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Royaume du Maroc

Direction de la Politique
Département de l’Economie, des Finances Economique Générale
et de la Privatisation

Diagnostic de la filière textile-


textile-habillement au
Maroc
- Novembre 2001 -

Taoufik OKESSOU

Document de travail n° 70
Constituant une sélection mensuelle des travaux menés par les cadres de
la Direction de la Politique Economique Générale, les documents de
travail engagent cependant la responsabilité de leurs auteurs. Ils sont
diffusés par la Direction pour approfondir le débat sur les sujets en
question et susciter des observations.
Table des matières

1. Poids économique et social de la filière………………………………………………2


1.1. Effet sur le PIB…………………………………………………………………….3
1.2. Contribution à la balance des paiements…………………………………………..3
1.3. Contribution à l’emploi…………………………………………………………....4
1.4. Evolution des investissements…………………………………………………….5

2. Mutations structurelles de la filière…………………………..……………………...6


2.1. Historique de la filière…………………………………………………..………...6
2.2. Perspectives de la filière………………………………………………….……….7

3. Analyse micro-économique de la filière…………………………………………..…8


3.1. Décomposition par branches……………………………………………………...8
3.2. Décomposition par sous-branches……………………………………………….14

4. Contraintes de la filière……………………………………………………………..19
4.1. Coûts de production ………………………………………………………….….20
4.2. Environnement de l’entreprise…………..…………………………………….....22
4.3. Contexte international…………………………………………………………....22

5. Conclusion-diagnostic……………………………………………………………..…23
Préambule

La filière du textile- habillement occupe une position de choix dans l’économie


marocaine. En 1999, cette filière a contribué pour plus de 3% dans le PIB en générant une
valeur ajoutée de 9,4 milliards de DH. Dans la même année, sa contribution dans la balance
des paiements s’est élevée à près de 10 milliards de DH occupant ainsi la quatrième position
après les transferts des MRE, le tourisme et les phosphates. Par ailleurs, cette filière constitue
le premier employeur dans les industries manufacturières en occupant 211.500 personnes soit
une part de 43%.

Cependant, cette filière stratégique connaît, depuis 1999, une crise qui se manifeste par
la baisse de la marge bénéficiaire des professionnels engendrant des suppressions d’emploi.

La présente étude permet à travers l’analyse micro-économique et la détermination des


contraintes de mieux cerner les causes de cette crise et ce, dans le but de réfléchir à
l’opportunité d’un plan de soutien de l’Etat à la filière en question.

1. Poids économique et social de la filière

1.1. Effet sur le PIB

La valeur ajoutée de la filière textile-habillement a atteint en 1999 près de 6 milliards


de dirhams évoluant à un rythme annuel moyen de 3% entre 1980 et 1999. la filière contribue,
actuellement, pour près de 25% de la valeur ajoutée réalisée par l’ensemble des industries
manufacturières.

Evolution des valeurs ajout ées


des secteurs industriels
(Prix constants )
30000
Industrie m é canique et

25000 Industrie é lectrique et m é tallurgique


é lectronique

20000

15000
Industrie chimique et
parachimique
10000

Industrie agro - industrie


5000
Industrie textile et
habillement
0

Source : Direction de la Statistique.

Sachant que le secteur industriel a réalisé au titre de l’année 2000 près de 25 milliards
de dirhams de valeur ajoutée correspondant à une part de 22 % du PIB, la contribution de la
filière de textile- habillement à l’économie natio nale est ainsi de 4% du PIB.

2
Evolution des valeurs ajout ées sectorielles
(Prix constants )
Evolution des valeurs ajoutées sectorielles
(prix constants)
120000

100000
en millions de Dh

H é bergement
et restauration
80000
Agriculture
B âtiments et
Administrations et services travaux publics
60000
Transport &
Communication
40000
Energie
Commerce

20000 Mines

Industries manufacturi ères

0
1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000
Source : Direction de la Statistique.

1.2. Contribution à la balance des paiements

La comparaison des contributions des principaux secteurs exportateurs de l’économie


nationale à la balance des paiements fait ressortir que la filière textile-habillement vient en
quatrième position avec une part de 11% après les transferts des MRE, le tourisme et les
phosphates. Au titre de l’année 1999, cette contribution a atteint près de 10 milliards de
dirhams de solde net.

Evolution des contributions sectorielles à la balance des


paiements

100%
Textile et
90% habillement
80% Pêche
70% Agriculture
Source : Direction de la Statistique.
60%
Phosphates
50%
40% Tourisme
30%
20%
RME
10%
0%
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Source : Office des Changes.

1.3. Contribution à l’emploi

En 1999, la filière a employé 211.500 personnes dont 69% de sexe féminin (144.000
emplois). La filière du textile- habillement garde sa position de premier employeur dans les
industries manufacturières avec une contribution de 43%.

