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REFERENTIEL TECHNIQUE
du gestionnaire du réseau public de distribution d'électricité
RSEIPC - 12-14 rue du Président Kennedy – BP 29 – 28110 Lucé cedex Tél. : 02.37.91.80.10 - Fax : 02.37.91.80.43
Le Décret 2011-1697 du 1er décembre 2011 relatif aux ouvrages des réseaux publics d'électricité et des autres réseaux
d'électricité et au dispositif de surveillance et de contrôle des ondes électromagnétiques, modifié par le Décret 2014-541 du 26
mai 2014, précise les procédures applicables pour l’établissement et l’exploitation des ouvrages des réseaux publics
d’électricité.
L’arrêté interministériel du 17 mai 2001 fixe les conditions techniques auxquelles doivent satisfaire les distributions d’énergie
électrique (arrêté technique). Une modification a été publiée entre temps par arrêté du 26 avril 2002.
En sus des travaux d’organismes de normalisation indépendants, nationaux ou internationaux, l’arrêté technique vise à protéger
la population contre les risques électriques. Pour cela il définit les règles constructives essentielles relatives aux ouvrages
électriques de transport et de distribution. L’arrêté technique traite notamment :
de la protection contre les contacts directs et indirects et mises à la terre,
de la robustesse mécanique des ouvrages,
des distances à respecter entre les ouvrages électriques et leur environnement,
des régimes du neutre BT, HTA et HTB.
Les normes relatives à la conception et la réalisation des ouvrages. Il existe de nombreux textes dont les principaux sont :
NF C 11-201 d’octobre 1996 (et son Amendement A1 de décembre 2004) relative aux Réseaux de distribution d’énergie
électrique (règles de construction),
NF C 13-100 d’avril 2003 relative aux postes de livraison établis à l'intérieur d'un bâtiment et alimenté par un réseau de
distribution publique de deuxième catégorie,
NF C 13-200 de septembre 2009 et l’UTE C 13-205 de juillet 1994 relatives aux installations électriques à haute tension,
NF C 14-100 de février 2008 relative aux branchements, pour leur partie située entre le réseau et l'origine de l'installation
intérieure.
Il existe par ailleurs, sous la forme de cahier des charges ou de guides, des spécifications internes aux Distributeurs qui fixent
en particulier les prescriptions et « règles de l’art » à appliquer pour la conception et la réalisation des ouvrages (notamment
les spécifications « HN » du distributeur ERDF).
Postes-sources
Les postes sources HTB/HTA sont à l’interface du réseau de transport et du réseau de distribution.
Point de passage concentrant une puissance électrique importante, le poste-source bénéficie d’équipements
élaborés de surveillance, de protection et de télécommande. L’exigence de disponibilité justifie souvent le
doublement des lignes d’alimentation côté transport et le maintien en réserve d’un transformateur sur chaque
implantation. Le poste-source abrite des équipements de comptage d’énergie (frontière avec le réseau de
transport), de télécommande centralisée de changement de tarif, éventuellement des systèmes automatiques de
délestage pour contribuer à la sûreté du réseau de transport. On y trouve également des systèmes de
réenclenchement automatique et de réglage de la tension.
Réseau HTA
Il est constitué par l’ensemble des départs issus des postes-sources. Le nombre de départs par poste-source peut
varier d’une dizaine à une cinquantaine. Les départs HTA alimentent les postes des clients raccordés en HTA et
les postes de transformation HTA/BT dits « de distribution publique » servant à alimenter les clients basse tension.
Dans la mesure du possible, les départs HTA issus d’un poste-source HTB/HTA aboutissent à un autre poste-
source afin d’assurer par une deuxième alimentation :
le secours des clients raccordés sur ce départ
le secours du poste-source lui-même
On distingue les zones urbaines desservies en souterrain et les zones rurales alimentées par une ossature
souterraine et des dérivations aériennes. Les dérivations, par définition non bouclables, sont parfois réalisées en
souterrain, à condition de disposer d’un moyen sûr de réalimentation de la clientèle en cas de panne, une
réparation sur un câble durant environ 12 heures. Les groupes électrogènes, moyens de réalimentation rapides,
sont pris en compte lors des études de structure des réseaux HTA.
Des armoires de coupures en ligne ont été mises en place sur les réseaux HTA, ainsi que des interrupteurs
télécommandés.
Réseau BT
La structure du réseau BT est radiale. Il est constitué de départs issus des postes de transformation HTA/BT. La
longueur des départs BT est limitée par l’intensité admissible dans les câbles et par les chutes de tension : 100 à
200 m en souterrain, quelques centaines de mètres en aérien.
Les réseaux aériens sont constitués de conducteurs nus ou d’un faisceau de conducteurs isolés qui sont supportés
par des poteaux.
Branchement BT
C’est l'ouvrage compris entre le réseau BT et l'origine de l'installation intérieure de l’utilisateur. Sa puissance
maximale est de 250 kVA.
L'alimentation d'un utilisateur devant pouvoir être interrompue depuis le domaine public, le point de coupure est
situé soit dans un coffret de coupure situé en limite de propriété, soit dans un coffret d’où sont issus plusieurs
branchements (Type REMBT). Le point de coupure est en général constitué par un jeu de fusibles placés en amont
du comptage.
