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Introduction
Contexte :
On a deux sociétés qui décident de tout mettre en commun au sein d’une nouvelle société (souvent
avec transmission universelle de patrimoine, ie actifs + passifs)
2 questions se posent alors :
- Qui va avoir le pouvoir dans la nouvelle structure ?
- Qui va réaliser les apports ?
Parité d’échange : il s’agit d’une valeur relative (à la différence des apports qui sont exprimés en
valeur absolue, ie en x millions d’euros). Combien vais-je avoir de titres A en échange de mes titres
B?
→ Les apports
Ex :
Société A Société B
Valeur réelle 10.000.000 5.000.000
Valeur nette comptable 2.500.000 2.500.000
Nombre d’actions 5.000 5.000
Valeur nominale 100 200
Infos : A absorbe B, pas de lien entre les 2 sociétés
Fusion à l’envers :
Normalement, dans un cas comme celui-ci, A
absorbe B puisque c’est elle qui détient les liens.
30% Or, c’est l’inverse qui va être réalisé. Les apports
𝐴→ 𝐵
vont donc être enregistrés à la VNC pour
minimiser les avantages fiscaux éventuels d’une
telle opération.
Dans une opération de fusion, il y a toujours des opérations d’apports. Par contre il n’y a pas
forcément d’échange de titres (cas où A possède 100 % de B, elle ne va pas se donner des actions à
elle-même en échange de ses titres B).
A. La fusion absorption
Dans cette hypothèse, la société absorbée est dissoute. La fusion est une opération de dissolution
sans liquidation. L’ensemble du patrimoine de la société absorbée (constitués de l’ensemble de ses
actifs et passifs, droits et obligations) est transmis à la société absorbante. En contrepartie, les
actionnaires de la société absorbée reçoivent des titres de la société absorbante.
2 questions vont apparaître :
- La valorisation du patrimoine transmis ou apporté par ma société absorbée
- Le rapport d’échange des titres de l’absorbée par l’absorbante
Dans cette situation, la société absorbante augmente son capital et émet de nouveaux titres qui sont
remis aux actionnaires de la société absorbée.
Ex :
Société A Société B
Valeur réelle 25.000.000 12.000.000
Valeur nette comptable 10.000.000 5.000.000
Nombre d’actions 25.000 12.000
Valeur nominale 100 150
Infos : A absorbe B, pas de lien entre les 2 sociétés
Si maintenant il existe un lien juridique entre les deux sociétés, l’opération se fera à la VNC.
Mais la parité ne changera pas car elle se calcule toujours d’après la valeur réelle.
Nombre d’actions émises ? 12.000
Augmentation de capital ? 1.200.000
Montant de l’apport ? 5.000.000
Prime de fusion ? 3.800.000
Ex :
Société A Société B
Valeur réelle 22.500.000 11.000.000
Valeur nette comptable 8.000.000 2.500.000
Nombre d’actions 15.000 7.000
Valeur nominale 100 150
Infos : B absorbe A, pas de lien entre les 2 sociétés
Dans cette hypothèse, deux sociétés apportent à une nouvelle société l’ensemble de leur patrimoine
puis sont dissoutes. Les actionnaires reçoivent alors les actions nouvelles de la société C.
Type de fusion rarement observé car :
Sur le plan juridique, la nouvelle société n’obtiendra sa personnalité morale qu’après que
l’ensemble des conditions suspensives est levé, dont la tenue de l’ensemble des AGE
Sur le plan économique, des rapports de force conduisent normalement à ce qu’une société puis
puissante absorbe l’autre.
C. La fusion simplifiée
Dans cette hypothèse, la société absorbante détient la totalité du capital de la société absorbée.
L’opération de fusion se limite alors à une opération d’apport en l’absence d’échange de titres.
→ Si les 420 000 € correspondent à des dividendes que la société aurait pu recevoir, on constate un
produit financier.
→ A défaut, si pas de résultat antérieur ou si le calcul précis est impossible, ce montant est constaté
en prime de fusion.
Chez A :
456 Compte d'apport 12 000 000
1013 Capital versé, appelé 1 640 600
1042 Prime de fusion 8 439 400
261 Titres de participation 1 500 000
1042 Pime de fusion 420 000
Rémunération des apports
La société absorbante détient 100 % du capital de la société absorbée. Associé unique, elle peut se
placer sous les conditions de l’art. 1844-5 du CC : l’ensemble des actifs et passifs de la société tupée
est repris par l’associé unique pour leur valeur comptable dans le patrimoine de la société absorbée.
Sur le plan fiscal, cette opération est considérée comme une opération de fusion.
Une société A décide d’apporter une partie de son activité a une autre société qu’elle a crée.
L’intérêt ici est de pouvoir la séparer cette activité de la société principale dans le but de la céder. On
peut également apporter une activité dans un groupe plus important dans le but de la développer.
A la différence de la fusion, chacune des sociétés part avec son actif et son passif.
Ex : société ABC > sociétés A + B + C
Chaque actionnaire d’ABC reçoit des actions des 3 nouvelles sociétés (ce n’est pas toujours apprécié
par les actionnaires car certains d’entre-eux ne sont entrés dans capital que pour une de ces activités
et voit leur part dans cette activité limitée aux tiers de leurs actions ABC).
Enfin, la société ABC est dissoute.
(Mise en place du régime de faveur qui vient gommer les impacts de la scission).
EXERCICE
A B
Valeur réelle 10.000.000 5.000.000
Capitaux propres 2.000.000 800.000
Valeur nominale 500 200
Capital 500.000 100.000
Nombre d’actions 1000 500
A absorbe B
Quelle méthode retient-on ?
Quelle rémunération ?