3
Contribution des secteurs industriels à l'emploi
( en %)
Industrie électrique et
électronique
100
Industrie
90 mécanique et
Industrie chimique et
80 parachimique
70
60
Agro-industrie
50
40
30
Industrie textile-habillement
20
10
0

Source : Département de l’Industrie.

Sachant que les industries manufacturières emploient actuellement près de 500.000


personnes correspondant à 10 % de la population active urbaine occupée, la filière du textile-
habillement contribue ainsi pour l’emploi de 4,3 % de la population active urbaine.

Contributions sectorielles à l'emploi urbain


( en %)
Bâtiments et travaux
100 publics

90 Transport
et communications
80 Commerce
Bâtiments et
70 travaux publics
60
Administration et
50 services
40 Administration et services
30
20
10 Industrie manufacturière
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Source : Département de l’Industrie.

1.4. Evolution des investissements

Les investissements dans la filière textile-habillement ont atteint près de 2,5 milliards
de dirhams en 1999 correspondant à 24% du total des investissements réalisés dans les
industries manufacturières. Après une chute de près de 30% enregistrée entre 1991 et 1993,
les investissements de la filière ont progressé régulièrement entre 1994 et 1999 avec en
nominal un taux de croissance annuel moyen de 12%.

4
Evolution des investissements
industriels

12000 Industrie électrique et


électronique

10000
Industrie mécanique et
en millions de Dh

métallurgique
8000

Industrie agro-industrie
6000

4000 Industrie chimique et


parachimique

2000
Industrie textile,
habillement et cuir
0
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
Source : Département de l’Industrie.

L’évolution de l’ICOR1 de la filière textile-habillement affiche un trend haussier


traduisant une dépréciation relative de la rentabilité économique des investissements. L’année
1999, en raison d’un recul de la valeur ajoutée, a enregistré une rentabilité économique
négative.

Evolution de l'ICOR de la filière textile-habillement

8
7
6
5
4
3
2
1
0
1980-1985 1986-1990 1991-1995 1996-1999

1
Investissement / valeur ajoutée créée
5
2. Mutations structurelles de la filière

2.1. Historique de la filière

Avant l’indépendance, la production marocaine du textile était limitée à une dizaine


d’unités appartenant à des groupes étrangers. Les besoins en textile, tous produits confondus,
étaient par conséquent totalement importés en grande partie de la France.

Aux premières années de l’indépendance, les mesures gouvernementales


d’encouragement, notamment de protection douanière, ont permis l’émergence d’entreprises
dans la filière.

L’industrie de textile est née, dans un premier temps, pour remplacer les produits
importés et répondre à la demande du marché local. L’exportation était, à ce moment- là,
embryonnaire. En 1978, un accord appelé «Arrangement Textile », signé à Bruxelles,
prévoyait la libre circulation des produits textiles en franchise de droits de douane avec
certaines limitations contingentaires pour les produits sensibles.

L’industrie textile, après cet accord, a entamé une période d’adaptation à l’exportation,
avec une certaine réussite sur le marché français. Pour soutenir cette croissance à
l’exportation, l’Etat marocain a mis en place plusieurs mesures pour améliorer
l’environnement et les structures d’accueil des investissements industriels (code des
investissements industriels, code des exportations…). Il a également crée par le biais de
l’Office de Développement Industriel « ODI » des unités de production en partenariat avec
des opérateurs économiques locaux et étrangers.

La philosophie qui a prévalu dans l’accord « Arrangement Textile » que le Maroc a


finalement ratifié était celle d’un partage du travail avec la Communauté Economique
Européenne qui gardait jalousement sa filière de filature et de tissage ainsi qu’une partie des
emplois dans la confection. En effet, la CEE acceptait que les confectionneurs et bonnetiers
français délocalisent une partie de la production dans des pays comme le Maroc ou la Tunisie,
pour permettre une péréquation entre les coûts français et le coût de la sous-traitance
délocalisée.

Cette philosophie n’était défendue que par la France, la Belgique, l’Italie, l’Espagne et
le Portugal, à grande vocation textile. L’Europe du Nord (Allemagne, Hollande, Suède,
Norvège, Danemark, Royaume-Uni,… soit 200 millions d’habitants) avait déjà décidé, dans
les années 75-80 le démantèlement de son industrie textile pour ne pas soutenir, à travers des
subventions, un secteur qu’elle ne jugeait pas prioritaire.

L’Allemagne, deuxième producteur mondial (après les Etats Unis) de fibres textiles
chimiques (polyster, nylon, acrylique), est allée encore plus loin en cédant cette activité à
l’Indonésie pour Hoecht, et à l’Italie pour Bayer. En revanche, la France et la Belgique, pays à
grande vocation textile, ont décidé de maintenir à travers plusieurs plans de soutien leur filière
textile. Ainsi, les gouvernements belge et français, la CEE et les collectivités locales des
bassins de production textile ont alloué plusieurs budgets pour soutenir le secteur.

