Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Denise Krulic
Paris, 2007
Sommaire
Page :
PARTIE A
Surtension - Potentiel ion/métal - Potentiel redox 1
Double couche électrique - Potentiel ψ 1
Vitesse de transfert de charge et potentiel d’électrode 3
Le courant en présence d’un large excès d’électrolyte indifférent 5
Réaction monoélectronique 6
Flux de diffusion et courant 7
Etat transitoire et état stationnaire 9
Existence de courants limites 11
Systèmes réversibles et systèmes irréversibles 12
– Réversibilité 12
– Irréversibilité 13
Expression du courant à l’aide du courant d’échange 13
– Comportements limites 14
Réaction polyélectronique 16
Voltamétrie 16
Relations entre le courant et le potentiel 16
Système réversible 16
Système irréversible 18
– Courbe cathodique 18
– Courbe anodique 19
Expression générale du courant 20
Critère de réversibilité 22
PARTIE B
Réactions avec dépôt métallique 23
Electrode métal massif /cation métallique 23
Electrodéposition sur substrat étranger 25
Dissolution d’une monocouche fractionnaire. 27
PARTIE A
η = E − E eq (1)
1
condensateur chargé, forment ensemble la double couche électrique. L’épaisseur
de la couche de la solution contenant les ions dont la charge est opposée à celle
de l’électrode, diminue lorsque la force ionique de la solution augmente. La
capacité de la double couche électrique est de l’ordre de 0,2 F m-2 (F=C V-1 est
appelé farad).
Selon la polarité de l’électrode, les anions ou les cations de la solution
peuvent s’approcher de la surface de l’électrode jusqu’à une distance minimale
qui est environ égale au rayon de l’ion hydraté, c’est-à-dire, quelques Å.
La différence entre le potentiel à la distance minimale d’approche des
anions ou des cations et du potentiel au sein de la solution est appelé potentiel ψ.
La distribution des charges et la variation du potentiel à l’intérieur de la
double couche électrique sont schématiquement montrées sur la Figure 1.
Figure 1
Electrode Electrolyte
Potentiel (φ)
Distance minimale
d'approche des anions
Δφ
ψ
distance
2
Vitesse de transfert de charge et potentiel d’électrode
I = I+ + I− (2)
I + = − I − = I0 (3)
3
Figure 2
I=I++ I-
η>0 I+
I- I>0
η=0 I=0
η<0 I<0
-
e
Ox Red (Ox+e-=Red)
4
Le courant en présence d’un large excès d’électrolyte indifférent
E eq = E 0' et k + = k − = k 0 (6)
5
Réaction monoélectronique
⎛ (1 − α)F(E − E 0' ) ⎞
k+=k0 exp⎜⎜ ⎟⎟ (7)
⎝ RT ⎠
⎛ − αF(E − E 0' ) ⎞
k − =k0 exp⎜⎜ ⎟⎟ (8)
⎝ RT ⎠
En posant
⎛ F(E − E 0' ) ⎞
λ = exp⎜ ⎟ (9)
⎜ RT ⎟
⎝ ⎠
I
= k 0 λ − α (λ cred − cox ) (10)
FS
6
Flux de diffusion et courant
⎛ ∂μ ⎞
dµ= ⎜ ⎟ dx =dw = − Fdx (11)
⎝ ∂x ⎠T ,p
⎛ ∂μ ⎞
F= − ⎜ ⎟ (12)
⎝ ∂x ⎠T ,p
∂c
J(x, t) = − D (13)
∂x
7
Le flux est positif dans la direction électrode solution. Le coefficient de
proportionnalité D est appelé coefficient de diffusion. En présence d’un excès
d’électrolyte support, D a une valeur propre à l’espèce qui diffuse et
indépendante de sa concentration. Par contre, la valeur de D dépend de la nature
et de la concentration de l’électrolyte support. Le plus souvent, elle est de l’ordre
de 10-9 m2 s-1 à 25°C.