Parité : 5B->1A
J’ai donc
Correction
A Minoritaire de A
Valeur des titres 5.000.000 1.000.000’ 4.000.000
chez A
Plus value - 500.000 =
500.000
A COMPLETER
L’ensemble du patrimoine des sociétés absorbées (actif et passif ; engagements reçus/donnés ; droits
et obligations) est donc transmis à une ou plusieurs sociétés selon les modalités définies dans le
traité de fusion ou de scission.
B. La dissolution anticipée
Contrairement aux autres cas de dissolution, il n’y a donc pas lieu de procéder à la liquidation de la
société fusionnée.
Cette dissolution n’intervient qu’à partir de la date de l’AG décidant de ces opérations de fusion. Il
n’y a pas d’effets rétroactifs sur le plan juridique, mais ils peuvent exister sur les plans comptable et
fiscal.
Pour qu’il y ait fusion ou scission, il faut que les associés de la société absorbée deviennent associés
de la société absorbante ou nouvelle, et se voient donc attribuer des parts sociales ou actions de
cette société en contrepartie de leur apport.
Par dérogation, le versement d’une soulte ne fait pas perdre à l’opération son caractère de fusion à
condition qu’elle ne dépasse pas 10% de la valeur nominale des droits sociaux attribués.
Les fusions et scissions peuvent être faites entre sociétés de formes différentes. Le CCom comporte
des textes applicables à toutes les fusions ou scissions quelque soit la forme des sociétés concernées
et des textes plus précis lorsque ces opérations concernent des SARL ou des sociétés par actions
(dans ces sociétés les associés ont une responsabilité limitée, intuitu personae faible > éviter les abus
de majorité et de minorité).
Ainsi dans le cadre des sociétés par actions ou des SARL, le législateur prévoit :
- L’intervention d’un commissaire à la fusion. Sa mission consiste à la fois à s’assurer de la non
surévaluation des apports et de s’assurer de l’équité de la parité d’échange (si elle n’est pas
démontrée l’administration pourrait remettre en cause l’opération).
- Le droit d’opposition des créanciers (qui a évolué récemment).
- Les différentes règles en matière de publicité vis-à-vis des tiers (BODACC)
Une société en cours de liquidation peut encore participer à une opération de fusion, de même pour
une société en redressement judiciaire.
Si la SAS est la société absorbante, la décision doit être prise à l’unanimité. S’il s’agit de la société
absorbée, on pourra se référer aux statuts de la société absorbante pour fixer la majorité (SA : 2/3
des parts présentes et représentées Vs SARL : 2/3 des parts du capital).
B. La libre concurrence
Il existe en France et sur le plan UE toute une législation visant à limiter les concentrations afin de
favoriser la libre concurrence.
En France, ce contrôle est exercé par le ministère des finances. Il ne s’exerce que si les seuils suivants
sont atteints ou dépassé :
- CA mondial des sociétés participant à l’opération > 150 M€
- CA en France par au moins 2 des parties > 150 M€ (chacune)
Préalablement à toute opération de fusion, et surtout lorsqu’il n’existe aucun lien entre les sociétés,
il y a lieu de fixer les conditions financières à savoir :
- évaluation des biens apportés à la valeur réelle
- évaluation des titres attribués en rémunération de l’apport
- évaluation de l’apport
- La méthode boursière
On va aller voir combien, en bourse, une société équivalente coûte.
D’autres éléments peuvent être pris en compte dans l’évaluation de cette parité :
- la taille des entreprises
- le marché
- la situation économique…
Cas particulier : lorsque la valeur réelle des titres de la société absorbante est inférieur au nominal
1ère solution = réduction de capital de A pour porter sa valeur nominale à moins de 80 € (assez
difficile à mettre en place en pratique)
2ème solution = B absorbe A
3ème solution = créer des actions A préférentielles (on va créer des actions A à 100 € de valeur
nominale et on va leur donner des droits plus importants que ceux des actions actuelles.
1) Quand société absorbante détient une participation dans la société absorbée. Dans ce cas, la
société absorbante a une double qualité :
- elle reçoit le patrimoine de la société absorbée qu’elle doit rémunérer par des actions nouvelles
- elle a vocation à recevoir en échange une fraction des actions nouvelles qu’elle doit émettre
Or l’attribution à une société de ses propres actions ou parts en échange de sa participation est
interdite (art. L236-3).
1ère solution : fusion – renonciation. La société absorbante se borne à créer les droits sociaux
nécessaires à la rémunération des associés de la société absorbée autre qu’elle-même. Lorsque la
quote-part de l’actif reçu de la société absorbée est supérieure à la valeur comptable de ces titres
dans les comptes de la société absorbante, cette différence est considérée comme un complément
de prime de fusion appelé en comptabilité « boni de fusion ».
Parité = 6B → 7A
→ Lorsque la valeur des titres B est supérieure à la quote-part de la valeur des apports attribués, on
dégage un mali.
- L’apport est fait à la valeur réelle : il s’agit alors d’une moins-value à passer en perte
- L’apport est fait à la VNC : la quote-part du mali correspondant à la différence entre la valeur réelle
et la VNC constitue un mali technique qui sera comptabilisé à l’actif (dans un sous-compte 207)
quelque soit l’origine du mali. Pour le solde, il s’agit d’un vrai mali à constater en charge
exceptionnelle.
→ Dans cette hypothèse, on dégage une prime de fusion complémentaire appelée boni de fusion en
comptabilité. Selon le CRC, le boni est comptabilisé dans le résultat financier à la hauteur de la quote-
part des résultats accumulés par la société absorbée depuis l’acquisition et non distribuée, et dans
les capitaux propres pour le montant résiduel ou si les résultats accumulés ne peuvent être
déterminés de façon fiable.
