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IFRS POUR PME

Pourquoi agir dès maintenant ?


Il est FAUX de croire que les normes IFRS ne concernent pas les PME.

Si aucune obligation légale ne les y contraint aujourd’hui, les PME françaises non cotées ont
tout intérêt à préparer leur mise en conformité IFRS. Les raisons d’anticiper ce basculement
sont en effet nombreuses.
Notre dossier pratique vous expose les moyens à mettre en œuvre et les quelques axes de
travail utiles afin de se préparer efficacement.

Les États membres de l’Union européenne se sont clairement exprimés en faveur des normes
IFRS comme référentiel comptable pour les sociétés cotées. Depuis plusieurs années, le
Conseil National de la Comptabilité (CNC) a entrepris une rénovation en profondeur des
règles comptables françaises dans le sens d’une convergence vers les IFRS, en adoptant
progressivement les principes comptables ainsi que les méthodes d’évaluation des nouvelles
normes internationales pour les comptes individuels en France. La question de l’application
de ce référentiel par les PME de l'Hexagone est ainsi plus que jamais d’actualité. En effet, de
nombreuses PME ont appliqué en 2005 des normes IFRS ; une tendance qui devrait
vraisemblablement se renforcer au cours des années à venir.

Au-delà de la convergence, il existe des raisons objectives pour découvrir les normes IFRS,
décider de leur application anticipée dans les comptes consolidés, voire produire un jeu de
comptes individuels en normes IFRS.
Avant d’examiner les arguments qui peuvent conduire une entreprise patrimoniale à engager
une démarche active vers les normes IFRS, il est nécessaire de revenir sur les motifs souvent
invoqués pour mettre en avant l’idée que les PME ne sont pas concernées.

Les mauvaises raisons pour ne pas se préoccuper des IFRS


Les normes IFRS ne concernent que les sociétés cotées
Cela est faux, car les États membres de l’Union européenne ont la possibilité d’autoriser les
sociétés non cotées à établir leurs comptes consolidés en normes IFRS. La France, par
ordonnance du 20 décembre 2004, a ainsi décidé d’autoriser les sociétés françaises non cotées
à préparer et donc, à publier leurs comptes consolidés conformément aux IFRS.

Les normes IFRS ne concernent que les comptes consolidés


Il est vrai que les comptes individuels doivent continuer à être publiés en règles françaises.
Pour autant, l’introduction des IFRS dans les comptes consolidés a toutefois poussé le CNC à
modifier le plan comptable général (PCG). Elle a donc des incidences indirectes sur les
comptes individuels, notamment au travers du rapprochement des principes comptables
français avec les IFRS. C’est ce que l'on appelle la « convergence ».

Les règles françaises actuelles, issues de la convergence avec les IFRS, ne sont pas
obligatoires pour l’établissement des comptes individuels
À compter des exercices ouverts au 1er janvier 2005, toutes les entreprises françaises, quelle
que soit leur taille, doivent appliquer les nouveaux règlements du Comité de la
Réglementation Comptable (CRC). Par conséquent, elles n’ont pas le choix. Les nouvelles
règles françaises, qui prévoient un traitement très proche de celui des IFRS, doivent, au
contraire, être mises en œuvre dans les comptes individuels.
La convergence avec les normes IFRS n’a pas d’incidence sur les règles fiscales
En réalité, compte tenu de la connexion entre comptabilité et fiscalité, les modifications
résultant de la convergence vers les IFRS ont également des incidences fiscales. Ainsi,
l’Administration a déjà intégré dans la loi de finance rectificative pour 2004 les conséquences
fiscales de certaines dispositions concernant le nouveau règlement sur les actifs. Une
importante instruction a été publiée en décembre 2005 pour compléter ce dispositif.

Il vaut mieux attendre que le référentiel IFRS se stabilise avant de s’en préoccuper
Il faut bien comprendre que nous sommes entrés dans une ère d’évolution et d’adaptation
permanente de nos règles comptables et cela n’est pas prêt de se terminer. Nous devons ainsi
nous habituer à vivre dans un environnement comptable en constante mutation.
Par ailleurs, la maîtrise et la mise en œuvre de ces nouvelles règles constituent un processus
complexe qui demande du temps. C’est pourquoi il convient de s’y attacher dès maintenant.

