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Direction de la Politique
Département de l’Economie, des Finances Economique Générale
et de la Privatisation
Taoufik OKESSOU
Document de travail n° 70
Constituant une sélection mensuelle des travaux menés par les cadres de
la Direction de la Politique Economique Générale, les documents de
travail engagent cependant la responsabilité de leurs auteurs. Ils sont
diffusés par la Direction pour approfondir le débat sur les sujets en
question et susciter des observations.
Table des matières
4. Contraintes de la filière……………………………………………………………..19
4.1. Coûts de production ………………………………………………………….….20
4.2. Environnement de l’entreprise…………..…………………………………….....22
4.3. Contexte international…………………………………………………………....22
5. Conclusion-diagnostic……………………………………………………………..…23
Préambule
Cependant, cette filière stratégique connaît, depuis 1999, une crise qui se manifeste par
la baisse de la marge bénéficiaire des professionnels engendrant des suppressions d’emploi.
20000
15000
Industrie chimique et
parachimique
10000
Sachant que le secteur industriel a réalisé au titre de l’année 2000 près de 25 milliards
de dirhams de valeur ajoutée correspondant à une part de 22 % du PIB, la contribution de la
filière de textile- habillement à l’économie natio nale est ainsi de 4% du PIB.
2
Evolution des valeurs ajout ées sectorielles
(Prix constants )
Evolution des valeurs ajoutées sectorielles
(prix constants)
120000
100000
en millions de Dh
H é bergement
et restauration
80000
Agriculture
B âtiments et
Administrations et services travaux publics
60000
Transport &
Communication
40000
Energie
Commerce
20000 Mines
0
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
Source : Direction de la Statistique.
100%
Textile et
90% habillement
80% Pêche
70% Agriculture
Source : Direction de la Statistique.
60%
Phosphates
50%
40% Tourisme
30%
20%
RME
10%
0%
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
En 1999, la filière a employé 211.500 personnes dont 69% de sexe féminin (144.000
emplois). La filière du textile- habillement garde sa position de premier employeur dans les
industries manufacturières avec une contribution de 43%.
3
Contribution des secteurs industriels à l'emploi
( en %)
Industrie électrique et
électronique
100
Industrie
90 mécanique et
Industrie chimique et
80 parachimique
70
60
Agro-industrie
50
40
30
Industrie textile-habillement
20
10
0
90 Transport
et communications
80 Commerce
Bâtiments et
70 travaux publics
60
Administration et
50 services
40 Administration et services
30
20
10 Industrie manufacturière
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Source : Département de l’Industrie.
Les investissements dans la filière textile-habillement ont atteint près de 2,5 milliards
de dirhams en 1999 correspondant à 24% du total des investissements réalisés dans les
industries manufacturières. Après une chute de près de 30% enregistrée entre 1991 et 1993,
les investissements de la filière ont progressé régulièrement entre 1994 et 1999 avec en
nominal un taux de croissance annuel moyen de 12%.
4
Evolution des investissements
industriels
10000
Industrie mécanique et
en millions de Dh
métallurgique
8000
Industrie agro-industrie
6000
2000
Industrie textile,
habillement et cuir
0
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
Source : Département de l’Industrie.
8
7
6
5
4
3
2
1
0
1980-1985 1986-1990 1991-1995 1996-1999
1
Investissement / valeur ajoutée créée
5
2. Mutations structurelles de la filière
L’industrie de textile est née, dans un premier temps, pour remplacer les produits
importés et répondre à la demande du marché local. L’exportation était, à ce moment- là,
embryonnaire. En 1978, un accord appelé «Arrangement Textile », signé à Bruxelles,
prévoyait la libre circulation des produits textiles en franchise de droits de douane avec
certaines limitations contingentaires pour les produits sensibles.