Pour les autres sociétés, la loi n’autorise pas la détention de ses propres parts. En dehors de la vente
préalable de ces droits sociaux, différentes procédés peuvent être envisagés :
- cession préalable aux autres actionnaires de la société absorbante
- réduction de capital non motivée par les pertes. La différence entre la valeur nominale des titres
ainsi annulés et leur valeur d’apport vient s’imputer sur la prime de fusion. Si celle-ci n’est pas
suffisante, cela constitue une perte.
Il existera deux catégories d’actions : libérées et non intégralement libérées. La différence se verra
lors de la libération du premier dividende. S’il s’agit d’actions de la société absorbée, deux solutions
sont envisageables :
- réduction de capital
- considérer un transfert de créance
La valeur attribuée aux apports va servir uniquement à la traduction comptable de l’opération alors
que la parité est l’expression de la valeur relative attribuée à une société par une autre société.
Deux méthodes d’évaluation peuvent être retenues :
- évaluation à la valeur réelle, c'est-à-dire à la valeur de marché de l’ensemble des actifs et passifs
apportés à la date d’effet comptable de l’opération, en intégrant la provision pour retraite et la
provision pour impôt.
- évaluation à la VNC, méthode par laquelle chaque bien est repris pour sa valeur historique en
intégrant les dépréciations constatées en comptabilité.
Le conseil national de la comptabilité (CNC) a émis en 2004 un avis relatif au traitement comptable
des fusions et opérations assimilées. Le champ d’application de cet avis est très large puisqu’il couvre
les opérations de fusion, les opérations de fusion simplifiées, les apports partiels d’actif, les
opérations de scission et les opérations de transmission universelle de patrimoine.
Concernant l’apport de titres, ces opérations sont assimilées à des apports partiels d’actif constituant
une branche d’activité. Ces apports sont donc évalués selon les modalités définies ou fixées par l’avis.
VNC VR
Opérations impliquant Opération à l’endroit X
des entités sous
contrôle commun Opération à l’envers X
Contrôle commun : quand une société contrôle l’autre où lorsque ces deux sociétés sont sous le
contrôle d’une troisième.
Deux dérogations :
- lorsque l’actif net apporté est insuffisant pour permettre la libération du capital, les valeurs réelles
doivent être retenues
AG
205 Marque 2 000 000
155 Prov pour Impôt 665 000
456 Apport 1 335 000
APPORT
AG
456 Apport 1 335 000
1013 Capital libéré 400 000
1042 Prime d'apport 935 000
REMUNERATION
Les opérations intercalaires sont toutes les opérations qui vont se faire entre la date d’effet juridique
et la date d’effet comptable.
La date d’effet rétroactif est limitée sur le plan comptable à la date d’ouverture de l’exercice de la
société absorbée. La date d’effet comptable peut donc être antérieure à la date de clôture de la
société absorbante.
Cependant, fiscalement, on ne peut pas remonter plus loin que la date d’ouverture de l’exercice de la
société absorbante (pour éviter que les pertes de l’exercice de la filiale puissent être prises en
compte pour le bilan de clôture de la société absorbante).
Rétroactivité fiscale
31/12 31/03
Absorbante
30/06
Absorbée
Rétroactivité comptable
5) Le mali
Lorsque la société absorbante détient une participation dans la société absorbée, un écart risque
d’apparaître entre la quote-part des apports revenant à la société absorbante du fait de sa
participation dans la société absorbée, et la valeur des titres de la société absorbée dans les comptes
de la société absorbante.
Lorsque la quote-part de l’apport est supérieure, on constate un boni de fusion qui sera soit constaté
au compte de résultat (si on arrive à démontrer que ce boni résulte de résultats réalisés depuis
l’acquisition de la société qui n’ont pas été distribués), ou en prime de fusion (pour le solde si une
partie peut être imputée en compte de résultat).
Tout le mali va être comptabilisé en 206x mais nous devrons détailler en annexe cette
affectation par rapport aux plus-values latentes. La plus-value latente résiduelle (4 800 000 -
2 200 000 soit 2 600 000 €) sera comptabilisée en goodwill.
6) Conséquences comptables
Lorsque l’on fait l’opération à la valeur réelle, on va être tenu de comptabiliser les provisions pour
retraite.
Il y a dissolution sans liquidation. Lors de cette dissolution il va falloir évaluer les +/- values pour
pouvoir régler l’impôt dessus.
Afin de faciliter les groupements d’entreprise, la loi prévoit, en faveur des fusions de sociétés et
opérations assimilées, un régime spécial de caractère permanent comportant des avantages en
matière d’IS, d’impôt sur les distributions et de droits d’enregistrement.
Le régime spécial a pour effet d’assimiler les fusions, scissions et apports partiels d’actifs à des
opérations purement intercalaires. Lorsque les conditions ne sont pas remplies, les opérations sont
alors soumises au régime de droit commun.
En droit commun, les fusions et scissions entrainent la dissolution des sociétés et donc, en matière
d’IS, les conséquences sont celles d’une cessation d’entreprise. Il en résulte donc l’imposition de
toutes les PV, de tous les bénéfices non taxés, de toutes les provisions ayant perdu leur caractère. En
matière de droits d’enregistrement, l’apport sera à « titre pure et simple » à concurrence de l’apport
net et à « titre onéreux » pour les compléments d’actif.
Actif
1) Définitions
Les fusions ouvrant droit à ce régime de faveur sont des opérations par lesquelles une ou plusieurs
sociétés transmettent, au moment de leur dissolution sans liquidation, la totalité de leur patrimoine
moyennant l’attribution à leurs associés de titres de la société absorbante et éventuellement une
soulte en espèces ne dépassant pas 10 % de la valeur nominale des titres.