Puisqu’il n’y a pas accumulation de matière à l’interface électrode/
solution, les flux de Ox et de Red à x=0 sont opposés.
Le courant I qui traverse l’électrode est lié au flux de Ox ou de Red par les
relations suivantes :
I ⎛ ∂c ⎞ ⎛ ∂c ⎞
= − Dox ⎜ ox ⎟ = Dred ⎜ red ⎟ (14)
FS ⎝ ∂x ⎠ x =0 ⎝ ∂x ⎠ x =0
8
Figure 3
cox/c*ox
1.0
1s
4s
0.5
0.0
0.00 0.05 0.10 0.15 0.20 0.25
x/mm
9
Figure 4
cox/c*ox
1.0
0.5
0.0
0 δ x
10
Existence de courants limites
c ox , c red sont les concentrations à x=0 et c*ox , c*red les concentrations à x=δ. Ces
dernières sont pratiquement égales aux concentrations initiales.
Les équations (15) montrent que :
Pour c ox → 0, le courant I tend vers une limite I L,−
I L,− D ox c*ox
=− (16)
FS δ ox
11
Systèmes réversibles et systèmes irréversibles
k 0δ
χ= (18)
D
– Réversibilité
On peut montrer que la loi de Nernst s’applique quel que soit le potentiel
de l’électrode pour χ>25. L’erreur maximum sur le courant qui résulte de
l’utilisation de la loi de Nernst à la place de la relation (10) se produit à E=E0.
Pour χ=25, cette erreur est de 2%.
12
– Irréversibilité
Une autre forme de la relation (10) entre le courant est le potentiel peut
être obtenue en utilisant comme paramètre le courant d’échange I0.
A partir des équations (3), (4), (7) et (8), I0 /FS se met sous la forme :
(19)
FS ⎜ RT ⎟ ox ⎜ RT ⎟ red
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
− α ⎛ c red c ox ⎞
I = I0 ξ ⎜⎜ ξ * − * ⎟
⎟ (20)
⎝ c red c ox ⎠
où on a posé
⎛ Fη ⎞
ξ = exp⎜ ⎟ (21)
⎝ RT ⎠
13
c ox I
*
= 1− (22)
c ox I L,−
et
c red I
= 1 − (23)
c*red I L,+
Si |I| est à la fois petit devant | I L,− | et I L,+ , compte tenu des équations (22)
(
I=I0 ξ1-α − ξ − α ) (24)
– Comportements limites
I0 F
I= η (25)
RT
Par conséquent, une relation quasi linéaire existe entre le courant et les faibles
surtensions, ce qui correspond à une résistance ohmique R, appelée résistance de
transfert de charge :
RT
R= (26)
I0 F
14
L’électrode avec la double couche électrique, se comporte comme un
circuit électrique où une résistance de valeur R est connectée en parallèle avec un
condensateur de capacité C. La mesure de R avec un pont d’impédance alimenté
par une tension alternative de faible amplitude, permet de déterminer I0.
Pour F|η|/RT|>3,9, soit |η|>100 mV à 25°C, l’un des deux termes de
l’expression (24) a une influence sur le courant inférieur à 2% et il peut être ainsi
négligé. Si η>0, on obtient :
I F
ln = (1 − α) η (27)
I0 RT
soit
RT RT
η=− lnI 0 + lnI (28)
(1 − α)F (1 − α)F
Si η<0, on obtient :
I F
ln = −α η (29)
I0 RT
soit
RT RT
η= lnI 0 − ln I (30)
αF αF
Les équations (28) et (30) montrent qu’il existe, dans les conditions
évoquées précédemment (courant relativement faible, surtension importante) des
relations linéaires entre η et log |I|, appelées droites de Tafel.