L’industrie textile, après cet accord, a entamé une période d’adaptation à l’exportation,
avec une certaine réussite sur le marché français. Pour soutenir cette croissance à
l’exportation, l’Etat marocain a mis en place plusieurs mesures pour améliorer
l’environnement et les structures d’accueil des investissements industriels (code des
investissements industriels, code des exportations…). Il a également crée par le biais de
l’Office de Développement Industriel « ODI » des unités de production en partenariat avec
des opérateurs économiques locaux et étrangers.
Cette philosophie n’était défendue que par la France, la Belgique, l’Italie, l’Espagne et
le Portugal, à grande vocation textile. L’Europe du Nord (Allemagne, Hollande, Suède,
Norvège, Danemark, Royaume-Uni,… soit 200 millions d’habitants) avait déjà décidé, dans
les années 75-80 le démantèlement de son industrie textile pour ne pas soutenir, à travers des
subventions, un secteur qu’elle ne jugeait pas prioritaire.
L’Allemagne, deuxième producteur mondial (après les Etats Unis) de fibres textiles
chimiques (polyster, nylon, acrylique), est allée encore plus loin en cédant cette activité à
l’Indonésie pour Hoecht, et à l’Italie pour Bayer. En revanche, la France et la Belgique, pays à
grande vocation textile, ont décidé de maintenir à travers plusieurs plans de soutien leur filière
textile. Ainsi, les gouvernements belge et français, la CEE et les collectivités locales des
bassins de production textile ont alloué plusieurs budgets pour soutenir le secteur.
6
2.2. Perspectives de la filière
Seuls les pays du Sud à savoir l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce (120 millions
d’habitants) gardent une filière textile, mais entament déjà leur délocalisation :
• L’Espagne commence timidement sa délocalisation vers le Maroc, mais il est prévisible que
cette démarche s’accélère si le Maroc prend conscience, aujourd’hui, des enjeux de la
nouvelle donne mondiale du secteur.
• Le Portugal est le dernier pays de l’Union Européenne qui entamera lui aussi sa
délocalisation, mais de façon décalée dans le temps.
Ainsi les spécialistes pronostiquent que l’ensemble des achats textiles sera réalisé,
dans le futur par des multinationales, des centrales d’achats ou des chaînes spécialisées
n’ayant plus aucun lien avec un outil de productio n textile dans leur pays. Ces nouveaux
acheteurs préféreraient les produits finis au détriment de la sous-traitance. Ils orienteront,
dorénavant, leurs achats vers les pays où la filière textile est totalement intégrée. Or, l’une des
principales faiblesses de cette filière au Maroc réside dans sa faible intégration, d’où
l’impératif et l’urgence de lever cette contrainte.
7
3. Analyse microéconomique de la filière du textile- habillement
Outil de production
La filière du textile- habillement est composée de 1.751 entreprises dont 44% opérant
dans la branche de l'habillement, 41% dans la branche du textile et bonneterie et 16% dans la
branche du cuir et articles en cuir.
1000
Belgique Yemen
Canada Japon
2% 3%
Syrie 3% 2%
2% France
Italie
14%
2%
Grande Bretagne
7%
Allemagne
4%
Suisse
43%
Etats unis Espagne
5% 12%
8
Le nombre d'entreprises de la filière du textile- habillement est dominé par les PMI
(entreprises employant moins de 200 personnes) à raison de 80%. Cependant, la contribution
de ces PMI ne dépasse pas le tiers aussi bien au niveau de l'emploi et de la valeur ajoutée
qu'au niveau et de l'investissement.
100%
90% Grandes
80% entreprises
70%
60%
50%
40%
30% PMI
20%
10%
0%
Nombre Emploi Production Export Valeur ajoutée Investissement
d'établissements
Par ailleurs, les PMI de la filière du textile- habillement représentent 23% des PMI de
l'ensemble du secteur industriel.
7000
6000 PMI autres
5000 industries
4000
3000
2000
PMI textile et
1000 habillement
0
Nombre d'établissements
Production
20000
15000
0
Production
9
Valeur ajoutée
Les industries de la filière du textile- habillement ont généré en 1999 une valeur
ajoutée de 9,45 milliards de dirhams à raison de 48% par la branche de l'habillement, 45% par
la branche du textile et bonneterie et 7% par la branche du cuir et articles en cuir.