Une scission est une opération par laquelle la société scindée transmet au moment de sa dissolution
l’ensemble de son patrimoine à 2 ou plusieurs sociétés préexistantes ou nouvelles moyennant
l’attribution aux associés de la société scindée, proportionnellement à leurs droits dans le capital, de
titres des sociétés bénéficiaires des apports et éventuellement d’une soulte en espèces ne dépassant
pas 10 % de la valeur nominale des titres.
Pour bénéficier de plein droit de ce régime, les conditions suivantes doivent être remplies :
- la société scindée comporte au moins deux branches complètes d’activité
- les sociétés bénéficiaires reçoivent chacune une ou plusieurs branches d’activité
- les associés s’engagent à conserver leur titres pendant au moins 3 ans (surtout pour les
associés possédant + de 5 % des titres de la société)
Lorsque les conditions ne sont pas remplies, l’agrément peut être obtenu.
L’apport partiel d’actif est l’opération par laquelle une société apporte à une autre société une
partie de ses éléments d’actif et reçoit en échange des titres émis par la société bénéficiaire.
Contrairement à la fusion ou la scission, il n’y a pas de disparition de la société apporteuse.
Une société peut bénéficier du régime de faveur si :
- La société apporteuse s’engage à garder les titres pendant au moins 3 ans
- Elle s’engage à calculer ultérieurement une PV de cette cession de titres par référence à la
valeur que les biens apportés avaient du point de vue fiscal dans ses propres écritures.
2) Sociétés concernées
En contrepartie, la société bénéficiaire des apports est soumise à un certain nombre de conditions
destinées à rendre possible l’imposition future de ces PV latentes, qui ont donc été exonérées lors de
l’opération de fusion.
Au niveau de la société apporteuse, l’ensemble des PV nettes afférentes aux éléments de l’actif
apporté n’est pas soumis à l’IS lors de la fusion. Cette exonération concerne l’actif immobilisé ainsi
que les autres éléments de l’actif. Les provisions ne sont imposables que si elles deviennent sans
objet.
L’impôt dû par la société apporteuse, à la suite de l’opération, porte sur le bénéfice d’exploitation
réalisé depuis l’ouverture de l’exercice en cours jusqu’à la date de l’opération.
Les fusions sont généralement réalisées avec un effet rétroactif au premier jour de l’exercice en
cours de la société apporteuse. Dans ce cas, les résultats réalisés par la société apporteuse pendant
cette période de rétroactivité sont englobés dans le résultat fiscal de la société bénéficiaire, à
condition que cette dernière n’ait pas elle-même ouvert l’exercice en cours à une date postérieure à
celle de la prise d’effet de la fusion. L’administration retient une notion de rétroactivité forte en
admettant la neutralisation des opérations réalisées pendant la période intercalaire entre les parties
au titre des activités apportées.
L’exonération d’IS n’est applicable que si la société s’engage, dans l’acte de fusion, à respecter
certaines obligations concernant les inscriptions à l’actif du bilan, la réintégration des PV, la taxation
des PV et leur calcul. Elle doit en outre respecter les règles comptables de transcription des apports
(VNC ou Valeur Réelle…).
Lorsque les biens sont transcrits à leur valeur comptable, les valeurs individuelles des actifs et passifs
apportés correspondent aux valeurs de chaque actif et passif figurant dans les comptes de la société
apporteuse à la date d’effet de l’opération. Cependant, s’agissant des actifs immobilisés reçus, la
société bénéficiaire des apports doit reprendre à son bilan les valeurs d’origine (valeurs brutes), les
amortissements et les provisions qui figuraient au bilan de la société apporteuse. Cette obligation ne
concerne que les opérations placées sous le régime spécial des fusions.
La société bénéficiaire des apports soit également reprendre au passif de son bilan les provisions
dont l’impôt est différé (ex : provisions réglementées) ainsi que la réserve où était portée la provision
pour fluctuation des cours.
La société bénéficiaire des apports soit également se substituer à la société apporteuse pour la
réintégration des résultats dont la prise en compte avait été différée chez cette dernière.
Ex : A absorbe B qui a absorbé C qui a absorbé D… Dans D on peut avoir un immeuble qui se retrouve
au final chez A et dont l’imposition de la PV a donc été perpétuellement différée.
Ex : quand on est exproprié ou quand on a une indemnité d’assurance, on peut bénéficier d’un report
d’imposition (échéancier) que l’on peut conserver en cas de fusions ou opérations assimilées.
Concernant les biens non amortissables qui font l’objet de l’apport, la société bénéficiaire des
apports va s’engager à calculer la PV non pas par rapport à la valeur comptable mais par rapport à sa
valeur fiscale.
Concernant le mali de fusion, si celui-ci correspond à un mali technique, celui-ci n’est pas déductible
fiscalement de même que sa dépréciation éventuelle lorsque cette opération a été placée sous un
régime de faveur. Si l’opération est placée sous le régime de droit commun, cette provision est
déductible selon la nature du bien.
Le vrai mali constitue quant à lui une perte déductible sous réserve de la nature du bien (en général
ce mali correspond à une dépréciation des titres non effectuée auparavant).
Le régime fiscal est indépendant du régime comptable. Le mode de comptabilisation des apports est
régi par des règles strictes Vs le régime fiscal qui peut différer puisque possibilité d’option pour le
régime de faveur (on peut très bien ne dégager aucune PV en matière comptable mais décider de ne
pas opter pour le régime de faveur et payer de l’impôt sur cette PV). Le régime de faveur va faire en
sorte que l’opération de fusion ne soit qu’une opération intercalaire, c'est-à-dire sans impact fiscal.