6
2.2. Perspectives de la filière

Durant les deux dernières années, un phénomène d’accélération lié à la globalisation


économique a réduit l’activité de la filière textile en Europe. Aujourd’hui, l’Europe du Nord
(260 millions d’habitants y compris la France et la Belgique), ne disposant plus d’une
industrie de textile développée, n’aura plus vocation à délocaliser sa production. Les grands
groupes qui subsistent dans le secteur sont fragilisés financièrement.

Seuls les pays du Sud à savoir l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce (120 millions
d’habitants) gardent une filière textile, mais entament déjà leur délocalisation :

• L’Italie commence à délocaliser en Tunisie et en Roumanie.

• L’Espagne commence timidement sa délocalisation vers le Maroc, mais il est prévisible que
cette démarche s’accélère si le Maroc prend conscience, aujourd’hui, des enjeux de la
nouvelle donne mondiale du secteur.

• Le Portugal est le dernier pays de l’Union Européenne qui entamera lui aussi sa
délocalisation, mais de façon décalée dans le temps.

• La Grèce ne représente pas aujourd’hui un acteur majeur quant à la délocalisation de sa


filière textile.

La nouvelle donne mondiale qui se manifeste par une accélération du démantèlement


des moyens de production de textile en Europe, dessine une nouvelle redistribution du partage
international du travail.

Ainsi les spécialistes pronostiquent que l’ensemble des achats textiles sera réalisé,
dans le futur par des multinationales, des centrales d’achats ou des chaînes spécialisées
n’ayant plus aucun lien avec un outil de productio n textile dans leur pays. Ces nouveaux
acheteurs préféreraient les produits finis au détriment de la sous-traitance. Ils orienteront,
dorénavant, leurs achats vers les pays où la filière textile est totalement intégrée. Or, l’une des
principales faiblesses de cette filière au Maroc réside dans sa faible intégration, d’où
l’impératif et l’urgence de lever cette contrainte.

7
3. Analyse microéconomique de la filière du textile- habillement

3.1. Décomposition par branche

Les statistiques relatives à l'année 1999 émanant du Département de l'Industrie


permettent de décomposer la filière du textile-habillement selon trois branches : textile et
bonneterie, habillement, cuir et articles en cuir.

Outil de production

La filière du textile- habillement est composée de 1.751 entreprises dont 44% opérant
dans la branche de l'habillement, 41% dans la branche du textile et bonneterie et 16% dans la
branche du cuir et articles en cuir.

Structure par branche des établissements de la filière


du textile - habillement

Cuir et articles en cuir


1800
1600
1400 Habillement
1200
1000
800
600 Textile et bonneterie
400
200
0
Nombre d'établissements

L'investissement étranger accuse une présence significative dans la filière du textile-


habillement puisque 20% des entreprises sont à participation étrangère.

Part des établissements à participation étrangère


dans la filière du textile -habillement

2000 Entreprises marocaines


1500

1000

500 Entreprises à participation


étrangère
0
Nombre
d'établissements

Les capitaux apportés proviennent essentiellement de la Suisse et de la France suivies


de l'Espagne et de la Grande Bretagne.

Structure des participations étrangères par pays


dans la filière du textile -habillement

Belgique Yemen
Canada Japon
2% 3%
Syrie 3% 2%
2% France
Italie
14%
2%

Grande Bretagne
7%
Allemagne
4%
Suisse
43%
Etats unis Espagne
5% 12%

8
Le nombre d'entreprises de la filière du textile- habillement est dominé par les PMI
(entreprises employant moins de 200 personnes) à raison de 80%. Cependant, la contribution
de ces PMI ne dépasse pas le tiers aussi bien au niveau de l'emploi et de la valeur ajoutée
qu'au niveau et de l'investissement.

Contribution des PMI textile - habillement


Aux grandeurs économique

100%
90% Grandes
80% entreprises
70%
60%
50%
40%
30% PMI
20%
10%
0%
Nombre Emploi Production Export Valeur ajoutée Investissement
d'établissements

Par ailleurs, les PMI de la filière du textile- habillement représentent 23% des PMI de
l'ensemble du secteur industriel.

Part des établissements PMI textile -habillement


dans le total des PMI

7000
6000 PMI autres
5000 industries
4000
3000
2000
PMI textile et
1000 habillement
0
Nombre d'établissements

Production

La production de la filière du textile- habillement s'est établie à 24,68 milliards de


dirhams pour l'année 1999. Elle a été réalisée principalement par la branche du textile et
bonneterie (48%) et celle de l'habillement (44%) et dans une moindre mesure par la branche
cuir et articles en cuir (8%).

