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Épreuve de philosophie
Série ES
Avant-propos.
Ces éléments de corrigé ne constituent en aucun cas un « corrigé type », mais
seulement des exemples de traitement possible de ce sujet de dissertation. En
philosophie, la démarche de pensée individuelle et la logique de l’argumentation
est ce qui rendra un travail bon le jour de l’épreuve.
Il n’y a pas un plan possible mais plusieurs. Ce corrigé se veut donc avant tout une
explication du sujet et de ses attentes, et non un corrigé type comme on pourrait
en trouver en sciences dures : mathématiques…
Présentation du sujet
Ce sujet, « Toute vérité est-elle définitive ? », a trait à une notion classique du
programme de terminale ES, la vérité, issue du grand domaine la raison et le réel.
C’est un sujet plutôt classique, qui est difficile toutefois au sens où il pose une
question d’universalité du caractère de la vérité : si toute vérité est définitive,
c’est que la vérité en tant que telle l’est... Il s’agit donc de questionner ni plus ni
moins que la nature de la vérité, son essence, ce qui la caractérise
fondamentalement. Le mot essentiel de ce sujet est donc le “toute”. Ne pas le voir
serait faire un hors-sujet.
Cela amène alors la problématique : toute vérité, pour être vraie et digne de ce
nom, est-elle forcément définitive, ou bien ce caractère indestructible et résistant
au temps n’est pas essentiel à cette dernière ? Est-elle donnée une fois pour
toutes ou ne se construit-elle pas petit à petit dans le temps ? La vérité peut-elle
être étrangère à la durée, quand bien même elle ne serait pas définitive en tant
que telle ?
Proposition de plan
1. Une vérité peut résister au temps, mais ce n’est pas être définitif
Si par nature, toute vérité semble devoir prétendre à la durabilité pour être vraie,
des scientifiques sont revenus sur cette prétention et pensent plutôt que la vérité,
en pratique, ne doit pas échapper à l’érosion du temps si jamais celle-ci doit
advenir. Elle doit toujours se vérifier par l’épreuve du temps, sans cesse. Il faut
tenter de la réfuter, de montrer qu’en réalité elle est fausse, pour que petit à petit
elle atteigne une assise véridique de plus en plus solide. C’est ce dont parle
Popper (Logique de la découverte scientifique) quand il évoque la “falsifiabilité ”
ou encore la “réfutabilité”. La vérité donc n’est pas définitive absolument, elle
n’est pas pour autant provisoire, elle résiste simplement au temps de manière
durable.
1. Le danger du dogmatisme
Le dogmatisme c’est considérer une affirmation comme incontestable et
intangible par une autorité politique, philosophique ou religieuse qui emploiera
dans certains cas la force pour l'imposer. Voilà les conséquences à vouloir que les
vérités soient définitives, donc indiscutables ! Une certaine dictature de la pensée,
de la science, de l’esprit