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TAG: TONNETZ
Gilles Baroin
Doctorant et Ingénieur, INSA Lyon, Université Toulouse – Jean Jaurès
gilles@baroin.org
Résumé
Sir Isaac Newton, fasciné par l’interaction de la lumière au travers d’un prisme, fut
le premier à l’étudier et l’expliquer ; il dessina son cercle chromatique en associant
couleurs et notes de musique. Hugo Riemann formalisa le Tonnetz (réseau de tons),
graphe représentant certaines relations entre notes de musiques (au sens classe de
hauteur). De nos jours les théories Néo-Riemanniennes et leurs applications
continuent de passionner les mathématico-musiciens. L’originalité du modèle «
Planètes 4D », appliqué ici à différents styles de musique, est principalement sa
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Abstract
Sir Isaac Newton was the rst to ever study and explain the interaction between
light and a glass prism. He connected graphically along his « chromatic circle »
colors and music notes. Later, Hugo Riemann formulated the Tonnetz (German
word for tone network), a graph displaying particular relations between musical
notes described now as « pitch classes ». Nowadays, the Neo-Riemannian theory is
still used and researches are performed by mathematico-musicians. The « Planet-
4D » model is an original way of representing symmetrically the same pitch space
in 4 dimensions. Associated to a piece of software, the system becomes interactive
and is tested with different kinds of conventional music: Jazz, Techno, Rap, each
variety being performed by a specialist in his eld. This paper presents the limits,
results and relevance of the system, and proposes some improvements to t better
the requirements of the musicians.
Sommaire
1. Interactions musico-géométriques
2. Interactions homme-machine
3. Conclusions et perspectives
Notes
Bibliographie
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Quel genre d’interactions pouvons-nous imaginer entre des domaines a priori très
distincts tels que la physique, la musique, les mathématiques, et l’art ? Tout le
monde sait en parler, chacun selon sa propre idée et suivant ses propres
expériences. Lors de cette étude nous montrerons quelques aspects originaux
concernant des interactions entre les mathématiques et la musique, ainsi que des
résultats d’expériences de musique générée en partie par un ordinateur interfacé
avec un musicien.
Les relations entre mathématiques et musique sont très étudiées et variées, nous
nous intéresserons ici à deux spécialités précises de ces deux domaines : la
géométrie (en particulier dans le cas ou un modèle physique peut être représenté)
et les classes de hauteurs (ensemble de douze notes ou degrés chromatiques)
telles que décrites par exemple dans la set theory d’Allen Forte1,2 et utilisées par
exemple pour la conduite parcimonieuse de voix3. Cet article se place dans ce
cadre.
Nous montrerons plusieurs modèles géométriques utilisés qui placent les notes de
musique dans des espaces plus ou moins intuitifs et plus ou moins pertinents. Nous
présenterons en n des exemples musicaux d’interactions effectuées entre
l’homme et la machine : jouer ou travailler la musique, l’apprendre. Ces exemples
ont été crées interactivement avec le logiciel expérimental Planet-Loops, générant
un accompagnement musical et visuel selon un parcours harmonique prédé ni ou
aléatoire. Le parcours peut être généré par l’ordinateur ou interactivement par le
musicien ou un formateur.
1. Interactions musico-géométriques
1. 1. Le cercle de Newton
L’interaction de la lumière traversant un prisme et se décomposant en arc-en ciel
fascina à l’époque Sir Isaac Newton qui fut le premier à l’étudier et à l’expliquer4. Il
avait observé que lorsqu’un rayon de lumière solaire pénètre un prisme en verre
selon un certain angle, une partie du rayon le traverse et se décompose en bandes
colorées.
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plus rapide (la violette la plus lente), elle était par conséquent la moins déviée, ce
qui créait l’effet spectaculaire du spectre de couleurs. Il choisit sept couleurs :
rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet, et y associa les sept notes de
musique de la gamme.
1. 2. Les Tonnetze
A chaque époque, des théoriciens imaginèrent des illustrations et modèles
géométriques décrivant certaines relations privilégiées entre notes ou accords, en
général connues des musiciens.
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Un Tonnetz, (Tonal Net) traduit de l’allemand par « réseau de tons », est une
représentation imaginée par le mathématicien Leonard Euler en 1739. Les
premiers Tonnetze furent mis en pratique par le musicologue Hugo Riemann (1849-
1919)5. Dans un Tonnetz, certaines valeurs de notes sont reliées entre elles ou
placées dans les cases adjacentes d’une grille sur un dessin plan. Dans un cadre
tonal, tel qu’il fut imaginé à l’origine, le Tonnetz se présentait comme un réseau plan.
