les opérations en monnaies étrangères.
 Les investissements incorporels.
 Les fusions.
 Les liquidations.
 La consolidation.
 Les contrats à long terme.
 Les impôts différés. Les congés à payer. L'activation des frais de recherche et développement.
 Les engagements de retraite.
 Le changement des méthodes comptables... etc.

• Les supports et documents comptables :

Le PCN ne prévoit pas de développement relatif à l'organisation de la comptabilité informatisée, à l'existence et


au fonctionnement des livres comptables, à l'établissement de manuel, des procédures comptables, aux support et
documents comptables. Il laisse l'organisation comptable à l'appréciation de l'entreprise.

• La comptabilité et la fiscalité :

La comptabilité respecte les limites de déductibilité fiscale pour les provisions pour les dépréciations ou pour
les risques et charges sans tenir compte de la réalité économique. Le même principe est retenu pour les
amortissements.

6- Les travaux liés à la réforme comptable (la démarche de l’Algérie) :

Les travaux de modernisation du PCN financés par un don de la banque mondiale, ont été lancés au début de
2 trimestre 2001 pour être achevés dans 12 mois, c'est-à-dire à la fin du 1er trimestre 2002. C'est un groupe
éme

français qui s'est vu confier la responsabilité de l'élaboration de ce nouveau système comptable des entreprises
(SCE) en étroite collaboration avec le conseil national de la comptabilité (CNC), un organisme consultatif crée en
1996 placé sous la tutelle du ministère des finances.

La réalisation des travaux de modernisation du PCN, a été arrêtée en trois phases12(*) :

Phase 1: Diagnostic de l'état d'application du PCN avec un rapprochement du PCN des normes et pratiques
comptables internationales.
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Phase 1: Diagnostic de l'état d'application du PCN avec un rapprochement du PCN des normes et pratiques
comptables internationales.

Phase 2 : Elaboration d'un projet de nouveau système comptable de l'entreprise.

Phase 3 : Formation au nouveau système comptable.

A la fin de la 1ere phase, trois scénarios d'évaluation possibles du PCN ont été débattues et qui ont leurs
origines même dans le processus d'application des normes IAS/IFRS au niveau international :

1er scénario : Maintenir la structure du PCN et limiter la refonte à des mises à jour techniques motivées par les
modifications de l'environnement juridique et économique de l'Algérie, un environnement en constante évolution
depuis l'avènement de la loi sur l'orientation des entreprises publiques économiques en 1988.

Ce scénario illustre bien la décision de 1999 des pouvoirs publics, par un arrêté du ministère des finances N°42 du
09 octobre 1999, d'adapter le PCN à l'activité des sociétés holdings et à la consolidation des comptes des groupes.
Le résultat de cette adaptation est une nouvelle nomenclature comptabilité, une nouvelle terminologie comptable,
...etc. qui n'ont rien avoir avec le cadre comptable en vigueur. Les professionnels de la comptabilité dont
notamment les commissaires aux comptes trouvent difficile cette adaptation, qui parfois répond à un autre cadre
comptable conceptuel tout à fait différent et étranger à celui du PCN.

* 12Séminaire sur « le nouveau plan comptable des entreprises et normalisation international » sous le patronage de
Mr me ministre des finances.

2eme scénario : Assurer une certaine comptabilité avec les solutions techniques développées par les normes
comptables internationales (IAS/IFRS) tout en préservent la structure du PCN.

L'application de ce scénario, sans mettre en place un nouveau cadre conceptuel, aboutirait avec le temps sur deux
systèmes comptables différents qui donnerait lieu à un système hybride, plus complexe et qui pourrait
éventuellement être une source d'incohérence et de confusion.

Ce scénario présente les inconvénients suivants :

1- possibilité d'incohérence entre les traitements nationaux et certaines nouvelles dispositions ; 2-


modification des outils pédagogiques de formation.

3eme scénario : Quant à ce scénario, il consiste à réaliser une nouvelle version du PCN sous une forme
modernisée et rédigée sur la base de l'application des concepts, des principes, des règles et des solutions retenues
dans les normes internationales.
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C'est ce scénario qui a été retenu par le conseil national de la comptabilité (CNC) lors de son assemblée plénière
du 05/09/2001.

Le promoteur de la version définitive du nouveau système comptable des entreprises a tranché en la faveur des
normes IAS/IFRS en matière d'évaluation et de présentation des états financiers.

Il convient aussi de noter que le promoteur du projet du nouveau système comptable des entreprises et
conscient du fait que les normes IAS/IFRS sont conçues beaucoup plus pour les grandes entreprises qui ont une
vocation transnationale motivée par la mondialisation économique alors que les PME ont besoin d'un système
comptable simple devant répondre à des besoins d'informations financières spécifiques. C'est pourquoi il a préféré
de suggérer au pouvoir public algérien l'adoption de tout un règlement comptable spécial pour ces types
d'entreprises, comme ceci d'ailleurs est fortement recommandé par l'organisme normalisateur IASC/IASB.

Section 2 : le nouveau système comptable financier

Le nouveau système comptable financier, est plus complet que le PCN de 1975, parce qu'il est constitué d'une
loi qui fixe des principes et des règles pour la tenue comptable, d'un décret qui fixe le cadre conceptuel devant
servir de guide à l'élaboration des états financiers (donnant notamment les définitions des concepts et fixe les
principes et conventions comptables), d'un arrêté qui fixe les normes comptables, la nomenclature des comptes et
les règles de leur fonctionnement, avec les modèles des états financiers et d'un glossaire, qui donne la définition de
tous les termes utilisés pour faciliter la compréhension pour chaque lecteur.

Le nouveau système est constitué par les textes suivants :

1- La loi N°07-11 du 25 novembre 2007 portant système comptable financier abrogeant à partir de sa date
d'entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2009. L'ordonnance de 29 avril 1975, portant plan comptable
national et l'arrêté du 23 juin 1975 relatif aux modalités d'application du plan comptable national ;
2- Le décret exécutif N°08-156 du 25 novembre 2007 portant système comptable financier ;
3- L'arrêté du 26 juillet 2008 fixant les règles d'évaluation et de comptabilisation, le contenu et la
présentation des états financiers ainsi que la nomenclature et les règles de fonctionnement des comptes.
4- L’arrêté du 26 juillet 2008 fixant les seuils des chiffres d'affaires, d'effectifs et l'activité applicables aux
petites entités pour la tenue d'une comptabilité financière simplifiée 1(*).

1- Champ d’application du SCF 2 (*) :

La loi N°07/11 dans son article 4 a énuméré les personnes physiques ou morales qui sont tenues de tenir une
comptabilité financière à savoir :

1- Les entreprises soumises au Code de Commerce.


2- Les entreprises publiques, parapubliques ou d'économie mixte.
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3- Les coopératives.
4- Et plus généralement les entités produisant des biens ou des services marchands ou non marchands, dans
la mesure où elles exercent des activités économiques qui se fondent sur des actes répétitifs.

* Les utilisateurs de l'information financière sont :

Les états financiers constituent le principal moyen de communication de l'information financière aux différents
utilisateurs, internes et externes à l'entreprise :

* 1Journal officiel de la république Algérienne N° 19 portant sur le système comptable financier.


* 2 Le projet du nouveau système comptable financier CNC 2006, page 04.

• les dirigeants
• Les organes d'administration et de surveillance
• Les différentes structures internes de l'entreprise.
• les fournisseurs de capitaux (propriétaires, actionnaires, banques et autres bailleurs de fonds).
• l'Administration et autres institutions dotées de pouvoirs de réglementation et de contrôle (autorités
fiscales, statistiques nationales et autres organismes ayant un pouvoir de planification, de réglementation
et de contrôle)
• les autres partenaires de l'entité tels que les assureurs, les salariés, les fournisseurs ou les clients,
• les autres groupes d'intérêt, y compris le public de façon générale.

2- Le cadre conceptuel et les objectifs du SCF :

2-1. Le cadre conceptuel :

2-1-1. Les hypothèses sous-Jacentes :

a) La comptabilité d'exercice (ou la comptabilité d'engagement - comptabilité des droits


constatés) :

Sous réserves des dispositions spécifiques concernant les très petites entités, les effets des transactions et autres
événements sont comptabilisés sur la base des droits constatés, c'est à dire au moment de la survenance de ces
transactions ou événements, et non quand interviennent les flux monétaires correspondants.
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Ils sont présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent.

b) La continuité d'exploitation :

Les états financiers sont établis sur une base de continuité d'exploitation, c'est à dire en présumant que l'entité
poursuivra ses activités dans un avenir prévisible, à moins que des événements ou des décisions survenus avant la
date de publication des comptes rendent probable dans un avenir proche la liquidation ou la cessation d'activité.

Lorsque les états financiers ne sont pas établis sur cette base, les incertitudes quant à la continuité
d'exploitation sont indiquées et justifiées, et la base sur laquelle ils ont été arrêtés est précisée.

2-1-2. Les principes comptables fondamentaux :

a) Périodicité :

Un exercice comptable a normalement une durée de douze mois couvrant l'année civile ; une entité peut être
autorisée à avoir un exercice se clôturant à une autre date que le 31 décembre dans la mesure où son activité est liée
à un cycle d'exploitation incompatible avec l'année civile.

Dans les cas exceptionnels où l'exercice est inférieur ou supérieur à 12 mois et notamment en cas de création
ou de cessation de l'entité en cours d'année ou en cas de modification de la date de clôture, la durée retenue doit
être précisée et justifiée.

b) Indépendance des exercices :

Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui le précède et de celui qui le suit ; pour sa
détermination, il convient donc de lui imputer les événements et les opérations qui lui sont propres, et ceux-là
seulement.

Dans l'hypothèse où un événement, ayant un lien de causalité direct et prépondérant avec une situation existante
à la date d'arrêt des comptes d'un exercice, est connu entre cette date et celle de l'établissement des comptes dudit
exercice, il convient de rattacher cet événement à l'exercice clos.

Ce rattachement s'effectue sur la base des informations connues à la date d'établissement des comptes.

Si un événement se produit après la date de clôture de l'exercice et n'affecte pas la situation de l'actif ou du
passif de la période précédent la clôture, aucun ajustement n'est à effectuer. Cependant cet événement fait l'objet
d'une information dans l'annexe s'il est d'une importance telle qu'il pourrait affecter les décisions des utilisateurs
des états financiers.
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c) Convention de l'entité :

L'entreprise est considérée comme étant une entité comptable autonome et distincte de ses propriétaires.

La comptabilité financière est fondée sur la séparation entre les actifs, les passifs, les charges et les produits de
l'entité et ceux des participants à ses capitaux propres ou actionnaires.

Les états financiers de l'entité ne doivent prendre en compte que les transactions de l'entreprise, et non celles
des propriétaires.

d) Convention de l'unité monétaire :

La nécessité d'une unité de mesure unique pour enregistrer les transactions d'une entreprise a été à l'origine du
choix de la monnaie (dinar algérien) comme unité de mesure de l'information véhiculée par les états financiers.

Seules les transactions et évènements susceptibles d'être quantifiés monétairement seront comptabilisés.

Cependant les informations non quantifiables mais pouvant avoir une incidence financière seront également
mentionnées dans l'annexe.

e) Principe d'importance relative :

Les états financiers mettent en évidence toute information significative, c'est à dire toute information pouvant
avoir une influence sur le jugement que les utilisateurs de l'information peuvent porter sur l'entité.

Les montants non significatifs peuvent être regroupés avec des montants correspondant à des éléments de
nature ou de fonction similaires.

L'image fidèle des états financiers s'apprécie par rapport à la traduction de la connaissance que les dirigeants
ont de la réalité et de l'importance relative des événements enregistrés.

Les normes comptables ne sont pas censées s'appliquer aux éléments sans importance significative. f) Principe
de prudence :
La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions d'incertitude afin d'éviter le risque de
transfert, sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine ou le résultat de l'entité.

Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, les passifs et les charges ne doivent pas être sous-
évaluées.
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Toutefois, l'application de ce principe de prudence ne doit pas conduire à la création de réserves occultes ou de
provisions excessives.

g) Principe de permanence des méthodes :

La cohérence et la comparabilité des informations comptables au cours des périodes successives impliquent
une permanence dans l'application des règles et des procédures relatives à l'évaluation des éléments et à la
présentation des informations.

Toute exception à ce principe n'est justifiée que par la recherche d'une meilleure information ou par un
changement de la réglementation.

h) Méthode d'évaluation : convention du coût historique

Sous réserve des dispositions particulières concernant certains actifs et passifs, les éléments d'actifs, de passifs,
de produits et de charges sont enregistrés en comptabilité et présentés dans les états financiers au coût historique,
c'est à dire sur la base de leur valeur à la date de leur constatation sans tenir compte des effets de variations de prix
ou d'évolution du pouvoir d'achat de la monnaie.

