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UFA 1 DISTILLATION

DISTILLATION
Savoir S.3 : Opérations unitaires

S.3.5.2 Distillation :

 Bilans massiques de la colonne


 Taux de reflux, minimum, initial et final.
 Équation des droites opératoires
 Efficacité : notions théoriques
 Entrainement à la vapeur
 Plateaux et garnissages

Objectif de formation :

 Rectification discontinue et continue.


 Détermination du nombre de plateaux théoriques d’une colonne par la méthode de
Mac Cabe et Thiele.

1. INTRODUCTION

La distillation est une opération de transfert de matière ayant pour but de séparer les
constituants d’un mélange liquide, homogène ou hétérogène. Elle consiste en l’ébullition d’un
mélange liquide suivie de la condensation des vapeurs obtenues, en un liquide « pur » ou en
fractions liquides plus ou moins riches en constituants du mélange vaporisé.

On distinguera, en particulier, l’opération de distillation de celle de l’évaporation.

2. RECTIFICATION DES MELANGES BINAIRES HOMOZEOTROPES

La rectification est l’opération de distillation qui consiste à séparer plusieurs constituants d’un
mélange liquide par échange de matière entre une phase vapeur et une phase liquide au moyen
d’une série de vaporisations et de condensations entre ce liquide et cette vapeur qui cheminent
à contre-courant dans une colonne.

La rectification permet de faire la séparation des composants de mélanges liquides dans un


état de pureté très grand. On distinguera la rectification ordinaire et les rectifications
extractives et azéotropiques.

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3. MÉCANISME DE LA RECTIFICATION

T (°C) T (°C) Chauffons un mélange binaire homo-zéotrope


M.

Au point L0 le mélange entre à ébullition et la


T0
L0 V0
vapeur émise est V0. Si on condense cette
vapeur, elle donnera un liquide de même
composition : y0 = x1

L1 V1
Ce liquide entrera en ébullition au point L1 et la
T1
vapeur émise de composition y1. Si on
condense cette vapeur V1 elle donnera un
liquide de composition identique : y1=x2
L2
T2
TM M On voit que de proche en proche, après une
x série de vaporisation - condensation, le liquide
0 x0 y0, x1 0.5 y1, x2 xD 1
Titre molaire en + volatil dans la phase liquide condensé s’enrichit en volatil.

Cette séparation, à partir du binaire initial M, peut se traduire sur la courbe d'équilibre :
y

y4 1
y3
Titre molaire en + volatil dans la phase vapeur

y2

y1

y0

0 x
0 x0 x1 x2 x3 x4 1
Titre molaire en + volatil dans la phase liquide

On voit que chaque processus de vaporisation-condensation correspond à un palier horizontal


ou ce que l’on appelle un plateau théorique. Un plateau théorique est donc un élément
d’échange pour lequel le liquide est en équilibre avec la vapeur qui l’émet. Ainsi l’on constate
que pour passer de la teneur x0 à x4, il faut 4 plateaux théoriques.

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4. SCHÉMATISATION DE LA DISTILLATION

Elle consiste à rectifier une charge déterminée d'un mélange binaire ou à constituants
multiples, dans une colonne et à recueillir les constituants en tête de colonne, suivant leurs
différences de volatilité jusqu'à vaporisation presque complète du mélange. Il n'y a pas
d'alimentation en mélange initial, ni d'élimination du mélange résiduel, au cours de
l'opération. Elle est applicable lorsque la quantité de mélange à traiter est faible.

Schéma de principe de la rectification d'un binaire

A, D et S représentent respectivement les masses de l'alimentation, du distillat et du résidu.


wA, wD et wS représentent respectivement les titres massiques en constituant volatil dans
l'alimentation, le distillat et le résidu.

Rappel : Les courbes d’équilibre sont tracées pour des TITRES MOLAIRES, et la plupart
du temps les bilans matières sont effectués avec des titres massiques. Il faut donc savoir
passer de l’un à l’autre rapidement et facilement.