Le principe est que les déficits que la société apporteuse a subi antérieurement à la date d‘effet de la
fusion ne sont pas déductibles des bénéfices ultérieurs de la société bénéficiaire des apports.
Dès lors que la société bénéficiaire des apports ne change pas d’activité, les déficits qu’elle a subis
restent reportables.
Ex : on a une holding pur. Elle a payé des intérêts d’emprunts qui forment un certain montant de
déficit. Elle décide de fusionner avec sa filiale. Elle change donc d’objet ce qui entraîne la perte des
déficits.
Dérogation :
En cas de fusion bénéficiant du régime de faveur, les déficits antérieurs non encore déduits et subis
par l’apporteuse peuvent être reportés pour leur intégralité sur les bénéfices ultérieurs de la société
bénéficiaire des apports si un agrément spécial est délivré (l’administration va regarder si l’opération
est effectuée pour des raisons économiques, dans ce cas elle va donner son autorisation Vs une
opération effectuée pour des raisons fiscales).
Une fois que la société bénéficiaire a reçu l’agrément, elle peut imputer ces déficits dans les
conditions de droits commun. Les créances provenant d’un carry-back sont également transférables
à la société bénéficiaire des apports.
L’agrément est accordé de plein droit lorsque l’opération est placée sous l’art 210-A du CGI, est
justifiée du point de vue économique et qu’il y a des motivations principales autres que fiscales. De
plus, l’activité à l’origine des déficits dont le transfert est demandé doit être poursuivie pendant un
délai minimum de 3 ans.
2) Impôt de distribution
Régime des PV à LT :
Quelque soit le régime fiscal retenu, l’attribution gratuite des titres représentatifs des apports aux
membres de la société apporteuse n’est pas considérée comme un revenu mobilier et est exonérée
de l’impôt sur le revenu (de même que la soulte éventuellement versée).
X Y X Y
M X Y X Y
M APA M
M A
A A
Les fusions sous le régime de faveur donnent lieu au paiement d’un droit fixe de 375 € ou 500 €
suivant que le capital est inférieur ou non à 225 000 €.
4) En matière de TVA
La fusion est neutre car il n’existe pas d’effet rétroactif en matière de TVA.
La société absorbante doit prendre des engagements en matière de reversement de TVA, par
exemple pour les immobilisations ou le stock (ici, une fusion est considérée comme une opération de
cession donc on doit déclarer les stocks et les immos mais on ne va pas payer la TVA si l’absorbante
s’engage à soumettre à TVA les cessions des biens ayant occasionnés une récupération de la TVA).
En résumé :
Valorisation de l’apport
Régime fiscal Conséquences
(CRC 2004-01)
Il faut reprendre les valeurs brutes des
VNC 210A du CGI
provisions et amort. et le net
Valeur fiscale différente de la valeur
comptable donc attention au moment de la
VNC Droit commun
cession. Pas d’amortissement possible de la
différence.
- Report d’imposition des PV sur biens non
Valeur Réelle 210A du CGI amortissables.
- Imposition des PV à par 1/5ème ou 1/15ème
A. Le projet de fusion
Les organes dirigeants des sociétés, avant toute formalité, arrêtent le projet de fusion ou de scission.
Ce projet comprend la présentation des sociétés participant à l’opération, les conditions/buts de
l’opération, les différentes dates d’effet, la désignation des différents actifs et passifs apportés et la
méthode d’évaluation retenue, le rapport d’échange et éventuellement la soulte, le montant de la
prime de fusion ou de scission, … Ce contenu reprend également le régime fiscal de l’opération.
Les dirigeants de chaque société intéressée doivent consulter leur comité d’entreprise. L’objectif est
de prendre connaissance de l’incidence sur la situation des différents salariés suite à l’opération
envisagée. Le CE émet un avis qui, dans les SA et les SCA, doit être communiqué à l’assemblée des
actionnaires des sociétés absorbante et absorbée.
Une fois établi et signé, le projet est déposé au greffe du TC du siège social de chacune des sociétés
intéressées par l’opération. Il fait l’objet d’un avis auprès d’un JAL du département du siège social de
chacune des sociétés. Les formalités de publicité doivent être accomplies un mois au moins avant la
date de l’AG.
Lorsque la fusion est réalisée entre des sociétés par actions ou SARL, les dirigeants des sociétés
absorbées doivent demander, au président du TC du siège social statuant sur requête, la désignation
d’un ou plusieurs commissaires à la fusion.
Les CAF sont choisis parmi les commissaires aux comptes ou les experts inscrits sur l’une des listes
établies par l’une des cours des tribunaux.
La décision des associés doit être prise en assemblée ou par consultation écrite, dans les conditions
fixées pour la modification des statuts. Il convient donc d’appliquer les règles propres à chaque
société pour les décisions collectives et extraordinaires selon sa forme. Pour les filiales à 100 %, il n’y
a pas lieu de tenir une assemblée ni d’obtenir une décision collective des associés de la société
absorbée pour approuver la fusion.
Lorsque la fusion est réalisée entre des sociétés par actions ou SARL, les dirigeants des sociétés
absorbées doivent demander, au président du TC du siège social statuant sur requête, la désignation
d’un ou plusieurs commissaires à la fusion.
Dans la plupart des cas, les sociétés demandent la désignation des mêmes commissaires à la fusion
de sorte que ces derniers établissent les rapports pour l’ensemble de l’opération et des sociétés
concernées.
La décision des associés doit être prise dans les conditions prévues pour la modification des statuts. Il
convient donc d’appliquer les règles propres à chaque société pour les décisions collectives
extraordinaires.
Quelque soit la forme de la société absorbante et en l’absence de clause dans ses statuts, l’agrément
n’est pas nécessaire.
