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Résumé
Abstract
1. Contexte
Les applications aux sports dynamiques pour l’analyse précise de trajectoires
représentent une nouvelle perspective pour la localisation GPS différentielle avec
mesure de phase. Appliquée au ski de compétition, la technique GPS fournit toutes
les données quantitatives pour une analyse complète position/vitesse/accélération
(PVA), si bien que les trajectoires mesurées ainsi peuvent être comparées sur la
totalité de la piste. Elle est donc en mesure d'aider les athlètes à trouver la ligne la
plus rapide et d’identifier des fautes techniques. Il en résulte une amélioration de
l'efficacité des entraînements et de la préparation, dans le but d'optimiser les
performances, aussi bien de l'athlète que de son matériel. Ce type d’analyse exige
une localisation décimétrique du skieur à une cadence de 5 à 10 Hz.
Pour le DGPS code, ces techniques corrigent les pseudo-distances (affectées par
des erreurs d’horloge et d’éphémérides, la troposphère et l’ionosphère) entre un
récepteur GPS mobile et les satellites qu'il reçoit. En fait, un récepteur de référence,
stationné sur un point prédéterminé, reçoit à chaque instant la position des satellites
dans l'espace, et calcule sa propre position. Ce récepteur peut donc déterminer la
distance théorique à chaque satellite et le temps de propagation des signaux
correspondants. La comparaison de ces valeurs théoriques avec les valeurs réelles
permet de calculer des différences qui représentent des erreurs sur les signaux
reçus. De ces différences dérivent les corrections de pseudo-distances définies par
la commission technique de la radio sur les services maritimes (RTCM). Ces
corrections RTCM sont transmises à des récepteurs mobiles, améliorant la précision
de la localisation à un niveau métrique (Dupraz, 1992).
*
Ce facteur 5, au lieu de 3.75, tient compte des recommandations du RTCM.
4. Solution standard de transmission de corrections GPS-RTK
Cette expérience nous a permis de mettre au point une technique non empirique de
placement des cellules de chronométrage, mais elle a aussi mis en avant certains
inconvénients inhérents à la communication par GSM.
• Un natel qui n’est pas géré par le firmware d’un récepteur GPS nécessite une
programmation (Siemens AG, 2001) par des commandes Hayes non
normalisées !
• L’établissement de la connexion peut prendre quelques minutes alors que la
patience des compétiteurs est limitée.
• La facturation est basée sur le temps à cause du lien réservé et exclusif entre
les deux postes.
• La vitesse de transfert est limitée à 9 600 bps.
7. NTRIP (Networked transport of RTCM via Internet Protocol)
En raison de la capacité accrue d’Internet, les radios en ligne, qui débitent des flux
continus de paquets IPvi, sont devenus des services bien établis. Le transfert de
données GPS temps réel requiert une bande passante relativement étroite par
rapport à ces applications. Par conséquent, la dissémination de corrections RTK via
Internet constitue une alternative intéressante à l’usage des techniques de diffusion
mentionnées précédemment. Dans le cadre d’EUREFvii, l’agence fédérale de
cartographie et géodésie de Francfort (Bundesamt für Kartographie und Geodäsie) a
développé une technique temps réel de collecte et d’échange de données GPS sur
Internet. Le procédé, baptisé NTRIP (Weber et al., 2003), fait appel à une
architecture de serveurs très lourde permettant à des milliers d’utilisateurs de se
connecter simultanément (figure 4). Cette caractéristique, ainsi que la difficulté
d’implémenter nos propres routines sur un serveur NTRIP, nous a conduit à
investiguer sur l’exploitation d’une simple station de travail comme serveur de
corrections RTCM.
