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OGRAM
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Electromagnétisme
2 année e
MP-MP*-PC-PC*
PSI-PSI*-PT-PT*
Jean-Marie BRÉBEC
Professeur en classes préparatoires au lycée Saint-Louis à Paris
Thierry DESMARAIS
Professeur en classes préparatoires au lycée Vaugelas à Chambéry
Alain FAVIER
Professeur en classes préparatoires au lycée Champollion à Grenoble
Marc MÉNÉTRIER
Professeur en classes préparatoires au lycée Thiers à Marseille
Bruno NOËL
Professeur en classes préparatoires au lycée Champollion à Grenoble
Régine NOËL
Professeur en classes préparatoires au lycée Champollion à Grenoble
Claude ORSINI
Professeur honoraire en classes préparatoires au lycée Dumont-d'Urville à Toulon
Jean-Marc VANHAECKE
Professeur en classes préparatoires au lycée Malherbe à Caen
H~=ppi n HACHETTE
Supérieur
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L e Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes des articles L . 122-4 et L . 122-5, d'une part, que
les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation
collective », et, d'autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d'exemple et d'illustration,
« toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses
ayants droit ou ayants cause, est illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque p r o c é d é que ce soit, sans autorisation de l'éditeur ou du Centre
français de l'exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. 11
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CHARGES ET CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE 5
$ COMPLÉMENTS DE MAGNÉTOSTATIQUE 63
ANNEXES 267
INDEX 270
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4
réface
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Cette collection concerne les nouveaux programmes des classes préparatoires aux Grandes Écoles mis en application
à la rentrée de septembre 2004 pour les classes de D e u x i è m e année MP, PC, PSI, et PT.
Les auteurs ont choisi d'aborder le programme de physique par m a t i è r e , et non par filière. Cependant les parties de pro-
gramme spécifiques à une ou plusieurs filières sont bien signalées. Ces indications n ' e m p ê c h e n t pas un élève souhai-
tant approfondir ses connaissances dans un domaine d o n n é , d ' é t u d i e r une partie non retenue pour sa filière.
Ce d é c o u p a g e présente l'intérêt d'englober un ensemble cohérent et complet de connaissances et d'applications pour
une m a t i è r e , ce qui est un atout pour aborder les T I P E (travaux d'initiative personnelle encadrés) et A D S (analyse de
documents scientifiques), par exemple.
• L a physique est une science e x p é r i m e n t a l e et doit être e n s e i g n é e en tant que telle. Les auteurs ont particulièrement
soigné la description des dispositifs e x p é r i m e n t a u x et des protocoles o p é r a t o i r e s qu'ils ont illustrés de nombreux
s c h é m a s . Souhaitons que leurs efforts incitent les professeurs à accorder davantage de place aux activités e x p é r i -
mentales, toujours très formatrices, dans leurs cours et les élèves à s'y intéresser davantage pour mieux a p p r é h e n d e r
les p h é n o m è n e s .
• L a physique n'est pas une science d é s i n c a r n é e , uniquement p r é o c c u p é e de spéculations fermées aux réalités tech-
nologiques. Chaque fois que le sujet s'y prête, les auteurs donnent une large place aux applications scientifiques ou
industrielles propres à motiver les futurs chercheurs et ingénieurs.
• L a physique n'est pas une science aseptisée et intemporelle, elle est le produit d'une é p o q u e et ne s'exclut pas du
champ des activités humaines. Les auteurs ont fait référence à l'histoire des sciences, aussi bien pour décrire l ' é v o -
lution des m o d è l e s théoriques que pour replacer les e x p é r i e n c e s dans leur contexte.
• L a physique étudie des p h é n o m è n e s naturels et des systèmes dont elle cherche à m o d é l i s e r les comportements et à
prévoir les é v o l u t i o n s . Cette m o d é l i s a t i o n a m è n e inévitablement à relier des grandeurs physiques entre elles et à o p é -
rer des traitements m a t h é m a t i q u e s . Les auteurs ont d o n n é aux m a t h é m a t i q u e s leur juste place, en privilégiant la
réflexion et le raisonnement physique et en mettant l'accent sur les p a r a m è t r e s significatifs et les relations qui les
unissent.
Gageons que ces ouvrages constitueront de précieux outils pour les étudiants, tant pour une préparation efficace des |
concours que pour l'acquisition d'une solide culture scientifique. I
s
J.-P. D U R A N D E A U et M . - B . M A U H O U R A T I
3
1
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Charges et champ
électromagnétique
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
champ électromagnétique.
■ Conduction et loi d’Ohm.
■ Actions de Laplace.
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Électromagnétisme
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1 C h a rg e s e t c o u r a n t s é l e c t r i q u e
dt M
1.1. Distribution de charges
(V )
La densité volumique de charges en un point M d’une distribution est définie
comme une moyenne à l’échelle mésoscopique : Doc. 1a. Distribution volumique de
dq ( M , t ) charge.
r ( M , t ) = ---------------------- ,
dt
où dq ( M , t ) est la quantité de charges contenue à l’instant t dans le volume
élémentaire mésoscopique, dt , entourant le point M (doc. 1a).
Ce volume doit être : dt e
M
• grand à l’échelle microscopique (atomique) pour que le milieu puisse être M
considéré comme continu ; dS
• faible à l’échelle macroscopique pour que la distribution de charges soit
décrite précisément dans tout le domaine étudié. Doc. 1b. Distribution surfacique de
charge :
r ( M , t ) est donc une grandeur locale ; elle s’exprime en C . m–3.
dt = e dS et dq = re dS = s dS .
À l’échelle macroscopique, l’une des dimensions du volume total de la distri-
bution de charges étudiée peut être faible devant les autres : le milieu présente
l’aspect d’une nappe (doc. 1b).
Écrivons la quantité de charges en M :
M d
d q ( M , t ) = r ( M , t ) dt = r ( M , t ) e dS = s ( M , t ) dS ;
la distribution est alors décrite par une densité surfacique de charges s ( M , t ) , dt
s
grandeur locale qui s’exprime en C . m–2.
De même lorsque deux des dimensions du volume sont faibles devant la troi- Doc. 1c. dt = s d et :
sième, la distribution de charges peut être décrite de manière linéique : dq = rs d = ld .
d q ( M , t ) = l ( M , t ) d (doc. 1c)
où l ( M , t ) est une grandeur locale (C . m–1).
La très faible extension spatiale de certaines particules chargées devant les
dimensions du problème étudié (ions issus d’un accélérateur, cations et anions
d’un réseau cristallin) peut justifier leur modélisation par des charges ponctuelles.
j
1.2. Distribution de courants tube
de courant dS
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6
1. Charges et champ électromagnétique
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• Dans le cas de plusieurs types de porteurs mobiles, le courant volumique est
j
la somme de leurs contributions : j = ∑ jporteurs
porteurs
; ainsi pour un électro-
v– –e
lyte contenant des cations et des anions de charges respectivement +e et – e : +e v+
I S(t ) = ∫∫S j ( M, t ) . dS . jS .
I ( M, t )
I (t) = ∫∫ jS ( M , t ) . u d .
Modélisation d’un solénoïde de cuivre est faible devant la longueur d’un enroule-
Un solénoïde cylindrique de longueur L = 25 cm, ment ≈ 30 cm.
de rayon R = 5 cm, est constitué d’un enroulement On ne s’intéressera qu’à l’intensité I qui circule
de fil de cuivre de diamètre d = 0,4 mm. L
dans ce solénoïde, qui comprend --- = 625 spires
d
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Montrer que l’on peut adopter deux modélisations jointives, soit :
différentes pour la distribution de courant
(supposée uniforme) dans ce solénoïde et les relier n = --- = 2 500 spires/m.
d
l’une à l’autre.
Deuxième modélisation
d
On peut aussi adopter une modélisation surfacique
puisque d R . La distribution est alors une
R axe du nappe de courant de vecteur j S = j S e q , avec
solénoïde d
L I = ∫0 jS . e q d , soit puisque le courant est uni-
Doc. 6.
forme I = j S d et j S = n I e q .
Première modélisation Remarque : On pourra utiliser indifféremment l’une
On peut considérer que les courants sont filiformes, ou l’autre de ces modélisations suivant le problème
puisque la dimension transversale d = 0,4 mm du fil posé.
7
Électromagnétisme
2 C o n s e r vat i o n d e l a c h a rg e é l e c t r i q u e
condensateur
2.1. Principe de conservation intensité I 0
Dans le circuit représenté sur le document 7, la charge du condensateur +q –q
entraîne l’apparition de charges sur ses armatures. Mais lorsqu’une armature
du condensateur a acquis une charge + q, l’autre armature porte la charge oppo- q 0
sée – q. La charge du circuit, système fermé, reste nulle au cours du temps. résistance R
Généralisons ce résultat : + –
L’expérience montre que la charge électrique est une grandeur
générateur
conservative : la charge totale d’un système fermé se conserve au
Doc. 7. Charge d’un condensateur.
cours du temps.
Ce principe de conservation de la charge est applicable dans toute
expérience de physique.
I = – j ( P, t ) . n dS .
Σ
Le signe moins traduit l’orientation, par convention, de la normale n à la sur-
face  vers l’extérieur, alors que nous cherchons à exprimer le courant qui
entre dans le volume V.
L’équation :
∂r ( M, t )
∫∫∫V ---------------------
∂t
- dt =
S
– j ( P, t ) . dS ,
8
1. Charges et champ électromagnétique
j z ( x, y, z + dz, t ) e z
z j y ( x, y + dy, z, t ) e y
y dQ ( t ) = r ( x, y, z, t ) dt
j x ( x, y, z, t ) e x j x ( x + dx, y, z, t ) e x
j y ( x, y, z, t ) e y
– ∂-------
jy
dy dx dz et
∂ jz
– ------
- dz dx dy .
∂y ∂z
L’intensité entrant dans le parallélépipède élémentaire est donc :
∂ j ∂ j ∂ jz
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
δI = – -------x + -------y + ------- dx dy dz .
∂x ∂y ∂z
Nous reconnaissons ici une expression de la divergence (en coordonnées car-
tésiennes) du champ de vecteur j (cf. Annexe) :
∂ j ∂ j ∂ jz
div j = -------x + -------y + ------- .
∂x ∂y ∂z
Le bilan de charge d ( δq ) = δI dt, avec δI = – div j δt, nous conduit donc
à la relation ci-dessous.
9
Électromagnétisme
Remarques
• Cette expression n’est pas liée au système de coordonnées choisi. Seule la
formulation de l’opérateur divergence en dépend.
• Le théorème de Green-Ostrogradski (cf. Annexe) permet d’obtenir le résultat
ci-dessus indépendamment du système de coordonnées.
Reprenons l’équation intégrale de conservation :
∂r ( M , t )
∫∫∫ V
---------------------- dt = – j ( P, t ) . dS .
∂t Σ
Or,
Σ
j ( P, t ) . dS = ∫∫∫V div j ( M, t ) dt , soit :
∂r ( M , t )
∫∫∫V ---------------------- + div j ( M , t ) dt = 0 .
∂t
Ce résultat étant valable quel que soit le volume V, la quantité intégrée est nulle :
∂r ( M , t )
---------------------- + div j ( M , t ) = 0 .
∂t
IΣ = 0 = I1 + I2 + I3 , soit ∑
k entrants
Ik = 0 .
• Le courant électrique a même valeur à travers toutes les sections d’un tube
de courant donné : le vecteur densité de courant électrique est à flux conserva-
tif (doc. 11). Doc. 11. Le courant électrique est le
La relation locale de conservation de la charge que nous venons d’écrire nous même à travers toute section d’un tube
permet de traduire ces propriétés par la forme abrégée suivante. de courant.
∂r
En régime permanent, ------ = 0 , et la divergence du vecteur densité
∂t
volumique de courant électrique est nulle : div j = 0 .
∂r
La relation ΣI k = 0 ne semble pas correcte en régime variable où ------ ≠ 0 . Or,
∂t
nous l’avons utilisée en électrocinétique, dans le cas d’un régime variable,
comme si ce régime était permanent !
Les lois de l’électrocinétique constituent un modèle : ce modèle n’est (comme tout
modèle) qu’approximatif, mais suffisamment précis pour étudier le comportement
10
1. Charges et champ électromagnétique
des circuits électriques que nous avons rencontrés. Rappelons qu’en électrocinéti-
que, les éléments (résistances, inductances, capacités, …) sont considérés comme
des objets « ponctuels », de dimension réduite devant la longueur d’onde du phé-
nomène existant dans le circuit.
Nous appellerons approximation des régimes quasi permanents (A.R.Q.P.)
l’approximation que nous avons ainsi implicitement utilisée. Comme cette
dénomination l’indique, il s’agit d’un type de régime dans lequel la dépen-
dance des grandeurs vis-à-vis du temps reste suffisamment lente pour pouvoir
raisonner comme si le régime était permanent.
Nous pouvons quantifier plus précisément cette approximation, en admettant
que l’information véhiculée par un signal électromagnétique (le signal « mise
en mouvement des charges » dans le fil d’un circuit, par exemple) se propage
à une vitesse de l’ordre de la vitesse de la lumière, notée c. Ainsi, le retard lié I ( M 1, t )
à la propagation de l’information « le courant vaut I » entre deux points d’un
L
fil, séparés par une distance L, est de l’ordre de --- (doc. 12).
c
Ce retard peut être négligeable si le temps T caractéristique de l’évolution du R
L
courant dans le circuit (la période, dans le cas d’un régime sinusoïdal par C
exemple) est beaucoup plus grand que ce nécessaire décalage, soit :
L I ( M 2, t )
T --- .
c
Doc. 12. Circuit électrique fonction-
Dans le cas d’un circuit de dimension de l’ordre du décimètre ( L = 0,1 m ) , nous nant dans l’A.R.Q.P. : L cT (sur
obtenons T 3 . 10 –10 s. Autant dire qu’à des fréquences d’utilisation n’excé- ce schéma, T = RC).
dant pas quelques MHz ( T 10 –7 s ) , l’A.R.Q.P. est amplement justifiée.
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
conservation du flux du vecteur j , traduite localement par div j = 0 ,
est applicable partout (et, en particulier dans un milieu conducteur).
Remarque
Indiquons plus précisément que l’A.R.Q.P. est applicable en dehors des zones
d’accumulation de charges.
∂r
L’égalité ------ = 0 semble inapplicable en présence d’un condensateur. Or le
∂t
modèle de l’électrocinétique nous permet d’écrire que le condensateur est un
élément « ponctuel » de charge totale nulle ; ce qui permet de lever cette
ambiguité. Nous reviendrons sur la description de l’A.R.Q.P., ainsi que sur
cette dernière difficulté au chapitre 5, traitant des équations du champ électro-
magnétique en régime quelconque.
11
Électromagnétisme
Application 2
Champ radial de divergence nulle à travers tout cylindre de hauteur h et de rayon r
L’espace entre deux cylindres concentriques, de compris entre a et b.
hauteur h et de rayons a et b, est occupé par un D’où I ( t ) = 2πrhj ( r, t ) et :
conducteur. Un courant d’intensité électrique I ( t ) I (t)
circule entre les deux cylindres. j ( r, t ) = ------------e r .
2πhr
Déterminer, en négligeant tout effet de bord et dans
l’A.R.Q.P., la répartition de courant entre les deux
cylindres. b
Dans ce système à géométrie cylindrique, le vecteur a
densité de courant électrique est de la forme
(doc. 13) : O j ( r, t )
j ( r, t ) = j ( r, t )e r .
Dans l’A.R.Q.P., j est encore à divergence nulle, ce
qui revient à écrire la conservation de l’intensité I ( t )
Doc. 13. Vecteur densité de courant radial.
3 C h a rg e s é l e c t r i q u e s e t c h a m p
é l e c t ro m a g n é t i q u e
3.1. Charges sources du champ électromagnétique
Les charges et les courants électriques créent les champs électrique et magnétique.
Nous avons étudié en Première année des exemples de champs permanents :
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12
1. Charges et champ électromagnétique
F = q (E + v ∧ B ) .
Application 3
Déviation d’un faisceau de particules en mouvement à la vitesse d’ensemble v , subit de
1) Dans les cas d’une distribution à modélisation plus la force élémentaire :
volumique, caractérisée par les densités de charge
( r m v dt ) ∧ B = j ∧ B dt ,
r ( M , t ) et de courant j ( M , t ) , quelle force
volumique peut-on associer à la force de Lorentz liée au champ magnétique.
exercée sur une charge ? La force élémentaire totale subie est donc :
2) Que peut-on en déduire quant à l’évolution d’un
pinceau de particules chargées, assimilé à un tube de d F = ( r E + j ∧ B )dt .
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courant rectiligne et de section circulaire de rayon a, L’action du champ électromagnétique sur le milieu
contenant n charges q par unité de volume se est donc caractérisée par la force volumique
déplaçant à la vitesse v dans la direction de l’axe F vol = r E + j ∧ B appliquée au fluide de char-
(Oz) du tube ? (Il s’agit, dans cette modélisation, ges, dont une partie (charge volumique r m , non
d’une distribution « infinie » fonctionnant en régime nécessairement identifiable à r) est en mouvement
« permanent ».)
à la vitesse v .
1) La charge dq = r dt , contenue dans un volume 2) Assimilons le tube de charges en mouvement à
élémentaire dt , subit la force élémentaire liée au un cylindre infini, portant la densité volumique de
charge r = nq et parcouru par la densité volumi-
champ électrique : dq E = r E dt . que de courant :
La charge élémentaire mobile :
j = nqv .
d q m = r m ( M , t )dt , Le champ électrique créé par cette distribution est
radial :
E = E ( r )e r ,
13
Électromagnétisme
= q (E + v ∧ B ) . v = q E . v .
La force d’origine magnétique, perpendiculaire au mouvement ne travaille pas.
Pour un milieu contenant n charges mobiles par unité de volume, la puissance
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d = ( nqdt )E . v = j . E dt ,
soit, pour la puissance volumique :
vol = j .E.
vol = j .E.
14
1. Charges et champ électromagnétique
Application 4
Accélération d’un faisceau de particules Dans le cas d’électrons, la vitesse acquise est :
Des particules de charge q et de masse m, émises 2 eU
par un filament chauffé avec une vitesse initiale v0 = ----------- ≈ 18,8 . 10 6 m . s –1 .
m
négligeable, sont accélérées par un champ
c
électrique permanent uniforme E 0 régnant entre Cette vitesse est de l’ordre de ------ , et ce résultat est
16
les électrodes accélératrices, distantes de d,
à la limite de validité de la mécanique classique.
représentées sur le document 14.
2) Lorsque les électrons pénètrent dans la zone où
1) Quelle est la vitesse v 0 acquise par ces charges ? règne le champ magnétique, leur équation du mou-
2) Quel sera leur rayon de giration si elles passent vement s’écrit :
dans une zone où un champ magnétique permanent dv
m ------- = q v ∧ B 0
uniforme B 0 perpendiculaire à leur vitesse v 0 , à la dt
sortie des électrodes accélératrices ?
dv q B0
filament soit : ------- = w 0 ∧ v , avec w 0 = – ---------- .
U dt m
Décrivons ce mouvement en coordonnées cartésien-
nes, en choisissant l’axe (Oz) parallèle au champ
B magnétique B 0 = B 0 e z , et l’axe (Ox) parallèle à la
vitesse v 0 initiale (à l’instant t = 0 ).
L’équation d’évolution du vecteur vitesse nous
Doc. 14. Les électrons, après accélération sous la dif-
montre que le vecteur v effectue un mouvement de
férence de potentiel U, pénètrent dans un champ B
précession à vitesse angulaire constante w 0 autour
uniforme.
de l’axe (Oz). Nous en déduisons ses composantes à
Données : Les charges utilisées sont des électrons
l’instant t :
de charge q = – e = – 1,6 . 10 –19 C et de masse
m = 9,1 . 10 –31 kg ; la différence de potentiel v x = v 0 cos ( w 0 t ) et v y = v 0 sin ( w 0 t ).
accélératrice vaut 1 000 V et le champ magnétique Prenant pour origine du système de coordonnées la
est de 0,002 T. position initiale de la particule, nous en déduisons
1) Entre les électrodes accélératrices, les charges l’équation horaire de sa trajectoire, contenue dans le
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subissent l’effet de la force F = q E 0 ; qui leur plan (xOy) :
fournit le travail W = q E 0 d lorsqu’elles traver- v0
x ( t ) = ------ sin ( w 0 t ) ,
sent la zone d’accélération. Si leur vitesse initiale w0
est négligeable devant leur vitesse finale, notée v 0 , v0
le théorème de l’énergie cinétique nous permet et y ( t ) = ------ ( 1 – cos ( w 0 t ) ) .
w0
d’écrire :
1 2 Cette trajectoire, d’équation cartésienne :
--- mv 0 = qE 0 d.
2 v0 2 v0 2
x 2 + y – ------ = ------ ,
Le champ électrique permanent dérive d’un poten- w0 w0
tiel scalaire V, et le champ E0 , uniforme, est lié à la est un cercle de rayon :
différence de potentiel U entre les électrons par : v0 m v0
R = ------ = ---------- ≈ 5,3 cm.
U = dE 0 . w0 qB 0
15
Électromagnétisme
4 Conduction électrique
conductivité
milieu nature du milieu
(S . m–1 )
paraffine 10 –8 isolant
Hg 106
Al 3,7 . 107
Cu 5,9 . 107
Hg 6,2 . 107
16
1. Charges et champ électromagnétique
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qt
v lim = ------ E = m E ,
m
où m désigne la mobilité des porteurs de charge considérés.
La densité de courant électrique correspondante est alors :
n q2t
j = n q v lim = ------------ E .
m
17
Électromagnétisme
Application 5
Zener, au-delà de laquelle cet effet se produit.
18
1. Charges et champ électromagnétique
1) S’il existe un seul électron de conduction par 3) En notant v = v 0 e jwt la vitesse complexe du
atome de cuivre, la densité volumique des électrons fluide d’électrons de conduction, lorsque le régime
de conduction est : sinusoïdal est établi, l’équation du mouvement
d’ensemble :
Am
n = ------------ ≈ 8,5 . 10 28 m–3. dv v e
M ------ + --- = – ---- E ,
dt t m
La densité de courant électrique dans le fil est :
et
I -----
j ≈ --- = 10 7 A . m –2 . m
S nous donne v 0 = – ------------------- E 0 .
1 + jw t
La vitesse de dérive s’en déduit :
Le vecteur densité de courant complexe :
j
v = ------ ≈ 0,74 mm . s –1 .
ne j = j 0 e jw t = – n ev ,
1 2 3 nous permet de définir la conductivité complexe :
Si nous utilisons la relation --- m v T = --- k B T pour
2 2
évaluer la vitesse d’agitation des électrons, nous n e2t
------------
obtenons v T ≈ 10 5 m . s –1 à la température m .
g = -----------------
-
ambiante. Nous avons donc v v T , ce qui jus- 1 + jwt
tifie le modèle et donc les calculs précédents. Nous pourrons confondre cette conductivité com-
2) Le temps de relaxation t est : n e2t
plexe avec sa valeur g = ------------ pour des pulsations
mg m
t = --------2- ≈ 2,5 . 10 –14 s.
ne 1.
w --- Pour l’étude de circuits électriques, où la
Le libre parcours est défini comme le produit de la t
vitesse moyenne d’agitation par le temps de colli- fréquence reste toujours très inférieure à 1014 Hz,
sion. Nous pouvons donc l’évaluer par : nous pourrons confondre la conductivité complexe
= v T t ≈ 2,5 nm. avec sa valeur à basse fréquence, car le temps caracté-
Notons qu’il est nettement supérieur à la taille de la 2π
ristique d’évolution T = ------- reste très grand par rap-
maille du réseau cristallin, typiquement de l’ordre w
port au temps de relaxation t du milieu conducteur.
de quelques dixièmes de nanomètres.
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4.1.2.4. Influence d’un champ magnétique
dv v q
------ + --- = ---- ( E + v ∧ B ) ,
dt t m
19
Électromagnétisme
n q2t j
j = ------------ E + ------- ∧ B = g ( E + R H j ∧ B ) ,
m nq
1
où R H = ------- est appelée constante de Hall du milieu.
nq
Remarque
• Précisons que cette relation est obtenue avec un conducteur fixe.
• Nous reviendrons sur l’influence du champ magnétique au § 5.
4.1.2.5. Référentiel d’étude
La vitesse v , qui nous permet de définir le vecteur densité de courant j , désigne
la vitesse d’ensemble des porteurs de charge mobiles dans le référentiel lié au
milieu conducteur. La loi d’Ohm s’écrit donc dans le référentiel galiléen qui se
déplace à l’instant t à la vitesse du conducteur dans le référentiel du laboratoire.
Nous reviendrons sur l’influence du mouvement du conducteur, à une vitesse
d’entraînement v e lors de l’étude de l’induction électromagnétique.
j = gE,
où g est la conductivité du milieu, exprimée en S . m–1.
E = – grad V .
Le vecteur j est parallèle au champ E , et les deux sections S 1 et S 2 perpen-
diculaires aux lignes de courant constituent des surfaces équipotentielles.
2
La différence de potentiel U = V 1 – V 2 = ∫1 E .d peut alors être calculée
sur tout chemin menant de la section S 1 du tube à la section S 2.
Les vecteurs densité de courant j et champ électrique E sont proportionnels
et de même sens.
20
1. Charges et champ électromagnétique
U ∫
E .d
1 ∫
E .d
R = ---- = ----------------------- = --------------------------- .
1
I
∫∫
j . dS g E . dS ∫∫
S 1 ou S 2 S 1 ou S 2
vol = j .E.
Pour un milieu ohmique, son expression est :
j2 2
vol = ----- = g E .
g
Cette puissance, dissipée par les interactions entre les porteurs de charge
mobiles et le réseau d’un métal par exemple, est convertie en énergie d’agita-
tion thermique : une résistance parcourue par un courant s’échauffe. Ce phé-
6
nomène est ainsi mis à profit dans les radiateurs électriques.
Application
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
21
Électromagnétisme
où δI est le courant élémentaire parcourant le tube de petite section. Doc. 18. Effet Joule dans un conducteur.
En sommant sur tous les tubes élémentaires constituant la portion de tube de
courant envisagée, nous retrouvons les expressions classiques de la puissance
électrique dissipée par effet Joule dans cette portion de milieu ohmique :
U2
= U I = R I 2 = ------- .
R
5 Fo rce m a g n é t i q u e
exe rc é e s u r l e s c o u r a n t s
5.1. Effet Hall
5.1.1. Un modèle élémentaire
Considérons un fil conducteur dont nous modélisons la section par un rectan-
gle de côtés de longueurs a et b. Ce fil, soumis à un champ électrique E 0 , est
le siège d’un courant de conduction dirigé selon (Ox).
Dans le fil contenant n porteurs de charge mobiles, de vitesse de dérive v et
charge q (sur le document 19, nous avons supposé que les charges mobiles sont
des électrons : q = – e ), la densité volumique de courant électrique est :
j = nqv .
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z
B y
j = –nev + + + + + + +➁+ + +
+ + + + + + + + + +
v
x
– – – – – – – –➀– –
– – – – – – E–H – – – uH = u2 – u1
– ev
F = – ev ∧ B
22
1. Charges et champ électromagnétique
F = qv ∧B .
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–ev ∧ B
négative
Le signe de la tension de Hall est lié au signe des porteurs de charges mobiles (q = –e)
(doc. 21). Pour un même courant I, les tensions de Hall données par : – – – – – – – – –
➀
– un ruban conducteur où les porteurs de charges sont des électrons b)
(q = – e) ; ➁
– – – – – – – – – uH 0
– un ruban semi-conducteur dont les porteurs de charges majoritaires sont
des trous (lacunes électroniques, q = + e ) seront de signes opposés. I q EH
porteurs
Nous pouvons aussi nous en convaincre en observant que l’effet de déviation v J de
B
charge
du champ magnétique est semblable pour un porteur « + q, + v » ou un por- EH qv ∧B positive
teur « – q, – v », alors que les champs de Hall seront opposés. (q 0)
+ + + + + + + + +
1 ➀
Pour un courant I et un ruban (de facteur ---------) donnés, la tension de Hall per-
nqa Doc. 21. Tension de Hall et signe de la
met une détermination de la valeur du champ magnétique : c’est le principe de charge des porteurs mobiles.
fonctionnement d’une sonde de Hall. a. Porteurs de charge négative.
b. Porteurs de charge positive.
23
Électromagnétisme
F m vol = n q ( E 0 + E H + v ∧ B ) = n q E 0 .
Pour les charges fixes, la densité volumique de charges est – n q , donc :
F f vol = – n q ( E 0 + E H ) .
La force volumique subie par le fil vaut au total :
dF L = j dt Ÿ B .
24
1. Charges et champ électromagnétique
• FL =
°∫circuit I d ∧ B pour la résultante des efforts de Laplace ;
• G L/O =
°∫circuit OM ∧ ( I d ∧ B ) , pour le moment de ces efforts en un
7
point O.
Application
Efforts de Laplace exercés sur un disque
conducteur 1) L’élément de longueur d = dr e r subit une force
On considère un disque conducteur de rayon a élémentaire :
solidaire d’un arbre de rayon négligeable.
dF = I d ∧ B = I dr e r ∧ B e z = – I drBe q .
Ce disque se trouve dans un champ magnétique
Pour le rayon OA et donc pour le disque, la force
uniforme et invariable dans le temps : B = B e z . a
Ce disque est relié électriquement à un circuit exercée est F = ∫0 – I Bdreq ; comme I, B et eq
extérieur (que nous ne détaillons pas ici) par
l’intermédiaire de l’arbre d’une part et de sa sont indépendants de r, F = – B I a e q .
périphérie d’autre part et il est parcouru par un
courant I (doc. 23)
i
B
O eq
z
dF
A er
i
Doc. 24.
Doc. 23.
2) Le moment élémentaire par rapport à (Oz)
s’écrit :
Pour simplifier l’étude on considère que le courant
circule à l’intérieur du disque le long du rayon OA. dG z = ( OM ∧ dF ) . e z = ( r e r ∧ ( I d ∧ B ) ) . e z ;
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1) Déterminer la force de Laplace subie par un d’où pour le rayon OA :
élément du rayon OA situé à la distance r de O. a a2
G z = – BI ∫0 r dr , et G z = – BI ----- .
En déduire la force de Laplace s’exerçant sur le 2
disque.
3) Pour retrouver le même résultat il faut que le point
2) Déterminer, par la même méthode, l’expression d’application de la force totale soit au milieu de OA :
du moment par rapport à l’axe z des actions
magnétiques sur le disque. a a2
--- e r ∧ ( – B I a e q ) = – BI ----- e z .
3) Montrer que l’on peut retrouver ce dernier 2 2
résultat en utilisant la force de Laplace calculée Ce résultat tient au fait que les forces élémentaires sont
en 1), à condition de l’appliquer en un point uniformes sur tout le rayon OA. Ce résultat est intuitif
particulier du rayon. Quelle(s) hypothèse(s) mais il est cependant préférable d’utiliser le raisonne-
justifie(nt) ce résultat ? ment de la question 2), qui est plus systématique.
25
Électromagnétisme
Les efforts exercés par un champ magnétique sur les éléments de courants per-
mettent la mise en mouvement de circuits sans intervention mécanique directe.
En fournissant de l’énergie électrique, nous pouvons imposer le passage d’un
courant électrique dans un circuit. L’existence d’efforts de Laplace entraîne sa
mise en mouvement, donc l’acquisition d’énergie mécanique dans le circuit. La
présence du champ magnétique permet une conversion de l’énergie, appelée
transduction électromécanique. Ce principe est la base de fonctionnement
des moteurs tournants. Nous l’utiliserons en particulier aux chapitres 6 et 7.
Application 8
Pompe électromagnétique Les forces de Laplace exercées sur le milieu con-
Un fluide conducteur ducteur sont, en moyenne, dirigées parallèlement à
(sodium liquide) peut la canalisation.
I
circuler dans une canali- B Ce dispositif permet donc de créer un effet de pom-
sation. Un générateur fait page, sans nécessiter la présence d’une pompe
passer un courant I à mécanique dont le mouvement des pales permettrait
j
travers la canalisation, qui de pousser le fluide dans la canalisation.
est plongée à cet endroit Nous sommes donc en présence d’une pompe sans
dans un champ magnétique, I partie mobile.
dirigé perpendiculairement
Ce dispositif est particulièrement utile pour dépla-
à la direction moyenne des
cer un fluide très corrosif, comme le sodium fondu
lignes de courant (doc. 25). Doc. 25. Champ B dans
circulant dans les circuits d’échange thermique de
Quel peut être l’intérêt un fluide conducteur. certaines centrales nucléaires…
d’un tel dispositif ?
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26
1. Charges et champ électromagnétique
CQFR
● CONSERVATION DE LA CHARGE ÉLECTRIQUE
• La charge totale d’un système isolé se conserve au cours du temps. Ce principe se traduit par des
équations :
∂r ( M , t )
• de conservation intégrale :
Σ
j ( P, t ) . n dS + ∫∫∫V ---------------------
∂t
dt = 0;
∂r ( M , t )
• de conservation locale : div j ( M , t ) + --------------------- = 0 .
∂t
• Dans l’approximation des régimes quasi permanents (A.R.Q.P.), l’équation div j = 0 et ses consé-
quences sont également valables.
F = q(E + v ∧ B ) .
• La puissance volumique vol cédée par le champ électromagnétique aux charges et courants, est :
3 vol = j . E .
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• Le modèle macroscopique de Drüde permet de rendre compte de la conduction électrique d’un milieu
ohmique. Dans le référentiel du conducteur, le vecteur densité de courant j et le champ électrique E
sont liés linéairement par la relation :
j = gE,
où g est la conductivité du milieu, exprimée en S . m–1.
● FORCES DE LAPLACE
• La force de Laplace à laquelle est soumis un élément conducteur parcouru par un courant et placé dans
un champ magnétique B , peut s’écrire :
dF L = j d, ∧ B ou dF L = I d, ∧ B ,
suivant le modèle de distribution de courants envisagé.
27
Contrôle rapide
Électromagnétisme
dt Σ
dF = – s dS ( v ∧ B + E ) . ❑ b. div j = 0
❑ c. les conducteurs présents dans le circuit sont
3. Soit un matériau conducteur ohmique : ohmiques
❑ a. toutes les charges participent à la conduction ❑ d. les fréquences sont très inférieures à 1 Mhz
❑ b. la conductivité g est une caractéristique du ❑ e. la propagation est instantanée.
matériau Solution, page 32.
❑ c. l’ordre de grandeur de g pour un métal est
107 S . m–1
28
Exercices
Données : le milieu ohmique est du cuivre, de conducti-
Sphère radioactive vité g ≈ 6 . 10 7 S . m–1 et de temps de relaxation
t = 10 –14 s.
Une petite sphère radioactive de rayon a, initialement
neutre, émet de façon isotrope par sa surface n charges q *
par unité de temps, avec une vitesse radiale v de norme v Deux milieux ohmiques en contact
constante. Deux milieux ohmiques, de conductivités g 1 et g 2 , occu-
Déterminer, à un instant t, la répartition de charges et de pent respectivement les zones z 0 et z 0 .
courants correspondante.
Ce système est soumis, à l’instant t = 0 , à un champ
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
dier ce régime transitoire ?
2) Modèle de Drüde
2) Un champ magnétique B = B 0 e z est appliqué au
Pour corriger l’incohérence du résultat précédent, on se milieu. Montrer que, en régime permanent, le vecteur
propose d’appliquer au milieu conducteur (possédant n densité volumique de courant peut être écrit sous la forme
porteurs mobiles de charge q et de masse m par unité de
volume) le modèle de Drüde (cf. § 4.1.2.). On note t le j = [ g ] E , en explicitant la matrice [ g ] en fonction de
temps de relaxation associé. la conductivité g 0 et de la pulsation cyclotron w c définie
Le nombre n de porteurs mobiles par unité de volume ne q B0
par w c = ---------- .
peut être constant puisque r varie, mais on admet qu’en m
pratique, sa variation relative est extrêmement faible. On utilisera les coordonnées U0
a) En reprenant l’étude précédente, indiquer l’équation cartésiennes.
d’évolution de la charge r ( x, t ) obtenue en utilisant 3) Le milieu occupe l’espace E0
cette nouvelle approche. situé entre les plans ( x = 0 )
et ( x = a ) . O a x
b) Quel temps caractérise ici, compte tenu des ordres de
grandeur, la perte de mémoire du conducteur ?
Est-il comparable au temps T obtenu précédemment ?
29
Exercices
Il est soumis à une différence de potentiel :
on exprimera j par ses composantes dans la base cylin-
U0 = U ( x = 0) – U ( x = a) .
drique ( e r , e q , e z ) .
Quelle est la résistance R 0 d’une section S de ce milieu
2) Quelle est la nouvelle expression de la résistance du
conducteur en l’absence de champ magnétique ?
système ?
4) Quelle est la nouvelle valeur R de la résistance du
Comparer celle-ci à la valeur de la résistance en l’absence
conducteur précédent en présence du champ magnétique
de champ magnétique, en utilisant les ordres de grandeur
B = B0 ez ? relatifs à un bon conducteur et pour un champ magnéti-
Le comparer à R0 pour un champ de B 0 = 1 T , pour un que de 10 teslas.
milieu métallique. A.N. : q = – e = 1,6 . 10 –19 C, m ≈ 9,1 . 10 –31 kg
A.N. : q = – e = 1,6 . 10 –19 C, m ≈ 9,1 . 10 –31 kg et t ≈ 10 –14 s.
et t ≈ 10 –14 s.
30
1. Charges et champ électromagnétique
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
31
Corrigés
Le théorème de Gauss donne ici :
Solution du tac au tac, page 28.
r Sdx ∂E ( x, t ) r ( x, t )
1. Vrai : a, d ; Faux : b, c – SE ( x ) + SE ( x + dx ) = ----------- , soit ----------------- = -------------- .
2. Vrai : a, c ; Faux : b, d e0 ∂x e0
3. Vrai : c ; Faux : a, b, d
b) La loi d’Ohm permet d’écrire j = j ( x, t )e x = g E ( x, t )e x et la
4. Vrai : b, d ; Faux : a, c
conservation de la charge est traduite localement par :
5. Vrai : b, e ; Faux : a, c, d
∂j ( x, t ) ∂ r ( x, t )
----------------- + ------------------ = 0 .
∂x ∂t
On en déduit l’équation d’évolution :
• À l’instant t, la sphère a émis la charge n q t . Le principe de
conservation de la charge implique alors qu’à la date t, la charge de la sphère ∂ r ( x, t ) g r ( x, t )
------------------ + ------------------ = 0 ,
∂t e0
est Q ( t ) = – n q t .
dont la solution décroît exponentiellement vers zéro, avec un temps
• Une charge émise à l’instant 0 a parcouru la distance v t. La charge émise est e0
donc comprise entre les sphères de rayon a et a + v t . caractéristique T = ---- .
g
On a donc pour r a + v t , r = 0 et j = 0 . c) Pour un bon conducteur comme le cuivre, la conductivité est :
On considère maintenant les valeurs de r comprises entre a et a + v t .
g ≈ 6 . 10 7 S . m–1,
Entre les sphères de rayons r et et on obtient T ≈ 10 –19
s.
r + dr existent les charges émises sphère On sait cependant que la loi d’Ohm n’est applicable que pour des temps
entre les instants : de rayon r caractéristiques d’évolution grands devant le temps de relaxation t du modèle
r–a r + dr – a de Drüde. Ce résultat n’a donc pas de signification sérieuse, puisqu’il se situe
t – ---------- et t – --------------------- , dQ
v v dans un domaine où le modèle utilisé pour l’obtenir est clairement inapplicable
dr . (puisque t = 10 –14 s).
soit en δt = ----
v sphère
2) a) On considère l’équation d’évolution de la vitesse d’ensemble v = v e x
Cela correspond à une charge : de rayon
des charges mobiles, c’est-à-dire ici des électrons de charge – e :
r + dr
dr
dQ = n q ---- . dv v eE
v ---- + - = – ------ .
dt t m
L’émission étant isotrope, la densité de charges est à symétrie sphérique et vaut :
Le vecteur densité de courant électrique est j = – n e v , où n, de variation
dQ nq . relative négligeable, peu être pris comme un facteur constant.
- = -------------
r ( r, t ) = ---------------- -
4 π r 2 dr 4 π r2 v
∂j j n e2E gE
Elle ne dépend pas de t dans la zone d’espace qui a été atteinte par les charges On en déduit : ---- + - = ----------- = ------ .
dt t m t
∂r
émises depuis l’instant initial : ----- = 0 . ∂E ( x, t ) r ( x, t ) ∂j ( x, t ) ∂ r ( x, t )
∂t D’autre part ----------------- = --------------- et ----------------- + ------------------ = 0 .
∂x e0 ∂x ∂t
a + vt
On vérifie que
∫ r ( r )4 π r 2 dr = n q t , ce qui représente la charge L’équation d’évolution de la densité volumique de charge du milieu est donc :
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a
émise par la sphère entre l’instant initial et la date t. ∂2r 1 ∂r 1 e0
-------2 + - ----- + ----- r = 0 , avec T = ---- .
• La densité volumique de courant s’en déduit : ∂t t ∂t t T g
n q er b) Comme T t , le régime transitoire correspondant est pseudo-
j = j ( r, t ) e r = r m v = r ( r, t )v e r = -----------2 .
4πr périodique, et le temps caractérisant la décroissance exponentielle des
Son flux est conservatif dans la zone a r a + v t , où l’écoulement des oscillations de la densité de charge est égale à t .
charges est permanent. En utilisant l’annexe, on vérifie bien que Ce temps caractéristique apparaît bien comme le temps de relaxation du milieu :
au bout de quelques t , le milieu a perdu la mémoire de son état initialement
1 ∂
---2 ----- ( r 2 j ) = 0 , soit div j = 0 . perturbé et il est revenu à la neutralité électrique.
r ∂r
1) Si le temps de relaxation
1) a) Le champ étant dirigé
selon l’axe (Ox), on considère une de chaque milieu est négligeable, les
densités volumiques de courant z = 0– z = 0+
surface de Gauss, de la forme d’un
parallélépipède d’arêtes parallèles E ( x, t )e x E ( x + dx, t )e x doivent être initialement égales à :
z
aux axes (Ox), (Oy), et (Oz), et j1 = g 1 E0 ez ➀ ➁
possédant deux faces de surface S
aux abscisses x et x + dx . x x + dx et j2 = g 2 E0 ez .
32
1. Charges et champ électromagnétique
Elles ne sont pas égales, et leur flux n’est pas le même, à travers une portion du qt
plan ( z = 0 ) , en z = 0 – et z = 0 + . Le vecteur j s’écrit j = n q v = g 0 E + ---- j ∧ B , soit en projection :
m
Ainsi, à partir d’un bilan de charges appliqué à un petit cylindre, de section S,
« compris entre les abscisses z = 0 – et z = 0 + », on déduit l’apparition jx – t wc jy = g 0 Ex
d’une charge surfacique s sur le plan ( z = 0 ) , liée aux densités volumiques jy + t wc jx = g 0 Ey .
de courant j 1 et j 2 par la relation : jz = g 0 Ez
On en déduit :
ds
----- = ( j 1 – j 2 ) . e z . wc t
dt 1
------------------
2 2
- ------------------
2 2
- 0
2) Le plan ( z = 0 ) , portant une charge surfacique uniforme s , engendre le 1 + wc t 1 + wc t
s j = [g ] E = g 0 – wc t 1 E
champ E = ± ------- e z . On admet la validité de ce résultat obtenu en Première ------------------
- ------------------
- 0
2 e0 2 2
année pour un champ électrique permanent. Comme ce champ se superpose au 1 + wc t 2 1 + wc t 2
0 0 1
champ E 0 , on en déduit les valeurs des densités volumiques de courant à
l’instant t : 3) La résistance du tube considéré, de section S et épaisseur a, vaut :
s s
j 1 = g 1 E 0 – ------ e z et j 2 = g 2 E 0 + ------ e z , a
R 0 = -------- .
2 e0 2 e0 g0 S
et l’équation d’évolution de la charge surfacique s :
4) La tension U 0 (entre les plans ( x = 0 ) et ( x = a ) ) impose le champ
ds s s
----- = g 1 E 0 – ------ – g 2 E 0 + ------ . U0
dt 2 e0 2 e0 électrique E = E 0 e x dans le conducteur avec E 0 = ----- . Le courant
a
traversant une section S de ces plans est :
2 e0 2 ( g1 – g2 )
- et s 1 = e 0 E 0 --------------------- , on obtient :
En posant T = ------------- 1 U0
g1 + g2 ( g1 + g2 ) I = j x S = g 0 ------------------
2
- E0 S .
1 + wc t 2
d s ( s – s1 ) La nouvelle résistance est donc : E0
----- + -----------------
- = 0.
dt T 2
U a ( 1 + wc t 2 ) 2
À l’instant t, le plan n’est pas chargé, et on en déduit : - = R 0 ( 1 + w c t 2 ).
R = --- = ------------------------- O a x
I g0 S
1
– --- Pour un milieu métallique, on trouve :
s ( t ) = s1 1 – e T .
R – R0 qt 2
------------- = w c t 2 = ---- B ≈ 3 . 10 –6 .
2
Lorsque le régime limite est établi ( t T ) , la charge surfacique du plan est R0 m
s = s 1 et les densités de courant sont identiques dans les deux milieux :
La valeur de la résistance est fort peu affectée par le champ magnétique.
2 g1 g2
j 1 = j 2 = -------------- E 0 e z .
g1 + g2
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Les temps de relaxation t 1 ou t 2 (définis dans le modèle de Drüde) des 1) • Première méthode : étude de la répartition de courant
milieux ont été supposés négligeables, c’est-à-dire ici très petits devant Le vecteur densité de courant est radial, j = j ( r, q, z ) e r , dans la base
2 e0 associée aux coordonnées cylindriques d’axe (Oz). Le système est de révolution,
T = -------------- .
g1 + g2 et on suppose que cette distribution ne dépend pas de la coordonnée z, dans
Cette hypothèse n’est pas réalisée compte tenu des résultats de l’exercice l’espace occupé par le conducteur ohmique (effet de bords négligés et donc
e0 invariance par translation suivant z). On a alors j = j ( r ) e r .
précédent où l’on a établi que ---- t i ( i = 1 ou 2).
gi Le flux de ce champ est le même, en régime (quasi) permanent à travers tout
La forme obtenue pour le régime transitoire est donc très discutable. Un modèle cylindre de rayon r ( R 1 r R 2 ) et de hauteur h. Il est égal à I donc :
moins naïf conduirait à reconsidérer celui-ci, mais le régime limite, défini dans tous
s1 s1 I
les cas par j 1 = j 2 , donc g 1 E 0 – ------ = g 2 E 0 + ------ , sera le même. j ( r ) = ------------ .
2 e0 2 e0 2π r h
On en déduit le champ électrique dans ce milieu ohmique :
1
E = -------------- e r ,
n q2t 2 πg r h
1) La conductivité du milieu est g 0 = ---------- .
m et la différence de potentiel aux bornes de cet élément résistif :
2) En régime permanent, la vitesse d’ensemble des porteurs vérifie l’équation
(cf. § 4.1.2.) : I R2
U = V 1 – V 2 = ------------ ln ---- .
qt 2 πg h R 1
v = ---- ( E + v ∧ B ) .
m
33
Corrigés
R2 n q2t
ln ---- On peut alors écrire : j = n q v = g E + m j ∧ B , avec g = ---------- .
R1 m
La résistance est donc R = ---------------- . On en déduit, en coordonnées cylindriques (jz étant évidemment nul) :
2 πg h
• Deuxième méthode : association de tubes de courant élémentaires jr = g E + m jq B0
On considère une petite portion élémentaire d’un tube de courant, de longueur .
dr et de section d 2 S = dz r d q comme indiqué sur le schéma. jq = – m jr B0
Sa résistance est : gE
Ceci implique : j r = ------------------------2 ,
1 dr 1 d 1 + ( m B0 )
-- ------- = -- -------------- .
g d2S g dz r d q au lieu de j r = g E en l’absence de champ magnétique.
La résistance du tube élémentaire d’angle d q , compris entre les rayons R 1 et 2) Ainsi, en reprenant le calcul de l’exercice précédent (première méthode), on
R 2 , s’obtient par association en série de tels éléments. Elle vaut donc : trouve une valeur de la résistance :
R2
1 ds 1 R R2
-- -------------- = --------------- ln ----2 .
∫ r = R 1 g dz r d q g dz d q R 1 ln ----
R1
R B = ---------------- [ 1 + ( m B 0 ) 2 ] .
La résistance totale s’obtient par association en parallèle de tels tubes 2π g h
élémentaires, soit : La résistance du système est donc multipliée par le facteur [ 1 + ( m B 0 ) 2 ] .
1 2π h
g dz d q g 2π h A.N. : m ≈ 1,7 . 10 –3 C . s . kg–1. Il apparaît que même pour un champ
-- =
R ∫ ∫ ---------------- = ---------------- ,
R R2 magnétique extrêmement fort (10 teslas), la correction apportée à la valeur de
ln ---- ln ----
q=0 z=0 2
R1 R1 la résistance reste faible : 1 + ( m B 0 ) 2 ≈ 1 + 3 . 10 – 4 .
On a donc vu l’influence de la magnéto-résistance en présence de la géométrie
ce qui correspond bien au résultat précédent.
dite de Corbino.
z
➁
Pour étudier le mouvement de rotation, on lui applique le théorème du
➀ moment cinétique, en projection sur l’axe (Oz) de rotation, en notant q l’angle
dr d’inclinaison du pendule par rapport à la verticale.
rdq
Le petit aimant subit de la part du champ magnétique le couple :
dz
G = ∧B = – B sin q e z .
L’équation du mouvement de rotation est donc :
J q̇˙ = m L 2 q̇˙ = – m g L sin q –
B sin q .
2) Dans le cas électrique, on utilise j = g E = – g gradV . Si B – m g L (en particulier lorsque le moment magnétique de l’aimant
Dans le cas thermique, on écrit j Q = – l grad T entre les deux cylindres de est dans le même sens que le champ magnétique en q = 0 ) la position
d’équilibre q = 0 est stable.
températures T 1 et T 2 .
La période des petites oscillations vaut :
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T1 – T2
On trouve donc un flux thermique F th = --------------
- du cylindre ➀ vers le m L2
R th T = 2 π -------------------------- .
R2 mgL+ B
ln ---- Si le champ et le moment magnétique sont de directions opposées en q = 0 ,
R1
cylindre ➁ avec R th = ---------------- . et que B – m g L , c’est la position q = π qui est alors position
2π l h
d’équilibre stable.
La période des oscillations au voisinage de cette position d’équilibre est alors :
1) En présence du champ magnétique, l’équation du mouvement mL 2
T = 2 π ---------------------------------- (attention, B+mgL 0 ).
d’ensemble des porteurs est, dans le cadre du modèle de Drüde de la forme –( B + m g L )
(cf. § 4.1.2) :
dv v q
----- + -- = --- ( E + v ∧ B ) . a) Soit M un point de coordonnées cylindriques ( r = R 2 , q , z )
dt t m
appartenant à la petite spire. Ce point appartient à un plan contenant l’axe (Oz),
Soit, en régime permanent :
qui coupe diamétralement la grande spire. C’est un plan d’antisymétrie de la
qt distribution de courant correspondant à la grande spire. Le champ magnétique
v = ---- ( E + v ∧ B ) = m ( E + v ∧ B ) .
m
B 1 au point M appartient à ce plan, donc :
En l’absence de champ magnétique, la vitesse de dérive est radiale. Le champ
magnétique B = B 0 e z dévie les porteurs dans le plan ( e r , e q ) . B 1 = B 1r ( r, z )e r + B 1z ( r, z )e z .
34
1. Charges et champ électromagnétique
La composante radiale du champ est donc liée à la valeur du champ sur l’axe par : en utilisant les coordonnées sphériques r 2 , q 2 et j 2 , centrées sur la petite
spire.
r dB 1z ( axe )
B 1r ( r, z ) = – - ------------------
2 dz
Soit le petit contour rectangulaire représenté ci-dessous. On peut écrire que
e r2 q2
la circulation du champ B 1 est nulle sur celui-ci (au niveau de la petite spire,
e q2 j2
on est en dehors des sources créant le champ B 1 ), soit : a
– dz B 1r ( r, z ) + dz B 1z ( axe ) = 0 , z
à des termes d’ordre supérieur ou égal à 2 en r près.
d
z z + dz
r
z La force exercée sur la grande spire s’en déduit :
r F L′ =
°∫ I R d j e
grande spire
1 2 j2 ∧ B2
j = 0 .. 2π
2
z z + dz z
m0 I R2 – 2 cos a e + sin a e
r2 q2
∧ -----------------------------------------------
On en déduit finalement :
= --------------------
4π °∫ d..j e
j 2 = 0 2π
2 j2
2
(R + d ) 2
3
--
2
-
- ,
1
r dB 1z ( axe ) – 2 cos a e – sin a e
B 1 = B 1z ( axe ) ( z ) e z – - ----------------- e r m0 I R2 q2 r2
d j 2 -----------------------------------------------
°∫
2 dz F L′ = -------------------- , ou encore :
4π 3
--
-
à des termes d’ordre supérieur ou égal à 2 en r près. j2 = 0 .. 2π
2
( R1 + d ) 2 2
La résultante des forces exercées sur la petite spire s’en déduit :
R 2 dB 1z ( axe ) ( z ) m0 I R2 + 3 cos a sin a e m0 I R2 d
2
F L = id l 2 ∧ B 1 = i R 2 d q e q ∧ – ---- ------------------------ e r --------------------------------r- = 3- -----------------------
°∫
petite spire
°∫
q = 0 .. 2π
2 dz z = d F L′ = --------------------
4π
( R2 + d 2 ) 2
---
3 2 2
2
5 z
---
2
e .
1 ( R1 + d )
2 dB 1z ( axe ) ( z )
= i π R 2 ------------------------ e . Ce résultat est opposé au précédent.
z = d z
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dz
Remarque : Seule la partie non uniforme de cette expression intervient pour
calculer la résultante des forces de Laplace exercées sur la petite spire.
La grande spire crée, en un point de l’axe d’abscisse z, le champ : 1) a) La charge portée par une surface dS = a d q dz du cylindre est
2 dq = s 0 cos q d S .
m0 I m0 I R1
B 1 = -------- sin 3 a e z = -------------------------3 e z . Lorsque les axes des cylindres, portant des charges volumiques opposées se
2 R1 ---
2
2 ( R1 + z 2 ) 2 rapprochent, celles-ci compensent dans leur zone commune, ne laissant
subsister qu’une « écorce » chargée, d’épaisseur localement égale à b cos q .
On en déduit :
2 2
3 m 0 I R 1 ( π R 2 i )d volume
F L = – - -------------------------------
- ez .
2 5
--- élémentaire
2
( R1 + d ) 2 2 b cosq dS
q b
C’est une force attractive si les deux spires sont orientées dans le même sens
O2 O1
(c’est-à-dire i et I de même signe).
b) En un point P de la grande spire, le champ B 2 créé par la petite spire est
b
assimilable à celui d’un dipôle de moment , soit :
35
Corrigés
La charge correspondante est dq = r b cos q dS (son signe est bien celui de On en déduit le champ extérieur :
cos q ). On en déduit la relation assurant l’équivalence de ces distributions
r a 2 b cos q e r + sin q e q .
lorsque b tend vers 0 : r b = s 0 . E = ----------- ----------------------------------
-
2 e0 r2
b) • Un seul cylindre chargé en volume
Pour un cylindre de rayon a et d’axe (Oz), portant la charge volumique r , le • Cylindre chargé en surface
On utilise l’équivalence développée à la question précédente, lorsque b tend
champ électrique, radial, est de la forme E = E ( r ) e r . On peut le déterminer vers 0 avec r b = s 0 . On obtient alors :
en appliquant le théorème de Gauss à un cylindre d’axe (Oz), de rayon r et de s0
hauteur arbitraire, soit : • pour r a , E = – ------- e x ;
2 e0
r r a2
E = ------- r e r pour r a et E = -------- ---- e r pour r a. s 0 a 2 cos q e r + sin q e q
2 e0 2 e0 r • pour r a, E = ---------- ----------------------------------
- .
2 e0 r2
• Deux cylindres
2) a) Les charges de conduction sont mises en mouvement dans la direction de
Dans la zone commune, soit à la limite où b tend vers 0 pour r a , on aura :
l’axe ( Oz ) par le champ.
r r Le champ magnétique les dévie parallèlement à ( Ox ) .
E = ------- ( H 1 M – H 2 M ) = – ------- b e x ,
2 e0 2 e0 Par exemple, des électrons ( q 0 ) qui se déplacent dans le sens des z
où H1 et H2 désignent les projections du point M où on calcule le champ, décroissants, sont déviés du côté des x décroissants.
respectivement sur les axes (O1z) et (O2 z). On peut prévoir l’apparition de charges surfaciques, positives sur le côté
Hors des cylindres ( r a ) , on doit effectuer un développement de x 0 et négatives sur le côté x 0 .
l’expression du champ, dans la mesure où r b . Il est toutefois délicat de Ces charges créent à leur tour un champ de Hall qui vient compenser l’effet du
développer directement le champ (car les normes, mais aussi les directions des champ magnétique :
champs sont différentes pour les deux cylindres). Il est préférable (et
recommandé) d’utiliser les expressions des potentiels associés : EH = – v ∧ B .
H2 H1 x
b b
- -
2 2
36
Champ
électromagnétique
permanent 2
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charges. Ce champ à circulation conservative dérive ■ Lois locales du champ électromagnétique
d’un potentiel scalaire et son flux à travers une surface en régime permanent.
fermée est donné par le théorème de Gauss.
De façon analogue, le champ magnétique permanent,
créé par une distribution de courants, est à flux
conservatif, et sa circulation sur un contour est donnée
par le théorème d’Ampère.
En restant dans le cadre des régimes permanents,
■ Électromagnétisme de Première année :
nous formulerons ces propriétés du champ • loi de Coulomb ;
électromagnétique permanent en termes de • loi de Biot et Savart ;
lois locales : ces lois ou équation locales (équations • champs électrique et magnétique perma-
aux dérivées partielles) permettent de décrire nents ;
• théorèmes de Gauss et Ampère.
les propriétés du champ en chaque point de l’espace.
37
P037-052-9782011456397.fm Page 38 Samedi, 24. mars 2007 5:37 17
Électromagnétisme
E
E
M M Doc. 2. Distribution invariante par
translation.
+ + − +
Π Π∗
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Application 1
Symétrie du champ électrique
Rappeler la forme la plus générale du champ a) Une distribution, possédant la symétrie sphérique
électrique engendré par une distribution de charges : de centre O vérifie :
a) à symétrie sphérique ; r ( M ) = r ( r , q, j ) = r ( r ) ,
b) à symétrie cylindrique. en coordonnées sphériques de centre O.