Cependant des actifs et passifs particuliers tels que les actifs biologiques ou certains instruments financiers sont
valorisés à leur juste valeur.

i) Intangibilité du bilan d'ouverture :

Le bilan d'ouverture d'un exercice correspond au bilan de clôture de l'exercice précédent.

j) Prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique :

Les opérations sont enregistrées en comptabilité et présentées dans les états financiers conformément à leur
nature, à leur réalité financière et économique, sans en tenir uniquement à leur apparence juridique.

k) Non - compensation :

Les compensations entre éléments d'actifs et éléments de passif au bilan ou entre éléments de charges et
éléments de produits dans le compte de résultat, ne sont pas autorisées sauf si cette compensation est imposée ou
autorisée par le présent règlement.

Des charges et des produits liés résultant des transactions et des événements similaires et ne présentant pas de
caractère significatif peuvent être compensés.
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l) Image fidèle :

Les états financiers doivent donner une image fidèle de la situation financière de l'entité.

L'image fidèle est l'objectif auquel satisferont, par leur nature et leurs qualités, dans le respect des règles
comptables, les états financiers de l'entité qui sont en mesure de donner des informations pertinentes sur la situation
financière, la performance et la variation de la situation financière de l'entité.

L'image fidèle implique notamment le respect des règles et des principes comptables.

Toutefois, dans le cas exceptionnel où l'application d'une règle comptable se révèle impropre à donner une
image fidèle de l'entité doit y être dérogée.

Il est alors nécessaire de mentionner dans l'annexe aux états financiers les motifs de cette dérogation.

Les traitements comptables inappropriés ne sont corrigés ni par l'indication des méthodes comptables utilisées,
ni par des informations en annexe ou d'autres textes explicatifs.

2-1-3. Les caractéristiques qualitatives de l’information financière :

Les caractéristiques qualitatives sont les attributs que doit revêtir l’information financière qui rendent,
l’information fournie dans les états financiers, utile.

Pour les besoins de la prise de décision, les états financiers doivent garantir la transparence sur la réalité de
l'entité en présentant une information complète et utile.

Cette information doit répondre aux caractéristiques suivantes :

a) la pertinence :

Une information est pertinente dans la mesure où elle peut influencer ses utilisateurs dans leurs décisions
économiques en les aidants à évaluer les événements passés, présents ou futurs.

La pertinence d'une information est liée à sa nature et à son importance relative. b) la


fiabilité :
Une information est fiable lorsqu'elle est exempte d'erreurs et de préjugés significatifs, et lorsque son
élaboration a été effectuée sur la base des critères suivants :

 recherche d'une image fidèle ;


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 prééminence de la réalité « économique sur l'apparence juridique »,


 neutralité,
 prudence,
 exhaustivité.

c) la comparabilité :

Une information est comparable lorsqu'elle est établie et présentée de manière suffisamment cohérente pour
permettre à son utilisateur de faire des comparaisons significatives dans le temps et entre les entreprises.

d) l'intelligibilité :

Une information intelligible est une information facilement compréhensible par tout utilisateur ayant des
connaissances de base en gestion, en économie et en comptabilité, et ayant la volonté d'étudier l'information.

2.2. Les objectifs du SCF:

Donc ce nouveau système comptable établit des règles communes de tenue, de collecte, d'établissement et de
présentation des états financiers des entreprises et des organisation soumises à la tenue d'une comptabilité, dans le
but de :

• Donner une image fidèle de la situation financière, de la performance et de la variation de la situation


financière, eu égard aux obligations légales que ces entités doivent respecter, compte tenu de leur
organisation, de leur taille et de la nature de leur activité ;
• Permettre des comparaisons fiables dans le temps au sien de l'entité et dans l'espace, au niveau national et
international, entre les entités ;
• Contribuer à la croissance et à la rentabilité des entités par une meilleure connaissance des mécanismes
économiques et comptables qui conditionnent la qualité et l'efficacité de leur gestion ;
• Permettre un contrôle des comptes donnant toutes les garanties aux dirigeants, actionnaires et associés, à
l'Etat et autres utilisateurs privilégiés tels le personnel ou les créanciers, sur leur régularité, leur sincérité et
leur transparence ;

• Contribuer à une meilleure appréhension de la prise de décision et de la gestion du risque de tous les
acteurs du marché, y compris les autorités publiques ;
• Publier une information suffisamment sure, compète, loyale, fiable et transparente pour qu'elle contribue à
encourager les investisseurs en leur assurant un suivi satisfaisant de leurs fonds ;
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• Contribuer à l'élaboration de statistiques et des comptes économiques du secteur (entreprises) sur le plan
national à partir d'informations significatives, contrôlées et collectées dans des conditions de fiabilité et de
célérité satisfaisantes ;
• Servir à la promotion d'un enseignement de la comptabilité et de la gestion reposant sur des bases
communes ainsi qu'à la formation de professionnels compétents, libéraux ou salariés, tout en assurant une
plus grande mobilité de l'emploi dans les fonctions comptables ;
• Permettre d'enregistrer de manière fiable et exhaustive la totalité des transactions et actes économiques de
l'entreprise, afin de pouvoir établir des déclarations fiscales fiables, sincères et régulières (TVA, impôts sur
les bénéfices), dont le résultat sera rapproché des états financiers établis aux normes IFRS ;
• Les entreprises multinationales bénéficieront d'une meilleure cohérence dans le reporting interne grâce à la
standardisation des procédures comptables pour les déférents pays ;
• Le nouveau système s'adapte parfaitement aux outils informatiques existants qui permettent (généralement
pour un coût très réduit) de saisir les donnés comptables, d'établir les états financiers et de présenter des
documents de gestion par activité (grâce à un système de codifications multiples).

3- Les états financiers du SCF :

Les états financiers sont un ensemble complet de documents comptables et financiers permettant de donner une
image fidèle de la situation financière, de la performance et de la trésorerie de l’entreprise à la fin de l’exercice.

3.1. Les éléments des états financiers :

Toute entité entrant dans le champ d'application du présent système comptable établit annuellement des états
financiers.

Les états financiers des entités autres que les très petites entités comprennent : a) Un
bilan :

Fournit l'information sur la situation financière de l'entreprise et particulièrement sur les ressources économique
qu'elle contrôle ainsi que sur les obligations et les effets des transactions, événements et circonstances susceptibles
de modifier les ressources et les obligations. Les ressources économiques obtenues ou contrôlées, correspondront
aux actifs alors que les obligations correspondent aux passifs qui avec les capitaux propres constituent la structure
financière de l'entreprise. La présentation des actifs et des passifs dans le corps du bilan doit faire ressortir la
distinction entre éléments courants et non courants ; la distinction courants/ non courants découle généralement de
la destination ou de l'utilisation réelle de l'élément et rarement de sa nature. Les éléments inclus dans le bilan sont
par conséquent les actifs, les passifs et les capitaux propres.

Ces différents éléments sont définis comme suit :


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a.1) Actifs : Les actifs sont constitués des ressources contrôlées par l'entité du fait d'événements
passés et destinés à procurer à l'entité des avantages économiques futurs.

Les éléments d'actif destinés à servir de façon durable à l'activité de l'entité constituent l'actif non courant ;
ceux qui, en raison de leur destination ou de leur nature, n'ont pas cette vocation constituent l'actif courant.

L'actif courant comprend :

 les actifs que l'entité s'attend à pouvoir réaliser (ou vendre ou consommer) dans le cadre du cycle
d'exploitation normal ; le cycle d'exploitation est une période s'écoulant entre l'acquisition des matières
premières ou des marchandises entrant dans le processus d'exploitation, et leur réalisation sous forme de
trésorerie ;
 les actifs détenus essentiellement à des fins de transactions ou pour une durée courte que l'entité s'attend à
réaliser dans les douze mois ;
 les liquidités ou quasi-liquidités dont l'utilisation n'est pas soumise à des restrictions.
 Les actifs non courants sont par conséquent :
 les actifs qui sont destinés à être utilisés d'une manière continue pour les besoins des activités de l'entreprise
tels que les immobilisations corporelles ou incorporelles ;
 ou les actifs détenus à des fins de placement à long terme ou qui ne sont pas destinés à être réalisés dans les
douze mois à compter de la date de clôture. o

a.2) Passifs : Les passifs sont constitués des obligations actuelles de l'entité résultant
d'événements passés et dont l'extinction devrait se traduire pour l'entité par une sortie de ressources représentatives
d'avantages économiques.

Un passif est classé comme passif courant lorsque :

il est attendu qu'il soit réglé dans le cadre du cycle normal d'exploitation, ou il doit
être payé dans les douze mois qui suivent la date de clôture.

Tous les autres passifs sont classés en tant que passifs non courants.

a.3) Capitaux propres : Les capitaux propres ou fonds propres ou capital financier sont l'intérêt
résiduel dans les actifs après déduction de tous les passifs.

Selon le cadre conceptuel les actifs, les passifs et capitaux propres sent liés directement à l'évaluation de la
situation financière de l'entité.

b) Un compte de résultats :
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L'état de résultat fournit des renseignements sur la performance de l'entreprise. L'information sur la
performance est utile pour évaluer la rentabilité de l'entreprise et sa capacité de générer des flux de trésorerie à
partir des ressources qu'elle contrôle. Elle est aussi utile pour évaluer l'efficacité avec laquelle l'entreprise a utilisé
ces ressources et ces capacités à employer des ressources supplémentaires. Les produits et les charges sont
présentés dans l'état de résultat par destination (présentation ou fonction). La présentation en fonction de la
provenance et de la nature des produits et des charges est autorisée (présentation par nature).

b.1) Produits : Portent sur les revenus et les gains.

• Les revenus sont soit les rentrées de fonds ou autres augmentations de l'actifs d'une entreprise, soit le
règlement des dettes de l'entreprise (soit les deux) résultant de la livraison ou de la fabrication de
marchandises, de la prestation de services ou de la réalisation d'autres opérations qui s'inscrivent dans la
cadre des activités principales ou centrales de l'entreprise.
• Les gains sont les accroissements des capitaux propres résultant de transactions périphériques ou incidentes
ainsi que de toute autre transaction ou autres événements et circonstances affectant l'entreprise à
l'exception de ceux résultant des revenus ou des apports des propriétaires des capitaux.

b.2) Charges : Englobent à la fois les charges proprement dites et les pertes.

• Les charges proprement dites sont soit les sorties de fonds ou autres formes d'utilisation des éléments
d'actifs, soit la constitution des passifs (soit les deux) résultant de la livraison ou de la fabrication de
marchandises, de la prestation de services ou de la réalisation d'autres opérations qui s'inscrivent dans la
cadre des activités principales ou centrales de l'entreprises.

• Les pertes sont des diminutions de capitaux propres résultant des transactions périphériques ou incidentes
ainsi que de toute autre transaction et autres événements et circonstances affectant l'entreprise à l'exception
de ceux résultant des charges ou des distributions aux propriétaires du capital.

Selon le cadre conceptuel les produits et les charges sont liés directement à l'évaluation de la performance de
l'entité.

c) Un tableau des flux de trésorerie :

Le tableau de flux de trésorerie a pour but d'apporter aux utilisateurs des états financiers une base d'évaluation
de la capacité de l'entreprise à générer de la trésorerie et des équivalents de trésorerie, ainsi que des informations
sur l'utilisation de ces flux de trésorerie.

Un tableau des flux de trésorerie présente les entrées et les sorties de disponibilités intervenues pendant
l'exercice selon leur origine :
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• Flux générés par les activités opérationnelles (activités qui génèrent des produits et autres activités non
liées à l'investissement et au financement).

• Flux générés par les activités d'investissement (décaissements sur acquisition et encaissements sur
cession d'actifs à long terme).
• Flux générés par les activités de financement (activités ayant pour conséquence de modifier la taille et la
structure des fonds propres ou des emprunts).
• Flux de trésorerie provenant des intérêts des dividendes, présentés séparément et classés de façon
permanente d'un exercice à l'autre dans les activités opérationnelles, d'investissement ou de
financement.

Les flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles sont présentés soit par une méthode directe soit
par une méthode indirecte.

* La méthode directe qui est recommandée consiste :

 à présenter les principales rubriques d'entrée et de sortie de trésorerie brute (clients, fournisseurs,
impôts...) afin de dégager un flux de trésorerie net,
 à rapprocher ce flux de trésorerie net du résultat avant l'impôt de la période considérée.

* La méthode indirecte consiste à ajuster le résultat net de l'exercice en tenant compte :

 des effets des transactions sans influence sur la trésorerie (amortissements, variations clients, stocks,
variations fournisseurs...)
 des décalages ou des régularisations (impôts différés...),
 des flux de trésorerie liés aux activités d'investissement ou de financement (plus ou moins values de
cession....), ces flux étant présentés distinctement.

d) Un état de variation des capitaux propres :

L'état de variation des capitaux propres constitue une analyse des mouvements ayant affecté chacune des
rubriques constituant les capitaux propres de l'entité au cours de l'exercice.

