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Etudiante Erasmus : Cezara Tudosa

ENSA – Paris Belleville : 2012-2013 ;


Théorie : La pensée de Le Corbusier, Enseignant: Marie-Jeanne Dumont.

Confessions : A la découverte de l’architecture

“Le tourbillon de la vie. Il n'est pas question que d'esthétique. Entre 20 et


30 ans, c'est alors que l'on double le cap des Tempêtes. C'est alors
qu'agissent les volontés profondes de l'être et que s'oriente une vie, On
fait le choix de sa vie, sans s'en rendre compte, sans pouvoir prétendre: là
ou là. Une barre est au fond de vous, qui devient rigide, qui prend une
forme et s'oriente sur une direction.”

Je me souviendrais toujours ma première rencontre avec l’architecture.


J’avais 13 ans. C’était un jour quelconque, et une autre heure de histoire
d’art…quand la professeur nous a présenté quelque chose qui aura
changer le cours de ma vie pour toujours, l’oeuvre expiatoire d’Antonio
Gaudi, la éblouissante cathédrale La Sagrada Familia.
Preuve de la survie et de la lutte de la foi au fil du temps, l'épave de la
croyance et de la divinité qui se révèle au fil des siècles pour rappeler
l'humanité de la puissance divine.
En même temps il rend hommage à la divinité, par la puissance de la
croyance d’un seul homme, l’architecte Antonio Gaudi.

C’était ma première rencontre avec l’architecture, et je me suis dit que


c’est ca que je doit devenir : architecte.

Dans les années qui suivirent, je n’ai pas donnée beaucoup de pensée à
cette idée. J’étais assez préoccupé par mes études et n'ai pas dessiné
beaucoup non plus, mais
quand mon père m'a demandé pour la première fois, qu’est ce que je
veux choisir comme carrière, la réponse est venue tout de suite : je veux
suivre l’architecture !

Peu de temps après j'ai commencé à prendre des cours de dessin. Je


n'oublierai jamais le premier jour je suis entré dans la chambre où je
devais passer l'examen.
Son de crayon en touchant le papier. Des dizaines d'étudiants dessinaient
frénétiquement.
Qu’est-ce que je faisais ici?

Humbles débuts.
Au début des cours de dessin je me suis senti plutôt découragé, parce
que je n'avais pas dessine dans les dernières années et donc mon dessin
était plutôt intuitive et naïf et je me suis souvent senti que je n'aurais jamais
atteindre le niveau des autres élèves plus âgés que moi.
Mais j'ai continué avec les classes et j’ai avancé de petit à petit.
Je sentais que je ne dois pas abandonner. Et bientôt je commençais à
être fasciné par le monde de la lumière et des ombres, et je savais que
j'étais au début d'un merveilleux voyage.

L'architecture m'a ouvert les yeux. Elle m'a montré comment le monde
était vraiment. Elle m'a montré qu'il avait de la lumière et de l'ombre - et
combien c'était merveilleux leur ruée continue - elle m’a appris sur le
mouvement du soleil, sur les saisons et sur l'importance de la nature dans
la psychologie des gens.

Elle m'a appris sur l'air, la lumière et l'espace. La musique de la nature. Le


vent. La pluie.
Elle m’a appris comment rapporter les gens à l’espace.
Elle m’a pousse à faire un voyage dans l’art.
Peinture et Sculpture.
Symphonies de Couleurs, contrastes, matériaux, textures.
Et elle m'a appris sur les humains aussi. Sur leurs habitudes et leurs besoins.
Le mouvement constant et le dynamisme de l'homme moderne.
Et après, elle m’a appris les structures. L’équilibre des forces. Stabilité et
durabilité.
Temps. Comment est-ce que mon architecture va répondre a la
problématique du temps ?

Viennent ensuite les voyages.