38
2. Champ électromagnétique permanent
Tout plan passant par le centre O de la sphère est l’axe (Oz). Donc le champ électrique, au point M,
plan de symétrie. Par un point M quelconque passe appartient à l’intersection de ces plans :
une infinité de plans de symétrie contenant M et O.
E ( M ) = E ( r , q, z ) = E ( r , q, z ) e r .
Le champ E ( M ) appartient à tous ces plans et donc
à leur intersection : il est radial. L’invariance par L’invariance par translation dans la direction de
rotation autour du point O implique que son module l’axe (Oz) et par rotation autour de cet axe, nous
ne dépend que de la distance r au centre. En conclu- permet finalement d’affirmer que le champ d’une
sion, le champ d’une distribution de charges à symé- distribution de charges à symétrie cylindrique est de
la forme :
trie sphérique est de la forme E ( M ) = E ( r ) e r .
b) Une distribution possédant la symétrie cylindri- E ( M ) = E ( r ) er .
que est invariante par rotation autour de son axe Remarque
(Oz) et par translation parallèlement à cet axe.
Il ne faut pas confondre les notations r et e r des
Donc r ( M ) = r ( r, q, z ) = r ( r ) , en coordonnées coordonnées sphériques et cylindriques.
cylindriques d’axe (Oz).
Nous renvoyons si nécessaire le lecteur au cours de
Tout point M appartient à deux plans de symétrie de Première année, pour une révision plus détaillée
la distribution : le plan qui contient M et l’axe (Oz), des propriétés de symétrie du champ.
et celui qui contient M et qui est perpendiculaire à
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champ correspond alors à une augmentation du module du champ (doc. 5). E2
• L’utilisation du théorème de Gauss, associée à l’utilisation des propriétés de
symétrie d’une distribution (à symétrie élevée), permet une détermination N1 → 2 E1
rapide du champ créé.
➁
• Lors de la traversée d’une nappe de charge surfacique s, la composante nor-
male du champ électrique présente une discontinuité (doc. 6) :
➀ la nappe porte s
s
( E 2 – E 1 ) . N 1 → 2 = ----- .
e0
Doc. 6. Discontinuité de la composan-
1.2.2. Divergence du champ électrique te normale du champ à la traversée
d’une nappe chargée :
Le théorème de Green-Ostrogradski (cf. Annexe) nous permet de relier le flux
d’un champ vectoriel à travers une surface fermée S et l’intégrale de sa diver- s
( E 2 – E 1 ) . N 1 → 2 = ----- .
gence sur le volume délimité par S : e0
Σ
E . dS = ∫∫∫ divE dt .
39
Électromagnétisme
δF = divE δt .
Ce volume contient la charge δq = r δt . Le théorème de Gauss nous indique
δq r
que ce flux vaut aussi δF = ------ = ----- δt .
e0 e 0
Comparant les deux expressions du flux, nous en déduisons que : Doc. 7. Volume élémentaire chargé.
r
divE = ----- .
e0
Le champ électrique est lié à ses sources par la loi locale :
r
divE = ----- .
e0
–
+
Doc. 8. Les lignes du champ électrique convergent ou divergent, vers les charges
électriques ou vers l’infini.
40
2. Champ électromagnétique permanent
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1.4.1. Champ de gradient
La circulation du champ électrique permanent est conservative, et l’égalité :
B
VB = VA + ∫A – E .d ,
41
Électromagnétisme
a) b)
(+ q)
axe du dipôle
(– q)
42
2. Champ électromagnétique permanent
Application 2
Conducteur à l’équilibre électrostatique En notant 2 le milieu extérieur (vide), 1 le milieu
1) Un matériau conducteur (métallique, par exemple) conducteur où le champ est nul, et N la normale à
est en équilibre électrostatique. Cela signifie que la la surface du conducteur, dirigée vers l’extérieur,
vitesse du mouvement d’ensemble des charges nous en déduisons la valeur du champ au voisinage
(vitesse mésoscopique) est nulle ; on dit que les immédiat de la surface du conducteur :
charges ne se déplacent pas. Quelle doit être la valeur s
du champ électrique au sein d’un tel matériau ? E voisinage immédiat = ----- N .
de la surface
e 0
2) Que peut-on en déduire quant au potentiel d’un
Dans le cas représenté sur le document 13, cette
conducteur en équilibre électrique électrostatique ?
relation s’écrit :
3) Ce conducteur peut être électrisé. Où doit se s (Q)
répartir cette charge lorsque le conducteur est à E ( P ) = -------------- N
e0
l’équilibre ? Quelle est la valeur du champ
électrostatique juste à l’extérieur de ce conducteur, car le champ n’est pas défini sur la surface.
c’est-à-dire au voisinage immédiat de sa surface ?
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(cf. chapitre 4, § 1.5.).
La discontinuité du champ à travers une surface
chargée est donnée par la relation : Ce champ peut alors ioniser localement l’air et pro-
voquer des phénomènes spectaculaires (feux de
s Saint-Elme) que l’on peut voir sur les pointes des pio-
E 2 – E 1 = ---- N 1 → 2 .
e0 lets en montagne ou au sommet du mât d’un bateau.
43
Électromagnétisme
Application 3
Condensateur plan b)
Un conducteur plan est constitué de deux armatures s1
métalliques dont les faces en regard sont planes, de s2
section S et parallèles, séparées par la distance h.
Le milieu situé entre les armatures est assimilé au
zone
vide (doc. 14). de condensateur plan
La différence de potentiel U = V 1 – V 2 est imposée conducteurs idéal
entre les deux armatures du condensateur.
Pour décrire ce système, on néglige tout effet de Doc. 14a. et b. Condensateur plan à armatures circu-
bord : on considère que les bords du condensateur laires.
sont rejetés à l’infini.
1) En négligeant les effets de bord, le problème est
Le condensateur apparaît alors comme un ensemble
invariant par toute translation parallèlement aux
de deux plans conducteurs infinis en regard.
armatures du condensateur et, par symétrie, par rap-
1) Quelle est, dans cette approximation, la valeur port à tout plan perpendiculaire à celles-ci. Le
du champ électrique entre les armatures du
condensateur ? champ est de la forme E = E ( x ) e x .
Quelle est la charge portée par les armatures du Sa divergence est nulle entre les armatures, donc
condensateur ? E ( x ) = cte = E 0 . La circulation du champ entre
En déduire la capacité de ce dernier. les armatures nous donne :
A.N. : S = 10 m 2 ; h = 1 mm . Conclusion ? V1 – V2
E 0 = ------------------ .
2) Si le milieu entre les armatures est de l’air, de h
permittivité proche de celle du vide, le champ Dans les armatures, le champ est nul (cf. Applica-
électrique ne peut excéder une valeur de l’ordre de tion 2). La discontinuité du champ à la surface de
3 . 10 6 V . m –1 au-delà de laquelle l’ionisation de celles-ci nous donne alors s 1 = e 0 E 0 = – s 2 .
l’air crée une étincelle de rupture entre les armatures La charge des armatures s’écrit :
du condensateur. V1 – V2
Commenter les ordres de grandeur correspondants Q 1 = – Q 2 = e 0 S ------------------ .
h
de la charge et de la différence de potentiel.
La capacité du condensateur est donc :
3) Quelle est l’énergie emmagasinée par le conden-
sateur lorsqu’il est chargé, sous la différence de e0 S
C = --------- ≈ 9 pF .
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
potentiel précédente ? h
Commenter son ordre de grandeur. Nous voyons que cette capacité augmente avec la
Montrer que l’énergie emmagasinée par le conden- section des armatures. En pratique, on peut utiliser
sateur peut être retrouvée en associant au champ deux feuilles métalliques, séparées par un isolant et
électrique une énergie volumique : enroulées sur elles-mêmes, pour obtenir un conden-
e0 E 2 sateur de faible encombrement tout en gardant une
vol = ------------
. valeur suffisante pour la surface de ses armatures.
2
1 De plus, l’isolant peut avoir une permittivité
Données : e 0 = ----------------------9- F . m –1 .
36π . 10 nettement plus importante que le vide (gain d’un
facteur 1 000 environ). Les valeurs de l’ordre de µF,
a) couramment rencontrées dans les montages électro-
V1 niques, sont ainsi plus élevées que celle que nous
h
U venons d’obtenir.
V2 Remarquons que le farad reste tout de même une
« grosse » unité (une capacité de l’ordre du farad
x
n’est rencontrée qu’exceptionnellement).
44
2. Champ électromagnétique permanent
2) Pour E 0 = 3 . 10 6 V . m–1, nous obtenons : En pratique, elle est stockée sous forme d’énergie
potentielle mécanique (énergie potentielle de pesan-
U = 3 000 V et Q = 2,7 . 10 – 8 C. teur de l’eau stockée dans un barrage), ou d’énergie
En électrostatique, les charges sont faibles et les dif- libérable par réaction chimique (combustible, pile)
férences de potentiel élevées. Ainsi, par exemple, ou nucléaire. Une fois libérées, ces énergies sont
une tension U = 1 V appliquée aux bornes d’une souvent converties sous forme électrique, et utili-
résistance de 10 Ω entraîne l’apparition d’un cou- sées immédiatement.
rant de 100 mA, soit 0,1 coulomb par seconde. Nous pouvons noter que cette énergie peut se mettre
3) L’énergie emmagasinée est : sous forme :
1 2
--- C U 2 ≈ 4 . 10 – 4 J. 1 1 e0 S e0 E 0
2 --- CU 2 = --- --------- ( E 0 h ) 2 = S h ------------ ,
2 2 h 2
Elle est extrêmement faible ; par comparaison, une
plaque de cuisson nécessite couramment une puis- ce qui fait apparaître une énergie volumique :
sance d’alimentation de l’ordre du kW, soit e0 E 0
2
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
tribution ( dC = j dt , j S dS ou bien I d , pour une distribution de courants
respectivement volumique, surfacique ou filiforme).
45
Électromagnétisme
a) b) Oy B ( M ′ ) ( Ox )
B M′
( Oy ) B (M)
M′
M B M
Oz Ox
j
Doc. 16. Invariance.
a. Par translation. b. Par rotation.
B B
M
M
Π Π∗
Doc. 17. Champ magnétique sur un Doc. 18. Champ magnétique sur un plan
plan de symétrie Π . d’antisymétrie Π ∗ .
°∫G B .d = m 0 I enlacé .
G
Nous avons observé quelques conséquences de cette propriété intégrale du
champ magnétique. Doc. 19. Soit B le champ magnétique
• Dans une zone de l’espace vide de courants, le champ magnétique est à cir- créé par les courants I 1, I 2, …, I 5 et
culation conservative. I 6 . L’application du théorème d’Am-
• L’utilisation du théorème d’Ampère, associée à l’utilisation des propriétés de père donne :
symétrie d’une distribution à symétrie « élevée », permet une détermination
rapide du champ créé. °∫G B . d = m 0 ( I 1 – I 3 – 3I 4 ) .
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N 1 → 2 ∧ ( B2 – B1 ) = m 0 jS .
M dS
➁
2.2.2. Équation de Maxwell-Ampère en régime permanent
Le théorème de Stokes (cf. Annexe) nous permet d’écrire : ➀
Doc. 20. Traversée d’une nappe de cou-
°∫G B . d = ∫∫S (G ) rot B . dS .
rant de vecteur courant surfacique j S :
Le courant I « enlacé » par le contour G est égal au flux du vecteur densité de
courant électrique à travers toute surface orientée qui s’appuie sur ce contour N 1 → 2 ∧ ( B2 – B1 ) = m 0 jS .
(rappelons que j , vecteur densité de courant volumique, est à flux conservatif
en régime permanent) :
I enlacé = ∫ ∫S (G ) j . dS .
46
2. Champ électromagnétique permanent
En identifiant les expressions précédentes, qui sont valables pour toute surface
S , nous déduisons que rot B = m 0 j .
Le champ magnétique permanent est lié à ses sources par la loi locale :
rot B = m 0 j .
Lois locale et intégrale sont, ici encore, deux formulations de la même pro-
priété, puisque l’équation locale nous permet de retrouver le théorème
d’Ampère :
• ce flux est identique à travers toutes les sections d’un même tube de champ F1
n1
(doc. 22).
Ces propriétés impliquent que :
S1
• lorsque les lignes du champ magnétique se resserrent, son amplitude augmente ;
• le flux du champ magnétique est identique à travers toutes les surfaces Doc. 22. Le flux de B à travers deux
(orientées) s’appuyant sur un même contour fermé ; surfaces S 1 et S 2 s’appuyant sur un
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• la composante normale du champ magnétique est continue à la traversée même tube de champ, ne dépend pas du
d’une nappe de courant. choix de ces surfaces : F 1 = F 2 .
Connaissant la discontinuité tangentielle, nous en déduisons que la disconti-
nuité du champ à la traversée d’une nappe de courant est (doc. 20) :
B2 – B1 = m0 jS ∧ N 1 → 2 .
47
Électromagnétisme
Remarque
De même que pour l’électrostatique, les lois introduites comme postulat de la
magnétostatique permettent par leur résolution de retrouver la loi de Biot et
Savart ainsi que les lois intégrales : elles contiennent donc « toute la
magnétostatique ».
De plus ces lois locales étant toutes linéaires, elles contiennent donc le
Application 4
« principe » de superposition.
p ou
–q
+q
r
divE = ----
e0
- et rot E = 0 ;
divB = 0 et rot B = m j .
0
48
2. Champ électromagnétique permanent
Application 5
Potentiel vecteur d’un champ uniforme rB 1
Finalement, A ( r ) = --------0 ou A = --- B 0 ∧ r .
On considère un champ B 0 = B 0 e z . 2 2
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Montrer que l’on peut associer à ce champ un z
potentiel vecteur de la forme A = A ( r ) e q en
coordonnées cylindriques d’axe (Oz). dS B0
On peut utiliser la circulation du potentiel vecteur H
en choisissant comme contour G un cercle de centre
H porté par (Oz) et de rayon r : A
G
O
°∫G d A . d = ∫cercle A ( r ) eq r dq eq = A ( r )r2 π .
Doc. 25.
D’autre part, la surface doit s’appuyer sur le contour
et être orienté par lui ; on choisit le disque de centre Ainsi que nous l’avons déjà indiqué, ce potentiel
H orienté : vecteur n’est pas unique : le lecteur pourra vérifier
que les champs A 1 = x B 0 e y ou A 2 = – y B 0 e x
∫∫disque B . dS = ∫∫disque B0 ez r dr dq ez = B0 π r 2 . conviennent aussi.
49
Électromagnétisme
CQFR
● CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE PERMANENT
Nature du champ Loi locale Loi intégral
Équation de Maxwell-Gauss : Théorème de Gauss :
flux r r (P) Q int à S
divE = -----
e0 E . dS = ∫∫∫ ------------- dt = ---------------
Électrique
Σ e0 e0
Le rotationnel du champ électrique La circulation du champ électrique
permanent est nul : permanent est conservative :
circulation
rot E = 0 partout
°∫G E .d = 0 quel que soit G
50
Contrôle rapide
2. Champ électromagnétique permanent
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❑ d. est tel que le champ « remonte » les potentiels surface :
❑ e. peut être déterminé de manière unique à partir ❑ a. le champ électrique qu’elle crée est radial
du champ électrique.
❑ b. le champ électrique est continu à la traversée de
2. Soit un cylindre de révolution de longueur infi- la sphère chargée
nie parcouru par un courant volumique uni- ❑ c. le potentiel est continu à la traversée de la sphère
forme parallèle aux génératrices du cylindre : chargée
❑ a. le champ magnétique qu’il crée est radial ❑ d. div ( E ) = 0 pour tout point n’appartenant pas
❑ b. le champ magnétique est nul à l’intérieur du à la sphère
cylindre ❑ e. pour un point extérieur à la sphère :
❑ c. le champ magnétique est continu à la traversée Q sphère
E = ------------------2- e r
de la surface du cylindre 4 π e0 r
❑ d. la norme du champ magnétique n’est fonction
que de la distance à l’axe du cylindre ❑ f. à l’extérieur de la sphère, le champ électrique E
est un vecteur à flux conservatif.
Solution, page 57.
51
Exercice commenté
Diode à vide
ÉNONCÉ
Une diode à vide est constituée de deux armatures métalliques cylindriques de même axe
z z
(Oz) et de hauteur h. L’armature intérieure est un filament de rayon R1 négligeable devant
le rayon R2 de la seconde armature. Ce filament, chauffé, est susceptible d’émettre des I
électrons (de charge – e et de masse m) avec une vitesse initiale négligeable.
Alimentée par un générateur de f.e.m. U0 ( U 0 0 ) , la diode est traversée par un courant R
I dont l’orientation est indiquée ci-contre.
U0
L’armature intérieure est au potentiel zéro.
;
On s’intéresse au régime permanent.
R2
Le mouvement des électrons vers l’armature extérieure de la diode crée une charge
d’espace r ( r ) à l’intérieur de la diode et une densité volumique de courant définie par le
;
vecteur radial j ( r ) = j ( r ) e r , où r désigne la composante radiale du vecteur OM = r (on néglige donc tout « effet
de bord » dû à la valeur finie de la hauteur h des armatures).
1) Quelle est l’expression de la densité volumique de courant électrique j ( r ) en fonction du courant I ?
2) Exprimer la valeur v ( r ) de la vitesse des électrons en fonction du potentiel V ( r ) .
3) En déduire l’équation différentielle vérifiée par le potentiel V ( r ) à l’intérieur de la diode.
4) Montrer qu’une solution de la forme V ( r ) = A r a est compatible avec ce problème. Déterminer les constantes A
et a. En désignant par U = V ( R 2 ) – V ( R 1 ) = V ( R 2 ) la différence de potentiel entre les armatures, tracer la
caractéristique I = f ( U ) de ce dipôle.
5) Quelle est la puissance volumique fournie par le champ électrique aux charges en mouvement ? En déduire la
puissance totale absorbée par la diode.
Préciser les valeurs numériques de I et pour U 0 = 200 V et R = 1 kΩ.
6) Le générateur de tension continue est remplacé par un générateur de tension sinusoïdale d’amplitude U 0 . Quelle est
l’allure du chronogramme du courant I ( t ) traversant le circuit ? On admettra que les résultats trouvés précédemment
en régime permanent restent valables en régime variable (ce qui est vrai si la fréquence de la tension sinusoïdale n’est
pas trop élevée, dans l’A.R.Q.R.P., cf. chapitre 5).
CONSEILS SOLUTION
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Dans ce problème, il faut utiliser : 1) En régime permanent, le vecteur j est à flux conservatif : son flux est le
– la définition de l’intensité I qui cor- même à travers tout cylindre d’axe ( Oz ) , de hauteur h et de rayon r compris
entre R 1 ≈ 0 et R 2.
respond au flux du vecteur j ;
Il vaut – I (le signe moins vient de l’orientation du courant I sur le schéma
électrique).
I
Nous en déduisons j ( r ) = – --------------- .
2πrh
– les lois de la mécanique : le théo- 2) Appliquons le théorème de l’énergie cinétique à un électron émis avec une
rème de l’énergie cinétique ou ce qui vitesse négligeable par le filament :
revient au même la relation fonda-
1 2 eV ( r ) .
mentale que l’on intégrerait. --- m v 2 ( r ) + ( –e ) ( V ( r ) – V ( R 1 ) ) = 0 , soit v ( r ) = ------------------
2 m
52
2. Champ électromagnétique permanent
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
3r 3
La puissance totale absorbée par la diode est donc :
R2 2
AI ---
=
0=R
∫∫∫r j . E dt =
R2
∫ -----------------4--- 2π rh dr
r=0
= AI ( R 2 ) 3 = UI
1 3π h r 3
résultat évidemment attendu. I (A)
Le point de fonctionnement du mon- 0,3
Une étude graphique (ou numérique) tage est à l’intersection de la caracté- 0,2
est nécessaire pour déterminer ristique I = f ( U ) de la diode et de 0,1
l’intensité I qui traverse le circuit. U0 – U 0
la droite de la charge I = ----------------- ,
R –0,1 100 200 300 U (V)
comme indiqué ci-contre.
Numériquement : I = 87 mA, U = 113 V et = UI = 9,8 W.
53
Exercice commenté
Il faut utiliser le graphe de la 6) Lorsque la f.e.m. du générateur U géné = U 0 sin w t est positive, le courant
question 5) pour une f.e.m. variable : I ( t ) est positif. Il est obtenu point par point, en confrontant à tout instant la
U géné = U 0 sin w t . caractéristique du dipôle à la caractéristique de charge d’équation :
U 0 sin w t – U
I = -------------------------------- .
R
Lorsque la f.e.m. du générateur U géné = U 0 sin w t est négative, le courant
I ( t ) est nul.
I (mA)
87
0 T T 3T 2T t
--- -------
2 2
54
Exercices
Les expressions des opérateurs divergence, rotationnel, ... Est-ce compatible avec les valeurs proposées ?
dans les différents systèmes de coordonnées, sont fournies 3) En utilisant les résultats de l’application 2, calculer les
dans l’annexe. charges surfaciques s 1 et s 2 de chaque armature et en
déduire que les armatures portent deux charges opposées
Champ électronique uniforme Q 2 = Q et Q 1 = – Q ( Q 0 ) .
4) Calculer la capacité C de ce condensateur, définie par
Montrer que dans une région vide de charges, où les Q Q
lignes de champ d’un champ électrostatique sont rectili- C = ------------------ = ------ .
V2 – V1 V0
gnes et parallèles, le champ est uniforme.
Données : V 0 = 10 kV ; R 1 = 1,5 cm ; R 2 = 3 cm ;
Champ divergent de divergence nulle h = 10 cm ; e 0 = 8,85 . 10 –12 F . m–1.
a
1) Quelle est la divergence du champ ----2 e r , en
r Champ magnétique et potentiel vecteur
coordonnées sphériques de centre O ? Conclure. créés par un solénoïde
2) Quel est le flux de ce champ à travers la sphère de
Soit un solénoïde «infini», de section circulaire de rayon
centre O et de rayon r ?
R, constitué de spires jointives, à raison de n spires par
3) Ces deux résultats ne sont-ils pas en désaccord ? unité de longueur, et parcouru par un courant I.
1) Rappeler l’expression du champ magnétique B créé
Champs tourbillonnants de rotationnel nul par ce solénoïde en tout point.
Comme dans l’exercice précédent, montrer, en utilisant 2) Proposer un potentiel vecteur A associé à ce champ,
l’exemple d’un champ magnétique créé par un fil rectili-
gne infini parcouru par un courant I, que le calcul de la sous la forme A = A ( r ) e q .
a
circulation d’un champ --- e q (en coordonnées cylindri-
r Écrantage de Debye
ques) peut aboutir à des résultats en désaccord.
Expliquer pourquoi cette contradiction n’est qu’apparente. On considère un milieu globalement électriquement neu-
tre, dans un état ionisé (un plasma par exemple), constitué
Condensateur cylindrique de particules de charges +q et –q, de densités moyennes
identiques égales à n 0.
Un condensateur cylindrique est constitué par deux cylin- On considère une charge q de ce milieu au point O. La
dres métalliques (appelés armatures du condensateur) présence de la charge q en O modifie localement la répar-
coaxiaux, d’axe ( Oz ) , de rayons R1 et R2 et de hauteur h. tition des charges positives et négatives, celle-ci ayant
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L’armature interne du con- R2 alors les densités n + ( r ) et n – ( r ) respectivement, à la
densateur est portée au V1 = 0 distance r de O.
R1
potentiel V 1 = 0 et l’arma- Ces densités sont données par la loi de Boltzmann, à
ture externe au potentiel l’équilibre thermodynamique (statistique) du système à la
V 2 = V 0 0 (chaque arma- température T :
ture forme une surface équi- V 2 = V 0
qV qV
potentielle). Il n’y a aucune – ----------
kB T
+ ----------
kB T
charge entre les armatures. n + ( r ) = n0 e et n – ( r ) = n 0 e ,
On négligera les effets de bords (on considère que les puisque l’énergie d’une charge q en un point de potentiel V
bords sont « rejetés à l’infini »). s’écrit p = q V . À grande distance de l’origine O le
1) Quelles sont les expressions du champ et du potentiel milieu retrouve sa neutralité globale et les densités de char-
à l’intérieur du condensateur (pour R 1 r R 2 ) ? ges positives et négatives tendent vers la même valeur n0 ; en
2) Quelles sont, à encombrement du condensateur donné, prenant V = 0 pour r → ∞ , on a bien n + ( r ) = n – ( r ) = n 0 .
les valeurs du rayon intérieur R1 qui permettent de 1) Établir l’équation différentielle vérifiée par le
maintenir le champ électrique inférieur à 2 · 106 V · m–1 potentiel V(r).
dans le condensateur ? 2) Linéariser celle-ci pour qV k T , puis la résoudre.
55
Exercices
On introduira une distance caractéristique du phéno- 1) Établir l’équation traduisant les variations du champ
mène, appelée longueur de Debye, dont on donnera le magnétique au sein du matériau supraconducteur.
sens physique. Quelle est la dimension de l ?
3) Comparer le potentiel obtenu au potentiel créé pour Donner sa valeur numérique pour :
une charge q placée en O dans le vide.
n = 1029 m –3 ; q = –1,6 . 10 –19 C ; m = 9,1 . 10 –31 kg ;
Interpréter en justifiant le nom « écrantage » donné au m 0 = 4 π . 10 –7 H . m –1.
phénomène.
2) En déduire la répartition du champ magnétique lorsque
la plaque est présente et représenter les variations de son
Étude d’un exemple amplitude en fonction de l’abscisse z pour d = l et pour
à symétrie cylindrique d = 10 l.
1) Un fil rectiligne infini est modélisé par un tube de 3) Quelle est la densité volumique de courant électrique
courant d’axe (Oz) et de rayon a, parcouru par le courant j dans le matériau ?
volumique uniforme : Représenter les variations de son amplitude en fonction
j = j ez . de z pour d = l et pour d = 10 l.
Le résultat obtenu permet-il de comprendre que la plaque
a) Rappeler l’expression du champ magnétique engendré ne modifie pas la valeur du champ en dehors de celle-ci.
par cette distribution de courants.
4) Pour une plaque d’épaisseur 2 d = 1 mm, que peut-on
b) On cherche A sous la forme A = A ( r ) e z . dire de la répartition de champ et de courant au sein du
Déterminer A ( r ) pour r a et r a. matériau ?
Proposer une modélisation plus simple, à expliciter, de la
A est-il continu en r = a ?
situation obtenue.
Achever la détermination de A .
2) Le même fil étant supposé porter la charge volumique *
Sphère supraconductrice parfaite
uniforme r, quelles sont les expressions du champ
électrique et du potentiel scalaire associés à cette Une bille supraconductrice, de rayon a, est placée dans un
distribution ?
champ magnétique uniforme B 0 = B 0 e z . À l’intérieur
3) Que deviennent les expressions établies dans cette
du supraconducteur parfait (cf. exercice 8 : la longueur de
étude dans le cas d’un fil rectiligne infini, mince,
London est négligeable), le champ magnétique est nul.
parcouru par le courant I ou portant la charge linéique l ?
1) On se propose de déterminer le champ magnétique
autour de la bille.
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56
2. Champ électromagnétique permanent
2 1
Corrigés
2) Son flux est conservatif. Il est en particulier le même à travers toutes les
Solution du tac au tac, page 51. sphères de rayon r centrées en O et il est égal à 4 π a .
1. Vrai : a, b ; Faux : c, d, e
3) Il s’agit donc d’un champ de divergence nulle à flux non nul à travers une
2. Vrai : c, d, e, f ; Faux : a, b
surface fermée : la sphère de rayon r centrée en O.
3. Vrai : a, c, d, e, f ; Faux : b
Ces résultats ne sont pas contradictoires, car le théorème de Green-Ostrogradski
ne saurait s’appliquer ici sans précaution, puisque le champ n’est pas défini dans
tout le volume contenu à l’intérieur de cette sphère.
On a deux méthodes de résolution à notre disposition. Le champ électrostatique engendré par une charge ponctuelle q (on aurait alors
• En utilisant les lois locales : divergence et rotationnel q
a = ----------- ) est un exemple d’un tel champ. Il ne faut donc pas se méprendre
En prenant l’axe ( Ox ) colinéaire aux lignes de champ, on note : 4p e 0
en disant que l’équation locale de Maxwell-Gauss justifie bien que, sur une
E = E ( x, y, z ) e x le champ électrostatique :
carte du champ électrique, les lignes du champ E divergent à partir des
∂E ( x, y, z ) ∂E ( x, y, z ) ∂E ( x, y, z ) charges. Ceci n’est en principe valable que localement, juste au niveau des
divE = ----------------------- et rot E = ----------------------- e y – ----------------------- e z .
∂x ∂z ∂y charges ( r = 0 ). Ailleurs, c’est-à-dire en dehors des charges, ce champ a une
divergence nulle, et son flux se conserve.
En écrivant div E = 0 (espace vide de charges) et rot E = 0 (champ
statique), on obtient l’uniformité du champ.
• En utilisant les lois intégrales : flux et circulation
On considère une surface fermée : le cylindre élémentaire de longueur ∆ x et de On considère le champ d’un fil rectiligne infini d’axe ( Oz ) , parcouru
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section S, ayant ses génératrices parallèles à l’axe ( Ox ) . Le flux du champ E par le courant I :
à travers cette surface fermée est nul. La surface latérale du cylindre m 0 I eq
n’intervenant pas dans l’expression du flux, on en déduit que le champ ne peut B = ---------------- .
2π r
pas dépendre de la variable x, d’où E ( x, y, z ) = E ( y, z ) .
Son rotationnel est nul partout où le champ est défini (pour r non nul) :
La circulation du champ sur un contour rectangulaire élémentaire, pris par
exemple dans le plan ( Ox, Oy ) , de côtés d x et dy, est nulle, donc : 1 ∂ ( r Bq )
Ce champ est orthoradial, donc rot ( B ) = - ---------------- e z (symétrie cylindrique).
∂E ( y, z ) r ∂r
0 = E ( y + dy, z )dx – E ( y, z )dx = ------------------ dx dy .
∂y Comme r B q = cte , on a rot ( B ) = 0 .
Il vient E ( y, z ) = E ( z ) . Or, la circulation de ce champ sur un cercle de rayon r et d’axe ( Oz ) n’est pas
En prenant un cadre de côtés dx et dz dans le plan ( Ox, Oy ) , on obtient de nulle et vaut m 0 I .
même E ( z ) = E 0 , ce qui achève la démonstration. Le théorème de Stokes ne peut s’appliquer ici sans précaution, car une surface
s’appuyant sur ce contour intercepte l’axe ( Oz ) sur lequel le champ n’est pas défini.
a m0 I
1) La divergence de ce champ radial est : L’équation locale indique qu’un champ - e q (tel que B , avec a = ------- - ) ne
r 2π
a 1 ∂ a tourbillonne autour de sa source qu’au voisinage immédiat de celle-ci.
div ---2 e r = ---2 ----- r 2 ---2 = 0 (symétrie sphérique).
r r ∂r r Remarque : La circulation de ce vecteur sur toute courbe n’entourant pas le fil
Il s’agit donc d’un champ à flux conservatif, partout où il est défini (pour r non nul). est nulle (cf. H-Prépa, Électromagnétisme, 1re année).
57
Corrigés
On en déduit :
1) Les effets de bord sont négligés ; le problème est alors invariant par 2 π e 0 hV 0
translation parallèlement à ( Oz ) et par rotation autour de ( Oz ) . Il faut Q 2 = 2 π R 2 h s 2 = -------------------
- = Q et Q1 = 2 π R1 h s1 = – Q .
R2
ln ----
chercher un champ E = E ( r ) e r auquel est associé le potentiel V ( r ) . Entre R1
les armatures, donc en l’absence de charge, le champ est à flux conservatif : son Q 2π e 0 h
4) La capacité du condensateur est donc : C = -----2 = ---------------- .
flux est le même à travers tous les cylindres d’axe ( Oz ) et de rayon r V0 R2
ln ----
( R 1 r R 2 ) , donc 2 π r h E ( r ) = cte , soit : R1
A.N. : C = 8 pF .
A r
E ( r ) = -- et V ( r ) = – A ln --- .
r r0
Utilisant les valeurs du potentiel sur les armatures :
1) Le champ magnétique est uniforme à l’intérieur du solénoïde
V ( R 1 ) = 0 et V ( R 2 ) = V 0 ,
(d’axe ( Oz ) ) et vaut B = m 0 n I e z . Il est nul à l’extérieur du solénoïde
r
ln ---- (cf. H-Prépa, Électromagnétique, 1re année).
R1 V0
on trouve : V ( r ) = V 0 ---------------- et E ( r ) = – -------------------- . 2) On calcule la circulation de A sur un cercle passant par M, d’axe ( Oz ) et
R R2
ln ---- r ln ----
2
R1 R1 de rayon r (ce cercle est une ligne du champ vectoriel A ).
2) L’amplitude du champ est maximale en r = R 1 : Cette circulation est égale au flux du vecteur B à travers ce cercle, d’où :
r
V0 • pour r R , A ( r ) = m 0 n I - ;
E max ( R 1 ) = ---------------------- . 2
R2
R 1 ln ---- • pour r R , A ( r ) = m 0 n I ----- .
a2
R1
2r
On constate que le potentiel
vecteur est continu à la traversée de A
E max ( kV . cm –1 ) la surface r = R du solénoïde.
40 La fonction A ( r ) est représentée
R 1 max ci-contre. a
30 R 1 min m0 n I -
2
20
R1
10 ---- O R r
R2
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
1) Le potentiel satisfait l’équation de Poisson :
r ( n + – n – )q
Limiter cette valeur à 2 . 10 6 V . m–1, soit 20 kV . cm–1, revient à imposer une ∆V = – ---- = – ----------------------- .
e0 e0
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58
2. Champ électromagnétique permanent
e 0 kB T
où d = ------------2- est la longueur caractéristique de l’atténuation du potentiel z
2n 0 q
ou longueur de Debye. P
Lorsque r tend vers 0, cette solution doit être équivalente au potentiel créé par ez
j P∗
q eq
la charge q seule, ce qui impose A = ----------- .
4 πe 0
r
M er
q – --
Finalement, le potentiel est V ( r ) = --------------- e d .
4 π e0 r
3) Le potentiel obtenu décroît beaucoup plus rapidement que le potentiel
q
coulombien V ( r ) = --------------- . Au voisinage immédiat de la charge + q, ce sont Doc. 1. Symétries du fil parcouru par un courant.
4 π e0 r
des charges – q qui se placent préférentiellement, atténuant l’effet de la charge
b) Considérons un contour G , contenu dans un plan q = cte , de surface
« centrale ». Ceci explique le résultat obtenu : au-delà de quelques d, le potentiel de
r élémentaire (doc. 2) :
q – --
Debye : V ( r ) = -------------- e d est très inférieur au potentiel coulombien, comme
4 πe 0 r dS = – h dr e q .
le montre le schéma ci-dessous, sur lequel sont tracées les courbes du potentiel (Attention à l’orientation !)
r L’application de l’égalité : z
coulombien (en couleur) et du potentiel écranté (en noir) en fonction de x = - .
d G
°∫ A . d
G
=
∫∫ S
B . dS
eq dS h
à ce contour nous donne :
10
A ( r + dr )h – A ( r )h = – B ( r ) h dr ,
8 soit : r
d A(r)
------------- = – B ( r ) . r + dr
dr
6
Par intégration, on obtient : Doc. 2. Contour G .
potentiel coulombien 2
r1
– r2
4 potentiel écranté A = m 0 j ------------
- ez si r a ;
4
A = m j a---- ln r---2 e si r a.
2
2 r
x = - 0
2 r z
d
où r1 et r2 sont des constantes d’intégration.
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 On sait que le champ magnétique d’une distribution de courants peut au plus
présenter une discontinuité finie (cas d’une nappe de courant). Ce champ
dérivant d’un potentiel, ce dernier doit nécessairement être continu. On doit
donc raccorder par continuité les deux expressions précédentes, soit :
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1) a) Le plan Π, contenant l’axe ( Oz ) et le point M, est un plan de 2
symétrie de la distribution de courants : – r2
A = m j a-------------
0 - ez si r a ;
4
a 2 a
B ( M ) = B ( r, q, z ) = B ( r, q, z ) e q . A = m 0 j ---- ln - e z si r a.
2 r
La distribution étant invariante par rotation autour de ( Oz ) et par translation
parallèlement à cet axe, on a : Remarque : On a choisi, de plus, d’annuler la valeur prise par le potentiel en
r = a : ce choix est arbitraire.
B ( M ) = B ( r ) eq .
2) Dans le cas d’un fil chargé, les symétries de la distribution indiquent que le
L’application du théorème d’Ampère à un cylindre (doc. 1), d’axe ( Oz ) et de champ électrique est de la forme :
rayon r, donne enfin :
E ( r, q, z ) = E ( r ) e r .
B = m j -r e si r a ;
0
2 q L’application du théorème de Gauss à un cylindre d’axe ( Oz ) , à base circulaire
a 2 de rayon r et de hauteur arbitraire, conduit alors à (doc. 3) :
B = m 0 j --- - e si r a.
2r q
E = ---r- -r e r si r a;
Le champ magnétique de cette distribution volumique de courant est continu en e0 2
r = a. a2
E = ---r- ---
- e si r a.
e 0 2r r
59
Corrigés
Pour ce problème invariant par translation parallèlement à ( Ox ) ou ( Oy ) , où
z
le champ appliqué est dirigé selon ( Ox ) , B s’écrit simplement :
P
d2B B
B = B ( z )e x , avec
------2- + ----2 = 0 .
P dz l
r L’équation différentielle donne immédiatement la dimension de l : c’est une
eq
M er longueur. Numériquement l = 17 nm.
2) Le modèle de description de la répartition de courant est volumique, et le
champ magnétique est continu en z = – d et z = d , donc :
B ( – d ) = B ( d ) = B0 .
Doc. 3. Symétrie du fil chargé. On en déduit que le champ magnétique dans la plaque, est :
z
On obtient le potentiel V ( r, q, z ) = V ( r ) par intégration de ch --
l
dV ( r ) B = B 0 -------------- e x .
------------ = – E ( r ) , sachant que le potentiel doit être continu en r = a . Si on d
dr ch --
choisit de prendre le potentiel scalaire, défini à une constante près, nul en l
r = a , on obtient : B
Les variations de ---- sont représentées ci-dessous pour d = l dans le
2 – r2
B0
V = ---r- a-------------
- si r a; premier graphe, et pour d = 10 l dans le second.
e0 4
2
V = ---r- a---- ln a- si r a.
e0 2 r B
----
B
----
Les expressions que l’on a obtenues pour les champs et potentiels sont B0 B0
cas d = l cas d = 10 l
analogues.
1 1
Notons qu’il faut cependant surveiller les symétries et antisymétries planes des
0,8 0,8
distributions, qui imposent des directions différentes aux champs E , B et A .
0,6 0,6
3) Dans le cas d’une distribution filiforme, on peut envisager le cas limite où a
0,4 0,4
tend vers 0 et remplacer dans les expressions précédentes le produit j π a 2 par z z
I, courant électrique circulant dans le fil, et le produit r π a 2 par l , charge 0,2 -- 0,2 --
d d
linéique du fil. On obtient alors, pour r 0 :
–2 –1 0 1 2 –2 –1 0 1 2
m0 I
B = ---------e
2πr q
Le champ magnétique ne pénètre dans la plaque que sur une profondeur de
A = m------
0 I r0
- ln --- e l’ordre de la longueur de London l. Le supraconducteur a la propriété
2π r z « d’expulser » le champ magnétique : c’est l’effet Meissner.
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l
E = ----------- 3) La densité volumique de courant est :
-e
2 πe 0 r z
et z
l r sh --
- ln ---0
V = ---------
rot B B0 l
2 πe 0 r j = ---------- = j ( z ) e y = ------- --------------- e y .
m0 m0 l d
où r 0 est un rayon pour lequel on choisit d’annuler les potentiels. ch --
l
Ces expressions, analogues, font apparaître en symétrie cylindrique une évolution
1 Les variations de j ( z ) dans la plaque sont représentées ci-dessous.
en - des champs, alors que les potentiels présentent une évolution logarithmique.
r
m0 l m0 l
-------- j ( z ) -------- j ( z )
B0 B0
1) Le champ magnétique permanent vérifie l’équation de Maxwell- 0,6
Ampère : 0,4 z 0,5 z
-- --
rot B = m 0 j . 0,2 d d
– 1 – 0,5– 0,6 0,5 1 – 1 – 0,5 0,5 1
Sa divergence est nulle, de sorte qu’en prenant membre à membre le rotationnel
– 0,4 – 0,5
de cette équation, on obtient avec l’équation de London
– 0,2
B
∆B + ----2 = 0 . cas d = l cas d = 10 l
l
60
2. Champ électromagnétique permanent
Pour d l , la densité de courant est localisée au voisinage des surfaces de La composante normale du champ magnétique est continue, donc nulle, en tout
la plaque, où elle prend des valeurs très importantes. Par exemple, pour
point à la surface de la sphère : e r . B ( r = a, q, j ) = 0 , où r, q et j
B 0 = 1 T , j ≈ 5 . 10 13 A . m–2.
désigne les coordonnées sphériques du point considéré.
On sait qu’une nappe plane infinie de courant surfacique j S crée un champ b) On place un dipôle au point O, dirigé selon l’axe de révolution du problème :
m0 js = e z . Il est clair que les deux premières conditions énoncées à la
magnétique ± --------- de part et d’autre de la nappe. Pour deux nappes
2 question précédente sont vérifiées, le champ total étant :
symétriques par rapport au plan ( z = 0 ) , parcourues par des courants
surfaciques opposés, les champs s’additionnent entre les plaques, mais se B ( r ) = B 0 + Bdipôle
compensent en dehors. La distribution volumique obtenue pour la plaque m 0 ( 2 cos q e r + sin q e q )
-.
= B 0 ( cos q e r – sin q e q ) + ----------- ------------------------------------------
supraconductrice s’apparente à une superposition de nappes d’épaisseur dz , 4π r3
symétriques par rapport au plan ( z = 0 ) , de courants opposés. On voit donc Il faut ajuster la valeur du moment dipolaire de façon à vérifier aussi :
que le champ créé par la plaque supraconductrice est nul en dehors de celle-ci.
e r . B ( r = a, q, j ) = 0 . z er
Donc la plaque ne perturbe pas le champ B 0 appliqué, sauf en son sein. M
2 π B0 a3 B0
Cela impose = – ----------------- . q eq
m0
dz y dz O
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d d
jS =
∫ j dz =
∫ ------- -------------- dz e y = ---- ----------------------- e y .
z = 0 m0 l d m0 d m0 1
ch -- ch --
z=0 ---
l l sphère de rayon a = – ------------ 3 autour de laquelle « s’écoule » le champ total.
2 π B0
B0
Lorsque d l , j S tend vers ---- e y sur la face z = d, le courant surfacique
m0 y
étant opposé sur la face z = – d . À cette distribution surfacique est
logiquement associé un champ magnétique discontinu à la traversée des surfaces 0,6
de la plaque supraconductrice. 0,4
0,2
0
1) a) Hors de la sphère (et hors des sources du champ B 0 , éloignées),
– 0,2
le champ magnétique total, c’est-à-dire la superposition du champ B 0 appliqué
et du champ créé par les courants parcourant la sphère, vérifie : – 0,4
B0
– 0,6
divB = 0 et rot B = 0 .
– 0,9 – 0,6 – 0,3 0 0,3 0,6 0,9 x
et donc aussi l’équation de Laplace ∆B = 0 .
À grande distance, le champ magnétique s’identifie au champ appliqué B 0 .
61
Corrigés
3) a) La répartition de courant est Le champ dipolaire de la ligne bifilaire s’en déduit :
donnée par la discontinuité du champ di = j S a d q
m 0 I a cos q m0 a I cos q
magnétique à la surface de la sphère : a dq B = rot A = rot ------ ------------ e z = ----------- grad --------- ∧ e z
2π r 2π r
B( r = a +, q, j ) – B( r = a –, q, j ) q soit :
a
= m0 jS ∧ er . O
m0 a I cos q sin q m 0 a I – sin q e r + cos q e q
B = ----------- – --------- e – --------- e ∧ e z = ----------- ---------------------------------------
- .
2 π r 2 r r 2 q 2π r2
De ce fait, j S = e r ∧ B( r = a +, q, j )
3B 0 Les lignes de champ sont, dans des plans d’altitude z = cte , données par :
= – -------- sin q e j .
2 m0 dr r dq dr – sin q d q
---- = -------- , soit ---- = ------------------ .
b) À une spire, de rayon R et parcourue par un courant i, est associé un moment Br Bq r cos q
dipolaire M = i π a 2 . Après intégration, on trouve r = D cos q (D désignant la constante
On peut ici découper la répartition de courant surfacique sur la sphère, en petites d’intégration). Les lignes de champ sont des cercles tangents en O à l’axe ( Oy )
bandes circulaires élémentaires de largeur a d q et de rayon a sin q , parcourues comme le montrent les simulations ci-dessous.
par le courant di = j S a d q , de moment dipolaire :
3 π a 3 B0 y
d = di π a 2 e z = – ----------------- sin 3 q d q e z .
2 m0
Le moment dipolaire total de la sphère est donc : 0,6
π 3 π a 3 B0 3 π a 3 B0 4 2 π a 3 B0 0,4
=
∫
q=0
– ----------------- sin 3 q d q e z = – ----------------- - e z = – ----------------- e z .
2 m0 2 m0 3 m0 0,2
Naturellement, on retrouve le moment dipolaire du dipôle qui remplaçait la 0 + –
sphère supraconductrice à la première question. – 0,2
– 0,4
1) Le champ magnétique, engendré par un fil rectiligne coïncidant avec – 0,6
m 0 I eq eq
B = B 1 + B 2 = ------- -----1- – -----2- y
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2 π r1 r2
m0 I r2 0,6
et A = A 1 + A 2 = ------- ln --- e z
2 π r1 0,4
où r1 et r2 , désignant les distances entre le point considéré et chacun des fils, 0,2
s’exprime en fonction des coordonnées cylindriques r et q du point :
0
1
a 2 --- – 0,2
r 2 ou 1 = r 2 ± ar cos q + ---- 2 .
4 – 0,4
2) Dans l’approximation dipolaire r a , on écrit : – 0,6
r 2 ou 1 a m 0 I a cos q
---------- ≈ 1 ± ----- cos q , soit A = ------
- ------------ e .
r 2r 2π r z – 0,9 – 0,6 – 0,3 0 0,3 0,6 0,9 x
62
Compléments de
magnétostatique 3
Ce chapitre, bien que spécifique MP/MP*,
mérite d’être abordé par tous les étudiants, ■ Application du théorème d’Ampère à des
indépendamment des filières. distributions non filiformes de courant.
Ce chapitre complète et prolonge les notions de ■ Champ et potentiel vecteur créés par un
magnétostatique abordées en Première année et dans dipôle magnétostatique.
les deux premiers chapitres. ■ Actions subies par un dipôle magnétos-
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tatique.
Ainsi que nous l’avons vu, les distributions de courants
peuvent être non filiformes : courants volumiques ou
courants surfaciques sont alors utilisés pour les
modéliser : comment calculer,
pour des systèmes de haute symétrie,
le champ que créent ces distributions ?
Un électron qui « gravite » autour de son noyau, ou ■ Théorème d’Ampère.
une spire parcourue par un courant peut être modélisé
■ Densités surfacique et volumique de
par des dipôles magnétiques ; nous verrons, d’une courant.
part, l’expression du potentiel vecteur et du champ
■ Forces de Laplace.
magnétique qu’il crée à grande distance et, d’autre
part, les actions qu’il subit de la part d’un ■ Dipôle électrostatique : champ et poten-
tiel scalaire créés et actions subies.
champ extérieur.
63
Électromagnétisme
°∫G B . d = m0 ∫∫S j . dS ;
Cette formulation peut être utilisée quelle que soit la distribution de courant
n
considérée, filiforme ou non. I
S
Rappelons que la surface S est orientée par le contour G et que les courants sont
comptés positivement lorsqu’ils traversent la surface dans le sens positif (doc 1).
En magnétostatique, le théorème d’Ampère s’écrit :
G
∫∫S rot ( B ) . dS = m 0 I enlacé par G .
Doc. 1. Le courant I traverse la surface
S s’appuyant sur le contour G dans le
Remarque
sens de n , il est compté positivement.
Le théorème d’Ampère n’est, sous cette forme, valable qu’en régime
permanent ; nous verrons au chapitre 5 comment il se généralise aux régimes
variables et à quelles conditions il peut s’appliquer sous cette forme aux régi-
mes lentement variables.
64
3. Compléments de magnétostatique
B ( z ) = – B ( –z ) .
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B C D A
°∫G B. d = ∫A B . dz e z + ∫B B ( z )e y . dy e y + ∫C B . dz e z + ∫D B (–z )e y . dy e y .
Or B ⊥ e z donc, les circulations de A à B et de C à D sont nulles ; comme
B ( –z ) = – B ( z ) , en appelant L la longueur on obtient :
°∫ B . d = B ( z )L + ( –B ( z ) ( –L ) ) = 2B ( z )L .
65
Électromagnétisme
Remarque
Le champ magnétique présente la discontinuité attendue m 0 j S ∧ e z à la tra-
versée de la couche plane. Sachant cela et utilisant les opérations de symétrie,
il est très simple de retrouver la valeur du champ magnétostatique créé par z
cette distribution.
Pour s’entraîner : ex. 1.
P
G2
1.2.3.3. Application du théorème d’Ampère
•0 r R. Le courant enlacé par G1 vaut :
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I enlacé par G1 = ∫ ∫S G1
j . dS = ∫ ∫S G2
j e z . dS e z = j π r 2 . Doc. 4. Choix du contour d’Ampère.
r
D’où B = m 0 j --- e q pour un point intérieur au cylindre.
2
•r R. Le courant enlacé par G2 vaut :
I G2 = ∫ ∫S G2
j . dS = ∫ ∫S j ez . dS ez B(r)
où S est la section droite du cylindre, soit I G2 = j π R2 ; R
m 0 j ---
2
R2
et B = m 0 j ------ e q pour un point extérieur au cylindre.
2r
Le champ est ici continu puisque la distribution est volumique (doc. 5). O R r
À l’extérieur du cylindre, le champ s’identifie à celui créé par un fil rectiligne,
parcouru par un courant I = j π R 2 et confondu avec l’axe ( Oz ) . Doc. 5. Évolution de B(r).
66
3. Compléments de magnétostatique
Application 1
Cylindre avec cavité cylindrique
R, parcouru par un courant de densité uniforme j , et
Une cavité cylindrique,
d’axe ( O′z ) et de section j ez du champ B 2 d’un cylindre plein d’axe ( O′z ) et de
circulaire de rayon R′, a été rayon R¢, parcouru par un courant de densité volumi-
pratiquée dans un cylindre O
B que uniforme – j .
conducteur d’axe ( Oz ) et O′
Pour le cylindre plein :
de rayon R (doc. 6). En
dehors de la cavité, le m0 m0
B 1 ( M ) = ----- j r e q = ----- ( j ∧ OM ).
conducteur est parcouru par 2 2
Doc. 6.
un courant constant de m0
De même B 2 ( M ) = ----- ( – j ∧ O′M ).
densité uniforme j = j e z . 2
Déterminer le champ magnétique en tout point de la Le champ résultant est alors :
cavité. m0
B = B 1 + B 2 = ----- ( j ∧ OO′ ).
2
Procédons par superposition. B est la résultante du
Ce champ est uniforme en tout point de la cavité. Il
champ B 1 d’un cylindre plein d’axe ( Oz ) et de rayon est perpendiculaire à OO′ (doc. 6).
z
1.2.4. Distribution de courant axisymétrique : le tore
Le contour C est dessiné dans un plan contenant l’axe ( Oz ) . Sa rotation com-
plète autour de l’axe ( Oz ) engendre un tore (doc. 7). Si C est un cercle, le tore C
obtenu est à section circulaire ; si C est un rectangle, le tore obtenu est à sec- I y
tion rectangulaire.
x
Nous étudions le champ magnétique engendré par N spires généralement
enroulées sur un tore et parcourues par un courant d’intensité I (cette situation Doc. 7. Tore à section circulaire.
s’apparente aux circuits primaire et secondaire de certains transformateurs).
y B (M)
1.2.4.1. Considération de symétrie eq
Tout plan contenant l’axe ( Oz ) est un plan de symétrie des courants et er
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M
l’amplitude du champ magnétique, orthoradial, ne dépend en coordonnées I
cylindriques r, q, et z que des variables r et z (doc. 8) : O q
x
B = B ( r, z )e q . z
I
1.2.4.2. Choix du contour d’Ampère P
Sur les lignes de champ, cercles d’axe ( Oz ) , la norme du champ reste cons- Doc. 8. Mise en évidence d’un plan de
tante. Sur un contour d’Ampère G coïncidant avec une ligne de champ, la cir- symétrie des courants.
culation du champ vaut 2πrB ( r, z ) . z
1.2.4.3. Champ magnétique
Appliquons maintenant le théorème d’Ampère.
Pour un contour G1 à l’intérieur du tore (doc. 9), la somme des courants enla- G1 y
cés est NI. Le champ en un point à l’intérieur du tore est donc :
x G2
m 0 NI
B int = ------------- e q .
2πr Doc. 9. Choix du contour d’Ampère.
67
Électromagnétisme
2
B int – B ext = m 0 j S ∧ n ext → int = m 0 j S e q en posant NI = j S 2πr (doc. 10).
j S ( M ) ∧ n ext → int ( M ) = j S e q .
Application
Recherche de la distribution • jq = 0
de courant connaissant B Procédons de même pour le contour rectangulaire
Une distribution de courant crée un champ G = ABCD, dont les côtés AB et CD de longueur dr
k sont radiaux, et les côtés BC et DA, de longueur dz,
magnétique B = 0 pour r a et B = -- e q pour sont parallèles à l’axe ( Oz ) (doc. 12). Le théorème
r
r a (en coordonnées cylindriques r, q et z d’axe d’Ampère donne C G = 0 = m 0 j q dr dz , donc jq = 0.
( Oz ) , k étant une constante positive). • Détermination de jz
Caractériser la distribution de courants créant un tel Pour le contour G = ABCD (doc. 13) contenu dans
champ. un plan perpendiculaire à l’axe ( Oz ) , AB et CD
Remarquons que les lignes de ce champ orthoradial sont radiaux et de longueur dr, DA est un arc de cer-
sont des cercles d’axe ( Oz ) sur lesquels la norme cle de longueur rdq et BC un arc de cercle concen-
du champ est constante. Le champ proposé est à flux trique de longueur ( r + dr ) dq . Appliquons le
conservatif, il s’agit bien d’un champ de nature théorème d’Ampère :
magnétique. B ( r + dr ) ( r + dr ) dq – B ( r )r dq = m 0 j z dr . r dq ,
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Le problème étudié semble adapté à une distribution pour r a et B ( r ) = 0 pour r a, jz est partout nul.
invariante par rotation autour de ( Oz ) et par trans- Il n’existe pas de courant à densité volumique !
lation parallèlement à cet axe. Montrons donc que jr • Conclusion
et jq sont nuls.
Les courants sont donc nécessairement répartis sur
• jr = 0 la surface cylindrique de rayon r = a. La relation de
Appliquons le théorème d’Ampère au contour passage :
G = ABCD (doc. 11), comprenant les deux arcs de cer-
B 2 – B 1 = m 0 j S ∧ n 12
cle AB et CD vus de l’axe ( Oz ) sous l’angle rdq et les
deux côtés BC et DA de longueur dz, parallèles à l’axe
conduit à : n 12 ∧ ( B 2 – B 1 ) = m 0 j S ,
( Oz ) . La circulation du champ sur ce contour est
nulle (les contributions des arcs de cercle sont oppo- k
sées). Cette circulation dC = 0 est encore, d’après le soit : j S = ---------- e z .
a m0
théorème d’Ampère, m 0 j r r dq dz ; donc jr est nul.
68
3. Compléments de magnétostatique
z z z rdq dr
rdq A dr B D
C
dq C
dz G
D dz
B A
z′ G z′ D C z′
A B
Doc. 11. Doc. 12. Doc. 13.
2 M o m e n t d i p o l a i re m a g n é t i q u e
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Application 3
Moment magnétique atomique
Un électron de charge q = – e de masse me , décrit, Calculer le moment magnétique associé à ce
dans une représentation classique, une trajectoire mouvement orbital de l’électron.
circulaire d’axe ( Oz ) et de rayon r autour du noyau
ponctuel en O, on admet que le moment cinétique de
l’électron par rapport à l’axe ( Oz ) est : L’électron tournant à vitesse v constante dans le
h sens positif par rapport à ( Oz ) sur sa trajectoire cir-
Lz = = ------ culaire, le moment cinétique par rapport à ( Oz ) est :
2π
(h est la constante de Planck : h = 6,63 . 10–34 J . s). L z = m e v r , avec L z = par hypothèse.
69
Électromagnétisme
= ∫d .
Application 4
Moment magnétique d’une sphère L’intensité de cette spire, associée au mouvement de
en rotation, chargée en surface rotation, est en comptant la charge traversant une
section droite Rdq par unité de temps :
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70
3. Compléments de magnétostatique
3 C h a m p e t p o t e n t i e l vec t e u r c r é é s p a r
un dipôle magnétique
z
3.1. Approximation dipolaire B
M
Une boucle de courant crée, en tout point M de l’espace, un champ magnétos- a
tatique donné par la loi de Biot et Savart.
a
Nous avons calculé ce champ pour un point de l’axe d’une boucle circulaire : O
I
m0 I
B ( M ) = --------- sin3 a e z (doc. 16).
2
m0 I a 2 Doc. 16. Champ sur l’axe d’une boucle
a
Si M est très éloigné sur l’axe sin a ≈ a ≈ --- , B ( z ) = ---------------
-. circulaire.
z 2z 3
a
En généralisant, nous admettrons qu’à grande distance de la boucle --- 1 M
r
pour une spire circulaire de rayon a (doc. 17) , la norme du champ magnétique r
1.
décroît comme ----3 La boucle se comporte alors comme un dipôle magnétique.
r
a
En des points très éloignés de la boucle de courant, son champ magné-
tique tend vers celui d’un dipôle magnétique de moment M . Doc. 17. Boucle de courant.
1
Le terme en ----3 du champ magnétique, créé à grande distance, dépend unique-
r
ment de r = OM et du moment magnétique . Il ne fait pas intervenir la
géométrie précise de la boucle. Une spire circulaire de rayon a et de même
a 3
moment magnétique créera le même champ à grande distance, à l’ordre --- .
r
Nous l’utiliserons par la suite comme représentation simplifiée d’un dipôle
magnétique.
