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Madame, Monsieur
14/09/2008
et Claude TERNANT
Ingénieur de l’École des hautes études industrielles de Lille (HEI)
Ancien responsable du département Assistance technique de CIAT
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TRAITEMENT DE L’AIR ET CLIMATISATION __________________________________________________________________________________________________
Ce document fait partie d’un ensemble de quatre articles sur le traitement d’air :
[BE 9 270] Traitement de l’air et climatisation. Généralités
[BE 9 271] Traitement de l’air et climatisation. Les composants et leurs fonctions
[BE 9 272] Traitement de l’air et climatisation. Aspects thermiques et mécaniques
[BE 9 273] Traitement de l’air et climatisation. Aspects acoustiques et physico-chimiques
complétés par un fascicule de documentation
[Doc. BE 9 274] Traitement de l’air et climatisation. Pour en savoir plus
■ Rôle
Le caisson de mélange standard (2 voies) est généralement utilisé pour réaliser le
mélange de deux airs :
— l’air neuf ;
— l’air recyclé.
Il est parfois destiné uniquement à assurer une sélection de circuit.
Exemple : pour le fonctionnement tout air neuf ou le fonctionnement tout
air recyclé.
■ Fonctionnement
Le caisson de mélange standard « 2 voies » comporte, à l’intérieur ou à
l’extérieur, des volets dont les lames peuvent être montées en parallèle (figure
2 a) ou en opposition (figure 2 b).
Le caisson de mélange économiseur à 3 voies permet d’assurer :
— le dosage et l’extraction d’air vicié ; — le
Les 3 volets sont motorisés et solidaires.
Il se monte sur une centrale de traitement d’air double qui est
dotée de deux ventilateurs destinés à assurer le soufflage et la reprise
(figure 3).
−
Figure 1 – Exemple de composition d’une centrale de traitement d’air
dosage et l’introduction d’air neuf ; — le
passage de l’air recyclé.
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Figure 3 – Exemple de montage d’un caisson de mélange économiseur
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__________________________________________________________________________________________________ TRAITEMENT DE L’AIR ET CLIMATISATION
OPA à 99,99 DOP ou NaCl (classification CEN 779 : F5 à F9 et CEN 1 822 : H10 à
L’aérosol d’essai est obtenu par dispersion, au moyen L’aérosol d’essai est dispersé dans la section d’entrée du
d’une trompe à air comprimé, d’une poussière banc d’essais. La poussière non retenue par le filtre à
synthétique composée de :
l’essai est recueillie sur le filtre de prélèvement. La
Filtres à moyenne — 72 % de silice,
Gravimétrie (GRAVI) masse de poussière recueillie sur le filtre de
efficacité (préfiltre) — 23 % de noir de carbone, — 5 %
prélèvement et la masse de poussière émise sont
de linters de coton.
déterminées par pesée. La perméance P du filtre est le
La concentration est de 70 mg/m3
rapport de ces deux masses.
L’aérosol d’essai est l’aérosol atmosphérique. Le La poussière atmosphérique, prélevée au moyen de
diamètre médian de l’aérosol atmosphérique est deux sondes de prélèvement identiques, placées en
amont et aval du filtre à l’essai, est recueillie sur deux
variable d’un lieu à un autre. Il est en général compris
disques de papier filtre à très haute efficacité. L’opacité
entre 0,5 et 1 µm. La concentration, variable aussi, est des dépôts de poussière sur les deux disques de papier
comprise entre 0,02 et 0,3 mg/m3. est mesurée au moyen d’un opacimètre. Les durées de
Opacimétrie (OPA) Filtres à haute efficacité prélèvement amont et aval sont choisies de telle sorte
que les opacités des deux dépôts soient voisines.
La perméance P du filtre est le produit du rapport des
durées de prélèvement et du rapport des opacités des
dépôts.
L’aérosol d’essai est obtenu par vaporisation puis La concentration de particules DOP est mesurée en
condensation du dioctylphtalate (DOP) qui peut fournir amont et en aval du filtre à l’essai à l’aide d’une cellule
DOP (n’est plus utilisée Filtres à très haute
des particules homogènes d’une taille de 0,3 µm. photoélectrique.
depuis 1996) efficacité La perméance P du filtre est le rapport des deux
La concentration est de 100 mg/m3.
concentrations.