Répartition par branche de la production


de la filière du textile -habillement

Cuir et articles en cuir


25000
Habillement
millions de dirhams

20000

15000

10000 Textile et bonneterie


5000

0
Production

9
Valeur ajoutée
Les industries de la filière du textile- habillement ont généré en 1999 une valeur
ajoutée de 9,45 milliards de dirhams à raison de 48% par la branche de l'habillement, 45% par
la branche du textile et bonneterie et 7% par la branche du cuir et articles en cuir.
Répartition par branche de la valeur ajoutée
de la filière textile -habillement

Cuir et articles en cuir


10000

millions de dirhams
8000 Habillement
6000

4000 Textile et bonneterie


2000

0
Valeur ajoutée

Investissement
L'investissement de la filière s'est établi en 1999 à 2,52 milliards de dirhams. Il a été
apporté essentiellement par la branche du textile et bonneterie dont la contribution a été de
l'ordre de 61%.
Structure par branche des investissements
de la filière textile -habillement

3000 Cuir et articles en cuir


2500
Habillement
millions de dirhams

2000
1500
1000 Textile et bonneterie
500
0
Investissement

Exportations
En 1999, les exportations de la filière du textile- habillement, y compris admissions
temporaires, ont été de l'ordre de 27,76 milliards de dirhams. L'évolution de la structure des
exportations, confirme la prédominance des produits de l'habillement. Toutefois, les articles
de la bonneterie prennent de plus en plus de l'importance.

Répartition par produit des exportations de la filière


du textile -habille ment y compris AT
Chaussures sauf
babouches
25000

Articles de bonneterie
20000
(En millions de DH)

15000

Vêtements
confectionnés
10000

5000

Autre ( Maroquinerie,
0 Tapis, Linge de maison)
1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998

Source : CHELEM, DPEG.

10
Les exportations marocaines sont concentrées essentiellement sur les marchés français
et allemand. Cependant, les industriels du textile et habillement ont réussi, à partir de 1990, à
pénétrer d'autres marchés comme celui de la Grande Bretagne, de l'Italie et de l'Europe
Méridionale. Des contraintes liées aux coûts de transport, à l'historique des relations
commerciales et aux difficultés linguistiques entravent encore la pénétration de marchés
lointains comme celui des USA et du Canada.

Evolution des exportations par pays de la filière


du textile -habillement y compris AT

30000

Autres
25000
Golfe
Europe méridionale
(En millions de DH)

20000 Iles britanniques

Italie

15000 Allemagne

UEBL

10000

France
5000

0 Etats-Unis
1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997

Source : CHELEM, DPEG.

Le marché mondial du textile et cuir est marqué par la dominance de l’Italie et de la


Chine dont la part est appelée à se renforcer avec son adhésion décidée à l’OMC. Le Maroc et
la Tunisie avec des performances très comparables viennent après l’Inde et la Turquie.

Parts de marchés absolues du Maroc et d'un échantillon de pays


concurrents sur le marché mondial
16
14
12
10
(en %)

8
6
4
2
0
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997

Italie Turquie Maroc Tunisie Inde Chine

Source : CHELEM, DPEG.

Sur le marché de l’Union Européenne, l’Italie occupe la position du premier


fournisseur des produits textiles devant la Chine qui poursuit son ascension soutenue depuis
1990. La Turquie occupe la troisième place suivie de l’Inde et enfin le Maroc et la Tunisie qui
réalisent des performances identiques avec une part quasi-stagnante, durant la décennie 90,
autour de 1.5%.

11
Parts de marché absolues du Maroc et d'un échantillon de pays
concurrents sur le marché de l'Union Europèenne
20
18
16
14
12
(en %)

10
8
6
4
2
0
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
Italie Turquie Maroc Tunisie Chine Inde
Source : CHELEM, DPEG.

Importations

Outre les admissions temporaires pour un montant de près de 11 milliards de dirhams,


les importations de fibres et tissus ont atteint près 6 milliards de dirhams en 1999. Ces
importations sont destinées essentiellement aux confectionneurs et aux unités de bonneterie.

Evolution des importations, hors AT, par produit


de la filière textile -habillement

7000

6000 Habillement

5000
en millions de dirhams

4000

3000
Produits textiles,
bonneterie
2000

1000

Cuir
0
1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998

Source : CHELEM, DPEG.

Balance commerciale

La balance commerciale de la filière du textile- habillement a dégagé en 1999 un solde


positif de 10,6 milliards de dirhams avec des contrib utions contrastées des différentes
branches : la branche d'habillement a réalisé un excédent de 20,2 alors que le solde de la
branche du textile est déficitaire de 10,6. Toutefois, il est à noter que les importations du
textile sont destinées essentiellement aux unités d'habillement. Les résultats contrastés de la
balance commerciale de la filière illustrent parfaitement sa faible intégration, ce qui handicape
largement la compétitivité des entreprises de la filière.