Rome, Florence, Venise.
Londres.
Barcelone, Madrid. Chaque fois que je voyage c’est comme oublier ma
vieille vie. J’adore observer les autres, leurs vies, leurs habitudes, leurs
manières de vivre.
« Quand on voyage et qu’on est praticien des choses visuelles :
architecture, peinture ou sculpture, on regarde avec les yeux et on
dessine afin de pousser a l’intérieur, dans sa propre histoire, les choses
vues. »
Puis la France. Paris. Ah…! Paris !
Comme a très bien exprime Le Corbusier :

« Les heures de Paris sont des heures fécondes, pour qui veut faire, des
heures qui passent, une moisson de force. Paris, la ville immense – de
pensées – ou l’on se perd, si l’on est, pour soi, sévère et impitoyable. Tout
est la, pour qui veut aimer – (amour de l’esprit divin qui est en nous, et qui
peut être notre esprit, si nous l’invitons a cette tache noble) »

Le contact avec une nouvelle culture et un art de vivre diffèrent qui m’a
montré une nouvelle façon de VOIR l'architecture. Plutôt de le SENTIR. Et
le comprendre. C’est comme après cette année, tout d’un coup,
l’architecture commence à me parler.

La villa La Roche ou comment habiter une peinture

De toutes les bâtiments de Le Corbusier c'est celui la qui m'a donne c'est
sensation - d'habiter a l'intérieur d'un tableau cubiste, dont l'espace était
divise par formes composées dans une manière très élégante et ou la
couleur venait donner quelques accents ici ou la.
C'était poésie. On ne peut pas habiter la poésie.

J’ai fait un court voyage de trois jours à Couvent Sainte Marie de la


Tourette.
3 jours de réflexion et de expérimentation sur l’architecture.
Dans mon carnet de croquis j’ai écrit les lignes suivantes :
La Tourette : promenade solitaire et méditative, austérité, rythme musical,
la colonne du esprit saint, mélodie, contrepoint, équilibre du forme,
musique.
La musique qui se voit, la musicalité d’espace – l’architecture est de la
musique en pierre.
Béton brut - Austérité monumentale.
Tout se consomme et tout s’exalte.
Le carré – hommage a Mondrian.

Les fenêtres avec un rythme musical. Les pilotis.

Le Corbusier n’a jamais dessine le paysage. C’est la rencontre entre le


site et l’idée qui fait émerger le projet.

Villa Savoye peut trouver sa place dans n’importe quelle clairière du


monde.
Au début c’est l’idée du projet. Apres c’est l’idée du site. Puis ils se
rencontrent.
Le site ne donne pas le projet. L’idée du pilotis : le bâtiment vient tout
seule de se poser sur le site.

Intelligence, philosophie, plaisir. Il les faut faire très bien. Il faut réfléchir
dans l’architecture. Plaisir de créer. Il faut dessiner. Des choses solides. Et,
très important ( !) il faut donner à tout ca quelque chose de plaisir.

Méditation, réflexion, harmonie. Et la vie.

Le cadre naturel et le cadre mental.

Recherche de la vérité dans les Bibliothèques. Les livres. Les livres sont
innombrables; où est le commencement? Ces heures de bibliothèques où
l'on poursuit dans les livres, la vérité! Et l'on tombe tout á coup dans un
trou. Il fait nuit, on ne comprend plus rien.

« Une fois les choses entrées par le travail du crayon, elles restent dedans
pour la vie ; elles sont écrites, elles sont inscrites. L’appareil
photographique est un outil de paresse puisqu’on confie a une
mécanique la mission de voir pour vous. Dessiner soi-même, suivre des
profils, occuper des surfaces, reconnaître des volumes, etc. c’est d’abord
regarder, c’est être apte, peut-être a observer, a découvrir… a ce
moment-la le phénomène inventif peut survenir. On invente et même on
crée ; tout l’être est entraine dans l’action ; cette action c’est le point
capital. Les autres sont restes passifs; Vous, vous avez vu ! »