Répartition par branche de la valeur ajoutée
de la filière textile -habillement
millions de dirhams
8000 Habillement
6000
0
Valeur ajoutée
Investissement
L'investissement de la filière s'est établi en 1999 à 2,52 milliards de dirhams. Il a été
apporté essentiellement par la branche du textile et bonneterie dont la contribution a été de
l'ordre de 61%.
Structure par branche des investissements
de la filière textile -habillement
2000
1500
1000 Textile et bonneterie
500
0
Investissement
Exportations
En 1999, les exportations de la filière du textile- habillement, y compris admissions
temporaires, ont été de l'ordre de 27,76 milliards de dirhams. L'évolution de la structure des
exportations, confirme la prédominance des produits de l'habillement. Toutefois, les articles
de la bonneterie prennent de plus en plus de l'importance.
Articles de bonneterie
20000
(En millions de DH)
15000
Vêtements
confectionnés
10000
5000
Autre ( Maroquinerie,
0 Tapis, Linge de maison)
1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998
10
Les exportations marocaines sont concentrées essentiellement sur les marchés français
et allemand. Cependant, les industriels du textile et habillement ont réussi, à partir de 1990, à
pénétrer d'autres marchés comme celui de la Grande Bretagne, de l'Italie et de l'Europe
Méridionale. Des contraintes liées aux coûts de transport, à l'historique des relations
commerciales et aux difficultés linguistiques entravent encore la pénétration de marchés
lointains comme celui des USA et du Canada.
30000
Autres
25000
Golfe
Europe méridionale
(En millions de DH)
Italie
15000 Allemagne
UEBL
10000
France
5000
0 Etats-Unis
1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997
8
6
4
2
0
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
11
Parts de marché absolues du Maroc et d'un échantillon de pays
concurrents sur le marché de l'Union Europèenne
20
18
16
14
12
(en %)
10
8
6
4
2
0
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
Italie Turquie Maroc Tunisie Chine Inde
Source : CHELEM, DPEG.
Importations
7000
6000 Habillement
5000
en millions de dirhams
4000
3000
Produits textiles,
bonneterie
2000
1000
Cuir
0
1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998
Balance commerciale
12
Solde commercial par branche de la filière
textile -habillement
25
20
Exportations
milliards de dirhams
15
10
5
0
-5 Importations
-10
-15
-20
Textile et Habillement Cuir
bonneterie
Emploi
La filière emploie un effectif de 211.475 dont 68% de sexe féminin. 60% de l'emploi
du secteur est assuré par la branche de l'habillement, 33% par la branche du textile et
bonneterie et 7% par la branche du cuir et articles en cuir.
100000
Textile et bonneterie
50000
0
Emploi
Cadres
Autres supérieurs Cadres
Employés 2% intermédiaires
2%
3% 4%
Ouvriers
Manœuvres 46%
43%
13
3.2. Décomposition par sous-branche
800
700 Bonneterie
600
500 Produits de tapis
400 Fabrication d’ouvrage simple en tissu non destiné à l’habillement
300 Finissage et apprêt des tissus
Industrie de la soie et des fibres courtes
200
Industrie cotonnière et des fibres courtes
100 Industrie de la laine et des fibres longues
0
Production et commercialisation
La branche des produits textiles et bonneterie génère une production de près de 12
milliards de dirhams représentant 48% de la production de l'ensemble de la filière du textile-
habillement. Les deux sous-branches de la bonneterie et des industries cotonnières et des
fibres courtes en produisent les deux tiers.
Les exportations en produits textiles et bonneterie se chiffrent à plus de 5,1 milliards
de dirhams représentant 13% des ventes industrielles à l'étranger. La sous-branche de la
bonneterie représente, à elle seule, 65% de ces exportations.
En terme de valeur ajoutée, cette branche réalise 4,2 milliards de dirhams représentant
45% de la valeur ajoutée de l'ensemble de la filière du textile-habillement.