12
Solde commercial par branche de la filière
textile -habillement
25
20
Exportations

milliards de dirhams
15
10
5
0
-5 Importations
-10
-15
-20
Textile et Habillement Cuir
bonneterie

Emploi

La filière emploie un effectif de 211.475 dont 68% de sexe féminin. 60% de l'emploi
du secteur est assuré par la branche de l'habillement, 33% par la branche du textile et
bonneterie et 7% par la branche du cuir et articles en cuir.

Structure par branche de l'emploi


dans la filière du textile -habillement

250000 Cuir et articles en cuir


200000
Habillement
150000

100000
Textile et bonneterie
50000

0
Emploi

La filière du textile- habillement manque d'encadrement puisque près de 90% des


employés sont des ouvriers ou manœuvres. Ainsi, le taux d'encadrement technique et
administratif n'est que de 5%, entravant ainsi l'introduction des technologies plus développées
et l'amélioration de la productivité du travail.

Structure par catégorie socio -professionnelle de l'emploi


dans la filière du textile -habillement

Cadres
Autres supérieurs Cadres
Employés 2% intermédiaires
2%
3% 4%

Ouvriers
Manœuvres 46%
43%

13
3.2. Décomposition par sous-branche

3.2.1 Branche du textile et bonneterie

Cette branche comporte 710 unités constituées à 80% de PMI. La sous-branche de la


bonneterie représente 40% de ces établissements dominés également par les PMI.

Répartition du nombre d'établissements dans la branche des textiles et


bonneterie
(année 1999)

800
700 Bonneterie
600
500 Produits de tapis
400 Fabrication d’ouvrage simple en tissu non destiné à l’habillement
300 Finissage et apprêt des tissus
Industrie de la soie et des fibres courtes
200
Industrie cotonnière et des fibres courtes
100 Industrie de la laine et des fibres longues
0

Production et commercialisation
La branche des produits textiles et bonneterie génère une production de près de 12
milliards de dirhams représentant 48% de la production de l'ensemble de la filière du textile-
habillement. Les deux sous-branches de la bonneterie et des industries cotonnières et des
fibres courtes en produisent les deux tiers.
Les exportations en produits textiles et bonneterie se chiffrent à plus de 5,1 milliards
de dirhams représentant 13% des ventes industrielles à l'étranger. La sous-branche de la
bonneterie représente, à elle seule, 65% de ces exportations.

En terme de valeur ajoutée, cette branche réalise 4,2 milliards de dirhams représentant
45% de la valeur ajoutée de l'ensemble de la filière du textile-habillement.

Grandeurs économiques de la branche du textile et bonneterie


14000 (année 1999)

12000

Bonneterie
10000

Produits de tapis
8000

Ouvrages en tissu non déstiné à l'habillement

Finissage et apprêt en tissu


6000
Industries d'autres fibres végétales Industrie e la soie et d'autres fibres
continues

4000

Industries cotonnières

2000

Industrie de la laine
0

Production Export Valeur ajoutée

14
Investissement

Les investissements dans la branche sont de l'ordre de 1,5 milliards de dirhams, soit
61% de l'ensemble des investissements de la filière du textile-habillement ou encore 14% de
l'investissement industriel total. Plus de la moitie de ces investissements sont réalisés par la
sous-branche des industries cotonnières et des fibres courtes.

Structure de l'investissement dans la branche du textile et


bonneterie
1800 (année 1999)

1600

Bonneterie
1400 Produits de tapis

1200
Ouvrages en tissu non déstinés à l'habillement
1000 Finissage et apprêt
en tissu Industries d'autres fibres végétales

800
Industrie de la soie et d'autres fibres continues

600

400
Industries cotonnières
200
Industrie de la laine
0

Emploi

La branche des textiles et bonneterie emploie 69.064 personnes représentant près du


tiers des emplois de l'ensemble de la filière textile- habillement. La sous-branche de la
bonneterie assure à elle seule près de la moitié de cet effectif suivie de l'industrie cotonnière et
des fibres courtes avec 20% des emplois de la branche.

Structure de l'emploi dans la branche du textile et bonneterie


(année 1999)
70000

60000
Bonneterie

50000

40000 Finissage et apprêt


des tissus Produits de tapis

30000 Fabrication d'ouvrages simples en tissu non déstinés à l'habillement)

Industries d'autres Industrie de la soie et des fibres continues


20000
fibres végétales
Industrie cotonnière et des fibres courtes
10000

Industrie de la laine et des fibres longues


0

15
3.2.2 Branche de l'habillement

Cette branche qui comporte trois sous-branches (Confection de lingerie et de


chemiserie, Confection de vêtement de dessous, Confection de vêtement sur mesure) emploie
près de 127.149 personnes (26% de l'effectif total industriel) et comporte 762 établissements
(11% de la totalité des établissements industriels).
Nombre des établissements et des emplois dans la
branche réparti par sous -branches

900 140000

800 120000

700
100000
600 Confection des vêtements sur mesure
500
Confection des vêtements sur mesure 80000

60000
400

300 Confection des vêtements de dessous 40000 Confection des vêtements de dessous
200 20000 Confection de la lingerie et de chemiserie
100
Confection de la lingerie et de chemiserie
0
0 Emploi
Nombre d'établissements

Quant à la production de la branche, elle a atteint en 1999 le montant de 10,8 milliards


de dirhams dont 85% orientés vers l'export pour un montant de plus de 9,2 milliards de
dirhams. Elle génère une valeur ajoutée de plus de 4,6 milliards de dirhams, participant ainsi à
hauteur de 8% au PIB industriel.