Application 5
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Absence de terme monopolaire
m0 eP → M
- .
dans le champ magnétique
En un point M très éloigné
B ( M ) = ------
4π °∫C I dP ∧ ---------------
PM 2
M
d’une boucle de courant Dans l’hypothèse r d , l’approximation la plus
C, circuit filiforme localisé forte consiste à remplacer :
r
dans un domaine D de C eP → M eO → M e r
taille caractéristique d --------------- - = ----r2- , avec e r = --- .
- par ---------------
PM 2 OM 2 r r
( r = OM d , O étant O P
un point du domaine D), la I dP Une telle approximation fournirait un champ :
norme du champ magné- Doc. 18. m0 er m0 I er
- = ∫ dP ∧ --------------
- .
tique créé par cette boucle
1
ne contient pas de terme en ----2 . Pourquoi ?
B 0 ( M ) = ------I
4π °∫C dP ∧ ----
r 2 ° C 4πr 2
r Or l’intégrale représente la somme de vecteurs élé-
D’après la loi de Biot et Savart, le champ magnéti-
que en un point M est : mentaires tangents au contour : elle est donc nulle.
71
Électromagnétisme
–q z z
+q
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Doc. 19a. Lignes de champ électrostatique d’un Doc. 19b. Lignes de champ magnétostatique.
doublet –q et +q.
72
3. Compléments de magnétostatique
p ou
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allons déterminer. Br er
r
Remarques M E r er
• Il est possible d’obtenir ce résultat par développement du champ B créé par q
O
une spire en un point éloigné. Un tel calcul est assez fastidieux. ou p
• Il est également envisageable d’exploiter l’identité des équations des lignes
de champ des dipôles électrique et magnétique pour parvenir aux expressions Doc. 21. Composantes des champs
proposées ci-dessus. d’un dipôle.
73
Électromagnétisme
a3 m0
Identifiant cette valeur à B r = 2B 0 ----3- , nous obtenons B 0 a 3 = ----------- .
r 4π
Les composantes Br , Bq et Bj , en coordonnées sphériques, du champ d’un
B = m 0
-----------
2 cos q
- --------------
-
r 4π r3
m0 sin q .
B q = -----------
4π r 3
- -----------
Bj = 0
74
3. Compléments de magnétostatique
1 p . PM m0 ∧ PM
V ( M ) = ----------- ---------------
- A ( M ) = ------ ---------------------
-
4πe 0 PM 3 4π PM 3
Remarquons :
1 m0
• la substitution de ----------- par ------ ;
4πe 0 4π
• le produit scalaire apparaissant dans l’expression de V ( M ) et le produit vec-
toriel dans A ( M ) ;
6
• les expressions très similaires de E ( M ) et B ( M ).
Application
Soit un dipôle magnétique de moment porté par En coordonnées sphériques (polaires dans un demi-
(Oz). plan méridien), nous obtenons :
Déterminer en coordonnées polaires ( r, q ) les dq 2 cos q
dr dr
équations des lignes de champ magnétique d’un ------ = r ------- , soit ------ = --------------- dq.
Br Bq r sin q
dipôle magnétique dans un plan contenant l’axe (Oz).
Une ligne de champ étant une courbe (plane ici) en Par intégration, il vient r = A sin2 q , A étant une
constante dépendant de la ligne considérée.
tout point M de laquelle le champ B est tangent, les
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Il est évident que les équations des lignes de champ
vecteurs dM et B sont colinéaires : d’un dipôle électrostatique sont identiques.
dM ∧ B = 0.
75
Électromagnétisme
4 A c t i o n d ’ u n c h a m p ext é r i e u r
sur un dipôle
Nous nous intéressons dans cette partie à l’action d’un champ extérieur per-
manent (donc indépendant du temps), B , sur une boucle filiforme caractéri-
S
sée par sa surface plane orientée, de vecteur S , parcourue par un courant I, de
moment magnétique = I S (doc. 22).
Tout tronçon élémentaire d de ce contour, situé en un point M subit des
O
actions de Laplace :
• une force élémentaire, dF L = I d ∧ B ; I M d
∧B) = I ∧ B = 0,
FL =
°∫circuit ( I d °∫circuit d
La résultante est nulle et le torseur des efforts de Laplace est un couple, dont
le moment peut être calculé par rapport à n’importe quel point O :
GL =
°∫circuit OM ∧ ( I d ∧B);
soit en développant :
GL = I – . d ) B + . B )d .
°∫circuit ( OM °∫circuit ( OM
76
3. Compléments de magnétostatique
d ( OM ) = d
Le deuxième terme peut être exprimé à l’aide d’une intégration par parties,
dont le premier terme est nul puisque le circuit est fermé :
B
GL = I ( OM . B )d = I 0 – ( d . B ) OM , car d ( OM ) = d .
°∫circuit °∫circuit
dS
M
Des deux expressions précédentes, nous déduisons :
O
1
G L = --- I . B )OM
2 °∫circuit
( OM . B ) d –
°∫circuit (d
I surface
1 élémentaire
= --- I ( OM ∧ d ) ∧ B ,
°∫
2 circuit Doc. 23. L’aire du triangle :
en utilisant la formule du double produit vectoriel et en « sortant » B de 1
dS = --- OM ∧ d
l’intégrale puisqu’il est uniforme. 2
1
Remarquons enfin que --- OM ∧ d = dS (doc. 23) de sorte que le couple
2
s’écrit : GL
GL = I S ∧ B = ∧B .
a. B
Comment agit ce couple ? Pour non colinéaire à B , G L ≠ 0 et tend à aligner B
sur B de sorte que G L soit nul (doc 24 a et b). Le système est à l’équilibre GL
stable.
Remarquons que ∧ B = 0 si et B sont de même sens ou de sens b.
opposés ; dans ce dernier cas, on a aussi un équilibre mais instable (doc. 25) : Doc. 24. Le couple « rappelle » vers
une petite perturbation induit un couple qui écarte de sa position d’équilibre. B
Lorsqu’un circuit est plongé dans un champ magnétique uniforme, le
torseur des efforts de Laplace se réduit à un couple de moment :
GL 1
1
GL = I S Ÿ B = ŸB, B
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GL 2
M = I S son moment magnétique. 2
Doc. 25.
Ce couple tend à aligner le dipôle M dans le sens du champ B .
B non uniforme.
77
Électromagnétisme
4.2.1. Couple
Remarquons tout d’abord qu’à l’ordre le plus bas, puisque B varie peu, le
terme prépondérant est toujours :
GL = ∧B ;
le premier effet du champ extérieur sera donc toujours un effet d’alignement
du dipôle sur le champ.
4.2.2. Force résultante
Le cadre rectangulaire de surface S = ae x ∧ be y = ab e z , parcouru par un
courant I, placé dans un champ B = B x e x + B y e y + B z e z non uniforme est
soumis aux forces de Laplace F L suivantes :
FL =
°∫circuit I d ∧B .
La contribution de A à B donne :
b b
F LAB = I a e x ∧ B y x, y – ---, z e y + B z x, y – ---, z e z
2 2
b b
= I a B y x, y – ---, z e z – I a B z x, y – ---, z e y .
2 2
On obtient de même :
a a
F LBC = – I b B x x + ---, y, z e z + I b B z x + ---, y, z e x
2 2
b b
F LCD = – I a B y x, y + ---, z e z + I a B z x, y + ---, z e y
2 2
a a
F LDA = I b B x x – ---, y, z e z – I b B z x – ---, y, z e x .
2 2
a a
F L x = I b B z x + ---, y, z – I b B z x – ---, y, z
2 2
∂B z
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
= I ab -------- .
∂x
b b
F L y = I a B z x, y + ---, z – I a B z x, y – ---, z
2 2
∂B z
= I ab -------- .
∂y
a a
F Lz = – I b B x x + ---, y, z + I b B x x – ---, y, z
2 2
b b
– I a B y x, y + ---, z + I a B y x, y – ---, z
2 2
∂B ∂B ∂B z
= – I a b --------x + --------y = I a b --------
∂x ∂y ∂z
∂B ∂B ∂B
car divB = --------x + --------y + --------z = 0 .
∂x ∂y ∂z
78
3. Compléments de magnétostatique
On obtient ainsi :
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tion d’équilibre est instable.
Pour s’entraîner : ex. 9 et 10.
79
Électromagnétisme
CQFR
● THÉORÈME D’AMPÈRE
• En magnétostatique, le théorème d’ampère s’écrit ∫ ∫S rot ( B ) . dS = m 0 I enlacé par G .
• Le théorème d’Ampère permet une détermination rapide du champ magnétique pour des distributions
de courants de symétries élevées.
Après détermination de la forme du champ à l’aide de considérations de symétries, son application à un
contour de géométrie adaptée aux symétries du problème permet de déterminer l’amplitude du champ.
● DIPÔLE MAGNÉTIQUE
• Le moment magnétique d’une boule de courant, parcourue par un courant I et définie par son contour
G de surface S , est = IS.
• Dans le cas d’une spire circulaire, = I πa 2 n .
Le moment magnétique se comporte comme un vecteur axial.
● CHAMP ET POTENTIEL
• En des points très éloignés d’une boucle de courant, son champ magnétique tend vers celui d’un dipôle
magnétique de moment .
• Le champ électrostatique d’un dipôle p = pe z et le champ magnétostatique d’un dipôle = ez
ont le même comportement à grande distance.
• L’expression du champ magnétique du dipôle est en coordonnées sphériques d’axe ( O, ) :
m 0 2 cos q e r + sin q e q
-.
B ( r ) = ------ -------------------------------------------------------
4π r3
• Le champ magnétique crée en M par un dipôle magnétique placé en P est donné par son expression
intrinsèque :
m 0 3 ( . PM )PM – PM 2
-.
B ( M ) = ------ ---------------------------------------------------------------
4π PM 5
• L’expression du potentiel vecteur est, en coordonnées sphériques d’axe ( O, ) :
m 0 sin q
A = ------ ---------------- ej .
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4π r 2
• Le potentiel vecteur créé en M par un dipôle placé en P est donné par son expression intrinsèque :
m0 ∧ PM .
A ( M ) = ------ --------------------
-
4π PM 3
(ou permanent) de moment ( = cte ) et le champ magnétique B (permanent) qui lui est appliqué.
80
Contrôle rapide
3. Compléments de magnétostatique
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❑ c. la surface à travers laquelle on calcule le courant ❑ d. tend à rapprocher le dipôle des champs intenses
enlacé est orientée par le contour d’Ampère. ❑ e. tend à éloigner le dipôle des champs intenses.
2. Le potentiel vecteur créé par un dipôle 4. L’énergie potentielle d’interaction dipôle-
magnétique s’exprime par : champ extérieur est :
m0 ❑ a. ∧B
❑ a. ------ -----2 . e r
4π r
❑ b. .B
m0
❑ b. ------ -----3 ∧ e r ❑ c. – .B
4π r
❑ d. minimale lorsque le dipôle est aligné sur le
m0
❑ c. ------ -----2 ∧ e r champ
4π r
❑ e. maximale lorsque le dipôle est aligné sur le
champ.
❑ d. 4πm 0 -----2 ∧ e r .
r Solution, page 85.
81
Exercices
Courant uniformément réparti entre Tube cylindrique infini
deux plans parallèles
Un tube cylindrique conducteur creux d’axe (Oz), infini-
e e ment long a pour rayon intérieur R et pour rayon extérieur
Entre les deux plans z = – --- et z = + --- , existe un cou- R + e. Il est parcouru par un courant permanent I , de den-
2 2
rant de densité volumique uniforme j = j e x . sité j uniforme (parallèle à (Oz)) dans le conducteur.
1) Quelles sont les symétries du champ magnétique B 1) Exprimer le vecteur densité volumique de courant j .
créé par ces courants ? Si e R , on assimile le courant à une nappe
cylindrique ; calculer le vecteur densité surfacique de
2) Calculer le champ B en tout point de l’espace.
courant j S associé.
3) Étudier le cas limite e → 0 , le produit j e restant
2) Calculer le champ B en tout point. On utilisera les
constant. Conclure.
coordonnées cylindriques ( r, q, z ) .
3) On se place dans l’hypothèse e R.
z
a) Exprimer B en tout point intérieur du conducteur ; on
posera r = R + u , et on linéarisera l’expression de B ( u ) .
b) Lorsque e → 0 , quelle est la discontinuité du champ
e magnétique ?
y 4) On cherche à déterminer l’action mécanique de B sur
ex j le conducteur lui-même.
a) Calculer la force de Laplace subie par un élément de
volume en la mettant sous la forme :
dF = f ( u )R dq dz du e r ; exprimer f ( u ) .
Champ créé par un faisceau cylindrique
d’électrons b) En déduire l’expression de la force magnétique
appliquée à un élément de tube d’aire δS.
Un faisceau électronique a la forme d’un cylindre très Préciser son orientation.
long de rayon R et d’axe (Oz). Les électrons ont tous la c) Définir et calculer la pression magnétique Pm en
même vitesse v = v e z et ils sont uniformément répartis fonction de I et R, puis en fonction de j S .
avec une densité de n électrons par unité de volume.
Validité de l’approximation dipolaire
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magnétique
v
Une spire circulaire de centre O et de rayon R, contenue dans
z le plan (Oxy) est parcourue par un courant permanent I.
1) En un point de l’axe (Ox) d’abscisse x, rappeler la valeur
1) En adoptant un modèle volumique, calculer la densité B 0 ( x ) du champ magnétique dans l’approximation
volumique de charge et le vecteur densité volumique de dipolaire.
courant j . 2) Exprimer la valeur exacte du champ électrique sous la
forme B ( x ) = B 0 ( x ) f ( x ) .
2) Calculer le champ électrique E ( M ) en un point M de
coordonnées cylindriques ( r, q, z ) . La fonction f ( x ) a la forme d’une intégrale que l’on ne
cherchera pas à calculer :
3) Calculer le champ magnétique B ( M ) . Quelle relation 2p
relie E et B ?
f ( x) = ∫x = 0 u ( x, a ) da .
4) Le faisceau peut-il rester cylindrique ? 3) Calculer numériquement f ( x ) pour certaines valeurs
x
On indique que e 0 m 0 c 2 = 1 . du rapport --- , et en déduire les valeurs de x pour
R
82
3. Compléments de magnétostatique
lesquelles ces deux expressions du champ sont égales à en tout point, ce qui revient à confondre le nord magnéti-
1 % près. que avec le nord géographique.
4) Reprendre ce calcul pour un point de l’axe (Oz). On admet que ce champ est identique à celui d’un dipôle
Conclure.
magnétique de moment placé au centre de la terre.
M2
r
M1
a
z
1) D’après le schéma déterminer l’orientation de .
--- --- h
2 2 2) Calculer avec ce modèle, l’inclinaison en fonction de
la latitude l.
3) En France, l = 45 ° et la composante horizontale du
1) Déterminer le moment magnétique d associé à une champ géomagnétique est B H ≈ 2,0 . 10 –5 T .
tranche de solénoïde de longueur élémentaire dz. Comparer la valeur mesurée de I (64 °) avec celle déduite
2) Calculer le champ B en un point M1 situé sur l’axe du modèle.
(Oz), à une distance h de l’extrémité du solénoïde, avec Déterminer la norme de . (Le rayon terrestre est
l’approximation h a . Dans le cas d’un solénoïde à R T = 6,4 . 10 6 m .)
section circulaire, comparer avec l’expression obtenue 4) Pour expliquer ce moment magnétique, on suppose
sans cette approximation. que des courants volumiques parcourent le noyau
3) Calculer le champ B en un point M2 situé sur le plan terrestre, assimilé à une sphère de rayon R = 3 000 km.
de symétrie, à une distance r de l’axe, avec On suppose également que leur densité volumique
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l’approximation r a . Étudier le cas limite du s’exprime en coordonnées cylindriques par j = J e q
solénoïde infiniment long. avec J uniforme et constant. Calculer la valeur de J.
Modèle simplifié du champ magnétique Champ magnétique crée par une ligne
bifilaire infinie
terrestre
1) Montrer que le champ magnétique créé par un fil
Le champ géomagnétique B T est caractérisé en tout point infiniment long, parcouru par un courant permanent I,
de la surface terrestre par sa norme, sa déclinaison D peut se mettre sous la forme :
(angle entre la composante horizontale de B T et le nord B = e z ∧ grad f ( r )
géographique) et son inclinaison I (angle entre B T et le (l’axe (Oz) des coordonnées cylindriques est confondu
plan horizontal). On suppose que la déclinaison est nulle avec le fil).
83
Exercices
parcourue par le courant i constant (on suppose qu’un
z générateur de courant idéal alimente cette spire).
–I I 1) Étudier les actions mécaniques subies par le dipôle,
eq
puis discuter l’existence et la stabilité de positions
r er
M d’équilibre.
q
a a 2) S’il existe un équilibre stable, déterminer la période
– --- O --- x
2 2 des petites oscillations du dipôle de masse m.
i
2) Une ligne bifilaire est composée de deux fils parallèles R
à l’axe (Oz), distants de a, et parcourus par des courants
opposés – I et I ; l’axe (Ox) coupe les deux fils aux points z
a a
d’abscisses – --- et --- .
2 2
Déterminer le champ magnétique en tout point suffisam-
ment éloigné des fils ( r a ).
3) Quelle est la forme des lignes de champ ? Interaction entre deux spires
4) Les deux fils, distants de 5 mm, sont parcourus par un
courant de 10 ampères. Deux spires circulaires (de rayons R1 et R2), parcourues
par les courants I et i, ont même axe (Oz). La seconde
Calculer le champ B créée à 10 cm. spire a un rayon R2 petit devant R1 et la distance d sépa-
rant ces deux circuits. Évaluer la force d’interaction exer-
Oscillations d’un petit aimant cée par une spire sur l’autre en :
a) évaluant le champ magnétique, puis la force de
Un petit aimant, de masse m
z
y Laplace, créée par la grande spire sur la petite (un point
et de moment magnétique , O x de la petite spire est au voisinage de l’axe (Oz)) ;
est suspendu au bout d’une b) considérant la petite spire comme un dipôle
tige rigide de masse négligea- L B
magnétique subissant l’action du champ magnétique créé
ble et de longueur L, pouvant q par la grande ;
effectuer des mouvements de
rotation autour de l’axe (Oz). c) utilisant le champ magnétique créé par la petite spire
en un point de la grande.
Discuter l’évolution de la
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84
Corrigés
m0 j e e
Solution du tac au tac, page 81. et : B ( z ) = + ------------ e y si z -.
2 2
1. Vrai : a, c ; Faux : b
2. Vrai : c ; Faux : a, b, d 3) Si e → 0 , le système de courants tend vers une nappe surfacique.
3. Vrai : b, d ; Faux : a, c, e Le courant traversant une longueur mesurée selon (Oy) est I ( ) = j e .
4. Vrai : c, d ; Faux : a, b, e La densité surfacique de courant est donc j S = j e .
pour B .
Donc B ( z ) = – B ( – z ) . m0 jS
---------
2
2) z
e e z
–- -
2 m j 2
0 S
– ---------
B ( z ) = B ( z )e y 2
ex
Γ
h
Remarquons une fois encore que c’est la modélisation surfacique qui introduit
la discontinuité. Pour la distribution volumique, les expressions du 2) montrent
y
–h e
j que B est continu en ± - .
2
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• Soit IG le courant traversant la surface délimitée par G . D’après le théorème
2) Pour une répartition de charge à symétrie cylindrique, E est de la forme :
d’Ampère : = m 0 I G . En identifiant les deux expressions de on obtient :
E = E ( r )e r .
m0 Ir
B ( h ) = – --------- . On détermine E ( r ) par le théorème de Gauss appliqué à un cylindre de
2
La valeur de IG dépend de z : révolution de rayon r et de hauteur h quelconque. On obtient :
e n e R2 ner
• si h - (cas du schéma), le courant traverse une surface égale à e et E = – ----------- e r si r R et E = – -------- e r , si r R .
2 2 e0 r 2 e0
I G = j e ; alors : 3) Pour une répartition de courants à symétrie
m0 j e z
B ( h ) = – ----------- ; cylindrique, B est de la forme B = B ( r )e q .
2
e On détermine B ( r ) par le théorème de Gauss
• si h - , le courant traverse une surface égale à 2 h et I G = 2 j h ; B ( r )e q
2 appliqué à une ligne de champ circulaire de rayon r :
alors B ( h ) = – m 0 j h . On obtient : r
Pour conclure :
m0 j e
B ( z ) = – ----------- e y si z
e
-
°∫ B ( r )e
G
q . r d q eq = m0
∫∫ ( – n e v ) e
S
z . dS e z .
(G )
2 2 Soit B ( r ) . 2 π r = – n e v m 0 π h 2 si r R
e e
B ( z ) = – m 0 j z e y si – - z - B ( r ) . 2 π r = – n e v m 0 π r 2 si r R
2 2
85
Corrigés
m0 n e v R2 On exprime maintenant i ( r ) :
d’où B = – -------------------- e q si r R • r R + e : la totalité de courant I traverse la surface S délimitée par G :
2r
m0 n e v r i(r) = I ;
B = – ------------------ e q si r R .
2 •R r R + e : seule une partie de I traverse la surface S :
Pour cette distribution volumique E et B sont continus en R. r2 – R2
On remarque que, dans les deux cas : i ( r ) = j π ( r 2 – R 2 ) = I -------------------
- ;
e2 + 2 R e
B = m0 e0 v ∧ E . •r R : aucun courant ne traverse la surface S :
4) Un électron , à une distance r de l’axe ( r R ) est soumis à la force de i(r) = 0 .
Lorenz :
En conclusion :
F = – e(E + v ∧ B ) .
m0 I
B = --------- e q si r R ;
Avec les expressions trouvées de E et B : 2πr
n e2 r m0 I r2 – R2
F = ---------- ( 1 – e 0 m 0 v 2 ) e r . B = --------- ------------------
- e si R r R+e ;
2 e0 2 π r e 2 + 2 Re q
Or, e 0 m 0 et la vitesse de la lumière dans le vide sont liés par : B = 0 si r R.
1
e 0 m 0 = ----2 . 3) a) Les expressions sont inchangées à l’intérieur du tube et à l’extérieur. Dans
c le volume du conducteur, l’expression se simplifie, en posant
On en déduit :
n e2 r v2 u
F = ---------- 1 – ----2 e r . r = R 1 + -- :
2 e0 c R
u u2
Pour une particule matérielle, v est inférieure à c ; la force est donc dirigée vers R 2 2 -- + ----2
1 r2 – R2 1 R R u
l’extérieur. - -------------------
- = -------------------- ----------------------------- ≈ ----- ,
r e +2Re
2
u e e2 eR
Sous l’effet de son propre champ électromagnétique, un faisceau électronique R 1 + -- R 2 2 -- + ----2
R R R
initialement parallèle tend à diverger.
e
à l’ordre le plus bas en -- .
R
1) Modélisation volumique Soit l’expression linéarisée pour R r R+e :
Les lignes de courant sont parallèles à l’axe (Oz) : j = j e z . m0 I
B ( u ) = ------------u .
L’intensité I est le flux de j à travers une section du fil, soit : 2 π Re
I = π[ ( R + e )2 – R2 ] j . b) B = 0 pour r = R –
I m0 I
Donc j = ---------------------------
-e .
π( e2 + 2 R e ) z et B ≈ ---------- e q pour r = R + .
2πR
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Modélisation surfacique
I La discontinuité de B est :
I est égale au produit de j S par la circonférence du tube, j S = ---------- e z .
2πR
m0 I
2) Tout plan contenant l’axe (Oz) est plan de symétrique ; cela implique ∆B = ---------- e q = m 0 j S e q = m 0 j S ∧ e r .
2πR
B = ( r, q, z ) e q .
Le système est invariant par translation parallèle à (Oz), et par rotation d’axe (Oz). On retrouve bien l’expression générale de la discontinuité de B lors de la
B ne peut dépendre ni de z ni de q. traversée d’une nappe de courants surfaciques.
°∫ B . d
G
= 2 π rB ( r ) = m 0 i ( r ) , où i ( r ) est le courant traversant la d t = R du d q dz .
surface plane S délimitée par G. De plus :
m0 i ( r ) I I
B ( r ) = -------------- . j = ---------------------------
- e ≈ ------------ e .
2πr π ( e 2 + 2 R e ) z 2 π Re z
86
3. Compléments de magnétostatique
z z
R er
Rd q
M
er
eq
δS q
dz y
O x
u I
Oe
« pastille » d’aire
δ S = R d q dz
2) On calcule le champ B en un point M de l’axe (Ox) par intégration de la loi
de Biot et Savart.
On applique la loi de Laplace :
m0 I 2
dF = j ∧ B d t ≈ – ------------------
- u e R d q dz du . I y
4 π2 R2 e2 r
P
b) On peut aussi écrire :
R
m0 I 2 a
dF = – ------------------
- u du δ S e r .
4 π2 R2 e2 O M x
La force totale δF qui s’exerce sur la « pastille » d’aire δ S est :
e
δF =
∫ u=0
dF .
m0 I2 e
δ F = – ------------------
4 π2 R2 e2
-
∫ u=0
u du δ S e r , Soit dB , en M (d’abscisse x), correspondant à l’élément de spire de longueur
R d a situé au voisinage de P.
m0 I2 D’après la relation de Biot et Savart :
soit δF = – -------------
- δ S er .
8 π2 R2
m 0 I d ∧ PM
c) La force δF est normale à la surface et proportionnelle à δ S . dB = ---------------------------
-
4 π PM 3
On peut donc poser δF = – P m δ S e r , avec :
avec ici d = ( – R sin a e x + R cos a e y ) d a
m0 I2 1 2
- = - m0 jS .
P m = -------------
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
8 π2 R2 2 et PM = ( x – R cos a )e x – R sin a e y ;
La pression magnétique tend à comprimer le conducteur.
d’où dB = dB e z , avec :
Remarque : Cette pression est très faible :
m 0 I ( R 2 – R x cos a ) d a
pour I = 1000 A et R = 1 cm , P m = 160 Pa… dB = ------------------------------------------------------
-3
---
4 π ( R 2 + x 2 – 2 R x cos a ) 2
1 – --x cos a d a
1) Le moment magnétique de la spire est : m0 I R2 R
= ------------3- ---------------------------------------------3- .
= π R2 I ez . 4π x ---
1 – 2 R-- cos a + R----2 2
En un point de l’axe (Ox), les coordonnées sphériques d’axe (Oz) sont telles que : x x 2
π En intégrant sur la spire (a variant de 0 à 2π ), on obtient
r = x, q = --, e r = e x et e q = – e z .
2
B ( x ) = B 0 ( x ) f ( x ) , avec :
En utilisant l’expression des composantes du champ B dans la base locale
1 – --x cos a
( e r, e q ), on obtient : 1 2π R
m0 I R2
f ( x ) = – --
π ∫ 0
---------------------------------------------3 d a .
1 – 2 R-- cos a + R----2 2
---
B 0 ( x ) = – ------------
- e . x x2
4 x3 z
87
Corrigés
3) Le champ total est obtenu par intégration :
x
-- 7 8 9 10 11 12 –h
R
f (x) 1,023 1,018 1,014 1,011 1,009 1,008
B ( M1 ) =
∫ z = –( h + )
dB
m0 N I S 1 1
L'approximation dipolaire est donc exacte à mieux que 1 % près dans le plan de soit : B ( M 1 ) = --------------- ----2 – ------------------2 e z .
4π h (h + )
la spire, à une distance du centre supérieure à 11 R.
4) Sur l’axe de la spire : r = z , q = 0 et e r = e z . Si M1 « à gauche » du solénoïde, on a r = +z , cos q = – 1 et e r = – e z .
2 m0 π R2 I m0 R2 I L’expression finale de B ( M 1 ) est inchangée, ce qui est en accord avec le fait
On en déduit B 0 = --------------------
- e z = -------------
-e .
4 π z3 2 z3 z que le plan médian du solénoïde est un plan de symétrie pour les courants.
L’expression exacte du champ est : Dans le cas particulier du solénoïde à section circulaire de rayon R :
m0 I m0 I R2 S = π R 2 et la valeur cherchée du champ en M1 est :
B ( z ) = -------- sin3 a e z = ------------------------3- e z ou encore :
2R --- m0 N I R2 R2
2( R2 + z2 ) 2 B ( M 1 ) = ------------ ----2 – ------------------2 e z
4 h (h + )
1
B ( z ) = B 0 ( z )g ( z ) avec g ( z ) = -------------------------3 . m0 N I
R 2 --- B ( M 1 ) = ------------ ( tan2 q 2 – tan2 q 1 ) e z .
2 1 + ----2 2 4
z
À grande distance, q 1 et q 2 tendent vers 0, et à l’ordre de 2, on a :
Comme g ( z ) est inférieur à 1, g ( z ) ≈ 1 à mieux que 1 % près si
g ( z ) 1 – 10 –2 . Avec un développement limité de g ( z ) , cette condition 1
cos q 1 – cos q 2 ≈ - ( tan2 q 2 – tan2 q 1 ) .
devient : 2
3 R2 La valeur approchée et la valeur exacte sont bien équivalentes à grande distance.
1 – -------2- 1 – 10 –2 , soit z 12,2 R .
2z 3)
En extrapolant ces résultats aux autres directions, on en conclut que er
l’approximation dipolaire est exacte à mieux que 1 % près, pour des distances M2
supérieures à environ 15 fois le rayon de la spire. Ainsi, si on se place à 8 cm
d’une spire circulaire de diamètre D = 1 cm (parcourue par un courant I ), cette eq a dz
r a
spire peut être assimilée (avec une excellente approximation) à un dipôle 0
magnétique. q
O P dI z
dz
d = N I S ----- e z . m 0 N I S dz
dB = ---------------------
3
( 2 cos q e r + sin q e q ).
4 π PM 2
2)
dz Avec les notations précisées sur le schéma :
z r
M1 PM 2 = ---------- ; z = r tan a ,
cos a
dI r
z = 0 d’où : dz = -----------
- da ;
cos2 a
( –z )
( 2 cos q e r + sin q e q ) . e z = 2 sin2 a – cos2 a .
On ne calcule que la composante dB z :
On suppose M1 « à droite » du solénoïde, comme sur la figure, et on fixe en M1 m 0 N I S cos a d a
l’origine des z. La distance entre la spire et M1 est alors égale à ( – z ) . dB z = --------------------------------
- ( 2 sin2 a – cos2 a ) .
4π r2
Si on utilise l’expression du champ créé par un dipôle magnétique en
a0
coordonnées polaire alors r = ( – z ) , q = 0 et e r = e z et le champ créé
en M1 par la tranche de cote z a pour expression :
Par intégration B =
∫ a = – a0
dB z e z , soit :
m0 N I S m0 N I S
dB = ---------------------3 dz e z . B = --------------2- ( sin3 a 0 – sin a 0 ) e z .
4 π ( –z ) 4π r
88
3. Compléments de magnétostatique
Pour sommer sur l’ensemble des spires élémentaires, il faut faire varier q entre
0 et π et r entre 0 et R. On obtient :
R π
π2R4
= Jπ
∫ 0
r 3 dr
∫ 0
sin2 q d q = ---------J ,
8
soit J = 7,4 . 10 – 4 A. m –2 .
m0 I eq
1) Le champ créé par un fil infini a pour expression B = -------- ----
1) Dans ce modèle, le champ est invariant par rotation autour de l’axe 2π r
er
des pôles (Oz). est donc orienté selon (Oz). Le sens de B T , tel qu’il est (théorème d’Ampère) e q = e z ∧ e r et grad ( ln r ) = ---- , d’où :
indiqué sur la figure, est cohérent avec une orientation dans le sens nord Æ sud. r
m0 I er
2) Avec les notations usuelles des coordonnées polaires, on obtient : B = e z ∧ -------- ---- = e z ∧ grad f ( r ) ,
2π r
m0 I r
avec f ( r ) = -------- ln --- , r0 étant une distance constante quelconque.
eq 2 π r0
a
er 2) Le point M est à une distance r1 du fil d’abscisse - (intensité +I ) et à une
r I 2
q a
distance r2 du fil d’abscisse – - (intensité –I ).
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
BT 2
z
Le champ total en M est, par superposition :
B ( M ) = e z ∧ ( grad f 1 + grad f 2 ) = e z ∧ grad f ,
m0 I r1 r2 m0 I r1
avec f = f 1 + f 2 = -------- ln --- – ln --- = -------- ln --- .
2 π r0 r 0 2 π r2
89
Corrigés
a L’équation du mouvement de rotation est donc :
On obtient donc, à l’ordre 1 en - :
r
m L 2 q̇˙ = – m g L sin q – B sin q .
m0 I a m0 I a
f = -------- ln 1 – - cos q = – -------- - cos q Si B – m g L (en particulier lorsque le moment magnétique de l’aimant
2π r 2π r est dans le même sens que le champ magnétique en q = 0), la position
m0 I a m0 I a d’équilibre q = 0 est stable.
grad f = -------- ---2 cos q e r + -------- ---2 sin q e q et donc : Si le champ et le moment magnétique sont de directions opposées en q = 0 et si
2π r 2π r
B – m g L, c’est la position q = p qui est alors position d’équilibre
m0 I a m0 I a stable.
B = – -------- ---2 sin q e r + -------- ---2 cos q e q .
2π r 2π r La période des petites oscillations s’obtient en écrivant, pour la position stable
On peut comparer ce champ à celui créé par un dipôle magnétique à grande en 0, par exemple, sin q ≈ q soit :
1 m g L + B
distance : la croissance des composantes de B est en ---2 alors que pour le
r q̇˙ + --------------------------
- q = 0
m L2
1
dipôle elle est en ---3 .
r m
et : T = 2 π L -------------------------- .
mgL+ B
3) Soit d = dr e r + r d q e q un déplacement élémentaire le long d’une Pour q = π :
ligne de champ.
m
T = 2 π L – -------------------------- .
d est parallèle à B , d’où : mgL+ B
dr sin q
------- = – --------- .
r dq cos q
Cette dernière équation s’intègre en : 1) Le champ créé par une spire en un point de son axe est :
ln r = ln cos q + cte ou encore r = 2 R cos q . m0 i
B = ------- sin3 a e z .
Les lignes de champ sont donc des cercles tangents en O à l’axe (Oy). 2R
y
O a B
R z z
i
a a x
–- -
2 2
Le champ que subit l’aimant de moment est donc :
m0 i R 3
B = ------- ------------------- e z .
2 R R 2 + z 2
La force subie par le dipôle est :
4) La norme de B ne dépend que de la distance r, et non de q. On obtient
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
B = 1,0 . 10 –6 T . dB
F = z ------ e z
dz
À titre de comparaison :
• un fil unique parcouru par le même courant crée à 10 cm un champ de 3 m0 i R2 z
soit : F = – ---------------- ----------------------5 e z .
2 . 10 –5 T ; 2 ---
( R2 + z2 ) 2
• la composante horizontale du champ magnétique terrestre est, en France, de
l’ordre de 2 . 10 –5 T. F(z)
Les variantes de ---------- sont représentées sur le schéma ci-après, si et B
F max
sont orientés dans le même sens.
Pour étudier le mouvement de rotation, on applique le théorème du La force a une amplitude maximale :
moment cinétique, en projection sur l’axe (Oz) de rotation, en notant q l’angle 24 m 0 i R
de l’inclinaison du pendule par rapport à la verticale. F amx = ------------------ , atteinte en z = ± -- .
5
--- 2
52 R
Le petit aimant subit le couple G = ∧B = – B sin q e z de la part du
champ magnétique.
Remarque :
Si B 0 et q ∈ ]0, π [ par exemple, on trouve bien que le dipôle magnéti-
que a tendance à s’aligner sur le champ B .
90
3. Compléments de magnétostatique
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
dE p ( z ) 3 z
- = -
-------------- m 0 i R 2 -----------------------5 r dB 1z ( axe ) ( z )
dz 2 --- B 1 = B 1z ( axe ) ( z ) e z – - ------------------------- e r .
( R2 + z2 ) 2 2 dz
qui s’annule bien pour la seule valeur z = 0 : on retrouve la position Seule la partie non uniforme de cette expression sera utile pour calculer la
d’équilibre. résultante des forces de Laplace exercées sur la petite spire.
d 2 E p ( z ) La résultante des forces exercées sur la petite spire s’en déduit :
Enfin le calcul de ----------------
- montre que pour 0 :
dz 2 z = 0
d 2 E p ( z )
----------------
-
3 m0 i
= ---------------
- 0,
fL =
°∫petite spire
id ∧ B1
dz 2 z = 0 2 R3
r dB 1 ( axe ) ( z )
i a df e q ∧ – - ----------------------- e r r
la position est stable, et : =
°∫f = 0... 2π
2 dz = R2
z = d
1 d 2 E p ( z ) k
w 0 = --- ----------------
2
- = --- ,
m dz 2 z = 0 m 2 dB 1 ( axe ) ( z )
= i π R 2 ----------------------- e .
dz z = d z
d 2 E p ( z )
où k = ----------------
- est la constante de raideur du ressort équivalent. On sait que la grande spire crée sur l’axe le champ :
dz 2 z = 0
2
Enfin : m0 I m0 I R1
B 1 = -------- sin3 a e z = --------------------------3 e z ,
2π 2 m R3 2 R1 ---
T = ------ = 2 π ---------------- . 2
w0 3 m0 i 2 ( R1 + z 2 ) 2
91
Corrigés
2 2
3 m 0 I R 1 ( π R 2 i )d
et cela donne : f L = – - -------------------------------
- ez ,
2 2
5
--- er
( R1 + d ) 2 2
r q2
qui est une force attractive si les deux spires sont orientées dans le même sens
eq
(i et I de même signe). a
b) En considérant la petite spire comme un dipôle magnétique de moment
z
2
2 = i π R 2 e z , on peut exprimer la force, dirigée selon (Oz) (symétrie de
révolution du problème), sous la forme : d
dB 2 dB 1 ( axe ) ( z )
fL = z ------ e z = ( i π R 2 ) ----------------------- ez
dz dz z=d
La force exercée sur la grande spire s’en déduit :
3 m I R2 d
i π R 2 – ---------------------------3
2 0 1
°∫
= ez , FL = I R 1 df e φ ∧ B 2
--- petite spire
2 ( R2 + d 2 ) 2 φ = 0...2π
1 z=d
ce qui redonne bien le même résultat. m0 I R1 – 2 cos a e + sin a e
df e φ ∧ -------------------------------------------
-q
°∫
r
Ce calcul suppose que l’on ne conserve que le premier terme du développement = -------------------
4π grande spire 3
--
-
2
de B 1 : le dipôle est en un point de l’axe (Oz).
φ = 0...2π (R + d 2) 2
1
2
m0 I R1 – 2 cos a e – sin a e
df -------------------------------------------
c) En un point P de la grande spire, le champ B 2 créé par la petite spire est r
°∫
q
= -------------------
4π φ = 0...2π
3
---
2
assimilable à celui d’un dipôle de moment , soit : (R + d 2) 2
1
92
Conducteurs
en équilibre
électrostatique
Condensateurs
4
MP-MP*
■ Propriétés des conducteurs en équilibre © Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
électrique.
■ Condensateurs.
L’équilibre de charges électriques est un cas
particulier de régime permanent ; cet état existe
lorsque des charges sont accumulées sur des
conducteurs électriques.
L’étude de telles situations permet d’aborder le
principe des condensateurs, qui sont des composants ■ Champ électrique permanent.
usuels de circuits électriques et dont l’utilisation
■ Potentiel scalaire.
dépasse le cadre très restrictif des régimes statiques.
93
Électromagnétisme
1 L e c o n d u c t e u r e n é q u i l i b re é l e c t r i q u e
Remarque
Nous admettons que les actions subies par les charges de conduction peuvent
être représentées par la seule influence d’un champ électrique, grandeur
macroscopique que nous supposons définie à l’intérieur du conducteur. C’est
ce champ macroscopique qui est nul dans le conducteur à l’équilibre.
0,4
0,2
0
– 0,2
– 0,4
– 0,6 Doc. 1. Équipotentielles et lignes de
champ du système constitué d’une
– 0,8 charge ponctuelle q et d’une sphère
x métallique portant une charge Q
– 0,6 – 0,3 0 0,3 0,6 0,9 1,2 1,5 1,8 (q 0 et Q 0 sur cette simulation).
94
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
E = 0 et donc divE = 0 .
La charge volumique du milieu est donc nulle.
Un conducteur peut porter une charge totale Qtotale non nulle, s’il a été élec-
trisé. La charge volumique étant nulle, cette charge est répartie à la surface du
conducteur.
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
E (P) = E N (Q) .
lorsque P est voisin de Q.
Si le champ n’est pas nul, il définit sans ambiguïté la direction des lignes de
champ : elles sont normales à la sphère métallique (doc. 1).
Considérons une surface de Gauss S G , à cheval sur la surface du conducteur
(doc. 2b).
La surface S G affleure la surface (supposée régulière) du conducteur, et l’élé- E (P)
ment dS qui lui correspond est d’extension suffisamment faible pour que nous dS N (Q) partie
puissions considérer que la charge surfacique s et le champ électrostatique « latérale »
P
sont uniformes dans cette zone. sQ
Le champ est nul dans le conducteur ; il est normal à la surface du conducteur
et son flux à travers la partie latérale est donc nul. SG
Le flux du champ E à travers la surface S G est donc : conducteur
95
Électromagnétisme
2 R é a l i s at i o n d e l ’ é q u i l i b re
é l e c t ro s t at i q u e
2.1. Analyse d’un équilibre
Nous venons de décrire quelques propriétés générales d’un conducteur à l’équi-
libre électrostatique. Pour analyser plus précisément la répartition des charges
sur le conducteur à l’équilibre, envisageons le cas d’une sphère métallique
subissant l’influence d’un champ électrique permanent qui lui est appliqué. a)
Nous supposerons que cette sphère est :
• initialement non chargée, c’est-à-dire que la somme totale de ses charges
est nulle (on dit aussi que la sphère est initialement neutre) ;
ez
• isolée, c’est-à-dire qu’il n’existe aucun contact électrique entre cette sphère et
« l’extérieur » ; la sphère reste globalement neutre (conservation de la charge).
Cette sphère, de centre O et de rayon R, est soumise au champ uniforme :
E 0 = E 0 ez (doc. 3a).
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
b) c)
– ++
– +
ez –– ++
ez
– q ++
–
– +
– ++
–– +
–– ++
96
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
Application 1
Sphère métallique soumise à un champ 2) Le document 4a représente la sphère de centre O et
initialement uniforme de rayon R, portant la charge surfacique s = s0 cosq.
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Sur le document 4b figurent deux boules de rayon R et
Dans une région de l’espace existe un champ a a
de centre respectifs O+ et O –, d’abscisse + --- et – ---
uniforme E 0 , porté par un axe (Oz). Une sphère 2 2
sur l’axe (Oz), chargées uniformément avec les
conductrice, initialement neutre et isolée, est placée densités respectives +r0 et –r0 .
en O dans ce champ électrique E 0 . Pour étudier la Montrer que la première distribution peut être
répartition de charges s sur la sphère, on se obtenue comme limite de la seconde, lorsque la
propose de construire l’état d’équilibre par distance a tend vers zéro, à condition d’imposer une
superposition du champ appliqué E 0 et de celui relation particulière liant r0 , a et s0 .
97
Électromagnétisme
98
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
Remarque
Nous n’avons envisagé que le cas où une charge ponctuelle q est approchée à
distance d d’un conducteur. Si cette charge est portée par une sphère de rayon
non négligeable devant d, la répartition de charge à la surface de la sphère est
notablement modifiée par la présence du plan conducteur. L’influence élec-
tube de champ
trostatique est mutuelle.
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
éléments
1
2.2.3. Éléments correspondants correspondants
Considérons deux éléments de surface sur deux conducteurs voisins, qui se Q
correspondent : ces éléments sont reliés l’un à l’autre par un tube du champ
électrostatique (doc. 5).
Formons une surface de Gauss en refermant ce tube par deux surfaces complé-
mentaires contenues dans les conducteurs ; le flux du champ E à travers cette –Q
surface est nul puisque E = 0 dans les conducteurs et E est orthogonal au
vecteur surface hors des conducteurs.
Doc. 5. Éléments correspondants.
Cette surface de Gauss contient donc une charge nulle : deux éléments corres-
pondants des conducteurs portent des charges opposées.
2.2.4. Influence totale
Deux conducteurs sont en état d’influence totale si toute ligne de
champ partant de l’un aboutit à l’autre.
99
Électromagnétisme
Dans ces conditions, leurs surfaces entières constituent deux éléments corres-
Q2e = Q2 + Q1
pondants.
3
Les charges portées par ces conducteurs sont donc opposées.
2
Deux conducteurs en état d’influence totale portent des charges opposées.
1 Q1
En pratique, une telle situation est difficilement réalisable, car la présence
d’autres conducteurs est susceptible de perturber cet état d’influence totale. Q2i = – Q1
Elle peut cependant être préservée si l’un des conducteurs se trouve dans une
cavité de l’autre, qui forme alors un écran électrique protégeant l’intérieur de
la cavité d’influences extérieures (doc. 6). Doc. 6. Conducteur 1 dans la cavité
de 2 , de charge totale :
Dans ce cas, toute ligne de champ partant, dans la cavité, du conducteur 1 ,
Q 2 = Q 2i + Q 2e .
ne peut pas revenir sur celui-ci et elle aboutit sur le conducteur 2 , car les
lignes de champ « descendent » les potentiels. Les charges intérieures en regard sont
opposées :
Placer un conducteur dans la cavité d’un second permet d’obtenir
Q 2i = – Q 1 .
deux armatures métalliques en état d’influence totale.
3 E n s e m bl e d e c o n d u c t e u r s e n é q u i l i b re
V1
L’équilibre électrostatique d’un ensemble de conducteurs est régi par des cri-
;; ;;; ;
tères assez simples (propriétés générales d’un conducteur à l’équilibre). Nous
devinons cependant que la recherche de l’équilibre d’un ensemble de conduc-
teurs est un problème délicat. Nous en décrirons ici quelques aspects. a
Le but est de connaître « tout » : ainsi, cet équilibre peut être considéré comme
étant entièrement déterminé si nous connaissons :
V3
• a : le potentiel Vk des divers conducteurs ;
;
• b : la charge Qk des divers conducteurs ;
• c : la répartition de charges sur les conducteurs s(Qk ) ;
c
• d : le champ électrostatique E ( M ) ;
• e : le potentiel V(M) en tout point de l’espace, extérieur aux conducteurs. Q4
100
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
E ( M ) = – gradV ( M ) .
• c) La discontinuité du champ E permet de calculer la répartition des charges
sur les conducteurs (théorème de Coulomb) :
s ( M k ) = e0 E ( P ) . N ( M k ) .
• d) Cette répartition de charge permet d’atteindre la charge Qk du conducteur
k, égale à :
Qk = s ( M k ) dS k .
Σk
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
avec des conditions aux limites.
101
Électromagnétisme
En fait, nous pouvons, dans le deuxième état, changer ce que nous imposons à
un conducteur : charge ou potentiel. En effet V et Q sont liés (cf. § 3.2).
Les charges des conducteurs se déduisent de leurs potentiels par des relations
linéaires : une superposition d’états d’équilibre est encore un état d’équilibre.
Ainsi, si les états :
( Q 1, V 1, …, Q n, V n ) et ( Q′1 , V′1 , …, Q′n , V′n )
sont deux états d’équilibre d’un ensemble de n conducteurs, l’état :
( Q 1 + Q′1 , V 1 + V′1 , …, Q n + Q′n , V n + V′n )
en est un autre, le champ total au sein des conducteurs étant ici encore nul.
102
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
q=0
Doc. 8b. La charge q est nulle et la sphère est au Doc. 8c. La charge q vaut q1 et la sphère est au potentiel V2 .
potentiel V : Cet état d’équilibre est la superposition des deux autres :
q = 0 ; V = V2 et Q = Q2 . q = q1 ; V = V2 et Q = Q1 + Q2 .
Application 2
Cavité d’un conducteur, écran électrique Quel est le potentiel de ′ ? Le conducteur intérieur
1) Un conducteur de potentiel V0 possède une influence-t-il ′ ?
cavité vide de charge (doc. 9a). 4) Énoncer le théorème des écrans le plus général.
Quelles sont les valeurs du champ et du potentiel
1) La cavité constitue un domaine vide de charges,
dans la cavité du conducteur ?
où le potentiel vérifie ∆V = 0. Il existe une solution
Quelle est la charge surfacique s portée par la évidente de cette équation, qui vaut V0 sur les bords
surface du conducteur bordant la cavité ?
de la cavité, c’est V = V0 en tout point de la cavité.
Quelle est la charge Q i portée par cette surface
Comme la solution est unique, c’est la solution du
intérieure ?
problème. Le champ électrique est donc nul en tout
2) Que devient ce dernier résultat si la cavité point de la cavité. Par application du théorème de
contient un deuxième conducteur portant la charge Coulomb, nous en déduisons que la charge surfaci-
q (doc. 9b) ? que du conducteur sur toute la surface de la cavité
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Quel est le potentiel de ce conducteur quand q = 0 ? est nulle et donc Q i = 0.
2) Sauf précision supplémentaire (et géométrie très
V0 V0 simple !), nous ne sommes pas en mesure de déter-
′ ′
miner complètement la valeur des champs et poten-
tiels dans la cavité. Nous savons cependant qu’à
l’équilibre, le champ électrique est nul au sein du
q conducteur . L’application du théorème de Gauss
Qi à une surface fermée, contenue dans le conducteur
et contenant la cavité, nous permet d’écrire :
q+Q
0 = ---------------i , soit Q i = – q. Dans la cavité, les char-
Doc. 9a. Cavité vide de Doc. 9b. Cavité contenant e0
charge. une charge q. ges en regard sont opposées : c’est le théorème des
éléments correspondant.
La présence de ′ change-t-elle le résultat ? Quand q = 0, Q i = 0 et donc on trouve comme en 1) :
3) ′ est neutre est porté au potentiel 0 et le V = V0 qui est le potentiel à l’intérieur de la cavité et
conducteur intérieur à est chargé. aussi sur le deuxième conducteur.
103
Électromagnétisme
Ce résultat ne fait pas intervenir ′. Ainsi le potentiel Ainsi V = 0 est le potentiel qui convient à cette
du conducteur neutre intérieur au conducteur creux situation : ∆V = 0 avec V = 0 sur et à l’infini et
porté au potentiel V0 est V0 indépendant de ′. Le con- Q = 0 sur ′.
ducteur creux porté à un potentiel fixé fait écran aux La présence du conducteur chargé intérieur au conduc-
influences de ′ sur le conducteur neutre intérieur. teur creux n’est pas intervenue : celui-ci fait écran aux
3) ′ est à l’extérieur de et le potentiel à l’extérieur influences du conducteur intérieur sur ′ extérieur.
de vérifie ∆V = 0 avec V = 0 sur et à l’infini. 4) Par superposition des situations précédentes : un
Essayons la solution V = 0 partout. Elle vérifie bien conducteur creux porté à un potentiel fixé fait écran
∆V = 0 et V = 0 sur et à l’infini. aux influences des conducteurs extérieurs sur les
On a alors aussi V = 0 sur ′ d’où, puisque V = 0 « à conducteurs intérieurs et aux influences des conduc-
teurs intérieurs sur les conducteurs extérieurs.
côté » de ′ un champ E nul au voisinage de tout
point de ′ donc s = 0 partout sur ′ donc Q ′ = 0 Remarque : L’espace est séparé en 2 parties disjointes
ce qui est vrai. par une surface fermée portée à un potentiel donné.
Application 3
Influence électrostatique mutuelle
de deux sphères conductrices
Deux sphères de rayons R1 et R2 , dont les centres 2) On appelle capacité propre d’un conducteur le
sont distants de d, sont mises en présence, coefficient C permettant de relier la charge Q de ce
maintenues respectivement aux potentiels V1 et V2 . conducteur à son potentiel V, lorsque ce conducteur
1) Évaluer les valeurs des coefficients d’influence est seul dans l’espace, le potentiel étant pris nul à
caractérisant ce système, lorsque d est très l’infini.
supérieure aux rayons des sphères.
104
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
Quelles sont les valeurs des capacités propres C1 et De même, pour le potentiel V2 :
C2 des sphères précédentes ?
1 R2
Sont-elles rigoureusement identiques aux coefficients V 2 ≈ ------------------ ------ Q 1 + Q 2 .
C11 et C22 précédents ? 4πe 0 R 2 d
1) Le potentiel du conducteur 1 peut être calculé en En ne gardant que les termes au plus d’ordre 1 en
R R
n’importe quel point de la sphère, par exemple au -----1- ou -----2- , nous en déduisons :
centre O1 (M1 sur 1 et M2 sur 2) : d d
s 1 dS 1 s 2 dS 2 R1 R2
1 C 11 ≈ 4πe 0 R 1 ; C 12 ≈ – 4πe 0 ------------ ≈ C 21 ;
V 1 = ----------- ∫∫ --------------- +∫∫ --------------- d
4πe 0 S ( 1 ) O 1 M 1 S ( 2 ) O1 M 2
C 22 ≈ 4πe 0 R 2 .
1 Q s 2 dS 2
= ----------- -----1- +∫∫ --------------- .
4πe 0 R 1 S ( 2 ) O1 M 2 Remarque : Nous avons C12 = C21 : cette propriété
n’est pas liée aux approximations de calcul
Si la distance d est suffisamment grande devant R2 ,
utilisées : on a toujours Cij = Cji .
la distance O1M2 est relativement peu différente de
d, et nous aurons : 2) Lorsque l’une des sphères est seule dans l’espace,
nous obtenons C1 = 4πe 0R1 (ou C2 = 4πe 0R2 ), sans
1 Q Q
V 1 ≈ ----------- -----1- + -----2- approximation.
4πe 0 R 1 d
L’égalité entre les coefficients C11 et C1 n’est liée
1 R1
= ------------------ Q 1 + ------ Q 2 . qu’à l’approximation que nous avons effectuée.
4πe 0 R 1 d
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conducteur plan
V=0
Doc. 10a. Charge ponctuelle et plan conducteur au Doc. 10b. Deux charges ponctuelles symétriques :
potentiel V = 0. on retrouve le plan de potentiel V = 0.
Nous pouvons remplacer cette situation par une distribution très simple, constituée
de deux charges opposées placées symétriquement par rapport au plan x = 0
(doc. 10b). Dans les deux cas, nous avons dans la zone x 0 une charge q placée
devant le plan x = 0, sur ce plan V = 0, et en dehors des charges ∆V = 0.
105
Électromagnétisme
Les deux situations sont, dans cette zone, caractérisées par la même équation
différentielle et les mêmes conditions aux limites. La solution, unique, est la
même dans les deux cas. Ainsi, les lignes de champ et surfaces équipotentielles
sont identiques, sur les documents 10a et 10b, dans la zone x 0.
4 C o n d e n s at e u r s
4.1. Définition
Considérons deux conducteurs en état d’influence totale.
La donnée des potentiels V1 et V2 des deux conducteurs détermine le potentiel
V, solution unique de l’équation de Laplace dans la cavité.
Lorsque les potentiels V1 et V2 sont identiques, l’unique solution V est
évidente : c’est V = V1 = V2 dans la cavité. Le champ est alors nul dans la
cavité et les charges Q1 et Q2i aussi (doc. 11).
Lorsqu’une différence de potentiel U = V1 – V2 est imposée entre les deux 2
conducteurs, le champ n’est plus nul dans la cavité. Les surfaces en regard por-
tent alors les charges Q1 et Q2i = –Q1 . 1
106
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
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Remarque V = V2
Négliger les effets de bords revient à considérer que le champ du condensateur z
est, entre ses armatures, assimilable au champ engendré par deux plans infinis Doc. 12. Champ d’un condensateur
parallèles (portant des charges surfaciques uniformes et opposées). plan :
Cette charge surfacique est uniforme et la charge de cette armature est : a) allure des lignes de champ ;
U b) effets de bord négligés.
Q 1 = s 1 S = Q = e 0 ---- S .
e
La capacité d’un condensateur plan de surface S et d'épaisseur e vaut :
e0 S
C = -------- .
e
Remarque
Notre étude est a priori limitée aux seuls régimes statiques. L’étude du com-
portement d’un condensateur plan en régime variable, au chapitre 5, nous
montrera que notre description du champ du condensateur reste valable dans
l’A.R.Q.P., c’est-à-dire en pratique jusqu’à des fréquences très élevées.
107
Électromagnétisme
Application 4
Étude des effets de bord d’un condensateur plan a) Commenter ces courbes.
Soit un modèle de condensateur plan, constitué de En déduire un ordre de grandeur de la distance δ
deux plaques métalliques rectangulaires, infiniment sur laquelle s’exercent les effets de bord.
fines et distantes de e (doc. 13). On suppose que b) La différence de potentiel ∆V entre deux
e a b. équipotentielles est-elle constante ?
x b Quelle est sa valeur ?
z
2) Le tracé des lignes de champ est en fait tel que le
e flux du champ électrique E à travers tout tube de
---
2 champ est une constante (doc. 15).
épaisseur e dz
e y
– --- a
2
Doc. 13. Condensateur plan, dont la surface des ar-
matures est rectangulaire.
I. Condensateur plan idéal
Calculer la capacité C de ce condensateur plan,
lorsque l’on néglige les effets de bord. e
En déduire la capacité par unité de longueur ,
comptée dans la direction de sa grande dimension : e e e
dC
= -------- . Doc. 15. Pour l’ensemble des tubes de champ de E , le
db
II. Étude des effets de bord flux du champ électrique E , à travers toute surface
1) On se propose d’étudier les effets de bord s’appuyant sur un tube de champ, est une constante
existant en y = a. Pour cela, on s’intéresse à une ∆F pour ce tracé.
portion du condensateur de longueur dz.
e a) Donner un ordre de grandeur de la charge ∆q,
L’armature de cote x = – --- est au potentiel V = 0 « interceptée » sur les plaques du condensateur
2
e (profondeur ∆z), par les divers tubes de champ de
et celle de cote x = --- est au potentiel V = U (on
2 la simulation ?
suppose U 0). Le tracé des lignes de champ et des
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108
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
∆F = E ( P ) . N ( Q )∆S est proportionnelle à la 20
charge interceptée ∆q par ces tubes de champ : e0
2e 52 ------ ≈ 2,6e 0 2e0 30 %
∆q = e 0 ∆F . 20
Dans la zone du « condensateur plan idéal », la rela- e0
tion liant ∆F et U est connue. En notant h la dis- 3e 73 ------ ≈ 3,6e 0 3e0 20 %
20
tance entre deux lignes de champ voisines dans la
zone de champ uniforme (graphiquement, nous Doc. 16. Quelques valeurs de la capacité par unité de
e longueur.
avons h = ------ , cf. doc. 15), cela donne :
20
Eh∆z = ∆F ; Le tableau met bien en évidence les effets de bord.