L’aérosol d’essai est composé de particules solides de L’aérosol prélevé en amont et en aval du filtre à l’essai
chlorure de sodium produit par pulvérisation d’une sert d’air comburant à un brûleur à gaz méthane.
solution saline, puis évaporation complète de l’eau des L’intensité de la raie « D » du sodium émise par la
NaCl (remplace la Filtres à très haute gouttelettes (le diamètre médian de 0,35 µm est en fait flamme est mesurée au moyen d’une cellule
l’arête de l’aérosol cubique). photoélectrique. Cette intensité est proportionnelle à la
méthode DOP) efficacité concentration en sel de l’aérosol prélevé.
La concentration est de l’ordre de 5 mg/m3.
La perméance P du filtre est le rapport des intensités aval
et amont.
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(0)
Préfiltre 1 Plissé
Acier galvanisé Synthétique G4 90 % GRAVI M1
F8 95 % OPA M1
Filtre absolu Acier galvanisé Fibre de verre 3 H 10 95 % DOP M1 Dièdre profond
H12 99,99 % DOP NaCl M1 plissé
— les résistances à fils nus ; ce sont des fils de faible inertie. Le branchement
s’effectue sur bornes par bloc précablé.
■ Régulation La régulation de la batterie électrique peut être réalisée :
La régulation de la batterie à eau se fait : — en tout ou rien par action sur un ou plusieurs étages ; — en
— soit par variation du débit d’eau. C’est un fonctionnement en répartition progressif par variation de la tension effective.
(figure 5 b) :
• la température d’entrée d’eau dans la batterie est constante,
• le débit d’eau dans la batterie est variable et la pompe du cir-cuit
général assure la circulation d’eau ;
1.4 Batterie froide
— soit par variation de la température. C’est un fonctionnement en mélange
ou injection (figure 5 c) : ■ Rôle et fonctionnement
• la température d’entrée d’eau dans la batterie est variable, La batterie froide (figure 6 a) assure le refroidissement de l’air, avec ou sans
• le débit d’eau dans la batterie est constant et assuré par unepompe déshumidification, à l’aide d’un fluide froid qui peut être de l’eau glacée ou
secondaire. glycolée ou par évaporation d’un fluide frigorigène (batterie à détente directe).
■ Batterie électrique Durant l’opération de refroidissement sans déshumidification, l’humidité
absolue ou teneur en humidité w reste constante. En revanche, l’humidité
La batterie chaude peut être électrique. Elle est alors composée de deux types
de résistance : relative ε (en %) augmente.
— les résistances blindées (figure 5 d) ; ce sont des tubes à ailettes spiralées
et en inox. Le branchement s’effectue sur barrettes de cuivre ;
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Condenseur à
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eau
(ou à air)
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Or, comme la plupart des bacs de condensats ne peuvent contenir une telle
quantité d’eau, ils débordent et les gouttelettes d’eau sont généralement
entraînées par la vitesse d’air dans le ventilateur, puis dans la gaine. Il faut donc
prévoir un siphon.
La hauteur nécessaire de ce siphon dépend uniquement de la « pression
statique négative » effective à la surface du bac de récupération.
Pour monter correctement le siphon, nous devons tenir compte des trois
phases de fonctionnement du ventilateur : ventilateur à l’arrêt, démarrage du
ventilateur, ventilateur en régime.
● Ventilateur à l’arrêt (figure 8 a)
Le niveau de la colonne A sera égal à deux fois la pression négative existant
dans l’appareil en phase de fonctionnement.
● Démarrage du ventilateur (figure 8 b)
Le niveau des condensats B fluctuera au démarrage jusqu’à atteindre le
maximum de dépression (égale à la dépression négative du système).
Figure 7 – Fonctionnement d’un bac d’évacuation des condensats sans siphon ● Ventilateur en régime (figure 8 c)
Le niveau des condensats B sera stabilisé à la valeur de la pression négative
du système. La cote C devra être égale à au moins deux fois la valeur de cette
pression négative.
