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ORIGINE DES PALUSCI

Rizziero PALUSCI

1 - Un peu de moi, beaucoup de PALUSCI !

2 - Propos de Merita PALUSHI

3 - A Brest en 2011

4 - Origine du patronyme PALUSCI


1 - Un peu de moi, beaucoup de PALUSCI !

Aujourd’hui, en 2018, j’habite Brest et je vis avec Nicole, mon épouse.

Les événements internationaux, qui ont marqué ma vie de ma naissance à


nos jours, sont :

- Les jeux olympiques de Rome en 1960

- En 1969, le 1er pas sur la lune

- L’attentat du 11 septembre 2001 à New York

Entre ces trois événements, il s’est passé plein de choses dans ma vie,
professionnelle, familiale. Je peux dire que j’ai eu une vie mouvementée et
l’histoire n’est pas encore finie …

Je me suis mis en quête de remonter le temps du nom PALUSCI, nom de


mon père, de mon grand-père que j’ai aperçu une fois, à Lacroix-Falgarde
près de Toulouse, je devais avoir moins de 10 ans.

Je suis né en Italie, en 1947, et j’ai émigré en France avec mes parents dès
mon plus jeune âge avec mes frères et sœurs. Ma mère, Dora, a eu 13
enfants. Mon père a quitté l’Italie après la 2nde guerre mondiale pour des
raisons politiques certainement ! (Béatrice, une sœur décédée était née de
race arienne à Pescara le 02/10/1944)
La plus ancienne tombe de Pescara

En 2008, je me suis décidé à aller


fouiller dans les archives afin de
connaître le parcours de ce nom et
de toute la tribu des PALUSCI. Je suis
content de porter ce nom et
j’accepte le passé de tous mes
ascendants.

En Italie, c’est dans les Abruzzes


que l’on retrouve l’origine de ce nom
à partir de 1500 et 1550 !

Italie : Abruzzes
Ci-dessous copie d’une lettre de 2 pages du capitaine adjoint à
l’état-major général français, J. P. Bellaire :
On les retrouve notamment à Bisenti, Citta Sant Angelo, Pescara, Chieti,
Pianella, Sant Valentino, Manopello, Arsita, Teramo, Basciano, Castiglione,
Orsogna, Picciano, Moscufo, Crecchio, Penne, Elice...

J’ai fouillé dans les archives


d’état, à Pescara, Chieti, Teramo
et dans les églises, dans les mairies
de diverses communes …

J’ai pu constater tout d’abord


que les lieux de vie, les plus
anciens en Italie, se retrouvent
autour de Loreto Aprutino et Bisenti
et cela, aux alentours de 1650.

Abruzzes

Pour ces recherches, j’ai été aidé par le curé de Bisenti Don Raffaele Di
Giacinto. Certains textes ont été traduits par Angelo Di Saverio de Rome mais
natif de Bisenti. Sa grand-mère portait elle aussi le nom de PALUSCI.

Grâce à PALUSCI Giovanni, de Pianella, et à sa famille, j’ai pu accéder à


des registres d’église de Pianella.

Don Paolo Curioni, le curé de Citta Sant Angelo m’a laissé consulter de
nombreux ouvrages, à plusieurs reprises. Il m’enfermait à clé dans le
presbytère pendant des heures pour que je consulte les ouvrages alors que
lui-même s’absentait.
Paysage des Abruzzes

L’historien Massimo D’ARPIZIO, de Citta Sant Angelo, m’a donné des


informations sur les PALUSCI. À Pescara, Franca delle LENTI m’a donné des
informations sur les mariages des PALUSCI à PESCARA. Franco EVANGELISTA,
officier d’état civil de la mairie de Loreto Aprutino, m’a donné des
informations. Paolo De CAROLIS, professeur et journaliste et dont le père
Lamberto a écrit un livre sur Bisenti, m’a encouragé.

Il est vrai que les PALUSCI se sont


expatriés pour des raisons
économiques, politiques, sociales vers
les États-Unis, probablement à la
conquête de l’Ouest, dans le
Colorado et en Arizona, surtout à la
recherche de l’or, avant la 1ère guerre
mondiale et après la 2nde guerre
mondiale et encore de nos jours.

