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SUJET ZERO DNB : Texte d’André Gide sur l’amitié

Grammaire et compétences linguistiques

1) « impénétrable » : se décompose en préfixe privatif « in- » qui devient « im- » devant un « p » / le


radical « pénétr » / et un suffixe qui sert à former un adjectif « -able ». Le mot signifie « qu’on ne peut pas
pénétrer, deviner au sens figuré » donc, dans le contexte, l’expression du visage de Sara est impossible
à interpréter.

2) Réécriture : Mais soudain, je redépliai le papier, passai ma main dessus pour l’aplanir, et comme
ayant pris une résolution… A ce moment, elle entendit son nom : la maîtresse l’interrogeait. Elle dut se
lever, elle récita de manière machinale un court poème de Victor Hugo, qu’heureusement elle savait
fort bien.

3) a) « ajouta » est un verbe au passé simple car c’est un verbe de parole dans une proposition incise
donc il fait partie du récit ; il désigne une action de 1er plan, délimitée dans le temps.

b) « je viendrai » est un indicatif futur qui désigne une action qui se produit dans l’avenir, alors que « je
voudrais » est un conditionnel présent qui exprime un souhait.

Compréhension et compétences d’interprétation

1) On peut se sentir proche de Sara Keller car c’est un personnage dominant, qui a des facilités
scolaires (douée en théâtre alors qu’elle travaille peu), une assurance exagérée dans la
communication avec les autres (ironie, dédain) et un caractère mystérieux et imprévisible (impassible,
impénétrable, résolution inattendue). Au contraire, Geneviève, la narratrice, est un personnage plus
prévisible et bienveillant : scolairement sérieuse (elle sait parfaitement sa poésie), elle propose son
amitié à Sara, elle est respectueuse des règles fixées par sa mère…

2) a) Les émotions ressenties par Geneviève au cours du texte sont : l’admiration et l’enthousiasme au
début quand Sara vient de réciter, l’impatience frôlant la haine quand elle attend la réponse à son
message, la joie et la hardiesse lorsqu’elle accepte l’invitation de Sara et enfin l’empressement
d’annoncer la nouvelle à sa mère en rentrant.

b) Leur variation est due au décalage entre la personnalité imprévisible de Sara, ses réactions
inattendues, et le manque d’assurance de Geneviève, l’urgence manifeste de trouver une amie.

3) a) Les sentiments et émotions de Sara se devinent en interprétant son attitude, ses gestes et
expressions : elle éprouve de la fierté lors de sa récitation car elle fait une révérence ironique ; elle
donne l’impression de ressentir du dédain en froissant le papier de Geneviève et de la moquerie à la fin
quand Geneviève lui parle de sa mère.

b) Les sentiments de Geneviève sont plus faciles à connaître car elle est la narratrice et s’exprime à la
1ère personne, donc le point de vue interne nous renseigne davantage sur elle.

4) A la fin du texte, la mère de Geneviève fait semblant de différer au lendemain sa réponse


concernant l’invitation de sa fille, alors qu’on sait qu’elle ne lui refuse rien. Cela ajoute un faux suspense
à la scène.

5) Les éléments du texte qui paraissent dater d’un autre temps sont les classes non mixtes, le
vouvoiement entre les élèves et la 1ère personne du pluriel employée pour une 1ère du singulier : « Venez
chez nous » / « Je crains que nous ne soyons déjà invitées ! ». Les éléments plus actuels sont les papiers
échangés entre les élèves, la récitation en classe, la prudence de la mère, le besoin d’ami(e)s !

6) Le tableau de Raphaël est une huile sur toile réalisée entre 1518 et 1520. Il représente le peintre
Raphaël à gauche et un de ses amis (peut-être Giulio Romano, peintre rattaché au même atelier). On
remarque la position des mains de Raphaël : sa main gauche est posée sur l’épaule de son ami et sa
main droite est invisible mais on la devine posée sur le flanc de l’homme. Les deux amis ont la barbe
courte et le même type de vêtements ; ils se ressemblent. Mais Raphaël est placé plus haut : ce type de
tableau s’appelle une « amitié inégale ». Raphaël nous regarde dans les yeux tandis que l’autre a le
regard de côté et son regard n’atteint pas son but. Raphaël semble pousser son ami (son successeur ?)
dans le cadre, sur le devant de la scène, mais tout en rappelant que c’est lui le maître. Ce qui ressort
du tableau c’est l’impression de tendresse, partagée ou non, et la position dominante de l’un des deux.

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