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générateur centralisé (chaudière, sous-station d’un réseau centralisé d Humidificateur à vaporisation par
Humidificateurs à vapeur
de chauffage) ou par un système autonome intégré. ébullition
admise sur l’organe traitant. Il peut être monté sur une batterie chaude, une — l’eau ruisselle sur un support dont la surface est très importante ;
batterie froide ou un humidificateur. — l’air circule à travers l’épaisseur de ce support et se trouve en contact avec
Pour influer sur la quantité d’air admise, le caisson de bipasse est doté d’un la surface humide ;
jeu de volets à action opposée et peut avoir deux utilisations : — l’eau s’évapore sous l’effet de la chaleur cédée par l’air.
— moduler le débit d’air traité, donc assurer en quelque sorte une régulation Comme pour l’humidificateur à pulvérisation, l’humidification est
; la figure 9 d présente un bipasse monté sur un humidificateur ; adiabatique. Ce type d’humidificateur est proposé en deux modèles standards :
— permettre une économie énergétique dans certains cas de séchage ou de — efficacité à 60 % ; —
forte déshumidification (piscines). efficacité à 85 %.
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D=E+B
Exemple :
— entrée d’air : + 26 ˚C w = 4,2 g/kg AS
— sortie d’air : + 19 ˚C w = 6,9 g/kg AS
— débit d’air : 2 500 kg/h ;
— qualité de l’eau :
• pH : 7,2
• teneur en Ca2+ : 25 ˚Fr (degré français) ou 100 mg/L
—
• teneur en HCO3 : 100 mg/L
■ Rôle et fonctionnement
■ Pulvérisation ou ruissellement à eau perdue Le ventilateur, ou motoventilateur, permet d’assurer l’écoulement continu de
Pendant le fonctionnement de l’humidificateur à pulvérisation ou à l’air :
ruissellement à eau perdue, l’eau est constamment renouvelée (figure 9 c). — dans la centrale de traitement d’air elle-même ;
Si la température de l’eau est sensiblement voisine de la température humide — dans le réseau de distribution d’air, par les gaines de soufflage ;
de l’air, l’humidification est adiabatique. — dans le réseau de reprise d’air, par les gaines d’aspiration.
L’humidification à eau perdue est très onéreuse. La quantité d’eau pulvérisée, Il se compose de deux éléments principaux (figure 13) :
donc dépensée, est 10 fois plus importante que la quantité d’eau réellement — une roue, qui porte les aubes ;
absorbée, donc consommée. — une enveloppe, ou volute, qui canalise l’air déplacé par cette roue.
Le ventilateur est centrifuge et véhicule l’air comme suit :
— l’air est aspiré suivant une direction axiale, à travers une ouïe d’aspiration
1.6.2 Humidificateurs à vapeur :
• si la roue est simple, avec un seul orifice d’aspiration, nous
■ Vapeur par générateur centralisé l’appelons ventilateur « simple ouïe »,
Avec ce premier type d’humidificateur, la vapeur est produite • si la roue est double, avec deux orifices d’aspiration, nous l’appelons
indépendamment par générateur centralisé : chaudière, sous-station d’un ventilateur « double ouïe » ;
réseau de chauffage... — l’air est évacué suivant une direction perpendiculaire à l’axe de rotation, à
Le système d’alimentation regroupe (figure 12 a) : travers l’orifice de refoulement.
— un réseau de canalisations de distribution ;
— des organes de détente et de régulation ;
— une évacuation de condensats ;
— une rampe d’injection (centrale de traitement d’air) ou un diffuseur de
gaine.
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■ Ventilateur basse pression — des aubes inclinées vers l’avant (aubes à action) ;
— une courbe débit-pression relativement plate ;
Les ventilateurs basse pression (figure 14) ont pour caracté- — une puissance absorbée qui baisse rapidement avec le débit
ristiques : d’air ;
— un rendement maximal de 70 % ;
— un fonctionnement silencieux ;
— un débit d’air important pour un faible encombrement.
La figure 14 b montre un exemple de courbes débit/pression d’un ventilateur basse
pression pour de l’air à 15 ˚C et une pression de 101 325 Pa.