Les informations minimales à présenter dans cet état concernent les mouvements liés :

• Au résultat net de l'exercice,


• Aux changements de méthode comptables et aux corrections d'erreurs dont l'impact est directement
enregistré en capitaux propres,
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• Aux autres produits et charges enregistrés directement dans les capitaux propres dans le cadre de
correction d'erreurs significatives,
• Aux opérations en capital (augmentation, diminution, remboursement...)
• Aux distributions de résultat et affectations décidées au cours de l'exercice.

e) Une annexe des états financiers :

L'annexe des états financiers comporte des informations sur les points suivants, dès lorsque ces informations
présentent un caractère significatif ou sont utiles pour la compréhension des opérations figurant sur les états
financiers :

• Les règles et les méthodes comptables adoptées pour la tenue de la comptabilité et l'établissement des
états financiers (la conformité aux normes est précisée, et toute dérogation est expliquée et justifiée),
• Les compléments d'information nécessaires à une bonne compréhension du bilan, du compte de résultat,
du tableau des flux de trésorerie et de l'état de variation des capitaux propres,

• Les informations concernant les entités associées, les co-entreprises, les filiales ou la société mère ainsi
que les transactions ayant éventuellement eu lieu avec ces entités ou leurs dirigeants : nature des
relations, types de transaction, volume et montant des transactions, politique de fixation des prix
concernant ces transactions.

• Les informations à caractère général ou concernant certaines opérations particulières nécessaires à


l'obtention d'une image fidèle.

Deux critères essentiels permettent de déterminer les informations à faire figurer dans l'annexe :

le caractère pertinent de l'information, son


importance relative.

En effet l'annexe ne doit comprendre que les informations significatives, susceptibles d'influencer le jugement
que les destinataires des documents peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l'entreprise.

3.2. Les objectifs des états financiers :

Selon le cadre conceptuel, l'objectif des états financiers est de « fournir une information sur la situation
financière, la performance économique et l'évaluation de la situation financière de l'entreprise, qui soit utile à une
large gamme d'utilisateurs lorsqu’ils prennent leurs décisions économiques » 1 (*). Et cela par les trois indicateurs
suivants 2 (*) :
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3-2-1. La situation financière de l’entreprise :

La situation financière d'une entreprise est affectée par :

• Les ressources économiques qu'elle maitrise : l'information relative aux ressources contrôlées par une
entreprise permet en particulier de prévoir sa capacité à générer dans l'avenir des liquidités et des
équivalents de liquidités.

• Sa structure financière : l'information relative à la structure financière d'une entreprise permet de prévoir
les besoins d'emprunter des capitaux et aussi la façon dont les profits et les flux de trésorerie futurs seront
répartis entre ceux qui ont un intérêt dans l'entreprise.

• (*) 1Système comptable et financier SCF/BERTI Edition/Alger 2009/ p 54.


• (*) 2 Revue sur la normalisation comptable internationale IAS/IFRS et le système comptable financier SCF,
p 28.
• Sa liquidité et sa solvabilité : l'information relative à la liquidité et à la solvabilité de l'entreprise permet
sa capacité à respecter ses engagements financiers lors de leur arrivée à échéance et sa capacité à s'adapter
aux évolutions de l'environnement dans lequel elle intervient.

Ce type d'information est fournit principalement par un bilan.

3-2-2. La performance :

L'information sur la performance d'une entreprise, et en particulier à sa rentabilité, est nécessaire afin d'évaluer
les changements potentiels des ressources économiques que l'entreprise est susceptible de contrôler dans l'avenir.

L'information relative à la performance d'une entreprise est utile pour :

• Prédire sa capacité à générer des flux de trésorerie sur la base de ses ressources existantes.
• Evaluer l'efficacité avec laquelle elle pourrait employer des ressources supplémentaires. Cette
information est donnée principalement dans un compte de résultat.

3-2-3. L’évaluation de la situation financière de l’entreprise :

L'information sur la situation financière de l'entreprise est utile afin d'apprécier les ses activités au cours d'une
période, en matière d'investissement, de financement et d'exploitation. Elle permet en particulier d'évaluer la
capacité de l'entreprise à générer des liquidités et des équivalents de liquidités, ainsi que ses besoins en la matière.
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Cette information est fournie au moyen de l'état de flux de trésorerie.

Les états financiers servent aussi :

• A garantir la transparence à travers une information complète et fournir une présentation fidèle de
l'information utile pour les besoins de la prise de décision.
• A informer sur les droits de propriété et autres droits liés à l'entreprise. Les normalisateurs de la
comptabilité déterminent les normes en fonction de l'environnement.
• Ils permettent également au lecteur de juger de la fonction de gérance. Dans les états financiers, on dissocie
le propriétaire de sa gestion.

3.3. Les utilisateurs des états financiers :

a) Investisseurs actuels et potentiels :

Ils mesurent le risque inhérent à leurs investissements et mesure de leur rentabilité ; résolution de la question :
faut-il acheter, conserver ou vendre ?, capacité à payer des dividendes (pour les actionnaires).

b) Membres du personnel :

Information sur la stabilité et la rentabilité de l'entreprise, capacité de l'entreprise à payer une


rémunération, avantages en matière de retraite, opportunités en matière d'emploi. c) Prêteurs :
Paiement des intérêts et des prêts à l'échéance ainsi la solvabilité.

d) Fournisseurs et autres créditeurs :

Paiement à l'échéance, solvabilité, pérennité de l'entreprise si elle est un client majeur. e) Clients :
Continuité de l'entreprise

f) État et organismes publics :

Répartition des ressources, activités de l'entreprise, politiques fiscales, statistiques nationales. g) Public :

Contribution à l'économie locale, tendances et évolutions récentes de la prospérité de l'entreprise et sur


l'étendue de ses activités.

3.4. La comptabilisation des éléments des états financiers :


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La « Comptabilisation » est le processus consistant à incorporer dans le bilan ou dans l'état de résultat un
élément des états financiers.

Un élément d'actif, de passif, de produit, de charge est comptabilisé dès lors que :

• Il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à l'entité ou en proviendra. l'élément
a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.

La probabilité d'avantages économiques futurs s'apprécie au moment où les états financiers sont préparés. Cela
signifie qu'on doit, le cas échéant, tenir compte des événements survenus après la clôture de l'exercice.

La possibilité de déterminer le coût ou la valeur d'un article avec précision n'est pas une condition à sa
comptabilisation ; une estimation raisonnable suffit pour assurer la fiabilité. Ce n'est que lorsqu'une telle estimation
ne peut être faite que l'article en question doit être exclu des états financiers, quand bien même il satisferait à tous
les autres critères.

• Les transactions concernant des actifs, des passifs, des capitaux propres, des produits et des charges
doivent être enregistrées en comptabilité ; une absence de comptabilisation ne peut être justifiée ou
corrigée par une information narrative ou chiffrée d'une autre nature, telle qu'une mention en annexe.
• Les produits des activités ordinaires provenant de la vente de biens doivent être comptabilisés lorsque les
conditions suivantes sont satisfaites :

- l'entreprise a transféré à l'acheteur les risques et avantages importants inhérents à la


propriété des biens ;

- l'entreprise ne continue ni à être impliquée dans la gestion, telle qu'elle incombe


normalement au propriétaire, ni dans le contrôle effectif des biens cédés ;

- le montant des produits des activités ordinaires peut être évalué de façon fiable

- il est probable que des avantages économiques associés à la transaction iront à l'entreprise ;

- les coûts encourus ou à encourir concernant la transaction peuvent être évalués de façon
fiable.

• Les produits provenant des ventes ou des prestations de service et autres activités ordinaires sont évalués à
la juste valeur de la contrepartie reçue ou à recevoir à la date de la transaction.

• Les produits provenant de l'utilisation par des tiers d'actifs de l'entité correspondent :
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- à des intérêts, comptabilisés en fonction du temps écoulé et du rendement effectif de l'actif utilisé,

- à des loyers et redevances comptabilisés au fur et à mesure de leur acquisition en fonction des
accords conclus,

- à des dividendes, comptabilisés lorsque le droit des actionnaires sur ces dividendes est établi.

• Les charges nettement précisées quant à leur objet, que des évènements survenus ou en cours rendent
probables, entraînent la constitution de provisions. Les provisions sont rapportées aux résultats quand les
raisons qui les ont motivées ont cessé d'exister.
• Dans l'hypothèse où un événement, ayant un lien direct de causalité et prépondérant avec une situation
existante à la date d'arrêté des comptes d'un exercice, est connu entre cette date et celle de l'établissement
des comptes dudit exercice, il convient de rattacher les charges ou produits liés à cet événement à l'exercice
clos.

• Une charge est comptabilisée dans le compte de résultat dès qu'une dépense ne produit aucun avantage
économique futur ou bien lorsque les avantages économiques futurs ne remplissent pas ou cessent de
remplir les conditions de comptabilisation au bilan en tant qu'actif.

4- L’organisation de la comptabilité :

L’entité détermine sous sa responsabilité les procédures nécessaire à la mise en place d’une organisation
comptable permettant un contrôle à la fois interne et externe.

• La comptabilité est tenue en monnaie nationale. Les opérations libellées en monnaies étrangères sont
traduites en monnaie nationale selon les conditions et les modalités qui sont définies dans les normes
comptables.

• Les actifs et les passifs des entités soumises á la présente loi doivent faire l'objet d'inventaires en quantité
et en valeur sur la base d'examens physiques et de recensements de documents justificatifs au moins une
fois par an. Ces inventaires doivent refléter la situation réelle de ces actifs et passifs.
• Aucune compensation n'est possible entre un élément d'actif et un élément de passif, ni entre un élément de
charge et un élément de produit, sauf si cette compensation est effectuée sur des bases légales ou
contractuelles, ou si, dès l'origine, il est prévu de réaliser ces éléments d'actif et de passif de charge et de
produit simultanément ou sur une base nette.
• Les écritures comptables sont passées selon le principe dit « á partie double » chaque écriture affecte au
moins deux comptes, l'un étant débité et l'autre crédité, dans le respect de l'enregistrement chronologique
des opérations. Le montant du débit doit être égal au montant du crédit.
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• Tout enregistrement comptable précise l'origine, le contenu et l'imputation de chaque donnée, ainsi que la
référence de la pièce justificative qui l'appuie.
• Chaque écriture comptable s'appuie sur une pièce justificative datée, établie sur papier ou sur un support
assurant la fiabilité, la conservation et la restitution sur papier de son contenu. Les opérations de même
nature, réalisées en un même lieu et au cours d'une même journée, peuvent être récapitulées sur une pièce
comptable unique.
• Une procédure de clôture destinée á figer la chronologie et á garantir l'intangibilité des enregistrements doit
être mise en œuvre 1 (*).

• La comptabilité doit être organisée de telle sorte qu'elle permettre :

- La saisie complète et l'enregistrement de toutes les opérations ;

- La conservation des données de base ;

- La disponibilité des informations élémentaires ;

- La restitution de l'information en temps opportun sous forme d'états dont la production est prévue
ou requise ;

- Le contrôle de l'exactitude des données et des procédures de traitement.

La tenue de la comptabilité doit assurer l'existence du chemin de révision. Elle se matérialise


particulièrement par l'adoption :

- Des méthodes, des règles et des supports de communications appropriés ;

- D'un plan de compte qui traitera les particularités de l'entreprise ;

- Des livres comptables légaux et règlementaires ;

- De procédés et moyens de traitements appropriés.

(*) 1Arrêté ministériel publié dans le numéro 19 du journal officiel du 25 mars 2009.
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

Remarque : En comptabilité une écriture négative ne peut pas être utilisée pour décrire une opération commerciale
ou un autre flux externe influençant le patrimoine, le résultat ou la situation financière de l'entreprise. Elle ne peut
se justifier que par le souci d'améliorer l'information comptable ou de ne pas la déformer. L'écriture négative doit
être appuyée d'une pièce justificative pour faire référence à l'écriture initiale qu'elle vise à rectifier 1 (*).

Cette organisation est formalisée sous forme de manuel comptable.

4.1. Le plan comptable de l’entreprise :

Le plan comptable de l'entreprise est un document qui rassemble, dans un ordre logique, la nomenclature des
comptes à utiliser, définit leur contenu et précise les règles particulières de leur fonctionnement.

Le plan des comptes de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre l'enregistrement
adéquat et ordonné des opérations. Pour ce faite, l'entreprise

Peut ouvrir autant de sous comptes que son activité exige ou regrouper certains comptes listés par le plan
comptable et financier en évitant que ce regroupement ne soit pas fait pour procéder à des compensations non
autorisées.

Les comptes sont regroupés en catégories homogènes appelées classes. Il existe deux catégories de classe de
compte :

Des classes de comptes de situation : classe 1 à 5 Des


classes de comptes de gestion : classes 6 et 7.

Chaque classe est subdivisée en comptes qui sont identifiés par des numéros à deux chiffres ou plus, dans le
cadre d'une codification décimale.

Un résumé du plan de compte présentant pour chaque classe, la liste des comptes à deux chiffres constitue le
cadre comptable dont l'application est obligatoire pour toutes les entités quelle que soit leur activité et quelle que
soit leur taille sauf dispositions spécifiques les concernant. A l'intérieur de ce cadre, les entités ont la possibilité
d'ouvrir toutes les subdivisions nécessaires pour répondre à leurs besoins.