Pépites d'or
Ceux qui sont partis vers l’Amérique ont embarqué à Rome
(Civitavecchia) ou à Naples. Après la 2nde guerre mondiale, certains sont
partis vers l’Argentine, le Canada, etc... En Europe, la France, la Belgique où
ils ont travaillé dans les mines et l’Allemagne ont été des pays d’accueil. En
France, ils ont été à Toulouse, St-Etienne et dans l’est de la France. En Italie,
PALUSCI n’est pas un nom d’origine italienne (propos recueillis sur place)

En France, quand j’étais jeune, j’étais d’origine italienne et encore


aujourd’hui, quoique, après la chute du mur de Berlin, ce nom a été parfois
assimilé à une origine polonaise.

J’ai pu faire ces recherches grâce aux archives de l’Eglise catholique


italienne que je remercie énormément !

J’ai été fortement ému par la découverte de vieux manuscrits avec le


nom PALUSCI écrit tantôt avec une calligraphie actuelle, tantôt quasiment
illisible avec un « S » long :

Quand on réfléchit bien, ces recueils d’informations, de baptêmes et de


mariages ne peuvent représenter qu’une partie de la population des
PALUSCI.

En effet, au cours des siècles, les Abruzzes ont subi de nombreux séismes,
des épidémies et également des guerres, etc. Ce qui a provoqué l’adoption
de nombreux enfants.
Vincenzo Bovino PALUSCI au Mur d'Honneur des immigrants Américains de la Statue de la Liberté

Plusieurs PALUSCI ont, de ce fait,


adopté des enfants qui portent leur
nom aujourd’hui. Certains vivent aux
Etats Unis depuis plusieurs générations…

J’imagine la vie au XVII / XVIIIème


siècle : des familles PALUSCI qui
travaillaient la terre ou qui étaient
bergers, vie rythmée par le soleil et le
son de cloche des églises. Cela
m’attriste d’imaginer ce type de vie car
la religion catholique avait un pouvoir
total sur la vie sociale des habitants.

PALUSCI Conte Zopito - Etats Unis à 23 ans


Ensuite, certains sont devenus propriétaires terriens. On note que d’autres
étaient marchands, artisans, meuniers, pizzaiolos (comme Zopito, 1770),
notaires (comme Nicola Antonio, 1680) à Citta Sant Angelo et à Pescara,
prêtres (comme Don Giacomo, 1835, cité par Gabriele d’Annunzio, poète de
Pescara) Don Domenico et Don Stefano de Bisenti), religieuse (comme Sœur
Maria Bisenti de Lamberto De Carolis).

Il est probable que le notaire ait eu une charge royale et par ce biais, les
PALUSCI auraient côtoyé la royauté et certains auraient eu des avantages sur
l’attribution de terres.

Signature Palusci 1694

Signature Palusci 1703

Signature Palusci 1815

Signature PALUSCI (notaire)

De nos jours, certains sont ouvriers, cultivateurs (huile d’olive, etc...),


vignerons, commerçants, artisans, enseignants, fonctionnaires de police,
dirigeants d’entreprise, comédiens, sportifs, médecins, coiffeurs, pilotes
d’avion, musiciens, militaires, écrivains …. Ils se sont parfaitement intégrés
dans la société quel que soit le pays dans lequel ils se trouvent.
En Italie, en 2008, il était mal vu d’être albanais. Il est vrai que l’immigration
albanaise dans le sud de l’Italie avait suscité des événements contradictoires.

En France, certainement en 2005, j’avais vu un reportage sur l’Albanie. Ce


pays m’était inconnu, même géographiquement malgré ma vie de globe-
trotter.

J’avais eu connaissance par l’un


de mes neveux, Sébastien PALUSCI,
que le nom PALUSCI pouvait venir
d’Albanie, il l’avait appris par l’un
de ses professeurs. En Italie, Luciano
PALUSCI m’avait indiqué qu’il y
avait des PALUSHI en Albanie.

En 2008, je me suis rendu en


Albanie, pour un jour, afin de voir le
physique des albanais par rapport
aux italiens. J’ai pris le bateau à
Brindisi pour Vlorë. J’ai été
agréablement surpris de voir un
pays jeune, en pleine évolution
(constructions), un peuple sain,
Carte d'Albanie
beau et je me suis dit qu’il était
possible que l’on vienne d’Albanie !

