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Soit ζ la fonction définie sur la demi-droite réelle ouverte ]1 , +∞[ par la relation :
+∞
X 1
ζ(x) = ·
n=1
nx
Dans la première partie un calcul explicite donne la valeur de F (1) en fonction de la constante
d’Euler γ . L’objet de la deuxième partie est d’exprimer la somme F (x) lorsque le réel x
appartient à l’intervalle I en fonction de la constante d’Euler et d’une fonction G dont une
propriété fonctionnelle est établie à la troisième partie.
Dans tout le texte nous usons des notations suivantes :
• pour tout entier naturel k , ϕk désigne la fonction définie sur la demi-droite fermée [0 , +∞[
[x]
par la relation : ϕk (x) = k+1 · L’expression [x] désigne la partie entière du réel positif x ;
x
c’est l’entier naturel vérifiant la double inégalité : [x] 6 x < [x] + 1 .
• pour tout entier k > 2 , Sk et Tk désignent les intégrales ci-dessous :
Z +∞ Z +∞
Sk = ϕk (x) dx , Tk = ϕk (x) dx .
1 2
Partie I
+∞
X (−1)p+1
c) Déterminer la relation qui lie S et T ; la relation ln 2 = est admise.
p=1
p
Partie II
Partie III
b) En déduire la relation
πx(1 − x)
∀ x ∈ ]0 , 1[ , G(x)G(1 − x) = ·
sin πx
+∞
1 X (−1)k γ ln π
c) En déduire que F = ζ(k) = + − ln 2 .
2 k=2
k2k 2 2
Indications ou résultats
Partie I
1) Existence et calcul de Sk [Q]
a) Dominer |ϕk | par une fonction de Riemann intégrable sur [1 , +∞[ .
+∞
X ζ(k)
b) Sk = fn (k) = ·
n=1
k
4) Calcul de S [Q]
1
a) hn ∼ ·
n→+∞ 2n2
+∞
1 X
b) Décomposer 2 pour obtenir T = n(hn − hn+1 ) = H − (h1 − h2 ) . Déduire de
x (1 + x) n=2
2.c) que S = H .
c) γ = H = S = F (1) .
Partie II
1) Fonctions Un , n ∈ N∗ [Q]
a) Règle de d’Alembert et théorème des séries alternées. Jn = ]−n , n] .
x x
b) Pour x ∈ Jn , Un (x) = − ln 1 + .
n n
x2
c) Un (x) ∼ ·
n→+∞ 2n2
Z n+1
1 ∗ dt
a) Pour x > 1 , et n ∈ N , 0 < 6 donne par sommation sur n les
(n + 1)x n tx
inégalités voulues.
b) Règle de d’Alembert et théorème des séries alternées. I = ]−1 , 1] .
P
3) Convergence de la série Un (x) vers F (x) [ Q ]
N +∞ +∞
X X 1 X k
a) On pourra montrer que, pour |x| < 1 , F (x) − Un (x) 6 |x| .
n 2
n=1 n=N +1 k=2
b) À l’aide de
PII-1.b) montrer la convergence normale uniforme de la série de fonctions
continues Un sur tout segment [A , 1] inclus dans I .
4) Limite de la suite de terme général Gn (x) (n > 1) [Q]
n n
X X 1
ln Gn (x) = Up (x) + x ln n − · La suite Gn (x) n∈N∗ est convergente vers eF (x)−γx
p=1 p=1
p
pour tout x ∈ I .
Partie III
Corrigé du problème
Partie I
1) Existence et calcul de Sk [Q]
[x]
a) L’application ϕk : x ∧−−→ k+1 est positive et continue par morceaux sur [1 , +∞[ .
x
Elle y est donc localement intégrable. Comme
[x] 1
0 6 ϕk (x) = k+1
6 k,
x x
L’application ϕk est intégrable sur [1 , +∞[ puisque k > 1 .
Z n+1
b) Soit fn (k) = ϕk (x)dx . L’application ϕk étant intégrable sur [1 , +∞[, la série
n Z +∞
X
fn (k) converge et a pour somme Sk = ϕk (x) dx . De plus :
1
Z n+1 Z n+1
1
fn (k) = ϕk (x)dx = n dx
n n xk+1
1 1 n
= −
k nk−1 (n + 1)k
1 1 1 1
= − +
k nk−1 (n + 1)k−1 (n + 1)k
b) On a Z 2
1 1
Sk = Tk + ϕk (x)dx = Tk + − k
1 k k2
X X (−1)k
Les séries (−1)k Tk et sont absolument convergentes, et la série alternée
k 2k
X (−1)k
converge puisque la valeur absolue de son terme général tend vers 0 en
k X
décroissant. La série (−1)k Sk converge comme combinaison linéaire de 3 séries
convergentes.