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Figure 15 – Ventilateur moyenne pression Une batterie est placée dans le circuit d’air extrait, l’autre dans le circuit d’air
1.8 Récupérateurs d’énergie introduit. Les circuits d’air et d’eau sont disposés de manière à obtenir des
circulations à contre-courant. Nous préférons utiliser le terme contre-courant
plutôt que courant croisé car les batteries des récupérateurs ont généralement
C’est en hiver que le phénomène est le plus évident. L’air neuf pris à un minimum de
l’extérieur est à basse température (− 10 ˚C par exemple) et l’air vicié rejeté vers
l’extérieur est à haute température (+ 20 ˚C en confort).
Le récupérateur d’énergie (figure 16) est un dispositif qui permet un échange
sans contact direct entre les deux airs : l’énergie contenue dans l’air extrait est
transférée en partie vers l’air introduit. Cet échange génère des économies
d’énergie.
Sous le vocable de « récupérateurs d’énergie » sont regroupés différents
types de matériels :
— le récupérateur à deux batteries ;
— le récupérateur « échangeur à plaques » ; — le
récupérateur à caloduc ; — le récupérateur rotatif.
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Purgeur
Remplissage du
circuit
et d'extraction séparées
■ Récupérateur à caloduc
Le lecteur se reportera utilement à l’article spécialisé [B 9 545]
dans le traité Génie énergétique [36].
Un caloduc est constitué d’une enveloppe métallique tubulaire
comportant généralement des ailettes extérieures et contenant
un fluide présent sous deux phases en équilibre (une phase liquide
et une phase gazeuse).
Son fonctionnement est fondé sur un cycle
condensationévaporation :
— le fluide s’évapore dans la partie chaude (évaporateur) ;
— la vapeur formée va se condenser sur la partie froide
(condenseur) ;
— le retour du liquide de la partie froide vers la partie chaude
se fait :
• par gravité : la partie condenseur doit se trouver au-
dessus dela partie évaporateur (figure 18 a),
• par le biais d’une structure capillaire tapissant la paroi
internedu tube ; dans ce cas, le caloduc peut également
fonctionner en position horizontale, une inclinaison faible (7 à
8˚) favorisant le mouvement (figure 18 b).
Les tubes sont assemblés en batteries, séparés en deux par une
cloison étanche assurant la séparation des deux flux d’air. Les
températures d’évaporation et de condensation sont très voisines
et le fonctionnement est quasi isotherme. Le transfert a lieu
uniquement par le biais de la chaleur latente de changement
d’état.
■ Récupérateur rotatif
Il est constitué d’une roue, entraînée à faible vitesse (10 à 20
tr/min). Cette roue comporte un nombre important de petits
canaux qui laissent passer l’air. Un peu moins de la moitié de la
surface frontale est raccordée sur le circuit « air extrait » ; un peu
moins de la moitié de la surface est raccordée sur le circuit « air
introduit » ; une faible surface sert à la zone de purge.
Au cours de sa rotation, la partie réchauffée par l’air chaud
vient restituer cette chaleur au flux d’air froid qui le traverse alors
(figure 20 a).
Les canaux sont ainsi parcourus alternativement par les deux
flux d’air.
La roue est généralement équipée d’un « secteur de purge »
destiné à limiter le recyclage de l’air extrait. Pour faciliter cette
action, il faut que le circuit « air extrait » soit en dépression par
rapport au circuit « air introduit » (figure 20 b). Le débit de purge
ne dépend que de la pression différentielle entre les deux circuits.
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■ Sondes de température
La sonde de température pour le traitement d’air utilise le principe de la
variation de résistance électrique en fonction de la température. Le tableau 4
regroupe les différents types de sondes.
traitement d’air.
