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DIMENSIONNEMENT DES STRUCTURES

ASSEMBLAGES STRUCTURAUX
res-assemblages-boulonnes.doc/version du 01/11/2010/JG

ASSEMBLAGES BOULONNES
(extrait de l'ouvrage "Dimensionnement des structures" D. GAY et J. GAMBELIN éditions Hermes 1990)

1. HYPOTHESES : CAS SIMPLIFIE OU LE SERRAGE EST NEGLIGE


 les tiges des éléments filetés ne sont plus soumises à une traction préalable (à la suite par exemple d'un desserrage des
écrous).
 les tiges sont lisses et soigneusement ajustées dans des trous alésés au voisinage de la zone d'interface. Ainsi l'absence de
traction préalable correspondra à un desserrage accidentel de ces éléments filetés. Les tiges sont alors sollicitées au cisaillement
dans la zone d'interface des pièces assemblées. Or peu de boulons sont réellement ajustés dans la zone d'interface. Dans les
assemblages ordinaires, les tiges présentent un jeu dans le logement de l'une au moins des pièces assemblées. La présence de ce
jeu génère des inégalités supplémentaires dans la répartition des sollicitations de cisaillement sur chaque tige.
 les tiges peuvent être sollicitées au cisaillement et aussi indifféremment en traction ou en compression. Cette dernière
hypothèse n'est pas réaliste car les tiges ne peuvent pas travailler en compression. Elle permet toutefois de s'affranchir des
dimensions de l'embase, et correspond en général à une évaluation pessimiste - ou défavorable- pour le dimensionnement.

2. MODELE DE CALCUL
2.1 Comparaison entre comportement réel en cas de desserrage et comportement simplifié.

pièce 1
fixation

pièce 2

pas de serrage préalable


embase
non
1 1
contact
2 2

moment appliqué d

tension sur la pièce 1


négligée tendu
comprimé
tendu
contact
d
d
d'

pièce 1 F'
isolée

− F'
−F F
d'
d
a) comportement réel b) comportement simplifié
Traction-compression: la simplification génère un cas défavorable : d<d' ⇒ F>F'
2.2 Caractéristiques de l'interface modélisée entre pièces assemblées
Du fait des petites dimensions des
éléments de liaison devant celles des pièce 1 1
pièces assemblées, on considère A A
ceux-ci beaucoup plus souples
(déformables). Sous les sollicitations 2
à transmettre, les pièces assemblées
présentent alors du fait de la b)
déformation des éléments de liaison
un (très) petit déplacement relatif de
corps rigide. En conséquence,
l'interface de transmission des efforts
représentée teintée (l'ensemble des A-A
"n" sections circulaires) se comporte pièce 2
par exemple pour les contraintes
normales comme une poutre qui a) liaison boulonnée
présenterait pour section droite un
ensemble constitué de "n" aires
n sections
circulaires "si" disjointes. Cette
analogie facilite la recherche des circulaires
efforts normaux transmis par chacune chacune d'aire "si"
des "n" sections "si"(Cf. § effort
c)
normal)
3 EFFORTS TRANSMISSIBLES PAR L’ASSEMBLAGE
3.1 Détermination des efforts dans l’interface
On affecte à l'ensemble des y x y x
"n" sections (ou section R 1/ 2 M G 1/ 2
équivalente) un trièdre principal
défini comme pour une section de
section n° i
poutre classique, c'est-à-dire :
d'aire si
- un axe x perpendiculaire à la
G G
section équivalente et constituant z z
une normale sortante passant par
le centre géométrique G,
barycentre des sections "si".
- des axes y et z quadratiques
principaux dans le plan de la a) section équivalente b) torseur de cohésion
section équivalente Interface d'un assemblage boulonné
La figure précédente représente les éléments de réduction du torseur de cohésion agissant sur la section équivalente,
torseur que l'on sait évaluer à partir des efforts agissant sur la structure. On retrouve ainsi sur les axes locaux x , y , z , les
projections connues des éléments de réduction au centre géométrique d’une section droite d’une poutre :
Nx ou N : effort normal Mx : moment longitudinal

Ty : effort tranchant Mfy : moment de flexion

Tz : effort tranchant Mfz : moment de flexion

Les efforts induits sur chaque fixation sont notés Fi = X i x + Yi y + Z i z .