L’absorption par une SA, une SARL, ou une société de capitaux, d’une ou plusieurs filiales à 100 % est
soumise à un régime simplifié :
- pas de décision collective ou d’AG pour les sociétés participant à l’opération
- pas d’intervention du commissaire aux apports
- pas d’intervention du commissaire à la fusion
- pas de rapport des dirigeants
Lorsqu’une société nouvelle est spécialement créée pour recevoir les apports-fusion de deux ou
plusieurs sociétés existantes, cette société doit être constituée selon les règles propres à la forme de
la société adoptée.
Les fusions et les scissions entrainent souvent des bouleversements dans les situations et les
conditions de travail des salariés des sociétés concernées.
Les contrats de travail de la société absorbée sont transmis de plein droit à la société absorbante qui
doit en respecter l’économie. Les anciens salariés de la société absorbée sont soumis à la convention
collective de leur nouvel employeur et ce à compter de la date de réalisation de l’opération.
Cependant, ils peuvent également continuer de se prévaloir de leur ancienne convention.
Les fusions et scissions entrainent la TUP de la société qui disparaît au profit des sociétés existantes
ou nouvelles qui recueillent ce patrimoine en tout ou partie. Ces sociétés se substituent à la société
absorbée ou scindée dans tous les droits et obligations de cette dernière. La TUP porte également
sur les biens de la société absorbée qui ne figuraient pas dans le traité de fusion.
En cas d’apport partiel d’actif soumis au régime des scissions, il s’opère de la société apporteuse à la
société bénéficiaire de l’apport, laquelle est substituée à la première, une transmission universelle de
tous ses droits, biens et obligations pour la branche d’activité faisant l’objet de l’apport. La société
apporteuse ne peut plus quant à elle être poursuivie pour des fautes qu’elle a personnellement
commises dans le cadre de l’activité apportée.
Elle est déterminée à l’art 1844-5 du CC. Il s’applique dans l’hypothèse où un associé unique,
personne morale, détient 100% d’une société. Dans ce cas, l’associé unique peut demander la
confusion de ce patrimoine avec le sien.
Sur le plan comptable et fiscal, cette opération est considérée comme une opération de fusion avec
toutes les conséquences qui en résultent en matière d’évaluation des apports et de régime fiscal.
Dans cette hypothèse, l’établissement d’un traité de fusion n’est pas exigé mais dans les faits la
rédaction d’un document similaire est recommandée.
En matière fiscale, l’effet rétroactif est accepté dans les mêmes conditions que pour une fusion. Par
contre, en matière comptable, l’effet comptable est fixé au dernier jour du droit d’opposition des
créanciers qui est fixé à au moins 30 jours après la parution dans un JAL du projet de TUP.
A. Champ d’application
Sociétés en nom collectif, sociétés civiles (attention : il ne faut pas qu’elle exerce une société
commerciale comme loueur de biens meubles), SARL de famille (exercer une activité industrielle ou
commerciale et être formée de parents en ligne directe, sur option), sociétés ayant opté pour l’IR
pendant les 5 premières années (sociétés de capitaux normalement soumises à l’IS), EURL (art 8 du
CGI, sont translucide fiscalement), GIE, les sociétés de fait.
Certaines sociétés peuvent opter pour l’IS. Il s’agit des SNC, SCA, Sociétés Civiles, les sociétés en
participation, les EURL, les EARL.
Ne peuvent pas opter pour ce régime les SCM, les GIE, les groupements forestiers, les sociétés de
construction-vente, les SCPI, les sociétés immobilières de co-propriété.
Les bénéfices réalisés par les sociétés de personnes sont déterminés et déclarés au niveau de la
société mais sont imposés au nom personnel des associés. Ces derniers sont donc imposés à raison
de la part des résultats sociaux correspondant à ses droits soit à l’IR s’il relève de cet impôt, soit à l’IS.
Ce sont toujours les associés présents à la date de clôture qui acquittent l’impôt.
Si les résultats sont déficitaires, chaque associé peut imputer sur son revenu global ou, le cas
échéant, sur le bénéfice imposable à l’IS, la quote-part des déficits correspondant à ses parts dans la
société. Les revenus type BIC, BA, BNC (ex : location meublée non professionnelle), s’ils ne
correspondent pas à l’activité professionnelle, ne peuvent pas être imputés sur les autres revenus, et
peuvent simplement être reportés sur les bénéfices de même catégorie des 10 années suivantes.
La répartition du résultat social s’effectue conformément au droit des associés, résultant du pacte
social, soit d’un acte ou d’une convention antérieure à la clôture de l’exercice ayant pour objet de
conférer expressément à l’un ou l’autre des associés des droits différents.
Dérogations :
- En cas de transmission ou de rachat en cours d’année, par une personne physique de parts de
sociétés de personne exerçant une activité professionnelle non commerciale, la loi autorise
l’imposition immédiate au nom de l’associé sortant d’un résultat intermédiaire déterminé à la date
de transmission ou de rachat. Cette mesure s’applique sur demande conjointe des sortants et
entrants.
Lorsque les droits sociaux détenus par une personne physique dans une société de personne
exerçant une activité professionnelle ont le caractère d’actif professionnel personnel, les plus-values
de cession de ces droits sont imposables selon le régime des plus-values professionnelles.
D. Aspects juridiques
Le résultat ne peut être distribué qu’une fois qu’il est réalisé, c'est-à-dire après la date de clôture,
mais il ne pourra remonter qu’après que l’assemblée ait approuvé les comptes et donc les résultats.
Lorsque le résultat est déficitaire, on peut constater une provision pour risque, dépréciation des
C/C… Ces provisions ne sont pas déductibles afin d’éviter une double déduction des pertes.