■ Thermostats
Le bilame (figure 21), qui est l’élément sensible, est formé de deux parties
métalliques se dilatant différemment sous l’effet de la chaleur. L’un de ces deux
métaux est généralement l’invar à très faible coefficient de dilatation. De ce fait,
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(0)
d Simple d
Sensible
Selfique dN’est pas détériorée en cas de forte d Faible précision (5 %) d Est utilisée par certains constructeurs
humidité relative
d Étalonnage possible pour combler la
dérive
d Fabrication délicate d Manque
de sensibilité d Faible précision
(5 à 10 %)
dLorsque le gel hygroscopique est saturé, la
Résistif mesure reste erronée ; le retour à une d N’est pratiquement pas utilisée en climatisation
mesure correcte est lent
d Étalonnage de la dérive très difficile à
réaliser
dDoit être alimentée par un
courant alternatif
d Faible précision (5 %)
dLorsque le diélectrique est saturé, la
dSimple d mesure reste erronée ; le retour à une
Capacitif mesure correcte est lent d Est utilisée par certains constructeurs
Sensible
d Étalonnage de la dérive très difficile à
réaliser
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■ Sondes de présence
■ Sondes de vitesse
Les sondes de vitesse (figure 24) utilisent le principe du fil chaud. La vitesse
est mesurée en chauffant un détecteur de température soumis au vent. Un autre
détecteur de température non ventilé sert de référence.
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Le tableau 6 donne les zones à éviter où la mesure serait modifiée par une
influence perturbatrice.
● Les sondes de présence ne doivent pas être directement ou
indirectement (reflets) exposées au rayonnement solaire, aux surfaces chaudes
(radiateurs, par exemple) (figure 26 a). Il faut éviter les zones mortes (figure 26
b) non captées par la sonde ; un montage bas est préférable (entre 1,2 et 2 m).
● La sonde de reprise (placée dans la gaine de reprise d’air) doit être
placée proche du local à réguler pour diminuer tout temps mort.
● La sonde de soufflage doit être positionnée à une distance minimale
après un obstacle (tableau 7).
Figure 25 – Emplacement d’une sonde d’ambiance
(0)
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Température ou 0,5 à 1 m
humidité relative
Ventilateur
Vitesse >6D
Température 1à3D
Vitesse 1D
Température 1m
Humidificateur Humidité relative 1à5m
adiabatique
Vitesse 1D
Température 5 à 10 m
Humidificateur à Humidité relative 5 à 10 m
vapeur
Vitesse 1D
Convergent Vitesse 3D
Filtre Vitesse 1D
2ab
(1) D est le diamètre équivalent en gaine rectangulaire = ------------- (a et b sont
a b+ les
côtés)
Figure 26 – Emplacement d’une sonde de présence
Dans certains cas, des priorités sont données, nous aurons toujours dans
l’ordre :
— les actions antigels (dans l’ordre : ouverture des vannes sur l’eau chaude,
fermeture de l’air neuf, arrêt des ventilateurs, ouverture des vannes sur l’eau
glacée) ;
— les actions de limitation de soufflage (fermeture des vannes ou registres
concernés) ;
— les actions dues à la qualité de l’air (ouverture de l’air neuf) ;
— les actions dues à la présence (ouverture de l’air neuf) ; — les actions
de régulation.
■ Température
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■ Débit d’air
La régulation par variation de débit d’air s’appelle aussi à volume d’air
variable (VAV). Elle est économique car :
— elle fait varier la puissance du ventilateur (gain sur le coût de
consommation) ;
— le débit est calculé sur le plus fort besoin de froid simultané et non sur la
somme des besoins maximaux (gain sur le coût d’installation).
La régulation de température de la pièce agit :
— directement sur le débit d’air (figure 30 a, p. 22) ;
— sur la consigne de la régulation de vitesse d’air (figure 30 b). Ce principe
Figure 28 – Régulation de l’humidité relative
anticipe la réaction et ainsi s’affranchit de toute variation de la pression d’air
dans la gaine.
L’air primaire (figure 31, p. 22) est traité en température (chaud ou froid) et
en humidité (humidification). La déshumidification n’est pas assurée.
En régulation de température seule, la batterie de chauffage est placée en
L’humidification est régulée par une valeur moyenne de tous les locaux. Comme
premier, elle assure la protection antigel de la batterie froide.
le débit d’air soufflé est variable, il faut modifier l’ouverture du registre d’air
Dans le cas d’une batterie électrique et d’une batterie à détente directe, il est neuf pour maintenir un taux de renouvellement d’air constant. Cela est réalisé
préférable de placer la batterie à détente directe en premier, le rayonnement par une régulation de vitesse d’air.
des résistances pouvant perturber le circuit frigorifique. La variation de débit d’air primaire est régulée par la mesure de la pression
d’air en gaine de soufflage.