109
Électromagnétisme
Q er
Nous en déduisons : E = ---------------- ----, puis :
2π e 0 h r
2 R2
Q dr Q R2
U = V1 – V2 = ∫1 E . dr = ∫r = R --------------
- ------ = --------------- ln ------ .
2πe 0 h r
1
2πe 0 h R 1
La capacité du condensateur cylindrique est donc :
2π e 0 h
C = ----------------
-
R 2
ln ------
R 1
quantité positive, homogène à e0 L.
Application 5
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Q 1 1
Pour ce système à symétrie sphérique, le champ et = ----------- ------ – ------ ,
4πe 0 R 1 R 2
le potentiel sont de la forme :
V ( r , q, j ) = V ( r )
110
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
1
e 0 ≈ ----------------------9- F . m –1 .
36π . 10
La capacité d’un condensateur plan placé dans le vide, constitué par des arma-
tures de surface S = 10 cm2 et séparées de e = 1 mm, est :
e0 S
C = -------- ≈ 8,8 . 10 –12 F = 8,8 pF.
e languette de sortie languette de sortie
2de électrode 1re électrode
Cette valeur est très faible, puisqu’en général les capacités des condensateurs
utilisés en électronique vont de quelques picofarads à quelques microfarads. Doc. 19. Condensateur à structure en-
Le condensateur que nous avons envisagé est pourtant assez encombrant roulée.
(S = 10 cm2 !)
Pour augmenter cette valeur nous avons plusieurs possibilités.
• Placer un matériau isolant entre les armatures : la permittivité diélectrique e0 du
vide est alors remplacée par celle, notée e = e0 er , du milieu diélectrique utilisé.
La permittivité relative er est de l’ordre de 2 ou 3 pour les condensateurs à film
plastique. boîtier de précision couche
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Elle peut être de l’ordre de quelques milliers pour les condensateurs à cérami- protectrice
que (les armatures en aluminium sont séparées par un diélectrique à base de enrobage souple
titanate de baryum BaTiO3).
connexion
• Diminuer l’écartement entre les armatures : les armatures des condensateurs
en argent
sont séparés par un film isolant.
Remarque
diélectrique
Le condensateur possède une tension maximale d’utilisation. Diminuer l’épais-
en céramique
seur du condensateur accroît sa capacité, mais augmente aussi le champ électrique
(pour une différence de potentiel donnée). Un champ trop important peut provo- connexion
en argent
quer l’ionisation du milieu situé entre les armatures (claquage du diélectrique).
• Augmenter la surface de ses armatures, mais en limitant son encombrement,
structure électrodes
ce qui justifie les structures enroulées (doc. 19) ou feuilletées (doc. 20) des
monolithique
condensateurs utilisés comme composants électroniques.
Ces modifications permettent d’atteindre des valeurs de capacités usuelles Doc. 20. Condensateur à structure
pour réaliser des montages électroniques. feuillettée.
111
Électromagnétisme
Remarques
• Les condensateurs électrolytiques, qui sont polarisés, ont des capacités
importantes qui vont de 1 µF à 10 000 µF.
• En régime variable, les variations de la polarisation imposées au diélectri-
que introduisent des pertes et limitent la fréquence d’utilisation des compo-
sants. Les condensateurs à film plastique ont une bande d’utilisation large,
allant jusqu’au GHz. Les condensateurs multicouches sont utilisables jusqu’à
quelques 100 MHz. La fréquence maximale d’utilisation d’un condensateur
électrolytique reste, en revanche, de l’ordre de 10 kHz.
nous devons retrancher l’énergie absorbée par effet Joule dans la résistance R 2 R i
et évacuée par transfert thermique : q
2t ∞ U C
∞ U2 t – ----- 1
Q Joule = ∫ t=0
Ri 2 ( t ) dt = -------
R
– --- e t
2 t=0
= --- CU 2 ,
2
–q
112
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Q étant la charge portée par l’armature intérieure, de rayon R1, nous avons
obtenu l’expression du champ régnant entre ses armatures :
Q er
E = --------------- ---- .
2πe 0 h r
Calculons alors l’intégrale volumique précédente :
e0 E 2 R2 e0 Q 2 Q2 R2 1 Q2
∫∫∫ ----------- dt =
2 ∫r = R ----2 ------------------
1
2πe 0 h r
- h2π r dr = --------------- ln ------ = --- ------,
4πe 0 h R 1 2 C
entre ses
armatures
2πe 0 h
où C = ----------------
- est la capacité du condensateur cylindrique, que nous avons
R 2
ln ------
R 1
déjà déterminée. L’intégrale coïncide donc bien avec l’énergie emmagasinée
par le condensateur. Nous pourrons vérifier ce fait pour d’autres condensateurs ;
ce résultat est général.
113
Électromagnétisme
Application 6
Capacité d’un condensateur sphérique R2 e0 Q 2
114
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
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115
Électromagnétisme
CQFR
● CONDUCTEUR EN ÉQUILIBRE ÉLECTRIQUE
• Dans un conducteur à l’équilibre électrostatique, le champ électrique est nul. Les charges qu’il porte
sont réparties à la surface.
Le volume occupé par un conducteur à l’équilibre est un volume équipotentiel. La surface du conducteur
est une surface équipotentielle.
Il est impossible de définir le champ électrostatique en un point situé sur la surface d’un conducteur.
• Théorème de Coulomb conducteurs
En un point P situé au voisinage immédiat d’un point Q de la surface
d’un conducteur à l’équilibre, le champ, normal, est donné par :
Q N (Q)
s(Q)
E ( P ) = ------------- N ( Q ).
e0 P
E (P)
Placer un conducteur dans la cavité d’un second conducteur permet d’obtenir deux armatures métalli-
ques en état d’influence totale.
● CONDENSATEURS
Deux conducteurs en état d’influence totale définissent un condensateur, qui accumule des charges élec-
triques opposées sur ses armatures lorsqu’une différence de potentiel est imposée entre celles-ci.
• Capacité d’un condensateur
La charge Q emmagasinée par un condensateur est liée à la différence de potentiel U existant entre ses
armatures par la relation :
Q = CU.
Le coefficient C est la capacité du condensateur ; c’est un facteur géométrique, positif et son unité est
le farad (F). Une capacité est homogène à [e0 ] L .
La capacité d’un condensateur plan de surface S et d’épaisseur e vaut :
e0 S
C = --------- .
e
116
Contrôle rapide
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
1. À l’intérieur d’une cavité creusée dans un con- ❑ c. la sphère acquiert une charge 4 π e0 RU
ducteur à l’équilibre : ❑ d. les deux conducteurs sont en influence totale
❑ a. le champ électrique est nul ❑ e. les surfaces équipotentielles près de la sphère et
❑ b. le potentiel est nul de la charge sont des sphères.
❑ c. la densité surfacique de charge sur la face
interne de la cavité est uniforme 4. La capacité d’un condensateur plan vaut :
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
❑ d. le vecteur densité de courant surfacique sur la e0 S
face interne de la cavité est nul ❑ a. -------- si l’espace entre les plaques est vide
e
❑ e. on ressent les effets d’un conducteur extérieur. e0 S
❑ b. -------- quel que soit le milieu entre les plaques.
2. Deux éléments correspondants : e
❑ a. portent la même charge 5. La capacité d’un condensateur :
❑ b. portent deux charges opposées
❑ a. s’exprime en F . m–1
❑ c. sont reliés par un tube de champ.
❑ b. est une grandeur dépendant uniquement de la
3. Soit une sphère conductrice de rayon R main- géométrie des conducteurs en influence totale
tenue au potentiel U 0 et une charge – e en ❑ c. est toujours positive
influence :
❑ d. est d’autant plus grande que le condensateur
❑ a. les lignes de champ vont de la charge vers la permet une accumulation de charge importante
sphère pour une différence de potentiel appliquée fixée.
❑ b. la sphère acquiert une charge – e Solution, page 122.
117
Exercice commenté
Condensateur diédrique
ÉNONCÉ
;;
( Oz ) . ligne de champ
1) Quelle est la forme des équipotentielles dans le condensateur ?
2) La répartition des charges sur les armatures sera-t-elle uniforme ? O a
;; ;;
Déterminer la répartition de ces charges. z R1
;
R2
3) Quelle est la capacité du condensateur ?
4) Calculer l’énergie stockée par le condensateur à l’aide de la densité volumique d’énergie associée au champ et
retrouver ainsi l’expression de la capacité du condensateur.
CONSEILS SOLUTION
;
Le champ est perpendiculaire aux sur- 1) Les lignes de champ étant des arcs
faces équipotentielles. de cercle d’axe ( Oz ) , les surfaces U 0
équipotentielles sont les plans conte- eq équipotentielle
nant l’axe du dièdre. er ligne de champ
a q
;
Le champ ne dépend pas de z si l’on 2) Les charges de signes opposées, portées par les armatures, s’attirent.
néglige les effets de bord, ce qui Elles auront donc tendance à s’accumuler préférentiellement sur le côté des
revient à considérer que tout se passe plaques proche de l’axe du dièdre.
comme si h était infinie Le champ électrostatique du condensateur est de la forme :
E ( r , q, z ) = E ( r , q ) e q .
Entre les armatures, son flux est conser-
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118
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
1
En l’identifiant à --- CU 2 , on retrouve bien la capacité précédemment
2
déterminée.
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119
Exercices
le circuit électrique représenté ci-dessous, qui fait apparaî-
Charges obtenues par influence tre une source de tension constante U et un oscilloscope
représenté par un circuit ( R, C ) en parallèle. L’épaisseur
L’origine des potentiels est Q0 du condensateur contenu dans le microphone est notée
prise à l’infini. Le sol est éga-
e ( t ) = e 0 + δ e ( t ) , avec δ e ( t ) e0 .
lement au potentiel nul.
On désigne par C 0 la capacité de ce condensateur lorsque
On considère un conducteur
K e = e0 . On supposera que les lois de l’électrostatique res-
(éventuellement lié électri-
quement au sol) et un corps ;; tent valables en régime variable (A.R.Q.P.).
chargé, presque ponctuel, de
charge Q0 positive.
On suppose que ce système n’est soumis à aucune autre
U R u(t )
influence électrique. C
membrane
1) K est fermé. mobile e(t )
;;;
Déterminer le signe de la charge Q du conducteur.
2) On considère un second équilibre où K est ouvert, le
;
conducteur étant globalement neutre.
1) Quelle est l’équation différentielle, linéarisée, liant
Déterminer le signe du potentiel V du conducteur. u ( t ) et le déplacement δ e ( t ) ?
u
2) Quelle est la fonction de transfert H ( jw ) = ------ du
Sphères électrisées δe
système en régime sinusoïdal permanent ?
Une sphère S de rayon R porte la charge initiale Q0 .
Dans quelles conditions ce système constitue-t-il un cap-
Son centre est à distance d R de l’origine. Une autre teur de déplacement ?
sphère S¢ (identique à S) est centrée en O et posée sur une
pointe conductrice reliée au sol par un fil conducteur.
On déplace S¢ jusqu’à l’amener au contact de S, puis on Dipôle placé devant un plan conducteur
la ramène dans sa position initiale. Un dipôle de moment :
Quelle est la charge portée par S après cet aller-retour ? M
Généraliser au cas de n allers-retours. p = pe z
est placé à la distance h d’un q O
p
R plan conducteur, d’équation
A z
Qn z = 0, maintenu au potentiel nul. h
(S)
Quelques lignes de champ et
;
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
0,8
;
0,6
Microphone électrostatique 0,4
0,2 conducteur au
Un microphone électrostatique utilise la variation de capa- potentiel V = 0
cité d’un condensateur plan de section S. Ses armatures 0
sont séparées par une distance e ( t ) qui varie en fonction – 0,2
du déplacement de l’armature mobile, la membrane, – 0,4
lorsqu’elle reçoit une onde sonore. De tels microphones – 0,6
peuvent être de taille réduite (quelques mm pour certains) – 0,8
et permettent une exploration sonore d’un milieu avec un
minimum de perturbation. Ce microphone est placé dans –1,2 – 0,9 – 0,6 – 0,3 0 0,3 0,6 0,9 1,2
120
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
1) Proposer une situation électrostatique, où le plan Quelle portée peut-on associer à l’interaction électroma-
conducteur est remplacé par une distribution de charges gnétique dans le cas d’une masse du photon égale à mg ?
« équivalente » très simple, qui nous permet de calculer Que vaut-elle si la masse du photon est nulle ?
sans difficulté le champ et le potentiel électrostatiques 2) Limite supérieure de la masse du photon
dans la zone z 0. Une sphère métallique creuse, de rayon R et de centre O,
2) Quelle est la charge surfacique s ( q ) portée par le plan porte une charge électrique Q uniformément répartie sur
conducteur à l’équilibre électrostatique ? sa surface.
3) La charge portée par la portion du plan conducteur vue a) Dans le cas d’une masse nulle du photon, quelle est la
sous l’angle q est notée q ( q ). Tracer l’allure de la courbe charge portée par la surface intérieure de la sphère creuse,
donnant les variations de la « densité angulaire » de et quelle est la valeur du potentiel en tout point de
dq l’espace ?
charge ------- en fonction de l’angle q.
dq Puis on s’intéresse à la modification de ces résultats par
Quelle remarque peut-on faire au sujet de ce graphe ?
une éventuelle masse du photon.
4) Montrer qu’il existe, sur le plan conducteur, une ligne
On notera V 0 = V ( r = 0 ) la valeur du potentiel au cen-
neutre, c’est-à-dire caractérisée par :
tre de la sphère.
s (q ) = 0. b) En distinguant les zones r R et r R, indiquer les
Vérifier la position de celle-ci à l’aide du schéma des formes a priori acceptables pour la fonction potentiel,
lignes de champ. nulle à l’infini. Achever la détermination du potentiel
scalaire à l’aide des conditions aux limites.
5) Quelle est la force subie par le dipôle p ?
c) Montrer que la discontinuité « usuelle » du champ
électrostatique à la traversée d’une surface chargée reste
Loi de Coulomb et masse du photon valable. En déduire la relation liant V0 à la charge Q
portée par la sphère.
L’interaction électromagnétique entre particules chargées
est une interaction véhiculée par le photon, particule de d) La masse du photon étant dans tous les cas peu élevée,
masse nulle. On s’intéresse ici à d’éventuelles modifica- on considère que R d . Évaluer dans ces conditions la
tions apportées à l’électrostatique par une éventuelle différence de potentiel δV entre un point de la sphère de
masse mg du photon, qui conduirait à une modification rayon R et un point situé à une distance R¢ R.
des équations de Maxwell. e) Pour R = 72 cm et R¢ = 61 cm, la mesure de cette
On utilise dans ce cas l’équation : différence de potentiel donne :
r 1 δV ≈ 0,03 . 10 –9 .
divE = ---- – ----2- V , -------
e0 d V0
Comparer la limite supérieure de la masse du photon cor-
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
h
avec d = ---------- ( = ------ , où h est la constante de Planck respondant à ce résultat à la masse me de l’électron.
mg c 2p
1 Données : Le laplacien d’une fonction à symétrie sphéri-
et c = ---------------- la vitesse de la lumière dans le vide), que V ( r, q, j ) = V ( r ) est :
e0 m0
1 ∂ ∂V 1 ∂ 2 ( rV ( r ) ) .
∆V ( r ) = ----2 ----- r 2 ------- = --- ------------------------
-
E le champ électrique et V le potentiel. r ∂r ∂r r ∂r 2
1) Masse de la particule et portée de l’interaction Masse de l’électron : me = 9,1 · 10–31 kg.
a) Quelle est la dimension de la constante d ? Constante de Planck : h = 6,62 · 10–34 J · s.
b) Quelle est l’équation satisfaite par le potentiel
scalaire V ? Sphère placée dans un champ uniforme
c) Comparer les comportements de la fonction potentiel
scalaire V ( r ) associée à une charge localisée au Une sphère conductrice de rayon R, globalement neutre,
voisinage de l’origine O (pour r supérieur au rayon est placée dans un champ électrostatique uniforme :
supposé « petit » de la charge) dans les cas m g = 0 et E 0 = E 0 ez .
m g 0 . Le laplacien scalaire est donné ci-dessous, on
utilisera la fonction f ( r ) = r V ( r ) pour résoudre La sphère est prise comme origine des potentiels.
l’équation différentielle de V ( r ) . Cette situation est étudiée dans l’application 1.
121
Exercices
On se propose de retrouver l’équilibre électrostatique par Calculer alors le champ et le potentiel électrostatiques en
deux autres méthodes : une superposition « adéquate et tout point, puis la charge surfacique sur la sphère.
équivalente » et une résolution de l’équation de Laplace.
2) Résolution de l’équation de Laplace
M On cherche le potentiel sous la forme d’une fonction à
E0
R j variables séparées :
q
V ( r, q, j ) = u ( r ) v (q ) w ( j ) ,
O ez en coordonnées sphériques.
sphère globalement
neutre a) Déterminer w ( j ) .
b) Pourquoi v (q ) = cos q est-elle une solution
1) Une superposition adéquate acceptable ?
Proposer une analogie avec un dipôle électrostatique pour c) Chercher des solutions de la forme u ( r ) = r n pour
déterminer le champ en tout point extérieur à la sphère. conclure.
Corrigés
2) Les lignes de champ issues de la charge Q 0 et arrivant sur le conducteur
Solution du tac au tac, page 117. définissent une zone chargée négativement.
1. Vrai : a, d ; Faux : b, c, e Comme le conducteur est neutre, il existe donc une zone chargée positivement.
2. Vrai : b, c ; Faux : a Les lignes de champ qui en sont issues ne peuvent aller que sur le sol ou à
3. Vrai : e ; Faux : a, b, c, d l’infini.
4. Vrai : a ; Faux : b Comme le potentiel décroît le long d’une ligne de champ parcourue dans le sens
5. Vrai : c, d ; Faux : a, b
de E , on en conclut que V est positif.
4 p e0 R 4 p e0 d d
Ce n’est pas parce qu’un conducteur est au potentiel nul que sa charge l’est aussi !
;
122
Corrigés
• La sphère S′ est ensuite décollée du contact et sa charge reste constante
i(t)
jusqu’à ce qu’elle touche S. Le système des deux sphères, symétrique,
correspond alors à la répartition de la charge :
R e(t) C R u(t)
Q 0 + Q 0′ 1 – --
d q(t)
------------------- = Q 0 + -----------
2 2
sur chacune des deux sphères. U
• Les deux sphères sont décollées et S′ est ramenée au contact de potentiel nul :
après un aller-retour, l’état du système est donc le suivant : On en déduit l’équation différentielle liant u ( t ) au déplacement δe ( t ) de la
membrane du microphone :
1 – R--
d C du ( t ) u ( t ) U d ( δe ( t ) )
Q
1 = Q 0 + ----------
- 1 + ----
- ----------- + -------- = – ---- ------------------- .
2 C 0 dt RC 0 e0 dt
Q 1′ = – R-- Q 1 2) En régime sinusoïdal permanent, l’utilisation de la notation complexe donne
d immédiatement :
Après n + 1 aller-retour, la charge portée par S est ainsi : U – j R C0 w
H ( j w ) = ---- --------------------------------------------- .
e0 C
1 – --
R j R C 0 w 1 + ----- + 1
C0
d
Qn+1 = Q n -----------
2 1
Ce transfert dépend peu de w si w ----------------------- . Dans cette zone de
et celle portée par S′ : R ( C + C0 )
R fréquences, les grandeurs u ( t ) et δe ( t ) sont simplement proportionnelles :
Q n′ + 1 = – -- Q n + 1 .
d U δe ( t )
u ( t ) = – ---- --------------------
On en déduit finalement : e0 C
1 + -----
C0
1 – R--
n
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
En régime variable, on note donc : symétriques par rapport au plan z = 0 , et de charges respectives – q et + q.
e ( t ) = e 0 + δe ( t ) , q ( t ) = q 0 + δq ( t ) . Ainsi, au dipôle p , on associe un « dipôle image », symétrique par rapport au
plan z = 0 (attention au terme symétrique : le « dipôle image » a un moment
On trouve :
égal à + p puisqu’on change à la fois le sens de NP et le signe de la charge).
1
U = u ( t ) + -------- ( e 0 + δe ( t ) ) ( q 0 + δq ( t ) ) Pour la situation initiale considérée, le
e0 S z = 0
champ et le potentiel électrostatique sont
δe ( t ) δq ( t ) donc les mêmes, dans la région z 0 ,
= u ( t ) + U 1 + ----------- 1 + ------------ (1) p p
e0 q0 que ceux créés par ces deux dipôles.
Les variations relatives de l’épaisseur sont très faibles et celles de la charge q le Ces situations sont électrostatiquement z
sont aussi. semblables. h h
En superposant les influences des deux
À l’ordre linéaire, l’équation (1) prend la forme :
dipôles, on peut obtenir le champ total
δq ( t ) δe ( t ) représenté dans l’énoncé.
0 = u ( t ) + ------------ + U ----------- .
C0 e0 2) Au point M du plan conducteur repéré
–
D’autre part, le courant traversent le circuit est : par l’angle q , le champ électrostatique (en z = 0 ) est dirigé selon ( Oz ) :
d ( δq ( t ) ) du ( t ) u ( t )
i ( t ) = ------------------- = C ----------- + -------- . E ( M ) = Edipôle ( M ) + Edipôle image ( M ) = 2 ( Edipôle ( M ) . e z ) e z .
dt dt R
123
Corrigés
Le champ d’un dipôle est :
3 ( p . er ) er – p
Edipôle = ----------------------------------
-,
4 π e0 r3
h
et la distance r est ici r = --------- .
cos q
p
On en déduit E ( M ) = 2 -----------------3 ( 2cos 2 q – sin 2 q ) e z .
4 π e0 r
Le théorème de Coulomb donne donc :
–2p
s ( M ) = s ( q ) = -----------3 cos 3 q ( 3cos 2 q – 1 ) .
4πh
3) La charge, vue sous l’angle q , est : Deux « dipôles images ».
q
q(q) =
∫ a=0
s ( a )2 π R dR avec R = h tan a .
dq p
La densité angulaire est ----- = – - sin q ( 3cos 2 q – 1 ) .
dq h
dq conducteur
Le graphe de la fonction ----- = f ( q ) (amplitude ramenée à l’unité) est tracé
dq au potentiel
sur le schéma suivant. V=0
+q s 0
55°
–q
124
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. Condensateurs (MP-MP*)
On peut repérer les points de coordonnées ( 0, ± R 0 , 0 ) appartenant à ce cercle b) Dans le cas d’une masse du photon non nulle, on voit que la fonction
sur le schéma des lignes de champ : en ces points arrivent deux lignes de champ non V
potentiel satisfait l’équation différentielle ∆V – -----2 = 0 dans la cavité, c’est-
parallèles. Il s’agit donc de points de champ nul, donc de charge surfacique nulle. d
5) Le dipôle subit les effets du champ électrostatique créé par le plan conducteur. à-dire pour r R , et hors de la sphère, soit pour r R .
Celui-ci est identique (dans la zone z 0 ) au champ créé par le « dipôle image ». r r
– -- + --
On notant encore f ( r ) = r V ( r ) , on a f ( r ) = A e d + A′ e d .
Fplan → dipôle = Fdipôle image → dipôle . À l’extérieur de la sphère, on gardera une solution bornée, de la forme :
Le système est de révolution autour de l’axe ( Oz ) , de sorte que ce vecteur est A 1 – --r
V ( r ) = ---- e d .
dirigé selon ( Oz ) : r
À l’intérieur de la sphère, une solution qui ne diverge pas en r = 0 est de la forme :
Fdipôle image → dipôle = [ ( p . grad )Edipôle image ] ( 0, 0, – h )
A2 r
d –2p 3 p2 V ( r ) = ---- sh - .
= p ---- -----------------------------3 e z = -------------------4 e z r d
dz 4 π e 0 ( h – z ) z = –h 32 π e 0 h
Les conditions aux limites sont :
Le dipôle est attiré par le plan conducteur (les charges surfaciques les plus • V = 0 à l’infini (déjà assuré) ;
proches de la charge + q sont négatives ; les charges positives ne sont pas plus • V = V 0 en r = 0 , soit A 2 = d V 0 ;
nombreuses et sont plus loin). R
– --- R
• continuité de V en r = R , soit A 1 e d = A 2 sh -- .
d
1) a) Le champ E est égal (au signe près) au gradient du potentiel On trouve :
d r
scalaire V. Sa divergence s’exprime donc en V . m–2. La constante d est donc V ( r ) = V 0 - sh - pour r R,
une longueur. r d
R–r
V r d R ----------
b) ∆V – -----2 = – ---- . et V ( r ) = V 0 - sh -- e d pour r R.
d e0 r d
1 ∂2 V(r) r
c) Pour r 0 , r = 0 et - -------2 ( r V ( r ) ) – ---------
- = 0. c) Les équations locales « usuelles » divE = ---- et rot E = 0 imposent la
r ∂r d2 e0
On introduit la fonction f ( r ) = r V ( r ) . Celle-ci vérifie : s
relation de passage E 2 – E 1 = ---- n1 → 2 au champ électrique.
e0
f (r)
ḟ˙( r ) – --------
- = 0, Ce champ est discontinu s’il existe une répartition surfacique de charge sur
d2
l’interface considérée, c’est-à-dire un modèle où r tend vers ∞ dans une écorce
r r
– -- + -- d’épaisseur tendant vers zéro.
soit f ( r ) = A e d + A′ e d .
r 1
Le potentiel ne divergeant pas à l’infini, on obtient donc une solution de la Le potentiel restant fini, l’écriture divE = ---- – -----2 V ne remet pas en cause
r e0 d
A – -- ces conclusions.
forme V ( r ) = -- e d , pour r 0 .
r s
La discontinuité normale du champ, égale à ---- à la traversée de la sphère,
Pour m g = 0 , soit d = ∞ , le potentiel engendré par une charge localisée au e0
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cte s’exprime sous la forme :
voisinage de l’origine est de la forme V ( r ) = ----- .
r R–r
R d 1 ---------- d r 1 r Q
Pour r d , ces deux formes du potentiel conduisent à des interactions V 0 sh --d ----2 + -r e d – V 0 ----2 sh -d – -r ch -d = -----------------2 ,
r r r = R 4 π e 0 R
analogues.
R
La première forme correspond en revanche à des interactions rapidement Q – ---
d’où : V 0 = ---------------- e d .
négligeables au-delà de la distance d. On peut associer à cette interaction une 4 π e0 R
r
portée finie : d = -------- . Q d – -- r
mg c Le potentiel est : V ( r ) = ---------------- - e d sh - pour r R,
4 π e0 R r d
Si la masse du photon est nulle, la portée de l’interaction électromagnétique est
r
infinie. Q d – -- R
et V ( r ) = ---------------- - e d sh -- pour r R.
4 π e0 R r d
2) a) Dans le cas d’une masse nulle du photon, la surface intérieure de la cavité
(vide de charge) n’est pas chargée, et la charge Q est exclusivement répartie sur d) À l’intérieur de la sphère, on peut se contenter d’un développement limité du
la surface externe de la sphère métallique creuse. Le potentiel associé est : potentiel scalaire.
R
Q Q – --- r2
V ( r ) = -------------- pour r R On a alors : V ( r ) ≈ ---------------- e d 1 – --------2 .
4 π e 0r 4 π e0 R 6d
Q δV R′ 2 – R 2 .
et V ( r ) = ---------------- = cte pour r R. Il vient donc : ------ = ----------------
-
4 π e0 R V0 6d2
125
Corrigés
6 δV R3
------ et V = E 0 cos q – r + ----2 ,
mg V0 r
e) ----- = -------- ------------------
- ≈ 1,5 . 10 –17 .
me m e c R 2 – R′ 2 puis s = 3 e 0 E 0 cos q à la surface de la sphère.
La masse du photon possède donc une limite supérieure… très faible ! Ouf ! 2) a) Le problème est de révolution autour de l’axe ( Oz ) , on peut donc
prendre :
1) Soit un dipôle de moment dipolaire p = p e z (placé selon l’axe w ( j ) = 1.
e z , comme le champ appliqué : en effet, tourner le champ appliqué fait de b) La solution proposée correspond bien à l’antisymétrie du problème vis-à-vis
du changement z → – z , soit q → π – q .
même tourner la polarisation de la sphère).
Son champ, superposé au champ appliqué, donne : C’est une solution acceptable.
c) La fonction V ( r, q, j ) = cos q u ( r ) satisfait l’équation de Laplace (dans
1 3 ( p . r )r – r 2 p la zone r R ), ce qui implique :
E = ------------ ----------------------------------
- + E0
4 π e0 r5
r 2 u̇˙ ( r ) + 2r u̇ ( r ) + 2 u ( r ) = 0 .
2p p
= cos q E 0 + -----------------3 e r + sin q – E 0 + -----------------3 e q , C’est une équation différentielle linéaire homogène dont on peut chercher des
4 π e0 r 4 π e0 r
solutions de la forme u ( r ) = r n , ce qui conduit à deux possibilités :
p
et V = cos q – E 0 r + -----------------2 , n = 1 et n = –2.
4 π e0 r
B
compte tenu de l’origine choisie pour les potentiels. La solution générale est de la forme u ( r ) = Ar + ----2 , et on a alors :
r
La valeur p = 4 π e 0 R 3 E 0 permet alors d’annuler la valeur du potentiel sur la
B
sphère. V ( r, q, j ) = Ar + ----2 cos q
r
En dehors de celle-ci les deux problèmes « E 0 et sphère au potentiel nul » et
2B B
« E 0 et dipôle p en O » sont équivalents, et correspondent aux mêmes et E ( r, q, j ) = – A + ----3- cos q e r + A + ----3 sin q e r .
r r
potentiel et champ électrostatique, dans la zone extérieure à la sphère.
On en déduit : Sachant qu’il faut avoir E → E 0 pour r → ∞ et V = 0 pour r = R ,
2R 3 R3 on obtient : A = – E 0 et B = + E 0 R 3 .
E = E 0 cos q 1 + ------3- e r + sin q – 1 + ----3 e q ,
r r On retrouve ainsi les expressions précédentes.
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126
Équations
de Maxwell 5
À l’aide des propriétés du champ permanent, nous
avons introduit au chapitre 2 une description du champ
électromagnétique permanent grâce à des lois
locales : les équations de Maxwell. Nous achèverons
ici cette approche en écrivant le groupe des quatre
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équations de Maxwell en régime variable.
James Clerk Maxwell (1831-1879) publie un mémoire, ■ Équation de Maxwell.
en 1864, présentant la théorie de l’électromagnétisme ■ Énergie électromagnétique.
classique, dont les équations lui permettent de décrire
■ Approximation des régimes quasi per-
la propagation des ondes électromagnétiques. manents (A.R.Q.P.).
Grâce à cette théorie, il expose la possibilité de
transmettre des signaux par ondes radio, prédiction
confirmée par les expériences de Hertz en 1888.
Cette théorie permet également de prévoir la
propagation des ondes électromagnétiques dans le vide
à la vitesse de la lumière c. Les expériences de
Michelson et Morley (1881-1887) confirmeront le ■ Lois locales pour les champs électro-
magnétiques permanents.
caractère universel de cette vitesse.
127
Électromagnétisme
Nous avons vu dans le chapitre 2 les équations locales vérifiées par le champ
électromagnétique dans le vide en régime permanent ; le champ électrique
permanent et le champ magnétique permanent vérifient des équations différen-
tielles indépendantes :
r( M )
divE ( M ) = ------------- , rot E ( M ) = 0 ;
e0
div B ( M ) = 0, rot B ( M ) = m 0 j ( M ) .
Certaines lois locales doivent être modifiées pour permettre une interprétation
correcte des phénomènes physiques expérimentaux et des lois déjà connues en
régime variable. Ainsi :
r ( M, t )
• l’équation locale divE ( M , t ) = ------------------ n’est pas modifiée en régime
e0
variable : elle ne conduit à aucune contradiction avec l’expérience ; le théo-
rème de Gauss est donc valable en régime variable ;
• l’équation locale divB ( M , t ) = 0 n’est pas modifiée : à une date t donnée
B ( M , t ) est un champ de flux conservatif ; il n’y a pas de contradiction avec
l’expérience ;
• l’équation rot E = 0 doit être modifiée ; l’équation modifiée permettra
d’interpréter les phénomènes d’induction ;
1 É q u at i o n d e M a x we l l - Fa r a d ay
128
5. Équations de Maxwell
24 V
résistance R = 8 Ω est alimenté dans un circuit primaire par une source de z
i1(t)
tension continue (U = 24 V) ;
• une deuxième bobine 2 identique et disposée contre la première de sorte bobine 1 bobine 2
que leurs axes soient identiques.
Doc. 1. La bobine du circuit secondai-
À l’instant t = 0 on ferme l’interrupteur. On observe : re est soumise pendant le régime tran-
• un régime transitoire durant lequel : sitoire au champ magnétique variable
– le courant dans le circuit primaire augmente de la valeur i1 = 0 à la valeur
B 1 = m 0 n i 1 ( t )e z de la bobine du
I1 = 3 A ;
– le courant dans le circuit secondaire augmente de la valeur 0 à une valeur circuit primaire.
de l’ordre de quelques dizaines de mA (fonction de la forme et de la position
respective des bobines, cf. chapitre 7) puis diminue jusqu’à la valeur 0 ;
• un régime permanent qui dure tant que le circuit primaire est alimenté et
durant lequel le courant est constant et égal à 3 A dans le circuit primaire 0 0
et nul dans le circuit secondaire (doc. 2).
3A
L’observation dans le circuit primaire peut s’interpréter à l’aide d’un modèle 24 V mA
électrocinétique (étudié en Première année, voir H-Prépa, Électronique,
1re année) : augmentation du courant durant un régime de temps caractéristi-
L U Doc. 2. En régime permanent établi,
que t = --- , et état final permanent I = ---- = 3 A .
R R l’ampèremètre du circuit primaire af-
Pour le circuit secondaire la mise en mouvement des charges de conduction fiche un courant de 3 A.
(les électrons libres du métal) doit correspondre à l’action d’un champ électri- Il n’y a pas de courant dans le secon-
que. Or les électrons sont soumis uniquement au champ magnétique crée par daire.
la première bobine.
Lors de la fermeture du circuit et du régime transitoire ce champ magnétique
est variable dans le temps.
Lors du régime permanent il est constant.
Nous en concluons que la variation temporelle du champ magnétique induit
le champ électrique permettant la circulation des charges du circuit secon-
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daire.
Remarque ⇔
La modélisation complète de ce problème sera vue au chapitre 7 ; nous avons
uniquement cherché à mettre en évidence qualitativement un lien entre le Doc. 3. Une spire peut être considé-
champ magnétique variable dans le temps créé par une distribution de cou- rée comme une boucle de courant en
rants et le champ électrique créé qui permet la mise en mouvement de charges série avec les autres.
situés dans une autre région de l’espace (cf. aussi Application 1).
bornes serait nulle et il n’y aurait pas de courant). Or l’équation rot E = 0 Doc. 4a. Si la circulation de E est
impliquerait, par application du théorème de Stokes, que la circulation du non nulle la spire se comporte com-
champ électrique soit nulle : elle ne peut être appliquée ici. me un générateur.
129
Électromagnétisme
°∫spire E . d = 0. r
∂B ( M, t )
rot E ( M, t ) = – ----------------------- .
∂t
∂B d df ( t )
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∫∫S – ------
∂t
- . dS = – -----
dt ∫∫S B . dS = – ------------- ,
dt
où f (t) est, à l’instant t, le flux du champ magnétique à travers toute surface S
orientée s’appuyant sur G.
Remarque
Ce flux ne dépend pas du choix de la surface S s’appuyant sur G, car le champ
magnétique est à flux conservatif :
div B ( M, t ) = 0.
130
5. Équations de Maxwell
Application 1
Champ électrique induit par un solénoïde Calculons la circulation de ce champ sur un cercle
Un solénoïde très long comporte n spires jointives d’axe (Oz) et de rayon r en utilisant la relation :
bobinées par unité de longueur sur un cylindre de
∂B
rayon a et d’axe (Oz).
Déterminer le champ électrique induit par un
°∫G E . d = ∫∫S – ------
∂t
- . dS .
2 É q u at i o n d e M a x we l l - A m p è re
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2.1. Courant de déplacement de Maxwell
La conservation de la charge électrique est un fait expérimental, admis comme
un principe de base de la physique. Les équations de Maxwell, qui sont cen-
sées décrire l’évolution du champ électromagnétique, doivent donc être com-
patibles avec l’équation de conservation de la charge électrique :
∂r ( M , t )
div j ( M , t ) + --------------------- = 0.
∂t
L’équation rot B = m 0 j implique, en prenant sa divergence membre à mem-
bre, que div j = 0 .
Ce résultat est incompatible avec la loi de conservation de la charge électrique
dans le cas le plus général.
Pour pallier ce défaut, l’idée de Maxwell fut d’introduire un terme supplémen-
taire au second membre, appelé courant de déplacement noté j D .
L’équation de Maxwell-Ampère doit donc s’écrire dans le cas le plus général :
rot B = m 0 ( j + j D ) .
131
Électromagnétisme
I
vons imaginer un système dont l’évolution modifie la répartition de la charge
électrique, c’est-à-dire un système pour lequel l’équation rot B = m 0 j est surface S 2
prise en défaut. –Q R
Considérons donc un condensateur plan, constitué par deux plaques métalli-
ques circulaires en regard, placé dans le circuit représenté sur le document 6.
Le contour G choisi entoure le fil reliant le générateur de tension au condensa- Q
teur. La surface S 1 s’appuie sur ce contour et intercepte le fil conducteur. La E
surface S 2 s’appuie aussi sur le contour, mais passe entre les armatures sans
couper les lignes de courant électrique. surface S 1
contour G
L’application au contour G et à chacune de ces deux surfaces, du théorème
d’Ampère dérivé de l’équation locale rot B = m 0 j , nous donnerait deux
résultats incohérents : Doc. 6. Accumulation de charges et
application du théorème d’Ampère
°∫G B . d = m0 ∫∫S 1
j . dS = m 0 I et
°∫G B . d = m0 ∫∫S 2
j . dS = 0 . généralisé.
132
5. Équations de Maxwell
Le champ électrique créé par ce circuit est en fait négligeable sur l’ensemble
des surfaces S 1 et S 2 , excepté entre les armatures du condensateur, où il est
quasiment uniforme et a la même expression qu’en régime permanent
(cf. chapitre 2, Application 3). Il s’écrit donc :
s
E = ----e z ,
e0
où s est la charge surfacique de l’armature de surface S portant la charge Q
Q
telle que s = ---- .
S
Remarque
Ces expressions sont convenables dans le cadre de l’approximation des régi-
mes quasi permanents (A.R.Q.P.), (cf. § 5), et pour un condensateur très plat
(écartement des armatures faible devant leur rayon).
Nous reviendrons sur le rôle de l’A.R.Q.P. et sur l’uniformité du champ dans
l’Application 3.
Nous pouvons alors appliquer le théorème d’Ampère généralisé au contour G
et à la surface S 1.
∂E
°∫G B . d = m0 ∫∫S 1
j . dS + m 0 e 0 ∫∫S ------
1
∂t
- . dS .
= m 0 I + 0.
Appliqué à S 2 , nous obtenons :
∂E
°∫G B . d = m0 ∫∫S 2
j . dS + m 0 e 0 ∫∫S ------
2
∂t
- . dS
∂ Q
= 0 + m 0 e 0 ---- -------- S
∂t e 0 S
= 0 + m0 I .
Le courant de déplacement corrige bien l’incohérence précédente.
Pour s’entraîner : ex.1.
3
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L e s q u at re é q u at i o n s d e M a x we l l
133
Électromagnétisme
Les deux premières équations que nous avons écrites (M-G) et M-A) lient le
champ électromagnétique à ses sources r et j . Leurs écritures sous forme
intégrale sont le théorème de Gauss et le théorème d’Ampère généralisé.
Les deux dernières, (M-G) et M-F), ne font pas intervenir les sources du champ.
Elles traduisent des propriétés intrinsèques du champ électromagnétique.
L’équation de conservation de la charge est désormais une loi fondamentale con-
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134
P127-156-9782011456397.fm Page 135 Mardi, 20. mars 2007 5:29 17
5. Équations de Maxwell
• les charges sont liées au champ par l’intervention de la force de Lorentz dans
leur évolution :
F = q(E + v ∧ B ) .
La force de Lorenz décrit l’action du champ électromagnétique sur une parti-
cule chargée de vitesse v , et nous permet d’étudier son évolution dans le réfé-
rentiel galiléen où est observé le champ électromagnétique ( E , B ) .
E + v ∧ B = ( E′ – v e ∧ B′ ) + v ∧ B′ ,
doit être vérifiée pour toute vitesse v . En identifiant les termes dépendants de la
vitesse v et ceux n’en dépendant pas dans cette expression, nous voyons que le
champ électromagnétique vu dans ′ s’obtient à partir de celui vu dans par :
B′ = B
.
E′ = E + v e ∧ B
Ces relations constituent les formules de transformation galiléenne du champ
électromagnétique (en mécanique non relativiste, v et ve sont très inférieures à c).
Remarques
• Le nom de Galileo Gallei (1564-1642), qui a formulé le principe de la rela-
tivité des mouvements est attaché à toutes les relations non relativistes de
changement de référentiel.
• Les champs E et B sont liés dans les formules de transformation galiléenne.
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Cet aspect justifie le terme « champ électromagnétique » désignant l’entité
physique globale ( E , B ) dont nous avons décrit les deux facettes dans le cas
des régimes permanents.
• La dissymétrie entre E et B peut choquer. En fait, dans le cadre de la rela-
tivité, B dépend également du référentiel, mais nous n’aurons pas à étudier
le cas d’une spire mobile à une vitesse voisine de celle de la lumière…
3.3.2. Équations aux champs
Pour une distribution de charges et courants imposée (une antenne radio ali-
mentée par une source oscillante par exemple, cf. doc. 7), nous n’aurons en
revanche qu’à chercher le champ électromagnétique qu’elle engendre. Son
évolution nous sera connue si nous parvenons à résoudre les équations de
Maxwell, connaissant les densités de charge r ( r , t ) et de courant j ( r , t ) .
Nous pouvons imaginer une résolution directe des lois locales à partir des
équations de Maxwell. Pour cela, nous devons établir les équations liant sépa- Doc. 7. Rayonnement d’ondes élec-
rément les champs E et B . tromagnétiques par une antenne.
135
Électromagnétisme
∂ ∂j ∂2E
rot ( rot E ) = – ( rot B ) = – m 0 ------- – e 0 m 0 ---------
-,
∂t ∂t ∂t 2
∂ ∂2 B .
et rot ( rot B ) = + m 0 ( rot j ) + e 0 m 0 ---- ( rot E ) = m 0 rot j – e 0 m 0 ---------
-
∂t ∂t 2
En utilisant l’identité de dérivation vectorielle :
1 ∂2E 1 ∂j 1 ∂2 B
∆E – ----2- ---------
- = ---- grad r + m 0 ------
- et ∆B – ----
- ---------- = – m 0 rot j .
c ∂t 2 e0 ∂t c 2 ∂t 2
Contrairement au cas des distributions permanentes, la densité de courant électri-
que j est présente dans l’équation relative au champ électrique. Plus exactement,
ce sont ses variations temporelles qui contribuent à la création du champ E .
Nous savons en effet qu’un courant variable engendre un champ magnétique
variable, qui induit lui-même un champ électrique dont le rotationnel est
donné par l’équation de Maxwell-Faraday.
3.3.3. Propagation du champ électromagnétique
Si nous écrivons les deux équations précédentes dans un milieu vide de charge
et de courant, elles deviennent :
1 ∂2E 1 ∂2 B
∆E – ----2- ---------
- = 0 et ∆B – ----2- ---------
- = 0,
c ∂t 2 c ∂t 2
1
avec c = ---------------- .
m0 e0
Ces relations permettent l’étude de la propagation des ondes électromagnétiques
dans le vide. Cette propagation s’effectue à la vitesse finie c, dans le vide, dans
tous les référentiels galiléens (cf. H-Prépa, Ondes, 2nd année).
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136
5. Équations de Maxwell
Application 2
Approximation non relativiste
l er m0 l v
Un fil rectiligne infini de charge linéique l, portée par E″ = E + v ∧ B = ------------- ---- + v e z ∧ -------------- e q
2 π e0 r 2π
l’axe (Oz), se déplace à vitesse constante v = ve z
l v 2 er
(avec v c ) dans un référentiel galiléen . = ------------- 1 – ----2- -----
2 π e0 c r
1) Quel est le champ électromagnétique ( E , B )
m0 l v eq
engendré par cette distribution de charges et et B ″ = B = -------------- ----- .
courants dans le référentiel ? 2π r
2) On se propose de déterminer ce même champ c) Ces résultats sont clairement incompatibles avec
dans le référentiel ′ lié au fil, de deux manières ce qui précède :
différentes : E ″ ≠ E′ et B″ ≠ B′ .
a) par un calcul direct dans ′ ; on désignera par Les formules de transformation galiléenne du champ
( E′ , B ′ ) le résultat obtenu ; que nous avons construites, au § 3.3.1., dans le cadre
de la mécanique classique ne sont donc pas compa-
b) en utilisant les formules de transformation
tibles avec les équations de Maxwell.
galiléenne du champ ; on désignera par ( E″ , B ″ )
3) En utilisant ( E′ , B′ ) , nous obtenons :
le résultat obtenu.
c) Les deux résultats sont-ils en accord ? Commenter. q l er
F′ = q ( E′ + v ′ ∧ B′ ) = ------------- ---- .
3) Une particule non relativiste de charge q se 2 π e0 r
déplace à la vitesse v ′ dans le référentiel ′. Avec ( E″ , B ″ ) , il vient :
Quelles expressions F ′ et F ″ de la force subie par F ″ = q ( E″ + v′ ∧ B″ )
cette particule soumise au champ du fil, dans ′,
peut-on déduire des résultats précédents ? ql v 2 e vv ′
= ------------- 1 – ----2- ----r + -------
- ∧ eq .
Proposer une explication permettant de lever 2 π e0 cr c2
l’incohérence de ces deux expressions.
Cette expression est incompatible avec la précédente :
F ″ ≠ F′ .
1) Le fil en mouvement constitue une distribution
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permanente de charges et courants : fil rectiligne de Cependant, dans l’approximation non relativiste,
charge linéique l, parcouru par le courant i = l v. v v′
lorsque -- et ---- tendent vers 0, nous obtenons tout
Le champ électromagnétique vu dans s’en déduit c c
immédiatement : de même : F ″ → F′ .
l er m0 i eq m0 l v eq Les équations de Maxwell restent ainsi compatibles
E = ------------- ---- et B = -------- ----- = ------------- ----- . avec la mécanique classique dans l’approximation
2 π e0 r 2π r 2π r
non relativiste.
(Conséquences des équations de Maxwell dans .)
Remarque
2) a) Dans le référentiel ′, le fil est immobile et
Nous avons construit les formules de transforma-
nous obtenons immédiatement :
tion galiléenne du champ de façon à obtenir :
l er
E ′ = ------------- ---- et B′ = 0 . F″ = F ,
2 π e0 r
(Conséquences des équations de Maxwell dans ′ .) où F = q ( E + v ∧ B ) est la force de Lorentz
exprimée directement dans le référentiel .
b) En utilisant les formules de transformation gali-
léenne du champ, nous obtenons, dans le référentiel L’expression F ″ , qui diffère de F′ , n’est qu’une
′: expression approchée de cette force dans ′.
137
Électromagnétisme
B ( 0– )
la discontinuité peut se mettre sous la forme :
138
5. Équations de Maxwell
• lorsque h tend vers zéro, les contributions de la circulation sur les côtés paral-
lèles à z tendent aussi vers zéro ;
• sur la longueur d les champs magnétiques de part et d’autre de la nappe
peuvent être considérés comme uniformes ; soit B ( 0 + ) et B ( 0 – ) ces champs.
La circulation s’écrit :
[ B ( 0+ ) – B ( 0– ) ] . ey d ;
• Ienlacé = – jS d ;
• l’aire de la surface à travers laquelle on calcule le flux du champ électrique est
h d et tend vers zéro quand h tend vers zéro ; or, le champ électrique même dis-
continu reste fini de part et d’autre de la nappe donc le terme de flux tend vers zéro.
3.4.3. Généralisation
Dans le premier exemple, l’équation de Maxwell-Gauss, par l’intermédiaire
du théorème de Gauss, nous a permis de déterminer la discontinuité du champ
électrique à la traversée d’une surface chargée.
Dans le deuxième exemple, c’est l’équation de Maxwell-Ampère qui conduit
au résultat pour une surface parcourue par un courant volumique.
Nous admettrons que chaque équation de Maxwell permet d’écrire une relation
de passage à la traversée d’une densité surfacique de charges ou de courants :
n1 → 2
À la traversée d’une nappe, séparant deux milieux 1 et 2 et portant E2
des charges et courants surfaciques caractérisés par les densités s et B2 B1
BN
j S , le champ électromagnétique présente : E1
• une discontinuité des composantes normale du champ électrique et ET
tangentielle du champ magnétique (doc. 11) :
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s ( s, j S )
(MG) E N2 – E N1 = ---- n 1 Æ 2 et (MA) B T2 – B T1 = m 0 j S Ÿ n 1 Æ 2 ;
e0
• une continuité des composantes normale du champ magnétique et
Doc. 11. B N et E T sont continus
tangentielle du champ électrique :
B T et E N sont discontinus.
(MF) E T2 – E T1 = 0 et (Mf) B N2 – B N1 = 0 .
Il est très important de noter que seule l’introduction d’une modélisation sur-
facique de l’interface séparant deux milieux conduit à une discontinuité des
champs. Cette discontinuité est artificielle : le fait de simplifier un problème
en ne tenant pas compte d’une de ces dimensions introduit les discontinuités.
Remarque
Le lecteur pourra vérifier les résultats ci-dessus dans les nombreux exemples
de Première année (cf. H-Prépa, Électromagnétisme, 1re année).
139
Électromagnétisme
4 Po t e n t i e l s c a l a i re V
e t p o t e n t i e l vec t e u r A
4.1. Structure intrinsèque du champ
électromagnétique
L’équation du flux magnétique assure l’existence d’un potentiel vecteur
(cf. chapitre 2, § 2. 4) :
div B = 0 ⇔ B = rot A .
L’équation de Maxwell-Faraday fait d’autre part apparaître un champ de gradient :
∂B ∂A
rot E = – ------- ⇔ rot E + ------- = 0
∂t ∂t
∂A
⇔ E + ------- = – gradV .
∂t
on peut montrer que chaque potentiel vérifie une équation le liant aux sources.
Remarque M
1 ∂2V r
Ainsi l’équation de Poisson vue au chapitre 2 devient ∆V – ----2- --------- + ---- = 0 dt P
en régime variable dans la jauge de Lorentz. c ∂t 2 e 0 PM
140
5. Équations de Maxwell
PM
Ces solutions portent le nom de potentiels retardés : le décalage ∆t = ---------
c
traduit le fait que l’état des sources au point P à l’instant t n’est ressenti que
PM
--------- plus tard au point M parce que l’information « voyage » à une vitesse
c
finie c ; autrement dit, ce qui se produit en M à l’instant t est l’effet d’une cause
PM
datant de l’instant t – --------- .
c
Nous retrouverons des solutions de cette forme lors de l’étude de la propaga-
tion des ondes (cf. H-Prépa, Ondes, 2nd année).
5 A p p roxi m at i o n d e s r é g i m e s q u a s i
p e r m a n e n t s ( A . R . Q . P. )
fréquence période (s) longueur d’onde
5.1. Champ instantané v(Hz) 1
T = ---
(m)
v c
l = cT = --
Ainsi que nous l’avons déjà mentionné au chapitre 1, le retard de propagation v
de l’information, dans un milieu de dimension caractéristique L, est de l’ordre
50 2 · 10 –2 6 · 10 6
L
de --- . Il est négligeable si le temps caractéristique d’évolution T des grandeurs 300
c 105 10 –5
L
physiques lui est très supérieur : T --- , ou encore si l L (doc. 13).
c Doc. 13. Domaine de validité de l’A.R.Q.P.
pour des signaux sinusoïdaux : l L.
Dans l’A.R.Q.P. , nous négligeons le retard de propagation de l’infor-
mation. Il s’agit d’une approximation de vitesse de propagation
infinie : c Æ •.
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r ( P, t ) dt
V ( M, t ) = ∫∫∫
---------------- ---------
4πe 0 PM
distribution
M
m 0 j ( P, t ) dt
et A ( M, t ) = ∫∫∫ ----------------------- --------- ,
4π PM
e PM
distribution dB
sont ici suffisantes pour déterminer le champ électromagnétique. P
dt
Le champ magnétique est B = rot A . Les dérivations ne s’appliquant qu’aux j ( P, t )dt
variables spatiales, nous voyons que le champ magnétique instantané n’est
autre que le champ donné par la loi de Biot et Savart (doc. 14) :
Doc. 14. Champ magnétique d’une dis-
m 0 j ( P, t )dt e PM tribution de courants.
B ( M, t ) = ∫∫∫ -.
------------------------------ ∧ ----------
4π PM 2
distribution
∂A
En revanche, le champ électrique E = – grad V – ------- ne s’identifie pas,
∂t
même dans l’A.R.Q.P., à un champ de Coulomb « instantané ».
141
Électromagnétisme
Application 3
Condensateur alimenté à haute fréquence La solution recherchée s’écrit donc :
Un condensateur plan z ∞
( – 1 ) p rw 2 p
(doc. 15), constitué de deux R E (r ) = E0 ∑ --------------------
2 p ( p! ) 2 c
2
- ------ .
plaques circulaires d’axe p=0
(Oz) et de rayon R, séparées e
2) Le cas numérique envisagé correspond à
par une distance e faible Rw
devant R, est alimenté par X = -------- = 0,1 , ce qui donne un champ électrique
c
un générateur de tension quasiment uniforme à l’intérieur du condensateur
sinusoïdale de pulsation w. Doc. 15. Condensateur (doc. 16) : le premier terme du développement vaut
1) Pour ce système à plan. 1
– --- X 2 = 2,5 . 10 –3 pour X = 0,1. Nous avons bien
symétrie cylindrique, on 4
écrira le champ électrique sous forme : R
T --- , de sorte que l’A.R.Q.P. est ici acceptable
c
E = E ( r ) cos ( wt )e z .
même à cette fréquence de 100 MHz (le fait de
Quelle est l’équation différentielle vérifiée par la négliger les effets de bord risque bien de constituer
fonction E(r) ? une approximation nettement moins bonne).
Déterminer celle-ci sous la forme d’une série
entière développée en puissances de la variable E
------
rw E0
sans dimension x = ------ . X = 0,1
c 1
0,8
2) Pour w = 2π . 10 8 rad . s –1 et R = 5 cm, que X = 1
peut-on dire de la fonction E(r) à l’intérieur du 0,6
condensateur ? L’A.R.Q.P. est-elle convenable ? 0,4 X = 10
0,2
3) Que vaut le champ magnétique à l’intérieur du
0
condensateur ? 0,2 0,4 0,6 0,8 1 r
Données : en coordonnées cylindriques (r, q, z), le – 0,2 ---
– 0,4 R
laplacien d’une fonction f ( r, q, z ) est :
1 ∂ ∂f 1 ∂2 f ∂2 f E
∆ f = --- ----- r ------ + ----2 --------2- + --------2- . Doc. 16. Évolution du rapport ------ en fonction de la
r ∂r ∂r r ∂q ∂z r
E0
variable réduite --- , pour différentes valeurs du pa-
1) Dans l’espace vide de charges situé entre les R
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142
5. Équations de Maxwell
Soit :
Comme j = 0 entre les plaques, le théorème
d’Ampère généralisé nous indique que la circula- 2 π r B ( r, t ) = m 0 r 2 [ – w e 0 E 0 sin ( wt ) ]π .
tion du champ magnétique sur un cercle de rayon r Le champ magnétique est alors :
( r R ) et d’axe (Oz) est égale au flux du courant 1 rw E 0
de déplacement à travers les disques correspondant, B = – --- ------ ------ sin ( wt )e q .
2 c c
multiplié par µ 0 .
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5.2.3. Courant de déplacement dans un conducteur
Au sein d’un conducteur ohmique fixe, le courant de conduction est j = g E
lorsque la loi d’Ohm est utilisable.
L’équation de Maxwell-Ampère s’écrit alors, au sein du conducteur :
∂E
rot B = m 0 ( j + j D ) = m 0 g E + e 0 ------- .
∂t
Nous pouvons comparer, pour un temps caractéristique d’évolution T, les cou-
rants de conduction et de déplacement dans le conducteur en écrivant :
j gE gE gT
---------- ≈ ----------------- ≈ ---------- = ------- .
E e0
jD ∂E e 0 ---
e 0 ------- T
∂t
143
Électromagnétisme
En revanche, cette écriture est valable dans les conducteurs, donc les circuits
électriques, si les lignes de courant ne sont pas interrompues par des surfaces.
Nous retrouvons ici la conservation du flux de j ( div j = 0 ) associée à la
validité de l’équation de Maxwell-Ampère simplifiée. z
Ces équations nous permettront alors d’étudier le phénomène d’induction
métal
électromagnétique, en écrivant l’équation électrique traduisant le fonctionne-
ment du circuit envisagé (cf. chapitres 6 et 7). M B ( M, t )
144
5. Équations de Maxwell
rot B = m 0 j = m 0 g E .
Pour éliminer le champ électrique, formons le rotationnel des deux membres
de cette équation :
∂B
rot ( rot B ) = grad ( divB ) – ∆B = m 0 g rot E = – m 0 g ------- .
∂t
Le champ magnétique, de divergence nulle, vérifie donc l’équation :
∂B
∆B = m 0 g ------- .
∂t
Il en est de même pour j et E .
Remarque
Cette équation est semblable à l’équation de la diffusion thermique dans un
matériau homogène de coefficient de diffusion D (cf . H-Prépa, Thermodyna-
mique, 2de année) :
1 ∂T
∆T = ---- ------- .
D ∂t
5.4.2. Épaisseur de peau
Nous supposons qu’il existe dans l’air, et donc à la surface du conducteur (il
n’y a pas ici de courant surfacique : j S = 0 ), un champ magnétique
B ( z 0, t ) = B 0 cos wt , et nous nous plaçons en régime sinusoïdal établi.