NB : concernant les +V sur droits ou parts appartenant au patrimoine privé (ex : on détient des parts
dans une société civile de CaC sans y exercer), elles sont traitées comme des éléments du patrimoine
privé. Leur cession relève en conséquence du régime des plus ou moins-values privées sur valeurs
mobilières, lorsqu’il s’agit de sociétés de personne exerçant une activité de type BIC, BA, BIC. Lorsque
ces sociétés n’exercent pas d’activité professionnelle, ces +V relèvent du régime des +V des
particuliers en intégrant l’activité même de la structure (ex : s’il s’agit d’une société civile
immobilière, il s’agira d’une PV immobilière ; si société holding, régime de cession des PV sur droits
sociaux).
Objectif = éviter double imposition des revenus. Dans ces conditions, le législateur a prévu une
exonération quasi-totale des dividendes perçus par les sociétés mères puisque les résultats de la
filiale ont déjà été imposés dans celle-ci.
Ce régime va consister à déduire du résultat comptable le dividende versé par la filiale, évitant toute
taxation de celui-ci. En contrepartie de cette option, la société bénéficiaire devra réintégrer une
quote-part de frais et charges actuellement égale à % du dividende brut.
1/ on n’opte pas pour le régime des sociétés mères (IS à 40 %). Dans ce cas, elle va avoir une masse
imposable de 100 000€ (85 000 € en compta + réintégration de la retenue à la source). IS = 40 000 €
et 15 000 € de crédit d’impôt. La société paierait donc 25 000 € d’impôt.
2/ option pour le régime mère-fille : résultat avant IS = 85 000 €. On déduit 85 000 € puis on
réintègre 5 % soit 5 000 €. Résultat fiscal = 5 000 € d’où IS = 2 000 €
NB : il n’y a plus de plafonnement des 5% aux frais réels supportés par la société + il n’y a pas de
crédit d’impôt pour les sociétés européennes (donc il faut trouver un moyen pour ne pas payer la
retenue à la source).
Il s’applique aux sociétés mères ou filiales soumises de plein droit ou sur option à l’impôt sur les
sociétés au taux de droit commun sur la totalité des résultats de leur exploitation française (ex :
si société française réalise également un résultat en Espagne, celui-ci ne sera pas intégré dans le
cadre de l’intégration fiscale et sera imposé en Espagne).
Chaque société doit être détenue, directement ou indirectement, au moins à 95 % par une
société mère qui elle-même ne peut pas être détenue à plus de 95 % par une autre société
soumise à l’IS. La détention des 95 % s’entend par la détention en plein propriété des droits de
vote et des droits financiers. Le seuil de 95 % doit être respecté tout au long de l’exercice.
Pour les détentions indirectes, le % est apprécié en multipliant entre-eux les taux de détention
successifs dans la chaîne des participations sachant que le taux minimum de 95 % au moins est
assimilé à 100 %.
Dans le cas où le capital de la société mère en vient à être détenu à plus de 95 % par une autre
société, ce dépassement entraine normalement cessation du groupe à la clôture de l’exercice au
cours duquel intervention le dépassement.
Il faut opter pour ce régime ! Le groupe naît de l’exercice d’une option par la société mère et se
maintient de 5 ans en 5 ans (l’option court pour 5 ans, renouvellement tacite). Durant cette
période, c’est la mère qui s’acquitte de l’impôt pour l’ensemble du groupe (la fille ne paie pas
d’impôt). La mère peut fixer librement le périmètre de l’intégration. Cette option est à faire dans
les 3 mois de la clôture de l’exercice précédent (ex : au plus tard pour le 31/03/2012 si on veut
être intégré pour un exercice clos le 31/12/2012).
Toutes les sociétés doivent ouvrir leur exercice à la même date et les clôturer à la même date.
L’exercice doit obligatoirement durer 12 mois avec la possibilité, sur une période d’option,
d’avoir un exercice inférieur à 12 mois.
On fait la somme arithmétique de tous les résultats fiscaux des sociétés reprises dans le périmètre de
l’IF puis on corrige d’un certain nombre d’éléments (ex : abandon de créances, subventions). C’est
sur cette base que l’on va calculer le montant de l’impôt. C’est la société mère qui va payer l’impôt
(c’est également elle qui va devenir « propriétaire » des déficits fiscaux de ses filiales, ainsi que des
crédits d’impôt).
Le résultat d’ensemble du groupe intégré va être déterminé par la société mère. Il est constitué par
la somme algébrique des résultats des sociétés du groupe d’une part, ainsi que des +/-V à long terme
d’autre part. Des rectifications, positives ou négatives, doivent être apportées.
Chaque société du groupe détermine son propre résultat fiscal, qu’il s’agisse du résultat ordinaire ou
des +/-V d’actif. Ce résultat est calculé selon les règles du droit commun des sociétés soumises à l’IS
sous réserve de règles particulières concernant les modalités d’imputation des déficits fiscaux
antérieurs à l’intégration fiscale.
Lorsqu’une société intégrée a acquis une créance sur une autre société du groupe pour un prix
inférieur à sa valeur nominal, le montant neutralisé de l’abandon ne peut excéder la valeur
d’inscription de la dite créance à l’actif de son bilan. La société mère est tenue chaque année
d’établir une déclaration de suivi des abandons de créances et subventions accordés et consenties
par des sociétés du groupe à d’autres sociétés du groupe.
La neutralisation devient définitive après 5 ans. A défaut de déclaration, la mère encourt une
amende égale à 5% du montant non déductible et non déclarés de l’abandon + 1% du montant
déductible (la déclaration devant se faire tous les ans, montant max de l’amende = montant annuel
*3 pour durée de la prescription fiscale).