15
Réaction polyélectronique
Voltamétrie
Système réversible
16
δ ox
c ox = (I − I L,− ) (31)
nFSD ox
et
δ red
c red = (I L,+ − I) (32)
nFSD red
RT δ ox D red RT I − I L,−
E=E 0 ' + ln + ln (33)
nF δ red D ox nF I L,+ − I
RT δ ox D red
E1/2=E 0 ' + ln (34)
nF δ red D ox
17
Figure 5
I/IL
1.0
2
0.5
3
0.0
-0.5
1
-1.0
-300 -200 -100 0 100 200 300
E-E0/mV
Système irréversible
– Courbe cathodique
18
d’où :
RT k 0 δ ox RT I L,− − I
0'
E=E + ln + ln (36)
αF D ox αF I
et
0' RT k 0 δ ox
E 1 / 2 =E + ln (37)
αF D ox
– Courbe anodique
RT k 0 δ red RT I −I
E=E −0'
ln − ln L,+ (38)
(1 - α)F D red (1 - α)F I
et
RT k 0 δ red
E 1 / 2 =E −
0'
ln (39)
(1 - α)F D red
Sur la Figure 6, le rapport I/IL,+ est porté en fonction de E-E0 dans le cas
où c*ox = c*red . Ce rapport a été calculé à 25°C pour Dox=Dred=D, δox=δred=δ, α=0,5
et deux valeurs différentes de χ=k0δ/D : χ=2 10-2 et χ=10-3, pour lesquelles les
équations (36) et (38) s’appliquent à mieux que 2%.
19
Figure 6
I/IL,+
1.0
-2
χ=2 10
0.5
χ=10-3
0.0
-0.5
-1.0
-800 -600 -400 -200 0 200 400 600 800
0
E-E /mV
où
20
k 0 δ red
χ red = (41)
D red
et
k 0 δ ox
χ ox = (42)
D ox
Compte tenu des équations (4) et (15), I/nFS peut aussi se mettre sous la
forme :
I k + c*red − k − c *ox
= (43)
nFS δ δ
1 + red k + + ox k −
D red D ox
δ ox =1,6D 1/3
ox ν
1/6
ω −1/2 (44)
1/6 −1/2
δ red =1,6D 1/3
red ν ω (45)
nFs
I
= *
1
*
k + c red − k − c ox
[
1 + 1,6 ν1/6 ω −1 / 2 (D red k + + D ox k - ) ] (46)
21
L’équation (46) montre que k + ou k − peut être obtenu par l’expérience en
Critère de réversibilité
22
PARTIE B
I c *ox − c ox
= − Dox (1)
nFS δ ox
et de la loi de Nernst,
RT
E = E0 + ln( γ ox c ox ) (2)
nF
23
il vient :
c ox I ⎡ nF ⎤
*
= 1− = exp ⎢ (E − E eq )⎥ (3)
c ox I L− ⎣ RT ⎦
et
I ⎡ nF ⎤
= 1 − exp ⎢ (E − E eq )⎥ (4)
I L,− ⎣ RT ⎦
Eeq est le potentiel d’équilibre à courant nul correspondant à la valeur initiale c*ox
et
IL,– le courant limite de réduction :
nFSD ox c*ox
I L,− = − (5)
δ ox
la suivante :
RT RT γ ox c *ox
E1 / 2 = E eq + ln 2 = E +
0
ln (6)
nF nF 2
24
Figure 1
-I/IL,–
1.0
0.5
0.0
E1/2
-0.5
-1.0
Les métaux peuvent se déposer sur un substrat étranger (par exemple, Pt,
Au, carbone vitreux) à des potentiels plus élevés que le potentiel d’équilibre de
l’électrode métal massif/cation métallique. Un tel dépôt, appelé sous nernstien
(under potential deposition), peut être décrit par le modèle d’une couche
statistiquement uniforme dans laquelle les atomes du métal ont une activité aM
inférieure à 1. Une expression plausible du potentiel d’électrode est l’équation
non abrégée de Nernst sous la forme :
RT γ ox c ox
E = E s0 + ln (7)
nF aM
25
où E s0 est le potentiel standard qui n’est pas forcément égal au potentiel E0 pour
l’électrode massive.