Structure de l'activité de la branche de l'habillement


12000

10000

8000
(En millions de dirhams)

6000

Confection des vêtements sur mesure


4000
Confection des vêtements de dessous
2000
Confection de la lingerie et de chemiserie
0

Production Export Valeur ajoutée

Les investissements de la branche se sont élevés à 876 millions représentant 8% de


l'ensemble des investissements industriels.
Répartition des investissements de la branche de
l'habillement
900

800

700
Confection des vêtements sur mesure
600
500

400

300
Confection des vêtements de dessous
200
Confection de la lingerie et de chemiserie
100

16
La sous-branche de la confection des vêtements sur mesure constitue le segment le
plus dynamique de la branche de l'habillement. Elle comporte 511 unités (67% de l'effectif de
la branche) qui contribuent pour 71% à la production, 73% de ses exportations et 71% de la
valeur ajoutée.

La participation de la sous-branche de la confection de lingerie et de chemiserie est de


l'ordre de 24% pour la production, 22% pour les exportations et 23% pour la valeur ajoutée.

La contribution de la sous-branche de la confection des vêtements de dessous reste


faible représentant 5% pour la production, 5% pour les exportations et 7% pour la valeur
ajoutée.

3.2.3. Branche du cuir et articles en cuir

Les unités de production de la branche du cuir sont au nombre de 279 correspondant à


4% des établissements industriels. Plus de la moitié de ces unités opèrent dans la sous-branche
des chaussures.

Répartition du nombre d'établissements dans la branche du cuir et


chaussures en cuir
(année 1999)

300

250
Chaussures
200

150
fabrication d’articles en cuir ou succedanes
100

50 Tannerie messagerie

Production et commercialisation

La branche du cuir réalise une production de près de 2 milliards de dirhams


représentant 8% de la production de la filière du textile-habillement. La sous-branche de
l'industrie des chaussures produit 57% suivie de la sous-branche de tannerie mégisserie
(25%).

La branche participe également à hauteur de 9% des exportations de l'ensemble de la


filière du textile- habillement en exportant 867 millions de dirhams dont 64% de chaussures.

La valeur ajoutée de la branche s'élève à 633 millions de dirhams en 1999, ce qui


représente 7% de la valeur ajoutée de la filière du textile-habillement. La sous-branche des
chaussures dégage près de 70% de cette valeur ajoutée.

17
Grandeurs économiques de la branche du cuir et articles en cuir
(année 1999)
2500

2000

Chaussures

1500
Fabrication d'articles en cuir ou
succedanes de cuir
1000

Fabrication de succedanes de cuir 500

Tannerie megisserie
0
Production Export Valeur ajoutée

Investissement
La branche du cuir a investi en 1999 un montant de 68 millions de dirhams effectué à
58% par la sous-branche des chaussures.

Structure de l'investissment dans la branche du cuir et


articles en cuir
(annéée 1999)

120

100
Chaussures
80

60
Fabrication d'articles en cuir
40

20 Tannerie megisserie

Emploi
La branche du cuir emploie plus de 15.000 personnes, soit 7% de l'effectif de
l'ensemble de la filière du textile- habillement. La sous-branche des chaussures occupe les
deux tiers de cette main d'œuvre.

Structurede l'emploi dans la branche du cuir et articles en cuir


(année 1999)

16000
14000
12000 Chaussures

10000
Succedanes
8000 de cuir
6000 Fabrication d'articles en cuir ou
4000 succedanes de cuir sauf les chaussures

2000 Tannerie megisserie


0

18
4. Contraintes de la filière du textile- habillement

La filière du textile- habillement a connu récemment plusieur s difficultés atténuant la


rentabilité de cette activité. En effet, la dépréciation de l'euro face au dollar et l'augmentation
des coûts de production (salaires, transport…) ont contribué à la détérioration de la marge
bénéficiaire des industries du textile-habillement. D'autres contraintes liées à la fois à
l'environnement l'entreprise (droit de travail, formation, fiscalité locale…) et à
l'environnement externe (démantèlement de l'Accord Multi-Fibres, Accords de libre échange,
Accord de l'OMC) sont appelées à compromettre davantage la compétitivité de ces industries.

