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Dans les années qui suivirent, je n’ai pas donnée beaucoup de pensée à
cette idée. J’étais assez préoccupé par mes études et n'ai pas dessiné
beaucoup non plus, mais
quand mon père m'a demandé pour la première fois, qu’est ce que je
veux choisir comme carrière, la réponse est venue tout de suite : je veux
suivre l’architecture !
Humbles débuts.
Au début des cours de dessin je me suis senti plutôt découragé, parce
que je n'avais pas dessine dans les dernières années et donc mon dessin
était plutôt intuitive et naïf et je me suis souvent senti que je n'aurais jamais
atteindre le niveau des autres élèves plus âgés que moi.
Mais j'ai continué avec les classes et j’ai avancé de petit à petit.
Je sentais que je ne dois pas abandonner. Et bientôt je commençais à
être fasciné par le monde de la lumière et des ombres, et je savais que
j'étais au début d'un merveilleux voyage.
L'architecture m'a ouvert les yeux. Elle m'a montré comment le monde
était vraiment. Elle m'a montré qu'il avait de la lumière et de l'ombre - et
combien c'était merveilleux leur ruée continue - elle m’a appris sur le
mouvement du soleil, sur les saisons et sur l'importance de la nature dans
la psychologie des gens.
« Les heures de Paris sont des heures fécondes, pour qui veut faire, des
heures qui passent, une moisson de force. Paris, la ville immense – de
pensées – ou l’on se perd, si l’on est, pour soi, sévère et impitoyable. Tout
est la, pour qui veut aimer – (amour de l’esprit divin qui est en nous, et qui
peut être notre esprit, si nous l’invitons a cette tache noble) »
Le contact avec une nouvelle culture et un art de vivre diffèrent qui m’a
montré une nouvelle façon de VOIR l'architecture. Plutôt de le SENTIR. Et
le comprendre. C’est comme après cette année, tout d’un coup,
l’architecture commence à me parler.
De toutes les bâtiments de Le Corbusier c'est celui la qui m'a donne c'est
sensation - d'habiter a l'intérieur d'un tableau cubiste, dont l'espace était
divise par formes composées dans une manière très élégante et ou la
couleur venait donner quelques accents ici ou la.
C'était poésie. On ne peut pas habiter la poésie.
Intelligence, philosophie, plaisir. Il les faut faire très bien. Il faut réfléchir
dans l’architecture. Plaisir de créer. Il faut dessiner. Des choses solides. Et,
très important ( !) il faut donner à tout ca quelque chose de plaisir.
Recherche de la vérité dans les Bibliothèques. Les livres. Les livres sont
innombrables; où est le commencement? Ces heures de bibliothèques où
l'on poursuit dans les livres, la vérité! Et l'on tombe tout á coup dans un
trou. Il fait nuit, on ne comprend plus rien.
« Une fois les choses entrées par le travail du crayon, elles restent dedans
pour la vie ; elles sont écrites, elles sont inscrites. L’appareil
photographique est un outil de paresse puisqu’on confie a une
mécanique la mission de voir pour vous. Dessiner soi-même, suivre des
profils, occuper des surfaces, reconnaître des volumes, etc. c’est d’abord
regarder, c’est être apte, peut-être a observer, a découvrir… a ce
moment-la le phénomène inventif peut survenir. On invente et même on
crée ; tout l’être est entraine dans l’action ; cette action c’est le point
capital. Les autres sont restes passifs; Vous, vous avez vu ! »
La création suppose un esprit ouvert qui doit observer est se laisser inspire
par le monde qui l’entoure. Art, structure, peinture, musique, lumière,
saisons, sculpture, histoire, sociologie, l’architecture contient tout. Et, en
final, elle s’adresse a tous les sens, même si elle est plutôt visuelle. Un
nouvel concept apparaît. C’est celui de l’architecture émotionnelle
présente dans le travail de Luis Barragan.
Les musées sont grands; je n'ai questionné que ce qu'on n'appelle pas le
Grand Art. J'allais bien, le dimanche, voir les Cimabue, les Breughel, les
Raphaël, les Tintoret, etc. Mais pour travailler, pour dessiner, pour
comprendre la richesse suffisante qu'il faut donner à son travail, le degré
de concentration, de transposition, d'invention, de re-création, je
m'arrêtais là où de ce temps, personne ne plantait son chevalet.