De ce fait, pour résoudre l’équation différentielle linéaire et à coefficients
indépendants du temps vérifiée par le champ, il est commode d’utiliser la nota-
tion complexe : B = e ( B ) , avec B ( r , t ) = b ( z ) e jwt e y .
d2b( z )
Nous obtenons alors l’équation différentielle : ---------------- = j m0 g w b ( z ) .
dz 2
La solution b ( z ) est de la forme :
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b ( z ) = b 1 e – a z + b 2 e +a z ,
π
j --- 1+j 2
avec a 2 = j m 0 g w , donc a = m0 g w e 4 = ----------- , où δ = ---------------- est
δ m0 g w
une grandeur homogène à une longueur.
Le conducteur occupe le demi-espace ( z 0 ) et le champ ne peut diverger
lorsque z tend vers l’infini, donc b 2 = 0 . De plus, sa valeur en z = 0 nous per-
met de fixer : b 1 = B 0 car le champ est continu pour ce modèle de conduction
volumique.
Finalement, nous obtenons :
z
– --- z
B ( r , t ) = B 0 e jwt – a z e y , donc B ( r , t ) = B 0 e δ cos wt – -- e y .
δ
z
• Le terme cos wt – -- prend la même valeur à l’instant t et à l’abscisse z
δ
qu’à l’instant t + dt et à l’abscisse z + dz, avec dz = ( w δ ) dt = v dt .
Ce facteur correspond donc à une propagation du champ électromagnétique
variable, de pulsation w à la vitesse v = w δ , dans le conducteur.
145
Électromagnétisme
z
– ---
• Le terme e δ nous indique que cette propagation s’accompagne d’une
atténuation : le champ électromagnétique interagit avec les charges du milieu
conducteur, et l’énergie contenue dans cette onde électromagnétique est pro-
gressivement convertie par effet Joule.
La profondeur caractéristique de la pénétration du champ magnétique est la
longueur d : elle porte le nom d’épaisseur de peau (doc. 18a).
Considérons le cas d’un bon conducteur comme le cuivre, de conductivité
g = 6 . 10 7 S . m –1 . Le document 18b indique quelques valeurs de l’épais-
seur d pour des fréquences allant de 10 Hz à 1 THz, pour lesquelles la loi d’Ohm
est applicable (le temps de relaxation du milieu est de l’ordre de 10 –14 s).
Nous constatons que l’épaisseur de peau diminue lorsque la fréquence aug-
mente. À haute fréquence, le champ magnétique (ainsi que le champ électrique
et les courants de conduction) est localisé dans une fine pellicule d’épaisseur
de l’ordre de δ, au voisinage de la surface du conducteur. Ceci justifie l’appel-
lation d’épaisseur de peau donnée à la longueur δ.
a) b)
B
------ épaisseur
B0 fréquence n
1 de peau dδ
10 Hz 30 000 km 6,5 cm
électrotechnique
t = 0[T ] électronique basse
0,5 1 kHz 300 km 6,5 mm
fréquence
T 1 MHz 300 m 0,21 mm
t = --- [ T ]
4
ondes hertziennes
0 δ
2 4 6 8 10 --z 1 GHz 30 cm 6,5 µm est très
d ondes métriques à
faible
centimétriques
– 0,5 1 THz 300 µm 0,21 µm
10 14 Hz 3 µm
–1 longueur d’onde
c
l 0 = --- dans le vide
B n
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146
5. Équations de Maxwell
6 É n e rg i e é l e c t ro m a g n é t i q u e
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Considérons un volume , fixe dans le référentiel galiléen d’étude, à l’inté-
rieur duquel règne un champ électromagnétique ( E , B ) dépendant de ( r , t )
(doc. 20). Nous savons que le champ électromagnétique est susceptible de
fournir de l’énergie aux charges qui se déplacent au sein de ce volume, la puis-
sance volumique transmise aux charges s’écrivant (cf. chapitre 1) :
vol = j .E.
147
Électromagnétisme
Cette puissance est une énergie reçue par le champ par unité de temps, alors
que vol est la puissance volumique reçue par les charges, d’où le signe moins.
Cette énergie peut aussi varier du fait de transferts énergétiques entre le champ
contenu dans et le milieu extérieur. Ces transferts ont lieu à travers la surface
fermée S qui délimite . Il est logique de pouvoir leur associer une direction
et une intensité, c’est-à-dire un vecteur densité de courant d’énergie, que
nous notons P . Nous écrivons alors :
d
-------
dt transfert
= ∫∫∫ – P dS .
à travers S
∂E vol
∫∫∫------------ dt = – P . dS +
∂t S
– j . E dt . ∫∫∫
Or, le flux d’énergie à travers la surface fermée peut s’exprimer à l’aide de la
divergence du vecteur P (théorème de Green-Ostrogradski, cf. Annexe) :
P . dS = ∫∫∫ divP dt .
Le bilan précédent étant valable par tout volume , nous pouvons l’exprimer
pour un volume élémentaire dt :
∂ vol
------------ dt = – div P dt – j . E dt .
∂t
148
5. Équations de Maxwell
Remarque
Ce bilan est similaire à celui traduisant la conservation de la charge
∂r
électrique : ------ = – div j .
∂t
Il suffirait de remplacer la densité d’énergie vol et le vecteur densité de cou-
1 ∂E
j = ----- rot B – e 0 m 0 ------- ,
m0 ∂t
E . rot B ∂E ∂ e 0 E 2 E . rot B
– j . E = – ---------------------- + e 0 E . ------- = ----- ------------- – ---------------------- (1)
m0 ∂t ∂t 2 m0
Pour obtenir une meilleure symétrie entre les champs électriques et magnéti-
ques, écrivons parallèlement l’équation de Maxwell-Faraday :
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∂B
0 = ------- + rot E .
∂t
En effectuant un produit scalaire membre à membre avec le champ magnéti-
que B , il vient :
∂ B2 B . rot E
0 = ----- ---------- + ---------------------- (2)
∂t 2 m 0 m0
∂ e 0 E 2 B 2 ( B . rot E – E . rot B )
– j . E = ----- ------------
- + ---------- + -------------------------------------------------------- .
∂t 2 2 m 0 m0
∂ e0 E 2 B2 E ∧ B
– ----- ------------
- + ---------- = j . E + div --------------- (3)
∂t 2 2 m 0 m0
149
Électromagnétisme
1
Nous avons remarqué au chapitre 2 que l’énergie --- CU 2 d’un condensateur
2
peut être calculée par sommation, sur le volume du condensateur, du terme
e0 E 2
------------
- , homogène à une énergie volumique.
2
Lors de l’étude de l’induction électromagnétique, nous vérifierons que l’éner-
1
gie --- LI 2 stockée par une bobine peut être calculée par la sommation spatiale
2
B2
du terme --------- , homogène à une énergie volumique.
2m 0
Dans un circuit électrique oscillant formé par un condensateur et une bobine
mis en série (doc. 21), l’énergie du circuit reste constante, mais passe alterna-
tivement de la forme électrique à la forme magnétique.
Dans le cas général, nous pouvons donc nous attendre à retrouver à la fois le
terme électrique et le terme magnétique dans l’expression de l’énergie volu-
mique du champ électromagnétique : L
i
e0 E 2 B2
vol - + ---------- .
= ------------
2 2 m0
q
Cette expression nous permet d’écrire la relation (3) sous la forme : C
–q
∂ vol E ∧ B
;;;
;
------------ = – div --------------- – j . E .
∂t m0
;
Cette expression est compatible avec la forme recherchée pour le bilan local
d’énergie électromagnétique. Doc. 21. Oscillateur électrique.
150
5. Équations de Maxwell
Application 4
Bilan énergétique associé à l’effet de peau La puissance surfacique moyenne recherchée est
Lors de l’étude d’un modèle unidimensionnel de égale au flux moyen de vecteur de Poynting à tra-
diffusion d’un champ électromagnétique variable vers une surface unité du plan ( z = 0 ), orientée
dans un milieu conducteur ohmique, de conductivité dans le sens des z croissants (vers le métal), soit :
g, il a été obtenu au § 5.4.2. l’expression : 2
B0
z = 〈 P ( 0, t ), e z〉 = ----------------
2
-
– ---
δ cos w t z 2g m 0 δ
B ( r , t ) = B0 e – -- e y .
δ
1
car 〈 cos2 ( w t )〉 = --- et 〈 sin w t cos w t〉 = 0 .
C’est l’expression du champ magnétique dans le 2
conducteur occupant le demi-espace ( z 0 ) .
3) Les expressions de 〈 E 2〉 et 〈 B 2〉 montrent que
1) Quelles sont les expressions des champs E et j l’énergie volumique moyenne associée au champ
associés à ce champ magnétique oscillant ? électromagnétique ne varie pas dans le temps.
2) Quelle est la puissance moyenne temporelle Cette puissance est donc transférée aux charges du
transférée au conducteur, à travers une surface milieu conducteur, et convertie par effet Joule.
unité ∆x ∆y ? Calculons donc la puissance j , rapportée à une
3) Que devient cette énergie ? surface ∆x ∆y unité, dissipée par effet Joule dans le
Faire une vérification à l’aide de l’expression de la matériau.
Elle vaut :
densité volumique de courant j au sein du ∞ j2
conducteur. j =
z=0 g ∫
〈 -----〉 ( ∆x∆y dz )
1) Dans le conducteur, et pour les régimes d’évolution 2
B 0 – 2z ----- z
envisagés, le courant de déplacement est négligeable. - e δ 1 – 2 cos w t – --
Or, j 2 = ------------
m0 g
2 2 δ
Nous en déduisons :
z
j rot B 1 ∂B y – sin w t – --
E = ---- = ------------ = – --------- --------- e x δ
g g m0 g m 0 ∂z
2
B 0 – 2z -----
B 0 – --z- z z et 〈 j 2〉 = ------------
-e δ
E = ------------- e δ + cos w t – -- – sin w t – -- e x . 2 2
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g m0 δ δ δ m0 δ
2 2z 2
2) Le vecteur de Poynting vaut, en z = 0 : ∞ B0 – ----- B0
j = ∫z = 0 -------------------
2g m 0 δ
2 2
e δ dz = ----------------
2g m 0 δ
2
-,
E ∧ B
P ( 0, t ) = ---------------
m0 z = 0 et nous retrouvons j = . Ce résultat correspond
2 à ce que nous savons d’un conducteur ohmique
B0
= -------------
2
- cos (w t ) [ cos (w t ) – sin (w t ) ]e z . passif : en régime établi, il restitue toute l’énergie
g m0 δ électrique reçue par effet Joule.
151
Électromagnétisme
∂ e0 E2 B2 E Ÿ B
∫∫∫ ----- ------------
- + ---------- dt + ---------------- . dS = ∫∫∫ – j . E dt .
∂t 2 2 m 0 S m0
Application 5
Bilan énergétique pour un fil conducteur à l’extérieur, en notant I = πa 2 j le courant par-
ohmique courant le fil.
Un fil conducteur ohmique de conductivité g, 2) Le vecteur de Poynting est :
assimilé à un cylindre d’axe (Oz) et de rayon a, est
soumis au champ électrique uniforme et permanent : E ∧B E0I
P = --------------- = -------------2- ( – r e r ) pour r a,
m0 2πa
E = E 0 ez .
E0I e
1) Déterminer le champ magnétique engendré par et P = -------- – -----r pour r a.
les courants du cylindre. 2π r
2) Quel est le flux du vecteur de Poynting à travers Son flux à travers un cylindre d’axe (Oz) et de rayon
un cylindre d’axe (Oz), de hauteur h et de rayon r ? r, compté vers l’intérieur de celui-ci, vaut :
Quelle interprétation peut-on donner de ce E0 I
F = 2 π r h ( – e r . P ) = ---------2- ( π r 2 h )
résultat ? πa
1) Le fil est parcouru par la densité volumique de j2
= ----- ( π r 2 h ) pour r a,
g
courant j = g E = j e z uniforme.
E0 I j2
Le champ magnétique créé par cette distribution est et F = ---------2- ( π a 2 h ) = ----- ( π a 2 h ) pour r a.
πa g
de la forme :
Nous reconnaissons, dans les deux cas, la puissance
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152
5. Équations de Maxwell
CQFR
En régime variable les lois locales suivantes :
r ( M, t )
divE ( M , t ) = ------------------ et divB ( M , t ) = 0
e0
sont inchangées : ce sont deux des quatre équations de Maxwell.
● ÉQUATION DE MAXWELL-FARADAY
• Un champ magnétique évoluant dans le temps peut induire une composante du champ électrique à cir-
culation non conservative. Son rotationnel est donné par l’équation de Maxwell-Faraday :
∂B
rot E = – ------- .
∂t
• La circulation du champ électrique sur un contour G s’écrit :
∂B
°∫G E . dl = ∫∫S – -------
∂t
. dS ,
où S désigne une surface orientée s’appuyant sur ce contour. Si le contour G est fixe dans le référentiel
galiléen d’étude, cette circulation s’identifie à l’opposé de la variation du flux mangétique à travers ce
contour, par unité de temps :
d dF ( t )
°∫G fixe E . d l = – -----
dt ∫∫S B . dS = – --------------- .
dt
● ÉQUATION DE MAXWELL-AMPÈRE
Le théorème d’Ampère généralisé :
∂E
°∫G B . d l = m0 ∫∫S j . dS + m 0 e 0 ∫∫S ------- . dS ,
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∂t
∂E
• l’équation de Maxwell-Ampère (M-A) : rot B = m 0 j + m 0 e 0 ------- ;
∂t
153
P127-156-9782011456397.fm Page 154 Mardi, 20. mars 2007 5:35 17
Électromagnétisme
CQFR
• l’équation du flux magnétique (M-Φ) : divB = 0 ;
∂B
• l’équation de Maxwell-Faraday (M-F) : rot E = – ------- .
∂t
1
Les constantes fondamentales m 0 = 4π . 10 –7 H . m –1 et e 0 = ----------------------9- F . m –1 vérifient la relation
36π . 10
e 0 m 0 c 2 = 1 , où c désigne la vitesse de la lumière dans le vide.
Les équations de Maxwell permettent de rendre compte du phénomène de propagation des ondes élec-
tromagnétiques à vitesse c dans tous les référentiels galiléens.
Elles sont compatibles, dans l’approximation non relativiste, avec les lois de la mécanique classique.
Dans cette approximation, nous pourrons continuer à utiliser la relation fondamentale de la dynamique
classique pour étudier les mouvements des particules chargées soumises à un champ électromagnétique.
● L’A.R.Q.P.
Dans l’A.R.Q.P., nous négligeons le retard à la propagation de l’information. Il s’agit d’une approxima-
tion de vitesse de propagation infinie : c → ∞ .
• A.R.Q.P. dans les conducteurs
Dans les circuits électriques, la loi d’Ohm est utilisable lorsque l’A.R.Q.P. est justifiée.
Pour les régimes d’évolution justifiant l’emploi de la loi d’Ohm, le courant de déplacement est, au sein
du conducteur ohmique, négligeable devant le courant de conduction.
• Équations de Maxwell de l’A.R.Q.P.
r
– l’équation de Maxwell-Gauss (M-G) : divE = ---- ;
e0
154
5. Équations de Maxwell
CQFR
– l’équation de Maxwell-Ampère (M-A) : rot B = m 0 j ;
● ÉNERGIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
∂ vol
Le bilan énergétique local, ------------ = – divP – j . E , peut être traduit convenablement en considèrant que :
∂t
e0 E 2 B2
• la densité d’énergie du champ électromagnétique est vol = ----------- - + ---------- ;
2 2 m0
• le vecteur densité de courant d’énergie électromagnétique, appelé vecteur de Poynting, est :
E ∧B
P = --------------- .
m0
Le bilan d’énergie électromagnétique peut être traduit, pour un volume donné, délimité par la surface
fermée S, par le théorème de Poynting :
∂ e0 E 2 B2 E ∧ B
∫∫∫ ------------ + ---------- dt =
∂t 2 2 m 0
– --------------- . dS +
S m0
∫∫∫ – j . E dt .
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155
Contrôle rapide
Électromagnétisme
s’écrit : e0
m0
❑ a. rot ( B ) = m 0 g E ❑ b. rot ( B ) = -----E 5. L’énergie électromagnétique volumique :
g
❑ a. s’exprime en J . m–3
1 ∂E
❑ c. rot ( B ) = m 0 g E + ----2- ------- .
c ∂t ❑ b. est également répartie entre le terme magnéti-
que et le terme électrique
3. Dans un conducteur parfait :
1 1
❑ a. le champ magnétique intérieur est nul ❑ c. s’écrit --- e 0 E 2 + ---------- B 2
2 2 m0
❑ b. le vecteur densité de courants volumiques est
❑ d. a une variation temporelle opposée à la diver-
non nul
gence du vecteur de Poynting
❑ c. la conductivité est infinie
❑ e. est une grandeur locale.
❑ d. le champ électrique pénètre sur une profondeur
2
------------- .
m0 g w Solution, page 161.
156
Exercice commenté
Bilan énergétique associé
à un condensateur dans l’A.R.Q.P.
ÉNONCÉ
CONSEILS SOLUTION
s Q
L’Application 3 a montré que, dans 1) Dans le condensateur, le champ électrique est E = ---- e z = -------- e z .
e0 e0 S
l’A.R.Q.P., le champ électrique est
quasiment uniforme à l’intérieur du Le condensateur est de révolution autour de l’axe ( Oz ) . On cherche donc un
condensateur. champ magnétique de la forme :
B ( r , q, z ) = B ( r , z ) e q .
Le théorème d’Ampère généralisé appliqué à un cercle d’axe ( Oz ) et de rayon
r, contenu dans le condensateur permet d’écrire :
∂E
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2π rB ( r, z ) =
°∫ cercle B . dl
de rayon r
= m0 ∫∫disque
j . dS + m0 e0 ∫∫disque------
∂t
- . dS
de rayon r de rayon r
Dans le condensateur, le courant de ∂ Q π r2
conduction est nul. Le courant de = 0 + m 0 e 0 -------- π r 2 = m 0 I --------- .
∂ t e0 S S
déplacement n’est donc pas négligea-
ble, mais essentiel, pour appliquer le m0 I
Donc B dans le = --------- r e q .
théorème d’Ampère. Ceci ne remet pas condensateur 2S
en cause l’A.R.Q.P. m0 I
À l’extérieur du condensateur, on obtient : B = ---------- e q .
2π r
1 1
2) En un point du condensateur (avec r = a), e vol = --- e 0 E 2 + --------- B 2 , soit
2 2m 0
Q2 m0 I 2 I 2 a 2
e vol = ------------------------- + - , soit r = ---- ------ .
-----------------
2e 0 ( π a ) 2 2 8(π a) 2 Q 2c
Pour une charge de condensateur (en supposant Q ( 0 ) = 0 ),
t U t
Q ( t ) = CU 1 – exp – -------- et I ( t ) = ---- exp – -------- .
RC R RC
157
Exercice commenté
Q
Ainsi pour un instant quelconque de l’intervalle de charge, ---- ≈ RC qui est le
I
temps caractéristique t de charge du condensateur. Or ce temps est, dans le
cadre de l’A.R.Q.P., très supérieur au temps de propagation qui est de l’ordre
t a 2
de -- , d’où r 1 r ∼ --------- .
c 2t c
Dans l’A.R.Q.P., l’énergie stockée par L’énergie est donc essentiellement stockée sous forme électrique dans le con-
le condensateur est essentiellement densateur, et elle vaut :
sous forme électrique : e0 E 2 eQ 2 1 Q2
e0 E 2 B2
= ∫∫∫ 2
- dt = ----------- = --- ------ ,
-----------
2e 0 S 2 C
----------- --------- condensateur
2 2m 0
e0 S
dans le condensateur où C = -------
- est la capacité du condensateur plan.
e
Le flux d’énergie électromagnétique 3) Le vecteur de Poynting vaut, sur les parois du condensateur, donc en r = a :
correspond au flux du vecteur de m0 I
1 Q 1 dQ
Poynting. P = ----- -------- e z ∧ ---------- e q = – -------------------- Q -------- e r ,
m0 e0 S 2πa 2πe 0 a S dt
et le flux d’énergie électromagnétique reçu par le volume compris entre les
armatures du condensateur, formant un cylindre de rayon a et de hauteur e,
est :
1 dQ e dQ d 1 Q2
F = – P . dS = 2π a e -------------------- Q -------- = -------- Q ------- = ----- --- ------ .
2π ae 0 S dt e 0 S dt dt 2 C
Nous écrivons l’identité correspon- 4) On peut identifier ce flux à la variation de l’énergie stockée par le
dant au théorème de Poynting pour d
condensateur F = ------- .
vérifier le bilan énergétique du sys- dt
tème. Cette dernière égalité revient à écrire le bilan énergétique, pour le volume du
condensateur, sous la forme :
∂ e0 E 2 B 2 E ∧ B
∫∫∫ ------------ + --------- dt =
∂t 2 2m 0
– --------------- . dS ,
m0
et correspond bien à l’écriture du théorème de Poynting dans la mesure où il
n’y pas de courant électrique ( j = 0 ) entre les armatures du condensateur.
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158
5. Équations de Maxwell
Exercices
En déduire la capacité linéique G du câble coaxial (en
Sphère radioactive n’oubliant pas que l’énergie d’un condensateur de
Q2
Une sphère radioactive, de rayon R, émet des particules capacité C portant une charge Q est égale à W E = ------- ).
2C
chargées de façon isotrope dans l’espace. On note
Q ( r, t ) la charge contenue à l’instant t dans une sphère 2) Calculer les courants surfaciques sur c1 et c2 , puis le
de rayon r (r > R). champ B en tout point et la densité linéique d’énergie
1) Calculer le champ électrique et le champ magnétique à dW B
la distance r du centre de la sphère radioactive. magnétique ------------ ; en déduire l’inductance linéique L du
dz
Calculer le vecteur densité de courant volumique à la câble coaxial (en n’oubliant pas que l’énergie d’une
distance r. inductance L parcourue par un courant I est égale à
2) Les résultats précédents sont-ils en accord avec LI 2
W B = --------- ).
l’équation rot B = m 0 j ? Commenter. 2
3) Quelle est la valeur du produit LG ?
Vecteur de Poynting nul Quelle impédance Z c , à exprimer en fonction de R1 et R2 ,
ou transfert d’énergie nul ? peut-on former avec L et G ?
Une charge ponctuelle constante q et un dipôle magnéti-
4) Calculer le vecteur de Poynting P dans le câble
que de moment dipolaire , indépendant du temps, sont coaxial, ainsi que le flux F d’énergie électromagnétique
immobiles, placés comme indiqué sur le schéma. dans le câble.
Montrer que ce flux se met sous la forme F = UI .
q Commenter brièvement.
1) Le vecteur de Poynting est-il nul en un point Effet de peau dans une plaque
quelconque de l’espace extérieur aux sources ?
2) Cette situation correspond-elle à un transfert d’énergie Une plaque de cuivre de conductivité, g = 6 · 107 S · m–1,
d’une zone de l’espace vers une autre ? d’épaisseur h et de largeur L très supérieure à h, parallèle
Ces deux résultats sont-ils incompatibles ? au plan ( yOz ) , est parcourue par un courant de densité
Donnée : div ( a ∧ b ) = b . ( rot a ) – a . ( rot b ) . J = J ( x, t )e y .
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Câble coaxial en régime statique z
159
Exercices
Résistance de fuite dans un condensateur 3) La bobine est mise en charge par un générateur de force
cylindrique électromotrice e, de résistance interne R grande par rapport
à celle de l’enroulement. Quelle est la loi d’évolution du
Un système électrique cylindrique, de hauteur h, est cons- courant dans le circuit, fermé à l’instant t = 0 ?
titué de deux cylindres métalliques creux coaxiaux de
4) Calculer les champs magnétique et électrique
rayon R1 et R2 (R2 R1).
engendrés par la bobine à l’instant t en tout point.
Initialement, le cylindre intérieur reçoit une charge Q et le
Comparer les ordres de grandeur des densités volumiques
cylindre extérieur une charge nulle. Le milieu qui les
d’énergie magnétique et électrique (on pourra prendre
sépare possède une permittivité diélectrique et une perméa-
des valeurs numériques raisonnables pour mener à bien
bilité magnétique assimilables à celle du vide (e0 et m 0),
ce calcul).
mais il est légèrement conducteur. On le supposera ohmi-
que et de conductivité g. 5) Quelle est l’expression du flux du vecteur de Poynting
à travers la surface délimitant le volume où la bobine crée
Dans tout l’exercice, les effets de bord sont négligés : tout un champ non négligeable (cylindre de rayon a et de
se passe comme si les cylindres, de hauteur h, était infinis. longueur ) ? Interpréter ce résultat.
1) Vers quel état final le système évolue-t-il ? Déterminer
le champ électrique à l’instant initial et à l’instant final. *
Mise en rotation d’une sphère chargée
Que vaut le champ magnétique à tout instant ?
En déduire la variation d’énergie électromagnétique Une sphère constituée d’un matériau isolant, de centre O,
associée à cette transformation. de rayon R et de masse m, porte une charge Q (la
charge Q et la masse m sont réparties uniformément en
2) Quelle est la valeur du vecteur de Poynting au cours de
volume).
cette transformation ?
Que peut-on conclure quant à la variation de l’énergie La sphère peut tourner librement autour d’un axe ( Oz ) et
électromagnétique calculée à la question précédente ? on appelle J le moment d’inertie de cette sphère par
2
rapport à ( Oz ) : J = --- mR 2 .
3) Déterminer le vecteur densité de courant électrique à 5
tout instant. En déduire l’énergie dissipée par effet Joule La sphère est placée dans une bobine, d’axe ( Oz ) ,
dans le système. Vérifier les conclusions établies en 2) en constituée par un enroulement de n spires circulaires
composant les résultats obtenus en 1) et 3). jointives par unité de longueur (on utilisera pour l’étude
qui suit l’approximation du solénoïde infini pour décrire
cette bobine).
*Énergie magnétique stockée dans une 1) À l’instant t = 0, le courant circulant dans le solénoïde,
bobine passe très rapidement de 0 à la valeur I0 .
Une bobine, de longueur l, de rayon a et d’axe ( Oz ) , est Pourquoi la sphère se met-elle à tourner ?
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constituée par un enroulement de n spires circulaires 2) Exprimer la vitesse de rotation finale de la sphère en
jointives par unité de longueur. On utilisera pour l’étude fonction de sa charge, de sa masse, et du champ
qui suit l’approximation du solénoïde infini pour décrire magnétique B 0 = m 0 n I 0 créé par le solénoïde.
cette bobine et l’on se placera dans le cadre de l’A.R.Q.P. 3) Évaluer numériquement cette vitesse de rotation en
1) Quelle est, dans ces conditions, le champ magnétique proposant des valeurs raisonnables pour réaliser cette
engendré par la bobine lorsqu’elle est parcourue par le expérience. Commenter.
courant I ? 4) Quelle est la relation liant le moment magnétique de la
2) Quelle est l’énergie magnétique m associée à la sphère en rotation au champ auquel elle est soumise ?
bobine ? Quelle valeur du coefficient d’induction L de la 5) Lorsque la sphère se met en rotation, elle crée un
bobine peut-on en déduire ? champ magnétique variable négligé jusqu’ici. Évaluer ce
A.N. : I = 1 A, l = 10 cm, a = 10 cm, n = 5 000 m–1 champ magnétique au centre O de la sphère. On donne
π 4
(cette valeur élevée peut être obtenue par superposition sin3q dq = --- .
d’enroulements : le modèle du solénoïde à une couche ∫0 3
d’enroulement est alors simpliste, mais les ordres de À quelle condition est-il effectivement négligeable
grandeur sont tout de même convenables). devant celui du solénoïde ?
160
5. Équations de Maxwell
Corrigés
soit pour la sphère de rayon r :
Solution du tac au tac, page 156.
∂Q ( r, t )
1. Vrai : b, c ; Faux : a, d 4. Vrai : b ; Faux : a, c, d j ( r, t )4πr 2 = – ----------------- .
∂t
2. Vrai : a ; Faux : b, c 5. Vrai : a, c, e ; Faux : b, d
3. Vrai : a, c ; Faux : b, d
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j ( r, t )e r
Q ( r, t )
1) a) Puisque l’émission est isotrope, la distribution de charges et
r
courants est à symétrie sphérique : O
r ( r , t ) = r ( r, t ) et j ( r , t ) = j ( r, t )e r .
Pour un point M donné, tout plan contenant M et l’origine O située au centre de
la sphère est un plan de symétrie de cette distribution de charges et de courants :
2) Il est ici impossible d’écrire rot B = m 0 j , puisque le champ magnétique
• E ( M ) appartient à tous les plans contenant ( OM ) donc E ( M ) = E ( r, t )e r .
est nul alors que le vecteur densité de courant ne l’est pas.
• B ( M ) est orthogonal à tous les plans contenant ( OM ) : B ( M ) = 0 . La densité de courant de déplacement de Maxwell est ici :
En appliquant le théorème de Gauss à une sphère de rayon r, on obtient : ∂E ( r , t ) ∂ Q ( r, t )
Q ( r, t ) j D ( r , t ) = e 0 ------------------- = e 0 ---------------2 e r = – j ( r , t ) .
E ( r , t ) = ---------------2 e r . ∂t ∂ t 4πe 0 r
4πe 0 r
Q ( r, t ) et j ( r, t ) sont liés par l’équation de conservation de la charge : On retrouve donc que la forme rot B = m 0 ( j + j D ) assure bien la
cohérence des équations du champ électromagnétique avec la conservation de
∂
j ( r , t ) dS = – ∫∫ ∫ r ( r, t ) dt , la charge électrique.
∂t
Σ VΣ
161
Corrigés
L’énergie stockée sous forme électrique dans une longueur unité du câble vaut
1) Le dipôle magnétique, immobile, crée un champ magnétique B donc :
permanent. La charge électrique, immobile, crée un champ électrique E dW ∞ e E2
∫
0
permanent. Ces deux champs sont non nuls et non parallèles en général. Le --------E- = ---------
- 2 π r dr
dz r=0 2
vecteur de Poynting n’est pas nul. R2
l2 1 1 R
- 2 π r dr = - l 2 --------- ln ----2 .
2) Cette situation statique ne s’accompagne pourtant d’aucune modification de =
∫ r = R1 8 π
---------------
2e r2
0 2 2 πe 0
R 1
l’énergie électromagnétique en tout point.
Ces deux aspects semblent contradictoires. Ils le seront effectivement si l’on 1 l2
Elle est de la forme - ---- , énergie par unité de longueur d’un condensateur
trouve une surface fermée telle que le flux du vecteur de Poynting à travers cette 2G
surface, soit non nul : de l’énergie serait alors reçue (ou perdue) par la partie portant la charge linéique l. On obtient alors :
d’espace située à l’intérieur de cette surface. 2 πe 0
-.
G = --------------
E ∧B R 2
Le vecteur de Poynting est P = -------------- . ln ----
m0 R 1
On calcule la divergence de ce vecteur : 2) Le champ magnétique de la distribution proposée est, du fait des symétries,
m 0 divP = div ( E ∧ B ) = B . ( rot E ) – E . ( rot B ). de la forme B = B ( r )e q . En appliquant le théorème d’Ampère à un cercle
Les champs sont des champs statiques indépendants du temps et il n’existe pas d’axe ( Oz ) et de rayon r, on obtient :
de courant j en dehors des sources. • pour r R1 : B = 0 ;
Pour un point de l’espace extérieur aux sources les équations de Maxwell, m0 I B
• pour R1 r R2 : B = ------- e q ;
Ampère et Faraday donnent rot ( E ) = 0 et rot ( B ) = 0 . 2πr
Le vecteur de Poynting n’est pas nul, mais possède une divergence nulle. On ne • pour R2 r : B = 0 . z
pourra pas trouver de surface fermée à travers laquelle son flux est non nul. Le
Le champ magnétique est non nul entre
vecteur de Poynting n’est pas nul, mais il n’y a pas pour autant de transfert
l’âme et la gaine du câble, et nul en dehors
d’énergie associé à cette situation.
du câble.
On calcule l’énergie magnétique linéique
correspondante :
1) Les charges linéiques de chaque armature sont opposées et les
dW ∞
B2 R2
B2 m R
------- 2 π r dr = ----0- I 2 ln ----2
densités surfaciques de charges sont :
l –l
--------B- =
dt ∫ ------- 2 π r dr =
r = 0 2 m0
∫ r = R1 2 m 0 4π R 1
s 1 = ---------- et s 2 = ---------- .
2 π R1 2 π R2 1 m0 R2
identifiable à - L I 2 , avec L = ----- ln ---- .
Le champ électrostatique de la distribution à symétrie cylindrique proposée est 2 2 π R 1
de la forme E = E ( r )e r . 1
3) Le produit LG vaut e 0 m 0 = ----2 .
c
L 1 m R2
---- = ----- ----0 ln ---- .
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L’impédance s’écrit Z C =
G 2 π e 0 R 1
s1 E 4) Le vecteur de Poynting est nul en dehors du câble mais entre l’âme et la gaine
j S2 R1 R2
E ∧B lI
z du câble, il vaut P = -------------- = --------------- e .
j S1 m0 4 π2 e0 r2 z
Son flux à travers une section d’abscisse z du câble est :
s2 R2
F =
∫∫ P . dS
section
=
∫ r = R1
P 2 π r dr
162
5. Équations de Maxwell
∫
2
3) I = L J dx d’énergie a donc uniquement lieu au profit du milieu conducteur, par effet
– h-
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2 Joule. On doit donc avoir :
h h ∞
L δ ( 1 + i ) ----- – ( 1 + i ) -----
= ---------- e
1+i
2δ – e 2δ J ( 0 )e iwt ,
m ∆ = –
∫ 0
Joule dt ,
h h
I m = I , d’où I m = L δ J m ( 0 ) ch -- – cos -- . t=∞
j ( r, t ) 2
δ δ ∆ = –
∫ t=0
∫ ∫∫ entre les
-------------- d t
g
dt ,
cylindres
1) Dans l’état initial, le cylindre intérieur porte une charge surfacique 3) Pour le vérifier, on calcule le vecteur densité de courant électrique. Le champ
Q et le cylindre extérieur est non chargé : d’après le théorème de Gauss, le ∂E j
magnétique étant nul, on a j = – j D = – e 0 ------- , avec E = --- , d’où :
champ électrique est nul à l’intérieur du cylindre intérieur et non nul entre les ∂t g
deux cylindres. t
– ----
tR
Cette situation va provoquer un flux de charges, donc l’établissement d’une E ( r , t ) = E ( r , t = 0 )e
,
densité de courant, radiale, entre les deux cylindres. Ce courant ne peut être e0
établi indéfiniment : le milieu intercylindre est ohmique et va dissiper de en notant t R = ---- le temps de relaxation associé à l’évolution du système.
g
l’énergie par effet Joule. On a donc, entre les cylindres conducteurs :
Le courant cessera lorsque le champ entre les cylindres sera nul ; toujours t
d’après le théorème de Gauss, cela se produit lorsque la charge Q est répartie g Q – ----
j ( r , t ) = g E = -------------- e tR e r .
sur la surface du cylindre extérieur. 2 πe 0 rh
163
Corrigés
On peut alors vérifier que : t
1 – ---
• Pour r a : 2 π rE ( r, t ) = – π r 2 B 0 - 1 – e t .
t = ∞ t
j ( r, t ) 2 1 g Q 2 2π R t
-------------- d t dt = - --------- ----- ln ----2 ---R-
∫ t=0 ∫ ∫∫ g g 2 πe 0 h R 1 2
1 – ---
t
entre les • Pour r a : 2 π rE ( r, t ) = – π a 2 B 0 - 1 – e t .
cylindres t
Q2 R2 Finalement, le champ électrique engendré par le solénoïde est :
= ------------ ln ---- = –∆ .
4 πe 0 h R 1
– -r m 0 n ----------
dI ( t )
- e si r a;
2 dt q
E (r , t) =
1) Le champ magnétique est uniforme à l’intérieur de la bobine : a2
– --- dI ( t )
- -----------
2r m 0 n dt e q si r a.
B 0 = m 0 nI e z .
Il est nul en dehors de celle-ci. Les densités volumiques d’énergie
2
B0 magnétique et électrique valent
2) L’énergie volumique associée au champ magnétique est ------- .
2 m0 respectivement, puisque E
L’énergie associée vaut donc : e0 m0 c2 = 1 :
r B
2
B0 1 B2 m0 n2 I 2
m = ------- l π a 2 = - ( m 0 n 2 l π a 2 ) I 2 . Bvol = ------- = --------------
- z
2 m0 2 2 m0 2
I
1
En identifiant ce résultat à l’expression usuelle - L I 2 de l’énergie
2
emmagasinée par la bobine, il vient L = m 0 n 2 l π a 2 ;
L’application numérique donne L ≈ 100 mH . r 2 m 0 n 2 dI 2
- ---- si r
-------------- a;
Pour obtenir les inductances élevées,
i e0 E 2 8c 2 dt
de l’ordre du Henry, il faut introduire et E vol = ---------- =
2 a 4 m 0 n 2 dI 2
un noyau de fer dans l’enroulement. L --------------
- ---- si r a.
2 2
La bobine perd alors généralement ses 8r c dt
propriétés de composant linéaire. e R Si on compare ces deux densités en r = a (où est maximale), il vient :
E vol
L’énergie stockée est assez faible :
2
≈ 50 mJ . dI
m ----
E vol a 2 dt a 2
3) L’équation d’évolution du courant ----------- = ------2 ----- ≈ ------- .
Bvol 4c I 2c t
dans le circuit est :
dI En reprenant les valeurs numériques du 2) et R = 10 kW , on trouve :
e = L ---- + R I ,
dt
E vol
e – --- L
t ----------- = 1,7 . 10 –5 .
soit compte tenu de conditions initiales I ( t ) = -- 1 – e t , où t = -- est
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B vol
R R
le temps caractéristique d’évolution du circuit. On constate ainsi que la densité volumique d’énergie électrique est tout à fait
négligeable devant celle d’énergie magnétique : une bobine est dans l’A.R.Q.P.
4) Le champ magnétique engendré par la bobine est (en utilisant les
« purement magnétique » (cf. l’exercice commenté, page 157).
coordonnées cylindriques) :
• à l’intérieur de la bobine (pour r a) : 5) Le vecteur de Poynting vaut, dans le solénoïde :
t
– --- e E ∧B d I(t) r
B = B0 1 – e t avec B 0 = m 0 n -- e z ; P ( r , t ) = -------------- = – m 0 n 2 I ( t ) ----------- - e r = P ( r, t ) . e r .
R m0 dt 2
Son flux entrant à travers le cylindre, de longueur et de rayon a, à l’intérieur
• à l’extérieur de la bobine (pour r a) : B = 0 .
duquel le champ magnétique n’est pas nul, vaut :
(Pas d’effets de bord : les bords sont « rejetés » à l’infini dans l’approximation
de solénoïde très long.) d I(t)
– 2 π a P ( r = a, t ) = + m 0 n 2 π a 2 I ( t ) ----------- .
Nous vérifions que le champ magnétique appartient, en tout point M, au plan dt
contenant M et l’axe ( Oz ) , qui est un plan d’antisymétrie de la distribution de Ce résultat peut aussi s’écrire sous la forme :
courant du solénoïde. Le champ électrique est lui au point M, perpendiculaire à
d I(t) d 1 d
un tel plan ; il est donc de la forme : L I ( t ) ----------- = ---- - L I 2 = ---------m- .
dt dt 2 dt
E ( r , t ) = E ( r, t )e q . Il correspond à la variation de l’énergie emmagasinée sous forme magnétique
On écrit la forme intégrale de l’équation de Maxwell-Faraday, en choisissant par la bobine par unité de temps.
comme contour un cercle de rayon r et d’axe ( Oz ) .
164
5. Équations de Maxwell
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élémentaire dS = r dr d q , parcourue
par le courant : di = j . dS , on peut r
associer le moment magnétique élémen- q
On applique le théorème du moment cinétique à la sphère, en projection sur son taire : O z
axe de rotation. La rotation est supposée libre (sans frottement), et le moment di = j dr r d q
des actions exercées sur la sphère, par rapport à l’axe ( Oz ) , se réduit au d = π ( r sin q ) 2 di e z .
3Q w
moment des actions exercées sur la sphère par le champ électrique = ---------3 r 4 sin3 q dr d q e z .
4R
dw
engendré par le solénoïde : J ------ = z avec : Le moment magnétique de la sphère
dt
en rotation est donc :
z =
∫∫∫ ( OM ∧ E dq ) . e z =
∫∫∫ ( dq . E ) ( r sin q ) .
j R π
3Q w QR 2
sphère sphère
=
∫ ∫ ---------3 r 4 sin3 q dr d q e z = -------- w e z .
r = 0 q = 0 4R 5
On calcule l’intégrale :
Il est lié au champ imposé par le solénoïde par la relation :
R π 2π Q 2 B0 R 2
dr r d q r sin q d j
Q ---------------------------------
z =
∫ ∫ ∫
r=0 q=0 j=0
4 3
- πR
-
= – ----------------- e z .
10 m
3 On constate que ce moment magnétique est proportionnel au champ appliqué et
r sin q dI 1 dI dirigé en sens inverse : la mise en rotation de la sphère constitue une approche
× – ------------ m 0 n ---- ( r sin q ) = – - m 0 n ---- Q R 2 . élémentaire d’une propriété importante de la matière appelée diamagnétisme.
2 dt 5 dt
165
Corrigés
L’équation de Maxwell-Faraday est vérifiée par construction.
Soumis à un champ B , les atomes et les molécules constituant la matière
L’équation de Maxwell-Ampère impose ici :
acquièrent un moment magnétique opposé au champ B . La matière a ainsi
tendance à s’aimanter, en s’opposant au champ qui lui est appliqué. ∂E k2c2
------ = c 2 rot B = – -------- E 0 sin ( w t – k z ) e x .
∂t w
5) La boucle de courant élémentaire envisagée en 4) crée au point O le champ
magnétique : ∂E
m 0 di Sachant que ------ = – w E 0 sin ( w t – k z ) e x , on en déduit la relation :
dB = ------------------ sin3 q e z . ∂t
2 ( r sin q )
w
Par superposition, on obtient le champ magnétique créé par la sphère en son k = --- .
c
centre :
2) La densité volumique d’énergie du champ de l’onde est :
3Q
m 0 ----------3 r sin q w r dr d q
R π 4πR e0 E 2 B 2 2 1 k2
- + -------- = e 0 E 0 - + -------------------2 cos2 ( w t – k z )
B =
∫ ∫
r=0 q=0
------------------------------------------------------ sin3 q e z
2r sin q
vol = ---------
2 2 m0 2 2 e0 m0 w
m0 Q m0 Q 2 B0 = e 0 E 2 cos2 ( w t – k z )
= -------- w e z = – ----------------- e z .
4πR 8π R m 2
e0 E0
m0 Q2 et sa moyenne temporelle est 〈 vol〉 = ----------
.
Ce champ est négligeable devant celui du solénoïde si -------------- 1 , soit : 2
8π R m
Q2 3) L’analyse dimensionnelle de g donne :
-------------- 2
2mc . e0
4 π e0 R k
[ e 0 E B ] = e 0 E 2 --- = ---- E 2 .
Pour l’expérience « classique » précédemment envisagée, cette inégalité est w c
évidemment vérifiée, le champ magnétique créé par la sphère étant même densié volumique d’énergie énergie impulsion
beaucoup trop faible pour être observable. [ e 0 E B ] = ----------------------------------------------------- = --------------------------------- = -------------------
vitesse volume × vitesse volume
Pour un électron (Q = 1,6 · 10 –19 C et m = 9,1 · 10–31 kg), et avec R ≈10 –10 m elle nous montre que cette grandeur est bien homogène à une impulsion
(dimension d’une « trajectoire » électronique autour d’un noyau), cette volumique. 2
inégalité est encore convenablement satisfaite. On sait cependant qu’une théorie e0 E0
4) En identifiant l’énergie volumique moyenne 〈 vol 〉 = --------- - à celle des
quantique est alors nécessaire. 2
photons, soit n h n , on obtient :
2
e0 E0
1) L’équation de Maxwell-Faraday donne : -.
n = ---------
2h n
∂B Les photons, associés à l’onde, se dirigent comme celle-ci dans la direction de
------ = – rot E = – k E 0 sin ( w t – k z ) e y . l’axe ( Oz ) . L’impulsion volumique de ces photons vaut donc :
∂t
2
En intégrant par rapport au temps, on obtient le champ magnétique de l’onde : hn e0 E0
〈 g 〉 = n ----- e z = ---------- e z .
k c 2c
B = --- E 0 cos ( w t – kz )e y (à un champ statique près, qui n’intervient pas
w Or, à partir du champ de l’onde, on obtient :
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
166
Induction
électromagnétique 6
Les phénomènes d’induction électromagnétique
ont été découverts, puis formalisés au XIXe siècle,
quand il a été possible de produire et mesurer
des courants électriques.
Michael Faraday (1791-1867), physicien et chimiste ■ Étude d’un circuit électrique mobile
anglais, a mené des travaux importants en chimie dans un champ magnétique permanent et
(lois de l’électrolyse) et en électrostatique. bilan énergétique.
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Il a étudié les actions réciproques d’un aimant ■ Étude d’un circuit soumis à un champ
magnétique variable.
et d’un circuit électrique. En 1831, il découvre
le phénomène d’induction.
Franz Ernst Neumann (1798-1895),
physicien allemand,
publie en 1845 une théorie mathématique
du phénomène d’induction.
Hendrik Antoon Lorentz (1853-1928), ■ Éléments d’électrocinétique.
physicien hollandais, s’est attaché à élaborer ■ Équation de Maxwell.
des explications microscopiques
■ Propriétés du champ électromagnétique
aux phénomènes électromagnétiques. dans l’A.R.Q.P.
Il a obtenu le prix Nobel en 1902 pour sa théorie
■ Force de Laplace.
électronique de la matière.
167
Électromagnétisme
1 L’ i n d u c t i o n é l e c t ro m a g n é t i q u e oscilloscope
bobine
mobile
1.1. Le phénomène d’induction i(t)
1.1.1. Bobine mobile dans un champ magnétique permanent
■ Expérience (doc. 1)
aimant fixe
Déplaçons une bobine plate près des pôles d’un aimant (aimant en U par
exemple) fixe. Doc. 1. La bobine mobile (déplacée
par l’observateur) se comporte comme
■ Qu’observons-nous ? un générateur.
Si les deux bornes de la bobine sont reliées à un oscilloscope, nous cons-
tatons l’existence d’une tension u ( t ) alors qu’aucun générateur ne figure
dans le circuit :
• si la bobine est immobile, alors u = 0 ;
• si u est positive lorsque la bobine s’approche, alors elle est négative lors-
que celle-ci s’éloigne ; l’amplitude de u augmente avec la vitesse ve du
déplacement imposé à la bobine.
■ Commentaires
Ce dispositif se comporte comme un générateur électrocinétique capable
de mettre en mouvement les charges mobiles du conducteur. Nous dirons
que le circuit est le siège d’un phénomène d’induction électromagnétique.
Ce générateur est induit par le déplacement du circuit dans une zone où
règne un champ magnétique permanent.
Un circuit se déplaçant dans un champ magnétique permanent peut se
comporter comme un générateur électrocinétique : il est le siège d’un
phénomène d’induction. Nous parlerons, dans ce cas, d’induction de
Lorentz.
Remarques
En parlant de champ permanent, nous supposons implicitement que les sources
de ce champ sont extérieures au circuit mobile.
Lorsque le circuit mobile est ouvert, ce qui est quasiment le cas ici dans l’obser-
vation à l’oscilloscope, la tension u(t) observée est la force électromotrice
induite. Il ne circule aucun courant dans ce circuit ouvert.
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
168
6. Induction électromagnétique
• si u est positive lorsque l’aimant s’approche, alors elle est négative lors-
que celui-ci s’éloigne ; l’amplitude de u augmente avec la vitesse du dépla-
cement imposé à l’aimant.
■ Commentaires
Le système se comporte encore comme un générateur.
Le circuit est à nouveau le siège d’un phénomène d’induction électroma-
gnétique.
C’est ici l’aimant qui se déplace dans le référentiel du laboratoire : le cir-
cuit voit ici un champ magnétique qui varie au cours du temps. Ce sont ces
variations temporelles du champ magnétique qui doivent ici être responsa-
bles du phénomène d’induction.
Lorsqu’un circuit fixe est soumis à un champ magnétique variable, il
est encore le siège d’un phénomène d’induction. Nous parlerons alors
d’induction de Neumann.
Remarque : Là encore, si le circuit fixe est fermé (nous remplaçons l’oscillos-
cope par une petite ampoule), un courant (induit) circule dans le circuit. Le
champ magnétique propre au circuit peut être englobé dans le champ variable
observé. Le champ propre a un effet d’induction sur le circuit lui-même : nous
parlerons alors d’auto-induction.
En pratique, nous pourrons aussi créer un champ magnétique variable à
l’aide d’un circuit fixe. Dans l’expérience représentée sur le document 3,
nous utilisons deux bobines b1 et b 2 de 1 000 spires chacune. La première
est alimentée par un générateur de tension variable u 1 ( t ) que nous obser- générateur B.F. oscilloscope
vons à l’oscilloscope.
En reliant la seconde bobine à l’autre voie de l’oscilloscope, nous observons
une tension u 2 (t), sensiblement proportionnelle aux variations de u 1 (t) : les
variations temporelles du champ magnétique B 1 créé par b1 sont perçues
;;
;;
;;
;;;;
;; ; ;;
;;
par b 2 , qui est le siège d’un phénomène d’induction électromagnétique.
Dans cette expérience, la bobine b 2 détecte le champ électromagnétique,
variable engendré par b1 : nous avons réalisé une antenne (rudimentaire !). b1 b2
;
Nous verrons que l’induction électromagnétique possède des applications Doc. 3. Seule la bobine b1 est alimentée ;
nombreuses et importantes. b2 se comporte comme un générateur.
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Remarque
La seconde bobine lorsqu’elle est en circuit fermé crée à son tour un champ B 2
variable qui agit sur b1 . Il y a ici un phénomène de mutuelle induction. Chaque
bobine subit aussi l’influence de son propre champ magnétique variable : il y a
aussi auto-induction; Nous reviendrons sur ces effets au prochain chapitre.
169
Électromagnétisme
170
6. Induction électromagnétique
■ Commentaires
B0 B0
• Lorsque le circuit est ouvert, seuls les frottements mécaniques expliquent (intense)
(peu intense)
l’amortissement.
i induit F Laplace
• Le mouvement est plus amorti lorsque le circuit est fermé. Or, les seules forces
supplémentaires pouvant exister sont les forces de Laplace : il existe un courant
Binduit i induit
i ( t ) circulant dans la bobine. Ce courant induit i ( t ) et le champ permanent B 0 vitesse
entraînent l’existence de forces de Laplace, qui s’opposent au mouvement du
circuit.
Dans l’expérience décrite, les forces de Laplace sont donc des forces opposées Doc. 5a. Le champ B 0 appliqué (donc
au déplacement qui les engendre : il est ainsi possible d’en déduire le sens du « vu » par la bobine) est de plus en plus
courant induit, dans les différentes phases du mouvement. intense au fur et à mesure que celle-ci
pénètre dans cette zone : le courant a le
Examinons les documents 5a, 5b et 5c.
sens de la flèche pour produire une for-
ce opposée à la vitesse.
• Observation du document 5a
La bobine entre dans le champ magnétique (vitesse orientée vers la droite) : le
champ appliqué (ou « vu » par la bobine) devient de plus en plus intense au fur
et à mesure que la bobine pénètre dans ce champ (doc. 5b).
La résultante des forces de Laplace devant freiner le mouvement, elle est
opposée à la vitesse et donc orientée vers la gauche, d’où l’orientation du
courant induit.
Remarquons que le courant induit crée lui aussi un champ magnétique (champ force de
Laplace
magnétique induit), opposé à B 0 , mais surtout opposé à la variation du champ
« vu » par la bobine.
• Observateur du document 5c
La bobine sort du champ magnétique (vitesse orientée vers la gauche) : le champ
appliqué diminue d’intensité au fur et à mesure que la bobine quitte ce champ. Doc. 5b. Le courant induit étant uni-
forme sur la bobine, les forces de La-
La résultante des forces de Laplace (toujours prépondérantes dans la zone de place sont prépondérantes dans la
champ fort) doit freiner le mouvement, donc s’opposer à la vitesse : elle est donc zone de champ fort.
orientée vers la droite, d’où l’orientation du courant induit.
Remarquons que le courant induit crée lui aussi un champ magnétique (champ
magnétique induit), orienté suivant B 0 , mais surtout à nouveau opposé à la
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
variation du champ « vu » par la bobine.
B0 B0
1.2.2. Loi de modération (peu intense) (intense)
i induit
Toujours dans cette expérience, nous constatons que le système réagit de façon
à s’opposer à la cause de l’induction.
Binduit
• Dans le référentiel du laboratoire, l’induction est due au déplacement de la F Laplace
bobine, et le système réagit en produisant une force qui s’oppose à son mou- vitesse
vement.
Doc. 5c. La bobine sort de la zone où
• Dans le référentiel de la bobine, l’induction est provoquée par la variation du
le champ appliqué B 0 (donc « vu » par
champ B « vu » par la bobine. Le système réagit en produisant un champ magné- la bobine) est intense. Le courant a le
tique induit opposé à la variation de champ magnétique imposée à la bobine. sens de la flèche pour produire une for-
Les documents 6 permettent de bien détailler les résultats précédents. ce opposée à la vitesse.
171
Électromagnétisme
orientation orientation
du courant induit du champ induit
orientation
du champ induit
B 0 ( t + dt ) B 0 ( t + dt ) B0 ( t )
B0 ( t ) B0 ( t ) B 0 ( t + dt )
orientation
du champ induit orientation orientation
face avant
du courant induit du courant induit
de la bobine
Doc. 6a. et b. Orientations du courant et du champ induits lorsque la bobine est Doc. 6c. Orientations du courant et du
soumise à un champ appliqué B 0 croissant. champ induits lorsque la bobine est
soumise à un champ appliqué B 0 dé-
Nous pouvons généraliser ces conclusions en énonçant une loi de modération croissant.
associée aux phénomènes d’induction électromagnétique : la loi de Lenz.
Loi de Lenz
Les effets magnétiques, électrocinétiques et mécaniques de l’induction
sont orientés de façon à s’opposer à ses causes.
Cette loi est, en pratique, extrêmement utile, car elle permet de détecter de
manière qualitative et simple les erreurs d’orientation qui se traduisent par des
erreurs de signes.
Application 1
Bobine dans un entrefer 1) a) Pendant la phase d’établissement du champ B 1 ,
Dans l’expérience décrite sur les documents 7, la la bobine tend à gagner les zones de champ faible,
bobine, fermée sur elle-même, est suspendue au- pour s’opposer à l’augmentation du champ qu’elle
dessus d’un électro-aimant. Initialement, elle n’est « voit ».
que partiellement plongée dans l’entrefer et On peut aussi dire que le (faible) champ magnétique
l’électro-aimant n’est pas alimenté. induit doit être opposé à B 1 pour que la variation du
1) Décrire les phénomènes observés à partir de champ total soit moins rapide.
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
l’instant où l’on alimente l’électro-aimant. Nous en déduisons le sens du courant induit (doc. 8a).
On distinguera : L’analyse des actions de Laplace montre que la
a) la phase (très brève) d’établissement du champ ; bobine subit une force qui tend à l’expulser du champ.
b) la phase où le champ est permanent. b) Juste après l’établissement de B 1 , la bobine
2) Décrire les phénomènes observés à partir de a acquis une vitesse dirigée vers l’extérieur de
l’instant t 0 où l’on coupe l’alimentation de l’électro- l’entrefer.
aimant.
a) bobine b) c)
en court-circuit
B1 ( t )
(vue de dessus)
Doc. 7a, b et c. La bobine
est partiellement plongée
B1 ( t ) dans le champ magnétique
t
B (t) t0 B 1 ( t ) de l’électro-aimant.
172
6. Induction électromagnétique
Doc. 8. Courant induit et forces de Laplace Une fois le champ B 0 coupé, il n’y a plus de phéno-
a. durant la phase d’établissement du champ ; mène d’induction. Le mouvement du pendule n’est
b. durant la phase de coupure du champ. amorti que par les frottements mécaniques.
bobine fixe R
• Si le circuit est mobile dans le champ extérieur permanent, il est le siège d’un
courant induit et se comporte comme un générateur ; il est donc équivalent au
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
circuit suivant :
bobine eL
mobile i(t )
i
aimant fixe
R
173
Électromagnétisme
Remarques
• Cette identité est vraie pour le circuit tout entier, mais également pour toute
partie de circuit. On peut dont affecter une f.e.m. bien précise à chaque bran-
che d’un circuit.
• Un champ magnétique variable induirait un champ électrique susceptible de
fournir de l’énergie aux charges. Notre bilan est réservé au cas d’un champ
2
magnétique extérieur permanent.
Application
Force électromotrice de Lorentz i induit P
et actions de Laplace
Soit la situation décrite sur le document 9a. La tige B 0 F Laplace
R
conductrice PQ, de masse m, qui glisse sur deux
rails conducteurs horizontaux en leur restant per- v
E
pendiculaire, est soumise à un champ permanent et
vertical B 0 = B 0 e z supposé uniforme. Le circuit Q
x
est alimenté par un générateur de tension constante
Doc. 9b. Choix des orientations.
E et de résistance interne R grande devant celle des
fils. Un opérateur extérieur exerce une force qui 2) Montrer qu’en ajoutant une f.e.m. dans le circuit
maintient la vitesse v = v e x constante. le bilan énergétique devient satisfaisant.
1) Si le phénomène d’induction n’existait pas,
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
174
6. Induction électromagnétique
1) Commençons par préciser les orientations sur le • La puissance dissipée par effet Joule est égale à :
schéma (doc. 9b). 2
Joule = R i .
• En l’absence d’induction, la loi d’Ohm s’écrit : • La puissance fournie par le générateur est donnée
E = Ri. par :
• La force de Laplace étant égale à : géné = E i .
Le bilan exact, géné – Laplace = Joule , nous
F Laplace = B 0 i a e x , donne :
la puissance des forces de Laplace est égale à : E i – B0 a v i = R i 2 ,
E Soit :
Laplace = B 0 i a v = B 0 --- a v . E – B0 a v = R i (2)
R
• La puissance dissipée par effet Joule est égale à : En identifiant les deux expressions (1) et (2) de R i,
E2 . nous obtenons :
Joule = R i = ------
2
R eL = – B0 a v ,
et nous retrouvons bien la loi générale :
• La puissance fournie par le générateur est donnée
par : Laplace + eL i = 0 .