12000
Bonneterie
10000
Produits de tapis
8000
4000
Industries cotonnières
2000
Industrie de la laine
0
14
Investissement
Les investissements dans la branche sont de l'ordre de 1,5 milliards de dirhams, soit
61% de l'ensemble des investissements de la filière du textile-habillement ou encore 14% de
l'investissement industriel total. Plus de la moitie de ces investissements sont réalisés par la
sous-branche des industries cotonnières et des fibres courtes.
1600
Bonneterie
1400 Produits de tapis
1200
Ouvrages en tissu non déstinés à l'habillement
1000 Finissage et apprêt
en tissu Industries d'autres fibres végétales
800
Industrie de la soie et d'autres fibres continues
600
400
Industries cotonnières
200
Industrie de la laine
0
Emploi
60000
Bonneterie
50000
15
3.2.2 Branche de l'habillement
900 140000
800 120000
700
100000
600 Confection des vêtements sur mesure
500
Confection des vêtements sur mesure 80000
60000
400
300 Confection des vêtements de dessous 40000 Confection des vêtements de dessous
200 20000 Confection de la lingerie et de chemiserie
100
Confection de la lingerie et de chemiserie
0
0 Emploi
Nombre d'établissements
10000
8000
(En millions de dirhams)
6000
800
700
Confection des vêtements sur mesure
600
500
400
300
Confection des vêtements de dessous
200
Confection de la lingerie et de chemiserie
100
16
La sous-branche de la confection des vêtements sur mesure constitue le segment le
plus dynamique de la branche de l'habillement. Elle comporte 511 unités (67% de l'effectif de
la branche) qui contribuent pour 71% à la production, 73% de ses exportations et 71% de la
valeur ajoutée.
300
250
Chaussures
200
150
fabrication d’articles en cuir ou succedanes
100
50 Tannerie messagerie
Production et commercialisation
17
Grandeurs économiques de la branche du cuir et articles en cuir
(année 1999)
2500
2000
Chaussures
1500
Fabrication d'articles en cuir ou
succedanes de cuir
1000
Tannerie megisserie
0
Production Export Valeur ajoutée
Investissement
La branche du cuir a investi en 1999 un montant de 68 millions de dirhams effectué à
58% par la sous-branche des chaussures.
120
100
Chaussures
80
60
Fabrication d'articles en cuir
40
20 Tannerie megisserie
Emploi
La branche du cuir emploie plus de 15.000 personnes, soit 7% de l'effectif de
l'ensemble de la filière du textile- habillement. La sous-branche des chaussures occupe les
deux tiers de cette main d'œuvre.
16000
14000
12000 Chaussures
10000
Succedanes
8000 de cuir
6000 Fabrication d'articles en cuir ou
4000 succedanes de cuir sauf les chaussures
18
4. Contraintes de la filière du textile- habillement
Contraintes
extérieures
Mondialisation
Démantèlement de l'Accord Multi-fibres, de l’économie
Commercialisation Accord de libre échange…
Parité du dirham
d'exploitation IS
de dirhamsded’exportations
dirhams
CNSS
IGR
Environnement de l'entreprise
Droit du travail,
d'exportations
Salaires formation…
Frais de gestion
Coûts de production
28 milliards
transport
Echéance –remboursement –
crédit d'investissement
Matière première
Equipement
2,5 milliards
Charges d'investissement
Foncier, procédures
de dirhams
administratives,
Construction fiscalité locale...
Foncier
19
4.1. Coûts de production
L'analyse détaillée de la structure des coûts de production pour chacune des trois
branches de la filière : textile et bonneterie, habillement, cuir et articles en cuir se heurte au
manque d'information. A cet égard, la profession est sollicitée pour fournir le détail par
branches des coûts de production.
Frais du personnel
Selon l'AMITH, ces frais (y compris les charges salariales) représentent près de 50%
de la valeur ajoutée des industries du textile-habillement. Cette part est encore plus importante
dans certaines filières comme la confection. Justifiée pour des considérations sociales,
l'augmentation récemment décidée de 10% du SMIG a contribué au recul de l'avantage
comparatif d’une industrie de sous-traitance basée actuellement sur le coût de la main d'œuvre
du produit marocain.