Depuis, nombre de chercheurs ont considéré ces modèles, et proposé d’autres
représentations inspirées de celle d’Hugo Riemann. Ce sont des représentations
planes ou tridimensionnelles de ces réseaux, composées de cercles, plans,
hexagones, cubes ou tores. Dans le cadre atonal, le Tonnetz se représente
habituellement sous la forme d’un Tore 3D, ou d’un graphe dit « Grille-Torique 3×4
»
Au dessin du Tonnetz original d’Hugo Riemann, ont été ajoutées des èches
colorées montrant les intervalles le composant : tierces majeures (rouge), tierces
mineures (vert) et quintes (bleu). Les notes seront considérées ici comme classes
de hauteur (pitch classes) et représentées dans des espaces de hauteurs (pitch
spaces). Lorsqu’il s’agira d’accords, nous parlerons d’espace d’accords (chordal
space).
Ainsi le Tonnetz est-il constitué de points : les notes ; et son espace dual formé
d’accords à trois sons. Un espace dual se calcule en intervertissant les régions et les
points de l’espace. L’espace dual du Tonnetz correspond à la carte des régions de
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Schoenberg (cf. partie suivante). Le modèle « Planètes 4D » quant à lui, peut être
interprété soit comme espace de notes, soit comme espace d’accords selon les
besoins et les circonstances.
La représentation de Weber
Ce graphe inspira par la suite Arnold Schoenberg (1874-1951) qui créa la carte des
régions. La carte des régions de Schoenberg se présentent sous deux
formes complémentaires : une forme où les accords sont nommés, ainsi qu’une
forme ou les fonctions sont mentionnées.
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Dans le premier dessin, Schoenberg représente les accords majeurs et mineurs par
leur nom, (C pour Do majeur, A pour La mineur) et n’indique aucune fonction
hiérarchique, il y montre seulement le voisinage d’un accord sans y ajouter de sens.
C’est un simple placement spatial des accords sur une grille sans volonté, sans
hiérarchie ni prévision de parcours harmonique, ni discours. La représentation des
accords nommés nous montre simplement tous les chemins possibles, c’est un
simple dessin, il n’y a pas de discours.
Par contre, en ce qui concerne la représentation sous forme de fonctions, bien qu’à
chaque accord soit associé une fonction harmonique, il n’apparait pas encore de
signi ant, il s’agit de signi ance organisée pour produire du sens : un potentiel de
production de sens. La Tonique, au centre du schéma, ne prendra sa fonction de
Tonique que lorsque qu’elle sera placée dans un schéma global. Il faudra que ses
voisins existent pour lui donner sa fonction. Ce schéma présente un discours en
activité pas encore achevé.
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À l’espace des accords de Schoenberg, ont été ajoutées les èches colorées
montrant les relations harmoniques. En rouge : vers la dominante, en vert : vers
l’homonyme, en bleu : vers la relative.
Quelque soit la méthode utilisée, chaque note appartient à un seul groupe de trois
et un seul groupe de quatre notes, appelés ensemble de tierces majeures et
ensemble de tierces mineures.
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Le tore des tierces est une évocation tridimensionnelle pertinente de l’espace des
hauteurs du tempérament égal. Ce modèle qui fut introduit indépendamment par
G. Mazzola et G. Balzano10, est appelé communément le « Tore des Tierces ». Il
représente l’espace des hauteurs du tempérament égal et laisse apparaitre les
propriétés particulières de la décomposition de l’espace des notes en tierces
majeures et tierces mineures. Le Tore des tierces est la représentation moderne du
Tonnetz. Il fait apparaitre en trois dimensions les relations présentes dans le Tonnetz
original d’Hugo Riemann, ainsi que les symétries suivantes : L’inversion (axe bleu),
les rotations de 90° et 120° qui matérialisent les tierces majeures et mineures. Il
laisse aussi apparaitre implicitement le cercle des quartes. D’autre visualisations
existent mais restent tridimensionnelles11.
1. 6. Le modèle « Planètes 4D »
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que chaque tierce soit de même longueur géométrique dans un modèle physique,
le modèle devra se situer en hyperespace : ici de dimension quatre.
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Le modèle 4D fait apparaitre de façon native les relations entre tierces et de façon
sous-jacente les cercles des quartes / quintes et cercles chromatiques.
La visualisation d’un modèle 4D n’étant pas aisée avec un support tel que cet
article, des représentations vidéo en 3D et 4D sont disponibles sur ce site.