■ Humidité relative La sonde est placée dans le premier tiers de la gaine. Si la gaine est longue,
une seconde sonde, placée en bout de gaine, modifie la consigne de la régulation
La régulation d’humidité relative est généralement accompagnée de la de débit et ainsi économise l’énergie consommée par le ventilateur.
régulation de température. Afin de pouvoir maintenir à la fois les valeurs de La variation de débit d’air primaire peut être réalisée par :
température et l’humidité, la batterie froide doit être placée en amont de la
— un registre ;
batterie chaude (figure 28 a). Une batterie de préchauffage antigel peut être
placée en amont de la batterie froide. Une zone neutre entre les deux actions — des inclineurs intégrés au ventilateur centrifuge ;
permet d’obtenir deux consignes différentes (figure 28 b). — une variation en fonctionnement de l’angle des pales du ventilateur
hélicoïde ;
La batterie froide refroidit et déshumidifie l’air pour maintenir l’humidité. La — une variation de la vitesse de rotation du ventilateur (généralement par
batterie chaude réchauffe l’air pour maintenir la température. La figure 29 variateur de fréquence).
montre l’évolution de l’air sur le diagramme de l’air humide (cf. aussi figure 11 La figure 32 (p. 22) compare les puissances absorbées des différents systèmes
article [BE 9 270]). de variation de débit d’air.
Si le mélange air neuf-air repris peut avoir une température négative, une
batterie de préchauffage antigel est nécessaire. Elle est commandée par deux
régulations :
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Tableau 9 – Actions sur les registres en système économiseur en température et d’humidité relative
Nature de la
demande Nature de la demande de la Comparaison des
de la régulation de Production de froid chère Production de chaud chère
régulation d’hygrométrie enthalpies
température
Pas de demande Pas de demande Air neuf en position minimale Air neuf en position minimale
Quelle que soit la
comparaison
Extérieure < reprise Air neuf en position minimale Air neuf en position minimale
Extérieure < reprise Modulation du taux d’air neuf sur la Modulation du taux d’air neuf sur la
valeur de la demande de valeur de la demande de
déshumidification déshumidification
Extérieure < reprise Air neuf en position minimale Air neuf en position minimale
Demande de chaud Demande Extérieure > reprise Modulation du taux d’air neuf sur Modulation du taux d’air neuf sur
d’humidification la valeur maximale entre les la valeur maximale entre les
demandes de chaud et demandes de chaud et
d’humidification d’humidification
Extérieure < reprise Air neuf en position minimale Air neuf en position minimale
Demande de chaud Demande Extérieure > reprise Air neuf en position minimale
de déshumidification Modulation du taux d’air neuf sur la
valeur de la demande de chaud
Extérieure < reprise Modulation du taux d’air neuf sur la Air neuf en position minimale
valeur de la demande de
déshumidification
Demande de froid Demande Extérieure > reprise Air neuf en position minimale
d’humidification Modulation du taux d’air neuf sur la
valeur de la demande d’humidification
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Extérieure < reprise Modulation du taux d’air neuf sur Modulation du taux d’air neuf sur
la valeur maximale entre les la valeur maximale entre les
demandes de froid et de demandes de froid et de
déshumidification déshumidification
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■ Présence
Certains locaux sont occupés de façon aléatoire comme les salles de réunion
ou de classe, les restaurants, les chambres d’hôtels, les bureaux occupés par des
personnes se déplaçant beaucoup, etc.
Le chauffage ou le rafraîchissement ne peut pas être programmé de façon
optimale. La sonde de présence réagit automatiquement en cas de présence.
Elle est temporisée à l’enclenchement et au déclenchement pour éviter toute
mise en route ou arrêt intempestif.