Soit l’alimentation A constituée d’un mélange binaire de deux produits P1 et P2, de titre
massiques respectifs w P1/A et w P2/A et de masses molaires M P1 et MP2

w P1/A w P2/A
M P1 M P2
x P1/A = et x P2/A =
w P1/A w P2/A w P1/A w P2/A
+ +
M P1 M P2 M P1 M P2

À l’inverse il est parfois utile de passer d’un titre molaire à un titre massique, soit le distillat
D constituée d’un mélange binaire de deux produits P1 et P2, de titre molaires respectifs
x P1/D et x P2/D et de masses molaires MP1 et MP2
x P1/D M P1 x P2/D M P2
w P1/D = et w P2/D =
x P1/D M P1 + x P2/D MP2 x P1/D M P1 + x P2/D M P2

Bilan matière:

Bilan global : ................................................. A = D + R


Bilan en constituant volatil : .......................... AwA = DwD + SwS
Bilan en constituant le moins volatil : ........... A (1- wA ) = D (1- wD ) + S (1- wS )

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5. DÉTERMINATION DU NOMBRE DE PLATEAUX

A. Rectification continue:

En rectification continue, on introduit dans la colonne le mélange à séparer à débit constant.

Celui-ci rencontre la vapeur montante du tronçon d'épuisement et le liquide descendant du


tronçon d'enrichissement. Le constituant volatil se concentre dans la partie supérieure ; une
partie assure le reflux dans la colonne, l'autre constitue le distillat qui est soutirée en continu.

Le constituant le moins volatil se concentre en bas de colonne d'où il est éliminé en continu. Il
s'établit dans l'appareil un régime stationnaire, ce qui simplifie considérablement l'étude du
procédé par rapport à la rectification discontinue où tous les paramètres varient en fonction du
temps.

Détermination du nombre de plateaux théoriques

Il existe plusieurs méthodes pour déterminer le nombre de plateaux nécessaire pour effectuer
une séparation donnée à partir d'un mélange connu et dans des conditions définies. La plus
utilisée est la méthode de Mac Cabe et Thiele ; bien que peu rigoureuse, elle présente
l'avantage de la simplicité et de ne nécessité que peu de données. En effet, il est souvent
illusoire de déterminer le nombre de plateaux théoriques avec une grande précision, car
l'efficacité d'un plateau réel n'est pas toujours bien connue, ce que l'on recherche c'est un ordre
de grandeur et l'habitude est de prévoir quelques plateaux supplémentaires, afin d'avoir une
certaine marge de sécurité.

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Zone d’enrichissement – droite opératoire à taux de reflux connu

Considérons pour notre étude une colonne à plateau :

L et V représentent respectivement les débits molaires de liquide et de vapeur. x et y les titres


molaires en composé volatil respectivement dans la phase liquide et dans la phase vapeur.

Écrivons le bilan matière dans la région délimité par la frontière entre le plateau n et le haut
de colonne (sortie distillat) :

BMG : Vn = Ln+1 + D (1)


Bilan partiel en plus volatil : ynVn = xn+1 Ln+1 + D xD

Ln +1 D
D'où : yn = xn +1 + xD
Vn Vn
Ln +1 D
D’après (1) on a : yn = xn +1 + xD
Ln+1 + D Ln +1 + D

La méthode de Mac Cabe et Thiele consiste à considérer que les débits molaires de liquide et
de vapeur dans la colonne sont constants, ce qui implique que Ln+1 = R

R D
yn = xn +1 + xD
R +1 R +1

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R
En faisant intervenir le taux de reflux: TR =
D

TR x
yn = xn +1 + D
TR + 1 TR + 1

TR x
Ce qui est souvent simplifié par l’expression suivante : y = x+ D
TR + 1 TR + 1

C'est l'équation d'une droite appelée droite opératoire

TR
coefficient directeur de la droite (pente) =
TR + 1
xD
ordonnée à l'origine =
TR + 1

Détermination du taux de reflux

On peut donc connaissant la composition du distillat et le taux de reflux, construire la droite


opératoire sur la courbe d'équilibre et ainsi déterminer le nombre de plateaux théoriques.

Plusieurs cas peuvent être envisagés suivant le taux de reflux appliqué :

TAUX DE REFLUX MAXIMUM (reflux total) : Une colonne fonctionne à reflux total
lorsque toute la vapeur condensée en tête de colonne est renvoyée dans la colonne,
c’est à dire lorsque l'on ne soutire pas de distillat ! Dans ce cas l’équation de la
droite opératoire est yn = x n+1

Le reflux total est utilisé pour la détermination expérimentale du nombre de plateaux


théoriques dont on peut disposer dans une colonne.

TAUX DE REFLUX MINIMUM : lorsque l'intersection de la droite opératoire et de la


courbe d'équilibre atteint le point O, dont l'ordonnée représente la composition de la
vapeur émise par le bouilleur, on s’aperçoit qu'il faut un nombre infini de plateaux
théoriques. La valeur correspondante au taux de reflux est le taux de reflux
minimum TRm .