1 1
c) On sait que Sk = Tk + − . Donc
k k 2k
+∞ +∞
X (−1)k−1 1 X (−1)k−1
S=T− + +1−
k=1
k k=1
2 k2k
1 1 3 1
= T − ln 2 + ln 1 + + 1 − = T + ln +
2 2 4 2
+∞
X (−1)k−1 xk
On a utilisé ici le développement connu ln(1+x) = sur l’intervalle ]−1 , 1]
k=1
k
1
pour les valeurs x = 1 et x = ·
2
3) Expression de T à l’aide d’une intégrale [Q]
La fonction ϕ est continue par morceaux sur [2 , +∞[ , positive et pour tout x > 2 ,
n
1 X
ϕ(x) 6 2 · Posons Un = (−1)k Tk . On a alors
x k=2
+∞ n +∞ n
(−1)k
Z X Z X
k
Un = (−1) ϕk (x) dx = [x] dx
2 k=2 2 k=2
xk+1
+∞
(−1)n+1
Z
= ϕ(x) 1 − dx
2 xn−1
Z +∞ Z +∞
n−1 [x]
= ϕ(x) dx + (−1) dx
2 2 xn+1 (1 + x)
Donc Z +∞ Z +∞
dx 1
|Un − ϕ(x) dx| 6 n+1
= n = o (1)
2 2 x n2 n→+∞
Finalement, quand n → +∞ ,
+∞
X Z +∞
k
T = (−1) Tk = ϕ(x) dx .
k=2 2
4) Calcul de S [Q]
1 P
a) Un développement limité à l’ordre 2 donne hn ∼ 2
· La série hn est donc
n→+∞ 2n
convergente.
b) En décomposant en éléments simples,
Z n+1 Z n+1
dx 1 1 1
= − + dx
n x2 (1 + x) n 1 + x x x2
x=n+1
1 1
= ln 1 + − = hn − hn+1
x x x=n
Z +∞ +∞ Z n+1 +∞ Z n+1
X X dx
Or ϕ(x) dx = ϕ(x) dx = n 2
2 n=2 n n=2 n x (1 + x)
+∞
X
= n(hn − hn+1 ) .
n=2
Partie II
1) Fonctions Un , n ∈ N∗ [Q]
a) La règle de d’Alembert donne
u (n, x) |x|
k+1
lim =
k→+∞ uk (n, x) n
Donc la série de terme général uk (n, x) est absolument convergente lorsque |x| < n . De
1 (−1)k
plus, uk (n, −n) = est le terme général d’une série divergente, et uk (n, n) = est
k k
le terme général d’une série convergente. L’ensemble des réels x pour lesquels la série de
terme général uk (n, x) est convergente est donc Jn = ]−n , n] .
b) Pour x ∈ Jn =] − n, n] ,
+∞
X x x
Un (x) = un,k (x) = − ln 1 + .
k=2
n n
En particulier, Un (1) = hn .
c) La suite des intervalles (Jn ) est croissante. Il suffit de prendre N = [x]. Un (x) est ainsi
défini pour n > N et
x2
Un (x) ∼ ·
n→+∞ 2n2
P
3) Convergence de la série Un (x) vers F (x) [Q]
a) Soit N fixé dans N et x ∈ I \ {1} . Considérons
N +∞ N X
+∞
X X (−1)k k
X (−1)k xk
F (x) − Un (x) = ζ(k) x − ·
n=1 k=2
k n=1 k=2
k nk
Or
N +∞
X 1 X 1
ζ(k) − k
=
n=1
n n=N +1
nk
1
et, la fonction t ∧−−→ étant décroissante, avec k > 2 , il vient
nt
N +∞
X 1 X 1
ζ(k) − 6
n k n2
n=1 n=N +1
+∞
X
Donc, pour tout |x| < 1 , on a F (x) = Un (x) .
n=1
+∞
X +∞
X
Pour x = 1, on a F (1) = S et Un (1) = hn = H = γ .
n=1 n=1
b) Par II-1.b) on sait que
x x
− ln 1 +
Un (x) = .
n n
Soit A ∈ I \ {1} . Une étude de x ∧−−→ Un (x) sur le segment [A , 1] montre que
kUn k∞,[A , 1] 6 Max{Un (A) , Un (1)} .
P
On a donc convergence normale uniforme de la série de fonctions continues Un sur
tout segment [A , 1] inclus dans I :
+∞
X
La fonction F = Un est donc continue sur I .
n=1
Partie III
Z x
lim+ Q(x) = 0 on en déduit que pour tout x de ]0 , 1[ , q = G(x) . Or 3.b) montre que
x→0 0
+∞
X
q= fn sur [0 , 1[ . On a établi en 3.a) la convergence uniforme sur [0 , 1] de la série
X n=1
fn et comme f1 est continue sur [0 , 1[ , on peut permuter sommation et intégration :
n>2
pour tout x ∈ ]0 , 1[ ,
x +∞
xX +∞ Z x +∞
x2
Z Z X X
q(t) dt = fn (t) dt = fn (t) dt = ln 1 − 2
0 0 n=1 n=1 0 n=1
n
+∞
sin πx X x2
On a donc montré que ∀ x ∈ ]0 , 1[ , ln = ln 1 − 2 .
πx n=1
n
n
X x
b) On a vu en II-4) que ln Gn (x) = x ln n − ln 1 + . De plus on a directement
p=1
p
n1−x
Gn (1 − x) = , ce qui donne
n+1
Y x
(n + 1) 1−
p=2
p
n+1
X x
ln(Gn (1 − x)) = (1 − x) ln(n) − ln(n + 1) − ln 1 − , puis ,
p=2
p
n
n X x2 x
ln Gn (x)Gn (1 − x) = ln − ln 1 − 2 + ln(1 − x) − ln 1 − ,
n + 1 p=1 p n+1