2
3.1 Effort normal N et contraintes engendrées :
x x
y σN
N y
σN
σN σN
σN
i
G σN
z z G
σN
σN

a) effort normal N b) contraintes normales σ N


xi
X N = σN × s
i

i
c) effort normal de cohésion dans une fixation i
N
σN =
n ×s
N
effort normal de cohésion agissant sur chaque fixation : X N i = σ N × s = ∀i
n
 Remarque : Justification de la distribution uniforme des efforts normaux de cohésion dans les sections des fixations :
Considérons les 3 boulons alignés identiques supposés non serrés. On applique sur la pièce supérieure supposée indéformable un
effort F à l'aplomb du boulon central. Les tiges des boulons étant modélisées par des ressorts identiques, on montrerait facilement
en considérant l'équilibre de la pièce supérieure que les efforts dans les trois ressorts sont identiques, soit F = 3k × ∆l , où k est la
raideur des ressorts et ∆l leur allongement commun.
a a F
rigide
1 2 3
rigide

3.1 Effort tranchant Ty et contraintes engendrées :


x x
y y
τxy
Ty
τxy
τxy
τxy
i τxy
G
G τxy
z z
τxy
τxy

a) effort tranchant Ty b) contraintes tangentielles τ xy dues à T y


yi
xi
YT y i = τ xy ×s
Ty
zi
i

c) effort tangentiel de cohésion dans la fixation i


Ty
τ xy =
Ty n×s
3
Ty
effort tangentiel de cohésion agissant sur chaque fixation suivant y : YT y i = τ xy × s = ∀i
Ty n
3.2 Effort tranchant Tz et contraintes engendrées :

y x x
y

τxz
τxz
i
G
τxz τxz
Tz G
z τxz
z τxz
τxz
τxz
a) effort tranchant Tz b) contraintes tangentielles τ xz dues T z

yi xi
Z T z i = τ xz T ×s
y

zi i

c) effort tangentiel de cohésion dans une fixation i


Tz
τ xz T =
z n×s
T
un effort tangentiel de cohésion agissant sur chaque fixation suivant z : Z T z i = τ xz T × s = z ∀i
y n
 Remarque : hypothèse de tiges soigneusement ajustées dans leurs logements. Par exemple, les trois boulons identiques alignés
et non serrés, sous l'effort F peuvent avoir le comportement modélisé par les ressorts de raideur k, soit F = 3k × ∆l . En revanche,
ce modèle n'apparaît plus approprié si les tiges des boulons sont montées avec jeu comme sur la figure, ce qui constitue pourtant
une disposition fréquente. Faute de mieux on utilisera quand même le modèle.

F
rigide
1 2 3
rigide

a) boulons ajustés

b) boulons montés avec jeu

4
3.3 Moment de torsion Mx et contraintes engendrées :
M
a) torsion d'une poutre τ(r) r Mt
τ (r ) = ×r
de section circulaire I0

y x x
Mx y Mx
τMx = × ri
i I0

M i
ri
G τi G
z
z

b) moment longitudinal M x c) contr aintes tangentielles τ i

yi xi yi xi

zi Z M x = τ xz M × s
i x i

i zi i
FT = τ M x × s YM x = τ xy ×s
i i i Mxi

d) efforts tangentiels de cohésion dans fixation i


La contrainte τ M x au point (i) s'écrit aussi sous forme vectorielle :
i

i
( M
I0
) M
τ M x = τ xy i y + τ xz i z = M i G ∧ x x = − y i y + z i z ∧ x x
I0
( )
M M
soit : τ xy = − x × zi ; τ xz M = x × y i
Mx i I0 x i I0
n n
le moment quadratique polaire s'écrit : I 0 = ∑ ri 2 × s = ∑ (y i 2 + z i 2 )× s (rappel : I 0 = I y + I z )
i =1 i =1
Les efforts tangentiels de cohésion correspondants, s'écrivent pour chaque fixation :
zi yi
YM x = τ xy M × s = −M x × n et Z M x = τ xz M x × s = M x × n
i i i i
∑ (y ) ∑ (y )
x
2
i + zi2 i
2
+ zi 2
i =1 i =1
 Remarque : l'hypothèse des éléments de liaison souples est bien en accord avec l'analogie de la torsion classique utilisée ici.
Par exemple, lorsqu'on considère le comportement en torsion autour d'un axe x de l'assemblage simplifié, la déformée des
ressorts (identiques) modélisant les tiges correspond à des efforts sur ces ressorts proportionnels au rayon r.
x x
M

rigide
ri g
ide

5
3.4 Moment de flexion Mfy et contraintes engendrées :
y x x
Mfy y

(σMfy)i
i zi
M

z
G G
z

a) moment de flexion Mfy xi b) contraintes normales (σ Mfy)i

X Mf y = σ Mf y × s
i i

i
c) effort normal de cohésion dans une section i
Mf y zi
σ Mf y = ×
i s n
∑ zi 2
i =1
zi
ceci correspond à un effort normal de cohésion sur la fixation (i) : X Mf y = σ Mf y × s = Mf y ×
i i n
∑ zi 2
i =1

