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Réalisé par : AZRRAR Hassan

Filière : Finance 3 / S9
N° : 5027
Evalué par : M. RAHJ

Les paradis fiscaux

Tout État ou collectivité doit d’abord s’assurer d‘un rendement fiscal stable et rentable. Dans
ce contexte, le choix de la matière fiscale est primordial. Il est ainsi dans l’intérêt de l’État de
choisir des bases faciles à recouvrir qui minimisent les comportements d’évitement.
Ainsi, pour réduire leur charge fiscale, les agents économiques, notamment les entreprises
adoptent des comportements qui relèvent de l’évitement fiscal car la fiscalité a été considérée
par eux, comme un risque nécessitant une prise en charge active dans le cadre de la stratégie
globale de l’entreprise. Cela a donné naissance à l’optimisation fiscale, qui renvoie tout
simplement au recours à des procédés et des techniques légaux permettant d’alléger l’impôt à
payer par les agents en question, ou tout simplement l’utilisation des failles du système fiscale
pour réduire la base imposable du contribuable tout en respectant les règles fiscales en vigueur
de son pays ( ex : recours massif aux dépenses fiscales, notamment le crédit d’impôt).
Cependant, certains agents voulaient en tirer plus d’avantage via le recours à des paradis
fiscaux, cette fois-ci on parle de l’évasion fiscale et ne pas de l’optimisation ou de la fraude
fiscale, ce dernier implique nécessairement une violation de la réglementation en vigueur
(consiste à utiliser des procédés irréguliers pour éluder l’impôt, en se soustrayant soit à son
établissement soit à son paiement.), Concernant maintenant l’évasion, qui consiste à utiliser des
procédés en apparence régulier avec l’intention de contourner la règle fiscale afin d’éluder
l’impôt, ça concerne généralement des opérations conduisant au transfert des bases
d’imposition des pays où les entreprises exercent effectivement leurs activités (niveau élevé de
prélèvement), vers des pays où la fiscalité est faible, voire vers des paradis fiscaux.

Mais comment peut-on définir un paradis fiscal ?

Les paradis fiscaux sont apparus au XIXe siècle aux Etats-Unis, il faut signaler qu’il n’y a pas
une définition précis d’un paradis fiscal,
Les paradis fiscaux sont généralement des petits territoires aux ressources limitées (population
pauvre et absence de ressources naturelles…etc.) mais avec une fiscalité avantageuse par
rapport aux niveaux d'imposition pratiqués dans les autres pays pour attirer des ménages et des
entreprises riches, ce qui constitue une condition nécessaire pour se développer.
De plus, Les secrets bancaire et judiciaire, qui garantissent l’anonymat de l’investisseur sont
également l’un des piliers du succès d’un paradis fiscal. Quel serait sinon l’intérêt pour un
fraudeur de cacher son argent dans un tel pays s’il savait qu’il pourrait être démasqué par une
simple enquête fiscale ? Cela implique la protection de ses contribuables, en refusant tout
échange d’information sur leurs identités, et les non-signatures des accords internationales de
coopération fiscales. L’autre élément à prendre en considération dans le choix d’un paradis
fiscal est la stabilité politique du pays : tout investisseur sait déjà que la politique impacte
directement la politique fiscal du pays, mais aussi ses relations avec les autres pays du monde.
A quoi sert donc d’aller placer son argent dans un paradis fiscal si sa politique n’est pas du tout
stable ?
L’objectif ultime de cette pratique, est de maximiser les revenus fiscaux du pays tout en
prélevant des pourcentages faibles sur des montants très élevés.
La définition peut aussi s'appliquer à une partie d'un pays. Ainsi, une "zone franche" constitue
un paradis fiscal à l'intérieur d'un pays où la fiscalité est élevée. Exemples de paradis fiscaux :
Les îles Vierges, les Iles Caïmans, Samoa, Les Bahamas, Monaco, Andorre, Lichtenstein...etc.
Il faut noter que le taux d’imposition n’est pas la seule caractéristique pour qualifier un paradis
fiscal. En effet, trois critères principaux sont retenus par l'Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE) pour définir un paradis fiscal à savoir :

 Le premier est le fait que cette juridiction applique des impôts inexistants ou
insignifiants :
Le fait que la juridiction propose une absence d’imposition ou un très faible niveau d’imposition
cela vaut dire qu’elle applique des impôts inexistants ou insignifiants. En effet, l’OCDE admet
que toute juridiction est en libre droit d’appliquer ou non des impôts directs à ses sociétés
résidentes ou à des personnes physiques résidentes. Il en est de même pour la détermination du
taux de l’imposition à appliquer.
Ce critère n’est pas suffisant pour parler d’un paradis fiscal
 L'absence de transparence sur le régime fiscal :
Existe-t-il des lois ou pratiques administratives qui empêchent un véritable échange de
renseignements à des fins fiscales avec les autres administrations en ce qui concerne les
contribuables qui bénéficient d’une imposition inexistante ou insignifiante ?
 l'absence d'échanges de renseignements fiscaux avec d'autres Etats :
En ce qui concerne les échanges de renseignements en matière fiscale, l’OCDE invite les pays
à adopter un système d’échanges de renseignements « à la demande ».
Cela signifie que l’échange des informations ne s’effectue que lorsque les autorités d’un pays
réclament à celles d’un autre pays des informations spéciales pour une vérification fiscale.
Généralement, cet échange est le résultat d’un accord bilatéral d’échange de renseignements
entre les deux pays.
Ce système d’échange est particulièrement bénéfique pour les contribuables : leurs droits ainsi
que la confidentialité de leurs situations fiscales sont protégés au maximum.
En gros, pour être qualifié de paradis fiscal, un pays doit garantir le secret bancaire et judiciaire,
proposer des taux d’imposition très faibles et garantir une stabilité politique pérenne.

!Le sujet de l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux est un mythe qui est entretenu par des
affaires fortement médiatisées comme les optimisations fiscales des « GAFA » (Google, Apple,
Facebook, Amazon.).
La structuration juridique et fiscale des GAFA permet en effet de réduire leurs bases taxables
dans certains pays et ces « montages », quand bien même ils sont légaux, sont considérés par
l’opinion publique et les gouvernements comme agressifs. Mais aussi parmi les grandes
entreprises, comme Ikea, Pepsi ou FedEx qui, avec 340 autres, ont passé des accords secrets
avec le grand-duché leur permettant d’économiser des milliards de dollars d’impôt.

Sources :
http://www.offshore-paradis-fiscaux.org/fiscalite-internationale/paradis-fiscaux-selon-ocde/
http://finance.lelynx.fr/banques/infos-pratiques/paradis-fiscal-savoir-28029/
https://www.icd-fiduciaries.com/fiscalite-internationale/criteres-paradis-fiscaux-ocde/
 Revue : Problèmes économiques sous le thème : Comprendre la fiscalité, Mars 2016, N°9

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