3.3 Réseau BT
Le régime de neutre des réseaux de distribution BT est fixé en France par le texte réglementaire dit « arrêté
technique » qui stipule : « Les distributions triphasées doivent comporter un conducteur neutre relié à un point
neutre et mis directement à la terre ». L’arrêté technique stipule également pour les lignes aériennes un nombre
minimal de prises de terre du conducteur neutre en réseau. Le schéma des liaisons à la terre des installations BT
alimentées par un réseau de distribution publique est du type « TT », à savoir neutre du réseau mis à la terre, et
masses métalliques mises également à la terre, cette deuxième terre étant distincte de la terre du neutre. Chaque
circuit BT est protégé par un jeu de fusibles placé en sortie de transformateur et dont le calibre est fonction de
l’intensité nominale admissible dans le câble. Il n’y a pas d’autre protection jusqu’aux fusibles avant compteur de
chaque utilisateur.
La protection du branchement est assurée par des fusibles en amont du compteur puis par un disjoncteur de
branchement. Ce disjoncteur différentiel du distributeur assure une double protection ; contre les défauts à la terre
et contre les courts-circuits.
Les fusibles de l’installation intérieure du client sont définis dans la norme NF C -15100.
La loi du 10 février 2000 de transposition de la directive européenne électricité a fait apparaître de nouveaux
acteurs et modifié les rôles. Toutefois, les investissements dans les réseaux de distribution restent sous la
responsabilité des sociétés d’électricité intégrées, avec la possibilité, pour les autorités concédantes, de financer
des travaux de renforcement ou d’extension. Par le biais du tarif d’acheminement, la Commission de Régulation de
l’Énergie (CRE) contrôle le cadrage des investissements. Des décrets pris en application de la loi fixent les
obligations des Distributeurs en matière de qualité de l’électricité, et orientent les programmes d’investissements.
La directive électricité du 26 juin 2003 confirme les orientations de la directive de 1996. Elle ajoute des contraintes
dans la planification des réseaux, comme l’obligation d’envisager des mesures d’efficacité énergétique ou d’étudier
une production distribuée pour éviter la modernisation ou le remplacement de capacités de réseaux.
4.2 Les seuils de contrainte utilisés dans les études décisionnelles : la tension sur les réseaux
4.2.1 Réseau HTA
Les seuils retenus par le distributeur sont :
En alimentation normale, la tension HTA en tout point du départ doit rester à l’intérieur de la plage : Un + 5 %, Un -
5%
En alimentation secours, la plage est élargie à : Un + 5 %, Un - 8 %
4.2.2 Réseau BT
La tension réglementaire a été fixée à 230/400V en France par l’arrêté du 29 mai 1986.
L’arrêté du 24 décembre 2007 impose en tout point du réseau la tension d’alimentation BT dans une plage de
+10% de la tension nominale soit :
Entre 207 et 253 V en monophasé
Entre 360 et 440 V en triphasé
Ces variations autorisées intègrent les chutes de tension de tous les ouvrages amont.
Les seuils retenus par le distributeur pour la planification
Les modalités de calcul sont basées sur un couplage de la planification BT avec la planification des ouvrages
amont.
Le distributeur adapte le réseau HTA afin d’alimenter les ouvrages avec une tension HTA suffisamment élevée tout
en restant dans la plage définie. Cette tension sera plus élevée à la sortie des postes sources qu’aux extrémités
des réseaux. Les transformateurs HTA/BT installés sur le réseau permettent d’adapter la tension secondaire sur
une plage de +/- 2,5% et ainsi compenser les chutes de tension amont.
La méthode de planification BT
Bien que dans certains cas la pointe de consommation apparaisse en été, la condition retenue comme la plus
représentative pour la pointe de consommation est la température minimale de base (Tmb). Lorsque des mesures
effectuées sur le terrain ne sont pas disponibles, les puissances prises en compte pour effectuer les calculs
proviennent des profils utilisés dans le mécanisme d’ajustement mis en place par le RTE. Les études de
planification BT tiennent compte du plan de tension HTA et des facultés de réglage des prises des transformateurs
HTA/BT.
Les protections équipant les départs HTA des postes sources sont du type PCCN ou équivalent.
Conformément à la norme C14-100, si la liaison entre le CCPI et le point de livraison ne peut être maintenue
inférieure à 30 mètres, le point de livraison est impérativement positionné en limite de propriété, dans un coffret
supplémentaire différent de celui abritant le CCPI.
Le câble de branchement assurant la liaison coffret de coupure – panneau de contrôle est passé dans un
fourreau TPC rouge de diamètre 90 mm, ou 110 mm selon la section du câble utilisé, dans lequel est
également placé un câble de téléreport de type 4X6/10ème cuivre armé de couleur noire, conforme à la norme
ETU 33997 IV ou NF C 33-400.
Un deuxième fourreau TPC rouge de diamètre 40 mm est posé à côté du fourreau TPC 90 mm.
Les colonnes d'immeubles sont de type 200 A ou 400 A. Elles sont réalisées en câble NFC 33-210 ou en
éléments préfabriqués.
o Les câbles sont de section 3 x 95 mm² + 1 x 50 mm² Aluminium, 3 x 150 mm² + 1 x 70 mm² Aluminium,
3 x 240 mm² + 1 x 95 mm² Aluminium.
o Les dérivations individuelles sont de section 2 x 35 mm² Aluminium, 4 x 35 mm² Aluminium, 3 x 95
mm² + 1 x 50 mm² Aluminium, 3 x 150 mm² + 1 x 70 mm² Aluminium en fonction de la puissance de
raccordement.
Le document « Réalisation des colonnes montantes sur le territoire de la RSEIPC » fait partie du présent
référentiel technique de la RSEIPC. Ce livret est remis aux installateurs électriciens qui réalisent des colonnes
montantes sur le territoire de la RSEIPC.