En 2009, grâce à Facebook, j’ai découvert la communauté des PALUSHI


qui est nombreuse, voire plus nombreuse que dans les Abruzzes et encore
plus nombreuse sur Facebook que les Italiens !
Mes conclusions : c’est un peuple jeune qui accepte les nouvelles
technologies et qui a plein d’énergie à donner.

Migrations Albanaises

Par l’intermédiaire de Facebook, j’ai fait la connaissance de Mérita


PALUSHI qui est enseignante en Albanie. Elle m’a expliqué que le nom
PALUSHI se déclinait de façon différente : PALUSHAJ, PALUSHANI …
Il semblerait que le nom PALUSH ait évolué en PALUSCI comme
ce fut le cas pour Antonio GRAMSCI, fondateur du parti
communiste italien, dont les arrières grands-parents étaient
originaires de GRAMSH en Albanie.
Antonio GRAMSCI

Un professeur de la
Sorbonne, G. BONNET, a
écrit ce qui suit : « La
différence orthographique
entre des noms de
personnes, exprimés dans
des langues différentes qui
ont aussi des conventions
orthographiques différentes,
n'empêche pas l'identité.
C'est avant tout oralement
que les noms de réfugiés
Plage d'Albanie (d'éventuels Albanais
installés dans les Abruzzes aux
environs de la fin du XVème siècle) ont été connus, puis orthographiés sur les
registres paroissiaux italiens à l'occasion de baptêmes / mariages / décès ; ils
peuvent avoir été alors orthographiés à l'italienne, laquelle orthographe sera
devenue "officielle" avec le temps.

Il est donc fort probable que les Palushi albanais et Palusci italiens (la
prononciation est la même!) soient de lointains parents. Quant aux autres
italiens, Paluscio ou Paluschi, ils peuvent porter ce même nom albanais
déformé de diverses manières. Pour les Palusi des îles Salomon, la probabilité
est quasi nulle.
Deux mots enfin sur l'étymologie albanaise de "Palushi" (ce mot n'a pas l'air
très italien). Pal est la forme albanaise du prénom "Paul", venu en albanais par
le latin ; -ush- un élément suffixal assez commun dans les Balkans, et –i est un
marqueur nominal "classique" (qui peut avoir indiqué, à l'origine,
l'appartenance à une tribu, d'où cette forme qui serait un ancien collectif) :
une reconstitution possible serait "Ceux de chez Paul", ou "Ceux de l'église St
Paul", vel sim. Pal est un prénom typiquement catholique en Albanie ; on le
trouve dans les montagnes de l'extrême nord (adossées au Monténégro), et,
à date ancienne, sans doute aussi dans tout le tiers nord du pays »

Je recherche par quels moyens les


PALUSHI sont passés d’Albanie en Italie. Si
c’est par bateau, de quels ports seraient-ils
partis et dans quels ports seraient-ils arrivés
en Italie et ce, entre l’an 1468 et l’an 1534 !
Ils se sont regroupés dans les Abruzzes, à
peu près à la même latitude qu’en
Albanie.

Bateau PALUSHI

Je suis en train de consulter des ouvrages du professeur Alain DUCELLIER et


notamment « Les Chemins de l’Exil » dans lequel il évoque les mouvements
migratoires dans les Balkans à cette époque.

Mon épouse, Nicole, a participé activement à l’élaboration des arbres


généalogiques que nous avons reconstitués. Nous avons à ce jour une
centaine d’arbres généalogiques pour l’ensemble des PALUSCI du monde
entier. Ils sont numérotés de 1 à 100 sans que ce numéro ne reflète une
quelconque chronologie. Ces arbres recensent plus de mille PALUSCI, de
1631 à nos jours.
En août 2009, je suis reparti vers l’Albanie pour y rencontrer Mérita et sa
famille qui ont eu la gentillesse de m’héberger et de m’aider dans mes
recherches.

Le but de cette recherche, est d’effectuer une étude qui n’avait pas
encore été faite et de la publier pour les générations futures.

En Albanie, je vais prochainement, avec des archéologues, faire des


recherches dans le village PALUSH, cité ci-dessous, afin de dater la venue des
premiers habitants avec des moyens d’analyses scientifiques actuels !