(*) 1Maitrise du système comptable financier/ TAZDAIT ALI/ page 24.

Le numéro de code participe, avec l'intitulé du compte qui l'accompagne à l'identification de l'opération
enregistrée en comptabilité.
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financier

La structure de compte comptable est décimale. Le numéro de chacune des classes de 1 à 7 constitue le
premier chiffre de la classe considérée. Il peut être subdivisé en sous classes à deux chiffres.

Les comptes divisionnaires à 4 chiffres peuvent être également subdivisés en sous comptes et ainsi de suite.

Pour la publication des états financiers, les comptes à deux chiffres sont suffisants pour donner une information
résumée.

Le nouveau cadre comptable défini par le projet comporte sept (7) classes ainsi intitulées :

• Classe 1 : Comptes de capitaux


• Classe 2 : Comptes d'immobilisations
• Classe 3 : Comptes de stocks et en-cours Comptes de Bilan
• Classe 4 : Comptes de tiers
• Classe 5 : Comptes financiers
• Classe 6 : Comptes de charges Comptes de gestion
• Classe 7 : Comptes de produits

4.2. Livres légaux comptables :

Toute entreprise doit tenir et mettre à jour :

• Un livre journal.
• Un grand livre.
• Un livre d'inventaire.

4-2-1. Un livre journal :

Le journal général ou livre journal enregistre les mouvements affectant les actifs, les passifs, les capitaux
propres, les charges et les produits de l’entité. En cas d’utilisation de journaux auxiliaire, le livre journal ne
comprend que la centralisation mensuelle des écritures portées sur les journaux auxiliaires (totaux généraux
mensuels de chaque journal auxiliaire).

4-2-2. Un grand livre :

Les écritures du livre journal sont portées sur le grand livre, ventilées selon le plan de compte de l’entreprise.
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financier

Chaque compte fait apparaitre distinctement le solde au début de l'exercice, le cumul des mouvements `débit' et
celui des mouvements `crédit' depuis le début de l'exercice (non compris le solde initial), ainsi que son solde à la
fin de période.

Le total des mouvements du journal doit être égal au total des mouvements du grand livre.

4-2-3. Un livre d’inventaire :

Le livre d’inventaire reprend les états financiers de l’entreprise conformément aux dispositions légales (Bilan,
compte de résultat, état de variation des capitaux propres, tableau des flux de trésorerie, annexe).

Les livres comptables ou les supports qui en tiennent lieu ainsi que les pièces justificatives sont conservés
pendant dix (10) ans à compter de la date de clôture de chaque exercice comptable.

4-2-4. Une balance :

La balance n’est pas un document obligatoire, mais elle constitue pour les comptables un instrument
indispensable pour le contrôle comptable.

C'est un état récapitulatif périodique qui fait apparaitre, pour chaque compte, le solde et le cumul des
mouvements débiteur ou le solde et le cumul des mouvements créditeur au début de la période, ainsi que le solde
débiteur et le solde créditeur constitués en fin de période.

Le total des soldes d'ouverture débiteurs et des mouvements débiteurs de la période doit correspondre au total
des mouvements débiteurs du journal général. Et de même pour les soldes d'ouverture débiteurs et des mouvements
créditeurs.

5- Les règles d’évaluation et de comptabilisation :

5-1. Les règles générales (*) 1 :

1- La méthode d’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée en règle générale sur la
convention dans certaines conditions fixées par le présent règlement et pour certains éléments à une
révision de cette évaluation sur la base :
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- de la juste valeur (ou coût actuel),


- de la valeur de réalisation,
- de la valeur actualisée (ou valeur d'utilité).

2- Le coût historique des biens inscrits à l'actif du bilan lors de leur


comptabilisation est constitué, après déduction des taxes récupérables et
des remises commerciales, des rabais et des autres éléments similaires :

- Pour les biens acquis à titre onéreux, par le coût d'acquisition.

- Pour les biens reçus à titre d'apport en nature, par la valeur d'apport.

- Pour les biens acquis à titre gratuit, par la juste valeur à la date d'entrée.

- Pour les biens acquis par voie d'échange, les actifs dissemblables sont enregistrés à la
juste valeur des actifs reçus, et les actifs similaires sont enregistrés à la valeur comptable
des actifs donnés en échange.

- Pour les biens ou les services produits par l'entité, par les coûts de production.

3- Le coût d'acquisition d'un actif est égal au prix d'achat résultant de l'accord des parties à la date de
l'opération déduction faite des rabais et des remises commerciaux, majoré des droits de douanes et d'autres
taxes fiscales non récupérables par l'entité auprès de l'Administration fiscale ainsi que des frais directement
attribuables pour obtenir le contrôle de l'actif et sa mise en état d'utilisation.

(*) 1 Le projet du nouveau sysmtèm comtable finzncier CNC 2006, PAGE 13.

Les frais de livraison et de manutention initiaux, les frais d'installation, les honoraires des professionnels
tels que les architectes et les ingénieurs constituent des frais directement attribuables.

Sont exclus du coût d'acquisition les frais généraux administratifs et les frais engagés à l'occasion de la mise
en exploitation d'un bien immobilisé pendant la période intérimaire entre la fin de son installation (date d'arrêt
du cumul des coûts d'entrée) et son utilisation à capacité normale.

4- Le coût de production d'un bien ou d'un service est égal au coût d'acquisition des matières consommées
et des services utilisés pour cette production augmenté des autres coûts engagés au cours des opérations de
production, c'est à dire des charges directes et des charges indirectes qui peuvent être raisonnablement
rattachées à la production du bien ou du service.
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financier

Les charges liées à une utilisation non optimale des capacités de production (sousactivité) sont exclues lors de
la détermination du coût de production d'un actif.

5- Une entité apprécie à chaque date de clôture s'il existe un quelconque indice montrant qu'un actif a pu
perdre de la valeur. S'il existe un tel indice, l'entité estime la valeur recouvrable de l'actif. 6- La valeur
recouvrable d'un actif est évaluée à la valeur la plus élevée entre son prix de vente net et sa valeur d'utilité.
· Le prix de vente net d'un actif est le montant qui peut être obtenu de la vente d'un actif lors d'une
transaction dans des conditions de concurrence normale entre des parties bien informées et consentantes,
diminué des coûts de sortie.
· La valeur d'utilité d'un actif est la valeur actualisée de l'estimation des flux de trésorerie futurs attendus de
l'utilisation continue de l'actif et de sa cession à la fin de sa durée d'utilité.

Dans les cas où il n'est pas possible de déterminer le prix de vente net d'un actif, sa valeur recouvrable sera
considérée comme égale à sa valeur d'utilité.

Dans les cas où un actif ne génère pas directement de flux de trésorerie, sa valeur recouvrable est déterminée
pour l'unité génératrice de trésorerie à laquelle il appartient.

Une unité génératrice de trésorerie (UGT) est le plus petit groupe identifiable d'actifs qui génère des entrées de
trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie générées par d'autres actifs ou groupe d'actifs 1 (*).

(*) 1Revue sur la normalisation comptable intarnationale IAS/IFRS et le système comptable financier SCF.
Page 33.

Des estimations, des moyennes et des calculs simplifiés peuvent fournir une approximation raisonnable des
calculs détaillés nécessaires pour déterminer la valeur d'utilité ou le prix de vente net d'un actif tel que prévu
dans le présent article.

7- Lorsque la valeur recouvrable d'un actif est inférieure à sa valeur comptable nette d'amortissement, cette
dernière doit être ramenée à sa valeur recouvrable. Le montant de l'excédent de la valeur comptable sur la
valeur recouvrable constitue une perte de valeur.

8- La perte de valeur d'un actif est constatée par la diminution dudit actif et par la comptabilisation d'une
charge.

9- A chaque arrêté des comptes, l'entité apprécie s'il existe un indice montrant qu'une perte de valeur
comptabilisée pour un actif au cours d'exercices antérieurs n'existe plus ou a diminué. Si un tel indice
existe, l'entité estime la valeur recouvrable de l'actif.
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financier

10- La perte de valeur constatée sur un actif au cours d'exercices antérieurs est reprise en produit dans le
compte de résultat lorsque la valeur recouvrable de cet actif redevient supérieure à sa valeur comptable.

La valeur comptable de l'actif est alors augmentée à hauteur de sa valeur recouvrable, sans toutefois pouvoir
dépasser la valeur comptable nette d'amortissement qui aurait été déterminée si aucune perte de valeur n'avait
été comptabilisée pour cet actif au cours des exercices antérieurs.

10-Après sa comptabilisation initiale en tant qu'actif, et sous réserve des dispositions prévues aux articles 321-
20 à 321-27 concernant les réévaluations, une immobilisation corporelle ou incorporelle est comptabilisée
à son coût diminué du cumul d'amortissements et du cumul des pertes de valeurs.

5-2. Les règles spécifiques (*) 1 :

5-2-1. Immobilisation corporelles et incorporelles :

1- Une immobilisation corporelle est un actif corporel détenu par une entité pour la
production, la fourniture de services, la location, l’utilisation à des fins administratives, et dont la durée
d’utilisation est censée se prolonger au-delà de la durée d’un exercice.

2- Une immobilisation incorporelle est un actif identifiable, non monétaire et immatériel,


contrôlé et utilisé par l'entité dans le cadre de ses activités ordinaires. Il s'agit par exemple de
fonds commerciaux acquis, de marques, de logiciels informatiques ou autres licences
d'exploitation, de franchises, de frais de développement d'un gisement minier destiné à une
exploitation commerciale.

(*) 1Le projet du nouveau system comptable financier CNC 2006, page 15.

3- Conformément à la règle générale d'évaluation des actifs, une immobilisation corporelle ou


incorporelle est comptabilisée en actif,
· s'il est probable que des avantages économiques futurs associés à cet actif iront à l'entité, · si le coût
de l'actif peut être évalué de façon fiable.

4- Les principes suivants sont applicables pour regrouper ou séparer les actifs corporels : · les
éléments de faible valeur peuvent être considérés comme entièrement consommés dans l'exercice de leur
mise en service et par conséquent ne pas être comptabilisés en immobilisations.

. Les pièces de rechange et le matériel d’entretien spécifiques sont comptabilisés en immobilisation corporelles
lorsque leur utilisation est liée à certaines immobilisations et si l’entité compte les utiliser sur plus d’un exercice.
· les composants d'un actif sont traités comme des éléments séparés s'ils ont des durées d'utilité différentes ou
procurent des avantages économiques selon un rythme différent
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financier

· les actifs liés à l'environnement et à la sécurité sont considérés comme des immobilisations corporelles s'ils
permettent à l'entité d'augmenter les avantages économiques futurs d'autres actifs par rapport à ceux qu'elle aurait
pu obtenir s'ils n'avaient pas été acquis

5- Les immobilisations sont comptabilisées à leur coût directement attribuable, incluant l'ensemble
des coûts d'acquisition et de mise en place, les taxes payées, et les autres charges directes.

Les frais généraux, les frais administratifs et les frais de démarrage ne sont pas inclus dans ces coûts

Le coût d'une immobilisation produite par l'entité pour elle-même inclut le coût des matériaux, de la main d'oeuvre,
et des autres charges de production.

Le coût de démantèlement d'une installation à la fin de sa durée d'utilité ou le coût de rénovation d'un site est à
ajouter au coût de production ou d'acquisition de l'immobilisation concernée si ce démantèlement ou cette
rénovation constitue une obligation pour l'entité.

6- Les dépenses ultérieures relatives à des immobilisations corporelles ou incorporelles déjà


comptabilisées en immobilisation sont comptabilisées en charge de l'exercice au cours duquel elles sont
encourues si elles restaurent le niveau de performance de l'actif.

Si elles augmentent la valeur comptable de ces actifs, c'est à dire quand il est probable que des avantages
économiques futurs, supérieurs au niveau original de performance, iront à l'entité, elles sont comptabilisées en
immobilisations et ajoutées à la valeur comptable de l'actif.

Les améliorations qui aboutissent à une augmentation des avantages futurs sont par exemple :

- la modification d'une unité de production permettant d'allonger sa durée d'utilité ou d'augmenter sa


capacité,

- l'amélioration des pièces des machines permettant d'obtenir une amélioration substantielle de la qualité de
la production ou de la productivité de l'unité,

- l'adoption de nouveaux processus de production permettant une réduction substantielle des coûts
opérationnels antérieurement constatés.

7- L'amortissement correspond à la consommation des avantages économiques liés à un actif corporel ou


incorporel et est comptabilisé en charge à moins qu'il ne soit incorporé dans la valeur comptable d'un actif produit
par l'entité pour elle-même.

Les principes suivants sont appliqués :


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financier

· le montant amortissable est réparti de façon systématique sur la durée d'utilité de l'actif, en tenant compte de la
valeur résiduelle probable de cet actif à l'issue de sa période d'utilité pour l'entité et dans la mesure où cette valeur
résiduelle peut être déterminée de façon fiable. La valeur résiduelle est le montant net qu'une entité s'attend à
obtenir pour un actif à la fin de sa durée d'utilité après déduction des coûts de sortie attendus. Cette valeur est le
plus souvent insignifiante, sauf dans le cadre de certaines opérations particulières telles que par exemple les
concessions ou les projets à durée déterminée.
· le mode d'amortissement d'un actif est le reflet de l'évolution de la consommation par l'entité des avantages
économiques de cet actif : mode linéaire, mode dégressif ou mode des unités de production. Si cette évolution ne
peut être déterminée de façon fiable, la méthode linéaire est adoptée.