Schéma des coûts de production et des contraintes


de la filière du textile- habillement

Contraintes
extérieures
Mondialisation
Démantèlement de l'Accord Multi-fibres, de l’économie
Commercialisation Accord de libre échange…

Parité du dirham

Résultat Marge bénéficiaire

d'exploitation IS
de dirhamsded’exportations
dirhams

CNSS
IGR

Environnement de l'entreprise
Droit du travail,
d'exportations

Salaires formation…

Frais de gestion
Coûts de production

28 milliards

transport

Charges Eau, énergie


18 milliards de

d'exploitation Frais financiers


Facteurs de production
dirhams
28 milliards

Echéance –remboursement –
crédit d'investissement
Matière première

Equipement
2,5 milliards

Charges d'investissement
Foncier, procédures
de dirhams

administratives,
Construction fiscalité locale...

Foncier

19
4.1. Coûts de production

La connaissance de la structure des coûts financiers constitue un élément essentiel


pour déterminer les sources de fragilité financière des entreprises de la filière et par la suite de
l’opportunité de l’aide publique.

L'analyse détaillée de la structure des coûts de production pour chacune des trois
branches de la filière : textile et bonneterie, habillement, cuir et articles en cuir se heurte au
manque d'information. A cet égard, la profession est sollicitée pour fournir le détail par
branches des coûts de production.

Frais du personnel

Selon l'AMITH, ces frais (y compris les charges salariales) représentent près de 50%
de la valeur ajoutée des industries du textile-habillement. Cette part est encore plus importante
dans certaines filières comme la confection. Justifiée pour des considérations sociales,
l'augmentation récemment décidée de 10% du SMIG a contribué au recul de l'avantage
comparatif d’une industrie de sous-traitance basée actuellement sur le coût de la main d'œuvre
du produit marocain.

Transport

Selon l'AMITH, les coûts de transport représentent entre 7 et 9% des charges globales
d'une entreprise du textile-habillement. Ainsi, les charges de transport maritime et les frais
portuaires fixés par l'ODEP sont jugés élevés, selon la profession, par rapport à d'autres pays
concurrents. De même, la tarification et la fréquence des vols de la RAM ne garantissent pas
toute la flexibilité nécessaire à l'activité des entreprises de la filière. Ces difficultés limitent
les initiatives de diversification des débouchés et la pénétration de marchés lointains (marché
américain, canadien, Scandinavie…) selon la profession.

Energie

Malgré les baisses consenties par l'ONE, le coût de l'énergie reste, selon l’AMITH,
supérieur à celui des pays concurrents. Les activités en amont comme la filature, le tissage à
jet d'eau ou à jet d'air se trouvent les plus affectées par la facture énergétique.

La baisse des tarifs de l'électricité industrielle de 17% depuis septembre 2000 a


constitué une étape décisive vers l'allègement des cha rges des entreprises de la filière. En
relation avec la libéralisation attendue du marché électrique, le prix de l’électricité devrait
s’aligner sur les prix de nos principaux concurrents à moyen terme.

Afin de généraliser cette baisse pour tous les utilisateurs industriels, les entreprises
utilisant la basse tension sont amenées à se reconvertir à la moyenne tension. A cet égard,
l'ONE a proposé un préfinancement complet pour encourager les intiatives de reconversion et
pour réduire les pertes d’énergie sur le reseau à l’amont de la filière.

20
Matières premières

L'industrie du textile- habillement au Maroc est dominée par la sous- traitance. Cette
caractéristique fait subir à cette filière des difficultés liées au coût de la matière première sur
le marché international et également à la maîtrise des délais de livraison. Cette situation plaide
en faveur d'une intégration de la filière en encourageant notamment les industries et les
productions cotonnières comme ce fut la cas durant les années 80.

Evolution de la production du coton


( en 1.000 Qx)
400
350
300
250
200
150
100
50
0
80/81
81/82
82/83
83/84
84/85
85/86
86/87
87/88
88/89
89/90
90/91
91/92
92/93
93/94
94/95
95/96
96/97
97/98
98/99
Source : Département de l’Agriculture.

Frais financiers

Selon l’AMITH, les frais financiers représentent près de 16% de la valeur ajoutée ce
qui constitue une entrave à l'investissement et au développement de la filière. Plusieurs
facteurs ont contribué, selon la profession, à la détérioration de la capacité de financement des
entreprises dont notamment:

• Le surendettement des entreprises.

• L'élimination des crédits bonifiés à l'exportation et leur substitution par des crédits de
trésorerie plus onéreux.

• Le coût relativement élevé des différents lignes de crédits en particulier pour les PMI.

Fiscalité locale

Caractérisée par sa complexité en raison du nombre élevé de ses taxes ( patente, taxe
urbaine, taxe d’édilité…) la fiscalité locale constitue, selon les professionnels, une entrave à
l’investissement.

21
4.2. Environnement de l'entreprise

En plus de la problématique financière, la filière est handicapée par plusieurs


contraintes liées à l’environnement des affaires et à celui des ressources humaines.