À Buda Kova, village du Kosovo où un quartier s’appelle PALUSH, il y aurait


eu une église qui s’appelait église St Paul dont il ne reste plus rien à
l’exception des soubassements (enterrés).
2 - Propos de Merita PALUSHI

« D’où je viens ? Qui je suis ? Où je vais ? »

Ce sont trois questions qui me font réfléchir, pour mieux me connaître. Est-ce
que je me connais vraiment moi-même ? Est-ce que tout le monde se pose
cette question, est-ce que notre identité est importante ? Où est-ce que le
monde actuel veut seulement vivre le moment présent ?!

Toutefois le moment présent s’enchaîne à d’autres moments formant ainsi


notre vie. Et notre vie, a-t-elle d’autres maillons… d’une vie passée ou de celle
qui viendra… ?! Et les questions partent dans une longue caravane de voyage
imaginaire.

Mais faut-il que notre vie et notre propre identité ne restent qu’un voyage
imaginaire et que jamais personne ne donne une réponse à notre imagination ?!
Et justement, il faut que ce voyage imaginaire devienne un voyage tangible,
réel … où l’histoire et les faits puissent parler réellement pour le passé et pour le
présent … où nous ne soyons pas un point d’interrogation mais un sujet qui se
développe …

Voilà, je sais que ce n’est pas facile de toucher à la réalité, ce n’est pas facile
de chercher et de trouver dans le passé, ce n’est pas facile de prévoir le futur …
Mais doit-on rester toujours les bras croisés sur ce chemin facile et pâle, qui n’a
pas de lumière, qui ne vous permet pas de voir au-delà de vos pas… ?!
C’est avec Rizziero PALUSCI, un étrange personnage qui est à la recherche
de ses origines et que j’ai rencontré sur Facebook, que nous nous sommes
rendus dans le village PALUSH dont j’ignorais l’existence. Notre voyage prend
cette fois le chemin qui mène vers ce village qui porte le nom PALUSH.

Antica famiglia PALUSCI

Ce n’est pas un voyage imaginaire, mais réel, difficile mais attirant, fascinant
par sa nature et sa beauté. Une nouvelle expérience, une nouvelle route,
inconnue qui nous mène vers les PALUSHI du village PALUSH.
Nous étions partis avec mon cousin Albi, en Mercédès. Très vite les routes sont
devenues impraticables et j’étais très inquiète pour la voiture de mon cousin car
les ornières étaient importantes et le dessous de la voiture touchait parfois le sol.

La route vers le village PALUSH était longue car on était obligé de rouler au
pas, parfois la route était traversée par des ruisseaux et j’aurais voulu faire demi-
tour mais Rizziero me poussait à continuer. Il a lui-même pris le volant.

Après plus de trois heures de route dans ces conditions, nous avons pris la
décision de nous arrêter et Rizziero a insisté pour continuer et nous avons eu
recours à un « taxi-brousse » local du type de ceux que l’on avait croisé à
plusieurs reprises. C’est dans ces conditions que nous avons pu atteindre
PALUSH…. Le chauffeur s’appelait… PALUSHI !

Il est très intéressant de signaler que dans ce village appelé PALUSH vivent des
familles qui portent toutes le nom de PALUSHI. Ce village était constitué à
l’origine de soixante-dix maisons.

À part les traits originaux de l’aspect des montagnes qui entouraient le


village, nous y avons trouvé la bonne volonté des gens pour nous offrir de l’aide
et l’hospitalité, pour nous accueillir comme des proches. On y voyait clairement
leur générosité, leur bon cœur. On voyait ça chez tout le monde mais surtout
chez le plus vieux d’entre eux, Sadri qui nous raconta avec grand plaisir l’histoire
du village et de la famille PALUSHI.

Sadri est le premier habitant que nous avons rencontré. Il se trouvait dans son
champ, en train de couper le foin à la faux. Cet homme a été très chaleureux, il
nous a fait visiter sa maison. Il nous a montré la maison la plus ancienne de
PALUSH. Il nous a fait visiter le cimetière où Rizziero a pu faire des photos.
Sadri pensait que le premier qui était venu dans ce village s’appelait Pal et il
venait de Mirdite. Il s’était installé là et cet endroit avait pris son nom, Palush.
Sadri raconta qu’après Pal, son fils se convertit à la religion musulmane à cause
du joug ottoman en Albanie. Ainsi, le fils de Pal s’appelait Fetah, puis les
générations qui suivirent prirent les prénoms de Halil, Shaqir, Fataf, Shaip,
Rraman, Rrahim, Sokol.