- l'amortissement linéaire conduit à une charge constante sur la durée d'utilité de l'actif

- le mode dégressif conduit à une charge décroissante sur la durée d'utilité de l'actif,

- le mode des unités de production donne lieu à une charge basée sur l'utilisation ou la production prévue de l'actif,

- le mode progressif qui conduit à une charge croissante sur la durée d'utilité de l'actif.

8- Le mode d'amortissement, la durée d'utilité et la valeur résiduelle à l'issue de la durée d'utilité appliqués
aux immobilisations corporelles doivent être réexaminés périodiquement ; en cas de modification importante du
rythme attendu d'avantages économiques découlant de ces actifs, les prévisions et estimations antérieures sont
modifiées pour refléter ce changement de rythme.

Lorsqu'un tel changement s'avère nécessaire, il est comptabilisé comme un changement d'estimation comptable et
la dotation aux amortissements de l'exercice et des exercices futurs sont ajustés.

9- Les terrains et les constructions constituent des actifs distincts traités distinctement en comptabilité même
s'ils sont acquis ensemble ; les constructions sont des actifs amortissables, alors que les terrains sont généralement
des actifs non amortissables.

10- Si la valeur recouvrable d'une immobilisation devient inférieure à sa valeur nette comptable après
amortissement, celle ci est ramenée à la valeur recouvrable par la constatation d'une perte de valeur. 11- Une
immobilisation corporelle ou incorporelle est éliminée du bilan lors de sa sortie de l'entité ou lorsque l'actif est hors
d'usage de façon permanente et que l'entité n'attend plus aucun avantage économique futur ni de son utilisation ni
de sa sortie ultérieure.

12- Les profits et les pertes provenant de la mise hors service ou de la sortie d'une immobilisation corporelle ou
incorporelle sont déterminés par différence entre les produits des sorties nettes estimés et la valeur comptable
de l'actif et sont comptabilisés en produits ou en charges opérationnelles dans le compte de résultat.
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Les mêmes règles sont applicables dans le cadre d'un abandon d'activité par l'entité.

13- La durée d'utilité d'une immobilisation incorporelle est présumée ne pas dépasser 20 ans.

Dans le cas d'un amortissement sur une durée plus longue ou d'une absence d'amortissement, des informations
spécifiques sont fournies dans l'annexe aux états financiers.

14- Des dépenses de développement ou des dépenses résultant de la phase de développement d'un projet interne
constituent une immobilisation incorporelle uniquement si :
· Ces dépenses se rapportent à des opérations spécifiques à venir ayant de sérieuses chances de rentabilité globale,
· L’entité a l'intention et la capacité technique, financière et autres d'achever les opérations liées à ces dépenses
de développement et de les utiliser ou de les vendre. · Ces dépenses peuvent être évaluées de façon fiable.

15- Des dépenses de recherche ou des dépenses résultant de la phase de recherche d'un projet interne constituent
des charges à comptabiliser lorsqu'elles sont encourues. Elles ne peuvent pas être immobilisées.

Cas particulier des immeubles de placement

16- Un immeuble de placement est un bien immobilier (terrain, bâtiment ou partie d'un bâtiment) détenu pour en
retirer des loyers et/ ou pour valoriser le capital.

Il n'est donc pas destiné :

- à être utilisé dans la production ou la fourniture de biens ou de services ou à des fins administratives, - ou à être
vendu dans le cadre de l'activité ordinaire.
17- Après sa comptabilisation initiale en tant qu'immobilisation corporelle, les immeubles de placement peuvent
être évalués :

- soit au coût diminué du cumul d'amortissement et du cumul des pertes de valeurs selon la méthode utilisée dans
le cadre général des immobilisations corporelles (méthode du coût),

- soit sur la base de la juste valeur (méthode de la juste valeur).

La méthode choisie est appliquée à tous les immeubles de placement jusqu'à leur sortie des immobilisations ou
jusqu'à leur changement d'affectation (dans le cas d'un changement d'utilisation d'un immeuble de placement).

Dans le cas où la juste valeur d'un immeuble de placement détenu par une entité ayant opté pour la méthode de la
juste valeur ne pourrait pas être déterminée de façon fiable, cet immeuble sera comptabilisé selon la méthode du
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coût et des informations seront communiquées dans l'annexe concernant la description de l'immeuble, les raisons
pour lesquelles la méthode de la juste valeur n'a pas été appliquée, et si possible un intervalle d'estimation de cette
juste valeur.

18- La perte ou le profit résultant d'une variation de la juste valeur d'un immeuble de placement est
comptabilisé dans le résultat net de l'exercice au cours duquel il se produit.

La juste valeur doit refléter l'état réel du marché à la date de clôture de l'exercice.

Cas particulier d'un actif biologique

19- Un actif biologique est évalué lors de sa comptabilisation initiale et à chaque date de clôture à sa juste
valeur diminuée des frais estimés du point de vente, sauf lorsque sa juste valeur ne peut pas être évaluée de
manière fiable. Dans un tel cas, cet actif biologique doit être évalué à son coût diminué du cumul des
amortissements et du cumul des pertes de valeur.

Une perte ou un profit provenant d'une variation de la juste valeur diminuée des frais estimatifs des points de vente
est constaté dans le résultat net de l'exercice au cours duquel il se produit.

Evaluation des immobilisations : autre traitement autorisé

20- Selon le traitement de référence prévu à l'article 321-5, une immobilisation corporelle après sa
comptabilisation initiale en tant qu'actif est comptabilisée à son coût diminué du cumul d'amortissement et du
cumul des pertes de valeur.

Cependant une entité est autorisée à comptabiliser sur la base de leur montant réévalué les immobilisations
corporelles appartenant à une ou plusieurs catégories d'immobilisations qu'elle aura préalablement définies.

21- Dans le cadre de cet autre traitement autorisé, chaque immobilisation concernée, après sa comptabilisation
initiale en tant qu'actif, est comptabilisée à son montant réévalué, c'est-à-dire à sa juste valeur à la date de
réévaluation, diminué du cumul des amortissements ultérieurs et du cumul des pertes de valeur ultérieures.

Les réévaluations sont effectuées avec une régularité suffisante pour que la valeur comptable des immobilisations
concernées ne diffère pas de façon significative de celle qui aurait été déterminée en utilisant la juste valeur à la
date de clôture.

La juste valeur des terrains et des constructions est habituellement leurs valeurs de marché.

Cette valeur est déterminée sur la base d'une estimation effectuée par des évaluateurs professionnels qualifiés.
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La juste valeur des installations de production est également leurs valeurs de marché. En l'absence d'indications sur
leurs valeurs de marché (installation spécialisée), elles sont évaluées à leurs coûts de remplacement net
d'amortissement.

Après réévaluation, les montants amortissables sont déterminés sur la base des montants réévalués.

22- Lorsqu'une immobilisation corporelle est réévaluée par application d'un indice déterminé par rapport à son
coût de remplacement net d'amortissement ou par référence à la valeur du marché, le cumul des amortissements à
la date de réévaluation est ajusté proportionnellement à la valeur brute comptable de l'actif, de sorte que la valeur
comptable de cet actif à l'issue de la réévaluation soit égale au montant réévalué.

23- Lorsque la valeur comptable d'un actif augmente à la suite d'une réévaluation, l'augmentation est créditée
directement en capitaux propres sous le libellé écart de réévaluation.

Toutefois une réévaluation positive est comptabilisée en produit dans la mesure où elle compense une réévaluation
négative du même actif, antérieurement comptabilisée en charge.

24- Lorsque la réévaluation d'un actif fait apparaître une perte de valeur (réévaluation négative), cette perte de
valeur est imputée en priorité sur l'écart de la réévaluation antérieurement comptabilisé en capitaux propres au titre
de ce même actif. Le solde éventuel (écart de réévaluation net négatif) est constaté en charge.

25- Toute perte de valeur d'un actif réévalué est traitée comme une réévaluation négative et vient donc en
diminution de la réserve de réévaluation à concurrence de cette dernière.

26- Toutes reprises de perte de valeur d'un actif réévalué sont enregistrées comme une réévaluation lorsque la
constatation de la perte de valeur a été antérieurement enregistrée comme une réévaluation négative.

27- Une immobilisation incorporelle ayant fait l'objet d'une comptabilisation initiale sur la base de son coût
peut également être comptabilisé postérieurement à sa comptabilisation initiale sur la base de son montant
réévalué, aux mêmes conditions que les immobilisations corporelles.

Cependant ce traitement n'est autorisé que si la juste valeur de l'immobilisation incorporelle peut être déterminée
par référence à un marché actif.

5-2-2. Actifs financiers non courants (immobilisations financières) : titres et créances :

1- Les actifs financiers détenus par une entité, autres que les valeurs mobilières de placement et autres actifs
financiers figurant en actif courant, font l'objet d'un enregistrement en comptabilité, en fonction de leurs utilités et
des motifs qui ont prévalu lors de leur acquisition ou lors d'un changement de leur destination, dans une des quatre
catégories suivantes :
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financier

· Titres de participation et créances rattachées, dont la possession durable est estimée utile à l'activité de l'entité,
notamment parce qu'elle permet d'exercer une influence sur la société émettrice des titres ou d'en avoir le contrôle
: participations dans les filiales, les entités associées ou les co-entreprises. · Titres immobilisés de l'activité de
portefeuille, destinés à procurer à l'entité à plus ou moins longue échéance une rentabilité satisfaisante, mais sans
intervention dans la gestion des entités dont les titres sont détenus,

· Autres titres immobilisés, représentatifs des parts du capital ou de placements à long terme, que l'entité a la
possibilité, ainsi que l'intention ou l'obligation de conserver jusqu'à leur échéance.
· Prêts et créances émis par l'entité et que l'entité n'a pas l'intention ou n'a pas la possibilité de vendre à court terme
: créances clients et autres créances d'exploitation à plus de douze mois, prêts à plus de douze mois consentis à des
tiers...

Ces quatre catégories d'actifs financiers constituent des immobilisations financières figurant en actifs non courants
(toutefois, dans le cadre de l'élaboration des états financiers consolidés, les titres de participations et créances
rattachées font l'objet de retraitements conformément aux règles de la consolidation).

Certaines entités, telles que celles qui opèrent dans le secteur financier ou dans le secteur des assurances, peuvent
effectuer des distinctions différentes de celles proposées. Des informations sur les distinctions effectuées figurent
alors dans l'annexe.

2- A la date d'entrée dans les actifs de l'entité, les actifs financiers sont comptabilisés à leur coût, qui est la
juste valeur de la contrepartie donnée, y compris les frais de courtages, les taxes non récupérables et les frais de
banque, mais non compris les dividendes et intérêts à recevoir non payés et courus avant l'acquisition.

3- Dans les états financiers individuels les participations dans les filiales, les co-entreprises ou les entités
associées qui ne sont pas détenues dans l'unique perspective d'une cession dans un avenir proche, et les créances
rattachées à ces participations sont comptabilisées au coût amorti.

Elles sont soumises à la clôture de chaque exercice à un test de dépréciation afin de constater une éventuelle perte
de valeur, conformément aux règles générales d'évaluation des actifs.

5- Le coût amorti correspond au montant auquel l'actif financier (ou le passif financier) a été évalué lors de sa
comptabilisation initiale, diminué des remboursements en principe, majoré ou diminué de l'amortissement
cumulé de toute différence entre ce montant initial et le montant à l'échéance, et diminué de toute réduction
pour perte de valeur ou de non recevabilité.

6- Les participations et créances rattachées détenues dans l'unique perspective de leur cession ultérieure ainsi
que les titres immobilisés de l'activité de portefeuille sont considérés comme des instruments financiers
disponibles à la vente et sont évalués, après leur comptabilisation initiale, à leur juste valeur qui correspond
notamment :
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financier

· Pour les titres cotés, au cours moyen du dernier mois de l'exercice,

· Pour les titres non cotés à leur valeur probable de négociation, cette valeur pouvant être déterminée à partir de
modèles et de techniques d'évaluation généralement admis.

Les écarts d'évaluation dégagés lors de cette évaluation à la juste valeur sont comptabilisés directement en
diminution ou en augmentation des capitaux propres.

Les montants ainsi constatés en capitaux propres sont repris en résultat net de l'exercice

- lorsque l'actif financier est vendu, recouvré ou transféré,

- ou s'il apparaît une indication objective de dépréciation de l'actif (dans ce cas, la perte nette cumulée
comptabilisée directement en capitaux propres doit être sortie des capitaux propres et enregistrée dans le résultat
net de l'exercice, en tant que perte de valeur).