TRmini xD
Équation de la droite opératoire : y= x+
TRmini + 1 TRmini + 1

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1
Droite opératoire d’enrichissement à D
taux de reflux minimum O
Titre molaire en + volatil dans la phase vapeur

ymini

0.5

0 x
0 xS 0.5 xA xD 1
Titre molaire en + volatil dans la phase liquide

Méthodologie de détermination du taux de reflux minimum :

Sur la courbe d’équilibre :

1. Placer le point xD, xA, xS, sur l’axe des x


2. Tracer les verticales passant par ces 3 points
3. Placer le point D de coordonnées (xD ; yD = xD)
4. Placer le point O, intersection de la verticale passant par xA, et la courbe
d’équilibre.
5. Tracer la droite opératoire passant par O et D. C’est la droite opératoire minimum.
6. Lire sur l’axe des ordonnées la valeur ymini. Intersection entre la droite opératoire
et l’axe des ordonnées.

TRmini xD
C’est une droite opératoire minimum donc elle est de la forme : y = x+
TRmini + 1 TRmini + 1
TRmini xD
On a donc pour ymini : y = 0+ (ici x=0 car on a pris ymini justement à
TRmini + 1 TRmini + 1
l’intersection de l’axe des ordonnées et de la droite opératoire minimum)

XD
Ainsi : TRmini = −1
Ymin i

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TAUX DE REFLUX OPTIMAL : Pour une séparation donnée, le taux de reflux doit être
choisi entre le taux de reflux maximum et le taux de reflux minimum, à une valeur
qui sera la plus économique. Le taux de reflux optimal se situe en général, près de la
valeur minimum à 1.2 à 1.5*TRmini .

TR = K *TRmini

Comment tracer la droite opératoire d’enrichissement à taux de reflux connu

1. Soit calculer TR est déterminé à l’aide de la détermination de TRmini comme montré


ci-dessus, soit TR est une donnée du problème.
2. Calculer yopt pour x=0, à l’aide de l’équation générale des droites opératoires

TR x x
yopt = *0 + D = D
TR + 1 TR + 1 TR + 1

3. Placer ce point sur le graphe de la courbe d’équilibre.


4. Tracer la droite opératoire passant par ce point (0 ; yOpt) et D. C’est la droite
opératoire d’enrichissement.

1
D

Droite opératoire d’enrichissement


Titre molaire en + volatil dans la phase vapeur

0.5

yopt

0 x
0 xS 0.5 xA xD 1
Titre molaire en + volatil dans la phase liquide

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Zone d’épuisement – droite opératoire d’épuisement

Le bilan matière dans le tronçon d'épuisement, permet de montrer que l'équation de la droite
opératoire d'épuisement est :
T +T T -1
ym = a R xm+1 − a xS
TR + 1 TR + 1

Ta : taux d'alimentation (rapport des débits molaires d'alimentation et de distillat).

Elle peut être exprimée aussi en faisant intervenir le taux de rebouillage Tv (rapport du débit
molaire de vapeur produite dans le bouilleur au débit molaire de soutirage des lourds en pied
de colonne).
T +1 x
ym = V xm+1 − S
TV TV

1. Tracer la droite opératoire d’enrichissement en utilisant la méthodologie mise en


place précédemment
2. Placer le point I, intersection entre la verticale passant par xA et la droite opératoire
d’enrichissement
3. Placer le point S de coordonnées (xR ; yS = xS)
4. Tracer la droite opératoire passant par S et I. C’est la droite opératoire
d’épuisement.

Tracé du nombre de plateaux

1. À partir du point D tracer une horizontale jusqu’à la courbe d’équilibre


2. De ce point tracé une verticale allant jusqu’à la droite opératoire d’enrichissement.
3. De là tracer une horizontale jusqu’à la courbe d’équilibre
4. Continuez ainsi jusqu’à ce qu’une horizontale coupe, la verticale passant par xA.
5. Du point de la courbe d’équilibre tracé une verticale allant jusqu’à la droite
opératoire D’ÉPUISEMENT.
6. Continuez ainsi jusqu’à ce qu’une horizontale coupe, la verticale passant par xS.
7. Compter le nombre de plateaux à partir du haut. (Ici 4.7 plateaux théoriques)

Il ne faut pas oublier que le bouilleur compte pour un plateau réel, donc dans notre
exemple ici la colonne ne fait que 3.7 plateaux théoriques.