Un régulateur reçoit les informations de la sonde de présence et d’une
horloge. Il change la consigne de régulation de température :
— en régime « réduit » (hors occupation possible). La régulation maintient la
salle en hors-gel l’hiver. En été, l’installation est arrêtée ;
Figure 31 – Composition de la centrale de traitement d’air primaire
— en régime « inoccupation » (occupation possible mais pas de présence), la
régulation maintient la salle à une température intermédiaire (par exemple 16
˚C en hiver et 30 ˚C en été) ;
■ Qualité d’air — en régime « occupation » (présence de personnes), la régulation maintient
la salle à la température de confort (19/20 ˚C en hiver, 25/27 ˚C en été).
Dans certains locaux comme les salles de réunions, les cinémas, les magasins, L’admission du minimum d’air neuf hygiénique est autorisée.
les restaurants, les cuisines, etc., l’occupation ou la pollution interne varient
fortement.
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3. Réseau aéraulique Matière plastique Gaine circulaire de petit diamètre jusqu’à 350
mm, utilisée pour sa faible perte de charge
C’est le maillon important. mais n’a aucune atténuation acoustique
Dans un système de climatisation, l’air joue le rôle de fluide caloporteur. Il est Acier (noir, inoxydable, Utilisé dans toutes les dimensions pour sa
donc nécessaire d’assurer les liaisons entre les composants (centrale de galvanisé) rigidité, sa mise en œuvre facile. Nécessite une
traitement d’air, ventilateur d’extraction, etc.) et les locaux desservis : isolation thermique. N’a aucune atténuation
— distribution de l’air traité ; acoustique sans revêtement intérieur
— reprise de l’air recyclé ; Aluminium Remplace l’acier pour sa légèreté dans les cas
— évacuation de l’air extrait ; difficiles
— amenée de l’air neuf à la centrale de traitement d’air. Panneaux de fibres de verre Utilisés pour leur légèreté, leur isolation
Ces liaisons comportent les éléments suivants : thermique et acoustique. Leur fabrication
s’effectue généralement sur le chantier
— des ventilateurs (incorporés ou non dans la centrale de traitement d’air) ;
— des gaines de distribution ; Toile ou tissu Utilisé directement dans l’ambiance à traiter.
— des clapets ou registres pour le réglage ou la sécurité ; Sert de diffuseur d’air grâce à ses pores
— des bouches ou grilles de diffusion, de transfert ou de reprise.
Béton, briques Utilisés pour les très grosses installations
Chacun de ces éléments doit être choisi et calculé dans un projet d’ensemble, (dimension de gaines dépassant 2 m). Le
en tenant compte des impératifs de l’installation. béton peut être lisse ou brut de décoffrage
Le dimensionnement des gaines se détermine à partir de la vitesse admissible
dans les divers tronçons. Le choix de la vitesse est lié à des critères techniques
3.1 Gaines (pertes de charge) mais également architecturaux et économiques :
— la nature de l’installation :
• confort,
Le réseau de gaines s’étudie dès le début du projet par un travail d’équipe :
• industrie,
— avec l’architecte, au moment de la conception du bâtiment (création) ou • locaux spécifiques (studio d’enregistrement, auditorium,théâtre...) ;
de l’étude d’implantation (rénovation) ; — la position du tronçon :
— avec l’utilisateur, afin de connaître le type de locaux traversés et les • locaux occupés,
ambiances correspondantes (détermination du meilleur tracé). • gaine technique,
• ateliers ;
Le choix du matériau est influencé par différents facteurs :
— les facteurs économiques :
— la qualité des ambiances traversées (température, humidité, propreté, • choix d’une grande vitesse d’où une section réduite, de fortespertes
composition chimique, niveau sonore) ; de charge et une consommation électrique élevée,
— le prix de revient et les frais d’entretien ; • choix d’une petite vitesse d’où une grande section, de faiblespertes
de charge et une consommation réduite.
— l’incidence du dimensionnement sur les pertes de charge et l’énergie
dépensée. Le tableau 11 donne des valeurs moyennes qui peuvent servir de base au
niveau de la préétude.
Le tableau 10 recense les principaux matériaux utilisés pour les gaines.