E2
géné = E i = ------ ( = Joule ) . 3) Si la force de Laplace F ( t ) , s’exerçant sur un
R
circuit se déplaçant à la vitesse :
La vitesse étant constante, la force de Laplace est
opposée à la force exercée par l’extérieur (opérateur v (t ) = v (t ) ex
et frottements), d’où ext = – Laplace . dans un champ magnétique extérieur permanent
Un bilan énergétique complet doit donc s’écrire : s’écrit :
F (t ) = k i (t ) ex ,
fournie = géné + ext = dissipée ,
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
dans un champ magnétique permanent.
met d’obtenir eL :
2) Supposons que la tige mobile soit équivalente à
eL = – F0 w ( t ) .
un générateur de f.e.m. e L , supposée inconnue.
• Pour la loi d’Ohm nous obtenons : Ces résultats simples ne sont valables qu’en
e L + E = R i (1) présence d’un champ magnétique extérieur
permanent.
• La puissance des forces de Laplace est égale à :
Laplace = B 0 i a v .
175
Électromagnétisme
F Lorentz = q ( E + v ∧ B ) = q ( E + v e ∧ B + v ∧ B ) .
B B
• E est le champ électrique, défini dans le référentiel . (peu intense) intense
i
• v ∧ B est une grandeur homogène à un champ électrique, responsable de Em
l’effet Hall évoqué au chapitre 1. Étant normal à v et donc aux lignes de cou-
Em Em
rant, il ne peut expliquer l’existence du courant. ve
• Le terme q v e ∧ E est une force supplémentaire qui ne s’applique aux char-
ges de conduction que si le conducteur se déplace. Cette force peut mettre en
mouvement les charges du circuit : une f.e.m. d’induction est associée au Em
déplacement du circuit. Nous appelons champ électromoteur de Lorentz la Doc. 11a. Le circuit entre dans la zone
grandeur vectorielle homogène à un champ électrique :
où le champ B est intense. Le champ
E m = ve ∧ B . électromoteur E m est plus intense à
droite, ce qui explique le sens du courant.
Dans le cas représenté sur le document 11a, le champ électromoteur est plus
important dans la zone où le champ B est plus intense ; cette différence expli-
B B
que bien le sens du courant induit et nous pouvons vérifier que la résultante (peu intense) i intense
des forces de Laplace a un sens conforme à la loi de Lenz (doc. 11b).
FL
Lors du déplacement d’un conducteur dans un champ magnétique v e F LD
constant, les charges de conduction sont mises en mouvement par une F LG – FL
force :
Em = ve ∧ B .
Doc. 11b. Sur les parties horizontales
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
176
6. Induction électromagnétique
Remarques A
b. Circuit électrique équivalent avec
• Pour un circuit fermé, la relation ci-dessus s’écrit e L = R i : on voit bien ici B
que la circulation du champ électromoteur est non nulle sur un contour.
• Pour calculer cette circulation, nous devons convenir d’une orientation du cir-
eL =
∫ A
ve ∧ B . d et
cuit. Celle-ci est arbitraire, mais sera fixée une fois pour toutes et imposera simul- V A – V B + e L = R AB i AB
tanément les valeurs algébriques de la f.e.m. et du courant circulant dans le circuit.
3
Doc. 13. Équivalence électrocinétique
Application
d’une portion de conducteur.
Courants induits dans une roue et le moment des actions de Laplace par rapport à
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
La circonférence et un diamètre d’une roue de rayon a l’axe de rotation.
sont conducteur et ont la même résistance R. On utilisera deux méthodes faisant appel à :
La roue est mobile autour de l’axe ( Oz ) , avec une a) la puissance des forces de Laplace ;
vitesse angulaire de rotation w (doc. 14a). b) la circulation du champ électromoteur.
Un champ magnétique permanent B = B e z est Quelle que soit la méthode utilisée, la solution com-
imposé sur la moitié y 0 de la roue, le champ porte quatre étapes :
magnétique étant nul pour y 0 . • orienter le circuit (cf. les orientations arbitraires
y w que nous avons choisies sur le document 14b) ;
On admettra qu’un tel
champ discontinu existe, A′ • calculer les f.e.m. ;
sachant que c’est une O • dessiner le schéma électrocinétique équivalent
modélisation simplifica- z x (très utile dès que le circuit comporte plus d’une
trice. A maille) ;
En l’absence de source, B • en déduire les courants et donc les actions méca-
déterminer les courants Doc. 14a. Roue conduc- niques.
trice en rotation.
177
Électromagnétisme
eL = – F0 w .
entre O et A. Nous pouvons désormais déterminer les
Nous en déduisons (cf. Application 2) que sur cette
courants en dessinant un schéma électrocinétique
même portion de circuit s’exercera le moment :
équivalent au système étudié (doc. 15). Comme
a2
i c1 = i c2 , nous noterons ic cette valeur commune. = F 0 i d , avec F 0 = – B ----- .
2
Laplace = i
°∫G ( d ∧ B ) . ve .
178
6. Induction électromagnétique
°∫G B . ( du ∧ d
δW Laplace = i ). dS b = du ∧ d
d
du
dS b = du ∧ d a pour norme l’aire de la surface « balayée » par l’élément
de circuit (doc. 16).
Doc. 16. Aire élémentaire balayée par
un élément de circuit.
L’intégrale
°∫G B . ( du ∧ d ) représente donc le flux de B à travers la surface
S b balayée par le circuit fermé pendant dt (doc. 17).
Notons S t et Σ t + dt les surfaces orientées délimitées par le circuit aux
a)
instants t et t + dt . Les surfaces S t , S b et Σ t + dt réunies forment une surface
fermée S 0 dont les normales sont orientées vers l’extérieur, à condition de
changer l’orientation de Σ t + dt .
Le champ permanent B étant à flux conservatif, son flux à travers S 0 est nul
et, si F ( t ) représente le flux de B à travers le circuit à l’instant t, nous pou-
vons écrire :
Σ0
B . dS = – F ( t + dt ) + F ( t ) +
°∫G B . ( du ∧ d ) = 0.
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
La f.e.m. de Lorentz pour une maille filiforme mobile peut aussi être
déterminée par la loi de Faraday :
dF
e L = – -------- .
dt
F ( t ) est le flux de champ magnétique extérieur permanent à travers
toute surface S orientée qui s’appuie sur le contour G de la maille.
Remarques
• Il n’est pas possible de définir un flux si le circuit n’est pas filiforme ou si le
champ n’est pas connu en tout point d’une surface qui s’appuie sur le circuit.
• La démonstration qui nous a amenés à établir la loi de Faraday est fausse si la
vitesse des points du circuit est discontinue, comme cela se produit au niveau
d’un contact mobile. La loi de Faraday peut alors ne pas s’appliquer.
• Lorsque le flux n’est pas très facile à définir (cf. Application 3), il est tou-
jours possible de revenir au calcul de la circulation du champ électromoteur
de déplacement.
179
Électromagnétisme
3 C i rc u i t fi xe d a n s u n c h a m p m a g n é t i q u e
va r i a bl e ( c a s d e N e u m a n n)
3.1. Équivalence des phénomènes
Reprenons l’expérience du § 1, dans la situation représentée sur le document 2.
L’aimant est soumis à une translation à la vitesse v e dans le référentiel
d’étude (que nous pouvons supposer galiléen), alors que la bobine est fixe. Si
nous supposons que cette vitesse de translation est constante, le référentiel ′
lié à l’aimant est également galiléen.
• Adoptons le point de vue d’un observateur lié au référentiel ′. Le circuit se
déplace à la vitesse – v e dans le champ permanent non uniforme de l’aimant
immobile. Il s’agit d’un cas d’induction de Lorentz, et nous savons que la
bobine se comporte comme un générateur de f.e.m. :
dF ( t )
e L = – --------------- .
dt
• Adoptons maintenant le point de vue d’un observateur lié au référentiel du
laboratoire. Il interprète le phénomène d’induction (de Neumann) comme
étant dû à une f.e.m. eN qui a la même valeur que eL .
Comme, à l’approximation non relativiste, le champ magnétique, et donc
F ( t ) , ont la même valeur pour les deux référentiels, il peut donc aussi écrire :
dF ( t )
e N = – --------------- .
dt
Dans les deux descriptions, F ( t ) représente le flux du champ B à travers le
circuit à l’instant t.
Dans le premier cas, le flux varie car la bobine s’approche de l’aimant, et dans
le second, le flux varie parce que le champ vu par la bobine évolue au cours du
temps (doc. 18). Cette variation est cependant la même dans les deux cas.
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180
6. Induction électromagnétique
B n B n
ez ez
spire i Γi
dB dB
Doc. 19a. Une bobine et le contour équivalent Doc. 19b. e N = – S ------- . Doc. 19c. e N = + S ------- .
dt dt
à une spire.
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dont la f.e.m. est : courants.
dF bobine
dt ∑
e = – -------------------- , avec F bobine =
i
Fi .
3.3.2. Orientation
Il faut toujours être vigilant pour les orientations. Une fois le circuit orienté
(arbitrairement), il faut calculer le flux avec le signe exact, puis placer dans le
schéma électrocinétique équivalent un générateur de tension :
dF
e = – ------- ,
dt
orienté dans le sens de la maille.
Il va de soi que si on choisit l’orientation opposée, tous les signes sont modi-
fiés, mais la f.e.m. et le courant physiques sont inchangés (doc. 19b et c).
Remarque : Bien évidemment, ces considérations s’appliquent aussi au calcul
de la f.e.m. de déplacement.
181
Électromagnétisme
Application 4
Courant induit par un aimant tournant
La bobine étant orientée de façon que e x soit son vec-
Un aimant, assimilé à y
un dipôle magnétique teur normal n , le flux du champ B créé par l’aimant
bobine à travers celle-ci est F = NSB x .
de moment , tourne wt Le courant i se détermine en introduisant un généra-
avec une vitesse angu-
x teur de f.e.m. :
laire constante w z d m 0 NSw
autour de son axe dF
Doc. 20a. La bobine est - sin w t .
e = – ------- = -----------------------
( Oz ) (doc. 20a). dt 2πd3
Une bobine plate de N orthogonale à l’axe (Ox). orienté selon le sens du circuit.
spires d’aire S et de
résistance électrique R, normales à l’axe ( Ox ) , est Le circuit de la bobine plate est donc équivalent à :
placé sur l’axe ( Ox ) à une distance d, très grande i R
devant ses dimensions et devant celles de l’aimant.
1) Calculer le courant i ( t ) dans la spire en e n
négligeant l’influence du champ magnétique propre
de la bobine.
donc pour l’orientation choisie :
2) Calculer l’ordre de grandeur du champ
magnétique propre au voisinage du centre de la m 0 NSw
i = -----------------------
- sin w t .
bobine, puis discuter la validité de l’hypothèse 2 π d 3R
précédente. 2) Le champ créé en son centre, par une spire de
Commençons par préciser les orientations choisies rayon a parcourue par un courant i, est :
(doc. 20b).
m0 i
1) Si d est suffisamment grand, nous pouvons sup- B propre = -------- .
2a
poser que le champ de l’aimant est uniforme sur
toute la bobine. En généralisant l’ordre de grandeur, pour une
bobine de forme différente le champ induit au centre
y est de l’ordre de :
orientation telle que n normal à
la bobine égale e x m0 N i m 0 N 2 S dB x
wt B propre ≈ -------------- = – ---------------------- --------- .
S R dt
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n x
d Ainsi, B propre est négligeable si son amplitude est
e z sortant repère les élongations faible devant celle de Bx , soit si :
angulaires positives m 0 N 2 Sw
Doc. 20b. Choix des orientations. -------------------------- 1.
R
La composante B x du champ créé par l’aimant est en Par exemple, si N = 100 spires, S = 1 cm 2 et
fait la composante radiale du champ du dipôle, soit : R = 1 Ω , cette condition devient :
m 0 cos w t w 10 4 rad . s–1.
-.
B x = ----------------------------
2πd3
182
6. Induction électromagnétique
q ve ∧ B = q E m ,
qui force l’écoulement des charges de conduction dans le circuit.
Dans le cas de Neumann, le mécanisme de la « pompe à charges » s’interprète
différemment. Le champ magnétique dépend ici explicitement du temps, et ses
variations temporelles induisent une composante du champ électrique dont la
circulation le long d’un contour peut être non nulle. Ce fait est traduit par
l’équation de Maxwell-Faraday :
∂B
rot E = – ------- .
∂t
Pour un circuit filiforme de contour G, soumis à un champ magnétique varia-
ble, le flux F ( t ) peut, d’après le théorème de Green-Ostrogradsky, s’exprimer
à l’aide du potentiel vecteur A ( M , t ) associé au champ magnétique B ( M , t ) :
F (t) = ∫∫S B ( M, t ) . dS =
°∫G A ( M, t ) . d ,
dF d ∂ A ( M, t )
e N = – ------- = – -----
dt dt °∫G A ( M, t ) . d =
°∫G – ----------------------
∂t
-.d .
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4 P ro p r i é t é s g é n é r a l e s d e l ’ i n d u c t i o n
183
Électromagnétisme
et :
eL = ∫circuit ( ve ∧ B ( t ) ) . d .
∂A
eN =
°∫circuit – -------
∂t
-.d .
184
P167-190-9782011456397.fm Page 185 Mardi, 20. mars 2007 5:40 17
6. Induction électromagnétique
a) b)
i AB B
e AB
ve R AB i AB
j = g E # = g [ E + RH j ∧ B ] ,
où RH est la constante de Hall du matériau.
Si le conducteur est en mouvement, avec une vitesse v e , il faut tenir compte
de la force supplémentaire q v e ∧ B qui apparaît dans la force de Lorentz, et
la loi de conduction devient j = g ( E + v e ∧ B + R H j ∧ B ) .
Examinons les divers termes :
• R H j ∧ B est le terme de Hall : ce terme est quasiment toujours négligeable
dans un métal (bon conducteur), mais il est souvent non négligeable dans les
semi-conducteurs ;
• le terme v e ∧ B représente le champ électromoteur de Lorentz, que le
champ magnétique dépende ou non du temps ;
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Dans le cas le plus général, la loi d’Ohm microscopique s’écrit :
E et B apparaissant dans ces for-
j = g ( E laboratoire + v e ∧ B + R H j ∧ B ) , mules sont E et B solutions des
équations de Maxwell dans le réfé-
∂A
soit : j = g ⎛ – grad V – -------- + v e ∧ B + R H j ∧ B ⎞ , rentiel du laboratoire.
⎝ ∂t ⎠
et pour un conducteur usuel :
j = g ( E laboratoire + v e ∧ B )
∂A
soit : j = g ⎛ – grad V – -------- + v e ∧ B ⎞ .
⎝ ∂t ⎠
185
Électromagnétisme
5
Cette étude sera développée au chapitre suivant (cf. exercice 8).
Application
Forme intégrée de la loi de conduction B
186
6. Induction électromagnétique
CQFR
● LE PHÉNOMÈNE D’INDUCTION
• Un circuit se déplaçant dans un champ magnétique permanent peut se comporter comme un générateur
électrocinétique : il est le siège d’un phénomène d’induction. Nous parlerons dans ce cas d’induction
de Lorentz.
Lorsqu’un circuit fixe est soumis à un champ magnétique variable, il est encore le siège d’un phénomène
d’induction. Nous parlerons alors d’induction de Neumann.
L’induction électromagnétique est un phénomène unique : l’induction de Lorentz et l’induction de Neu-
mann en sont deux facettes, qui dépendent du point de vue de l’observateur.
• Loi qualitative de Lenz
Les effets magnétiques, électrocinétiques et mécaniques de l’induction sont toujours orientés de façon
à s’opposer à ses causes.
• Lors du déplacement d’un conducteur dans un champ magnétique constant, les charges de conduction
sont mises en mouvement par une force E m = v e ∧ B , où :
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• L’existence de courants induits est liée au caractère non conservatif de la circulation du champ élec-
tromoteur.
• La f.e.m. de Lorentz pour une maille filiforme mobile peut aussi être déterminée par la loi de Faraday :
dF
e L = – ------- .
dt
F ( t ) est le flux du champ magnétique extérieur permanent à travers toute surface S orientée qui
s’appuie sur le contour G de la maille.
187
Électromagnétisme
CQFR
• Dans un cas d’induction de Neumann, nous pouvons associer au phénomène d’induction le champ
∂A
électromoteur de Neumann : E m = – -------- pour calculer la f.e.m. associée sous la forme :
∂t
eN =
°∫G E m . d .
● LOIS D’OHM
• Loi d’Ohm généralisée
• Une portion AB de circuit filiforme (de résistance ohmique RAB) vérifie la loi d’Ohm généralisée :
u AB + e AB = R AB i AB
a) b)
B
i AB e AB
ve R AB i AB
B (t) A B
u AB = V ( A ) – V ( B )
A
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j = g ( E laboratoire + v e ∧ B )
∂A
soit : j = g – grad V – -------- + v e ∧ B
∂t
188
6. Induction électromagnétique
Contrôle rapide
Avez-vous retenu l’essentiel ?
✔ Pouvez-vous décrire à partir d’une manipulation simple l’induction de Lorentz ?
✔ Quelle est l’expression du champ électromoteur dans ce cas ? Comment s’exprime alors la f.e.m. d’induction ?
✔ Dans le cas de l’induction de Lorentz comment s’exprime le bilan énergétique du phénomène d’induction ?
✔ Pouvez-vous décrire à partir d’une manipulation simple l’induction de Neumann ?
✔ Comment s’énonce la loi de Lenz ?
✔ Écrivez la loi de Faraday.
✔ Quel est l’équivalent électrocinétique d’un circuit filiforme soumis à un champ magnétique ?
© Hachette Livre – H Prépa /Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
❑ c. e AB = w a ( b – a ) B 0 . ❑ e. les actions de Laplace n’ont pas d’action sur la tige.
b2 – a2
❑ d. e AB = w ---------------- B 0 .
2
w0
w B0
a B
A v (M) B0
b
M B R
d
189
Électromagnétisme
3. Un aimant droit est approché à vitesse cons- 5. Soit deux spires circulaires, immobiles, de
tante d’une spire immobile dans le référentiel même axe de révolution ; initialement seule la
du laboratoire et dont le plan est orthogonal à spire ➀ est parcourue par un courant i1(t) 0 :
l’axe z :
➀ ➁
S N z
v i1 ( t )
190
Exercices
Alternateur rudimentaire Induction près d’une ligne électrique
Une bobine plate de Une ligne haute tension a
w
N = 200 spires, d’aire ∆ transporte un courant
S = 20 cm2, tourne avec sinusoïdal de fréquence
une vitesse angulaire 50 Hz et de valeur efficace
a
constante w = 10 rad . s–1 B B I = 1 kA.
ente les pôles d’un aimant On approche une bobine
en « U », qui produit un plate de N spires carrées d ligne
champ B = 0,2 T supposé de côté a = 30 cm à une i haute tension
uniforme et normal à l’axe distance d = 2 cm comme
de rotation. indiqué sur le schéma.
La bobine dont les bornes Cette bobine, d’inductance et de résistance négligeables,
= NiS
sont reliées, possède une est fermée sur une ampoule qui s’éclaire si la tension effi-
résistance R = 1 Ω. Le q cace à ses bornes est supérieure à 1,5 V.
champ qu’elle crée est Déterminer le nombre de spires nécessaire pour que
négligeable devant celui B
l’ampoule s’allume.
de l’aimant.
1) Calculer la f.e.m. d’induction induite par le
mouvement de la bobine. Roue de Barlow génératrice
2) Déterminer le moment G par rapport à l’axe qu’il faut Une « roue de Barlow » est
exercer pour entretenir la rotation (on pourra proposer un disque conducteur w
plusieurs méthodes). mince de rayon a, tournant
autour de son axe de symé- a
Déplacement d’un cadre conducteur trie, et soumis à un champ
magnétique constant. O A
On suppose que le champ magnétique B = Be z est uni- B
Elle est reliée à deux bornes
forme et constant entre les plans (x = 0) et (x = d), et nul
fixes par son axe (conduc-
ailleurs. D C
teur) et par un contact fixe et
quasi ponctuel qui frotte en D sur la circonférence.
a y
Pour les calculs, on supposera que le champ B est uni-
C B forme et normal au disque.
a v
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D A B Déterminer la tension u AC (mesurable à courant nul) en
fonction de la vitesse de rotation w de la roue.
Données : B = 0,2 T ; a = 3 cm ; w = 10 rad . s–1.
X(t) O d x
Freinage électromagnétique
Un cadre conducteur carré, de côté a (a d), de résis-
tance totale R et de côtés parallèles aux axes (Ox) et (Oy), Deux disques de cuivre de rayon a, parallèles, de même
circule avec une vitesse constante v = ve x . On désigne axe (Oz) et distants de d, sont reliés par N fils fins, paral-
lèles à (Oz), régulièrement répartis sur la circonférence,
par X(t) l’abscisse du côté avant du cadre.
et chacun de résistance R.
Déterminer en fonction de X le courant i et la force élec-
N est très grand, et on néglige la résistance des disques.
tromagnétique F résultante qui s’exerce sur le cadre : L’ensemble, plongé dans un champ magnétique uniforme
1) en calculant le champ électromoteur ;
B = Be x , peut tourner autour de l’axe (Oz).
2) en utilisant la loi de Faraday ;
On note J le moment d’inertie du système par rapport à
3) par un bilan énergétique. (Oz).
191
Exercices
Champ électromoteur dans un cylindre
z en rotation
y
w Un cylindre conducteur, z
homogène, de rayon a et
a w
x très long, est en rotation
d de vitesse angulaire cons-
B B tante w autour de son axe B
(Oz). Un champ magnéti-
que uniforme B = Be z
est appliqué.
1) Montrer que la tension u entre les deux disques est Montrer qu’en régime permanent, il existe des charges
nulle. électriques dans le cylindre et sur sa surface (on pourra
2) En l’absence de tout frottement mécanique, déterminer faire toute approximation utile).
la loi d’évolution w (t) de la vitesse angulaire.
Courants dans un cylindre en rotation
Action d’un aimant mobile sur une bobine Un cylindre conducteur plein et de conductivité g est en
Une bobine b, de centre O et d’axe (Oz), est constituée de N rotation de vitesse angulaire constante w = w e z autour
spires circulaires de rayon a. Elle est fermée sur elle-même ; de son axe (Oz). L’axe est en matière isolante.
sa résistance est R et son inductance est négligeable.
On approche de la bobine un aimant le long de l’axe (Oz), axe en matière isolante
à la vitesse v constante. z z
On suppose que le champ créé par l’aimant est le même
que celui d’un dipôle magnétique de moment , situé en axe
w en matière isolante
P, colinéaire à (Oz).
On admettra l’expression du potentiel vecteur A ( M ) en
un point M, créé par un dipôle de moment situé en P :
m 0 ∧ PM x
-.
A ( M ) = ------ -------------------
4p PM 3
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r
cylindre
a
conducteur plein
q
P O z
1) Champ axial
d
Un champ magnétique uniforme B = Be z (colinéaire à
l’axe de rotation) est appliqué.
a) Analyser les effets de la rotation du cylindre pour
Déterminer, en fonction de l’angle q du schéma la force
justifier l’établissement d’un régime permanent.
F exercée par l’aimant sur la bobine. Existe-t-il des courants dans le cylindre lorsque ce régime
Pour quelle distance d0 cette force est-elle maximale ? est établi ?
On exprimera d0 en fonction de a. b) Décrire la répartition des charges dans le cylindre en
régime permanent (le cylindre a un rayon a très petit
devant sa hauteur h).
192
6. Induction électromagnétique
Corrigés
Solution du tac au tac, page 190. ( NSB ) 2 w
On en déduit G = – G Laplace = -------------------- sin2 ( w t + j ) .
1. Vrai : a, d ; Faux : b, c R
2. Vrai : a, d ; Faux : b, c, e A.N. : G max = 6,4 . 10 –2 N . m.
3. Vrai : a, d ; Faux : b, c
4. Vrai: b ; Faux : a, c Remarque : G Laplace 0 tend à s’opposer à la rotation de la bobine : on
5. Vrai : c ; Faux : a, b, d vérifie bien la loi de Lenz.
6. Vrai : a), b), c), d) (sachant que le terme R H j ∧ B est souvent négligeable
Deuxième méthode
pour un bon conducteur).
Un premier bilan énergétique donne :
Laplace = G Laplace w = – ei et G = – G Laplace ,
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1) La surface étant la seule donnée, on calcule la f.e.m de déplacement ( NSB ) 2 w
et on retrouve : G = -------------------- sin2 ( w t + j ) .
R
par la loi de Faraday. L’angle entre le champ B et la normale au circuit est
q ( t ) = wt + j. On a φ = NSB cos ( w t + j ) . D’où : Troisième méthode
Un second bilan énergétique est = , soit :
dφ opérateur dissipée
e = – ----- = +e m sin ( wt + j ), avec e m = NSBw = 0,8 V.
dt Gw = Ri 2 , d’où la valeur de G.
e NSBw
2) i = -- = ------------- sin ( w t + j ).
R R
On oriente le cadre dans le sens ABCDA.
Première méthode C B B
La spire de moment magnétique = NiS est soumise au moment des 1) E m = – Bve y , si 0 x d+a.
actions de Laplace G Laplace = ∧ B , porté par l’axe de rotation, soit en La circulation de E m est nulle sur les côtés BC Em v
mesure algébrique : et DA, 4 cas sont à envisager.
D A
( NSB ) 2 w
G Laplace = – B sin q = – -------------------- sin2 ( w t + j ) . a) X 0 et X d + a : E m est nul, e = 0,
R
i = 0 et F = 0 .
193
Corrigés
b) 0 X a : seul le côté AB est dans le
champ : C B En utilisant le théorème d’Ampère dans le cadre de l’A.R.Q.P., on
B i R montre que le champ magnétique est orthoradial et vaut :
e =
∫ A
( – Bv )dy = – Bva ;
m 02 i
Bva e B = ------- e q , avec i = I 2 cos w t .
e 2πr
i = -- = – -------- 0
R R D A La f.e.m d’induction de Newmann que crée ce champ variable dans la bobine
B2a2 df
et F = iaBe y ∧ e z = – ---------ve x . plate vaut e = – ----- .
R dt
Avec l’orientation ci-contre : a
c) a X d : les circulations de E m sur AB et CD sont opposées ;
a+dm i
∫∫ ∫
0
e = 0, i = 0 et F = 0 . f = B . dS = Na -------dr
B a 2πr B
d) d X d + a : seul le côté CD est dans le a dS
C B m 0 i d + a
champ ; f = Na ------- ln -----------
D i B 2π a
e =
∫ C
( – Bv )dy = +Bva ; e et donc :
i d
m0 d + a
Bva e = Na w ----- ln ----------- I 2 sin w t,
i = + -------- 0 D A 2π a
R
B2a2 le circuit est donc :
et F = iaB ( – e y ) ∧ e z = – --------- ve x .
R
La force est, lorsqu’elle existe, toujours résistante et proportionnelle à la vitesse, e
conformément à la loi de Lenz.
Remarque : Un changement d’orientation du circuit modifie les signes de i et e
mais par les conclusions finales.
2) a) Si X 0, a X d ou X a + d : le flux est constant, donc le
courant est nul.
Na m 0 d+a
b) 0 X a : la partie du cadre plongée dans le champ a pour aire et E efficace = ----------- I w ln ----------- .
2π a
S = aX , orientée positivement dans le sens de e z . On en déduit :
Il faut E efficace 1,5 V soit N 28.
df B2a2
f = BaX , e = – ----- = – Bav = Ri et donc F = – ---------v .
dt R
c) d X a + d : la partie du cadre plongée dans le champ a pour aire
S = a ( a + d – X ) , orientée positivement dans le sens de e z . On utilise les coordonnées cylindriques : B = Be z .
En un point M de la roue situé à la distance r du centre O, le champ
df
Il vient alors f = Ba ( a + d – X ) , e = – ----- = +Bav = Ri électromoteur est :
dt
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B2a2 Em = r w eq ∧ B = r w er .
et donc F = – ---------v .
R
Bwr2
3) F = ia [ B ( X ) – B ( X – a ) ]e x et donc : On remarquera que E m = grad ---------- .
2
Laplace = ia [ B ( X ) – B ( X – a ) ]v. On oriente le circuit de A vers C, alors :
D
Comme = – ei, on obtient donc : Bw a2
Laplace u AC = – e AC = –
∫ 0
Em . d = – ------------ (le courant étant nul).
2
Ri = e = – a [ B ( X ) – B ( X – a ) ]v ,
A.N. : u AC = – e AC = – 0,9 mV.
ce qui redonne les expressions précédentes de i et F :
a) Si X 0 , a X d ou X a + d : Remarques :
• On n’a pas calculé, comme dans un circuit filiforme, la circulation de E m sur
B ( X ) = B ( X – a ) et i est nul.
une ligne déterminée.
Bav
b) 0 X a : B ( X ) = B et B ( X – a ) = 0 , d’où i = – -------- . Bw r2
R • Le champ électromoteur n’est égal à grad ----------- que sur la roue. Sa circula-
Bav 2
c) d X a + d : B ( X ) = 0 et B ( X – a ) = B , d’où i = + -------- . tion sur un circuit complet fermé n’est pas nécessairement nulle.
R
194
6. Induction électromagnétique
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0
disque 2
e1 e2 e3 eN m 0 sin q
En un point de la bobine : A = ----- -------------
- e j , où q ( t ) est une fonction du temps.
u 4π r2
i1 i2 i3 ................ iN
La f.e.m. est :
R R R R m 0 a sin q a
0
disque 1
avec f =
°∫
A . d = N ----------------------
bobine
2r 2
- = m 0 N ----- sin3 q avec r = --------- .
2a sin q
e 3 m0 N dq
Le courant est i = -- = – ---------------- sin2 q cos q ----- , en négligeant le champ
La somme des courants est nulle : R 2aR dt
créé par le courant induit.
N N
ep – u – B w ad
∑ -----------
R
- = 0 donc u = -----------------
N ∑ cos q p . En coordonnées sphériques, le champ B créé par l’aimant est, en un point de
la bobine :
p=1 p=1
N m 0 sin3 q a
- ( 2 cos q e r + sin e q ) , puisque r = --------- .
B = --------------------
Les q p étant régulièrement répartis, il vient ∑ cos q p = 0 et donc 4πa3 sin q
p=1
u = 0. La résistance F des forces de Laplace exercées sur la bobine est orientée selon (Oz).
195
Corrigés
Pour un élément d = d e j de spire, la composante parallèle à (Oz) de la 1) a) Le champ électromoteur E m = v e ∧ B = B w r e r est radial et
force de Laplace est : toujours dirigé vers la périphérie.
m 0 sin3 q On peut donc prévoir un régime transitoire pendant lequel la répartition de
dF z = i ( d e j ∧ B ). e z = --------------------
- id ( – 3 cos q sin q )e z . charges au sein du cylindre est modifiée par migration radiale des charges de
4πa3
conduction. Ceci fait apparaître un champ électrique E qui va finalement
3 m0 N
d’où : F = – --------------- -i ( sin4 q cos q )e z compenser le champ électromoteur.
2a 2
En régime permanent, la loi d’Ohm s’écrit pour ce matériau conducteur :
3 m0 N 2 1 dq
F = ---------------- -------3 ( sin6 q cos2 q ) ----- e z . j = g ( E + ve ∧ B )
2 Ra dt
zp où E est un champ de nature électrostatique, car rot E = 0, donc :
Sachant que cotan q = – --- (attention aux signes : z p = – d ), on en déduit
a
3 m0 N 2 v E = – gradV .
dq v 2
----- = - sin q , et enfin F = ---------------- -------4 ( sin8 q cos2 q )e z . De plus le champ électromoteur se met sous la forme :
dt a 2 Ra
1
La force est toujours orientée dans le sens de v , ce qui est conforme à la loi de E m = grad - B w r 2 .
2
Lenz : pour minimiser la variation de flux, la force due à l’induction tend à
déplacer le circuit dans le même sens que l’aimant. Donc j étant la somme de deux gradients, est un gradient, et sa circulation sur
1 a a une ligne de courant est nulle. Or, pour qu’il existe un courant, cette circulation
La force est maximale pour cos2 q = - , soit tan q = 2 et d 0 = --------- = - .
5 tan q 2 doit être non nulle, donc j = 0 .
On en déduit donc :
1
On utilise les coordonnées cylindriques. Un point M de ce cylindre à la E = – E m = – grad - B w r 2 = – B w r e r .
2
distance r de l’axe (Oz), possède une vitesse v e = w re q . b) La densité volumique de charge est :
En ce point, le champ électromoteur v e ∧ B = B w re r , radial, ne peut 1 d ( rE ( r ) )
r = e 0 divE = e 0 - ------------------- = – 2 e 0 B w .
entretenir de courant permanent, mais il peut repousser des charges vers la r dr
périphérie et en attirer d’autres vers le centre. Or, le cylindre reste globalement neutre. Pour toute hauteur h, la charge
En régime permanent établi, il existe une densité volumique de charge r dans le localisée en surface doit être opposée à la charge répartie en volume, soit :
conducteur et une densité superficielle s sur la paroi ; ces charges ne dépendent π a 2 h r = – s 2 π ah, d’où : s = e 0 B w a .
évidemment pas du temps. On écrit les différentes relations utiles suivantes.
• Soit m la masse des charges de conduction et q leur charge. En régime 2) a) Le champ électromoteur est :
permanent elles ont un mouvement circulaire uniforme (celui du cylindre). E m = v e ∧ B = B w r e q ∧ e x = – B w r cos q e z .
D’après la relation fondamentale de la dynamique :
ma = – m w 2 r e r = qE + qB w re r . z
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196
6. Induction électromagnétique
Ces courants induits ont pour effet de s’opposer à la cause de l’induction, c’est- j2
à-dire au mouvement : le moment par rapport à l’axe des forces de Laplace est La puissance volumique dissipée par effet Joule est : = --- . On obtient
vol
g
de signe opposé à celui de w . la puissance dissipée par intégration avec d t = dr . r d q . dz :
b) En négligeant les effets de bords pour un cylindre très long, en deux points a 2π
π
du cylindre symétriques par rapport à l’axe de rotation, les champs
électromoteurs et donc les courants seront opposés :
Joule =
∫∫ ∫
cylindre
vol d t = g B2w 2h
∫ ∫
r=0 q=0
r 3 cos2 q dr d q = -- g B 2 ha 4 w 2
4
e) L’énergie du champ magnétique et l’énergie mécanique du cylindre sont
j ( r, q + π ) = – j ( r, q ) . constantes. La puissance fournie par l’opérateur pour maintenir la rotation est
En particulier, sur (Oz) : donc :
op = Joule .
j ( 0, q ) = – j ( 0, q + π ) = 0 .
Or op = G op w = – G Laplace w , il vient donc :
c) D’après la loi locale de conduction :
π
G Laplace = – -- g B 2 ha 4 w .
j = g ( E + Em ) . 4
Remarque : On peut aussi calculer :
Le champ E , comme j et E m est colinéaire à l’axe (Oz).
• la force de Laplace sur un élément de volume :
Le long de l’axe : j = 0 , E m = 0 et donc E = 0 .
dFLaplace = j ∧ B d t = – g B 2 w r cos q e y d t ,
∂E ∂E
En régime permanent rot E = 0 impose -------z = 0 et -------z = 0 : le champ • son moment par rapport à (Oz) :
∂x ∂y
d G Laplace = – g B 2 w r 2 cos2 q ,
E ne dépend que de z. • le moment total :
Comme il est nul sur l’axe (Oz), il est nul en tout point. a 2π
π
G Laplace = – g B 2 w h
∫ ∫
r=0 q=0
r 3 cos2 q drd q = – -- g B 2 ha 4 w .
4
d) Le champ électrique E est nul, et la loi de conduction devient (en dehors des
Application
extrémités) :
w = 2 π rad . s –1 et G Laplace = 0,93 . 10 –3 N . m –1 , soit l’équivalent
j = – g B w r cos q e z . d’une force de frottement de 0,093 N appliquée sur la périphérie du disque.
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197
7 Applications
de l’induction
198
7. Applications de l’induction
Rappelons que la deuxième condition est en fait plus contraignante que la pre-
mière. Pour un conducteur métallique, la loi d’Ohm locale n’est plus applica-
ble si la fréquence dépasse quelques 1011 Hz, alors que les équations locales
de l’A.R.Q.P. sont encore acceptables.
Remarquons que E peut encore s’écrire E = E s + E m , où E s est un
champ de nature électrostatique et E m le champ électromoteur :
∂A
E m = – -------- + v e ∧ B .
∂t
1 I n d u c t i o n d a n s l e s c i rc u i t s
1.1. Auto-induction
1.1.1. Force électromotrice d’auto-induction
Un élément de circuit électrique filiforme (une bobine, par exemple) est sou-
mis à l’influence du champ magnétique total B , correspondant à la somme du
champ B ext créé par l’extérieur et du champ propre créé par lui-même :
B = B ext + B propre .
La f.e.m. d’induction est donc également la somme de deux termes :
e = e ext + e propre ,
où e propre est appelée f.e.m. d’auto-induction.
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1.1.2. Inductance d’une bobine a)
ligne de champ B propre
En pratique, e propre n’a de valeur appréciable que si le champ propre est lui-
S
même suffisamment intense, c’est-à-dire pour des bobines possédant un
grands nombre de spires.
Pour une bobine, nous pouvons définir un flux f propre appelé flux propre. i 0 n
Ce flux représente le flux du champ magnétique créé par la bobine à travers
toute surface s’appuyant sur son contour.
b)
B propre et donc son flux f propre sont proportionnels à l’intensité i dans la
B propre
bobine, ce que nous traduisons par :
n
df propre d( L i)
f propre = L i et e propre = – ------------------ = – --------------- . i
dt dt
L, l’inductance de la bobine, est un coefficient purement géométrique, qui ne Doc. 1a. et b. B propre et n ont même
dépend que de la forme de la bobine à l’instant t. sens et L est positive.
199
Électromagnétisme
1
I
basée sur l’énergie (cf. § 1.1.6).
Doc. 3. Câble coaxial : modélisation.
Application
Inductance d’un solénoïde Le champ propre est uniforme à l’intérieur, il a la
Un solénoïde (doc. 4) est constitué de N spires même expression dans l’A.R.Q.P. qu’en
régulières, supposées jointives, de section S. magnétostatique :
Sa longueur est très grande devant ses dimensions N
B propre = m 0 ---- i e z
latérales et on ne tient pas compte des extrémités.
Déterminer son inductance propre L.
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N
donc f 0 = B propre . S et f 0 = m 0 ---- S i .
Quelle est sa valeur si N = 5 000, = 10 cm et
S = 5 cm2 ? On en déduit :
S
f propre = N f 0 = m 0 N 2 --- i ,
S z f propre S
- = m 0 N 2 --- .
d’où l’inductance L = -------------
A B i
200
7. Applications de l’induction
À l’aide de cette formule, il est ainsi possible de con- sur environ 8 cm, donne une valeur de L voisine de
naître rapidement l’ordre de grandeur de l’inductance 10 mH.
propre d’une bobine utilisée en travaux pratiques. Avec une bobine identique de 1 000 spires, nous
Une bobine de 500 spires, de section carrée de 5 cm aurons une inductance environ quatre fois plus
de côté, dont les spires sont régulièrement réparties grande, c’est-à-dire 40 mH.
uL
u
i i
di
Doc. 5. a. bobine. u = R i + L ------ – e ext
dt
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b. Schéma électrocinétique équivalent.
u t L L t
i = --- 1 – exp – -- avec t = --- . t = ---
R
R t R
Rappelons que le courant dans une bobine est continu (donc i = 0 à t = 0 + ). Doc. 6. i(t) dans la bobine.
201
Électromagnétisme
Remarque
Cette énergie est « de même nature » que l’énergie électrostatique emmagasinée
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
dans une capacité. À l’aide du circuit simple du document 7, nous pouvons met-
tre en évidence un transfert d’énergie magnétique en énergie électrostatique :
• Position 1
L’inductance se « charge ». En régime permanent, elle est traversée par un 1
E0 R
courant i 0 = ------ . 2
R
• Position 2 u
E0 C L
L’inductance se « décharge » dans le condensateur de capacité C. La pré-
sence de la diode permet de conserver l’énergie dans le condensateur et d’évi- D
ter ainsi qu’elle ne finisse de se dissiper par effet Joule lors des oscillations
amorties dans le circuit (L, C).
Avec une diode parfaite et une inductance sans résistance ohmique, nous Doc. 7. Lors du passage rapide de l’in-
1 2 1 2 terrupteur de la position 1 à la position 2,
devrions avoir --- C U 0 = --- L i 0 en désignant par U0 la tension aux bornes du une partie de l’énergie magnétique de
2 2
condensateur en fin d’expérience. En réalité, une partie de l’énergie man- l’inductance L est transférée dans le
quante a été dissipée dans l’étincelle de rupture (cf. ci-dessous). condensateur de capacité C.
202
7. Applications de l’induction
2
L’application 2 propose une modélisation simple de ce phénomène.
Application
Ouverture d’un interrupteur À t = 0, le courant est celui du régime permanent,
Dans le circuit représenté sur le document 8, la E0
c’est-à-dire i ( 0 ) = ------ .
résistance R0 , très grande devant R, représente la R
résistance de l’air situé entre les contacts de Pour t 0 , le courant est solution de l’équation
l’interrupteur juste après l’ouverture de celui-ci. différentielle :
Le courant ayant été établi depuis très longtemps, di
l’interrupteur est ouvert à l’instant t = 0. L ----- + ( R + R 0 )i = 0.
dt
Déterminer la tension u1(t) aux bornes de
l’interrupteur. Le courant dans la bobine étant une fonction conti-
nue (sinon la tension à ses bornes serait infinie), la
R, L
solution est donc :
E0 R + R0
R0 i ( t ) = ------ exp – ---------------- t ,
E0
R L
i R0 R + R0
donc u 1 ( t ) = E 0 ------ exp – ---------------- t
R L
u1
Doc. 8. Modélisation de l’interrupteur ouvert par R0
et u 1 ( 0 + ) = E 0 ------ E0 .
une résistance R 0 R. R
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Remarque : La modélisation est simpliste, car cette Au moment de l’ouverture, la tension aux bornes de
résistance R0 est variable. En particulier, elle l’interrupteur est très élevée, ce qui est suffisant
s’effondre dès l’amorçage de l’étincelle, constituée pour ioniser l’air et amorcer une étincelle. Si la ten-
par du gaz ionisé. On néglige aussi l’aspect capaci- sion E 0 est assez grande, l’arc, une fois amorcé,
tif du solénoïde : les spires voisines forment de s’entretient de lui-même et peut durer plusieurs
petits condensateurs. secondes.
203
Électromagnétisme
Ainsi, l’inductance est toujours définie : comme les circuits réels ne sont pas
strictement filiformes, le champ B est fini et l’énergie magnétique d’un circuit
limité dans l’espace est une quantité finie.
2
Cependant, le calcul analytique de l’intégrale de B propre sur tout l’espace est
le plus souvent impossible, et la valeur de L doit être souvent considérée
comme une donnée expérimentale.
di
Cette définition implique également e propre = – L ----- dans le cas d’un circuit
dt
rigide (L = constante).
Il suffit pour le montrer de reprendre « à l’envers » le bilan énergétique du
§ 1. 1. 4. pour un circuit rigide :
d m
source = Joule + ----------- ,
dt
d’où :
L i2
d --------
2
u i = ( R i – e propre )i = R i 2 + ------------------
dt
et donc :
di
e propre = – L ----- .
dt
• Pour un circuit donné, la f.e.m. due au champ propre créé par ce cir-
cuit est la f.e.m. d’auto-induction e propre .
• Il existe une grandeur L strictement positive, qui ne dépend que de la
géométrie du circuit et telle que :
d( L i) di
e propre = – --------------- , ou pour un circuit rigide e propre = – L ------ .
dt dt
L est appelée inductance du circuit (ou de l’élément de circuit).
Dans le système international, L se mesure en henry (H).
• Le courant i qui parcourt un circuit, crée un champ magnétique pro-
pre B propre , auquel est associée une énergie magnétique propre m
1
égale à --- L i 2 .
2
• L’identité :
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1 1 2 1
E m = ---
2 ∫∫ ∫
------ B propre dt = --- L i 2
m0
espace
2
204
7. Applications de l’induction
Application 3
Calcul du coefficient d’inductance propre d’un • pour R 1 r R2 :
câble coaxial par unité de longueur m0 I
2 π r B ( r ) = m 0 I , soit B ( r ) = -----------
- ;
Soit un câble coaxial constitué de deux cylindres de 2πr
longueur infinie, de rayon R1 et R2 (doc. 3) parcourus • pour R 2 r : 2 π r B ( r ) = m 0 ( I – I ) = 0 , soit
par des courants surfaciques j S1 et j S2 colinéaires B(r ) = 0 .
à l’axe de symétrie (Oz) des deux cylindres. 2) La densité volumique d’énergie magnétique
Le cylindre intérieur est alimenté par l’intensité I, s’écrit :
qui ressort par le cylindre extérieur (doc. 9). B2
• pour r R 1 : ---------- = 0 ;
2 m0
R2
B2 m0 I 2
R1 • pour R 1 r R 2 : ---------- = ---------------
- ;
2 m0 8 π2 r 2
j S2
O B2
I z • pour R 2 r : ---------- = 0 .
I
2 m0
3) L’énergie magnétique m située entre deux plans
Doc. 9. Câble coaxial où les courants surfaciques
sont parallèles à (Oz).
de cote z et z + est donnée par :
R2 m I 2 m 0 I 2 R2 dr
0
1) Calculer le champ B dans tout l’espace. m = ∫
---------------
R1 8 π 2 r 2
- 2 π r dr = --------------
4 π R1 r
- ∫
------- ,
2) En déduire la densité volumique d’énergie m0 I 2 R2
magnétique dans tout l’espace. soit : = --------------- ln ------ .
m
4π R 1
3) Quelle est l’énergie magnétique emmagasinée dans
l’espace situé entre deux plans, de cote z et z + ? 4) Nous en déduisons l’expression de l’inductance
4) En déduire l’inductance propre par unité de propre L :
longueur de ce câble coaxial. m0 R2
L = ---------- ln ------ ,
2 π R 1
1) Les symétries imposent que B soit orthoradial.
L’application du théorème d’Ampère sur un cercle soit une inductance propre par unité de longueur :
de rayon r et d’axe (Oz) nous donne : m0 R2
= ------- ln ------ .
• pour r R 1 : 2 π r B ( r ) = 0 , soit B ( r ) = 0 ; 2 π R 1
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1.2. Couplage magnétique de circuits
1.2.1. Inductance mutuelle de deux circuits
Nous considérons deux circuits, repérés par les indices (1) et (2). Pour simpli- i1
fier, nous nous limitons aux circuits filiformes fermés pour lesquels il est pos- d 1
sible de définir un flux (doc. 10). Bien entendu, nous pourrons étendre ces P1
résultats aux bobines « presque fermées ».
Pour une disposition donnée de deux circuits, le flux de B 1 créé par (1) à tra- P2
d 2
vers (2) est proportionnel à i 1 , soit : i2
f 1 → 2 = M 12 i 1 ,
où M 12 est un coefficient indépendant de i 1 et de i 2 , qui ne dépend que de la Doc. 10. Deux circuits couplés.
géométrie du système.
205
Électromagnétisme
I1 0 n2 I1 0 n2
Doc. 11a. Avec ces orientations, M 0. Doc. 11b. Avec ces orientations, M 0.
Application 4
Inductance mutuelle entre deux spires
Calculons le flux de B 1 créé par la spire (1), parcou-
Soit deux spires, la première de rayon R et d’axe
rue par un courant I1, à travers la spire (2) :
(Oz), et la seconde de même axe et de rayon a très
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206
7. Applications de l’induction
n2 a
I1 f2 → 1 = ∫∫S B2 ( M ) . dS1 = ∫∫S Br
1 1
2
. dS 1
z¢ z 2 m0 cos b dS 1
B1 -.
spire (2)
= – ----------------
4π ∫∫S ---------------------
1 r3
Sachant que dS 1 = r2 sin b db df , nous obtenons :
spire (1)
cos b dS 1 1 a 2π
Doc. 12b. Orientation de B 1 (avec I 1 0 ) et n 2 . ∫∫S ---------------------
1 r3
- = ---
r ∫0 cos b sin b db ∫0 df
1
Calculons le flux de B 2 créé par la spire (2), parcou- = --- π sin2 a ,
r
rue par un courant I2, à travers la spire (1). Les
m0
points de (1) étant très éloignés de ceux de (2), car puis f2 → 1 = – ------------- sin2 a
2r
R a , nous pouvons nous placer dans l’approxi- m0 π a2 R2
mation dipolaire ; la spire (2) de centre O2, de f2 → 1 = – ----------------------------3- I 2 = M 21 I 2 .
---
2( R2 + d 2 ) 2
moment = – e z (avec = π a 2 I 2 ) créé au
Nous vérifions effectivement, sur cet exemple, que :
point P le champ B 2 de composantes B r 2 , B q2 et M 12 = M 21 = M .
B z2 , en coordonnées sphériques (doc. 12 c). er
dS 1 = dS 1 e r
m 0 2 cos q m 0 2 cos b q eq
Br2 = ------------ ---------------
- = – ------------ ---------------
- r
4π r 3 4π r3 O2 b B2
m 0 sin q m 0 sin b .
B q2 = ------------ ----------
- = ------------ ----------- z¢ a I1 z
4π r 3 4 π r3 I2
spire (2)
B z2 = 0 S1
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1.2.2. Loi d’Ohm généralisée
S’il n’y a pas d’autre source de champ magnétique, nous pouvons écrire pour
chaque circuit :
f = f propre + f ext ,
c’est-à-dire : f 1 = f 1 → 1 + f 2 → 1 et f 2 = f 2 → 2 + f 1 → 2 ,
ou encore : f 1 = L 1 i 1 + M i 2 et f 2 = L 2 i 2 + M i 1 .
Les f.e.m. d’induction sont alors, si les circuits sont rigides et immobiles :
df 1 di 1 di 2 df 2 di 2 di 1
e 1 = – --------- = – L 1 ------- – M ------- et e 2 = – --------- = – L 2 ------- – M ------- .
dt dt dt dt dt dt
La loi d’Ohm s’écrit alors :
di 1 di 2 di 2 di 1
u 1 = R 1 i 1 + L 1 ------- + M ------- et u 2 = R 2 i 2 + L 2 ------- + M ------- .
dt dt dt dt
Les équations qui régissent les deux circuits sont couplées par le terme
d’inductance mutuelle.
207
Électromagnétisme
Si deux circuits filiformes (1) et (2) sont les seules sources de champ
magnétiques, les flux de B à travers ces deux circuits peuvent s’expri-
mer à partir des courants i1 et i2 :
f 1 = L 1 i 1 + M i 2 et f 2 = L 2 i 2 + M i 1 .
M, appelée inductance mutuelle, caractérise symétriquement le cou-
plage magnétique entre les deux circuits. La valeur absolue de M ne
dépend que de la géométrie du système et son signe dépend des orien-
tations choisies.
Si les deux circuits sont rigides immobiles et isolés (donc B ext nul), la
loi d’Ohm généralisée devient :
di 1 di 2 di 2 di 1
u 1 = R 1 i 1 + L 1 -------- + M -------- et u 2 = R 2 i 2 + L 2 -------- + M -------- .
dt dt dt dt
Application 5
Étude expérimentale du couplage
de deux circuits
On considère deux bobines identiques, d’inductance L, trace sup. 1 V/div
de résistance R, que l’on place de façon que les deux 1,4 div
bobinages soient coaxiaux, avec le même sens
d’enroulement ; la distance entre les deux bobines est d
(doc. 13). trace inf. variable
voir tableau
d
balayage : 0,2 ms/div
Doc. 14.
En faisant varier la distance d entre les bobines, on
observe pour l’amplitude crête à crête A du signal
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208
7. Applications de l’induction
Écrire les équations électriques du circuit. En D’après les courbes v B = cte sur chaque demi-
remarquant que la tension aux bornes de la période soit :
deuxième bobine est constante sur chaque demi- di v d2i
période du signal d’entrée, montrer que, si T est la -------1 = ----B- = cte et ---------21- = 0 (3)
dt M dt
période du signal d’entrée et ∆e son amplitude
crête à crête, l’inductance mutuelle M entre les de di 1
En dérivant (1) : ------ = R′ ------- (4)
deux bobines et l’amplitude crête à crête A du dt dt
signal induit sont reliées par l’équation : On obtient en identifiant (3) et (4).
4M ∆e vB e
A = ---------------- . ----- = -------- .
R′T M R′ t
Calculer alors, en mH, l’inductance mutuelle M T
entre les deux bobines pour chaque valeur de d. Or, pendant un intervalle --- de montée :
2
1) yA M yB M ( + ∆e )
R¢ i1 i2 = 0 v Bmax = ----- ---------------- ;
R′ T
---
2
L L T
e(t )
et pendant un intervalle --- de descente :
vB(t) 2
M ( – ∆e )
R R v Bmin = ----- --------------- ;
R′ T
---
;
;;
2
d’où :
;
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dt point.
209
Électromagnétisme
R1, L1 R2, L2
i i i R = R1 +R2
A u1 u2 B A L = L1 +L2 + 2M B
u u
Doc. 16a. Deux bobines en série. Doc. 16b. Schéma équivalent.
Remarque
1 1 2
L’énergie magnétique d’un système de courant, m = ---
2 ∫∫ ∫ -----
espace
m0
-B dt , est
une fonction d’état. Pour un état donné du système, caractérisé par la forme
des circuits et la valeur des courants, le champ B en tout point et l’énergie M
sont déterminés. R1, L1 R2, L2
1 2 1 2
L’expression m = --- L 1 i 1 + --- L 2 i 2 + Mi 1 i 2 est donc encore exacte pour un
2 2
système déformable.
u1 u2
1.2.5. Valeurs de l’inductance mutuelle i1 i2
Comme nous l’avons vu dans l’application 5, l’inductance mutuelle M de source source
1 2
deux circuits donnés dépend de leur position relative. Pour fixer des limites
aux valeurs de M, il suffit d’écrire que l’énergie magnétique est strictement Doc. 17. Deux circuits couplés par in-
positive et évidemment nulle s’il n’existe aucun courant dans l’espace. ductance mutuelle.
210
7. Applications de l’induction
i
En posant X = ---1- , il vient alors L 1 X 2 + 2 M X + L 2 0 , quel que soit X.
i2
Cette condition est satisfaite si le discriminant est strictement négatif, soit si
M 2 L1 L2 .
Remarquons que si le discriminant était nul, c’est-à-dire M 2 = L 1 L 2 , il exis-
terait un système de courants défini par :
M L2
X ∗ = – ----- = – ----- ,
L1 M
qui pourrait apparaître dans l’espace sans apport d’énergie extérieure : ceci est
impossible.
Le cas limite M 2 = L 1 L 2 est en réalité celui du couplage parfait idéal n’ayant
pas d’existence réelle, pour lequel toutes les lignes de champ créées par un cir-
cuit traversent l’autre. Or, il existe toujours des pertes de flux magnétique.
Pour s’entraîner : ex. 1, 3, 5 et 6.
2 S y s t è m e s é l e c t ro m é c a n i q u e s
1 2 1 2
= --- r c v m S = --- r c S w 2 z m , B
2 2 S
où r est la masse volumique de l’air, c la célérité de propagation du son, v m la
valeur maximale de la vitesse de vibration de l’air et zm l’amplitude d’oscillation.
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Si le haut-parleur rayonne 0,1 W et si l’aire de la membrane est de 25 cm2, b)
aimant
celle-ci oscille avec une amplitude zm de l’ordre 60 µm à 1 kHz et de l’ordre S
de 600 µm à 100 Hz. Ces valeurs ne sont que des ordres de grandeur, car toute
la membrane ne vibre pas de façon homogène.
• Si z représente le déplacement (supposé uniforme) de la membrane, la puis- N
sance perdue par rayonnement peut donc se mettre sous forme :
ez
= f 1 ż 2 ,
avec f1 de l’ordre de r c S .
• L’émission de l’onde sonore est, avec ce modèle simplifié, équivalente à une
force de frottement proportionnelle à la vitesse : B
bobine
F ray = – f 1 ż e z .
Doc. 18. Principe d’un haut-parleur.
2.1.2. Schéma de principe a. Coupe transversale
Un haut-parleur est représenté sur le document 18. b. Vue de face de l’aimant.
211
Électromagnétisme
u(t) e L = 2 π NaB ż
dt
où R0 est la résistance ohmique du bobinage et L0 son coefficient d’inductance
propre.
2.1.5. Couplage électromécanique Doc. 19. Schéma électrocinétique
équivalent.
• Le terme – N 2 π a B i de l’équation (M) fait figurer i dans une équation
mécanique. De même, le terme – 2 π Na B z fait intervenir z dans une équation
électrique (E).
Nous voyons bien la réalité du couplage entre les phénomènes électriques et
mécaniques.
• Nous avons rappelé au § 2.1.4. que Lapalce + e L i = 0 .
Si nous réalisons la combinaison ix ¥ (E) – ż ¥ (M) nous obtenons un bilan
énergétique qui ne fait plus intervenir ni la force de Laplace ni la f.e.m. de
déplacement :
di
ui – m ż˙ ż = + k z ż + ( f 0 + f 1 )ż + R 0 i 2 + L 0 i -----
2
dt
212
7. Applications de l’induction
d 1 1 1
soit : ui – ( f 0 + f 1 )ż 2 – R 0 i 2 = ----- --- L 0 i 2 + --- k z 2 + --- m ż 2 .
dt 2 2 2
• ui est la puissance instantanée fournie par la source au système électromé-
canique.
• – ( f 0 + f 1 )ż 2 – R 0 i 2 correspond à la puissance instantanée dissipée par le
système.
1 1 1
• --- L 0 i 2 + --- k z 2 + --- m ż 2 apparaît comme l’énergie électromécanique du sys-
2 2 2
tème haut-parleur.
Ce bilan de puissance contient donc les termes électriques et mécaniques qui
sont ici indissociables.
2.1.6. Impédance d’entrée
En régime sinusoïdal forcé, nous utilisons les images complexes u , i et v
de u ( t ) , i ( t ) et ż ( t ). Nous écrivons (M) et (E) en complexes :
R0 L0
u = R 0 i + j L 0 w i – N 2 π a Bv
L1
k R1
et f 0 + f 1 + j mw – ---- v = – N 2 π a B i . C1
w
En éliminant v , nous obtenons :
1 Zm
u = Z i avec Z = R 0 + j L 0 w + Z m , avec Z m = -----------------------------------------------
1 1 Doc. 20. Impédance équivalente de l’en-
------ + ------------- + j C 1 w
R1 j L1 w trée.
( 2 π N a B )2 ( 2 π N a B )2 m
et R 1 = ----------------------------- ; L 1 = ----------------------------- ; C 1 = ----------------------------2- .
f0 + f1 k (2 π N a B) m(Z ) ⁄ (Ω)
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
R0 = 7 Ω
réelle Rm(w) et la partie imaginaire Xm(w) de l’impédance motionnelle : D
350 Hz
–10 R 1 + R 0 = 21 Ω
Z ( w ) = R0 + Rm ( w ) + j ( L0 w + X m ( w ) ) .