L’Internet mobile est intimement lié au GPRSviii (Cisco SystemsINC, 2000) qui est un
service de transmission de données par radio, utilisant la commutation de paquets
sur le réseau GSM. Dans le cadre d’une liaison GPRS (figure 5), la connexion est
directement réalisée sur Internet et le modem se comporte comme une interface
réseau UDPix / TCPx/IP. Aucune ligne n’est réservée pour l’échange des données
entre les modems, puisque les ressources nécessaires à la communication sont
allouées dynamiquement sur demande. Les données sont organisées sous forme de
blocs UDP ou TCP/IP, si bien que le débit peut atteindre 171,2 bps, soit 10 fois plus
qu’une liaison GSM. En outre, la facturation d’une connexion GPRS est basée sur le
volume de paquets IP transférés, indépendamment du temps et du lieu de réception
des informations. Cette approche présente l’avantage de projeter directement
l’application/le périphérique contrôlant le modem sur Internet via un APN (Access
Point Name). Comme le port http (TCP 80) n’est généralement pas filtré par un pare-
feu, un serveur de corrections RTK peut exploiter celui-ci à l’aide d’un logiciel
convertissant un flux sériel de données en GPS en paquets TCP/IP. Il en découle
que le rover est prêt à accéder au serveur de corrections à partir de n’importe quelle
zone couverte par GSM à un coût unique.
9. Perspectives
Grâce à la large bande passante du GPRS, une seule station de référence peut
diffuser des corrections RTK vers plusieurs mobiles, au rythme et au format choisi
par l’utilisateur. Par ailleurs, les scripts de connexion Internet sont exécutables à la
mise en service des modules GPRS, sans prise en charge par le firmware des
récepteurs GPS. Ceci laisse présager de multiples applications innovantes:
• Accès simplifié au mode GPS-RTK (sélection d’une ligne série et du type de
corrections en entrée)
• Equipement rapide de compétiteurs avec des récepteurs GPS-RTK
directement fonctionnels.
• Comparaison en temps réel de la trajectoire de nombreux sportifs sans
déploiement massif de capteurs.
Les modules communicants sont bien entendu utilisables dans d’autres domaines de
la géomatique, à savoir la surveillance de risques naturels en temps réel, notamment
les glissements de terrain, et un dialogue permanent avec des bases de données
géographiques, par exemple dans le cadre du géo-marketing.
Conclusion
GPS-RTK suscite un grand engouement parmi les géomètres et les chercheurs dans
la mesure où il rend facultatif le post-traitement des données GPS. Cette technique
impose le choix d’une liaison de communication en adéquation avec les besoins de
l’utilisateur. Le service GPRS, et plus tard l’UMTS (Universal Mobile
Telecommunications Systems), constitue une solution simple et flexible pour la
transmission de corrections RTK. A quand l’intégration dans les récepteurs GPS d’un
décompacteur de paquets TCP/IP et à quand la généralisation de récepteurs GPS
intégrés aux téléphones mobiles?
Contact
Hervé Gontran
Laboratoire de Topométrie (EPFL) http://topo.epfl.ch
herve.gontran@epfl.ch
Bibliographie
Cisco SystemsINC, 2000. GPRS White Paper, documentation technique.
Dupraz, H., Sancho, I., Zdravkovic, A., 1992. La méthode GPS, support de cours à
l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.
Pacific CrestINC, 1995. The Guide To Wireless GPS Data Links, manuel technique.
Siemens AG, 2001. AT command set for S45 Siemens mobile phones and modems,
manuel technique.
Skaloud, J., Limpach, Ph., 2003 Synergy of CP-DGPS, Accelerometry and Magnetic
Sensors for Precise Trajectography in Ski Racing Proceedings de la conférence de
ION GPS/GNSS 2003Portland, USA, 9-12 septembre 2003.
Weber, G., Dettmering, D., Gebhard, H., 2003, Networked Transport of RTCM via
Internet Protocol (NTRIP).
Glossaire
i
RTK : Real-Time Kinematic
ii
OFCOM : Office Fédéral de la COMmunication
iii
Rover : Récepteur mobile
iv
GSM : Global System for Mobile communications
v
FIS : Fédération Internationale de Ski
vi
IP : Internet Protocol
vii
EUREF : EUropean REference Frame
viii
GPRS : General Packet Radio Service
ix
UDP : User Datagram Protocol
x
TPC :Transmission Control Protocol