C’est juste maintenant quand je commence à comprendre l’importance


du dessin dans le processus créateur.
Moi, j’aime beaucoup la photographie, et, jusque maintenant j’utilisait
plutôt la photographie comme outil de travail et pas le dessin.
Dans mes photographies d’architecture je suivais toujours les jeux de
lumières et d’ombres, c’est pour ca que je préférai plutôt la photographie
en noir et blanc. C’était la création d’une atmosphère que je cherchais,
un possible
ré-mise-en-scène de l’architecture à travers mes yeux et mes sensations.
Mais maintenant, après l’année vécu à Paris je comprends mieux le rôle
de la photographie d’architecture comme le dessin et en future
j’essayerai de compléter toujours les petits croquis avec les
photographies.
« J’envisage qu’un architecte doit, avant tout, être un penseur. Son art,
fait de l’abstraction des rapports, n’ayant aucune possibilité de décrire ou
de peindre, hors du symbole, son art n’exige pas une main habile. »

Je me souviens que dans la première année, j’ai écouté la plus belle


définition d’un architecte, fait en comparaison avec l’ingénieur-
constructeur. L’ingénieur est l’homme qui sait tout sur rien mais
l’architecte est le homme qui sait rien…sur tout. C’était ma première
rencontre avec la complexité de ce métier.

La création suppose un esprit ouvert qui doit observer est se laisser inspire
par le monde qui l’entoure. Art, structure, peinture, musique, lumière,
saisons, sculpture, histoire, sociologie, l’architecture contient tout. Et, en
final, elle s’adresse a tous les sens, même si elle est plutôt visuelle. Un
nouvel concept apparaît. C’est celui de l’architecture émotionnelle
présente dans le travail de Luis Barragan.

L’architecture ouvre l’esprit et tous les sens. Parce-que l’architecture est


aussi une expérience de sens, et donc c’est très souvent quand je me
trouve observant des choses qui les autres ne voient pas.
« Des yeux qui ne voient pas » comme dis Le Corbusier. C’est a nous, les
architectes de essayer d’ouvrir les yeux a les aveugles, de rendre l’invisible
… visible !...
L’année vécue à Paris constitue une expérience enrichissante et
irremplaçable aussi sur le plan professionnel comme personnel. Vivre dans
un autre pays, connaître des gens venus dans tous les coins du monde,
m’a donne la possibilité de confronter et de comparer plusieurs manières
de travail, des approches différentes du système d’enseignement,
d’accumuler des connaissances assez diverse mais plutôt m’a appris
d’accepter les autres.
En plus, maintenant, quand je vais en Roumanie pour finaliser mes études,
je retourne avec une énergie, une curiosité et un désir de mieux connaître
et de redécouvrir la culture architecturale de mon propre pays, et
d’essayer de faire une synthèse de tous ces éléments dans mon projet de
fin d’étude qui je veux être un musée de la culture et du patrimoine
architecturale roumain.

« La culture générale, aujourd’hui qu’aucun style ne règne – me paraît la


base de tout. Et ignorant totalement les roueries du métier je continue –
ou plutôt je pense reprendre mes bizarres études d’étudiant hors la loi. Et
le métier, ce sera dans quelques années, la lutte pour la gagne pain qui
me l’apprendra. »
Faire un plan c’est préciser, fixer des idées.
C’est avoir eu des idées.
C’est ordonner ces idées pour qu’elles deviennent intelligibles,
exécutables et transmissibles. Il faut donc manifester d’une intention
précise, avoir eu des idées pour avoir pu se donner une intention.

Les musées sont grands; je n'ai questionné que ce qu'on n'appelle pas le
Grand Art. J'allais bien, le dimanche, voir les Cimabue, les Breughel, les
Raphaël, les Tintoret, etc. Mais pour travailler, pour dessiner, pour
comprendre la richesse suffisante qu'il faut donner à son travail, le degré
de concentration, de transposition, d'invention, de re-création, je
m'arrêtais là où de ce temps, personne ne plantait son chevalet.

L'architecture me fut révélée. L'architecture est le jeu magnifique des


formes sous la lumière. L'architecture est un système cohérent de l'esprit.
L'architecture n'a rien à voir avec le décor. L'architecture est dans toute
chose sublime ou modeste qui contient une géométrie suffisante pour
qu'un rapport mathématique s'y installe.

La belle aventure, l’éblouissante aventure avait pris fin.


Ici finit mon premier chapitre.

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