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1
1
D

Droite opératoire d’enrichissement 2


Titre molaire en + volatil dans la phase vapeur

I
3

0.5

Droite opératoire d’épuisement

yopt
Ici le plateau n’est pas complet
S seulement 0.7
0 x
0 xS 0.5 xA xD 1
Titre molaire en + volatil dans la phase liquide

Remarque : les isobares d'ébullition et de rosée des mélanges homoazéotropiques permettent


aussi de comprendre le mécanisme de la rectification de ces mélanges si l'on se rappelle que
l'azéotrope peut être considéré comme un corps pur en ce qui concerne la distillation. La
notion de plateaux théoriques se conçoit, comme pour les véritables systèmes zéotropiques
précédents, par l'utilisation, soit des isobares d'ébullition et de rosée, soit de la courbe
d'équilibre liquide-vapeur.

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B. Rectification discontinue

RESPIRATION

COLONNE CALORIFUGÉ
V23
Vapeur

Vide
Eau

V27
V28

V26
V10
V4
V1

V13

V16

V19
V12

V8

V2
V20
V15

V18
V14

V17

V21
V5
V11

Dans le cas d’une distillation discontinue il n’y a qu’un tronçon enrichissement. Mais au
cours de la distillation discontinue la composition du bouilleur évolue au cours du temps, il
est donc nécessaire de faire varier le taux de reflux pour garantir une composition de distillat
constante.

Si le taux de reflux est maintenu constant, la composition du distillat sera variable. Ces deux
façons d’opérer présentent chacune des avantages et des inconvénients et c’est surtout la
vitesse de rectification entre les deux méthodes qui doit être prise en considération.

Pour connaître le taux de reflux à appliquer à la colonne on se met dans les deux cas
extrêmes :

au démarrage, cas le plus favorable car le bouilleur contient le maximum de composé


volatil,
dans les conditions finales, cas le plus défavorable, car à ce moment de la distillation
le bouilleur contient moins de produit volatil qu’au démarrage.

Le taux de reflux évoluera entre ces deux extrêmes un taux de reflux de démarrage et un taux
de reflux dans les conditions finales plus élevé.

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Méthodologie de détermination du nombre de plateaux

Il n’y a ici qu’une seule droite opératoire, celle d’enrichissement. La détermination du taux de
reflux est donc identique au cas

Ce qui donne dans les conditions finales :

1
1
D

2
Titre molaire en + volatil dans la phase vapeur

Droite opératoire d’enrichissement


0.5 dans les conditions finales
4

ymini
Droite opératoire d’enrichissement à
taux de reflux minimum dans les
conditions finales

yopt Ici le plateau n’est pas complet


seulement 0.3

0 x
0 xS 0.5 xA xD 1
Titre molaire en + volatil dans la phase liquide

Il ne faut pas oublier que le bouilleur compte pour un plateau théorique, donc dans notre
exemple ici la colonne ne fait que 3.3 plateaux théoriques.

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C. Efficacité : notions théoriques

Un étage théorique ne constitue pas un plateau réel car en réalité les phases qui quittent un
plateau ne sont pas en équilibre; les durées de contact au niveau du plateau pour la surface de
contact disponible sont insuffisantes pour que l'équilibre soit atteint.

On définit donc une grandeur pour connaître le nombre de plateaux réels à utiliser connaissant
le nombre de plateaux théoriques (NET) : c'est l'efficacité. L'efficacité exprimée en % vérifie
la relation :

Nbre de Plateaux théoriques ( NPT )


Efficacité = E = *100
Nbr de Plateaux réels ( NPR )

Cette grandeur n'a de sens en théorie que pour une séparation de deux constituants donnés
sous des conditions de pression et de débits de vapeur déterminés.

Dans le cas de colonnes à garnissage, il n'y a pas de zones de mélange où les phases sont à
l'équilibre. Il n'y a pas non plus de zones de séparation dans les parties constituées du
garnissage. Les phases sont en permanence en contact sans jamais être à l'équilibre. Leurs
compositions évoluent donc de manière continue.

Remarque : une colonne à garnissage est remplie d'éléments étudiés pour laisser à la fois le
maximum de volume libre et le maximum de surface de contact. Le liquide constitue une
phase dispersée qui descend lentement sous forme de gouttelettes ou de film du fait d'un
chicanage important.