Un autre événement, pas moins intéressant, est raconté au village Stajke


aussi. Ce village est peuplé par beaucoup de familles avec le nom Palushi.
Les Palushi à Stajke racontent que leur premier ancêtre est venu du Kosovo. Ils
avaient quitté le Kosovo car ils ne voulaient pas que leurs enfants changent de
religion et de mœurs.

Durant leur long voyage, il paraît qu’ils sont restés longtemps à Kukës (en
Albanie), et toujours à la recherche de la sécurité et de bonnes conditions de
vie, ils ont voyagé jusqu’à Shkodër et se sont installés dans un village appelé
Spathar. Ils y ont construit une maison, mais avant, ils ont construit une église et
ce, au XV siècle. L’histoire raconte que c’est dans cette église que fut couronné
le mariage de notre héros national Geosges Kastriot (Skënderbeu).

Beaucoup de Palushi ont leur sépulture près de cette église, comme mes
ancêtres (Merita) mais malheureusement au temps de la dictature sauvage et
cruelle qui a détruit toute valeur humaine, l’église de Vau-Dejes, monument de
culture et d’histoire, fut détruite jusqu’à ses fondements par les diables rouges.

On raconte que les descendants de la lignée des Palushi étaient travailleurs


et généreux. Ils travaillaient, gagnaient bien leur vie et avec leurs revenus
achetaient des terres dans les villages aux alentours. Ils payaient toujours les
impôts aux Turcs, chose qui prouve qu’ils étaient riches et qu’ils ne s’étaient
jamais soumis à l’occupant. Et c’est de cette façon qu’ils réussirent à protéger, à
garder leur identité et leur religion chrétienne.
Je suis fière de mes ancêtres. Il y a une légende qui raconte la générosité des
Palushi.

Il y a très longtemps, on ne pouvait pas franchir à pied ou par d’autres


moyens de transport de l’époque le fleuve Drim pour aller à Shkodër car il n’y
avait pas de pont sur ce fleuve. Alors toutes les familles avaient choisi un
représentant muni d’une barque, qui transportait ceux qui en avaient besoin, de
l’autre côté du fleuve. Avec leurs barques, ils transportaient des gens, des
animaux, des marchandises. Ils travaillaient tous les jours aux bords du fleuve
Drim.

« Un jour, une vieille femme en haillons, laide, voulait passer de l’autre côté du
fleuve. Elle passe de barque en barque en essayant de les convaincre de
l’aider, mais personne ne veut d’elle, une vieille pauvre, sans argent. Ils se
mettent même à se moquer d’elle.

Entre-temps un Palushi s’approche, prend la vieille par la main et lui dit qu’il la
fera passer de l’autre côté même si elle ne peut pas le payer. Alors, le
représentant de la famille Palushi installe avec attention la vieille dans sa barque
et la fait passer de l’autre côté. Il s’apprête à lui dire au revoir et lui souhaiter
bonne route quand la vieille l’arrête et lui demande pourquoi il l’a aidé, elle qui
n’avait pas d’argent pour le payer quand les autres l’ont abandonnée et n’ont
pas accepté de l’aider ?

Parce que je voulais t’aider, te faire une faveur. L’homme doit toujours faire
du bien, s’il le peut … ! Bien, répond la vieille, moi aussi je peux faire une faveur,
un bien à toute ta famille, à tes proches, mais tout d’abord montre-moi de
quelle famille tu descends ? Des Palushi, répond le batelier. Alors, saches que je
suis la Maladie de la Variole qui a fait mourir des milliers de gens et on ne peut
pas guérir si vite de moi (c’était l’époque où cette maladie était incurable et
des milliers en mouraient). Mais je te dis que dorénavant personne de la famille
des Palushi ne sera touché par moi (la maladie). Tu m’as appris que l’homme
doit faire du bien, à moi de te faire du bien. »

Et on affirme depuis que personne de la famille des Palushi n’a été atteint par
cette maladie et la légende est connue même aujourd’hui par tous les villages
avoisinants.

En cette année 2009, selon les récits des anciens j’ai pu arriver jusqu’à
quelques générations de la lignée de ma famille des Palushi : le premier, Shtjefën
Palushi, puis suivirent : Gjon Palushi, Shtjefën Palushi, Gjon Palushi, Zekë Palushi,
Loro Palushi, Martin Palushi, Zef Palushi et enfin Anton Palushi !