R1
R 0 + ------ = 14 Ω
Le diagramme d’impédance (doc. 21) représente l’évolution de Z ( w ) dans 2
le plan complexe. Doc. 21. Diagramme de l’impédance
Les calculs sur cette expression théorique font apparaître que : théorique Z d’un haut-parleur lorsque
• R m tend vers 0 aux hautes et aux basses fréquences et sa valeur maximale, w
la fréquence v = ------ varie :
( 2 π N a B )2 k 2π
égale à R 1 = ----------------------------- est obtenue pour w = w 0 = ---- ; • sur ABC, v varie de 0 à 55 Hz
f0 + f1 m
w
• X m tend vers 0 aux hautes et aux basses fréquences ; X m est également nul v 0 = -----0- = 55 Hz ;
2π
pour w = w 0 .
• sur CDA, v varie de 55 Hz à 350 Hz ;
• L’image de Z m dans le plan complexe décrit donc un cercle passant par l’ori-
• sur AE, v 350 Hz .
( 2 π N a B )2 R1
gine et centré au point d’affixe ----------------------------- = ------ .
2( f 0 + f 1) 2
213
Électromagnétisme
Pour faire coïncider au mieux le diagramme théorique avec des mesures réali-
sées sur un haut-parleur « 8 ohms », de diamètre voisin de 10 cm, nous avons
pris les valeurs suivantes des paramètres :
R0 = 7 Ω ; L 0 = 4 . 10 – 4 H ; 2 π N a B = 4,4 T . m
f 0 + f 1 = 1,4 N . m –1 .s ; k = 1,2 . 10 3 N . m –1 ; m = 10 g .
Les mesures coïncident assez bien avec les prédictions du modèle jusqu’à
Z ( w ) = ( R0 + Rm ) + j ( L0 w + X m )
500 Hz. Au-delà, la valeur expérimentale de R1 augmente, tandis que celle de
L1 diminue. avec :
En effet, à ces fréquences, les courants induits dans le fer de l’aimant ne sont R1
R m = --------------------------------------------------------------
-
plus négligeables. m w 0 w
2 w 0 2
1 + ----------------- ------ – ------
L’énergie qu’ils dissipent se traduit par une augmentation de la résistance f 0 + f 1 w 0 w
équivalente de la bobine. m w0 w w
R 1 ----------------- ------ – -----0-
2.1.8. Rendement énergétique f 0 + f 1 w 0 w
Xm = – --------------------------------------------------------------
-
Écrivons le bilan énergétique pour un nombre entier de périodes. m w 0 2 w w 0 2
1+ ----------------- ------ – ------
f 0 + f 1 w 0 w
Comme les énergies cinétique, magnétique et potentielle moyennes sont cons-
tantes, la puissance moyenne délivrée par la source est égale à la somme des Z m = R m + j X m décrit le cercle
puissances moyennes dissipées par la résistance et par les frottements mécani- d’équation :
ques, et de la puissance sonore moyenne rayonnée :
R 2 R1 2
Z m + R m – -----1- = ------ .
2
1 2
〈 source〉 = --- R 0 i m + 〈 frot〉 +〈 son〉 . 2 2
2
Par ailleurs, d’après le schéma électrique équivalent :
1 2
〈 source〉 = --- ( R m + R 0 ) i m .
2
1 2
Il vient donc : 〈 frot〉 +〈 son〉 = --- R m i m .
2 r
Comme nous pouvons en général négliger 〈 frot〉 devant 〈 0,7
son〉 , nous obte-
nons le rendement énergétique r ( w ) de l’appareil : 0,5
〈 son〉 Rm
- = ------------------- .
r ( w ) = -------------------- 0,3
〈 source〉 R 0 + Rm
0,1 f ( Hz )
En dehors des fréquences proches de w 0 , Rm est très inférieure à R0 et seule
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une faible proportion de la puissance électrique incidente est restituée sous 0 100 200 300
forme de puissance acoustique. 10 100 1 000
0
Plus précisément, les calculs donnent en négligeant f 0 : f
–5
1
-,
r ( w ) = ------------------------------------------------------------------------------------
R0 m w0 2 w w 2 –10
1 + ------------ 1 + ------------ ------ – -----0-
Rm f 1 w0 w –15
max
( 2 π N a B )2 k –20
avec R mmax = ----------------------------- et w 0 = ---- . r
f1 m
Doc. 22. Rendement énergétique d’un
Nous obtenons les courbes théoriques des documents 22, en échelle linéaires et
haut-parleur.
en échelles logarithmiques.
a. Échelle linéaire.
Ce modèle sommaire permet de comprendre qu'un haut-parleur n’a un rende- b. Échelle logarithmique.
ment acceptable que dans une bande de fréquence déterminée. Les enceintes • R0 = 7 Ω, m = 10 g
acoustiques de bonne qualité comportent toujours plusieurs haut-parleurs, de • w 0 = 350 rad . s–1 v0 = 55 Hz
façon à couvrir l’ensemble du spectre audible. • R mmax = 14 Ω
214
7. Applications de l’induction
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nique S exerce sur l’axe un couple résistant noté (–G ) (doc. 24). Nous suppo- courant continu.
serons que G est constant. b. Bobine et aimants vues de dessus.
Remarque
On se rapproche de cette structure radiale en jouant sur la forme des pôles en
plaçant un cylindre de fer sur l’axe de la bobine. Il existe bien entendu une
zone de transition où le champ n’a pas cette structure, mais nous n’en tien- F Laplace
drons pas compte dans cette étude.
P
2.2.2. Équation mécanique B i q
Les forces de Laplace sur les côtés NP et QM sont parallèles à ∆.
Leur moment par rapport à ∆ est donc nul. N
F Laplace
Les forces de Laplace sur les côtés MN et PQ sont égales à Bib. En raison de B
la commutation, leur moment a toujours le même signe (doc. 25) : Doc. 25. Action de Laplace : dans la
branche NP, i circule toujours de N
a vers P : ainsi i sort toujours de N et en-
∆ = Bib --- .
2 tre toujours en P.
215
Électromagnétisme
a
Au total = 2 N i B b --- = i f 0 , en posant f 0 = N B a b (f0 a la
Laplace
2
dimension d’un flux, mais ne représente pas le flux de B à travers le cadre !.
Il en résulte l’équation différentielle :
J q̇˙ = Laplace – G ou J q̇˙ + G = i f 0 .
E – f 0 q˙
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E G
- décroît de --- à ----- .
Pendant ce régime transitoire, le courant i = ---------------------
R R f0
216
7. Applications de l’induction
E f0
avec i = --- – ----- w .
R R
E2 1
• La puissance maximale max = ------- est obtenue pour w = --- w max .
4R 2
2.2.6. Fonctionnement en générateur
Ce dispositif peut également fonctionner en générateur. Supposons mainte-
nant qu’un opérateur impose une vitesse de rotation constante w 0 en exerçant
un couple moteur G ′ = – G . Remplaçons la source par une résistance R0.
• L’équation électrique devient, toujours en négligeant L :
f0 w0
i = – ---------------- .
R0 + R
• L’équation mécanique donne G ′ = – i f 0 , soit :
2
f0 w0
G ′ = ---------------- .
R0 + R
• Du point de vue mécanique, le couplage se traduit par un couple de frotte-
ment proportionnel à la vitesse qui dépend de la résistance R 0 .
• Du point de vue électrique, le système est équivalent à un générateur de
f.e.m. E ( t ) = f 0 w 0 .
• Si nous pouvions faire abstraction des résistances et des frottements internes,
le rendement énergétique de ces convertisseurs serait de 100 %. En effet, la
puissance de l’opérateur, opposée en moyenne à celle des actions de Laplace,
est égale à la puissance de la f.e.m. du générateur. Dans l’exemple étudié, la
puissance est dissipée dans la résistance de charge, et nous trouvons bien :
G ′ w 0 = ( R 0 + R )i 2 .
2.2.7. Conclusion
Les moteurs et les générateurs électriques sont des convertisseurs de
puissance susceptible de produire de la puissance mécanique à partir
d’une source électrique, ou de la puissance électrique à partir d’une
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
excitation mécanique.
Théoriquement, les deux sens de conversion sont en général possibles,
mais les appareils sont en général adaptés techniquement à un seul
mode de fonctionnement.
S’il était possible de faire abstraction des résistances, le rendement
serait de 100 %.
En effet, la puissance mécanique est celle des actions de Laplace et la
puissance électrique est, en l’absence de résistance, celle de la f.e.m. de
déplacement.
D’après les lois de l’induction, ces deux grandeurs sont égales en
valeur absolue.
217
Électromagnétisme
Application 6
Principe du moteur asynchrone z On suppose que ce
Les moteurs asynchrones sont généralement de gros champ est uniforme sur
q(t )
moteurs qui intègrent de nombreux composants. On toute la bobine (doc. 29).
en étudie ici seulement le principe de fonctionnement, La bobine est soumise en
y
en raisonnant sur un modèle très simplifié. plus à un couple résistant
S qui maintient sa vitesse
1) Production d’un champ tournant x
y constante.
Pour les installations de forte puissance, la S
a) En appliquant la loi
distribution de l’énergie électrique se fait en
B de Lenz, déterminer le
« triphasé ».
signe du moment des
Par rapport à une tension de référence (le fil q(t )
actions de Laplace.
« neutre »), les trois fils de « phase » sont portés à x b) Écrire les équations
des tensions de même valeur efficace et déphasées w0 t
différentielles mécanique
2π Doc. 29. Bobine mobile
de ------ , de telle sorte que (doc. 28) : et électrique. On posera :
3 dans un champ tournant.
f 0 = NSB .
2π
u 1 = u m cos ( wt ) ; u 2 = u m cos w t – ------ ; 3) On étudie le régime permanent q = w t , avec w
3
constant.
2π a) Déterminer le courant i ( t ) dans la bobine, puis
u 3 = u m cos w t + ------ .
3 le couple électromagnétique G ( t ) exercé par le
champ B sur la bobine.
y
b) En fait, le moteur a une grande inertie
mécanique et la grandeur significative est la valeur
B2 π moyenne 〈 G 〉 de G ( t ) .
---
3 Étudier les variations de 〈 G 〉 en fonction de w . On
x posera pour cela :
B1 2
B3 w Lw f0
X = ------ , l = ---------0- et G 0 = ------- .
w0 R 2R
Pourquoi ce moteur est-il appelé « asynchrone » ?
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Doc. 28. Réalisation d’un champ tournant. c) Déterminer la puissance mécanique méca
fournie par ce moteur.
Les trois électro-aimants créent, au voisinage du point Étudier sommairement les variations de méca en
O, trois champs proportionnels respectivement à u1 , fonction de w.
u2 et u3 (avec la même constante de proportionnalité).
Montrer que le champ résultant en O est un champ 1) B 1 ( O, t ) = B m cos ( w 0 t ) e x ;
tournant de norme constante. 2π 1 3
B 2 ( O, t ) = B m cos w 0 t – ------ – --- e x + ------- e y ;
2) Une bobine de N spires d’aire S, fermée sur elle- 3 2 2
même, de résistance R, d’inductance L et de moment
2π 1 3
d’inertie J par rapport à (Oz), peut tourner autour B 3 ( O, t ) = B m cos w 0 t + ------ – --- e x – ------- e y ;
3 2 2
de l’axe (Oz) : sa position est repérée par l’angle :
Le champ total en O est :
q (t ) = (ex , S ) .
B ( O, t ) = B 1 ( O, t ) + B 2 ( O, t ) + B 3 ( O, t )
Cette bobine est soumise à un champ tournant de
3
norme B et tel que : ( e x , B ) = w 0 t . = --- B m ( cos w 0 t e x + sin w 0 t e y ) .
2
218
7. Applications de l’induction
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
s’écrit donc :
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
di
R i + L ----- – ( w 0 – q˙ )f 0 sin [ w 0 t – q ( t ) ] = 0 .
dt Doc. 30. Couple moteur en fonction de w.
3) a) En régime permanent, l’équation électrique est
découplée de l’équation mécanique. C’est une • 〈 G 〉 = 0 si w = w 0 , car dans ce cas le flux est
équation linéaire dont le second membre est une constant.
fonction sinusoïdale de pulsation W = w 0 – w . • 〈 G 〉 0 si w w 0 : par conséquent le moteur
Elle s’écrit (en changeant l’origine des temps) : tourne moins vite que le champ, d’où le nom de
moteur asynchrone : le moteur n’est pas synchro-
di nisé sur le champ.
R i + L ----- = Wf 0 sin W t .
dt
• Si l 1 , 〈 G 〉 est une fonction décroissante de w.
La solution en régime forcé, c’est-à-dire :
• Dans la pratique, l est toujours supérieur à 1 et
i = i m sin ( W t – y ) , 〈 G 〉 passe par un maximum.
219
Électromagnétisme
Si deux valeurs de w correspondent à la valeur La courbe donnant les valeurs de 〈 méca 〉 en fonc-
imposée de 〈 G 〉 , seule la plus grande des deux cor- tion de w est celle du document 31. la puissance
respond à un état stable, car 〈 G 〉 est alors une fonc- s’annule pour w = 0 et pour w = w 0 .
tion décroissante de w.
En effet, une augmentation de la vitesse se traduit 〈 méca 〉
-------------------
-
par une diminution du couple moteur, ce qui a pour G 0 w0
effet de ramener la vitesse à sa valeur d’équilibre. 0,1 l = 4
3 C o u r a n t d e Fou c a u l t
1 2
δ = ------------------- = -------------- avec w = 2 π n .
m0 g π n m0 g w
Nous pouvons interpréter qualitativement cet effet en considérant qu’il s’agit
d’un phénomène d’induction. Les variations de B dans le conducteur indui-
sent des courants volumiques, qui eux-mêmes créent un champ induit B induit .
D’après la loi de Lenz B induit est orienté de façon à s’opposer à la cause de
l’induction, c’est-à-dire à la partie variable du champ B .
Pour l’étude des courants induits volumiques, nous pouvons considérer deux
cas extrêmes, suivant l’épaisseur e du conducteur (sa plus petite dimension).
•e δ
L’épaisseur du conducteur est faible par rapport à δ. L’effet de peau est alors
négligeable, ou ce qui est équivalent, le champ induit est négligeable devant le
champ appliqué de l’extérieur.
220
7. Applications de l’induction
•e δ
L’épaisseur du conducteur est grande devant δ. Les courants induits sont alors
modélisables par un courant de surface ; en tout point intérieur au conducteur,
le champ induit est opposé au champ appliqué et le champ résultant est nul.
y
3.3. Caractéristiques des courants de Foucault
3.3.1. Conducteur en mouvement dans un champ constant
v
Raisonnons sur un exemple : une plaque métallique rectangulaire, de conducti-
vité g , entre dans une zone où règne un champ magnétique B = B e z avec une
B = 0 B
vitesse v = v e x (doc. 32). Pour simplifier, nous supposerons que le champ B x
est uniforme de chaque côté de la frontière (un tel champ n’a pas d’existence Doc. 32. Plaque conductrice en trans-
réelle, mais il nous permet de bien mettre en évidence les phénomènes). lation pénétrant dans un champ ma-
gnétique.
Le champ électromoteur de Lorentz E m est égal à – B v e y dans la partie de
la plaque soumise au champ et il est nul dans l’autre partie.
a) vitesse de la plaque
Étudions qualitativement les courants induits qui peuvent en résulter.
• Les lignes de courant, quand elles existent sont des lignes fermées. Elles sont
astreintes à des conditions aux limites : comme les charges ne peuvent sortir Em
du conducteur, j est tangent à la surface extérieure du conducteur.
B
• La circulation de j le long d’une ligne de courant G est nécessairement posi-
tive. Or, pour un bon conducteur (cf. chapitre 6) :
j = g ( E s + E m ) et
°∫G E s . d = 0,
b) vitesse de la plaque
car E s dérive un potentiel scalaire V si le champ B est constant. Il vient donc :
Em
°∫G Em . d 0.
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Doc. 33. Lignes de courant lorsque :
résultante de freinage pendant cette phase (doc. 33). Une analyse analogue
montre que le conducteur subit également une force de freinage si, à la suite a. la plaque pénètre dans le champ
d’une inversion de la vitesse, il sort du champ. Cette force de freinage, propor- b. la plaque sort du champ.
tionnelle à j ∧ B , est proportionnelle à B 2 v et sa puissance à B 2 v 2 .
Cette puissance est dissipée sous forme thermique par effet Joule.
z
3.3.2. Généralisation w
Nous pouvons généraliser cette analyse qualitative à tous les courants induits Em
volumiques : les courants de Foucault se développent dans un conducteur en
B
mouvement ou soumis à un champ B variable, s’il peut exister des lignes de cou-
rant où la circulation de j , et donc celle du champ électromoteur, est positive.
Ainsi, il n’y a pas de courant de Foucault dans un conducteur solide en rotation
Doc. 34. B est parallèle à l’axe de
autour d’un axe parallèle à un champ B uniforme, car alors E m est le gradient rotation : il n’y a pas de courant de
Foucault.
221
Électromagnétisme
wB z
de --------- r 2 (doc. 34). En revanche, si B est normal à l’axe, il existe des courants w
2
de Foucault dans le conducteur (doc. 35) (revoir l’exercice 8 du chapitre 6).
q
3.4. Application des courants de Foucault B
Em
Les courants volumiques induits ont, soit des effets secondaires nuisibles, soit
produisent un effet principal voulu.
■ Si l’induction est provoquée par un champ B variable, le vecteur j est Doc. 35. B est normal à l’axe de rota-
proportionnel à la dérivée de B, soit, en régime sinusoïdal, à w B .
tion. Alors E m = w r B cos q e z et il
La puissance dissipée (par effet Joule) est proportionnelle à w 2 B 2 . existe des courants de Foucault.
Ce mode de chauffage est utilisé pour les fours à induction, ou, dans le
domaine électroménager, dans les plaques à induction (doc. 36).
■ Les courants de Foucault engendrés par le mouvement d’un conducteur
dissipent une puissance proportionnelle au carré de la vitesse et créent une récipient
action de freinage (doc. 37) proportionnelle à la vitesse et au carré du métallique
champ. de tels dispositifs sont utilisés comme ralentisseurs sur des poids
eau
lourds (doc. 38) ; ils ne peuvent se substituer aux freins à friction, car la force
de freinage, dans un ralentisseur, n’est intense qu’à grande vitesse. courants de
Foucaut
S bobine créant un
champ magnéti-
I
que variable
N
disque Doc. 36. Principe d’une plaque à
métallique induction : des courants apparaissent
I
I dans le récipient métallique soumis à
un champ magnétique variable.
I
Doc. 37. Si aucun courant ne Doc. 38. Freinage par induction pour certains
passe dans l’électro-aimant, poids lourds : des courants de Foucault appa-
le disque tourne librement ; raissent dans une pièce (solidaire des roues) en
dès que l’électro-aimant est mouvement dans un champ magnétique.
excité, le disque est freiné.
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Pour les moteurs électriques et les transformateurs, on enroule les bobines sur
des noyaux de fer pour augmenter la valeur du champ magnétique.
B B
Bien que n’appartenant pas au circuit électrique, ces pièces sont le siège de
courants de Foucault qui peuvent devenir intenses et dissiper une puissance
importante par effet Joule. Pour les atténuer, on « entrave » les courants en
remplaçant le bloc de fer par un ensemble de feuilles minces, isolées entre
Doc. 39. Barreau de fer feuilleté.
elles et orientées le long des lignes de champ de B (doc. 39).
Dans un conducteur immobile soumis à un champ magnétique varia-
ble, ou dans un conducteur en mouvement dans un champ magnéti-
que constant, il apparaît des courants volumiques appelés courants de
Foucault. Ces courants dissipent de l’énergie et sont responsables,
lorsque le conducteur est en mouvement, d’actions de Laplace (force
ou moment) de freinage, opposées au déplacement du conducteur.
222
7. Applications de l’induction
Application 7
Courants de Foucault dans un disque 3) La puissance volumique dissipée par effet Joule
Un disque conducteur ohmique de conductivité g, est (cf. chapitre 1) :
mince, d’axe (Oz), de rayon b et d’épaisseur e, est j2
vol = j . E m = ---- .
plongé dans un champ magnétique uniforme g
B ( t ) = B m cos w t e z localisé dans un cylindre de Pour une couronne de rayon r, de largeur dr et
rayon a et nul ailleurs (doc .40). d’épaisseur e.
j 2 ( r, t )
On convient de négliger le champ B induit créé par d Joule = vol dt = 2 π r e dr ----------------- .
g
le courant induit.
La puissance totale dissipée par le disque est donc :
1) Quelle est la forme des lignes de courant ?
π eg a b a4
2) Calculer le vecteur densité de courant en tout
point du disque.
Joule = ---------- w 2 B 2 sin2 w t ×
2 ∫0 r 3 dr + ∫a ----r- dr
3) Déterminer la puissance moyenne dissipé dans le π eg 1 b
= ---------- w 2 a 4 B 2 sin2 w t --- + ln --- .
disque. Faire le calcul pour un disque de cuivre 2 4 a
(g = 6 . 107 S . m–1) de 2 mm d’épaisseur, de rayon Sur une durée grande devant la période, la puissance
a = 2 cm entièrement plongé (a = b) dans un champ moyenne dissipée est :
de valeur maximale B m = 0,1 T vibrant à 50 Hz.
π eg 2 1 b
〈 Joule〉 = ---------- w 2 a 4 B m --- + ln --- ,
4 4 a
B b soit lorsque a = b :
a
eq π eg 2
O 〈 = ---------- w 2 a 4 B m .
Joule〉
16
er Remarquons que cette puissance est effectivement
proportionnelle :
e
• à la pulsation au carré (terme en w 2) ;
Doc. 40. Disque conducteur. • au champ magnétique au carré (terme en B 2) ;
• à la surface au carré (terme en a 4).
4) Calculer le champ B induit créé au centre par la
distribution de courants induits, puis discuter la Le disque de cuivre dissipe une puissance moyenne
pertinence de l’hypothèse initiale. égale à 3,7 W.
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4) Le champ dB créé au centre d’une spire de rayon r
1) Les conditions aux limites ( j tangent à la surface et de largeur dr est :
extérieure, disque mince) et la symétrie du problème m 0 di
nous incitent à rechercher une solution de la forme - avec di = j ( r, t )e dr .
dB = -----------
2r
j = j ( r, t )e q (en coordonnées cylindriques).
Le champ créé par l’ensemble des courants induits
2) Sur une ligne de courant de rayon r : est donc :
a b
j ( r, t ) df
°∫G E m . d = 2 π r -------------- = – ------- .
g dt
B induit = ∫r = 0 dB + ∫r = a dB
ea a
• Si r a : = m 0 g w ------ 1 – ------ B m sin w t .
g 2 2b
f = π r 2 B et j ( r, t ) = --- w r B m sin w t .
2
B induit est toujours négligeable devant B total si :
Si a r b :
g a2 2
f = π a 2 B et j ( r, t ) = --- w ----- B m sin w t . ae δ 2 avec δ = ---------------- .
2 r m0 g w
223
Électromagnétisme
Nous retrouvons bien la règle générale, à savoir : le Pour du cuivre à 50 Hz, d = 9,2 mm.
champ induit est négligeable si l’épaisseur du con- Si a = b = 2 cm et e = 2 mm, l’approximation est à
ducteur est petite devant δ. la limite de validité.
CQFR
● AUTO-INDUCTION
• Pour un circuit donné, la f.e.m. due au champ propre créé par ce circuit est la f.e.m. d’auto-induction
e propre .
• Il existe une grandeur L positive, qui ne dépend que de la géométrie du circuit et telle que :
d( L i)
e propre = – --------------- ,
dt
di
ou pour un circuit rigide : e propre = – L ------ .
dt
L est appelée inductance du circuit ; dans le système international, L se mesure en Henry (H).
• Le courant i qui parcourt un circuit crée un champ magnétique propre B propre , auquel est associée une
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1
énergie magnétique propre m égale à --- L i 2 .
2
• L’identité :
1 1 2 1
m = ---
2 ∫∫ ∫ ------B propre dt = --- L i 2 ,
m0 2
espace
224
P198-226-9782011456397.fm Page 225 Mardi, 20. mars 2007 5:41 17
7. Applications de l’induction
CQFR
● COUPLAGE MAGNÉTIQUE ENTRE DEUX CIRCUITS
• Si deux circuits filiformes (1) et (2) sont les seules sources de champ magnétique, les flux de B à tra-
vers ces deux circuits peuvent s’exprimer à partir des courants i1 et i2.
f 1 = L 1 i 1 + M i 2 et f 2 = L 2 i 2 + M i 1 .
• L’inductance mutuelle M caractérise symétriquement le couplage magnétique entre les deux circuits.
La valeur absolue de M ne dépend que de la géométrie du système et son signe dépend des orientations
choisies.
• Si les deux circuits sont rigides, immobiles et isolés ( B ext nul), la loi d’Ohm généralisée devient :
di di di di
u 1 = R 1 i 1 + L 1 -------1 + M -------2 et u 2 = R 2 i 2 + L 2 -------2 + M -------1 .
dt dt dt dt
• L’énergie magnétique d’un système de deux circuits est, en l’absence d’autres sources de champ
magnétique :
1 2 1 2
% m = --- L 1 i 1 + --- L 2 i 2 + M i 1 i 2 .
2 2
● COUPLAGE ÉLECTROMÉCANIQUE
Lorsqu’une partie d’un circuit électrique est mobile dans un champ magnétique, les grandeurs électri-
ques et mécaniques ne sont pas indépendantes. il y a couplage électromécanique.
• L’équation mécanique fait intervenir les actions de Laplace et donc les courants.
• L’équation électrique tient compte des f.e.m. d’induction et donc de la vitesse des conducteurs.
• La caractéristique électrocinétique dépend des contraintes mécaniques.
• Inversement, le comportement mécanique dépend des composants du circuit électrique. Ainsi, la pré-
sence de résistances se traduit souvent par une force équivalente à un frottement.
● CONVERSION DE PUISSANCE
Les moteurs et les générateurs électriques sont des convertisseurs de puissance susceptibles de produire
de la puissance mécanique à partir d’une source électrique, ou de la puissance électrique à partir d’une
excitation mécanique.
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• Théoriquement, les deux sens de conversion sont possibles, mais les appareils sont en général adaptés
techniquement à un seul mode de fonctionnement.
• S’il était possible de faire abstraction des résistances, le rendement serait de 100 %. En effet, la puis-
sance mécanique est celle des actions de Laplace et la puissance électrique est, en l’absence de résis-
tance, celle de la f.e.m. de déplacement. D’après les lois de l’induction, ces deux grandeurs sont égales
en valeur absolue.
● COURANTS DE FOUCAULT
Dans un conducteur immobile soumis à un champ magnétique variable ou dans un conducteur en mou-
vement dans un champ magnétique constant, il peut apparaître des courants volumiques appelés cou-
rants de Foucault. Ces courants dissipent de l’énergie et sont responsables, lorsque le conducteur est en
mouvement, d’actions de Laplace (force ou moment) de freinage, opposées au déplacement du conduc-
teur, ce qui est en accord avec la loi de Lenz.
225
Contrôle rapide
Électromagnétisme
1. Le coefficient d’auto-induction d’un solénoïde ❑ d. n’est pas fonction de la position relative des
parfait de longueur a, de section s et compor- deux circuits.
tant n spires par unité de longueur vaut :
4. Un conducteur ohmique volumique est sou-
s
❑ a. m 0 ---
n2 mis à un champ B variant sinusoïdalement
a
❑ b. m 0 n 2 sa dans le temps ; la puissance dissipée par effet
Joule dans ce conducteur est :
s ❑ a. proportionnelle à la fréquence
❑ c. m 0 n ---
a
❑ d. m 0 n sa . ❑ b. indépendante de la fréquence
❑ c. proportionnelle au carré de la fréquence
2. L’énergie magnétique de deux circuits couplés ❑ d. inversement proportionnelle à la fréquence.
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226
Exercice commenté
Voltmètre analogique
ÉNONCÉ
1) Microampèremètre magnétoélectrique
N spires de fil fin sont bobinées sur un cadre rectangulaire MNPQ de côtés a et b. Un aimant permanent et un noyau de
fer créent un champ magnétique permanent B . Ce champ est porté par e r , de norme constante sur les côtés QM et PN,
mais sa valeur algébrique est fonction de la « région » considérée :
• région 1 : B = – B 0 e r ;
• région 2 : B = + B 0 e r .
Les schémas ci-contre montrent le microampèremètre vu de dessus et
mettent en évidence le champ magnétique de type radial.
Ce cadre représenté de face sur le schéma ci-contre peut tourner autour
de l’axe ∆ et son moment d’inertie par rapport à ∆ est J.
Un ressort en spirale (non représenté) assure un couple de rappel
élastique :
rappel = – Cq. a
Les frottements mécaniques (frottements de l’air, par exemple) sont ez
Q ∆ P
représentés par un couple de frottement, proportionnel à la vitesse :
fort = – hq̇ .
Une aiguille solidaire du cadre indique la déviation. i i b
Le branchement électrique est décrit ci-contre.
La résistance de la bobine est R, son inductance est L ; on suppose que
le reste du circuit est représentable par un générateur de f.e.m. E et de B M N
résistance Re . i
H K
a) Écrire les équations différentielles vérifiées par i ( t ) et q ( t ) . On
source
posera F 0 = N B 0 ab .
E
Quelle est la dimension de F 0 ?
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Re
b) Déterminer q p et i p , valeurs de q et de i en régime permanent.
c) Écrire l’équation différentielle vérifiée par q ( t ) . On négligera i
l’influence de l’inductance et on posera :
K H
bobine
1 F 02 C.
2l = --- h + ---------------- et w0 = ----
J R + Re J
d) Décrire sommairement la forme des solutions.
En quoi le cas l = w 0 est-il intéressant pour un appareil de mesure ?
Pour quelle valeur Rec de Re cet amortissement (critique) est-il réalisé ?
2) Réalisation du voltmètre
Le montage suivant est celui d’un voltmètre analogique : aux bornes du microampèremètre de résistance R, on branche
deux résistance Rec (dont la valeur a été calculée à la question 1) d)) et R1.
227
Exercice commenté
La résistance R1 est très grande devant R et Rec qui sont inférieures à 1 kΩ. Ce volt-
source source
mètre est alimenté par un générateur de tension de f.e.m. E0 et de résistance R0 . i
a) Quel est l’ordre de grandeur de la résistance Rth équivalente au circuit H
R1
« vu » par le microampèremètre lorsque E0 est éteinte ? Conclure. R0
b) Établir la relation d’étalonnage q p ( u ) du voltmètre. u Rec
c) La déviation maximale de l’aiguille est obtenue pour i = 100 mA et une E0
K
tension mesurée u = 10 V avec R de l’ordre de 100 Ω.
Déterminer l’ordre de grandeur de R1 et commenter. microampèremètre
CONSEILS SOLUTION
1) a) Équation mécanique
1) a) Dans tous ces problèmes sur
Pour chaque tour de bobinage, les forces de Laplace sur les côtés NP et QM
l’induction, il faut être attentif au a
signe des f.e.m. et à celui des actions sont égales à Bib, et leur moment par rapport à ∆ est B i b --- (les moments sont
2
mécaniques. Il faut orienter les gran- tous dans le même sens). Les forces sont nulles pour les côtés MN et PQ. Au
deurs électriques relativement à un total, cela donne :
sens de parcours choisi, puis s’assu-
Laplace = Ni Ba b = i F 0 .
rer que les effets obtenus vérifient
bien la loi de Lenz. On en déduit J q̇˙ = Laplace + rappel + fort , soit :
Pour déterminer la f.e.m de déplace-
ment, on a en général le choix entre J q̇˙ + hq̇ + Cq = iF 0 .
le bilan de puissance, le calcul de la F 0 et homogène à un flux, mais ne représente pas du tout le flux de B (non
circulation du champ élecrtomoteur nul) à travers le cadre.
et l’application de la loi de Faraday. Équation électrique
Cette dernière loi est ici inapplica-
ble, car on ne connaît la valeur du La f.e.m. de déplacement e L est donnée par :
champ que sur les fils. Le bilan eL i = – = –
Laplace Laplace q̇ ,
d’énergie fournit souvent la solution
la plus simple. Le calcul de la circu- d’où :
lation du champ électromoteur e L = – F 0 q̇ .
donne ici sur NP : di
La f.e.m. d’auto-induction est e auto = – L ----- . On en déduit :
dt
E Lorenz = v ∧ B
di
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a E – F 0 q̇ – L ----- = ( R + R e )i .
= q̇ --- e q ∧ ( Be r ) dt
2
b) En régime permanent, les dérivées sont nulles et on obtient :
a F0
= – q̇ --- Be z , d’où : E
2 i p = --------------- et q p = ------i p .
R + Re C
P a
e NP = ∫N E Lorenz . dl = – q̇ --- B b .
2 c) L’équation électrique s’écrit :
L di F0 C
z i + --------------- ----- + ---------------q̇ = i p = ------q p .
R + R e dt R + R e F0
w
De l’équation mécanique, il vient :
Q P
J q̇˙ + hq̇ + Cq
eq i = ----------------------------------- .
eq F0
er er
Si on néglige l’auto-induction, on obtient :
Em Em
i q̇˙ + 2lq̇ + w 02 q = w 20 q p .
B B
M N
228
7. Application de l’induction
Sur QM, on obtient de la même façon : d) On reconnaît une équation classique d’oscillateur amorti :
a • l w 0 : amortissement faible, régime pseudo-périodique ;
e QM = – q̇ --- Bb .
2 • l w 0 : amortissement fort, régime apériodique ;
Sur MN et sur PQ, les circulations du • l = w 0 : amortissement critique.
champ E Lorentz sont nulles. Les trois courbes ci-dessous représentent ces trois régimes pour la même
valeur de w 0 et pour les mêmes conditions initiales.
D’où, au total e L = – q̇ BNab .
q ( 0 ) = 0 et q̇ ( 0 ) = 0 .
Il est préférable d’utiliser la méthode
la plus simple et la plus sûre qui con-
q
siste à écrire que la puissance des -----
qp
forces de Laplace dans un champ 1,5 l = 0,2w 0
magnétique permanent « extérieur » 1,25
l = w0
est égale à – e L i . 1
c) La résistance du circuit électrique 0,75
0,5 l = 5w 0
dissipe de l’énergie : le terme en R de
0,25
l’équation différentielle est opposé au
mouvement. 0 2 4 6 8 w 0t
Vérifier son signe. Ici, l étant positif,
on a bien : Pour que l’appareil soit utilisable, il faut que la valeur permanente soit rapidement
q̇˙ = – 2lq̇ – w 2 q + w 2 q , atteinte, d’où l’intérêt de se rapprocher du régime critique qui est obtenu pour :
0 0 p
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on ? Un utilisateur demande à un R ec
i p = ----------------------------------------------- u
appareil d’avoir, entre autres quali- R 1 ( R ec + R ) + R ec R
tés, un temps de réponse aussi bref
F0
que possible. ------R ec
C
2) Voici le schéma équivalent pour le et donc q p = ----------------------------------------------- u .
R 1 ( R ec + R ) + R ec R
calcul de la résistance équivalente :
R ec i max
c) ---------------------------------------------- - = 10 –5 S.
- = ---------
R 1 ( R ec + R ) + R ec R u max
R1 H
Si R 1 R ec et R 1 R , cette équation se simplifie en :
R0 Rec R 1 ≈ 100 kΩ.
Les hypothèses de calcul sont donc justifiées.
K
229
Exercices
Régime transitoire Inductance mutuelle d’une spire
dans deux circuits couplés et d’une bobine torique
Soit les deux circuits couplés du document ci-dessous, N spires sont régulièrement bobinées sur un tore de sec-
avec E constant et M 0. tion carrée de côté a, d’axe (Oz) et de rayon intérieur b.
1) Écrire les deux équations différentielles couplées Cette bobine a une résistance ohmique totale R2.
vérifiées par i 1 ( t ) et i 2 ( t ) lorsque l’interrupteur est fermé.
2) En déduire deux équations différentielles découplées
par un changement de variable simple.
3) L’interrupteur est fermé à l’instant t = 0.
a) Déterminer i1(t) et i2(t) dans le cas où M est inférieur à L.
b) Reprendre ce dernier calcul dans le cas limite du
couplage parfait (pour L = M).
i1 R R
i2
L L
E
Une spire parcourue par un courant i 1 = i 1m cos wt
enlace le tore.
M 1) Calculer l’inductance L2 de la bobine torique et
l’inductance mutuelle M des deux circuits en respectant
les orientations de la figure.
Courants de Foucault
2) La bobine torique est fermée sur elle-même. Calculer
Sur un parallélépipède de largeur a, d’épaisseur h a le courant i2 dans cette bobine, en régime sinusoïdal.
et de grande longueur, est enroulé du fil parcouru par un 3) La bobine torique est ouverte.
courant d’intensité I = I m cos (w t ) , à raison de n tours
Déterminer la tension maximale entre ses bornes.
par unité de longueur. Ce solénoïde, très aplati, est rempli
par un métal non magnétique de conductivité g.
Couplage entre un solénoïde et une bobine
z
y Une bobine de N2 spires enlace un solénoïde idéal de N1
h spires, de longueur et de section S.
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230
7. Application de l’induction
B 2 = B 2 ( t )e z ,
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le champ magnétique (total) qui règne à l’intérieur de S2. Elle traverse une zone de longueur d supérieure à b, où le
B 2m champ magnétique est uniforme et égal à Be z .
Déterminer le rapport des amplitudes --------- des deux
B 1m On admet que le champ est nul en dehors de cette zone,
champs.
sans se préoccuper du problème lié à la discontinuité de
3) Une tension en créneaux u1, de valeur ± U0 et de
période T grande devant les constantes de temps des B . On néglige aussi toute force autre que magnétique (ce
solénoïdes, alimente S1. De plus, S2 est en circuit ouvert. qui peut être approximativement réalisé en suspendant le
Déterminer la tension u2 aux bornes de S2 . conducteur à un fil très long). X(t) représente l’abscisse
4) Les deux solénoïdes, bobinés dans le même sens, sont du côté MN, de longueur a, et v désignant la vitesse du
branchés en parallèle et sont alimentés par une tension cadre.
sinusoïdale de pulsation w. 1) Écrire les équations différentielles vérifiées par v ( t ) et
On suppose : par v ( X ) .
R 1 = R 2 = R ; n 1 = n 2 = n et 1 = 2 = . 2) Le conducteur entre dans le champ avec une vitesse v0 .
Déterminer le rapport des valeurs maximales des cou- À quelle condition en ressort-il ? Si cette condition est
rants i1 et i2 . vérifiée, déterminer la diminution de vitesse ∆v.
231
Exercices
3) Le conducteur est en fait une plaque mince carrée de
cuivre, d’épaisseur h et de côté a. À partir d’un modèle Lévitation magnétique
grossier, évaluer l’ordre de grandeur de ∆v . Un long solénoïde vertical (semi-infini) à section circu-
A.N. : conductivité g = 6 . 107 S . m–1 ; laire (de rayon a et ayant n spires jointives par unité de
masse volumique r = 9 . 103 kg . m–3 ; longueur) est parcouru par i 1 = i 1m cos w t . Une bobine
B = 0,5 T ; a = 1 cm. circulaire constituée de N spires de rayon b ( b a ) , de
résistance R, d’inductance L et de masse m, est placée au-
Résistance équivalente aux pertes par dessus du solénoïde, à une distance z de son extrémité.
courant de Foucault On repérera la position de la bobine par l’angle q .
1) Calculer la force magnétique z
À l’intérieur d’un solénoïde très long, de longueur , moyenne 〈 F 〉 appliquée à la b
comportant N spires d’aire S, normales à l’axe (Oz) et de bobine. Pour quelle valeur i 01m de i
résistance R0 , on introduit un tube cylindrique creux con- q z
i 1m la spire peut-elle léviter, juste
ducteur de conductivité g , de rayon a et de même lon- au-dessus du solénoïde, à la cote a
gueur . La paroi du tube est suffisamment mince pour y z ? L’équilibre est-il stable ?
négliger l’effet de peau et son épaisseur b est faible
2) Quelle est alors la puissance
devant a. g
0 dissipée par effet Joule dans
1) Rappeler l’expression de l’inductance L0 du solénoïde la bobine ? i1
en l’absence du tube. 3) A.N. : L = 0,7 mH ;
2) Le solénoïde est traversé par un courant sinusoïdal R = 0,2 Ω ; fréquence = 5 kHz ;
i = i m cos w t et il apparaît dans le tube un courant induit b = 1 cm ; a = 3 cm ;
de densité volumique j . mg = 0,3 N ; N = 100 ; n = 104 spires · m–1.
Comparer les valeurs de R et Lw ?
a) Déterminer, en utilisant les symétries et le théorème
Calculer i 0lm et 0 .
d’Ampère, le champ B 0 créé par le courant i, puis le
champ B 1 créé par le courant induit dans le tube.
Principe du moteur linéaire
b) Déterminer l’impédance complexe :
Un ensemble d’électro-aimants (non représentés ci-des-
Z ( w ) = R ( w ) + jL ( w )w sous) crée le long d’un axe (Ox) un champ magnétique
entre les bornes du solénoïde, en fonction de L0 , g , w , a dépendant du temps et de l’abscisse, de la forme :
et b. x
c) Un solénoïde, de section circulaire de rayon a = 1 cm B = f ( u )e z avec u = t – ---- .
v0
est bobiné sur un anneau (creux) de cuivre de conductivité
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232
7. Application de l’induction
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er 1
égale à ----- .
eq1 f
Montrer que la rotation du disque (angle balayé par le dis-
que) indique l’énergie consommée dans le dipôle D.
1) En supposant que le disque est illimité, calculer les
densités de courant j 1 et j 2 induites par les deux
champs, à l’extérieur de leur zone d’application. On Principe de la dynamo auto-excitée
utilisera deux systèmes de coordonnées polaires, de Un disque conducteur, de rayon a et d’épaisseur e, est en
centres O1 et O2 . rotation, à la vitesse angulaire w constante, autour de son
er 1 axe (OA) coïncidant avec l’axe (Oz). L’axe (OA) est con-
2) On pose I = ∫∫ ----r - dS
zone 2 1
et I = I . ducteur et le tour du disque est en contact électrique avec
une couronne fixe, par l’intermédiaire de balais.
Exprimer en fonction de I et des données (des champs B1(t), La couronne fixe est reliée à une borne C par un fil fixe lui
B2(t) et de leurs dérivées, entre autres), le moment 2 → 1 aussi.
par rapport à l’axe de rotation des actions de Laplace dues L’ensemble est soumis à un champ magnétique extérieur
constant B = Be z .
à l'interaction du champ B 2 et du courant j 1 , puis le
On néglige la résistance électrique de tous ces conducteurs.
233
Exercices
1) Déterminer la différence de potentiel uAC . 1) Déterminer, à l’aide de L 0 , X et , l’inductance propre
2) Le champ B est en fait dû au courant i créé par la de l’ensemble S1S2 en série.
rotation du disque. 2) S2 est animé d’un petit mouvement oscillant :
X = X 0 + δX ( t ) avec δXt = acos w t , avec a X0 .
On peut supposer que le disque mobile est placé dans un
solénoïde d’inductance L, comportant n spires jointives La tension u(t) se met alors sous la forme :
par unité de longueur, comme sur le schéma électrique ci- u ( t ) = U 0 + δu ( t ) où δu U0 .
après. La résistance R inclut celle du solénoïde. Exprimer δu ( t ) en régime sinusoïdal forcé.
dX
3) Soit v = ------- la vitesse de déplacement.
w dt
O A Pour quelles fréquences peut-on écrire δu ( t ) = Kv, K
z étant une constante indépendante de w ?
C
Tracer le diagramme représentant la fonction de transfert
i i δu
log ---------- en fonction de w .
R v max
Comment qualifier cette fonction de transfert ?
a) Écrire l’équation différen- balais
tielle vérifiée par le courant i. Contraction d’un ressort
b) Montrer que, pour une
w B Un ressort de longueur au repos 0 et de raideur k consti-
valeur w 0 de w , il existe une
O
tue un solénoïde étirable de N spires de section S.
solution stable non nulle pour i.
Que se passe-t-il si w est
inférieur ou supérieur à w 0 ? x
c) Dans le cas où i est non nul,
j = j ( r )e r
déterminer de deux façons la
relation existant entre le couple
qu’il faut exercer pour faire tourner le disque et l’intensité. F
i
3) Quel rapport peut-il exister entre ce système et le générateur
champ magnétique terrestre ?
1) Évaluer l’inductance propre L du solénoïde.
2) On envisage la transformation élémentaire suivante :
Capteur de vitesse tandis qu’un opérateur augmente lentement la longueur
S1
du ressort en appliquant une force de traction F = Fe x ,
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234
Corrigés
La solution pour I est inchangée, donc :
Solution du tac au tac, page 226.
t
1. Vrai : b ; Faux : a, c, d E 1 – ---- E – ---t-
i 1 = -- 1 – - e t1 et i 2 = – ----- e t1 .
2. Vrai :b ; Faux : a, c R 2 2R
3. Vrai : b, c ; Faux : a, d Il s’agit d’un cas limite, vers lequel tendent les solutions réelles pour M tendant
4. Vrai: c ; Faux : a, b, d vers L. Les courbes ci-dessous représentent le cas où M = 0,95L et le cas
5. Vrai : a, c, d Faux : b M = L. On observe dans ce cas une discontinuité des intensités bien qu’il y ait
des inductances, c’est-à-dire des inerties électriques.
À la date t = 0+, les deux courants i1 et i2 sont apparus spontanément, car on est
1) Lorsque l’interrupteur est fermé, on écrit : dans le cas où (cf. § 1.2.5.) :
di 1 di 2 i1 M L
E = Ri 1 + L ------ + M ------ --- = X = – ---- = – ---- = – 1 .
dt dt i2 L M
di 2 di 1
et 0 = Ri 2 + L ------ + M ------ .
dt dt E
--
2) En posant I = i 1 + i 2 et J = i 1 – i 2 , on obtient deux équations R
i1 ( t )
différentielles découplées : M = 0,95 L
dI dJ
E = RI + ( L + M ) ---- et E = RJ + ( L – M ) ---- .
dt dt – i2 ( t )
t
3) a) Si L est différent de M, on pose : ----
0 10 20 30 40 50 60 t1
L+M L–M
t 1 = ------------- et t 2 = ------------ .
R R
Les conditions initiales sont à t = 0 : Ce circuit n’a pas d’existence réelle, mais si l’observation des intensités se fait
L
i 1 ( 0 ) = i 2 ( 0 ) = 0, soit I ( 0 ) = J ( 0 ) = 0 . sur un temps très grand devant -- , ces discontinuités seront observables dans le
R
On obtient : cas limite où M 2 ≈ L 2 .
si t 2 ≠ 0 , c’est-à-dire si L ≠ M ;
t t E
E – ---- E – ---- --
I = -- 1 – e t1 et J = -- 1 – e t2 R
R R i1 ( t ) M = L
t t E
E 1 – ---t-1 1 – ---t-2 i 1 ( 0 ) = – i 2 ( 0 ) = -----
soit : i 1 = -- 1 – -e – -e 2R
R 2 2 – i2 ( t )
t t t
E – ----
– ---- ----
et i 2 = ----- e t2
– e t1 . 0 1 2 3 4 5 t1
2R
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
Les courbes sont représentées ci-dessous, L’analyse qualitative confirme que
E
l’état final est bien i 1 = -- et i 2 = 0, puisqu’en régime permanent une
R 1) Dans le solénoïde, le champ B est colinéaire à l’axe (Ox) et les effets
bobine se comporte comme un fil.
de bord son négligés. Ce champ vaut B = m 0 nI e x et il est nul à l’extérieur.
E On peut vérifier que pour le champ E proposé :
--
R
i1 ( t ) ∂B
• rotE est bien orienté selon (Ox) comme ------ ;
∂t
• tout plan orthogonal à (Ox) est plan de symétrie pour les sources (ici le
– i2 ( t )
courant) ; E est donc orthogonal à (Ox) ;
t
• divE = 0 (le métal n’est pas chargé).
E Ainsi, j = g E est tangent à la surface extérieure du métal.
b) Si L = M , J ( t ) = -- est discontinu en t = 0 . Cette discontinuité n’est
R Si on retourne le solénoïde (par une rotation de π autour de l’axe (Ox)), le
pas interdite, car si L = M, la f.e.m. totale est nulle à l’instante 0+ dans chaque
circuit. système est inchangé et E ( z ) devient – E ( – z ) , E ( z ) est donc impaire.
235
Corrigés
2) On calcule la circulation de E le long z Il faut donc calculer F 1 → 2 pour déterminer M. Le champ créé par le
du rectangle formé à partir de deux solénoïde est égal à :
segments de longueur a, parallèles à (Oy), N1
z B = m 0 ----- i 1 e z ,
de même abscisse x et de cotes +z et – z.
D’après le théorème de Stokes B à l’intérieur et il est nul à l’extérieur. Son flux à travers toute spire de la bobine
x
dB –z est donc :
°∫ E . d = 2aE ( z ) = – 2za ----- ,
rectangle
dt N1
F 0 = + m 0 ----- S i 1 ,
d’où E ( z ) = m 0 nI m w sin (w t )z .
car les spires de la bobine ont la même orientation que celles du solénoïde.
La puissance moyenne volumique dissipée dans le métal est : Cela donne :
1 N1 N2
vol = g 〈 E 〉 = - g ( m 0 n w I m z ) .
2 2
2 M = N 2 F 0 = m 0 ----------S .
D’où pour une longueur de métal :
2) La f.e.m. d’induction et le courant dans la bobine sont :
g
=
∫∫∫
vol d t = ---- ( m 0 n w I m ) a h .
24
2 3
di 1 di 2
e 2 = – M ------ – L 2 ------ et
e2
i 2 = ---- .
dt dt R
3) L’hypothèse est justifiée si l’épaisseur de la plaque est faible devant la
profondeur de pénétration du champ, soit : Comme l’inductance L2 est proportionnelle à N 22 , il est possible de la négliger
devant M.
2
a δ = ----------- . Cela donne immédiatement :
m0 g w
Cela correspond donc aux basses fréquences. M di 1 N1 N2 S
i 2 ≈ – ---- ------ = + m 0 ---------- -- i 0 w sin w t .
R dt R
3) La bobine est ouverte (i2 = 0) et un oscilloscope bicourbe mesure
1) Soit B 2 le champ crée par le courant i2 . D’après la symétrie du simultanément la tension u 2 entre ses bornes et une tension proportionnelle à i l ,
aux bornes d’une résistance placée en série avec le solénoïde. On obtient en
problème, B 2 = B 2 ( r, z )e q . D’après le théorème d’Ampère, B 2 = 0 à régime sinusoïdal :
m 0 Ni 2 i 1 = i 0 cos (w t + j )
l’extérieur de la bobine et B 2 = – ----------- à l’intérieur.
2πr
u 2 = – e 2 = – Mi 0 w sin ( w t + j ) .
b+am
0 Ni 2
F propre =
∫ r=b
-----------adr = L 2 i 2 ,
2πr
On peut ainsi mesurer :
u 2max
a a+b M = -------------- .
avec L 2 = m 0 N 2 ----- ln ----------- . w i 1max
2π b
a a+b
M = – m 0 N ----- ln ----------- . Il faut noter que le calcul de M se fait à partir du flux du champ B 1 crée par S1
2π b à travers S2 .
di 2 di 1
2) R 2 i 2 + L 2 ------ + M ------ = 0 donne en notation complexe : 2) Le courant i2 est solution de :
dt dt dB 2
jM w R 2 i 2 = e induit total = – -------n 2 2 S 2 ,
i 2 = – i 1 --------------------- . dt
R 2 + jL 2 w
(on rappelle que B2 désigne le champ total dans S2).
Donc i 2 = i 2m cos (w t + f ) avec :
Le théorème d’Ampère conduit à B 2 – B 1 = m 0 n 2 i 2 , d’où :
i 1m R2
i 2m = -------------------------------
- et f = Arctan -------- . m 0 n 22 2 S 2 dB 2
R2 2 L2 w B 2 – B 1 + --------------------- ------- = 0 .
N + -------
2 R2 dt
M w
Soit, en notation complexe :
di 1
3) u 2 = M ------ , soit u 2m = M w i 1m . B2 1 B 2m 1
dt ---- = ------------------ et ------- = ------------------------------ .
B1 L2 w B 1m L2 w 2
1 + j --------
R2 1 + ---------
R2
1) On ne sait pas calculer le champ créé par une bobine en tout point. di 1 di 1
3) u 2 = M ------ et u 1 ( t ) = R 1 i 1 + L 1 ------ .
En revanche, celui créé par le solénoïde est connu en tout point. dt dt
236
7. Application de l’induction
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B2a2
On en déduit :
di di 2 di di 1 t
4) u 1 = u 2 = Ri 1 + L 1 ------1 + M ------ = Ri 2 + L 2 ------2 + M ------ . X ( t ) = v0 t 1 – e t
–-
dt dt dt dt
Dans le cas étudié, L 2 = M , et il vient, en notation complexe :
et on retrouve la diminution de vitesse, ∆v = v 0 – v ( t f ) , avec tf donné par
i R + J w ( L1 – M ) m0 n2 ( S1 – S2 ) w
---2 = ----------------------------------
- = 1 + j -------------------------------------- X ( t f ) = 2b .
i1 R R
a
i 2m m0 n2 ( S1 – S2 ) w 2 3) On identifie le conducteur à un « fil large » de longueur = 4 - = 2a,
d’où : ------ = 1 + ------------------------------------- . a 2
i 1m R de largeur - et d’épaisseur h.
2
Avec ce modèle, il vient :
1 4
R = - --- ≈ ------ ,
On écrit la loi d’Ohm généralisée pour les deux bobines, en notation g S gh
complexe : et la vitesse critique vaut :
u 1 = R 1 i 1 + jL 1 w i 1 + jM w i 2 B2a2 g B2a
v c = 2 ---------a = ---------- ≈ 8,3 m . s –1 .
mR 2r
et 0 = R 2 i 2 + jL 2 w i 2 + jM w i 1 .
Si la vitesse v0 est inférieure à la vitesse critique vc , le bloc métallique
On en déduit que u 1 est de la forme u 1 = Z i 1 , avec Z = R ( w ) + jX ( w ) w . s’immobilise dans le champ (conformément à l’expérience).
237
Corrigés
Le flux de ce champ à travers la bobine (orientée dans le même sens que le
N2
1) L 0 = m 0 ----- S . solénoïde) vaut :
2) a) D’après les symétries, on sait que j = je q et B = Be z (pour B 0 ou B 1 ). F ext = NB 0 ( 1 – cos q ) π b 2 = Mi 1 ,
En appliquant le théorème d’Ampère sur un contour rectangulaire dont deux m 0 Nn π b 2
côtés sont parallèles à (Oz), on trouve qu’à l’intérieur du solénoïde : en posant M = ------------------ ( 1 – cos q ) .
2
N L0 Donc la bobine est parcourue par un courant i vérifiant :
B 0 = m 0 --- i = ----- i .
NS di di 1
Le tube de métal se comporte comme un solénoïde parcouru par un courant jb Ri + L ---- + M ------ = 0 .
dt dt
par unité de longueur de tube. On trouve, ainsi, que B 1 = m 0 jb à l’intérieur En régime sinusoïdal, on en déduit :
du tube et B 1 = 0 à l’extérieur du tube.
b) En calculant la circulation du vecteur de courant j = g E sur le cercle de i = I cos w t + J sin w t ,
rayon a (paroi du tube) et en utilisant l’équation de Maxwell-Faraday sous ML w 2 MR w
avec I = – ---------------------
-i et J = --------------------- -i .
forme intégrale on obtient : R + L 2 w 2 1m
2 R 2 + L 2 w 2 1m
d ( B0 + B1 ) • La bobine peut être considérée comme un dipôle magnétique dans un champ
°∫ j . dr
cercle
= 2 π a j = – g ----------------------- π a 2 ,
dt
presque uniforme. Sur ce dipôle s’exerce la force résultante :
∂B 1 dM
B B1 d ( B0 + B1 ) F = ( . grad )B ext = F e z , avec F = Ni π b 2 ------- = i 1 i ------ .
∂z dz
soit, puisque j = ------1- ; 2 ------- = – g -----------------------a .
m0 b m0 b dt La valeur moyenne de cette force est :
En notation complexe (avec j 2 = – 1 ), on en déduit : dM 1 dM
〈 F 〉 = 〈 i 1 i 〉 ------ = - I i 1m ------ ,
dz 2 dz
1
B 1 = B 0 ------------------------------- . 1 dM
2j car 〈 sin w t cos w t〉 = 0 et 〈 cos2 w t〉 = - . On détermine ------ :
– 1 + ------------------ 2 dz
m 0 g w ab
Par suite, la loi d’Ohm généralisée s’écrit pour le solénoïde : dM m 0 Nn π b 2 d ( cos q ) m 0 Nn π b 2 dq m 0 Nn π b 2 3
------ = – ------------------- ----------------- = ------------------- sin q ----- = – ------------------- sin q ,
dz 2 dz 2 dz 2
u = R 0 i + j w N ( SB 0 + π a 2 B 1 )
a 1 dq a
- ----- = – ---2 .
puisqu’en dérivant tan q = - , on obtient ----------
π a2 1 z cos2 q dz z
= i R 0 + jL 0 w 1 + -------- ------------------------------- Finalement, on obtient une force moyenne répulsive :
S 2j
– 1 + ------------------
m 0 g w ab m 0 Nn π b 2 2 ( 1 – cos q ) sin3 q L w 2 2
〈 F 〉 = ------------------- ----------------------------------- ---------------------
-i .
2 a R 2 + L 2 w 2 1m
soit : u = Z i = [ R ( w ) + jL ( w ) w ]i ,
2L 0 π
------------- « Juste au-dessus » du solénoïde, q = -- et la lévitation se produit pour :
π a2 m 0 g ab 2
avec : R ( w ) = R 0 + -------- ----------------------------------2 m 0 Nn π b 2 2 1 L w 2 2
S 1 + ----------------- 2
- mg = ------------------- - --------------------
-i .
m 0 g w ab 2 a R 2 + L 2 w 2 01m
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L’équilibre est stable vis-à-vis d’une translation verticale, car la force répulsive
π a2 1 est une fonction décroissante de l’altitude.
et L ( w ) = L 0 1 – -------- ----------------------------------2 .