Lors de la sortie d'un instrument financier disponible à la vente, les écarts constatés par rapport à la
comptabilisation initiale sont portés en résultat, sans compensation entre les charges et les produits relatifs à des
actifs différents, sauf dans le cas d'instruments financiers de couverture.

6- Les placements détenus jusqu'à leur échéance ainsi que les prêts et créances émis par l'entité et non détenus
à des fins de transaction sont évalués au coût amorti. Ils sont également soumis à la clôture de chaque exercice à un
test de dépréciation afin de constater une éventuelle perte de valeur, conformément aux règles générales
d'évaluation des actifs.

7- Les plus ou moins values dégagées lors d'une cession d'immobilisations financières sont comptabilisées à
la date de cession, en produits ou en charges opérationnelles.

8- En cas de cession partielle d'une partie d'un placement particulier, la valeur d'entrée de la fraction
conservée est estimée au coût d'achat moyen pondéré.

8- Des informations concernant la méthode de détermination de la valeur comptable des titres ainsi que la
méthode de traitement des changements de valeur de marché pour les placements comptabilisés à la
valeur de marché figurent dans l'annexe.

5-2-3. Stocks et en cours :

1- Les stocks correspondent à des actifs :


· détenus par l'entité et destinés à être vendus dans le cadre de l'exploitation courante,
· en cours de production en vue d'une éventuelle vente,
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financier

· Correspondant à des matières premières ou fournitures devant être consommées au cours du processus de
production ou de prestation de services.
· Dans le cadre d'une opération de prestation de services, les stocks correspondent au coût des services pour lequel
l'entité n'a pas encore comptabilisé les produits correspondants.

Le classement d'un actif en stocks (actifs courants) ou en immobilisations (actifs non courants) s'effectue non pas
sur la base de la nature de l'actif mais en fonction de sa destination ou de son usage dans le cadre de l'activité de
l'entité.

2- Le coût des stocks comprend tous les coûts encourus pour amener les stocks à l'endroit et dans l'état où
ils se trouvent :
· Coûts d'acquisition (achats, matières consommables, frais liés aux achats...)
· Coûts de transformation (frais de personnelles et autres charges variables ou fixes à l'exception des charges qui
pourraient être imputables à une utilisation non optimale de la capacité de production de l'entité),
· Frais généraux, frais financiers (conformément aux dispositions de l'article 326-3) et frais administratifs
directement imputables aux stocks.

Ces coûts sont calculés soit sur la base des coûts réels, soit sur la base de coûts prédéterminés (coûts standards)
régulièrement révisés en fonction des coûts réels.

3- Lorsqu'il n'est pas possible de déterminer le coût d'acquisition ou de production par application des
règles générales d'évaluation, les stocks sont évalués au coût d'acquisition ou de production des actifs
équivalents constaté ou estimé à la date la plus proche de l'acquisition ou de la production desdits actifs.

4- Dans les cas où une évaluation sur la base des coûts entraîne des contraintes excessives ou n'est pas
réalisable, les actifs en stock (autres que les approvisionnements) sont évalués en pratiquant sur leur
prix de vente à la date de clôture de l'exercice un abattement correspondant à la marge pratiquée par
l'entité sur chaque catégorie d'actifs.

5- Conformément aux principes de prudence, les stocks sont évalués au plus faible de leur coût et de leur
valeur nette de réalisation. La valeur nette de réalisation correspondant au prix de vente estimé après
déduction des coûts d'achèvement et de commercialisation.

Une perte de valeur sur stocks est comptabilisée en charge dans le compte de résultat lorsque le coût d'un stock est
supérieur à la valeur nette de réalisation de ce stock.

Les pertes de valeur sur stocks sont déterminées article par article, ou, dans le cas d'actifs fongibles, catégorie par
catégorie.
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6- A leur sortie du magasin ou à l'inventaire, les biens interchangeables (fongibles) sont évalués, soit en
considérant que le premier bien entré est le premier bien sorti (PEPS ou FIFO), soit à leur coût moyen
pondéré d'acquisition ou de production.

La méthode utilisée pour l'évaluation et le suivi des stocks est indiquée dans l'annexe.

Cas particulier des produits agricoles

7- Les produits agricoles sont évalués lors de leur comptabilisation initiale et à chaque date de clôture à
leur juste valeur diminuée des coûts estimés du point de vente.

Une perte ou un profit provenant d'une variation de la juste valeur diminuée des coûts estimatifs des points de
vente est constaté dans le résultat net de l'exercice au cours duquel il se produit.

5-2-4. Subventions :

1- Les subventions publiques correspondent à des transferts de ressources publiques destinés à compenser des
coûts supportés ou à supporter par le bénéficiaire de la subvention du fait qu'il s'est conformé ou qu'il se
conformera à certaines conditions liées à ses activités.

2- Les subventions sont comptabilisées en produits dans le compte de résultat sur un ou plusieurs exercices au
même rythme que les coûts auxquels elles sont rattachées et qu'elles sont censées compenser. Pour les
immobilisations amortissables, le coût correspond à l'amortissement.

Ainsi les subventions liées à des actifs amortissables sont comptabilisées en produits dans les proportions de
l'amortissement comptabilisé. Dans la présentation du bilan, les subventions liées à des actifs constituent des
produits différés.

3- Une subvention destinée à couvrir des charges et pertes déjà encourues ou correspondant à un soutien
financier immédiat à l'entité sans rattachement à des coûts futurs est comptabilisée en produits à la date à laquelle
elle a été acquise.

4- La reprise d'une subvention finançant une immobilisation non amortissable est étalée sur la durée pendant
laquelle l'immobilisation est inaliénable. A défaut de clause d'inaliénabilité, la subvention est reprise en résultat sur
10 ans selon un mode linéaire.

5- Les subventions publiques, y compris les subventions non monétaires évaluées à leur juste valeur ne sont
comptabilisées en compte de résultat ou en actif que lorsqu'il existe une assurance raisonnable :
· Que l'entité se conforme aux conditions attachées aux subventions, · Et que
les subventions seront reçues
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6- Dans le cas exceptionnel où l'entité est amenée à rembourser une subvention, ce remboursement est
comptabilisé en tant que changement d'estimation comptable :
· Le remboursement est en premier lieu imputé à tout produit différé non amorti lié à la subvention, ·
L'excédent est comptabilisé en charges.

5-2-5. Provisions pour risques et charges :

1- Une provision pour charges est un passif dont l'échéance ou le montant est incertain. Elle est comptabilisée
lorsque :
· Une entité a une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d'un événement passé, · Il est
probable qu'une sortie de ressources sera nécessaire pour éteindre cette obligation, · Une estimation
fiable du montant de cette obligation peut être faite.

2- Les pertes opérationnelles futures ne font pas l'objet d'une provision pour charges.

3- Le montant comptabilisé en provision pour charges en fin d'exercice correspond à la meilleure estimation des
dépenses à supporter jusqu'à l'extinction de l'obligation concernée. Les provisions font l'objet d'une nouvelle
estimation à la clôture de chaque exercice.

4- Une provision pour charges ne peut être utilisée que pour les dépenses pour lesquelles elle a été comptabilisée à
l'origine.

5-2-6. Emprunts et autres passifs financiers :

1- Les emprunts et autres passifs financiers sont évalués initialement au coût, qui est la juste valeur de la
contrepartie nette reçue après déduction des coûts accessoires encourus lors de leur mise en place.

Après acquisition, les passifs financiers autres que ceux détenus à des fins de transaction sont évalués au coût
amorti, à l'exception des passifs détenus à des fins de transaction dont l'évaluation a été effectuée à la juste valeur.

Le coût amorti d'un passif financier est le montant auquel le passif financier a été évalué lors de sa comptabilisation
initiale, diminué des remboursements en principal, majoré (ou diminué) de l'amortissement cumulé de toute
différence entre le montant initial et le montant à l'échéance.

2- Les coûts accessoires encourus pour la mise en place d'un emprunt et les primes de remboursement ou
d'émission d'emprunts sont étalés de manière actuelle sur la durée de l'emprunt.
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Les coûts d'emprunt incluent :

Les intérêts sur découverts bancaires et emprunts, l'amortissement des primes d'émission ou de remboursement
relatifs aux emprunts ainsi que l'amortissement des coûts accessoires encourus pour la mise en place des emprunts,
les charges financières correspondant à des opérations de locationfinancement, les différences de change résultant
des emprunts en monnaies étrangères, dans la mesure où elles sont assimilées à un ajustement des coûts d'intérêt.

Les coûts d'emprunts sont comptabilisés en charges financières de l'exercice au cours duquel ils sont encourus, sauf
à ce qu'ils soient incorporés dans le coût d'un actif conformément à l'article suivant.

3- Autre traitement comptable autorisé :

Les coûts d'emprunts qui sont directement attribuables à l'acquisition, la construction ou la production d'un actif
exigeant une longue période de préparation (plus de 12 mois) avant d'être utilisés ou vendus sont incorporés dans le
coût de cet actif (investissement immobilier, stock vinicole.

L'incorporation des coûts d'emprunts est suspendue en cas d'interruption de l'activité productive, et elle cesse
lorsque les activités indispensables à la préparation de l'actif préalablement à son utilisation ou à sa vente sont
pratiquement toutes terminées.

Le montant incorporable dans le coût d'un actif correspond aux coûts d'emprunts qui auraient été évités si la
dépense relative à l'actif concerné n'a pas eu lieu.

5-2-7. Evaluations des charges et produits financiers :

Les charges et produits financiers sont pris en compte en fonction de l'écoulement du temps et rattachés à l'exercice
pendant lequel les intérêts ont couru.

Les opérations pour lesquelles un différé de paiement est obtenu ou accordé à des conditions inférieures aux
conditions du marché sont comptabilisées à leur juste valeur, après déduction du produit financier ou du coût
financier lié à ce différé.

L'écart entre la valeur nominale de la contrepartie et la juste valeur de l'opération, correspondant au coût estimatif
du crédit obtenu ou accordé, est alors comptabilisé en charges financières dans les comptes de l'acquéreur et en
produits financiers dans les comptes du vendeur.

6- Divergences entre le SCF et les normes IAS/IFRS :

Le SCF en veut totalement compatible avec les IAS/IFRS mais il, existe quelques nuances.
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1. Le SCF prévoit des règles spécifiques pour les cas suivants :

Organisation et tenue de la comptabilité ;

Nomenclature des comptes ;

Enregistrement des opérations dans ces comptes.

Ces domaines ne font l'objet d'aucune norme internationale et ne sont pas traités dans les IAS/IFRS

2. Le SCF traite le cas particulier des petites entreprises qui sont autorisées à ne tenir qu'unecomptabilité basée sur
les mouvements de trésorerie alors que les IAS/IFRS n'envisagent aucune disposition particulière pour ces
entreprises.

3. Les coûts de prestation des retraites et méthodes d'évaluation des charges à approvisionner à ce titrefont l'objet
de dispositions nombreuses et détaillées au niveau des IAS/IFRS, ces dispositions ne sont reprises que de façon
très globale par le projet.

4. Le nouveau référentiel traite le domaine spécifique des banques et assurances et ne traite que defaçon succincte
le domaine des instruments financiers, des immeubles de placement et nécessite une prise en compte du texte
complet des IAS/IFRS

5. L'inventaire permanent est obligatoire dans le SCF mais seulement autorisé dans les IAS/IFRS Par ailleurs, il
existe des traitements alternatifs autorisés par les normes IAS/IFRS et non repris par le référentiel algérien :

Evaluation des immobilisations corporelles à la juste valeur à la clôture ;

Application de la méthode P.E.P.S. pour l'évaluation des stocks ;

Comptabilisation des coûts d'emprunts rattachés à l'acquisition, La construction, la production d'un actif identifié
en tant que composante du prix de revient de l'actif ;

Comptabilisation d'une immobilisation donnant lieu à une subvention d'investissement à sa valeur d'acquisition
diminuée du montant de la subvention reçue ;

Comptabilisation d'un changement de méthode comptable ou de correction d'erreur dans le résultat de l'exercice en
cours.
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La partie pratique cas de la société BTPH HASNAOUI

1. présentation de la société – BTPH HASNAOUI

Pour notre étude le choix de la société BTPH HASNAOUI n'était pas le fruit du hasard. En effet BTPH
HASNAOUI fait partie des entreprises privé qui se sont investies très tôt dans la formation sur le nouveau
référentiel comptable, et ce juste après la promulgation de la loi portant système comptable et financier en
novembre 2009.

1.1. Historique - création :

La Société Générale d'étude et réalisations Travaux Hydrauliques et Bâtiment Wilaya de sidi bel abbés, par
abréviation BTPH HASNAOUI était une Entreprise Privé Locale, dénommée « BTPH HASNAOUI. », créée en
1974 par arrêté interministériel. Son Capital Social était fixé à : 1 000.000,00 DA.