2. Interactions homme-machine
2. 1. Logiciel interactif
Le logiciel interactif « Planet-Loops » a été développé dans le but de montrer
acoustiquement les possibilités d’utilisation du modèle Planet et de tester ses
limites dans plusieurs environnements expérimentaux. « Planet-Loops » peut être
paramétré pour se déplacer dans différents systèmes de représentation ou
placement d’accords. Il peut s’adapter par exemple à des parcours entre trois
accords de Blues, le long d’un Tonnetz ou selon des règles paramétrables
prédé nies. Dans cette étude nous montrerons essentiellement son utilisation
avec le système « Planet 4D » décrit précédemment et qui comporte exclusivement
les relations de tierces majeures et mineures. Le système mathématique
symétrique est à l’origine du modèle devant conduire à un environnement musical
en espace clos, lui-même symétrique.
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Il est bien sûr possible d’interfacer le logiciel avec un vrai clavier électronique.
Chaque style contient plusieurs motifs pour l’accompagnement et pour la mélodie.
Le chier Jazz contient par exemple six accompagnements rythmiques différents
(drums, bass, piano et combinaisons). Une section d’accompagnement comporte
jusqu’à huit motifs différents que l’ordinateur module et joue dans la tonalité
choisie par le musicien. Il s’agit bien de modulations et non de transpositions, la
forme de l’accord (son renversement) variant a n d’éviter un changement trop
brutal entre deux tonalités. La section mélodique produira des phrases ou
ensembles de phrases jouées par les instruments, toujours dans la tonalité choisie.
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Le logiciel produit une boucle musicale dans la tonalité choisie, et propose des
possibilités de modulation. Le choix du prochain accord peut être décidé par
l’ordinateur ou laissé à l’initiative du musicien ou d’un tiers qui montre le parcours
à suivre. Il s’agit en résumé d’une machine à moduler couplée à un arrangeur
basique contrôlable sans aucune connaissance du solfège.
2. 2. L’expérience du jazz
Pour l’expérience Jazz, nous avons travaillé avec des enchaînements d’accords, et
une rythmique inspirée de So What de Miles Davis. Ce morceau est typique du Jazz
modal, la grille comporte 8 mesures de Ré mineur ( noté D-, parfois appelé Ré
dorien) suivies de 8 mesures de Mib mineur (Eb-). En suivant le modèle « Planet », il
y a par conséquent en chaque point quatre possibilités de modulation
correspondant aux quatre accords mineurs ayant une note commune avec l’accord
en cours. Exemple : si nous sommes en Do-, les quatre possibilités seront La-, Mib-,
Lab- et Mi-. Le fait d’utiliser des accords mineurs sans relation fonctionnelle entre
eux nous place bien dans un cadre de Jazz Modal. La différence primordiale avec
une session traditionnelle est que le musicien ne connait pas la grille par avance et
ne calcule ses enchainements qu’au dernier instant.
Le système à été testé avec un pianiste professionnel expérimenté qui a pris plaisir
à l’expérience inhabituelle de découvrir visuellement le prochain accord à la volée.
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2. 3. L’expérience du rap
Dans le style de Rap testé ici, le motif de la boucle rythmique varie peu, celle-ci est
composée d’une séquence répétitive d’accords qui s’enchainent tout au long des
couplets et refrains. La réalisation est instrumentalement proche du style Gangsta-
Rap popularisé par Dr.Dre. Avec le logiciel « Planet-Loops », nous considérons les
sommets du modèle comme des tonalités de base dans lesquelles sera modulée la
phrase musicale répétitive. Il s’agit donc, dans ce cas particulier, de vraies
modulations au sens tonal du terme. Chaque phrase musicale ayant déjà sa propre
structure harmonique. L’exemple montré ici utilise les suites d’accords suivantes :
{Cm6, B7, Dm, A} pour l’introduction et {Cm, Fm, G, Cm} pour le refrain et le
couplet, où la rythmique et l’orchestration diffèrent, mais la suite d’accords reste la
même. Ces suites d’accords seront modulées en direct par le chanteur à l’aide du
joystick, selon son appréciation. Il en ressort que, malgré le son synthétique généré
par l’ordinateur, le ressenti est agréable et inhabituel pour le chanteur et l’auditeur.
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2. 4. L’expérience de la techno
Séance Techno
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Les tests ont été effectués avec un DJ compositeur, liver et producteur de musique
techno, ne connaissant pas le solfège, habitué à travailler avec des logiciels et du
matériel de commerce. Il en est ressorti que l’effet de modulation dans cette
musique apportait des sensations nouvelles au DJ qui essayait le parcours
harmonique comme un nouveau jouet et en appréciait les effets sans avoir besoin
d’en connaitre le fondement. L’orchestration est très rudimentaire , les modulations
à la tierce enchainées à la suite donnent une impression de progression cyclique
sans n, et ajoutent une touche inhabituelle à cette musique tout en renforçant
l’impression de variation dans la continuité, et sans modi er la composante
rythmique essentielle à ce style.