S 2 En revanche, les autres mouvements éventuels ne sont pas stabilisés dans cette
1 + ------------------
m 0 g w ab configuration.
c) Cette approximation fournit un ordre de grandeur convenable, tant que b est π
2) La puissance dissipée par effet Joule dans la bobine vaut (pour q = -- ) :
2
2
très inférieur à la profondeur de pénétration δ = ------------ . Elle est donc 1 1 M 2 2
w
m0 g w 2 2 2 2 0
0 = R 〈 i 〉 = - R ( I + J ) = - Ri 01m ----------------------
2 2 R2 + L2w 2
acceptable à 1 kHz, puisque l’on trouve δ = 2 mm .
m 0 Nn π b 2
Dans le cas étudié, π a 2 = S et on obtient R = 235 Ω. avec M 0 = ------------------- .
2
3) Avec les valeurs numériques proposées, on constate que R L w et on
1) Il faut calculer successivement le courant dans la bobine, puis la peut simplifier les relations précédentes :
résultante des forces de Laplace. m 0 Nn π b 2 2 1 2
mg = ------------------- ----- i 01m , d’où i 01m ≈ 12,78 A ,
2 aL
• Le champ B 1 crée par le solénoïde au voisinage de son axe est tel que :
m 0 ni 1 a 1 M0 2 2
B 1 . e z = B 0 ( 1 – cos q ) , avec B 0 = ----------- et tan q = - . = - R ----- i 01m , soit ≈ 1,3 W.
2 z 0
2 L 0
238
7. Application de l’induction
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K2 um π
1) En calculant la circulation du champ électrique induit (orthoradial B 1 = K 1 i m cos (w t + f ) et B 2 = K 2 i u = ---------- cos w t – -- ,
L2 w 2
de centre O1) E 1 = E 1 ( r 1 )eq1 , par le champ magnétique B 1 sur le cercle de car en notation complexe u = j L 2 w i u .
centre O1 et de rayon r 1 ( r 1 a ) , on obtient : π
Le déphasage de B1 par rapport à B2 est : y = f + -- et sin y = cos f .
2
dB 1
2 π r 1 E 1 = – π a 2 ------- , La vitesse de rotation du disque peut donc s’écrire :
dt
d’où l’on déduit : g π a 4 e w K1 K2
W = ----- = ------------------ ----------u m i m cos f ,
f 2 tan a L 2 w
g a 2 dB 1
j 1 = g E 1 = – -------- -------eq1 pour r 1 a , en dehors de la zone 1.
2r 1 dt qui est de la forme W = C′ , puisque la puissance moyenne consommée par
De même, on a : l’ensemble EA1 en série avec D est :
g a 2 dB 2 1
j 2 = – -------- -------eq2 pour r 2 a , en dehors de la zone 2. = - u m i m cos f .
2r 2 dt 2
Comme EA1 ne consomme pas de puissance, est également la puissance
2) Sur un élément de disque d’aire dS, l’action de B 2 sur j 1 est :
moyenne consommée par D.
g a 2 dB 1 Par suite, l’angle de rotation du disque est proportionnel à l’intégrale de ,
dF 2 → 1 = j 1 e dS ∧ B 2 = – -------- B 2 ------- e dS er1
2r 1 dt c’est-à-dire à l’énergie consommée par D.
239
Corrigés
1) En un point du disque situé à la distance r du centre O, le champ 1) L’inductance du dipôle constitué par les deux bobines en série
électromoteur de Lorentz est : dépend de L 0 et de l’inductance mutuelle M.
Em = v ∧ B = B w r er , On peut déterminer M à partir du flux F 1 → 2 = M i 1 .
a Si on ne tient pas compte des effets de bord, c’est-à-dire si on utilise le modèle
1
d’où : u AC = – e AC = –
∫ r=0
B w r dr = – - B w a 2 .
2
du solénoïde infini :
F1 → 2 = n2 X S2 B1 = m 0 n1 n2 S2 X i1
2) a) L’équation électrique est :
(les spires étant bobinées dans le même sens) où n 1 et n 2 sont les nombres de
di 1 m 0 na 2 w
L ---- + Ri = - B w a 2 = ---------------i , spires par unité de longueur de S 1 et S 2 , n 2 X étant le nombre de spires de S 2
dt 2 2
le champ magnétique crée par le solénoïde étant B = m 0 ni . soumises au champ B 1 .
b) L’équation différentielle vérifiée par i est donc de la forme : On en déduit M = m 0 n 1 n 2 S 2 X .
di L L Un calcul de même type permet de déterminer l’inductance de chaque bobine :
t R ---- + i = 0 , avec t R = --------------------------------
- = ---------------------- ,
dt m na 2w w
R 1 – -----
2 2
R 1 – ---------------
0
w
L1 = L0 = m0 n1 S1 et L2 = L0 = m0 n2 S2 .
2R 0
2R . L0 S X
en posant w 0 = ------------2 D’où : m0 n1 n2 = -------------
- et M = L 0 ----2 ---
m 0 na S1
S1 S2
• Si t R 0 ou w w 0 : toute fluctuation de courant est amortie et la solution
1 X
stable est nécessairement i = 0. ou encore : M = - L 0 --- .
• Si t R 0 , ou w w 0 : la solution i = 0 est alors instable. Toute 2
Le flux total est :
perturbation de courant (bruit thermique, par exemple) est amplifiée et tend vers
l’infini. F = F 1 + F 2 avec F 1 = L 1 i 1 + M i 2 et F 2 = L 2 i 2 + M i 1 .
Cela crée des actions de Laplace qui s’opposent à la rotation et ne permettent Pour les bobines en série : i1 = i2 = i .
pas de maintenir w w 0 .
• Pour w = w 0 , t est « infini » : toute solution i constante convient alors. En Dans le cas étudié : L1 = L2 = L0 .
fait, on démarre le système avec w w 0 , le courant croît et les actions de X
On en déduit l’inductance équivalente : L e = 2 ( L 0 + M ) = L 0 2 + --- .
Laplace diminuent la vitesse de rotation pour la stabiliser à w 0 .
c) Soit j = j ( r )e r la densité de courant dans le disque. En raison de la 2) L’inductance étant variable, la f.e.m. d’induction pour les bobines est :
conservation du flux de j à travers tout cylindre de rayon r, il vient : dF d ( Le i ) dL e di
e = – ------ = – -------------- = – i ------- – L e ---- .
i dt dt dt dt
j ( r ) = ---------- . D’après le schéma électrocinétique équivalent :
2π e r
La force de Laplace sur un élément de disque de volume élémentaire
e
d t = er dr d q est dF = – j ( r )Ber dr d q e q .
Le moment par rapport à l’axe de rotation est :
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i
d Laplace = – j ( r )Ber 2 dr d q . 2R
E
Après intégration, on obtient : R0
1 1
= – - iBa 2 = – - m 0 na 2 i 2 .
Laplace i
2 2 u
Pour faire tourner le disque à vitesse constante, il faut donc exercer le couple :
1 On obtient :
G = – Laplace = - m 0 n a 2 i 2 .
2 dL e di
On obtient la même relation par un bilan énergétique, l’énergie du champ étant E + e = ( R 0 + 2R ) i soit E = ( R 0 + 2R ) i + i ------- + L e ----
dt dt
constante : ou encore :
opérateur = – Laplace = dissipée , dL e du
2R R 0 E = ( R 0 + 2R ) u + u ------- + L e ----- .
soit Gw 0 = Ri 2 avec w 0 = ------------2 . dt dt
m 0 na En régime statique X est constant et égal à X 0 et u est égal à U0 :
3) Un courant et un champ magnétique peuvent donc apparaître dans un R 0 E = ( R 0 + 2R )U 0 .
ensemble de conducteurs en mouvement relatif, en l’absence de sources
Par soustraction des deux dernières équations, on obtient :
électriques.
L 0 d ( δX ) X δX d ( δu )
Les mouvements de convection à l’intérieur de la Terre peuvent ainsi produire 0 = ( R 0 + 2R ) δu + ( U 0 + δu ) ----- ------------- + L 0 2 + ----0 + ------ -------------
le champ magnétique terrestre. dt dt
240
7. Application de l’induction
d ( δX ) d ( δu ) Son diagramme de Bode pour l’amplitude est rappelé sur la figure suivante :
où δX , ------------- , δu , ------------- sont des termes qui tendent vers 0 lorsque
dt dt
l’amplitude a tend vers 0 ; on peut mettre en évidence le couplage à l’ordre 1 en log H
linéarisant cette équation : log w c
L 0 d ( δX ) X d ( δu )
0 = ( R 0 + 2R ) δu + U 0 ----- ------------- + L 0 2 + ----0 ------------- log H max log w
dt dt
H max
ou encore : log ---------
L 0 d ( δX ) L0 2
X d ( δu )
( R 0 + 2R )δu + L 0 2 + ----0 ------------- = – U 0 ----- ------------- = U 0 ----- w sin w t .
dt dt
Le second membre est une fonction sinusoïdale du temps. En régime forcé (obtenu
après amortissement du régime transitoire), δu est une fonction sinusoïdale de
même pulsation w . Pour la déterminer, on utilise la notation complexe :
X U0
δu R 0 + 2R + j L 0 2 + ----0 w = – j ----- L 0 w δX
soit : 1) Dans l’approximation du solénoïde infini, le champ magnétique est
N
L0 uniforme, d’amplitude B = m 0 --- i à l’intérieur de la bobine. Le flux propre
j U 0 ----- w
est f = NSB , mais aussi f = Li , soit :
δu = – δX ------------------------------------------------------- .
X
R 0 + 2 R + j L 0 w 2 + ----0 m0 N 2 S
L = ------------- .
On obtient donc, pour le régime forcé δu = δu m sin ( w t – j ) avec : 2) La transformation effectuée consiste à augmenter la longueur de d
L0 pendant l’intervalle de temps dt.
aU0 ----- w L’opérateur fournit un travail mécanique :
u m = δu = ---------------------------------------------------------------------
X 2 δW op = Fd .
( R 0 + 2 R ) 2 + L 0 w 2 2 + ----0
2
Le générateur de courant fournit le travail électrique : δW gén = Eidt , où E
est sa force électromotrice :
X
L 0 w 2 + ----0 Cette f.e.m. vaut E = Ri – e où la f.e.m. d’induction est :
et f = arctan ----------------------------- . dF dL
e = – ------ = – i ----- car i est maintenu constant.
R0 + 2 R dt dt
3) On exprime δu en fonction de la vitesse complexe v = j w δX : L’inductance L de la bobine a été calculée, et il vient :
m0 N2 S
L0 dL = – ---------------
-d .
U 0 ----- 2
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X
R 0 + 2R + j L 0 w 2 + ----0 dL m0 N 2 S 2
δW gén = Ri + i ----- i dt = R i 2 dt – -------------
-i d .
dt 2
Le coefficient de proportionnalité entre δu et la vitesse est indépendant de la
fréquence si : Ces énergies ont été reçues par le solénoïde.
Le solénoïde stocke de l’énergie dans le champ magnétique. Cette énergie
X
L 0 2 + ----0 w R0 + 2 R . magnétique peut s’écrire :
2
m N
2 2 0 --- i
R0 + 2 R B B
Ou encore si w w c avec w c = ------------------------- .
X
Em =
∫∫∫-------- d t =
2 m0 ∫∫∫
-------- d t = -------------------- S
2 m0 2 m0
L 0 2 + ----0 espace intérieur
du solénoïde
241
Corrigés
Les variations de l’énergie d’interaction interne s’identifient à celles de son On peut ainsi identifier :
1
énergie potentielle élastique E élastique = - k ( – 0 ) 2 . 1 m0 N 2 S 2
2 F = k( – 0) + - -------------
-i .
2 2
L’agitation thermique au sein du matériau peut aussi varier : il s’échauffe
lorsqu’il est traversé par un courant électrique, c’est l’effet Joule. La variation En plus de la force de traction usuelle exercée sur un ressort, on voit ici
d’énergie associée peut ici encore s’écrire très simplement à l’aide de grandeurs apparaître un terme positif qui doit compenser une tendance à la contraction du
macroscopiques, soit : R i 2 dt . solénoïde lorsqu’il est parcouru par un courant.
La variation d’énergie totale du solénoïde correspond à l’énergie qu’il a reçue Les forces responsables de cette contraction sont les forces de Laplace sur les
de la part des sources, ce qui s’écrit : spires, qui ne dépendent que du courant i.
Changer le type de transformation envisagé (on pourrait redétailler le bilan avec
1 1 un générateur de tension E constante) modifierait les termes du bilan énergétique,
δW op + δWgén = d - k ( – 0)
2 + d - L i 2 + Ri 2 dt .
2 2 mais pas l’expression finale de la force F.
Remarque : On peut noter, qu’en pratique, le ressort qui s’échauffe du fait de 3) Avec les valeurs numériques proposées : ≈ 0 = 1 m, on trouve
l’effet Joule subit des pertes thermiques au profit de l’air extérieur, que l’on n’a k = 25 N . m–1.
pas comptées dans ce bilan. Si besoin, il suffit de considérer le système [solé- À l’équilibre, aucune force n’est appliquée sur le solénoïde ( F = 0 ) pour
noïde-ressort + air ambiant] qui est celui qui reçoit, globalement, la quantité ∆ = – 0 = – 1 mm , d’où :
d’énergie R i 2 . 2
Nous en déduisons : 2k 0
i 2 ≈ – ---------------
-∆ ,
m0 N2 S
m0 N 2 S 2 1 m0 N 2 S 2 soit i ≈ 28 A .
Fd + R i 2 dt – -------------
- i d = k( – 0 )d – - -------------
- i d + R i 2 dt .
2 2 2
L’effet n’est ici observable que pour de fortes intensités.
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242
Ferromagnétisme
*
(PSI-PSI ) 8
Certains matériaux acquièrent sous l’effet d’une
excitation magnétique des propriétés remarquables : ils
s’aimantent fortement et conservent une mémoire de cette
■ Aimantation de la matière.
aimantation lorsque l’excitation a cessé : nous avons tous
utilisé ou joué avec des aimants, nous nous servons depuis ■ Théorèmes d’Ampère et de Faraday
dans les milieux aimantés.
une cinquantaine d’années de bandes magnétiques pour
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conserver des données (audio et vidéo)… ■ Tracé du cycle d’hystérésis d’un milieu
ferromagnétique.
Ces matériaux, dits ferromagnétiques, ont des
■ Propriétés d’un milieu ferromagnétique.
applications pratiques très importantes et nous sont
devenus indispensables : on les trouve dans les moteurs et
les générateurs électriques, les transformateurs
domestiques et industriels, les disques durs d’ordinateurs
(on produit pour les disques durs des matériaux capables
de stocker jusqu’à 1 Gbit par cm 2), etc.
Dans ce chapitre, nous étudierons qualitativement le ■ Équations de Maxwell dans le vide.
principe de l’aimantation de ces milieux, nous
■ Dipôles magnétiques.
adapterons l’équation de Maxwell-Ampère à leur
étude puis nous verrons comment étudier ■ Induction électromagnétique, loi de
Faraday.
expérimentalement leurs propriétés.
243
Électromagnétisme
1 A i m a n t at i o n d ’ u n m i l i e u m at é r i e l
paramagnétiques.
• Cependant, il peut exister, dans certains corps, des interactions très fortes
entre les moments magnétiques d’atomes voisins.
Ces moments ont alors tendance à s’orienter parallèlement les uns par rapport
aux autres et l’agitation thermique n’arrive pas à détruire complètement cette
orientation privilégiée. Ces corps peuvent présenter une aimantation perma-
nente très forte et sont appelés ferromagnétiques.
244
8. Ferromagnétisme (PSI-PSI*)
que de moment .
Cet effet étant plus important que le diamagnétisme, le milieu acquiert une
aimantation induite de même sens que B (doc. 2b).
B
Cette aimantation induite M , reste également très faible, mais elle dépend for-
tement de la température, car l’agitation thermique entrave l’orientation privi-
légiée des dipôles. Doc. 2b. Pour un corps paramagnéti-
Plongé dans un champ B , un matériau ferromagnétique acquiert une aimanta- B sont de même sens.
tion très importante, sans commune mesure avec celles des corps diamagnéti-
ques ou paramagnétiques.
En outre, cette aimantation subsiste en général après disparition du champ initial.
1.2.4. Vecteur aimantation
Dans tous les cas, lorsqu’un matériau est soumis à l’action d’un champ magné-
tique B , tout volume mésoscopique dt de ce matériau présente un moment
magnétique d = M dt ; le vecteur M , appelé vecteur aimantation,
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dépend du point où on le considère et de l’intensité du champ magnétique en
ce point. Ainsi en présence d’un champ nul, M est nul pour un corps diama-
gnétique ou paramagnétique. Si le champ dépend du temps, M dépendra éga-
lement du temps.
L’aimantation M se mesure en A . m–1 et est donc homogène à une densité
surfacique de courant.
Plongé dans un champ magnétique, un milieu s’aimante : chaque
volume mésoscopique dt de matière acquiert un moment dipolaire
magnétique dM induit par le champ, caractérisé par un moment
dipolaire volumique M appelé vecteur aimantation et défini par :
dM = M dt .
Certains milieux, appelés milieux ferromagnétiques, peuvent présen-
ter une aimantation permanente.
245
Électromagnétisme
face d’abscisse
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z + dz z
face d’abscisse
y + dy M y ( z + dz )e y
courant
dI ( y + dy )
z
= M z ( y + dy ) dz
M y ( z )e y
z
M z ( y )e z M z ( y + dy )e z P
z x y y
P
x
O
y y + dy y courant
x
dI ( z ) = M y ( z ) dy
x
Doc. 3a. Courants d’aimantation pour un maté- Doc. 3b. Courants d’aimantation pour un maté-
riau possédant une aimantation M z ( y )e z . riau possédant une aimantation M y ( z )e y .
246
8. Ferromagnétisme (PSI-PSI*)
2 L o i s d e l ’ é l e c t ro m a g n é t i s m e
dans les milieux aimantés
2.1. Excitation magnétique
Considérons un milieu magnétique quelconque (isolant ou non). La densité
volumique du courant dans ce milieu peut être écrite sous la forme :
j = j aimantation + j autre où :
• j aimantation = rot ( M ) correspond aux courants équivalents mis en évidence
dans le paragraphe précédent ;
• j autre représente la contribution de tous les courants autres que ceux corres-
pondant à l’action du champ B (ces courants peuvent provenir, par exemple,
d’une circulation d’électrons libres ou d’oscillations d’ions d’un réseau cris-
tallin autour de leurs positions d’équilibre sous l’effet d’un champ électrique).
Si nous remplaçons j dans l’équation de Maxwell-Ampère qui lie le champ
électromagnétique et la densité de courant nous voyons apparaître le
rotationnel du vecteur B – m 0 M :
1 ∂E
rot ( B ) = m 0 ( j aimantation + j autre ) + ----2- ------- ,
c ∂t
1 ∂E
soit : rot ( B – m 0 M ) = m 0 j autre + ----2- ------- .
c ∂t
Nous introduisons alors un nouveau champ qui prend en compte à la fois le
champ magnétique et l’aimantation résultante :
B
Le vecteur H = ------ – M est appelé vecteur excitation magnétique du
m0
milieu.
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1 ∂E
rot ( m 0 H ) = m 0 j autre + ----2- ------- .
c ∂t
Nous faisons deux hypothèses supplémentaires qui s’appliqueront facilement
aux matériaux ferromagnétiques étudiés dans la suite du chapitre :
• les courants autres que ceux d’aimantation sont essentiellement dus aux cou-
rants libres c’est-à-dire aux courants correspondant à un déplacement
d’ensemble de charges dans le matériau, ce qui implique donc qu’il soit con-
ducteur (c’est ce que nous avons supposé dans le cas des métaux, où les cations
placés aux nœuds du réseau dans lequel circulent les électrons libres sont con-
sidérés comme immobiles) ;
Pour un matériau de conductivité g ,
• nous nous plaçons dans le cadre de l’A.R.Q.S. donc pour des régimes lente- cela revient à supposer que e 0 w g,
ment variables : cette hypothèse est justifiée par les fréquences d’utilisation soit :
des matériaux ferromagnétiques. g
w ---- ∼ 10 13 rad . s−1
e0
1 ∂E
On néglige alors le terme ----2- ------- devant m 0 j autre = m 0 j libre . pour un bon conducteur.
c ∂t
247
Électromagnétisme
∂t
Donc la forme intégrale de cette loi est inchangée, et
la loi de Faraday s’écrit :
d
= – ----- ∫∫S B . dS .
°∫G E . d dt
Remarque
En ce qui concerne les autres équations de Maxwell :
• comme celle de Maxwell-Ampère, l’équation de Maxwell-flux est inchangée :
div ( B ) = 0 ;
• en revanche, il faudrait modifier l’équation de Maxwell-Gauss pour tenir
compte de l’action d’un champ électrique sur les charges du milieu (électrons
libres, ions libres ou aux nœuds de réseaux cristallins, doublets électroniques
des liaisons chimiques, etc.), phénomène que nous connaissons sous le nom de
polarisation (cf. H-Prépa, Ondes, chapitre 9).
248
8. Ferromagnétisme (PSI-PSI*)
3 É t u d e exp é r i m e n t a l e d ’ u n m i l i e u
f e r ro m a g n é t i q u e
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249
Électromagnétisme
primaire secondaire
a) b)
N1 spires N2 spires
R0
enroulements primaire
section S
et secondaire
carcasse ferromagnétique torique
Doc. 7a. Transformateur expérimental ;
b. Modélisation géométrique de sa carcasse.
Remarque
L’étude des transformateurs sera réalisée en TP-cours (cf. H-Prépa, Électro-
nique, 2nd année).
■ Le but de la manipulation est de relever des valeurs de grandeurs électri-
ques qui nous permettent d’accéder à l’excitation magnétique H et au champ
magnétique B .
Le montage est schématisé sur le document 8 :
– un transformateur à secondaire variable permet d’isoler le circuit étudié du
secteur et de choisir différentes amplitudes de la tension d’alimentation du cir-
cuit primaire ;
transformateur
voie Y de l’oscilloscope 1
à secondaire y = -------- ∫ u 2 dt
RC
variable
i1 ( t )
R = 100 kΩ
réseau u(t )
230 V C = 2,2 µF d’amplitude u2 uc C
(secteur) variable u 1
R′ = 10 Ω
R′ ; ;; i2 i1
;;
;;
matériau étudié et
voie X de l’oscilloscope ses enroulements X = R′ i 1
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Doc. 8. Montage utilisé pour tracer un cycle d’hystérésis. Doc. 9. Montage équivalent.
– au niveau du secondaire le pont diviseur RC joue le rôle d’intégrateur (en
effet sa constante de temps T = RC = 0,22 s est choisie pour être grande devant
1
∫
T = 20 ms, période du secteur) et u c = -------- u 2 dt (doc. 9) ;
RC
– La résistance R =100 kΩ est grande devant toutes les autres impédances des
circuits donc le courant du circuit secondaire pourra être négligé devant celui
du primaire. On a donc le schéma équivalent du document 9.
■ Étudions le lien entre le vecteur excitation magnétique et le courant i1 : z r H = H ( r, z )e q
– le champ magnétique et H ont les mêmes symétries : compte tenu de l’inva-
riance par rotation de la géométrie torique choisie H ( r, z ) (doc. 10). De plus,
M
tout plan contenant l’axe ( Oz ) est plan de symétrie et H est orthogonal à ce
Doc. 10. Modèle torique et notations.
plan en tout point de celui-ci :
B et M sont colinéaires à H .
H ( M ) = H ( r, z )e q (doc. 10).
250
8. Ferromagnétisme (PSI-PSI*)
De même B ( M ) = B ( r, z )e q ;
– l’application du théorème d’Ampère en choisissant un contour circulaire,
dont le centre est sur l’axe ( Oz ) et de rayon r, donne :
°∫ H . d = i enlacés .
1
u c ≈ -------- ∫ u 2 dt (V)
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RC
2 Pendant la demi-periode où H (c’est-
U1 = 385 V à-dire i 1) augmente, le point repré-
1 U1 = 330 V sentatif parcourt la partie droite du
U1 = 275 V cycle. Pendant l’autre demi-période,
0 U1 = 220 V celle où H diminue, le point repré-
U1 = 165 V sentatif parcourt la partie gauche du
–1 U1 = 110 V cycle. Ainsi, à une valeur de H cor-
U1 = 55 V respond deux valeurs de B, et la
valeur de B dans le noyau dépend de
–2 R 0 i 1 (V)
l’état antérieur du noyau (lorsque H
–6 –3 0 3 6
croît : partie droite du cycle ; lorsque
Doc. 11. Cycle d’hystérésis. uc = 1 V correspond environ à B = 1 T et H décroît : partie gauche du cycle).
R0 i1 = 0,5 V à H = 100 A · m–1.
251
Électromagnétisme
Remarque
Des cycles d’hystérésis entre deux grandeurs x et y peuvent se rencontrer dans
d’autres domaines de la physique. Signalons, par exemple, le comparateur à
hystérésis étudié en électronique de première année (cf. H-Prépa, Électroni-
1
que, 1re année).
Application
Détermination quantitative de B et H Calculer les ordres de grandeur des coefficients de
La carcasse d’un transformateur démontable a les proportionnalité entre l’intensité dans le circuit
caractéristiques géométriques suivantes : primaire et H, puis entre la tension aux bornes du
circuit intégrateur (R,C), (avec R = 100 kΩ et
a = b = 5 cm et c = d = 15 cm (doc. 12).
C = 1 µF), et B.
Le primaire est constitué de 1 000 spires et le
L’application du théorème d’Ampère donne
secondaire de 250 spires.
H = N 1 i 1 , où est la longueur moyenne du cir-
b cuit magnétique :
= 2 ( c – a + d – a ) = 2c + 2d – 4a = 40 cm ,
c d’où : H = 2,5 i 1
avec H en A · m–1 et i1 en mA.
La tension aux bornes du condensateur est :
a
1 F 2 N 2 abB
a d
RC ∫
u C ≈ -------- u 2 dt = -------- ≈ ----------------- ,
RC RC
Doc. 12. Carcasse de transformateur démontable. soit B ≈ 0, 16 u c (B est en tesla et uc en volt).
M max B max .
---------------
- ≈ ---------------------
-
H max m 0 H max
Pour un champ magnétique de 1 T, nous avons une excitation maximale
de 300 A · m–1, ce qui donne un rapport minimum voisin de 2 500 (environ).
252
8. Ferromagnétisme (PSI-PSI*)
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
nateur (doc. 14a et b). prévus : image de bonne qualité.
b. Les faisceaux d’électrons ne bombar-
dent pas l’écran : image de mauvaise
qualité.
a) b) i (t) c) B
i (t)
L
H
t
Doc. 15. Désaimantation : on fait subir au matériau des cycles d’hystérésis de plus en plus petit.
a. Montage. b. Forme de l’onde. c. Cycle d’hystérésis.
253
Électromagnétisme
Application 2
Matériau à cycle d’hystérésis rectangulaire Nous obtenons donc le B
Certains matériaux (aimant en particulier) cycle suivant en utilisant 1,1 T
présentent des champs coercitifs très intenses. Dans les points dont nous con-
ce cas le champ magnétique peut différer de façon naissons les coordonnées
(doc. 18). 7 · 106 A · m–1
notable de m 0 M .
1) Tracer l’allure du 2) Le champ rémanent
M
cycle d’hystérésis B(H) 8,6.105 A.m–1 correspond au point où H H
pour le matériau est nul, soit :
Nd2Fe14B (qui permet B r = m 0 M = 1,1 T.
7.106 A.m–1
de réaliser des aimants Le champ coercitif corres-
performants et de coût pond au point où B
raisonnable) à l’aide H s’annule. Comme le cycle Doc. 18. cycle d’hysté-
de sa caractéristique est rectangulaire : résis B(H) à champ
(doc. 17).
H c ≈ 7 . 10 A . m , coercitif important.
6 –1
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
2) Déterminer l’aiman-
Doc. 17. Cycle d’hystérésis (valeur extrêmement importante et non classique).
tation à saturation, puis
M(H) à champ coercitif im- L’aimantation à saturation est la valeur limite de M,
le champ rémanent et le portant
soit M sat = 8,6 . 105 A · m–1 et la valeur correspon-
champ coercitif.
dante B sat ≈ m 0 M sat = 1,1 T .
1) La relation entre B, M et H est :
Ces cycles nécessitent des excitations magnétiques
B = m0 ( H + M ) . très importantes et ils ne sont pas obtenus par la
Les valeurs de H ne nous permettent pas de confon- méthode envisagée dans ce chapitre.
dre B avec m 0 M .
254
8. Ferromagnétisme (PSI-PSI*)
Si le cycle est étroit, le milieu est doux ; le champ coercitif est alors très faible a) m0 M
(inférieur à 100 A · m–1). C’est le cas des alliages fer-silicium, ou fer-nickel,
1
des carcasses de transformateur (cf. § 3.5.4.).
Si le cycle est large, le milieu est dur. Le champ coercitif est alors important
(supérieur à 1 000 A · m–1). C’est le cas de l’acier (fer avec 1 % de carbone) et H
de tous les matériaux constituant les aimants. –20 –10 0 10 (A · m–1)
En effet, dans un aimant permanent, le champ coercitif doit être le plus élevé
possible, de façon à éviter sa désaimantation accidentelle.
Remarque
b) m0 M
Certains matériaux, des ferrites, présentent même un cycle carré, car leur
aimantation est toujours voisine de sa valeur à saturation. Leur effet mémoire
1
était utilisé pour stocker les informations dans les ordinateurs des premières
générations. H
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
sans dimension appelée « perméabilité magnétique relative au milieu ». matériau doux.
Les valeurs de m r vont de 2 000 à plus de 10 6 pour certains matériaux.
255
Électromagnétisme
Pour minimiser ces pertes dans une masse métallique importante, celle-ci doit
être constituée de tôles peu épaisses parallèles au champ magnétique, isolées tôle isolée de ses voisines
les unes des autres (doc. 22).
Remarques
• L’enchevêtrement des tôles limite les courants de Foucault sans créer
d’entrefer important. B
• L’isolant entre les tôles modifie la section effective du matériau magnétique,
qui devient différente de la section de la carcasse.
3.5.2. Pertes dues à l’hystérésis
Reprenons le modèle torique du § 3.2, le secondaire étant ouvert. Supposons
Doc. 22. Enchevêtrement des tôles de
que les pertes par courant de Foucault et par effet Joule dans le primaire sont
la carcasse.
négligeables.
La puissance H = u 1 i 1 , dissipée dans le transformateur, est alors unique-
ment due aux propriétés ferromagnétiques de la carcasse.
N 1 i1 dF dB
- et u 1 = – e 1 = ---------1- = N 1 S -------
D’après l’étude du § 3.2, H = ----------
dt dt
dB
(en négligeant la résistance ohmique du primaire), donc H = S H ------- .
dt
Comme le produit S représente le volume de la carcasse magnétique, la puis-
dB
sance H, vol dissipée par unité de volume de carcasse vaut H, vol = H ------- .
dt
L’énergie H dissipée par unité de volume sur une période T vaut donc :
t+T dB
H = ∫t H ------- dt =
dt °∫cycle H dB .
Cette intégrale représente l’aire du cycle d’hystérésis.
la densité volumique d’énergie dissipée par période est égale à l’aire
du cycle d’hystérésis ; la puissance volumique moyenne correspon-
dante est donnée par :
〈 H, vol 〉 = f
°∫cycle H dB où f est la fréquence.
256
8. Ferromagnétisme (PSI-PSI*)
épaisseur de résistivité
composition m0 Msat(T) Br (T) HC (A . m−1) m rmax perte (W · kg–1)
tôle (mm) (µΩ · cm)
1
fer 3 % silicium 0,3 à 0,5 2 1 25 7 000 48
(Bmax = 1 T, 50 Hz)
anhyster
1,1
(36 % Ni, 0,5 1,3 0,6 56 6 000 75
(Bmax = 1 T, 50 Hz)
64 % Fe)
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ferrite 10 –3 f
d’un bloc 0,48 0,15 30 2 500 108
(Mn Zn) (Bmax = 0,2 T, fréquence f )
257
Électromagnétisme
CQFR
● AIMANTATION D’UN MILIEU MATÉRIEL
Plongé dans un champ magnétique, un milieu s’aimante : chaque volume mésoscopique dt de matière
acquiert un moment dipolaire magnétique d induit par le champ, caractérisé par un moment dipolaire
volumique M appelé vecteur aimantation et défini par :
d = M dt .
Certains milieux, appelés milieux ferromagnétiques, peuvent présenter une aimantation permanente.
∂B
• Dans un milieu aimanté rotE = – ------- .
∂t
d
= – -----
∫∫Σ B dS .
• La loi de Faraday s’écrit :
°∫Γ E d dt
〈 H , vol 〉 = f
°∫cycle H dB , où f est la fréquence.
258
Contrôle rapide
8. Ferromagnétisme (PSI-PSI*)
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1 ment qu’il subit
❑ b. H = -----B + M
m0 ❑ c. ne dissipe pas d’énergie par courants de Foucault
1
❑ c. H = – ----- B + M ❑ d. dissipe une énergie proportionnelle à l’aire de
m0
son cycle d’hystérésis B ( H )
1
❑ d. H = -----B – M . ❑ e. perd ses propriétés en deçà de la température de
m0
Curie.
2. Dans l’équation de Maxwell-Ampère
4. Un matériau ferromagnétique dur :
rot ( H ) = j , j désigne :
❑ a. a un cycle d’hystérésis étroit
❑ a. la densité de courants volumiques libres
❑ b. peut être utilisé comme aimant permanent
❑ b. la densité totale de courants volumiques
❑ c. peut être utilisé comme carcasse de transformateur
❑ c. la densité de courants volumiques d’aimantation
❑ d. la densité de courants volumiques autres que ❑ d. est caractérisé par un fort champ coercitif.
ceux d’aimantation. Solution, page 263.
259
Exercices
Champs caractéristiques d’un matériau i1
ferromagnétique I0 section S
À l’aide du montage ci-dessous, on relève différents cycles t i1
d’hystérésis pour un transformateur, dont le primaire pos- R
M
sède 1 000 spires et le secondaire 250. Msat primaire secondaire
La longueur moyenne de la carcasse est de 40 cm et sa N1 spires N2 spires
section S de 25 cm2. Hc H
1) Donner les relations entre u 1 , u 2 , H et B (en supposant
i2 i 1 ). cycle d’hystérésis
2) En déduire le champ rémanent, l’aimantation à saturation
et le champ coercitif du matériau.
On impose au primaire d’un transformateur de ce type un
3) Le transformateur est utilisé sous 220 V, 50 Hz.
courant en forme de signal triangulaire, son secondaire
Estimer ses pertes par hystérésis. étant à vide ( i 2 = 0 ) .
Déterminer l’allure de la tension au secondaire en négli-
transformateur geant H devant Msat .
étudié u2
R = 220 kΩ
et de la constante de Boltzmann :
Doc. 1.
k B = 1,38 . 10 –23 J . K–1.
u 2 (V)
Soit un circuit magnétique torique de longueur moyenne
= 41,3 cm et de section droite S = 1,5 cm 2 taillé dans
3,8
un matériau ferromagnétique, homogène et conducteur,
2,8 comportant deux enroulements (bobines) dont les nombres
1,7 de spires sont N 1 = 250 et N 2 = 500.
cycle correspondant L’interrupteur K est d’abord ouvert.
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i1 i2 K
u1 u2 R
Doc. 2. primaire
secondaire
260
8. Ferromagnétisme (PSI-PSI*)
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longueur a = 4 cm ;
En déduire un ordre de grandeur du moment magnétique
• deux pièces de matériau ferromagnétique doux de lon-
dipolaire que l’on peut attribuer à chacun des atomes.
gueur totale b = 20 cm ;
5) En comparant l’énergie d’interaction de dans un • un entrefer d’épaisseur e ( e 1 mm ) et de section S.
champ B et l’énergie d’agitation thermique à la température Le matériau dur est caractérisé par un cycle d’hystérésis
ambiante, donner un ordre de grandeur de B, noté Bsat , pour rectangulaire, comme ci-dessous, avec les valeurs
lequel on obtiendra la saturation. remarquables :
Que pensez-vous du résultat ? B sat = 1 T et H c = 5 . 10 4 A . m–1.
Comment interpréter la valeur expérimentale de Bsat ? Le matériau doux est linéaire, B = m 0 m r H , avec
6) On cherche à relier H à B par une expression m r = 5 000 .
empirique de la forme H = a B + b B n , n étant un entier On dispose N = 4 000 tours de fils sur le circuit magné-
impair. tique et on fait circuler dans le bobinage un courant
Proposer des valeurs pour a, b et n. d’intensité i.
7) On impose une tension u 1 ( t ) = U m1 cos w t , avec On admet qu’il n’y a aucune fuite magnétique.
w = 800 rad . s–1. 1) Dans l’aimant, le champ B et l’excitation H sont liés
Déterminer B ( t ) en fonction de N1, S, U m1 et w . par le cycle d’hystérésis, ce qui donne une première
261
Exercices
relation entre B et H. Déterminer une seconde relation b) i décroît de i 01 = 2 A à – i 01 .
liant le champ B et l’excitation H dans l’aimant. Représenter graphiquement les variations de B en fonction
Simplifier la relation obtenue en tenant compte des de i pendant cette décroissance.
valeurs numériques. On utilisera dans toute la suite cette
relation simplifiée. Compléter le graphe pour la phase de croissance où i
passe de – i01 à i01 , en indiquant par des flèches le sens du
parcours du cycle obtenu.
B
Préciser les valeurs remarquables de i correspondant aux
points M, P, Q, R du cycle d’hystérésis de l’aimant.
i P Bsat M
b 3) Reprendre l’étude du 2) b) avec :
a ---
2 O e = e 2 = 2 mm et i 02 = 1,2 A .
– Hc Hc H
R 4) Quelle est la valeur du champ magnétique B dans
R l’entrefer, si, après une série de cycles, on ramène i de i0 à 0 ?
Q – Bsat
On traitera les deux cas e = e1 = 5 mm et e = e1 = 2 mm.
e
5) Quelle serait la longueur minimale à donner à a, toutes
les autres dimensions et caractéristiques restant inchangées,
2) On suppose e = e 1 = 5 mm . pour que, une fois le bobinage enlevé après aimantation, le
a) Écrire, en passant aux valeurs numériques, la relation champ magnétique résiduel dans l’entrefer soit égal à
précédente entre B et i. B sat = 1 T pour e = e 1 = 5 mm ?
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262
Corrigés
B = ± m 0 M sat .
Solution du tac au tac, page 259
dB
1. Vrai : a, d ; Faux : b, c La relation entre tension secondaire et champ magnétique est u 2 = N 2 S ----- .
dt
2. Vrai : a ; Faux : b, c, d Deux cas sont possibles :
3. Vrai : d ; Faux : a, b, c
4. Vrai : b, d ; Faux : a, c 2πR
• I0 I C = ---------- H C . H est toujours inférieur à H C . l’aimantation de la
N1
carcasse magnétique ne peut pas changer. Le champ magnétique est quasiment
constant, donc u2 reste toujours nul.
1) En utilisant les résultats et les hypothèses du § 3. 2 :
• le théorème d’Ampère donne, pour un contour à l’intérieur de la carcasse : 2πR
• I0 I C = ---------- H C . L’aimantation de la carcasse change périodiquement :
N1
N1 i1 = H.
N1 u 1 2πR
• Quand i 1 croît et atteint la valeur I c = ---------- H C , M passe de – Msat à Msat .
D’où H = --------- ≈ 500 u 1 , avec u 1 en volt et H en A . m–1 ; N1
R0
Ceci provoque une variation brutale de B de – m 0 M sat à m 0 M sat , donc une
• la relation entre le flux commun f C = S B et la f.e.m. d’induction au impulsion de tension positive pour u 2 .
df C
secondaire e 2 = – N 2 -------- donne : 2πR
dt • Quand i 1 décroît et atteint la valeur – ---------- H C , M passe de Msat à – Msat .
N1
dB
e 2 = – S N 2 ----- . Ceci provoque une variation brutale de B de m 0 M sat à – m 0 M sat , donc une
dt
impulsion négative de tension pour u 2 .
La constante de temps du circuit RC vaut 0,22 s et c’est une valeur très grande
devant la période 20 ms du signal de fréquence 50 Hz. Le circuit intègre donc
la tension de sortie du transformateur et on obtient : i1 i1
1 S N2 I0
RC ∫
u 2 ≈ ------- – e 2 dt = -------- B ,
RC Ic
I0
soit B ≈ 0,35 u 2 (u 2 en volt et B en tesla).
2) Le champ rémanent est obtenu par H = 0, soit u 1 = 0 et u 2 = 1,7 V, d’où 0 0
t t
Br = 0,60 T.
L’excitation coercitive est obtenue pour B = 0, soit u 1 = 0,12 V et u 2 = 0, d’où
−I c
H C = 60 A . m–1.
Le champ magnétique à saturation est obtenu lorsque u 2 est constant, donc pour
u 2 = 3,8 V, Bsat = 0,35 u 2 = 1,33 T et l’aimantation correspondante est égale à : u2 u2
B sat
M sat = ------ = 1,06 . 10 6 A . m–1 .
m0
0 0
Pour u 2 = 2,8 V , B 2 max = 0,98 T et M 2 max = 0,78 . 10 6 A . m–1 . t t
Dans ce cas B max ne correspond pas au champ à saturation et M 2 max ≠ M sat .
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
3) Quand le primaire est alimenté sous 220 V efficace, la valeur maximale
du champ magnétique correspond à u 2 = 2,8 V , soit B max = 0,98 T . I0 Ic I0 Ic
L’énergie dissipée par unité de volume en une période, à cause des phénomènes
d’hystérésis, est obtenue en multipliant l’aire du cycle d’hystérésis par la
fréquence, soit une puissance :
〈 H, vol 〉 = f
°∫ H dB .
cycle
1) On trouve à partir des valeurs expérimentales H = 605I 1 .
Or, en utilisant le théorème d’Ampère, il vient H = N1 I1 .
L’aire du cycle est environ 4B max H C = 235 J . m–3, d’où :
ici, = 41,3 cm et N 1 = 250 . On retrouve bien H = 605I 1
〈 H, vol 〉 ≈ 11,8 kW . m– 3. avec H en A . m–1 et I en A.
La puissance dissipée dans le transformateur est donc : 2) Sur le graphe ci-après on voit que :
H = S〈 H, vol 〉 = 11,8 W . • pour H 150 A . m –1 , B et H sont proportionnels et on peut écrire :
B = m0 mr H ;
L’excitation magnétique est reliée au courant primaire par :
• pour H 5 000 A . m –1 , la saturation est atteinte et :
N 1 i 1 = 2 π R H (cf. § 3.2.)
La relation B = m 0 ( H + M ) se simplifie si on néglige H devant Msat en : B = B sat .
263
Corrigés
7) L’application de la loi de Faraday au circuit primaire conduit à :
B(T) dB
u 1 = N 1 S ----- .
2 dt
dfB
En effet u 1 = R 1 i 1 – e 1 avec e 1 = – --------- à travers les N1 spires S et
dt
1 U m1 sin w t
R1 = 0. D’où : B ( t ) = -------------------- .
N1 S w
dfB
La loi de Faraday appliquée au secondaire donne u 2 = – e 2 = --------- à
dt
0 5 10 H (10 3 A . m–1) travers les N2 spires de section S. D’où :
N2 U m2 N2
A.N. : B sat = 2 T et, dans la partie linéaire, m r = 3 000. u 2 = ----- u 1 et ------- = ----- .
N1 U m1 N1
3) B sat = m 0 ( H + M sat ) ; or, en général H M sat , soit Ce rapport est appelé « rapport de transformation », m, du transformateur (cf. H-
Msat = 1,6 . 106 A . m–1. Prépa Électronique, chapitre 7). A.N. : u m1 = 60 V ; u m2 = 120 V ; m = 2.
Cette valeur est bien supérieure à H max = 1,4 . 10 4 A . m –1 .
H
4) On sait que M est la densité volumique de moment magnétique : 8) i 1 ( t ) = ------ = 43,8B ( t ) + 6,94B 7 ( t ) , que l’on notera i10 .
N1
d
M = -------- . En utilisant i 1 ( t ) donné dans l’énoncé, on obtient les courbes suivantes.
dt
Lors de la saturation, considérons que tous les moments sont alignés et qu’ils
sont tous égaux : u1 ( t ) V
60
M sat = n
40
où n est le nombre de moments magnétiques par unité de volume :
r M molaire 20
n = A -------------- et - . M sat = 1,9 . 10 –23 A . m –2 .
= -------------
M molaire r A 0
0,01 0,02 0,03 0,04
5) La saturation est obtenue si tous les dipôles sont alignés, donc si l’énergie –20
d’agitation thermique, qui tend à homogénéiser leur distribution dans l’espace,
– 40
est faible devant l’énergie d’interaction B = – . B . On se souvient, par
–60
exemple, du facteur de Boltzmann exp – ------- donnant la répartition
B
k B T i1 ( t ) A
statistique d’un système de dipôles à la température T. 10
kB T
Donc, il faut B sat --------
- ≈ 200 T à 293 K. 5
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264
8. Ferromagnétisme (PSI-PSI*)
On observe que :
• i1 est en quadrature de phase par rapport à u1 et u2 ; 1) Les conditions aux limites (continuité de la composante normale de
• u 2 ( t ) est l’image de u 1 ( t ) : on a réalisé un transformateur de tension de B) sur les différentes interfaces imposent la même valeur de B dans l’aimant, le
rapport 2 ; matériau doux et dans l’entrefer.
• i 1 ( t ) n’est pas linéairement liée à u 1 ( t ) : le milieu ferromagnétique est non D’après le théorème d’Ampère sur le cercle de rayon R, on a :
linéaire.
dB B B
9) Lorsque l’interrupteur K est fermé, la relation u 1 = N 1 S ------ au primaire Ha + ---------- b + ----e = Ni .
dt m0 mr m0
reste toujours valable ; le champ B conserve la même valeur et par suite
b B
l’excitation H également. Sachant que ---- = 0,04 mm e , on peut simplifier en Ha + ----e ≈ Ni .
N mr m0
Au secondaire, on a, en introduisant le rapport de transformation m = -----2 ;
N1
dB 2) a) Pour e = e 1 = 5 mm, la relation précédente donne :
u 2 = N 2 S ------ = mu 1 = – Ri 2 (attention au signe !)
dt B = i – 10 –5 H ,
1 1
d’où i 2 = – --mu 1 = – -- mU m cos w t = – 5,2 cos w t (A) ; i 2 ( t ) est en avec B en T, i en A et H en A . m–1.
R R
b) Pour obtenir la courbe B ( i ) lorsque i décroît de i 01 = 2 A à – i 01 , il
opposition de phase avec u1 et u2 .
suffit de faire « glisser » la droite B = i – 10 –5 H sur le cycle d’hystérésis et
10) Le théorème d’Ampère donne maintenant H = N 1 i 1 + N 2 i 2 , d’où : tracer ensuite le lieu des points d’intersection des deux courbes (partie AMPQC
1 du cycle) :
i 1 = – ----- ( H – N 2 i 2 ) = i 10 – mi 2 .
N1
Remarque B(T)
B = i 01 – 10 –5 H
Plus R est faible, plus la contribution i10 sera faible devant i2 . 2
i décroît P 1 M A
i 1
À la limite i 1 = – mi 2 , soit ---2 = – --- : on a réalisé un transformateur de
i1 m H (A . m–1)
O
1
courant de rapport – --- . Le secondaire est alors en court-circuit.
m –5 . 104
i2 étant sinusoïdal de pulsation w, on constate que seul le terme fondamental de B = – i 01 – 10 –5 H
C Q –1 R
l’intensité i1 au primaire est modifié. Le nouveau graphe de i 1 ( t ) est donné ci- i croît
–2
dessous.
i1 ( t )
10 • de A à P, B reste constant à la valeur B sat = 1 T ; en M, i = 1,5 A et en P,
i = 0,5 A ;
• de P à Q, B décroît suivant la loi B = i + 10 –5 H c = i + 0,5 ;
5
• de Q à C, B reste constant à la valeur – B sat = – 1 T ; en Q, on a
t (s)
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
i = – 1,5 A .
0
0,01 0,02 0,03 0,04 Lorsque i croît de – i 01 à + i 01 , le point d’intersection entre la droite
B = i – 10 –5 H et le cycle suit la partie CQRMA :
–5
• de C à R, B reste constant à la valeur – B sat = – 1 T ; en R, on a
i = – 0,5 A .
–10
• de R à M, B croît suivant la loi B = i – 10 –5 H c = i – 0,5 ;
11) La puissance instantanée absorbée au primaire s’écrit : = u 1 i 1 , ce qui • de M à A, B reste constant à la valeur B sat = 1 T .
1
donne : On en déduit le cycle B = B ( i ) , représenté ci-dessous.
265
Corrigés
3) Pour e = e 2 = 2 mm , B et H sont reliés par B = 2,5i – 2,5 . 10 –5 H . 4) Lorsqu’on supprime le courant, l’excitation H s’annule et subsiste le champ
Lorsque i varie entre i 02 = 1,2 A et – i 02 , on obtient le cycle ci-dessous, un rémanent Br , soit :
peut moins incliné que celui de la question précédente, avec : • B r = 0,5 T pour e = 5 mm (la saturation n’est pas atteinte à la question 2) ;
en M : i = 0,9 A ; en P : i = – 0,1 A ;
• B r = 1 T pour e = 2 mm (la saturation est atteinte à la question 3) ;
en Q : i = – 0,9 A et en R : i = 0,1 A.
5) Pour obtenir la saturation lorsque le courant i est nul, il faut que le point P du
B(T) cycle B ( i ) corresponde à une intensité négative, à la limite nulle. Dans le cas
B
M limite, la droite Ha + ------- = Ni coupe légèrement MP du cycle d’hystérésis
P1 A m0 e
–0,9 i (A) B sat
O de l’aimant en P pour i = 0 , d’où – H c a + ------e = 0.
0,9 m0
B sat e
C On en déduit a = ---------
- , soit pour e = e 1 = 5 mm : a = 8 cm.
Q –1 R m0 Hc
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266
Annexe
Formulaire
On désigne par U et V des champs scalaires : ■ Gradient
U = U ( M, t ) et V = V ( M, t ) . U U U
gradU = ------- e x + ------- e y + ------- e z .
x y z
On désigne par A et B des champs de vecteurs :
■ Divergence
A = A ( M, t ) et B = B ( M , t ).
A A A
div A = ---------x + ---------y + ---------z .
x y z
Quelques relations utiles
■ Rotationnel
grad ( UV ) = U grad V + V grad U . A A A A
rot A = ---------z – ---------y e x + ---------x – ---------z e y
y z z x
rot ( U A ) = U rot A + grad U ∧ A .
A A
div ( U A ) = U div A + grad U . A . + ---------y – ---------x e z .
x y
div ( A ∧ B ) = B . rot A – A . rot B . ■ Laplacien d’un champ scalaire
rot ( grad U ) = 0 . 2U 2U 2U
∆U = ---------2- + ---------2- + ---------2- .
x y z
div ( rot A ) = 0 .
■ Laplacien d’un champ de vecteurs
∆U = div ( gradU )
2A 2A 2A
x x x
∆ A = grad ( div A ) – rot ( rot A ) ∆ A x = ----------- + ----------- + -----------
x2 y2 z2
2A 2A 2A
ou rot ( rot A ) = –∆ A + grad ( div A ) . ∆A = y y y.
∆ A y = ----------- + ----------- + -----------
x2 y2 z2
2A 2A 2A
Utilisation z
-z + ----------
∆ A z = ----------2- + ---------- -z
des coordonnées cartésiennes x y 2 z2
OM = xe x + ye y + ze z .
Utilisation
U ( M , t ) = U ( x, y, z, t ) . des coordonnées cylindriques
A ( M , t ) = A x ( x, y, z, t ) e x + A y ( x, y, z, t ) e y OM = re r + ze z .
+ A z ( x, y, z, t ) e z . U ( M , t ) = U ( r , , z, t ) .
© Hachette Livre – H Prépa / Physique – La photocopie non autorisée est un délit
z
A ( M , t ) = A r ( r, , z, t ) e r + A ( r, , z, t ) e
+ A z ( r , , z, t ) e z .
M
ez z
O ez
eθ
ex ey y
M er
x O
y
eθ
θ r
x er
267
Annexe
■ Gradient ■ Gradient
U 1 U U U 1 U 1 U
grad U = ------- e r + --- ------- e q + ------- e z . grad U = ------- e r + --- ------- e + --------------- ------- e .
r r q z r r r sin
■ Divergence ■ Divergence
1 ( r 2 Ar ) 1 ( sin A )
1 ( r Ar ) 1 Aq A div A = ----2 ------------------- + -------------- ---------------------------
div A = --- ---------------- + --- --------- + ---------z . r r r sin
r r r q z
1 A
■ Rotationnel + --------------- ---------- .
r sin
1 Az A A A
Rotationnel
rot A = --- --------- – --------q- e r + ---------r – ---------z e q ■
r q z z r
1 ( sin A ) A
1 ( rA q ) 1 A r rot A = -------------- --------------------------- – --------- e r
+ --- ---------------- - – --- --------- e z . r sin
r r r q
1 1 Ar ( rA ) 1 ( rA ) A
Laplacien d’un champ scalaire + --- ---------- --------- – ----------------- e + --- ---------------- – ---------r e .
■ r sin r r r
1 U 1 2U 2U
∆U = --- ----- r ------- + ----2 ---------2- + ---------2- . ■ Laplacien d’un champ scalaire
r r r r z
1 2 1 U 1 2U
- ------ sin ------- + -----------------
∆U = --- -------2- (rU ) + -------------- - ---------2- .
■ Quelques résultats utiles en coordonnées r r 2
r sin 2
r sin 2
cylindriques
dU ■ Quelques résultats utiles en coordonnées sphériques
grad ( U ( r ) ) = ------- e r . dU
dr grad ( U ( r ) ) = ------- e r .
dr
er
div ---- = 0 . er
r div ----2 = 0 .
r
e
rot ---- = 0 . e
r
rot --------------- = 0 .
r sin
1 d dU
∆ ( U ( r ) ) = --- ----- r ------- .
r dr dr 1 d 2 ( rU ) 1 d dU
∆ ( U ( r ) ) = --- ----------------- = ----2 ----- r 2 -------
r dr 2 r dr dr
Utilisation 2 dU d 2 U
des coordonnées sphériques = --- ------- + ---------2- .
r dr dr
OM = re r .
Théorème de Green-Ostrogradski
U ( M , t ) = U ( r, , , t ) .
Le flux sortant d’un champ vectoriel G (ne présentant
A ( M , t ) = A r ( r, , , t ) e r + A ( r, , , t ) e pas de discontinuité sur une surface fermée ou non située
à l’intérieur du volume V) à travers une surface S fermée
© Hachette Livre – H Prépa / Physique – La photocopie non autorisée est un délit
er
G ( Q ) . N ( Q ) dS = ∫∫∫
volumeV
div M ( G ( M ) ) dt M
surface
S fermée
θ M eϕ
r eθ N (Q)
O
y
ϕ M Q
eϕ V
x dt M
Â
268
Résolution numérique d’une équation d’évolution : méthode d’Euler
Â
La circulation d’un champ vectoriel G le long d’un Q
dS
contour fermé G est égale au flux de son rotationnel à tra-
vers TOUTE surface s’appuyant sur ce contour ( G est
supposé continu)
G
∫ G (P) . d
° P = ∫∫ rot ( G ( Q ) ) . N ( Q ) . dS.
P
contourG surfaceS
s’appuyant surG
269
Index
A conversion électromécanique 215 étincelle de rupture 203
convertisseur de puissance 217 excitation magnétique 247
A.R.Q.P.
couplage
dans les conducteurs 143
en électricité 143
électromécanique 211 F–H
magnétique de circuits 205 flux
action d’un champ extérieur sur un dipô-
courant magnétique 134
le 76
d’aimantation équivalent 246 propre 199
aimantation 244
de déplacement 131 force
à saturation 253
de déplacement dans un conducteur de Lorentz 134
application des courants de Foucault 222
143 électromotrice d’auto-induction 199
approximation
de Foucault 220, 255 électromotrice d’induction 184
des régimes quasi permanents
induit 168 magnétique 22
(A.R.Q.P.) 11, 141
induit volumique 220 haut-parleur 211
dipolaire 71
courbe de première aimantation 254
auto-induction 199
cycle d’hystérésis 249 I–J
C D inductance
capacité d’une bobine 199
dipôle
du condensateur 106 mutuelle de deux circuits 205
électrostatique 72
du système 106 mutuelle entre deux spires 206
magnétique 71
champ induction
discontinuité
coercitif 254 de Lorentz 168, 170
du champ électrique 138
de gradient 41 de Neumann 169, 170
du champ magnétique 138
électromagnétique 12 électromagnétique 168
distribution
induit 220 influence
de charges 6
propre 168 électrostatique 99
de courant axisymétrique 67
rémanent 253 totale 99
non filiforme 64
champ électromoteur intensité électrique 7
jauge de Lorentz 140
de Lorentz 176, 185 E
de Neumann 183
champ magnétique
écran électrique 103 L–M
effet
permanent 45 loi
de bord 108
tournant 218 d’Ohm 143
de l’induction 170
charge d’Ohm généralisée 201, 207
de peau 144, 220
d’un conducteur 95 d’Ohm intégrale 20
Hall 22
d’un conducteur par influence 99 d’Ohm locale 16
Joule 21
de conduction 16 de Biot et Savart 45
élément correspondant 99
© Hachette Livre – H Prépa / Électromagnétisme, 2e année, MP-PC-PSI-PT– La photocopie non autorisée est un délit.
270
Index
P puissance cédée par le champ 147 de Coulomb 95, 96
aux charges 14 de Poynting 151
perte due à l’hystérésis 256
de Stockes 64
phénomène d’induction 168
potentiel
R–S–T de superposition 101
régime permanent 10 transformateur 256
du conducteur 94
sphère radioactive 159 transformation galiléenne du champ 134
retardé 140
scalaire 41 substance
scalaire V 140 diamagnétique 245 V
vecteur 74 ferromagnétique 245 vecteur
vecteur A 140 paramagnétique 245 aimantation 244, 245
première aimantation 254 supraconducteur 147 de Poynting 150
principe du moteur asynchrone 218 théorème voltmètre analogique 227
production d’un champ tournant 218 d’Ampère 64, 248
d’Ampère généralisé 132
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271
NOUVEAU
NOUVEAU
OGRAMM
ROGRAM
OGRAM
La collection de référence
des classes pré
Électromagnétisme
2e année MP-MP* PC-PC* PSI-PSI* PT-PT*
1. Charges et champs électromagnétique 5. Équations de Maxwell
2. Champ électromagnétique permanent 6. Induction électromagnétique
3. Compléments de magnétostatique 7. Applications de l'induction
4. Conducteurs en équilibre électrostatique. 8. Ferromagnétisme (PSI)
Condensateurs
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