On se ramène à l'exploitation graphique de Mac Cabe et Thiele en définissant la HEPT qui est
la hauteur d'un garnissage donnée équivalente à un plateau théorique. On détermine par la
construction graphique le NET et connaissant la hauteur du garnissage, on déduit la HEPT :

Hauteur de garnissage
HEPT =
NET

La HEPT est valable dans les mêmes conditions restrictives que l'efficacité.

En résumé on peut construire une colonne (nombre de plateaux réels ou hauteur de


garnissage) en utilisant la construction de Mac Cabe et Thiele pour le NET et soit l'efficacité
(colonne à plateaux) soit la HEPT (colonne à garnissage).

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6. RECTIFICATIONS AZEOTROPIQUE ET EXTRACTIVE

Les rectifications azéotropique et extractive sont deux procédés utilisés en vue de séparer des
constituants d'un mélange lorsque les méthodes de rectification ordinaire ne conviennent pas.
Ces procédés sont employés, notamment pour des mélanges azéotropiques et pour des
mélanges dont les constituants ont des volatilités très voisines. Le principe de ces méthodes
consiste à ajouter au mélange une substance qui modifie la volatilité relative des constituants,
leur permettant ainsi d'être séparés.

A. Rectification azéotropique :

Cette opération consiste, comme on l'a indiqué, à séparer un composant d'un mélange au
moyen d'un tiers-corps ou entraîneur, qui forme un azéotrope, appelé azéotrope auxiliaire,
avec le constituant considéré. Cet entraîneur doit remplir certaines conditions pour que
l'opération soit possible:

Former un azéotrope de point d'ébullition inférieur à celui des autres constituants du


mélange. Cet azéotrope doit être assez volatil et assez peu riche en entraîneur pour
que l'opération soit économique.

Chimiquement stable.

Peu miscible avec le constituant entraîné de manière qu'après entraînement on


puisse les séparer par décantation. On choisira l'entraîneur de manière à ce qu'il
donne un hétéroazéotrope.

Peu toxique, peu visqueux et bon marché.

B. Rectification extractive :

Cette opération consiste à séparer un constituant d'un mélange à deux ou plusieurs


composants par rectification en présence d'un tiers-corps, appelé solvant, très peu volatil, qui
modifie les volatilités relatives des constituants originaux et permet leur séparation.

Elle est utilisée, comme la rectification azéotropique, dans le cas où l'on a affaire à des
mélanges hétérozéotropiques ou des mélanges hétéroazéotropiques

Les colonnes de stripage ou d'entraînement comportent une alimentation en phase gazeuse en


fond de colonne. Lorsque le produit sortant en pied de colonne est essentiellement de l'eau, la
phase vapeur nécessaire au fonctionnement des plateaux d'épuisements peut être introduite
directement dans la colonne sous forme de vapeur vive au lieu d'être créée dans un bouilleur.

Le principal intérêt de l'opération est l'élimination du bouilleur, ce qui constitue une économie
et un avantage si les produits sont corrosifs ou encrassants.

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L'élimination d'impuretés volatiles de certains produits thermosensibles n'est pas possible par
une distillation classique, même en abaissant la pression à 1 mmHg en tête de colonne, ce qui
est pratiquement la limite des opérations industrielles de distillation. L'introduction dans le
système d'une vapeur incondensable dans les conditions opératoires de la colonne abaisse la
pression de vapeur des constituants du mélange liquide et permet leur évaporation à une
température inférieure à la température d'ébullition du mélange sous la pression considérée.

C'est ainsi que l'on améliore le rendement des distillations sous vide des colonnes pétrolières
par injection de vapeur en pied de colonne ou que l'on élimine les traces de solvant dans les
huiles végétales. Cette opération s'appelle dans ce cas entraînement à la vapeur d'eau.

L'entraîneur est un gaz ou une vapeur. Il doit être inerte vis-à-vis du produit à stripper, avoir
une masse molaire faible et être peu coûteux. Les entraîneurs utilisés sont le plus souvent la
vapeur d'eau et l'azote, quelquefois l'air.

7. ASPECTS INDUSTRIELS DU PROCÉDÉ DE RECTIFICATION

A. Les différents types de colonne

Colonne à plateaux

Deux autres grands types de plateaux existent : les plateaux à cloches et les plateaux à clapets.
Dans les plateaux à cloches la calotte force la vapeur à barboter dans le liquide et un trop
plein assure l’écoulement du liquide. Le principe des plateaux à clapets est identique mais au
lieu d'être fixés les organes permettant le barbotage (les clapets) sont mobiles. Ces plateaux
sont plus légers que ceux à cloches. Les plateaux peuvent être en verre, en métal ...