Nous quittons PALUSH en toute hâte mais avec regret en sachant que nous y
reviendrons plus longuement et nous partons vers le Kosovo sur la nouvelle
autoroute qui venait d’être ouverte.

Budakovë en albanais
et Budakovo en serbe
latin est une localité du
Kosovo située dans la
commune/municipalité
de Theranda/Suva Reka
et dans le district de
Prizren/Prizren. Selon le
recensement de 2011, elle
compte 1 774 habitants,
Capture d'écran vidéo https://youtu.be/cguaXjQgozQ
tous albanais.

Wikipédia
Le voyage continue vers un autre endroit habité par les Palushi, dans le
village Budakova dans lequel nous avions des rendez-vous pour rencontrer des
Palushi.

À Budakova (au Kosovo), sur le monument aux morts de la guerre des


Balkans, destiné à donner l’autonomie au Kosovo, figuraient onze PALUSHI
décédés lors des combats.

Au retour vers l’Albanie, au passage douanier entre le Kosovo et l’Albanie,


nous avons été contrôlés par la police, par un certain… PALUSHI. Le monde est
petit !

Propos recueillis auprès de Kelvin Naser Palushi (de Budakova, Kosovo):

« Budakova est un centre habité, accidenté avec des habitations dispersées. Il se


trouve à environ 14 kilomètres de Therande, au pied des monts de Jezercë qui se
joignent à la chaîne des montagnes de Sharr. Il s’étend à 600 m au-dessus de la mer,
du quartier Buzhalë jusqu’à 1100 m au quartier Hoxhët.

C’est une des bourgades de cette commune qui comprend un territoire bien
large. Cette contrée est très ancienne, on y trouve beaucoup de soubassements
archéologiques par exemple dans l’endroit appelé Gurët e Lumës (il y a un cimetière et
des ruines), les Konaqet (on y trouve des soubassements de maison), Livadhi i Madh (il
y a là les soubassements de l’église catholique et bunari, la source) où on dit que le
clergé, leur chef, avait caché le trésor car la population avait commencé à s’islamiser.

Dans la plaine, on trouve les ruines de l’église où les paysans ont trouvé des
amphores d’argile etc. Presque toutes les microtoponymies du village sont en
albanais. Selon les légendes, le nom du village vient de celui qui le fonda, de celui donc
qui vint le premier s’installer là, dans cette contrée, Buda de Jakov, et une deuxième
supposition dit que Budakovë signifierait Grande Colline.
Aujourd’hui le village est composé de neuf quartiers : Buzhala, Palush, Sallauk,
Caka, Kokollar, Buq, Bajraktar, Kololl dhe Hoxha. De ces quartiers, sept sont habités par
des autochtones, les autres seraient venus des alentours de Pejë comme des neveux
du village. Les noms des villages viennent des noms de trois frères : Pal, Kolë et Zibë.

De Pal viennent les quartiers de Palush et de Buzhala, de Kolë les quartiers kololl et
Kokollar et de Zibë les quartiers de Sallauk, Bajraktar et Hoxhë tandis que les quartiers
Buq et Cakaj sont venus comme des neveux.

Toutes les microtoponymies sont en albanais et prouvent leur ancienneté et nous


laissent comprendre que ces endroits ont toujours été habités par des albanais comme
par exemple Kabija, Bjeshkët e Thaqit, Gurrët e Lumës, Sumbullari, Kungullari,
Kacadeve, Lugu i Zanave, Varri i Kadisë, Bojgjakët, Ara e Fanës, Fusha e Gatë, Fushat
etj.

A ce que je sache, des Palushi au Kosovo, hormis à Budakovë sont nombreux dans
la commune de Klinë et de Deqan. Mais ce qui est le plus important c’est qu’on a
toujours dit que les premiers Palushi sont nés à Budakovë et on ne dit jamais qu’ils
seraient venus d’un autre village ou d’une autre région.