Même si le PCG intègre des dispositions convergentes avec les IFRS, les comptes
individuels ne seront jamais établis conformément à l’ensemble du référentiel
Cela sera probablement faux demain, malgré les obstacles. En effet, le ministre de
l’Économie, des Finances et de l’Industrie a indiqué que le PCG continuerait à être modernisé
« à un rythme mesuré, dans la concertation avec les professionnels et en respectant un objectif
de neutralité fiscale ».
La convergence du PCG vers les IFRS devrait donc se poursuivre pour aboutir, à terme, à une
convergence totale. En outre, cette convergence n’est pas seulement française : elle est en fait
internationale.

Ainsi, l’International Accounting Standards Board (IASB) a l’intention de publier des normes
spécifiques pour les PME (projet SME - Small and medium-sized entities[1]). L’objectif
recherché étant d’une part d’alléger l’information financière à produire et d’autre part, de
simplifier les traitements comptables. Ces normes pourraient aboutir en 2008.

Pourquoi connaître ou anticiper les IFRS ?


Les raisons liées au marché
L’application des IFRS par les PME au niveau de leurs comptes consolidés est en voie de
généralisation dans les pays européens, une forte majorité des États membres de l’UE s’étant
en effet déjà prononcée pour l’application possible, voire obligatoire, des IFRS pour les
comptes consolidés des sociétés non cotées. Et l’option pour les IFRS dans les comptes
individuels des PME est souvent possible, dans une moindre proportion toutefois, pour le
moment.
Il est donc vraisemblable que les principaux concurrents de nos PME françaises établiront des
comptes en normes IFRS. Par ailleurs, les principaux clients étrangers voudront connaître la
solidité financière des sociétés françaises afin de la comparer à d’autres. La présentation de
comptes en IFRS les rassurera.

Les raisons liées au projet des dirigeants pour leur entreprise


Les dirigeants d’une entreprise peuvent considérer que le développement de leur société passe
par l’obtention de moyens financiers importants et que seule l’introduction en Bourse
permettra d’obtenir les fonds nécessaires à leur croissance. Ils auront donc à produire
obligatoirement des états financiers en normes IFRS.
Le règlement européen impose déjà à toute société européenne cotée sur un marché
réglementé de préparer et publier des comptes consolidés conformes aux IFRS.

Par marché réglementé, on entend, en France, le marché nouvellement créé "Eurolist" qui,
depuis février 2005, remplace les premier, second et nouveau marchés.

D'autre part, les dirigeants peuvent opter pour une cession de leur entreprise à des acheteurs
potentiels, des sociétés étrangères, des fonds d’investissements internationaux ou des sociétés
cotées.

Ces acheteurs souhaiteront obtenir des états financiers en normes IFRS pour :
- formuler une offre de prix en fonction de la rentabilité actuelle et future de la société,
mesurée avec les mêmes normes comptables que celles appliquées dans leurs propres comptes
(normes IFRS) ;
- évaluer la juste valeur de la société et déterminer le montant du goodwill (différence entre le
prix payé et la juste valeur de la société acquise) à enregistrer dans leurs comptes, à la date
d’acquisition ;
- intégrer les états financiers de cette société dans leurs comptes consolidés, pour les exercices
suivants celui de l’acquisition.

Les raisons liées à la demande des banquiers


Il est vraisemblable, à terme, que les partenaires bancaires feront pression sur les PME pour
obtenir des états financiers élaborés dans un référentiel comptable comparable à celui utilisé
par les sociétés cotées.
La Banque de France a déjà indiqué qu’en tant qu’utilisateur régulier des comptes des PME,
dans le cadre de l’analyse individuelle du risque crédit, mais également dans le cadre d’études
macroéconomiques, elle souhaitait une présentation uniforme pour tous.

Les raisons liées à l’optimisation de la gestion et du financement des sociétés


La présentation de comptes consolidés pro forma IFRS peut représenter l’opportunité de
mieux valoriser son groupe ou son entreprise.

En effet, les IFRS donnent la possibilité à la société de valoriser son patrimoine immobilier en
juste valeur. Il est ainsi possible de réévaluer chaque année son actif comptable et ses capitaux
propres et donc de présenter des comptes beaucoup plus proches de la réalité économique.

En outre, s’agissant d’une réévaluation pratiquée dans les comptes consolidés, cela n’aura
aucune incidence fiscale pénalisante.

Selon les IFRS, le goodwill ne s’amortit pas, sous réserve que les cash-flows futurs générés
par la société acquise confirment le prix d’acquisition.

Le fait, dans les comptes consolidés, de ne pas amortir l'écart d'acquisition (contrairement aux
normes françaises actuelles) peut améliorer très fortement le résultat net de certaines sociétés
françaises, sans incidence fiscale.