Ex : F1 cède au prix de 500 000 € une immobilisation amortissable d’une valeur nette de 300 000 € à
F2 qui décide de l’amortir sur 5 ans au taux de 20 %.
Il faut tout d’abord annulé la PV de 200 000 €.
Chez F2, montant de l’annuité = 100 000 € (contre 60 000 €).
Il va donc falloir réintégrer la QP de l’amortissement supplémentaire de 40 000 € (soit 20% de 200k€)
Réintégration des charges financières liées à l’achat d’une société en vue de son intégration
(Amendement Charas)
Lorsqu’une société du groupe a acheté à un actionnaire extérieur qui contrôle le groupe, les titres
d’une société qui est ou qui devient membre du même groupe, la société mère doit rapporter au
résultat d’ensemble des charges financières présumées liées à cet achat évaluées forfaitairement.
Le montant de la réintégration est égal au produit des charges financières et du ratio suivant : prix
d’acquisition des titres divisé par montant moyen des dettes de groupe au cours de l’exercice.
Cela suppose que la société soit dans le groupe avant la date d’ouverture. Dans cette hypothèse, les
déficits antérieurs à l’IF restent propriété de la filiale. Elle pourra, sous certaines conditions, imputer
ces déficits sur les bénéfices dégagés pendant l’IF.
Conditions : le montant des bénéfices futurs devra être corrigé des montants suivants : neutralisation
des conséquences liées aux abandons de créances obtenus, neutralisation des effets d’une
réévaluation libre, réintégration des amortissements résultant de réévaluations d’actifs
amortissables.
La sortie de la filiale entraine la sortie de toutes les filiales détenues par son intermédiaire.
Dans cette hypothèse, la filiale sortante ne peut plus imputer sur ses résultats ultérieurs les déficits
et les moins-values à LT subis pendant l’intégration fiscale (elle repart à 0).
En cas de fusion soumise au régime de l’art 210-A du CGI, la sortie entraine la réintégration, dans le
résultat d’ensemble de l’exercice, des subventions et abandons de créances déduits depuis moins de
5 ans et des +/- values de cessions internes.
e) Cessation du groupe
Il y a cessation de groupe dans 2 hypothèses : la mère reste seule membre du groupe ; le groupe ne
satisfait plus à l’une des conditions du régime.
Lorsque le résultat d’ensemble est bénéficiaire, il est soumis à l’IS au nom de la société tête de
groupe. Le taux applicable est le taux du régime normal (y compris possibilité de bénéficier du taux
réduit si conditions remplies, c'est-à-dire détention de ¾ des titres par des personnes physiques et
CA total inférieur à 7.630.000 €).
Lorsque le résultat d’ensemble est déficitaire, ce déficit constitue une charge sur l’exercice suivant
sauf option pour le report en arrière.
Chaque société fait sa propre liasse fiscale, mais elles ne peuvent pas imputer leurs déficits sur le
bénéfice imposable. Chaque société va également faire des déclarations complémentaires (2058 a-
Bis et B-Bis) à sa liasse habituelle afin de permettre la détermination de son résultat en l’absence d’IF
(afin de permettre notamment le calcul de la participation).
Les sociétés intégrées doivent remplir et signer une convention qui détermine les modalités de
répartition de la charge d’impôt. La loi ne précise par la manière dont l’impôt doit être réparti.
L’administration fiscale en la matière a assoupli sa position en acceptant beaucoup de cas différents.
La méthode la plus fréquemment retenue est que chaque société constate son impôt comme en
l’absence d’IF, la société mère constatant en charge ou en produit le différentiel entre l’IS groupe et
l’ensemble des contributions des filiales à son résultat.
Le résultat dégagé peut avoir deux origines : la première résultant du déficit fiscal de certaines
filiales, la deuxième résultant des corrections apportées sur les résultats remontés. Concernant le
profit résultant du déficit des filiales, la société mère constatera une provision pour risque afin
d’intégrer la capacité de la filiale à l’origine des déficits à réaliser des bénéfices à l’avenir
(occasionnant un reversement de l’économie d’impôt réalisée). Cette provision n’est pas déductible
et elle est annulée en conso. Chez la fille déficitaire, on va passer l’économie d’impôt au crédit du
compte 695 et au débit du compte courant groupe (pas 444 car elle n’est pas impliquée dans le
paiement de l’impôt).
Le taux de CVAE retenu va être fonction de la somme des CA du groupe fiscal intégré et non pas de
chaque filiale prise individuellement. Il en résulte un surcoût évident en cas de dépassement de seuil.
A partie du 01/01/2012, le législateur a mis en place un régime en matière de TVA proche de celui
actuellement applicable en IS. Des groupes de sociétés peuvent ainsi opter pour la centralisation au
niveau de la société tête de groupe du paiement de la TVA et des taxes assimilées dues par
l’ensemble ou seulement certaines des sociétés membres du groupe ou, le cas échéant, du
remboursement du crédit de TVA.
Peuvent opter pour ce régime les groupe respectant les conditions suivantes :
La société tête de groupe doit détenir directement ou indirectement plus de 50% du capital et
des droits de vote des filiales. Cette détention doit être effective tout au long de la période
couverte par l’option.
L’ensemble des sociétés membres du groupe doivent avoir des dates de clôture identique et
relever toute du régime réel normal d’imposition en matière de TVA.
Il faut opter pour ce régime. Cette option couvre une période initiale de deux exercices
comptables consécutifs. Elle prend effet à partir du premier jour du premier exercice comptable
et la décision doit être antérieure à l’ouverture de l’exercice. L’option doit être exercée par la
société mère auprès de la DGE et elle ne peut l’exercer qu’avec l’accord des différentes sociétés
membres de ce groupe.