Le choix de la section de la gaine (circulaire, rectangulaire ou carrée) dépend
: 3.2 Bouches
— du type de matériau utilisé ; Les bouches sont des orifices qui permettent d’introduire ou d’évacuer l’air
— du lieu d’installation (place disponible) ; (figure 33).
— du type de raccordement aux ventilateurs, grilles et bouches. Le tableau 12 fait apparaître un classement des principales bouches en
introduction d’air (soufflage). Il est basé sur l’expérience.
Les abaques de pertes de charge sont établis généralement pour des gaines à
section circulaire. Pour les autres configurations, nous utilisons la Les bouches d’introduction (soufflage) se sélectionnent en fonction :
notion de diamètre équivalent (ou diamètre — du débit d’air ;
hydraulique) : — de la portée de l’air soufflé ;
— des caractéristiques du local ;
2ab — du niveau sonore requis ;
D = ---------- — de la perte de charge admissible ;
--a b+ — des critères architecturaux et économiques (confort, industrie, locaux
avec D diamètre équivalent (mm), spécifiques, coût).
a et b cotes de la gaine (mm).
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Tableau 11 – Vitesses moyennes optimales recommandées dans les différents tronçons d’une installation de climatisation
Appartements,
1 000 à 3 000 3à5 1à2
pavillons, salle de
Climatisation de
réunion, local
type individuel 3 000 à 5 000 3à5 1à3
ordinateur,
boutique, etc.
5 000 à 10 000 5à7 1à3
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Type de bouche
Débit d’air soufflé Q Taux de brassage Différence de Charge sensible Vitesse résiduelle
maximal Q/3 température maximale 0,34 Q ∆t moyenne dans la zone de
pour une hauteur maximale entre confort
de local de 3 m en l’ambiance
nombre et le soufflage en froid
de volumes du local par ∆t
heure
(m3/h par m2 de
plancher) (m3/h/m3) (K) (W par m2 de plancher) (m/s)
Les débits sont plus importants que pour la diffusion par dilution (2 à 5 fois).
Les bouches d’évacuation d’air (reprise, extraction, transfert) se sélectionnent
La température de soufflage est inférieure de celle de l’ambiance de seulement
en fonction :
0 à 6 K. La vitesse de soufflage est faible (< 0,6 m/s).
— du débit d’air ;
— du niveau sonore requis ;
— de la perte de charge admissible ; ■ Particularité des salles propres
— des critères architecturaux et économiques (confort, industrie, locaux Dans les salles propres, le taux d’empoussièrement est contrôlé. La filtration
spécifiques, coût). est dite « absolue ». Le flux d’air est laminaire (figure 37) ou laminaire partiel
La figure 34 c, montre un diffuseur à basse vitesse (< 0,6 m/s). Lorsqu’il est (figure 38), p. 28.
posé au sol, il permet une diffusion de l’air par déplacement. En
rafraîchissement, il utilise la stratification afin de ne traiter que la hauteur du
local où se trouve la zone de confort.
4. Conclusion
3.3 Systèmes de diffusion
Suivant le résultat désiré, chaque élément d’un système de conditionnement
Deux systèmes de diffusion sont principalement utilisés en climatisation. d’air peut aller du plus simple au plus complexe :
■ Diffusion par dilution ou induction ou mélange — la centrale de traitement d’air peut être un simple aérotherme comme être
munie d’un système économiseur ou d’un récupérateur d’énergie ;
C’est le mode de diffusion le plus couramment utilisé (figure 35). L’air est
introduit à une vitesse suffisante pour : — la régulation peut être composée d’un thermostat comme d’un automate
— se mélanger à l’air du bocal dont il entraîne une partie par induction ; en relation avec une gestion centralisée ;
— atteindre la zone occupée.
— le réseau aéraulique peut se résumer à une bouche ou grille comme être
Il faut jouer sur les emplacements respectifs du soufflage et de la reprise pour équipé d’un système à débit ou volume variable.
obtenir un balayage efficace de la zone à traiter.
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Figure 36 – Principe de la diffusion par déplacement avec une visualisation de la couche limite
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Figure 38 – Flux laminaire partiel, soufflage par plafond diffuseur et reprise par bouches en périphérie
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