Les Palushi à Budakovë se rappellent que leurs ancêtres avaient construit une église
près de leurs maisons, aujourd’hui détruite mais dont on peut facilement trouver les
soubassements. »
3 - A Brest en 2011

« Par quels moyens les PALUSHI sont passés d’Albanie en Italie ? Si c’est
par bateau, de quels ports seraient-ils partis et dans quels ports seraient-ils
arrivés en Italie et ce, entre l’an 1468 et l’an 1534 ? Ils se sont regroupés dans
les Abruzzes, à peu près à la même latitude qu’en Albanie »

Cette question, je l’ai posée à plusieurs personnes et personne n’a pu me


donner à ce jour une réponse. Par contre, au hasard de mes recherches sur
Google, j’ai trouvé un Johannis PALUSCI. Il apparaît dans un acte établi sous
Charles VII (à la même période que Jeanne d’Arc, guerre de cent ans), en
1440, le 25 avril dans un texte en latin qui m’a été traduit par Hélène Débax,
Maître de Conférences en Histoire Médiévale, Université de Toulouse Mirail.
Cette découverte remet en cause les
datations d’émigration. Ce document
a été confirmé et commenté par le
Professeur Jacques POUMAREDE,
Professeur d’histoire du droit, Université
de Toulouse 1 (10/09/11) : « Le
document est tiré d’un registre de la
Viguerie de Toulouse qui couvre la
période 1436-1448 et qui a été publié
dans les Annales du midi (t. 8 -1896-97)
par l’abbé DOUAIS
Charles VII

Il s’agit d’une lettre du roi Charles VII (en fait rédigée sur son ordre et
signée en son nom par un membre de la Chancellerie : J. Garenne) qui
autorise Raimond Comte, marchand de Toulouse à interjeter appel d’un
jugement rendu par le Sénéchal de Toulouse (ou son lieutenant).

Le roi permet à Raimond COMTE de faire citer ses adversaires Guillaume


de BERTUOLIS et Me Jean PALUSCI devant une chambre de son parlement
(qui à l’époque siège à Paris). La création du Parlement de Toulouse date de
1444. Cela permettra d’éviter de porter les appels des provinces du Midi à
Paris. Mais à l’époque du document, 1440, il faut encore se rendre à Paris.
Cet acte royal est indispensable dans une procédure en cours et
s’apparente à un privilège, mais ne fournit pas de renseignement sur le fond
du procès : la cause du litige est inconnue

L’acte a été rédigé à Paris et envoyé à la Viguerie de Toulouse (le viguier


est le représentant du roi à Toulouse) ; il a été enregistré pour conservation
dans le registre de la viguerie. Les personnages en cause : Raimond COMTE
qui est demandeur est bien un marchand de Toulouse. On trouve sa trace
dans d’autres documents (voir un extrait de l’ouvrage de l’historien Philippe
WOLF, Commerces et Marchands, Marchands de Toulouse, Paris, Plon, 1954,
p.290, note 169). Entre autres choses, il vendait des armures.

Sur ses adversaires : Guillaume de BERTUOLIS et Jean PALUSCI, je ne sais


malheureusement rien pour le moment : - Guillaume de BERTUOLIS est
défendeur au procès (intimé en appel). Il n’apparaît pas dans les ouvrages
que j’ai sous la main pour cette époque. Il sera difficile d’en savoir plus car les
registres paroissiaux de ce milieu du XVe s. sont très lacunaires. Etait-il
toulousain

Maître (magister) Jean PALUSCI : sa titulature laisse entendre qu’il était


peut-être gradué (titulaire d’un grade universitaire, peut-être en droit), mais
nous n’avons pas de matricules des étudiants toulousains avant 1561. Il est
présenté comme curator (curateur) de BERTUOLIS. Cela peut vouloir dire «
avocat » (mais on ne le trouve pas ailleurs dans le registre de la Viguerie), ou
au sens strict du terme, il est peut-être chargé d’assister dans ses affaires
BERTUOLIS qui serait majeur, mais juridiquement incapable. »

Le Pont de la Daurade
est un ancien pont
toulousain enjambant la
Garonne légèrement en
aval du Pont-Neuf.

Il reliait l'hôpital Saint-


Jacques à l'église de la
Daurade, tous deux
propriétés des bénédictins.
Toulouse - Pont de la Daurade
Il fut érigé au XIIe siècle et
couvert en 1480. Au XVIe siècle, son mauvais état fit envisager son
remplacement et en 1541 François Ier décida de la construction du Pont-
Neuf (achevé en 1632). Le pont de la Daurade fut démoli peu après en 1639.
Palusci Johannis a dû certainement emprunter ce pont vers 1440 à Toulouse...