D'autre part, l'entreprise peut avoir intérêt à mesurer l’impact de certaines décisions
opérationnelles selon le référentiel IFRS, comme l'illustrent les deux exemples suivants :

- Je négocie un contrat commercial important avec l’un de mes principaux clients. Ce contrat
prévoit la fourniture de prestations sur plusieurs exercices ou bien le référencement de mes
produits chez un distributeur, moyennant la prise en charge, au travers d’un contrat de
coopération commerciale, des actions de promotion engagées par ce dernier pour mettre en
valeur mes produits.
De la façon dont ces contrats seront finalement rédigés, dépendront demain les modalités de
prise en compte, sur chaque exercice, du chiffre d’affaires comptabilisé.

- Je dois signer un nouveau contrat de location important. Il faudra que j’analyse les termes de
ce dernier au regard des critères retenus par les IFRS afin de mesurer son impact sur le niveau
de l’endettement de ma société ou de mon groupe.

En effet, selon la qualification du contrat (location financement ou location simple), il devra


être comptabilisé dans mes comptes soit comme un actif financé par une dette (location
financement), soit comme une charge de loyer.

Dernière raison : la nécessité d’optimiser l’ensemble des évolutions fiscales liées à la


convergence des règles françaises vers les IFRS.

Sur le plan fiscal, malgré la recherche de la plus grande neutralité possible, la connexion et la
simplicité recherchées aboutiront nécessairement :
- à la suppression, mais aussi la création de certains retraitements extracomptables ; à des
majorations, mais aussi des minorations automatiques du résultat fiscal, dépendant parfois de
ce qui était fait dans le passé ;
- à la création d’amortissements dérogatoires de type nouveau ;
- au choix de nouvelles options comptables du fait d’une fiscalité nouvelle ;
- au choix de nouvelles options fiscales offertes par les règles fiscales du fait de nouvelles
règles comptables.

Il est donc indispensable de maîtriser au plus vite ces conséquences pour optimiser au mieux
non seulement le résultat fiscal, mais également la taxe professionnelle.

Comment connaître ou anticiper les IFRS ?


L'entreprise peut opter pour l’application des normes IFRS pour les comptes consolidés.
Il n’y a pas besoin de justifier la date à laquelle la société décide d’opter. Ce choix, qui
lui appartient, aura pour conséquence qu’elle n’aura plus à établir de comptes
consolidés selon les normes françaises.
Elle peut aussi préparer, en plus de ses comptes sociaux, un jeu de comptes individuels
élaborés selon les IFRS. Ce choix n’aura pas de conséquence fiscale. Si la société n’établit pas
de comptes consolidés, elle peut néanmoins présenter ses comptes individuels en IFRS et les
utiliser dans les négociations avec des partenaires financiers ou des investisseurs qui
souhaiteraient entrer dans son capital.
Troisième option : faire des simulations en IFRS pour mieux maîtriser leurs conséquences sur
la propre information financière. Bien gérer la communication financière de demain, c’est
anticiper dès à présent l’impact des IFRS sur les comptes des sociétés. Il est possible de
procéder à plusieurs simulations et ainsi, de décider des options valorisantes pour la société et
de la date optimale pour adopter les IFRS pour ses comptes consolidés.

Le top management peut également s’obliger, pour chaque nouvelle décision importante, à
connaître les conséquences de celle-ci en IFRS. Intégrer les impacts IFRS sur les décisions
stratégiques, c’est en effet éviter des surprises sur les effets comptables de ces choix.
Il paraît aussi souhaitable d'appréhender le plus vite possible les conséquences fiscales de la
convergence comptable réalisée avec les IFRS. Il faut effectivement simuler dès maintenant
les conséquences de cette convergence pour la détermination du résultat fiscal 2005.
Enfin, il est nécessaire de se former d’un point de vue général aux IFRS car le nouveau
référentiel concerne un grand nombre d’acteurs au sein d’une PME et pas uniquement ceux de
la fonction financière.
Il est donc temps pour les PME françaises d’engager une vraie réflexion sur ce sujet. Pour
cela, il est notamment nécessaire de se tenir informé sur les IFRS et sur l’évolution des règles
comptables françaises, de se former sur les nouvelles règles françaises applicables aux
comptes individuels en 2005 et sur le référentiel comptable international et enfin, d'engager
une première analyse sur l’intérêt d’une application anticipée des IFRS ou d’une simulation
en IFRS.

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