Lourdeur des procédures administratives

Le mode de gestion et la complexité des procédures administratives, ajoutés à la


multiplicité des acteurs, affectent négativement le bon fonctionnement des entreprises
existantes et entrave les nouveaux investissements dans la filière.

Exigences bancaires

Selon les opérateurs de la filière, les coûts et les garanties des crédits sont les
principales contraintes liées au secteur bancaire. Les exigences des banques en matière de
garanties et les taux d'intérêt jugés élevés constituent un frein pour l’accès aux crédits.
L’ampleur de ces contraintes s’est accentuée avec la détérioration de la marge bénéficiaire des
professionnels au cours des ces trois dernières années.

Insuffisance de la qualification de la main d’œuvre

La filière du textile-habillement est le premier employeur dans l’industrie


manufacturière occupant plus de 43% de la main d’œuvre. Toutefois, la filière est handicapée
par l’insuffisance de main d’œuvre qualifiée adaptée à la réalité des entreprises.

Outre les pertes occasionnées par la mauvaise manutention et l’utilisation non


optimale des équipements, cette insuffisance décourage davantage les investisseurs.

Contraintes liées à la législation du travail et à la justice

La législation du travail en vigueur fait l’objet de vives critiques aussi bien de la part
des professionnels de la filière que de la part des syndicats. En effet, cette législation présente
plusieurs lacunes relatives au droit de grève, aux barèmes des indemnités de licenciement, à la
flexibilité du travail… A ces al cunes s’ajoute le manque de visibilité dans les jugements
rendus par la justice, ce qui constitue une source psychologique de découragement des
investisseurs.

4.3. Contexte international

En plus des contraintes internes liées aux coûts de production et à l’environnement


général des affaires, des facteurs externes participent à la détérioration de la compétitivité des
entreprises marocaines par rapport à celle de nos concurrents : Tunisie, Turquie, Egypte…

Parité de l’euro

La dépréciation de la parité de l'euro vis- à-vis du dollar a contribué à l’érosion de la


marge bénéficiaire des entreprises de textile et habillement qui exportent principalement vers
les pays européens. L'impact du dernier réaménagement du panier des devises effectué par les
pouvoirs publics en avril 2001 est de nature à atténuer cette situation.

22
Accords internationaux

D'autres contraintes liées à l'environnement international contribuent à la réduction de


la marge bénéficiaire des entreprises de la filière. En effet, l’ouverture de la filière du textile-
habillement à l'économie mondiale la confronte aux défis suivants :

• Intégration des industries de textile et d'habillement aux accords de l'Organisation


Mondiale du Commerce depuis 1995.

• Elimination progressive jusqu'à l'horizon 2005 des restrictions d'importation prévues dans
l'Accord Multi-Fibres.

• Entrée en vigueur depuis mars 2000 de la zone de libre échange entre le Maroc et l'Union
Européenne : processus de démantèlement tarifaire, fin des prix de référence...

• Entrée en vigueur des accords de libre échange à l’horizon 2009 entre le Maroc et certains
pays arabes (Egypte, Jordanie, Tunisie…).

5. Conclusion-diagnostic

Importante pour l’économie marocaine (3% du PIB à savoir 9,4 milliards de DH de


valeur ajoutée,10 milliards de DH de solde commercial en devises et 211.500 employés soit
une part de 43% dans les industries manufacturières…), la filière textile- habillement se heurte
à de multiples difficultés rendant nécessaire un plan de soutien à cette filière qui malgré
l’accentuation de la concurrence internationale (les pays de l’Asie et d’Europe Centrale),
conserve des perspectives prometteuses face aux opportunités de délocalisation des industries
européennes qui se présentent actuellement.

S’inscrivant dans le cadre de la nouvelle approche contractuelle des rapports entre le


public et le privé, ce plan de soutien devrait répondre aux principales contraintes relevées
dans le diagnostic tout en tenant compte des nouvelles donnes du commerce mondial
(délocalisation des industries européennes, orientation des nouveaux acheteurs vers les pays
où la filière est totalement intégrée...). Il s'agit essentiellement des contraintes liées au droit de
travail et à la justice, à la faible intégration de la filière, aux coûts de l'énergie et du transport,
à la formation des ressources humaines, à la fiscalité et à la restructuration financière des
entreprises en difficulté.

L'Etat qui œuvre actuellement pour l’amélioration de l’environnement général des


affaires et de l’investissement pour rait jouer, en particulier, un rôle plus spécifique à la filière
à travers ce plan de soutien qui devrait cibler en priorité l'intégration de la filière qui reste
faible comme le prouve les résultats contrastés de sa balance commerciale (les importations
représentent 62% des exportations de la filière). Ceci affecte la compétitivité globale de la
filière en raison de la précarité de l’outil textile situé à son amont. En outre, la manque de
production et d’industries cotonnières dans le pays compromet les chances du Maroc pour
attirer les délocalisations déjà entamées par les industries européennes du textile.

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