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Communiqué de presse du 28 juin 2018

Lizher kelaouiñ an 28 a viz Even 2018

Suite à la rédaction par 15 élèves des copies de baccalauréat de mathématiques


en breton, le vendredi 22 juin, aucune réponse officielle ne nous a été transmise par le
Rectorat. C'est par médias interposés que nous apprenons qu'il a été interdit aux
correcteurs d'évaluer les parties de nos copies rédigées en breton. En ne corrigeant
que les parties chiffrées, le rectorat met donc l'obtention de notre diplôme du
baccalauréat en danger.

Nous estimons que nos copies doivent faire l'objet de la même attention que
toutes les autres, sans discrimination aucune, et être corrigées dans leur intégralité par
des professeurs à même de le faire. Déterminé à faire valoir nos droits, un recours à été
déposé aujourd'hui même auprès du Défenseur des droits, monsieur Jacques Toubon.

En effet, le Rectorat de Bordeaux autorise la rédaction de l'épreuve de


mathématiques du baccalauréat en basque. Si cette épreuve peut être corrigée en
Basque, pourquoi ne peut-elle pas l'être en Breton ? Les élèves à Carhaix ne font-ils pas
partie de la même République que les élèves à Bayonne ?

Ce refus traduit une posture idéologique et rigide qui vise directement la langue
bretonne. En hiérarchisant ainsi les langues, il hiérarchise ceux qui les parlent. En
France on peut donc rédiger l'épreuve de mathématiques en Français, en Basque mais
visiblement pas en Breton. Encore une fois le breton est mis de côté alors qu'il pourrait
avoir une place plus importante dans la vie publique. Ce ne sont pas des élèves que l'on
punit ici, mais bel et bien une langue avec ses locuteurs, sa culture et son histoire.

Pourtant, notre action bénéficie d’un large soutien. On peut noter, entre autres, celui
du Président de Région, Monsieur Loïg Chesnais-Girard qui, dans une lettre adressée au
Ministre, a demandé explicitement que ces copies soient corrigées par des professeurs
bretonnants. Cet appui est aussi populaire : la pétition à l’initiative de lycéens visant à soutenir
notre action compte déjà plus de 5000 signatures en moins de 48 heures.

Fort de ces soutiens, nous sollicitons donc une entrevue avec Madame le recteur
afin d'ouvrir un dialogue.

Le comité ''Bak e brezhoneg''

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