Colonne à garnissage

La colonne est remplie d’objets de forme déterminée disposés en vrac (selles de Berl, anneaux
Raschig ...). ou empilés régulièrement selon une structure (treillis métallique par exemple).
Les matériaux utilisés sont divers: grès, métal, verre, graphite, plastique ... Le graphite permet
notamment la rectification de produits chimiques agressifs.

Les éléments de garnissage sont posés sur des grilles étudiées pour laisser le maximum de
passage libre. La colonne est souvent composée de plusieurs tronçons de garnissage entre
lesquels on intercale des recentreurs chargés de ramener le liquide vers le centre de la colonne
(il a naturellement tendance à se rassembler sur les parois). Des grilles de calage sont
également utilisées pour empêcher les éléments de garnissage d'être soulevés et déplacés sous
l'effet d'une brusque poussée de vapeur de bas en haut.

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B. Autres éléments de l'appareillage

Procédé discontinu

On donne quelques indications:

 bouilleur: sa dimension doit être suffisante pour traiter toute la charge à


rectifier. Le chauffage à la vapeur s'effectue par l'intermédiaire d'une double
enveloppe d'un serpentin ou d'une épingle.

 condenseur : il est souvent en position pratiquement horizontale. On distingue


le condenseur total et le condenseur partiel. Dans un condenseur total
(échangeur tubulaire le plus fréquemment) toutes les vapeurs sont condensées
en un liquide se séparant ensuite entre reflux et distillat (refroidi dans un
échangeur avant stockage). Dans un condenseur partiel (serpentin le plus
souvent) seule une fraction des vapeurs condensées constitue le reflux, l’autre
partie passe dans un condenseur réfrigérant (échangeur tubulaire en position
verticale) et constitue le distillat. Ce condenseur est placé dans la partie
supérieure de la colonne. Le condenseur partiel est intéressant dans le cas de
liquides corrosifs ou dangereux, le reflux étant alors réglé par le débit d’eau
froide et non pas par des vannes.

Procédé continu

On donne quelques indications:

 bouilleur: il est assez petit mais de taille suffisante pour vaporiser le «lourd».
Souvent un échangeur tubulaire vertical est relié au bouilleur (système de
thermosiphon). Le niveau de liquide est maintenu constant dans le bouilleur : le
résidu est soutiré par trop-plein ou par une vanne de régulation.
 condenseurs: voir procédé discontinu

C. Choix du procédé de rectification

Le procédé discontinu est réservé plutôt à de faibles productions, à des productions différentes
ou lorsque le nombre de constituants à séparer est important. Il nécessite un investissement
moindre car il est plus simple à mettre en œuvre.

Le procédé continu a un coût d'investissement beaucoup plus important. Il est par contre d'un
coût de fonctionnement beaucoup plus faible quand les productions sont importantes. Il est
par contre assez sophistiqué ce qui le rend peu adapté à des productions différentes.
On choisit le type de colonne en fonction des avantages et inconvénients des plateaux et des
garnissages :

 Garnissage
 coût moindre
 perte de charge plus faible

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 rétention plus faible


 plus petit nombre d’étages qu’une colonne à plateaux pour une même hauteur.

Les colonnes à garnissage sont donc intéressantes en discontinu, sous pression réduite et en
cas de besoin d'un nombre d'étages assez faible.

 plateaux
 coût élevé
 perte de charge importante à cause de la couche de liquide sur le plateau
 rétention forte (le liquide reste souvent en fin d'opération sur les plateaux)
 grand nombre d’étages disponible

Les colonnes à plateaux sont donc plus intéressantes en continu, sous la pression
atmosphérique ou sous une pression élevée et en cas de besoin d'un nombre d'étages
important.

Parmi les plateaux possibles, les plateaux perforés sont les moins chers et ont la plus faible
rétention. Ils ont l'inconvénient de poser des problèmes au démarrage es colonnes en raison
d'un débit minimum de vapeurs à atteindre pour éviter le reflux du liquide à travers les trous.

Les plateaux à clapets sont moins coûteux que les plateaux à cloches (ils peuvent être
resserrés davantage) et provoquent également une perte de charge plus faible. On réserve
donc généralement les plateaux à cloches à des usages particuliers.

Remarques : la rétention est le volume de liquide et de vapeur condensée retenu dans la


colonne et le condenseur, ce volume doit être le plus faible possible.

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