Après son passage à l'autonomie et conformément aux dispositions de la décision du Comité Intersectoriel (C.I.S)
en date du 13/12/1995, BTPH HASNAOUI a été transformée en Entreprise Privé Économique (E.P.E) sous la
forme juridique d'une société par Actions (S.P.A.). Son Capital Social est fixé à un montant de 347 300 000.00 DA
divisé en 1000 Actions d'une valeur nominale de 10.000,00 DA chacune, souscrites intégralement par l'état et
détenues entièrement par la Société par Actions : HOLDING PUBLIC « BATIMENT ET MATERIAUX DE
CONSTRUCTION », Par abréviation BMC et ceci aux termes d'un acte reçu en l'étude notariale en date du :
13/12/1995.

Le 22 mai 1997 un transfert de propriété a été exécuté entre le holding public BMC et le holding public régional
ouest, où ce dernier devient propriétaire unique de l'EPE/ SPA BTPH HASNAOUI.

L'harmonisation des statuts de BTPH HASNAOUI a été réalisée devant notaire Maître DALY YOUCEF Omar.

BTPH HASNAOUI, en tant qu'entreprise privé économique, a également connu une deuxième harmonisation de
ses statuts en date du 07/07/02 pour formaliser son rattachement à la Société de Gestion des Participations de
l'Etat : SGP. EL OUEST.

Le 12 mars 2001, à la suite d'une AGEX, le capital de l'entreprise BTPH HASNAOUI est porté de 10 millions à
100 millions de dinars par l'incorporation des réserves et résultats en instance d'affectation à hauteur de 90 millions
de dinars.

Suite à la résolution n°02 de l'AGEX du 25 mai 2003, la dénomination de l'entreprise « TPH HASNAOUI» est
remplacée par le terme de « BTPH HASNAOUI »
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L'AGEX du 06 Décembre 2004, fait porter le capital social de la BTPH HASNAOUI à 130 millions de dinars à la
suite d'une augmentation de 30 millions de dinars par l'incorporation des primes d'apport, des réserves facultatives
et des résultats en instance d'affectation.

Suite à la résolution n° 03 de l'AGEX du 30/12/2007 le capital d'entreprise BTPH HASNAOUI est porté de 130
millions à 393 millions de dinars de valeur nominale de 10 000 DA.

1.2. Implantation :

Le siège de l'entreprise est situé dans la zone Semi Industrielle ABOU TACHFINE à quatre (04) KM du centre de
la ville de SIDI BEL ABBES.

Le siège de l'entreprise est implanté sur un terrain d'une superficie de 15.609 M2 dont 4915,13 M2 constituent
l'assiette des bâtiments administratifs et d’exploitation :

Elle dispose également d'un terrain de 5.000 M2 utilisé pour l'entreposage de matières premières, ainsi que d'une
implantation d'une surface commerciale, de produits et pièces hydrauliques, dont le siège est en cours de
réalisation.

Figure N°4 : Implantation de la société BTPH HASNAOUI

1.3. Ressources humaines :

BTPH HASNAOUI compte parmi ses ressources humaines plus de 700 employés répartis en 4 catégories dont le
personnel cadres, le personnel de maîtrise, le personnel d'exécution et le personnel de sécurité .
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Le management des ressources humaines est une préoccupation permanente de l'entreprise devant la complexité
grandissante des technologies et une concurrence de plus en plus acharnée.

Figure N° 5 : Structures des ressources au sein de BTPH HASNAOUI

1.4. Les activités de la société :

1.4.1. Les Activités principales :

L'activité principale de l'entreprise consiste en la réalisation de travaux BATIMENT tels que :

· Assainissement

· Grands travaux d'adduction en eau potable (A.E.P)

· Construction de châteaux d'eau et réservoirs

· Travaux de drainage

· Réalisation de stations de pompage


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· Retenues collinaires et petits barrages etc.

D'autres activités secondaires sont également réalisées à savoir :

· Production du béton prêt à l'emploi

· Prestations de matériels de transport et engins de chantier.

Dans un passé récent la BTPH HASNAOUI intervenait essentiellement dans le territoire de la wilaya de Sidi bel
abbes. À partir de l'année 2010, elle est présente dans toutes les wilayas limitrophes de - . Cette expansion de son
champ d'action est le résultat des efforts dans la mise en œuvre d'une stratégie de gestion fondée sur une réduction
des prix sous tendue par une forte productivité et un haut niveau de qualité des réalisations conforme aux normes
de l'activité.

1.4.2. Les Activités commerciales :

· Vente du Béton prêt à l'emploi

· Commercialisation de toutes les pièces construction

· Assainissement des eaux usées

· Génie Civil (Bâtiment, Réservoirs d'eau, châteaux d'eau, stations de pompage)

2. Présentation des bilans et des TCRs :

2.1. Selon le PCN :

1.Le bilan au 31/12/2009

1.2. Le TCR au 31/12/2009 :

N°CPT DESIGNATION DEBIT CREDIT


70 Ventes de Marchandises 1 962 126,96
60 Marchandises consommées 964 948,82
80 Marge Brute 997 178,14
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80 Marge Brute 997 178,14


71 Production vendue 795 625 831,55
72 Production Stockée 143 670 882,98
73 Production de l'entreprise pour elle-même 1 048 858,16
74 Prestations fournies 4 609 882,15
75 Transfert de charge de production 2 760 328,94
61 Matières et fournitures consommées 350 796 768,49
62 Services 175 994 732,60
S/TOTAL 526 791 501,09 948 712 961,92
81 Valeur ajoutée 421 921 460,83
81 Valeur ajoutée 421 921 460,83
77 Produits divers 104 700,00
78 transfert de charge d'exploitation 33 909 773,80
63 Frais du personnel 247 920 372,99
64 Impôts et taxes 17 579 754,38
65 Frais financiers 20 385 646,36
66 Frais divers 10 091 257,35
68 Dotations aux amortissements et provisions 56 577 355,30
S/TOTAL 352 554 386,38 455 935 934,63
83 Résultat d'exploitation 103 381 548,25
79 Produits hors exploitation 131 302 648,49
69 charges hors exploitation 139 303 812,27
84 Résultat hors exploitation 8001163,78
83 Résultat d'exploitation 103 381 548,25
84 Résultat hors exploitation 8 001 163,78
880 Résultat brute de l'exercice 95380384,47
Participation des travailleurs aux bénéfices de
888 l'entreprise 15 000 000,00
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889 Impôts sur les bénéfices 16 208 477,40

88 Résultat Net d'impôt de l'exercice 64171907,07

Tableau N°1

2.2. Selon le SCF :

.2.1. Le bilan au 31/12/2009 :

Coté Actifs

N N N N-1
ACTIF NOTE
BRUT AMORT -PROV NET NET
ACTIFS NON COUTANTS
Ecart d'acquisition (goodwill) - - - -
immobilisations incorporelles - - 364 653 341,84 -
immobilisations corporelles 724 893 108,03 360 239 766,19 25 777 111,53 -
immobilisations en cours 25 777 111,53 - - -
immobilisations financières - - - -
titres mis en équivalence - - - -
Autres participations et créances
rattachées - - - -
Autres titres immobilisés - - - -
Prêts et autres actifs financiers non
courants 50 525 395,25 - 50 525 395,25 -
Impôts différés actifs 14 899 348,03 - 14 899 348,03 -
TOTAL ACTIF NON COURANT 816 094 962,84 360 239 766,19 455 855 196,65 -
ACTIF COURANT -
Stocks et en cours 556 507 734,40 3 184 769,88 553 322 964,52 -
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Créances et emplois assimilés -


Créances clients 317 195 404,43 35 169 322,95 282 026 081,48 -
Créances -Autres débiteurs 43 842 428,77 - 43 842 428,77 -
Créances -impôts et assimilés 12 650 106,40 - 12 650 106,40 -
Créances - Autres actifs courants - -
disponibilités et assimilés - -
Placement et autres actifs financiers
courants - -
Trésorerie 85 950 541,92 - 85 950 541,92 -
TOTAL ACTIF COURANT 1 016 146 215,92 38 354 092,83 977 792 123,09 -
TOTAL GENERAL ACTIF 1 832 241 178,75 398 593 859,02 1 433 647 319,74 -

Tableau N°2

Coté passifs

N N-1
PASSIF NOTE
-
Capital émis 393 000 000,00 -
Capital non appelé
Prime et réserves (Réserves consolidées) 178 905 566,35 -
Ecart de réévaluation 783 035,20 -
Ecart d'équivalence - -
Résultat net (Résultat net part du groupe) 64 171 907,07 -
Autre capitaux propres-Report à niveau 57 822 876,80 -
Part de la société consolidante 579 037 631,82 -
Part des minoritaires -
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TOTAL I 579 037 631,82 -

PASSIF NON COURANTS


Emprunts et dettes financières 56 071 428,40 -
Impôts (différés et provisionnés) - -
Autres dettes non courantes - -
provisions et produits comptabilisés d'avances 49 550 875,12 -
TOTAL PASSIFS COURANT III 105 622 303,52 -
PASSIF COURANTS
Fournisseurs et comptes rattachés 248 928 027,31 -
Impôts 78 982 604,39 -
Autres dettes 244 583 027,42 -
Trésoreries Passif 176 493 725,28 -
TOTAL PASSIFS COURANT III 748 987 384,40 -

TOTAL GENERAL PASSIF 1 433 647 319,74 -

Tableau N°8 2.2.2. Le TCR au 31/12/2009 :

TCR NOTE N N-1

Vente et produits annexes 802 197 840,66


Variation stocks produits finis et en cours 143 670 882,98
Productions immobilisée 1 048 858,16
Subventions d'exploitation -
I-PRODUCTION DE L'EXERCICE 946 917 581,80
Achats consommés -351 761 717,31
Services extérieurs et autres consommations -183 534 045,13
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II-CONSOMATION DE L'EXERCICE -535 295 762,44


III-VALEUR BRUT D'EXPLOITATION 411 621 819,36
Charges de personnels -248 204 372,99
Impôts et taxe et versements assimilés 17 596 709,98
IV-EXEDENT BRUT D'EXPLOITATION 145 820 736,39
Autres produits opérationnels 1 651 568,10
Autres charges opérationnels -52 045 673,18
Dotations aux amot, provisions et pertes de valeurs -119 421 421,90
Reprise sur pertes de valeur et provisions 124 431 869,95
V-RESULTAT OPERATIONNEL 100 437 079,36
Produits financiers 36 865,89
Charges financières -20 093 560,78
VI-RESULTAT FINANCIERS -20 056 694,89
VII-RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOTS (V+VI) 80 380 384,47
Impôts exigibles sur résultats ordinaires -16 208 477,40
Impôts différés (variations) sur résultats ordinaires -
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES 1 073 037 885,74
TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES -1 008 865 978,67
VIII-RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES 64 171 907,07
Eléments extraordinaires (produits) (à précises) -
Eléments extraordinaires (charges) (à précises) -
IX-RESULTAT EXTRAORDINAIRES -
X-RESULTAT DE L'EXERCICE 64 171 907,07
Part dans résultats nets des sociétés mises en équivalence -
XI-RESULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDE 64 171 907,07
Dont part des minoritaires
Part du groupe
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Tableau N°3

3. Démontrer l'impact (la déférence entre le PCN et le SCF) 26(*) :

Il est nécessaire d'adopter la démarche ci-après pour solder la totalité des comptes PCN au 31/12/2009 et assurer
l'ouverture 2010 en SCF

La phase « retraitements » consiste à retraiter les soldes au 31/12/2009 des comptes des actifs ou passifs et charges
ou produits, selon les règles de comptabilisation et d'évaluation définies par le nouveau référentiel comptable
(SCF), en tenant compte des options comptables adoptées par l'entité.

Ces retraitements, induisent forcément un impact positif ou négatif sur la situation financière, sur la performance et
la situation de la trésorerie de l'entité.

L'impact dû aux retraitements, tel qu'il ressort des travaux de passage, doit être étayé, en précisant la désignation
des éléments impactés ainsi que le chiffrage de la variation positive ou négative née de l'impact pour chaque
élément d'actif ou de passif. Les différences positives ou négatives sont inscrites soit au débit soit au crédit du
compte 115 « Report à nouveau ajustements résultants du passage », sans pour autant oublier de calculer et de
constater les impôts différés actifs et les impôts différés passifs, en tenant compte du taux de l'IBS, prévu par la
législation fiscale en vigueur. Un tableau résumant les différents éléments impactés ainsi que le montant de
l'impact avant et après impôt différé et enfin le montant global de l'impact, peut être élaboré pour mieux expliquer
les détails de l'impact sur les capitaux propres.

Maintenant on va détailler les différentes opérations qui ont fait l'objet des retraitements dans le journal établi ci-
dessous.

- Le journal des retraitements (exercice 2009) :

Les écritures de retraitements ; classe 06 et 07 sont passées au compte « 115 » conformément a l'instruction N°= 02
du 29/10/2009.