Transport
Selon l'AMITH, les coûts de transport représentent entre 7 et 9% des charges globales
d'une entreprise du textile-habillement. Ainsi, les charges de transport maritime et les frais
portuaires fixés par l'ODEP sont jugés élevés, selon la profession, par rapport à d'autres pays
concurrents. De même, la tarification et la fréquence des vols de la RAM ne garantissent pas
toute la flexibilité nécessaire à l'activité des entreprises de la filière. Ces difficultés limitent
les initiatives de diversification des débouchés et la pénétration de marchés lointains (marché
américain, canadien, Scandinavie…) selon la profession.
Energie
Malgré les baisses consenties par l'ONE, le coût de l'énergie reste, selon l’AMITH,
supérieur à celui des pays concurrents. Les activités en amont comme la filature, le tissage à
jet d'eau ou à jet d'air se trouvent les plus affectées par la facture énergétique.
Afin de généraliser cette baisse pour tous les utilisateurs industriels, les entreprises
utilisant la basse tension sont amenées à se reconvertir à la moyenne tension. A cet égard,
l'ONE a proposé un préfinancement complet pour encourager les intiatives de reconversion et
pour réduire les pertes d’énergie sur le reseau à l’amont de la filière.
20
Matières premières
L'industrie du textile- habillement au Maroc est dominée par la sous- traitance. Cette
caractéristique fait subir à cette filière des difficultés liées au coût de la matière première sur
le marché international et également à la maîtrise des délais de livraison. Cette situation plaide
en faveur d'une intégration de la filière en encourageant notamment les industries et les
productions cotonnières comme ce fut la cas durant les années 80.
Frais financiers
Selon l’AMITH, les frais financiers représentent près de 16% de la valeur ajoutée ce
qui constitue une entrave à l'investissement et au développement de la filière. Plusieurs
facteurs ont contribué, selon la profession, à la détérioration de la capacité de financement des
entreprises dont notamment:
• L'élimination des crédits bonifiés à l'exportation et leur substitution par des crédits de
trésorerie plus onéreux.
• Le coût relativement élevé des différents lignes de crédits en particulier pour les PMI.
Fiscalité locale
Caractérisée par sa complexité en raison du nombre élevé de ses taxes ( patente, taxe
urbaine, taxe d’édilité…) la fiscalité locale constitue, selon les professionnels, une entrave à
l’investissement.
21
4.2. Environnement de l'entreprise
Exigences bancaires
Selon les opérateurs de la filière, les coûts et les garanties des crédits sont les
principales contraintes liées au secteur bancaire. Les exigences des banques en matière de
garanties et les taux d'intérêt jugés élevés constituent un frein pour l’accès aux crédits.
L’ampleur de ces contraintes s’est accentuée avec la détérioration de la marge bénéficiaire des
professionnels au cours des ces trois dernières années.
La législation du travail en vigueur fait l’objet de vives critiques aussi bien de la part
des professionnels de la filière que de la part des syndicats. En effet, cette législation présente
plusieurs lacunes relatives au droit de grève, aux barèmes des indemnités de licenciement, à la
flexibilité du travail… A ces al cunes s’ajoute le manque de visibilité dans les jugements
rendus par la justice, ce qui constitue une source psychologique de découragement des
investisseurs.
Parité de l’euro
22
Accords internationaux
• Elimination progressive jusqu'à l'horizon 2005 des restrictions d'importation prévues dans
l'Accord Multi-Fibres.
• Entrée en vigueur depuis mars 2000 de la zone de libre échange entre le Maroc et l'Union
Européenne : processus de démantèlement tarifaire, fin des prix de référence...
• Entrée en vigueur des accords de libre échange à l’horizon 2009 entre le Maroc et certains
pays arabes (Egypte, Jordanie, Tunisie…).
5. Conclusion-diagnostic
23