Soit Γ la concentration surfacique du métal et Γmax la valeur de cette
concentration lorsque la surface de l’électrode est complètement couverte. Le
taux de recouvrement θ de l’électrode est ainsi exprimé par:
Γ
θ= (8)
Γmax
26
I ⎛ ∂c ⎞ dΓ
− = Dox ⎜ ox ⎟ = (10)
nFS ⎝ ∂x ⎠ x =0 dt
c *ox τ
Q = −I L,− τ = nFSD = nFSΓ(τ ) (11)
δ ox
27
- La concentration c*ox des cations métalliques au sein de la solution est
suffisamment faible pour qu’elle puisse être négligée devant leur concentration
c ox à l’interface électrode solution.
- L’activité du métal aM est égale au taux du recouvrement de l’électrode Γ/Гmax.
- Le potentiel initial est égal au potentiel d’équilibre à courant nul, Eeq, donné par
l’équation (7) pour c ox = c*ox et aM=Г(τ)/Гmax :
RT γ ox c*ox Γmax
E eq =E + 0
sln (12)
nF Γ( τ )
E=Eeq+vt (13)
I D c dΓ
= ox ox = − (14)
nFS δ ox dt
I c ox
− = (15)
I L, − c*ox
c ox Γ( τ) ⎛ nFvt ⎞
= exp⎜ ⎟ (16)
c*ox Γ ⎝ RT ⎠
28
A partir des équations (11), (14) et (16) il vient :
c ox d⎡ ⎛ nFvt ⎞⎤
= − ⎢c ox exp⎜ − ⎟⎥ (17)
τ dt ⎣ ⎝ RT ⎠⎦
et par suite,
dc ox ⎡ nFv 1 ⎛ nFvt ⎞⎤
=⎢ − exp⎜ ⎟⎥ dt (18)
c ox ⎣ RT τ ⎝ RT ⎠⎦
I ⎧⎪ nF(E − E eq ) RT ⎡ ⎛ nF(E − E eq ) ⎞ ⎤ ⎫⎪
= − exp⎨ − ⎢exp⎜ ⎟ − 1⎥ ⎬ (19)
I L, − ⎪⎩ RT nFvτ ⎢⎣ ⎜⎝ RT ⎟
⎠ ⎥⎦ ⎪⎭
d’où découlent les équations suivantes pour le potentiel de pic Epic et le courant
de pic Ipic :
RT ⎛ nFvτ ⎞
E pic − E eq = ln⎜ ⎟ (20)
nF ⎝ RT ⎠
I pic nFvτ ⎛ RT ⎞
=− exp⎜ − 1⎟ (21)
I L,− RT ⎝ nFvτ ⎠
29
I pic 0,37nFvτ
≈– (22)
I L, − RT
Figure 2
-I/IL,–
200
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300
n(E-EEq)/mV
Dans le domaine des faibles concentrations le rapport signal sur bruit est
30
meilleur pour des vitesses de balayage inférieures à 50 mV s-1 et les résultats sont
reproductibles pour des temps d’accumulation inférieurs à 10 min. Malgré ces
limitations, l’analyse par dissolution de monocouches fractionnaires peut être
300 fois plus sensible que l’analyse directe.
Sur la Figure 3 est portée une courbe de dissolution du plomb
obtenue par voltamétrie linéaire. L’expérience a été effectuée à 25°C avec une
solution désaérée de Pb(II) 5 10-7 M dans KNO3 0,1 M sur une électrode de
carbone vitreux de 12,6 mm2. La vitesse de rotation de l’électrode était 2000
tours par minute ce qui correspond à une vitesse angulaire ω=209,4 rad s-1, le
temps d’accumulation 240 s et la vitesse de balayage 20 mV s-1.
Le courant limite IL,– calculé avec Dox=8,9 10-6 cm2 s-1 et une viscosité
cinématique ν pour la solution de 10-2 cm2 s-1 est 0,101 µA. On rappelle
l’expression de δox pour l’électrode tournante :
δ ox =1,6D 1/3
ox ν
1/6
ω −1/2 (23)
31
Figure 3
I/µA
15
10
32