Pont de la Daurade vu des quais de la Garonne


Dessin du pont de la Daurade
4 - Origine du patronyme PALUSCI
Le patronyme Palusci vient probablement de la ville de PALOSCO en Italie.
Toutefois, certains auteurs évoquent l’origine de Palusci aux alentours de
BISENTI, dans les Abruzzes en Italie et viendrait des « paludes », c’est-à-dire des
marais voisins. Les paludes on en trouve partout sur terre ! (Zones humides )
Pour ma part, selon mes recherches à BISENTI, la trace de Palusci n’apparaît
qu’aux alentours de 1550. A cette époque les Palusci devaient vivre autour
de BISENTI comme bergers dans les collines avoisinantes.

Famiglia PALUSCI
PALOSCO, ville près de BERGAMO (18km de distance) en Italie, dont
l’origine est inconnue à ce jour, a certainement été un lieu de passage des
troupes romaines car une voie se trouve à proximité. De ce fait, cette ville
aurait pu être un lieu de passage des fidèles ou de l’apôtre Paul.
Le nom PALUSCHI vient de PALOSCO en l’an 960 de notre ère, des
documents se trouvent aux Archives d’État de BERGAMO Italie. En Albanie, et
Au Kosovo «Pal» est un prénom qui signifie « Paul » (Paolo) en italien
PALUSHI est un nom connu en Albanie, au Monténégro et au Kosovo. Il est
d’origine catholique, et est devenu partiellement musulman après l’invasion
Turque Empire Ottoman (1300 - 1900) en partie pour des raisons économiques
et idéologiques. Aujourd’hui les catholiques et les musulmans vivent en paix
en Albanie et au Kosovo.

Evolution du nom PALUSCI


En 2017, lors d’un voyage en Albanie, alors que je me trouvais à Tirana, j’ai
été surpris qu’un douanier à l’aéroport, en voyant mon nom, m’a parlé en
albanais et était surpris que je ne le comprenne pas et a mis en doute mon
origine italienne. Le mot « Pal » signifie en latin « Pieu » … L’apôtre Paul est de
Tarse qui est en Turquie actuelle. Tarse est la ville natale de Saint Paul, dit de
Tarse, un juif et citoyen romain du nom de Saul.

En 2008-2009, Tarse a célébré les 2 000 ans de l'apôtre, qui, sur les routes
d'Anatolie, a porté la parole du Christ... Divers auteurs ont décrit son parcours.
Il est passé par la Macédoine, le Kosovo, l’Albanie et certainement par les
voies romaines.

De toute façon, tout le monde s’accorde à penser que le


nom « PALUSCI » est très ancien. Peu de traces écrites ont été retrouvées sauf
dans l’interprétation d’un texte ancien d’un chercheur allemand d’un poète
exilé : Ovide !

Palusci Nobili
Ovide est né en 43 av J-C à Sulmona dans le centre de l’Italie (100 km de
BISENTI) et était un poète latin qui a vécu lors de la naissance de l’Empire
Romain. Il a été en exil à Thomise qui est l’actuelle Constanta en Roumanie et
il est mort dans ce même lieu en 17- 18 après J-C. Voir texte de Otto Korn le
chercheur allemand / OVIDIVS EX PONTO / 1868 dans lequel il évoque la
possibilité d’un lieu Palusci dans un texte ancien de OVIDIVS

Castrum Paluscis

En France, la plus ancienne trace du nom PALUSCI date de 1440, un


certain Johannis PALUSCI apparaît dans un acte établi sous Charles VII (à la
même période que Jeanne d’Arc, guerre de cent ans), en 1440, le 25 avril
dans un texte en latin qui m’a été traduit par Hélène Débax, Maître de
Conférences en Histoire Médiévale, Université de Toulouse Mirail.

Les noms de familles ont été modifiés ou mal orthographiés au cours du


temps : aux USA, en Albanie, en Italie, en France, etc … Et on trouve : Polusci,
Palussci, Paluscy, Paluscj, Palusce, Paluscia, Plausci, Palusic, Palucsi …
Message du Canada d’Adriana PALUSCI

En Albanie PALUSHI a été modifié en PALUSHAJ, PALUSHANI durant la


période communiste…
Au Monténégro PALUSHI en PALJUSKOVO …
Aux U.S.A. Palusci en Palusce…
En France Palusci en Paluchi (mon frère Jacques), Palussi (tombe de mon
père près de Toulouse)…
Convention Août 2010

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