Dans le journal de retraitement, il s'agira de solder tous les comptes transitoires crées pour les besoins du
« passage ». Le retraitement consiste à solder les comptes transitoires par les comptes SCF appropriés. Les
comptes à ventiler doivent être éclatés sur la base de données à la disposition de l'entreprise. Les comptes à
regrouper seront fusionnés conformément à la nomenclature. (Voir les annexes).
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N° COMPTE MONTANT
DESIGNATION
DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
115000 96 096,00
COMPTABLES"

211011 TERRAIN ABOU TACHFINE 96 096,00


281314 AMORTISSEMENT BATIMENTS SOCIAUX 1 091 290,42
281314 AMORTISSEMENT BATIMENTS SOCIAUX 462 160,00
213140 BATIMENTS SOCIAUX 1 091 290,42
213140 BATIMENTS SOCIAUX 462 160,00
516000 FONDS EN DEPOT AUPRES DU NOTAIRE 947 960,00
462000 CREANCES SUR CESSIONS D'IMMOBILISATION 1 093 800,00
487000 PRODUITS CONSTATES D'AVANCE 947 960,00
487000 PRODUITS CONSTATES D'AVANCE 1 093 800,00
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES
115000 COMPTABLES" 1 224 000,00

421000 PERSONNEL 1 101 600,00


447010 IRG SUR SALAIRES 122 400,00
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES
115000 COMPTABLES" 922 621,39

428120 PRIME VARIABLE P.R.V 546 210,00


447010 IRG SUR SALAIRES 60 690,00
431010 RETENUE CNAS PART OUVRIERE 60 023,08
431110 COTISATION CNAS PART PATRONALE 174 267,00
432110 COTISATION CACOBATH PART PATRONALE 81 431,31
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES
115000 COMPTABLES" 771 298,71
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

428120 PRIME VARIABLE P.R.V 456 624,00


447010 IRG SUR SALAIRES 50 736,00
431010 RETENUE CNAS PART OUVRIERE 50 178,46
431110 COTISATION CNAS PART PATRONALE 145 684,80
432110 COTISATION CACOBATH PART PATRONALE 68 075,45
115000 REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS 732 989,18
RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES
COMPTABLES"
428120 PRIME VARIABLE P.R.V 433 944,01
447010 IRG SUR SALAIRES 48 216,00
431010 RETENUE CNAS PART OUVRIERE 47 686,15
431110 COTISATION CNAS PART PATRONALE 138 448,80
432110 COTISATION CACOBATH PART PATRONALE 64 694,22
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES
115000 COMPTABLES" 725 327,27

428120 PRIME VARIABLE P.R.V 429 408,01


447010 IRG SUR SALAIRES 47 712,00
431010 RETENUE CNAS PART OUVRIERE 47 187,69
431110 COTISATION CNAS PART PATRONALE 137 001,60
432110 COTISATION CACOBATH PART PATRONALE 64 017,97
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES
115000 COMPTABLES" 4 118 537,20

428120 PRC EXERCICE 2009 2 438 255,00


447010 IRG SUR SALAIRES 270 917,22
431010 RETENUE CNAS PART OUVRIERE 267 940,11
431110 COTISATION CNAS PART PATRONALE 777 919,45
432110 COTISATION CACOBATH PART PATRONALE 363 505,42
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENT


115000 SRESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES 61 908,72
COMPTABLES"
428120 PRC EXERCICE 2009 36 651,19
447010 IRG SUR SALAIRES 4 072,35
431010 RETENUE CNAS PART OUVRIERE 4 027,60
431110 COTISATION CNAS PART PATRONALE 11 693,47
432110 COTISATION CACOBATH PART PATRONALE 5 464,11
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES
115000 COMPTABLES" 19 945,24

428120 PRC EXERCICE 2009 11 807,97


447010 IRG SUR SALAIRES 1 312,00
431010 RETENUE CNAS PART OUVRIERE 1 297,58
431110 COTISATION CNAS PART PATRONALE 3 767,31
432110 COTISATION CACOBATH PART PATRONALE 1 760,38
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENTDE METHODES
115000 COMPTABLES" 8 127 810,14

428120 PRC EXERCICE 2009 4 811 823,41


447010 IRG SUR SALAIRES 534 647,05
431010 RETENUE CNAS PART OUVRIERE 528 771,80
431110 COTISATION CNAS PART PATRONALE 1 535 200,80
432110 COTISATION CACOBATH PART PATRONALE 717 367,08
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
115000 COMPTABLES" 231 411,06

421000 PERSONNEL 137 000,00


447010 IRG SUR SALAIRES 15 222,21
431010 RETENUE CNAS PART OUVRIERE 15 054,83
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

431110 COTISATION CNAS PART PATRONALE 43 709,49


432110 COTISATION CACOBATH PART PATRONALE 20 424,53
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
115000 RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES 102 760,61
COMPTABLES"
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
115000 COMPTABLES" 40,00

445120 TVA SUR ACHAT ET SERVICE 17 469,30


401601 FOURNISSEUR DE SERVICE 120 269,91
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
115000 RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES 2 384 000,00
COMPTABLES"
445120 405 280,00
TVA SUR ACHAT ET SERVICE
401601 FOURNISSEUR DE SERVICE 2 789 280,00
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
115000 COMPTABLES" 4 393 000,00

445120 TVA SUR ACHAT ET SERVICE 746 810,00


401601 FOURNISSEUR DE SERVICE 5 139 810,00
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
115000 COMPTABLES" 91 000,00

445120 TVA SUR ACHAT ET SERVICE 15 470,00


401601 FOURNISSEUR DE SERVICE 106 470,00
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
115000 COMPTABLES" 3 118,50

445120 TVA SUR ACHAT ET SERVICE 530,15


401601 FOURNISSEUR DE SERVICE 3 648,65
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS


115000 RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES 170 940,17
COMPTABLES"
48010 PROVISIONS PASSIF COMPTABLE 170 940,17
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
14 720
115000 COMPTABLES"
591,21
14 720
401001
SARL MONDIAL FORAGE 591,21
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
115000 COMPTABLES" 207 309,83

48010 PROVISIONS PASSIF COURANT 207 309,83


447022 IMPOT DUE –TAP 989 558,50
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
115000 COMPTABLES" 989 558,50

158000 PROVISIONS POUR PERTES ET CHARGES 360 000,00


158000 PROVISIONS POUR PERTES ET CHARGES 150 150,00
158000 PROVISIONS POUR PERTES ET CHARGES 1 400 000,00
AJUSTEMENTS RESULTANTS DE CHANGEMENT
DE METHODES COMPTABLES"
115000 1 910 150,00
421017 BENEFICE EXERCICE 2003 50 000,28
421018 BENEFICE EXERCICE 2006 50 322,70
421019 BENEFICE EXERCICE 2007 20 000,90
115000 REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS 120 323.88
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
COMPTABLES"
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS


115000 RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES 113 963,63
COMPTABLES"
408188 DEPENSES EN ATTENTE D'IMPUTATION 56 170,80
408188 DEPENSES EN ATTENTE D'IMPUTATION 49 182,83
408188 DEPENSES EN ATTENTE D'IMPUTATION 8 000,00
408188 DEPENSES EN ATTENTE D'IMPUTATION 600,00
408188 DEPENSES EN ATTENTE D'IMPUTATION 10,00
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
115000 COMPTABLES" 1 907,07

REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS


RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
115000 COMPTABLES" 19 653,74

371010 STOCK A L'EXTERIEUR 1 907,07


371010 STOCK A L'EXTERIEUR 19 653,74
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
41 971
115000 RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
051,35
COMPTABLES"
PROVISIONS INDEMNITES DE DEPART EN 41 971
153010
RETRAITE 051,35
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
115000 RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES 226 372,58
COMPTABLES"
431110 COTISATIONS CHARGES CNAS PATRONALE 226 372,58
14 899
133000
IMPOTS DIFFERES ACTIF 348,03
REPORT A NOUVEAU "AJUSTEMENTS
RESULTANTS DE CHANGEMENT DE METHODES
14 899
115000 COMPTABLES"
348,03

Constatation impôt différé sur retraitement 2009


La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

(78 417 621,22 x 19%)

104 137 104 137


803,88 803,88
TOTAL MOUVEMENT

Tableau N°4

- Le grand livre de compte de retraitement (115) :

Après avoir consulté le journal de retraitement (exercice 2009) on va focaliser sur le compte 115000, via le grand
livre « le T » illustré à gauche qui résulte un montant négatif de 63 518 273,19 = Impact

Pour calculer le résultat net selon le SCF, on va prendre le résultat net selon le PCN et soustraire le montant négatif
calculé auparavant, donc :

64 171 907,07 - 63 518 273,19 = 653 633,88

MONTANT

DEBIT CREDIT
96 096,00
1 224 000,00
922 621,39
771 298,71
732 989,18
725 327,27
4 118 537,20
61 908,72
19 945,24
8 127 810,14
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

231 411,06
102 760,61
40,00
2 384 000,00
4 393 000,00
91 000,00
3 118,50
170 940,17
14 720 591,21
207 309,83
989 558,50
1 910 150,00
120 323,88
113 963,63
1 907,07
19 653,74
41 971 051,35
226 372,58
14 899 348,03

81 437 653,60 17 919 380,41

63 518 273,19
Solde débiteur

Tableau N°5
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

4. Les raisons du passage et les nouveautés apportées par le nouveau référentiel 27(*):

4.1. Les raisons du passage :

Selon le ministre des finances Monsieur « Karim Djoudi » lors de son interview accordée à l'APS
(Algérie Presse Service) les raisons qui ont milité pour l'adoption du nouveau système conforme aux
normes comptables internationales sont :

Il faudrait rappeler que le système comptable mondial est fondé sur deux écoles: l'anglo-saxonne et la continentale
(européenne). L'Algérie appliquait le système français de 1957 jusqu'en 1975 date de la publication du Plan
Comptable National et depuis ce jour, aucun changement n'a été apporté alors que beaucoup d'opérations
économiques et financières se sont développées dans notre pays.

Aujourd'hui, une réforme est devenue nécessaire et vise la modernisation et l'adaptation au nouveau contexte du
système comptable régissant les entités soumises à la comptabilité ainsi que la prise en charge des changements
intervenus dans la sphère économique depuis 1975. Le PCN de 1975 était caractérisé par l'absence de
normalisation dans certains domaines tels que les opérations de crédit-bail, la comptabilisation des contrats à long
terme, la comptabilisation des concessions du service public, la comptabilisation des régimes d'association et des
opérations faites pour le compte de tiers et le retraitement des subventions privés.

Ainsi que :

· L'ouverture de l'Algérie sur l'économie du marché.

· Les pressions des organisations internationales (FMI, BM, OMC)

· La non-compatibilité du PCN avec les exigences des entités étrangères exerçant en Algérie.

· L'adoption de la communauté internationale des normes comptables internationales, qui concerne plusieurs sujets
intéressés généralement par la comptabilité internationale et spécialement par l'évaluation, la quantification, ...ECT

· La mondialisation impose des changements radicaux concernant le domaine comptable, ces derniers doivent être
au niveau des développements économiques dans le cadre des normes comptables internationales, ce qui veut dire
que la comptabilité est étroitement liée aux nouvelles directives économiques.
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

4.2. Les nouveautés apportées par le SCF :

Toujours selon Monsieur le Ministre des finances, les nouveautés apportées par ce nouveau système
comptable sont :

Le nouveau système règle un problème fondamental qui consiste au passage d'une comptabilité de traitement
technique à une comptabilité plus économique.

Cela impliquerait des changements dans les techniques et les méthodes de travail dans l'établissement de cette
comptabilité.

Je vous donne à titre d'exemple les investissements sans titres de propriétés exploités sur une longue durée seront
comptabilisés dans ce nouveau système. Les biens qui ne rapportent aucune valeur à l'entreprise seront supprimés
de la nouvelle comptabilité.

Cette nouvelle comptabilité de jugement implique tous les cadres de l'entreprise en plus du comptable. Ils sont tous
appelés à établir la comptabilité de l'entreprise. Globalement, il faut savoir que les calculs des avantages
économiques de l'entreprise ne sont plus amortis sur les gains mais sur tout ce qui rapporte un bien à l'entreprise.

Ce nouveau plan est inspiré d'une nouvelle philosophie de la comptabilité visant à donner la vraie image
économique de l'entreprise et en temps réel. Seuls, les éléments qui rapportent des valeurs à l'entreprise seront
comptabilisés.
La performance comptable en Algérie et le nouveau Système comptable
financier

Réussir la migration vers le nouveau référentiel comptable SCF repose sur la planification d'une stratégie qui
doit, au moins, respecter la hiérarchie des dix étapes qui vont être mentionnées dans le chapitre suivant. Le
processus de convergence vers le nouveau système comptable financier (SCF) nécessite un investissement
considérable en temps et en ressources financières et humaines, de même la véritable complicité de l'ensemble des
parties prenantes au sein de l'entité (les dirigeants, les financiers, les comptables et les autres parties).
Il est temps que tous les acteurs de la mise en oeuvre du SCF (managers, professionnels salariés et libéraux et
les autres parties prenantes) se retroussent les manches sans plus tarder et relever le défi d'une convergence du PCN
vers le SCF dans de bonnes conditions et dans des délais raisonnables.
Les professionnels de la comptabilité doivent suivre les pas de leurs ancêtres qui avaient réussi, en 1975, le
passage du PCG de 1957 vers le PCN de 1975.

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