D’autre part, une production non interactive Peplum feat le Baron a été conçue
indépendamment de l’expérience décrite précédemment en programmant au
préalable une suite d’accords selon un chemin issu du modèle « Planet » dans le
séquenceur habituel du musicien. Ce dernier a pu alors mixer en direct la séquence
en utilisant sa table, ses ltres et ses effets familiers. Dans ce cas où le modèle ne
pouvait pas être techniquement interactif, les effets de modulations étaient
sensibles bien que non décidés par l’interprète.
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2. 5. L’expérience de l’orgue
L’orgue de la cathédrale de Saint-Lizier est un instrument récemment restauré dans
sa composition d’origine du XVIIe siècle. Le modèle « Planet » ainsi que les Tonnetze
construits à partir du tempérament égal ne fonctionnent pas en théorie avec le
tempérament inégal de l’orgue.
L’orgue de Saint-Lizier
La pratique l’a con rmé. Cependant, les tests effectués avec l’orgue ont été
probants dans la mesure où la musique produite correspondait au résultat attendu
et « dérangeait l’oreille » dans certaines tonalités. En effet, un orgue de cathédrale
n’est pas accordé au tempérament égal, tel un piano actuel (en théorie), car cette
organisation de sons n’existait pas à l’époque de sa conception. L’orgue privilégie
naturellement les tonalités pour lesquelles il a été conçu et est parfaitement
adapté à la musique de son époque. Notons que le célèbre « clavier bien tempéré »
de J.S Bach n’est pas d’un tempérament égal où tous les écarts chromatiques sont
identiques. Il permet, par contre, de jouer juste dans chaque tonalité, avec une
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3. Conclusions et perspectives
Le modèle « Planet 4D » s’inscrit certes dans la lignée des Tonnetze existants
décrivant l’espace des hauteurs, mais il apporte de nouvelles visualisations et une
sensation de vraie symétrie visuelle que seule une sphère possède. Les
idéogrammes représentant des notes voisines ne diffèrent que d’un paramètre :
forme ou couleur, le système idéographique original à deux dimensions renforce la
sensation d’invariance. Le logiciel interactif expérimental développé pour tester le
modèle de façon dynamique fonctionne et donne des résultats conformes en ce qui
concerne les musiques conventionnelles testées, dans le cadre des chemins
symétriques. Le modèle montre ses limites comme par exemple dans le cas de tests
avec un orgue de cathédrale. Le logiciel sera amélioré a n de mieux répondre aux
différents besoins des diverses catégories d’utilisateurs. Le modèle « Planet 4D »
est à la base un espace de hauteurs, il est utilisé aussi dynamiquement comme
espace d’accords, chaque accord étant de même type : mineur – majeur. Il est prévu
de réaliser un modèle 4D représentant le Tonnetz avec ses douze notes et les vingt-
quatre accords à trois sons, toujours de façon symétrique en hyperespace. Dans ce
cas nous pourrons utiliser dynamiquement le modèle pour visualiser la technique
conduite de parcimonie de voix sur une hypersphère. Ce modèle plus complet
permettra de nouvelles visualisations géométriques de l’harmonie contenue dans
des œuvres existantes.
Notes
1 – Andreatta M et Agon,C. Formalisation algébrique des structures musicales à
l’aide de la Set-Theory : aspects théoriques et analytiques, Montbéliard,
Proceedings of JIM,2003.
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13 – Giuloli C. L’œuvre sans n, digital painting and live performances, Cité des
sciences de la Villette, Paris, 2006.
Bibliographie
Andreatta M, Agon C. Formalisation algébrique des structures musicales à l’aide de la
Set-Theory : aspects théoriques et analytiques. Montbéliard : Proceedings of the
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Byers N.E. Noether’s Discovery of the Deep Connection Between Symmetries and
Conservation Laws. Israel Mathematicals Conference Proceedings, 1999, vol. 12.
Forte A. The Structure of Atonal Music. New Haven : Yale University Press, 1973,
224p.
Giuloli C, Baroin G. Météorologie, interactive musical and video show. Centre Culturel
Bellegarde, Toulouse, 2010.
Giuloli C. L’œuvre sans n, digital painting and live performances. Cité des sciences de
la Villette, Paris, 2006.
Mazzola G. The Topos of Music. Birkhäuser Verlag. Berlin : Basel, 2003, 1335p.
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Newton I. Opticks: Or, A treatise of the Re ections, Refractions, In exions and Colours
of Light. London, 1704.
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