3.5 Moment de flexion Mfz et contraintes engendrées :


y x x
y

M i

G yi
Mfz (σMfz)i G
z z

a) moment de flexion Mf z b) contraintes normales (σ Mfz )i


xi

X Mf z = σ Mf z × s
i i

i
c) effort normal de cohésion dans une fixation i

Mf z yi
σ Mf z = − ×
i s n
∑ yi2
i =1
yi
ceci correspond à un autre effort normal de cohésion sur la fixation (i) X Mf z = σ Mf z × s = −Mf z ×
i i n
∑ yi 2
i =1
4 CONTRAINTES GLOBALES.
Elles résultent au centre (i) de chaque fixation de la superposition des contraintes écrites plus haut pour chacune des
projections des éléments de réduction du torseur de cohésion. On aura ainsi :
- contrainte normale suivant l'axe x : σ i = σ N + σ Mf y + σ Mf z
i i
- contraintes tangentielles totales :
suivant l'axe y : τ xy = τ xy + τ xy ; sur l'axe z : τ xz i = τ xz T + τ xz M
i Ty Mx i zi xi
i

Efforts globaux sur les fixations :


Comme déjà signalé, on les obtient en multipliant les contraintes ci-dessus par l'aire "s" de la section de chaque
fixation, soit :
- effort normal total suivant l'axe x : X i = X N + X Mf y + X Mf z
i i
- effort tangentiel total, il a pour composante :
suivant l'axe y : Yi = YT y + YM x ; suivant l'axe z : Z i = Z T z + Z M x
i i
On obtient ainsi dans une tige n°i où l'on a déterminé par la méthode précédente les composantes Xi , Yi , Zi :
- une contrainte normale "moyenne" qui atteint dans la tige son maximum dans une section à fond de filet ou
section du noyau notée s0 :
X
σi = i
s0

- une contrainte tangentielle τ i = τ xy 2 + τ xz 2 . Elle est calculée dans la section de tige qui se trouve à
i i
l'interface entre les pièces assemblées. On notera que cette section peut être celle de la tige lisse, s, ou bien celle de la
tige filetée, soit s0 :
Yi Zi
τ xy = ; τ xz i =
i s (ou s 0 ) s (ou s 0 )
section s section s0

a) section de la tige lisse b) section du noyau

7
5 SYNTHESE

liaison boulonnée de deux pièces 1 et 2

estimation des sollicitations sur "n" fixations de centre (i) et de section "s"
données relatives à la jonction boulonnée équivalente
n n
G centre géométrique des "n" sections : ∑
i =1
yi = ∑zi =1
i =0;

n
y et z axes quadratiques principaux : ∑y ×z
i =1
i i =0

n n
I y = s× ∑ i =1
zi2 ; Iz = s× ∑y i =1
i
2
; I0 = I y + I z

y x M G 1/ 2
R 1/ 2
torseur des efforts de cohésion transmissibles (connu; c'est une donnée)

R 
z G  1/ 2 = N x + T y y + T z z 
 
interface
M G1/2 = M x x + Mf y y + Mf z z 
G
de liaison
contraintes au centre (i) d'une section de fixation

N Mf y Mf z
 contrainte normale : σ x i = + × zi − × yi
n ×s Iy Iz
 contraintes tangentielles :
Ty Mx Tz M
τ xy = − × z i ; τ xz i = + x × yi
i n ×s I0 n ×s I0
effort correspondant sur la section de la fixation n° i
 composante de l'effort normal :
N zi yi
Xi = + Mf y × n
− Mf z × n
n
∑z
i =1
i
2
∑y
i =1
i
2

 composantes de l'effort tangentiel :


Ty zi Tz yi
Yi = − Mx × n
; Zi = + Mx × n
n n
∑ (y
i =1
i
2
+ zi 2 ) ∑ (yi =1
i
2
+ zi 2 )
 effort tangentiel total : FT i = Yi 2 + Zi 2

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cas d'un serrage négligé

contraintes réglementaires dans la tige n°i

contrainte normale :
Xi
σi =
s0
(s0 : section de la tige à fond de filet)
contrainte tangentielle :
FTi
τi =
s (ou s 0 )
(s ou s0 : section de la tige à l'interface des pièces assemblées)

critère de résistance

σi
si σ i > 0 (traction) ≤ 0 .6
Rr
σi τi
+ ≤1
0.84 × R r 0.8 × R rg
(σ i , τ i ) doit se trouver à l'intérieur du domaine délimité :
σ
Rr
0.84

0.6

τ
R rg

0.8

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